Quand le coeur n'y est pas...

Le mois de septembre était déjà bien entamé, il se sentait un peu las. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons :
- Il n'avait toujours pas réussi à parler à Irving, c'était problématique puisque ça s'était révélé sa priorité de la rentrée (sans compter Aelita bien sûr)
- Poufsouffle n'avançait pas d'un pouce dans la coupe des quatre maisons et pourtant Susan et lui même faisaient beaucoup d'efforts pour motiver les troupes.
- Il venait de recevoir une lettre de sa mère des plus déprimante.

Il n'aimait pas recevoir du courrier de chez lui, ils étaient tous si inquiet pour sa santé, comme si il n'était qu'un petit garçon ! (Interlude - Eh ! c'est ce que tu es encore mon grand XD *schbough* ok j'ai rien dit ^^ - Fin de l'interlude) Sa mère pensait même à le faire changer d'école tellement elle se faisait de cheveux blancs. Bien sûr Alexander en digne fils avait écrit une longue lettre ré-expliquant en long en large et en travers que les Symphonies ne lui feraient rien de grave avant la majorité de Myrielle... Qui aurait lieu à peu prés en même temps que sa propre majorité donc pas de quoi en faire un sushi ! (Ou un fromage si vous préférez)

Il tenait donc le morceau de parchemin dans sa main et regardait le ciel d'un air sombre tout en écoutant le saule cogneur faire son boucan habituel. C'était rassurant d'avoir ce genre d'habitude, des bruits et des odeurs familières... Des marques en quelque sorte, histoire de ne pas se perdre en cours de route.

Il regarda un long moment sa gourmette pour vérifier qu'Aelita allait bien mais apparemment c'était le cas, la gourmette était bien bleu, elle se portait donc comme un charme. Tant mieux, tant mieux...Peut être devrait il lui envoyer un hiboux pour lui dire combien il pensait à elle.

*Non... ce serait s'imposer*

Il changea donc d'idée et sortit son carnet sur lequel il écrivit les derniers événements de sa courte vie, laisser une trace de soit c'était important...

Rawane était encore avec son sac lourd à craquer. D'ailleurs, il craquait déjà. Heureusement, elle avait lancé un sortilège rendant les coutures plus solide. En ce moment, en sentant le poid des livres sur son dos, elle se demanda si c'était réellement suffisant. Elle avait déjà essayé toutes les manières possible de le porter, le moins pénible (et surtout le moins lourd) était de les mettre sur son dos. Enfin, bref, Rawane cherchait un coin où lire ses livres. Elle vit un arbre, un très gros arbre. Là, elle serait bien pour lire ses bouquins.

Elle s'installe confortablement, écouta les bruits autour d'elle, le vent dans les feuilles, les oiseaux et les bruits des conversations lointaines. Elle était au calme.
Elle ouvrit son premier livre et le posa sur ses genoux. Elle s'était assise en position de tailleur. Mais elle entendit un bruit, pas comme les autres, un bruit qui n'était pas là en temps normal. Un griffonement.
Elle reclapa son livre, décidément, elle n'arriverait jamais à les lire. Elle les remballa puis les reprit sur son dos.

Et Rawane commença à faire le tour de l'arbre par plusieurs fois, il lui avait semblé le voir bouger, à chaque fois, elle s'était secoué la tête pensant que c'était le fruit de son imagination.
Elle aperçut alors un jeune garçon. Enfin, jeune, il devait être plus vieux qu'elle.

C'est alors que l'arbre commença à bouger vraiment, Rawane s'éloigna en courant comme elle pouvait avec ses livres.

*Qu'est ce que c'est que ça? Un arbre vivant Shocked

? Il devait dormir ou attendre sa proie tantôt.* Rawane n'avait jamais vu ça.
Elle se remit de ses émotions et vit que le jeune garçon était toujours là. Comme elle n'avait plus rien à faire, elle s'approcha. Elle se rendit vite compte qu'il avait un cahier et une plume à la main. Elle arriva à côté de lui.
-"Heu... Bonjour, je m'appelle Rawane, loin de moi l'idée de te déranger mais je me suis dis qu'on pourrait discuter un peu, faire... conaissance... Si tu n'as rien d'autre à faire, bien entendu" ajouta-t-elle précipitament.
Rawane n'avait jamais su aborder les gens, surtout les plus âgés qu'elle. Elle se demandait quelle allait être la réponse du garçon.
*Au pire, il me jette comme un vieux Kleenex, ce n'est pas un Serpentard.*

Cette pensée rendit un peu confiance à Rawane.

Alexander leva les yeux sur la jeune fille et regarda son insigne.

*Serdaigle...*

Il lui sourit avec amabilité et ferma son carnet pour le ranger dans sa poche ainsi que son stylo.

- Enchanté mademoiselle, je me nomme Alexander Shinku mais venez donc vous asseoir et faites attention de ne pas trop vous approcher du saule cogneur.

Rajouta-t-il de sa voix douce au léger accent japonais. Il lui tendit la main pour qu'elle monte là où il s'était installé en toute sécurité.

- Vous êtes à serdaigle à ce que je vois ? Moi même suis à Poufsouffle, j'en suis même Préfet en compagnie de mademoiselle Bones.

* Pour le saule c'est un peu tard, mais maintenant au moins, je connais son nom* se dit Rawane en souriant intérieurement.

Alexander lui tendit la main, Rawane ne sut pas trop quoi faire. Elle décida de prendre ce geste en tout amitié. Elle attrappa donc cette dernière. Il avait l'air aimable.
*Pas comme ces Serpentards, en plus il a l'air mûr, j'ai l'impression qu'il a beaucoup plus que son âge*

Alexander lui dit être à Poufsouffle, il semblait à Rawane qu'elle n'en rencontrait pas beaucoup ces derniers temps. Et puis préfet, ouf! Ce n'était pas rien. Elle avait entendu parler d'un préfet très strict. Comment ecore? Ah oui! Percy Weasley. Celui-ci ne laissait rien passer. Mais ce n'était pas ce qui préoccupais Rawane, elle avait cru déceler un accent étrangé dans la voix d'Alexander.

*Heu... chinois? Arabe, non pas arabe, coréen?*
Rawane sèchait. Après tout, le plus facile serait encore de lui demander. Oui, elle allait lui demander. Elle prit son courage à deux mains (et un pied parce qu'on a pas trois mains). Eh oui, il fallait souvent que Rawane fassent des efforts pour parler la première mais plus tard dans la conversation, toute timidité était partie.

-"Heu... Au fait, tu viens d'un autre pays? Je veux dire, tu as un léger (très léger) accent, c'est joli d'ailleurs"Elle regarda le saule de loin, elle voyait maintenant très bien qu'il bougeait, il avait l'air d'une véritable petite furie. Et le château d'ici était magnifique, un peu comme un château de poupées. Décidement, il savait choisir son edroit lui, pas comme elle appuyée contre le saule cogneur. Puis, subitement, elle se rendit compte qu'elle le tutoyait et qu'il la vouvoyait.

-"Heu je je voulais dire heu..." Rawane était rouge mais rouge! Se faire remarquer ainsi et elle rougissait de plus en plus ces derniers temps, en le sentant, elle rougissait encore plus c'était un engrenage vicieux. Elle décida de se calmer, elle respira un bon coup puis elle repris la parole.

-" Je voulais dire, on peux se tutoyer non?"

Alexander eu son sourire éternellement aimable calme et un peu froid, il était comme ça, il n'y pouvait rien. Il regarda un moment le ciel à travers les feuillages puis répondit d'une voix toujours teinté de son accent hérité de sa mère.

- Ma mère est japonaise, j'ai la nationalité anglaise par mon père mais je suis très proche du côté maternel de ma famille alors j'ai un léger accent et des réflexes purement japonais...

Ceci dit il continua pour expliquer son vouvoiement, beaucoup aurait voulu qu'il cesse de parler ainsi mais c'était impossible. Seuls deux personnes avait le droit d'être tutoyée.

- Le vouvoiment en fait partie, dans ma famille on ne tutoie que les personnes intimes dont ne font même pas partie les parents. Mais vous pouvez me tutoyer de votre côté, ça n'a aucune importance, seulement je ne serais pas capable de faire de même, c'est trop ancré en moi.

Il tourna son visage vers la serdaigle et replaça ses lunettes sur son nez correctement.

- J'espère que mon refus ne vous offense en rien car ce n'est nullement le but de l'opération.

Rawane n'avait rien contre cela mais une chose l'ennuyait là dedans, il était préfet, c'était plutôt à elle de le vouvoyer. Ceci dit, lui même avait dit qu'elle pouvait le tutoyer. Elle le tutoierais donc. Revenons en au Japon, Rawane aurait voulu en savoir plus, mais avait-il déjà été au Japon? Hum, si ce n'était pas le cas, il ne pourait pas répondre. Toujours est-il que tous ce que Rawane savait du Japon, c'était ce qu'elle en avait appris en géographie chez les moldus. C'est à dire que c'était une île. Mais ça, elle aurait pu le découvrir toute seule. Ce qu'elle voulait savoir, c'est comment était le monde magique au Japon. Y avait-il une école? Un ministère? Autre chose? Rawane se promit de trouver un livre qui en parlait.

-"Dis-moi, tu as déjà été au Japon? "

Rawane, avant même d'avoir le réponse, se mit à rêver à une autre école de sorcellerie au Japon, à un monde différent. Mais elle se dit bien vite que le Japon était sur terre quand même, cela ne pouvait pas être aussi différent. La réalité était un frein à l'imagination. Un gros frein même, quoique la taille du frein ne change pas spécialement son efficacité, eh bien disons un frein efficace. Oui, c'est cela, la réalité était un frein très efficace à l'imagination. Quoique, si l'on disait aux moldus quelle était la réalité pour un sorcier, il ne serait certainement pas d'accord. Rawane pensa tout de suite au directeur de son ancienne école, en plein dans ses principes, qui ne tolérait pas qu'on parle d'éléphants volants en sa présence, même pour rire.

Rawane rit intérieurement, imaginant la tête de ce dernier si on lui avouait l'existence de ce monde magique à côté du sien.

*Il ferait une crise cardiaque.* En réalité, Rawane ne savait pas si il était cardiaque. Elle arrêta ses rêveries et attendit la réponse d'Alexander.

La question lui parut un peu bizarre sur le moment mais finalement il se dit que puisqu'il avait affirmé avoir la nationalité anglaise c'était normal, il regarda la jeune fille et répondit sur le même ton polie qu'à son habitude :

- Oui, j'y vais souvent, l'été surtout. Je suis l'héritier de la famille Shinku, des sangs purs selon les critères japonais... il semblerait qu'en occident l'honneur soit un peu différent que celui qu'on m'a appris dans mon enfance. Il y a beaucoup de choses interessante là bas mais je reste souvent dans la demeure principal, ou alors j'accompagne ma mère au temple. Mon père travaille en Angleterre, ma mère aussi, alors le Japon me semble plus... hum... comme mes racines, un endroit où je vais pour me ressourcer mais où je ne pourrais pas vivre.

Puis, comme pensant que la jeune fille n'avait sans doute aps dû beaucoup voyager (ce qui est souvent le cas à 11 ans), il ajouta avec sympathie :

- Mais je suppose que vous devez surtout avoir visité l'occident et que mes origines ont peu d'interet pour vous. Mais je vous assure que le Japon possède une tout autre culture... je pense que c'est historique et géographique, c'est tellement différent d'ici... et pourtant ce sont deux îles.

Le thé et les îles, les seuls points communs de la grande bretagne et du japon aux yeux du jeune garçon, mais il avait tendance à beaucoup idéaliser le pays de sa mère, après tout celle ci était tout pour lui alors il se laissait influencer.

Et toutes ces théories sur les sangs purs et les sangs de bourbes qu'il entendait depuis son entrée à Poudlard le dégoutait, pourtant il portait beaucoup d'importance aux apparences... mais le "sang" ? Il en avait trop vu pour son âge, du moins c'était son avis !

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