Des points en commun? (pv Mélissa)

Cet après-midi-là, Lea avait congé de cours. Elle n’avait, en plus, aucun devoir à faire, aucune étude, absolument rien ! N’était-ce pas merveilleux ? Absolument mer-veil-leux ! La jeune fille ne se rappelait pas avoir été aussi heureuse depuis déjà un bon moment. Certains croyaient que la paresse était un vice, et sans doute était-ce parfois vrai, mais d’autres fois, il n’était pas mal du tout de relaxer un peu et de prendre du recul. Et cet après-midi-là, c’était exactement ce que Lea Isaac avait l’intention de faire : re-la-xer ! Elle s’était donc installée dans la Salle Commune de Serpentard, pratiquement déserte à l’heure qu’il était. Normal, puisque la plupart des élèves étaient présentement en cours. Les premières, deuxièmes et troisièmes années n’avaient que très rarement de tels trous dans leur horaire, du moins, d’après ce que l’adolescente se souvenait. Quant aux quatrième années, ils avaient quelques congés occasionnels, certes, mais plus souvent vers la fin de l’année, les professeurs espérant sans doute que ces derniers étudient pour leur examens finaux. Les cinquièmes années en avaient plus, eux, mais Lea n’en apercevait aucun, à sa connaissance du moins, dans la Salle Commune. Présentement, seuls quelques sixièmes et septièmes années de trouvaient là. La plupart des autres étaient soient sortis dehors prendre un peu de soleil, soient allés étudier à la bibliothèque. Mais Lea, elle, préférait rester dans la Salle Commune de Serpentard, dans les cachots, ou il faisait plus sombres. À vrai dire, la jeune fille n’avait jamais aimé se trouver au plein soleil (ou à la simple clarté), ce qui expliquait sans doute son teint plutôt blême. Bref, la Serpentard s’était installée sur un divan, et avait écouté de la musique, en regardant les gens passer. Oui, de la musique. Lea adorait la musique, passion que sa mère avait apparemment su lui transmettre. Alors qu’elle était encore de ce monde, Erin n’avait jamais cessé de parler de musique à la fille aînée. Elle lui avait fait découvrir tant d’artistes, de styles musicaux, d’instruments de musique … Toutes ces connaissances en la matière, Lea Isaac les lui devaient. Et cela, elle ne l’oublierait jamais. Comment oublier celle qui vous avait mis au monde ? La Serpentard ne pouvait s’empêcher de se demander comment ses trois cousines, Elly, Jane et Millyann, pouvaient ne pas se poser de questions. Si elle avait été adoptée (sans connaître ses origines, disons-le bien), il lui semblait qu’elle aurait tout fait pou retracer ses parents. Mais elle n’était pas réellement à leur place alors il était bien difficile de se mettre à leur place … Les parents de Jane, tous les deux, étaient morts peu après sa naissance, et Lea se demandait s’il ne s’agissait d’ailleurs pas de la même situation pour ses sœurs adoptives. Qui sait … Tout ce que la jeune fille savait, c’était qu’on ne se remettait jamais tout à fait de la mort d’un être cher. Le temps passant pouvait certes arranger un peu les choses, mais une cicatrice vous restait tout de même à jamais gravée sur le cœur. Perdue dans ses pensées, Lea finit par s’endormir sur le fauteuil.

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KING

Ô tristesse quand tu nous tient ! ... Mélissa était assise dans le jardin, adossée contre un mur et fixant le paysage lointain. C'était un jour ensolleilé mais pas vraiment chaud. Il faut dire quand cette fin d'année les jours ne sont pas d'une grande canicule. La barre ne dépassant pas -3°, Mélissa était habillée avec un sweat sur lequel l'emblême de la maison Serpentard il y était représenté.

Quand elle était plus jeune, et qu'elle avait déjà entendue parler de Poudlard, Mélissa rêvait déjà d'être devant le Choixpeau et d'attendre son verdict. N'ayant aucun doute sur la maison auquel elle serait répartie, elle ne fut même pas surprise quand elle avait entendu les quelques mots du Choixpeau, il y a quelques semaines déjà. Et oui Mélissa était rentrée en 1ère année et appréciait déjà l'avant goût de sa nouvelle vie. Nouveaux paysages, nouvelles têtes, nouvelles habitudes ... Normalement elle n'était pas trop pour le changement mais cette fois-ci elle était plus qu'enchantée.

Quelques minutes plus tard, Mélissa se rendit compte qu'elle s'était perdue dans ses pensées et que le froid commençait vraiment à l'a geler. Elle décida donc d'entrer dans les couloirs et de se diriger dans sa salle commune.

Lorsqu'elle y arriva, Mélissa vu quelques petits groupes de jeunes gens discuter dans un coin et une jeune fille assise avec les yeux mi-clos, apparemment endormie. Elle vit le siège libre à coté d'elle et décida de s'y poser quelques instants. Car elle ne s'attarderait sûrement pas longtemos vu les gens qui s'y trouvaient. S'asseyant donc sur le gros pouf vert, Mélissa entendit la jeune fille à coté d'elle bouger.

- Tu dormais ? a-t'elle dit en se retournant vers la jeune fille avec un mi-sourir sarcastique. En effet, elle s'en fichait bien qu'elle se soit réveillée ou non à cose d'elle. Quand ça lui arrivait à elle, personne ne s'excusait. Egoïste ? Sans doute.

Un peu plus tard après s'être endormie, Lea fut réveillée par une jeune fille qui prenait la place libre juste à côté d'elle sur le divan. Il prit un moment à la jeune fille pour se rendre compte qu'elle s'était endormie en plein dans la Salle Commune de Serpentard. Drôle d'idée, aussi ... Dormir là ... Il était bien évident que quelqu'un allait finir par la réveiller, que ce soit de façon volontaire ou non. Une fois bien réveillée, elle se redressa pour se tourner vers la fillette qui lui avait adressé la parole, d'un ton plus ou moins amical. Mais bon ... Peu importe le ton que son interlocutrice pourrait employer pour lui parler, Lea s'en fichait. Après tout, elle saurait très bien se faire justice, et cela, sans même s'énerver ... Car, en effet, Lea Isaac semblait avoir toujours possédé un certain dont de patience pour ne pas s'énerver lorsque quelqu'un lui tappait sur le système. Dans ces cas-là, elle restait pratiquement toujours calme et se contentait de lancer des répliques assassines à ses interlocuteurs, qui finissaient souvent par eux-même s'énerver du calme de la jeune fille. Et peu importe l'âge ou la caractère des gens, ce truc-là fonctionnait pratiquement tout le temps. Que de mieux pour se faire justice sans perdre la figure? Oui, s'il y avait bien un trait de caractère que Lea n'échangerait pas pour rien au monde, c'était bien celui-là. Bien trop pratique ...

En regardant le visage de son interlocutrice, Lea vit bien que, malgré les paroles de celle-ci, le fait de l'avoir réveillée ne la dérangeait pas le moins du monde. Des gens comme cette dernière, la jeune fille en avait déjà croisé à plusieurs reprises auparavant. Même des plus jeunes ... En effet, certains élèves plus jeunes avaient tendance à croire qu'il pouvaient défier n'importe qui (incluant des élèves de cinquième, de sixième et de septième année ...) et s'en sortir toujours indemne, sans la moindre blessure, que ce soit au niveau physique ou au niveau psychologique. Ce qui s'avérait la plupart du temps faux...
"Tu es très observatrice, lui répliqua Lea, de son habituel ton sarcastique. Tu l'as remarquée toute seule ou on t'a aidé ?"
Cette fois, la Serpentard se demandait bien comment son interlocutrice allait réagir face à ses paroles emplies de sarcasme. Il y avait des gens qui s'énervaient très facilement de ce ton employé pour leur parler, et d'autres, la plupart du temps des gens également ironiques, qui s'en préoccupaient beaucoup moins. Qui était-elle ? Lea ne tarderait sans doute pas à le découvrir ... Quoi qu'il en soit, une chose était bel et bien sûre : Lea, elle ne s'énerverait sans doute pas, comme à son habitude. S'énerver, du moins de son point de vue, n'était qu'une façon de perdre la face devant tout le monde qui se trouvait dans les parages, et également une belle façon de ruiner sa dignité à tout jamais ... Pour avoir l'air fou, c'était la combinaison idéale. Et précisément celle que la jeune Serpentard prenait bien soin de ne jamais utiliser ... Apparemment, il n'y avait pas que les Poufsouffle qui savaient utiliser leur patience. La seule différence était que Lea l'utilisait de la même façon que la plupart des Serpentard qui la possédaient : par la ruse...

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