-{ Quand notre centre de gravité bascule... }- -{ PV }-

Le reflet renvoyé par le miroir montrait une jeune fille tout juste entrée dans l’adolescence. Ses longs cheveux blonds et soyeux tombaient en cascades ondulées sur ses frêles épaules. Son visage fermé et fier laissait malgré tout entrevoir un léger sourire tandis que ses longues jambes la faisaient tourner sur elle-même. Le regard azur contemplait les mouvements de la robe blanche dont elle était vêtue autour de ses fines jambettes. Achevant un dernier tour, elle adressa un large sourire à son reflet avant de quitter la salle de bain. Face à sa sœur aînée, elle la questionna sans la moindre gène (Aelita étant sa conseillère la mieux placée d’après Marie qui adulait tout ce qui émanait de sa demi-sœur).

« Tu crois qu’il va me trouver jolie ??? »

Aelita esquissa un sourire tout en expliquant à marie qu’elle était très belle et que de toute façon, si elle agissait naturellement, elle ne pourrait que lui plaire. Ne pas en faire trop… ne pas en faire trop… Marie imprima ces mots dans sa tête et, souriante, partit pour le chemin de Traverse. La blondinette avait rendez-vous avec un jeune garçon qui, avouons-le, ne la laissait pas indifférente… Elle avait longuement réfléchi, et en avait d’ailleurs parlé avec Aelita, tant ses sentiments à l’égard de cet ami lui semblaient soudainement troublés…

Finalement, la blondinette avait donné rendez-vous à son ami, le temps de son passage en Angleterre. La fillette marchait avec une certaine assurance sur le chemin de Traverse jusqu’au lieu de rendez-vous. Une douce odeur de vanille entourait sa silhouette. Son aisance à passer outre la foule, la blondeur de ses cheveux, la pureté de son teint… tous ces détails auraient pu faire penser qu’elle était une vélane. Evidemment, il n’en n’était rien. Elle n’était pas moche, certes, mais n’avait des vélanes que la même assurance… Agaçante.

La blondinette tourna au coin de la ruelle qui débouchait dans la rue principale. L’entrée de Gringott se dessinait à une trentaine de mètres d’elle. La fillette accéléra le pas sans même s’en rendre compte, son cœur se serrant dans sa poitrine, le battement s’accélérant alors. La jeune fille aperçut alors une chevelure brune qu’elle connaissait que trop bien. Achevant d’accélérer l’allure, elle acheva son chemin en courrant (pas comme une tarée non plus, on reste classe ! sort ) et, une fois à la hauteur de Vincent, ne pu s’empêcher de sourire avec joie :

« Vincent !!!! Je suis tellement contente qu’on ait pu se voir !!! Comment vas-tu ?? Tes vacances se passent-elles bien ? »

Tout en parlant, la jeune fille avait tout naturellement embrassé son ami sur les deux joues, tandis que ses propres pommettes rosissaient. Ses yeux azur pétillaient de joie tandis que son cœur battait plus vite encore contre sa poitrine.

Vincent avait menti, et bien oui, le jeune Serpentard avait été obligé de mentir à sa meilleure amie. Pourquoi ? Parce que si elle apprenait où il se rendait, à coup sûr, elle le prendrait très mal. Surtout maintenant qu'il lui avait dit qu'il n'allait pas là où il allait. Ça ne paraissait pas clair ? Bah il avait menti à Fredericke quant à sa destination. Il y avait quelques jours, le jeune garçon avait reçu une lettre, provenant de Marie, elle lui disait qu'elle allait passer un peu de temps en Angleterre, et elle lui demandait si ça lui dirait qu'ils se voient. Bien sûr qu'il en avait envie ! Même si ses sentiments envers elle, étaient assez flous, il aimait la voir, il aimait être avec elle. S'il l'aimait elle, tout simplement, il ne saurait le dire. Après tout, il ne s'était jamais senti comme ça, avec personne. Fredericke dans tout ça ? Ce n'était pas pareil, elle était sa meilleure amie. C'était différent quoi, il ne parvenait pas à s'expliquer en quoi mais c'était différent. Oui bon, Vincent savait que même dans sa tête, c'était le bordel, c'était pour ça qu'il ne parvenait pas à être clair par rapport à ses sentiments. Mais bon, jusqu'à maintenant, il n'avait jamais eu besoin d'être clair, ni de se prendre à ce point la tête quoi.

Enfin voilà, tout ça pour dire que bien entendu, il n'avait pas cracher sur l'occasion, le jeune garçon avait tout de suite répondu à la Serpentarde qu'il avait hâte qu'ils se voient. Et elle avait proposé aujourd'hui. Bien sûr qu'il était d'accord, mais sous l'enthousiasme, il avait semble-t-il oublié qu'il se trouvait, pour les deux mois, chez Fredericke. Et aux dernières nouvelles, bah la Gryffondor n'aimait pas Marie. Donc, elle n'apprécierait probablement pas qu'il la laisse une journée pour Marie. Ca craignait quoi. Et le nom de Seth Griffins était alors sorti tout naturellement. Et oui Vincent lui mentait, il lui avait dit qu'il se rendait chez Seth. Bon, Fredericke ne l'appréciait pas plus, surtout depuis le match de Quidditch durant lequel il avait encouragé le Serdaigle mais bon voilà quoi. Il était certain qu'elle allait préféré qu'elle voit Seth plutôt que Marie. Il n'aimait pas mentir mais c'était pour ne pas lui faire de mal quoi. Enfin bon... De toute manière, elle savait très bien qu'il avait d'autres amis, et il était normal qu'il veuille les voir tout de même non ?

Pour l'heure, il se trouvait dans sa chambre en train de se préparer, Fred lui faisait un peu la tête parce qu'il la laissait aujourd'hui mais ça lui passerait et non, il ne la prendrait pas avec ! Depuis quand on se ramène avec sa meilleure amie à un rendez-vous ? Parce que c'était bien ce que c'était après tout ? Soupirant, il passa une main dans ses cheveux, faisant face à sa penderie. Allez, il devait s'habiller, il était l'heure, et ça craindrait s'il arrivait en retard quoi ! Quoi ? Comment ça il se montrait en situation de stress ? Mais ne soyez pas fou ! Ne lui disait surtout pas ! Il le prendrait mal et serait capable de vous taper pour rien vous imaginez ! Attrapant un T-shirt blanc assez serré, il l'enfila, puis il attrapa un jean simple, un autre passage de main dans les cheveux, et c'était bon. Bah quoi ? Comme s'il lui en fallait beaucoup ! Vincent était beau naturellement alors il n'avait pas besoin de se casser la tête pour ressembler à quelque chose. Il avait la classe et il le savait très bien. Comment ça comment allez ses chevilles ? Mais elles allaient très bien voyons ! Il était vantard depuis qu'il était né alors ses chevilles avaient bien entendu eu le temps de s'habituer !

Bon, s'il ne se remuait pas, il finirait par ne jamais y aller, bah oui il se connaissait le petit et franchement niveau flemmardise, il faisait parti des plus forts ! ( niveau coups de poing aussi mais on lui avait demandé de ne pas s'en vanter ). Descendant, il fila directement vers la cheminée en espérant ne pas croiser Fred, il n'aimait déjà pas lui mentir alors... Il indiqua le Chemin de Traverse et se téléporta. Quand il arriva et qu'il regarda l'heure, il sourit bah oui, il était pile à l'heure, parfait ! Avançant, il entra dans la rue principale et alors qu'il marchait, il entendit des bruits de pas pressés, du moins, il entendit quelqu'un courir quoi ! Se retournant il fut content de voir Marie et son coeur se mit à battre plus vite. Quel con celui là aussi tiens ! Quand elle lui fit la bise, il ne put s'empêcher de rougir, il se maudissait intérieurement mais bah... Il rougissait quand même quoi !

- Hey Marie, ça me fait plaisir de te voir. Je vais très bien et toi ?

Quand son âme sœur (eu… comment ça ya de l’abus dans l’emploi de ce terme ? *sort*) fit son apparition, la demoiselle accéléra donc l’allure et, lorsqu’ils se saluèrent, tous deux rougirent légèrement (que c’est choupinet :p). Marie était rayonnante. Elle ne pensait pas qu’en voyant Vincent, elle réaliserait qu’en réalité il lui avait encore plus manqué que ce qu’elle croyait… Mais la ‘surprise’ était loin d’être désagréable. Etrange… Mais plutôt agréable en réalité… La blonde avait envie de sautiller en tout sens, mais elle avait une certaine éducation (et pas spécialement envie de passer pour une cinglée) aussi se contenta-t-elle de sourire, son cœur devenu incroyablement léger battant avec force contre sa poitrine.

« Je vais super bien !! Surtout maintenant que je te voie… Ca m’a manqué cet été qu’on ne se voit pas autant que pendant l’année scolaire… »

Rougissant derechef, elle laissa ses mèches blondes tomber légèrement devant son visage, afin de cacher son visage (la honte, il allait rire en voyant à quel point la métamorphose ‘tomate’ fonctionnait bien avec elle >_<). Ses yeux bleus se posèrent alors, le temps de cette gène sur ses ongles parfaitement manucurés (évidemment !). Les ongles étaient longs, carrés et couvert d’une simple couche de vernis transparent. Marie avait beau être une peste narcissique, elle restait très naturelle (pour le moment). Elle ne se maquillait pas et d’un point de vue vestimentaire était très… ‘normale’. Rien de trop osé. Chic, toujours, elle préférait porter des choses jolies qu’avec des décolletés trop plongeant (en même temps à 13 ans, on n’a pas un bonnet D quoi…).

Lorsqu’elle sentit qu’elle n’était que rose et plus rouge pivoine, elle releva les yeux pour observer le jeune garçon qui était avec elle… Roh, rien que le fait de le regarder lui donner limite envie de rougir encore !!!! C’était quoi ce truc ??? Une chose était sûre en tout cas… c’était juste abusé ! >_<. Le regard étincellent, les joues encore roses, la jeune princesse inspira un bon coup pour reprendre la parole :

« Bon eu… Et sinon tu as fait quoi pendant les vacances ? Moi, j’ia vu ma sœur… Aelita !!! Elle est encore plus jolie que l’année dernière ! Je te jure ! J’aimerais trop être comme elle quand je serais plus grande ! Elle a de super beaux cheveux dorés et un visage juste parfait ! Mais vu que c’est que ma demi-sœur j’ai peur qu’elle ait plus hérité de sa maman que de notre père… Enfin, je touche du bois ! »

Ha et… Là normalement, on doit toucher du bois… sauf que Marie, en bonne touriste n’avait pas sa baguette à portée de main. 'Ben quoi, elle est dans mon sac à main !'. Aussi avisa-t-elle celle de son Vincent chéri (oui oui, dans la poche arrière là !), et posa-t-elle donc sa main sur la baguette. Pour simple explication, elle annonça à son ami brun :

« J’ai pas ma baguette là et… il n’y a pas de bois sinon… »

Se sentant rougir, alors qu’elle réalisait qu’elle avait presque posé sa main sur la fesse du jeune garçon, elle recula d’un pas, chancelant légèrement. Sa main vint alors chasser une mèche blonde de son visage, tandis qu’elle cherchait une chose à dire… N’importe quoi ferait l’affaire !!!!

« Bon eu… Il fait chaud aujourd’hui, tu ne trouves pas ? »

Genre… Puis, souriant de nouveau, elle avisa un coin ombragé :

« On va là-bas ? »

Oh oui que ça lui faisait plaisir. Et le mot était bien faible encore parce que ce n'était rien à côté de ce qu'il ressentait. Il se sentait con, à un point tel qu'il trouvait que le mot n'était pas suffisamment fort. Il avait toujours trouvé que les filles c'était nulle, que ça ne servait à rien et que surtout, encore plus que ça, jamais il n'en tomberait amoureux ! Bien sûr, il n'avait jamais parler d'aimer les garçons hein ! Mais il était jeune alors pour lui, les bisous et tout ça c'était crade ! A treize ans par contre, les choses changeaient, il voyait les filles différemment. Enfin non, pas toutes les filles par contre parce qu'en faite, il voyait toujours les autres filles comme avant. Non, la seule fille qu'il voyait différemment, c'était elle, c'était Marie, il ne savait pas pourquoi et ne savait pas comment se l'expliquer mais c'était bizarre et vraiment plaisant. Et quand elle lui dit qu'elle allait super bien surtout depuis qu'elle le voyait, c'était encore mieux ! Ca voulait tout bonnement dire qu'il était content de la voir bordel ! Il était tout simplement content de la voir ! Heureux d'être en sa compagnie et encore plus parce qu'il n'y avait que eux, bon il était clair qu'ils n'étaient pas tout seul non plus hein ! C'était un peu impossible d'être tout seul sur le Chemin de Traverse ! Mais ils ne voulaient que se voir l'un et l'autre, voilà ! « C'est clair que ça change les vacances, en plus je les passe chez Fredericke, mais vraiment, je suis très content d'être là avec toi. C'est que tu m'avais manqué Marie ». Passant une main sur sa joue, il arrêta ses doigts sur les mentons de la jeune fille et de son autre main, il glissa les mèches qui s'étaient installées sur son visage derrière ses oreille. Et alors, il posa ses lèvres sur la joue de la jeune fille. Pourquoi ? Il faudrait lui demander à lui tiens, mais l'envie lui avait subitement pris et maintenant, ses joues étaient bien rouges, mais il avait un léger regret, il aurait bien gouté à ses lèvres... Ah ! Mais pourquoi il se mettait d'un coup à penser à ça bordel !

Elle se mit alors à lui faire tout un speech et pour tout dire, ça amusa plutôt bien Vincent parce qu'il n'osait rien dire en faite. De peur de la couper. Mais une fois qu'elle eut terminé sa tirade bien sûr, il prit à son tour la parole. Bah oui, il fallait bien qu'il participe à la conversation lui aussi non ? « Oh bah j'étais chez Fred alors bah j'ai passé mon temps avec elle tu vois. C'était pour esquivé mes parents, bah ouais, je ne suis pas rentré des vacances quoi ». Il ne voulait pas spécialement insisté sur le sujet de toute façon, elle savait déjà tout alors... Et lui, il ne savait quasiment rien à son sujet. D'ailleurs, pour tout dire, il ne savait même pas qu'elle avait une sœur alors oui, là, il réalisait que même si elle savait tout sur lui, bah lui, il ne savait rien sur elle ou presque. Enfin c'était sa demi-sœur, mais quand même. « Tu es magnifique Marie, n'en doutes jamais tu sais. ». Et hop, encore un petit compliment, il n'arrivait pas s'en empêcher, mais on n'allait quand même pas lui en vouloir pour si peu non ? Nan mais c'était vrai quoi. Le pauvre !

Quand elle voulut toucher sa baguette, franchement, le garçon resta totalement sur le cul. Bon sur le coup, il ne bougea pas bien sûr, il ne fit même aucun mouvement particulier, mais il devait bien dire que ça restait assez surprenant malgré tout ! Tout rouge, il ne savait pas quoi faire même. Elle voulait toucher du bois, bon dans un sens c'était un peu normal quoi mais... Mais quand même quoi ! Ca restait assez surprenant ! Elle lui avait presque touché les fesses ! C'était la première fois que la main d'une fille était aussi proche de ses fesses ! « Euh... Oui, c'était pour toucher du bois... Oui oui, je comprends... ». C'était clair qu'il faisait chaud, surtout quand on avait les joues toutes rouges quoi. « Très chaud euh... C'est clair. Oui, allons-y. »

Les joues de la jeune fille furent sujette à un soudain afflux sanguin lorsque la main de son ami vint se déposer sur sa peau, glissant une de ses mèches d’or derrière son oreille. Déjà qu’elle n’était pas bien pâle, pour ce coup là, la petite princesse commençait à avoir drôlement chaud… Le visage en feu, elle écarquilla les yeux lorsque Vincent déposa un doux baiser sur sa joue. Un sourire quelque peu niais (faut dire les choses comme elles sont) vint allumer le visage de la filette.

Les deux jeunes gens parlèrent de leurs vacances respectifs (enfin ce fut surtout la blondinette qui prit la parole, bien qu’elle laissa du temps à Vincent pour répondre). La filette sentit un léger pincement au cœur quand le nom de la lionne fut cité (encore >___<) par Vincent. Cependant, son humeur était trop excellente encore pour qu’elle songea à se plaindre… Pour le moment, elle baignait dans une bulle de bonheur. Elle semblait s’être complètement immergée dans ce monde de rêves et de joie… Et elle ne comptait le quitter pour l’instant !

Préférant oublier l’autre blonde, la jeune princesse accepta le compliment de Vincent, le baume au cœur. Ce dernier battait la chamade d’ailleurs… Ses pupilles bleutées observaient avec attention le jeune garçon qui se tenait face à elle… Elle n’avait jamais ressentit ce qu’elle ressentait à présent… c’était à la fois grisant, terriblement excitant et impitoyablement effrayant… l’excitation gagnant sur la peur, elle glissa sa main dans celle de la vipère, l’évènement de la baguette mit de côté *la honte, la honte…*.

Le petit couple (chuuuut faut pas leur dire comme ça, ils sont bien assez rouges déjà ^_^) se dirigea vers une petite terrasse. Ils discutèrent de tout et de rien. Rirent, beaucoup, s’amusèrent avec innocence (ou presque) et, petit à petit, le lien déjà présent sembla s’accroître plus encore… Au bout de deux heures, Marie observait Vicent, pensivement. Elle avait rarement lâché la main du garçon depuis le début de leur ‘rendez-vous’. Et elle avait terriblement envie de plus encore… Elle voulait qu’il soit sien, que cet instant se prolonge, tendant vers l’infini… Elle voulait qu’ils restent comme ça, ensemble, loin de tout… Aussi la princesse finit par se décider. Le souffle court, elle tira doucement sur la main de son compagnon qui marchait légèrement devant elle. Alors que le brun se tournait vers elle, elle contempla, ravie, le visage du garçon… des traits doux qui, ce jour là, n’avaient montré aucun signe de colère. Des cheveux bruns, qu’elle rêvait d’ébouriffer. De grands yeux d’un bleu pur… Une jolie peau légèrement hâlée… Elle voulait toucher cette peau, posséder ce regard, glisser ses doigts dans ses cheveux que le vent agitait, embrasser ses lèvres…

« Laisse toi faire. »

Elle l’attira vers elle, et, se redressant légèrement, elle ferma les yeux tout en avançant son visage vers le jeune garçon… ses lèvres se posèrent une fraction de seconde sur celles de la vipère, tandis qu’elle esquissait un large sourire de contentement. Le regard pétillant comme jamais auparavant, le cœur battant plus fort qu’en début d’après-midi, elle tremblait presque… Elle aimait tant être avec lui… Souhaitait tant partager avec lui… C’était donc ça l’amour ? Le vrai ??? L’idée qu’elle soit trop jeune ne lui traversa pas même l’esprit. Jamais elle n’avait aussi bien su ce qu’elle souhaité. Jamais.

Quand les lèvres de Marie se posèrent sur les siennes, ce fut comme si d'un seul coup, tout ce qui se trouvait autour de lui ne l'intéressait pas, mais alors pas du tout. En faite, il était même certain que si quelqu'un venait à tenter de rompre ce moment, il serait totalement capable de rompre le cou du coupable ! Déjà, Vincent n'était pas quelqu'un qu'il fallait chercher, c'était un garçon gentil dans les circonstances qui le voulaient mais sinon, il était totalement détestable. Il le savait alors non, il ne fallait pas le chercher. Malheureusement, ce n'était pas écrit sur son front. Y en avait même qui le surnommait la « Gueule d'Ange ». Surnom ridicule d'ailleurs ! Même Seth s'y était mis alors vous imaginez ? Bon, Seth à la rigueur, ça passait parce que Vincent n'allait pas se mettre à frapper son meilleur ami mais quand même ! Ce n'était pas une raison pour laisser les autres en faire autant hein ! Donc pour cette raison, il comptait bien ne pas se laisser faire. Et vu qu'il était violent, il n'était pas difficile de deviner que oui, il comptait bien se servir de sa violence pour leurs faire fermer leurs bouches ! Gueule d'ange... nan mais et puis quoi encore ?!

Pour en revenir aux lèvres de sa blonde, il ne put s'empêcher de serrer Marie un peu plus contre lui, d'enserrer sa taille pour qu'il puisse être sûr qu'elle ne veuille pas d'un seul coup prendre la fuite, c'était aussi pour lui montrer qu'il ne voulait pas qu'elle retire ses lèvres, il ne voulait pas qu'elle se mette à croire qu'il n'aimait pas ce contact puisque c'était totalement le contraire en faite ! Il adorait totalement le contact des lèvres de cette fille sur les siennes. Et il sentait des sensations toutes bizarres.

Il n'avait jamais su ce qu'était l'amour, comme si ce mot avait toujours été inconnu à ses yeux et dans le fond, ça avait été le cas non ? Il n'avait jamais su ce qu'était l'amour. Il n'avait d'ailleurs même pas eu la chance d'être aimer jusqu'à maintenant. Oh bien sûr, Fredericke devait l'aimer. Mais cette amour-ci était différent puisque c'était de l'amour pur ( et qu'en soit, Vincent était un garçon vraiment très aveugle ). Il n'avait en tout cas jamais eu la même chance du côté de ses parents en faite. Eux qui le détestaient, il était certain qu'ils n'allaient pas lui apporter l'amour dont il avait besoin. Si l'amour était un sujet qui le perturbait, c'était parce que c'était presque un mot qui était inconnu pour lui. Enfin bref, il n'allait quand même pas se mettre à faire une dissertation sur le sujet, déjà parce que ce n'était pas le moment et aussi parce que voilà, il aurait pu faire tout un roman sur le sujet.

Quand Marie s'écarta de ses lèvres, il ne put s'empêcher de soupirer. Ah non hein ! Ce baiser n'avait pas été suffisamment long ! Glissant une main dans la nuque de la jeune fille, il l'attira à lui et posa à nouveau ses lèvres sur les siennes, pour un baiser plus tendre et bien plus long aussi. Ah bah oui, maintenant qu'il avait testé, il avait tout de suite adopté également. Il aimait beaucoup l'embrasser et il aurait probablement été capable de faire ça toute la journée même !

Bien sûr, ils ne firent pas ça de toute la journée, mais leurs lèvres entrèrent souvent en contact. Ils se baladèrent, main dans la main, souriant à tout va. Ah c'était beau l'amour, surtout quand ça rendait un garçon telle que Vincent Fayr ainsi. Bah quoi ? N'oublions tout de même pas qu'il était un garçon bien particulier hein ! Il aimait beaucoup la violence quoi. Mais bon, ce n'était qu'un détail et là, il n'avait absolument aucune envie de se battre, mais alors, aucune. Et il n'aurait probablement même pas répondu au moindre coup reçu dans de telles circonstances. Ah l'amour, ça pouvait changer le monde ! En tout cas, une chose était sûre, cette après-midi fut magique et en plus, et bien, Vincent venait de découvrir une chose. L'amour. Et incroyable, Vincent Fayr sortait avec une fille.

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[ FIN ]
ZONKO