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 L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]

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Ξ Sujet: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyLun 19 Avr - 10:46

L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] Eric-Dane-eric-dane-2517254-100-100 L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] Cordy10

    Cordélia était très, très en retard. Elle était partie tôt le matin pour se rendre à sa succursale londonienne mais elle avait traîné en chemin et du coup il était presque l’heure de la fermeture de la boutique quand elle rentra. Elle passa devant le bureau de Julia à pas furtif mais c’était sans compter l’ouïe fine de sa meilleure amie ! Julia ouvrit la porte brusquement et observa d’un air peu amène l’Américaine qui n’en menait pas large. « Tu étais où ? » En train de fuir Nolhan en se planquant à Londres. Mais elle ne pouvait clairement pas répondre ça. Julia ne savait pas pour Nolhan et elle (en même temps, c’est pas comme s’il y avait grand-chose à dire), c’était la première fois que Cordélia cachait sciemment quelque chose à sa meilleure amie et elle en avait des remords. Toutefois, parler de quelque chose quand on ne savait pas quoi en dire était un peu embarrassant… et elle doutait beaucoup que Julia approuve dans la mesure où Nolhan était un peu un employé… Plus jeune qu’elles en plus ! « Bah… j’ai rencontré Lexy Terence à Londres et je suis restée discuter avec lui… » « Et téléphoner tu n’y as pas pensé ? Je commençais à m’inquiéter ! J’ai demandé à Nolhan de t’appeler une dizaine de fois et ton portable était éteint ! » « Désolée Julia, j’étais hors réseau. Mais je vais aller m’occuper de signer les commandes tout de suite ! » Hop, elle tourna le dos à la blonde Bulgare et entra dans son bureau peut-être un peu trop vite pour être honnête. Là, surprise ! Nolhan l’attendait !

    Enfin, ça n’aurait pas dû vraiment la surprendre dans la mesure où comme elle n’était pas là, c’était sûrement lui qui avait pris les appels, pourtant, le voir la surpris quand même sans qu’elle sache exactement pourquoi. « Heu… salut ! Je suis rentrée… » Elle avait l’impression confuse d’être une ado’ qui avait découché, sûrement parce que Julia se comportait comme si elle était sa mère.

    Depuis la nuit qu’ils avaient passée ensemble, il était arrivé qu’ils flirtent occasionnellement mais ils n’avaient plus couché. Cordy savait parfaitement – même si ça l’ennuyait – que ce n’était par manque d’envie mais plutôt d’occasion. Nolhan n’avait pas encore son propre appartement même s’il en avait le projet, quant à Cordélia, elle avait son fils. Et au travail, c’était juste hors de question ! Si Julia découvrait le pot au rose, Nolhan serait bon pour pointer au chômage et Cordélia pour se faire passer un sacré savon. Enfin… dans la théorie, c’était Cordy qui décidait de qui travaillait dans la boîte ou pas, mais disons que Julia ne verrait pas ça d’un très bon œil en tout cas. Ce que Cordélia comprenait parfaitement parce que même elle se faisait l’effet de ne pas être correct. Coucher avec son employé c’était quand même pas très sain. Heureusement, elle se sentait sauvée par le fait qu’elle était belle, donc désirable, et qu’elle ne forçait Nolhan à rien. En réalité, elle avait tout un tas d’arguments destinés à soulager sa conscience, tous vrais, mais elle était quand même mal à l’aise. Par moment elle se disait que c’était juste parce que Nolhan était un homme et qu’elle avait un vrai problème avec ce sexe, il suffisait de regarder sa relation avec Jan pour s’en persuader !

    « Et en plus je suis vivante… » Finit-elle par ajouter pince sans rire, persuadée que Nolhan avait entendu sa conversation avec Julia dans le couloir. La comptable du groupe se faisait trop de soucis même s’il était vrai qu’il n’était pas dans les habitudes de leur patronne de disparaître sans rien dire.

    Pourquoi sa vie ne pouvait-elle pas être juste un long fleuve tranquille ?
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Ξ Sujet: Re: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyJeu 22 Avr - 15:44

C’était une journée de folie, Nolhan n’avait pas arrêté de passer son temps au téléphone. Sa patronne n’était pas là pour la journée et il devait noter tout ce qu’il y aurait à faire dans les prochains jours, vérifier que ça coller avec l’agenda déjà bien chargé de la jeune femme, bref, il n’avait même pas pris dix minutes pour avaler un sandwich à midi. L’après midi avait été un peu plus calme, et il avait pu rendre visite à son oncle qui travaillait dans un restaurant quelques rues plus loin. Il avait avec lui son portable, et avait transféré les appels directement sur sa ligne à lui, comme ça, il pouvait prendre un peu l’air, après tout, sa chef n’était pas là, et il avait besoin de parler à Nikolas, discussion d’homme comme il dirait. Il annonça à Julia qu’il sortait prendre l’air, la jeune femme ne fut pas vraiment enchantée, mais l’estomac du garçon était vraiment sur le point de craquer, il avait faim et son oncle ferait quelque chose en vitesse, comme ça, il pourrait caler sa faim et discuter en même temps. Il se dirigea donc vers l’établissement, puis entra, c’était bien calme, tant mieux, il pourrait discuter tranquillement.

« Nick, c’est Nolhan, tu es là ? »
« Oui, je finis la vaisselle, j’arrive… tu prends la même chose que d’habitude ? »
« Oui, oui, tes pates sont un vrai délice, difficile de s’en passer, je t’attends ! »


]Nikolas arriva quelques minutes plus tard, un plat de spaghettis bolognaise dans les mains. Nolhan appréciait particulièrement ce plat, et puis, il savait que son oncle les réussissait très bien. Il engloutie l’assiette en moins de deux, ce qui lui laissait bien quelques minutes pour discuter avec le propriétaire de l’établissement, sans entrer dans les détails, parce que voila, il ne voulait pas non plus que toute la ville soit au courant de l’histoire qu’il avait eu avec sa patronne.

« J’ai eu une aventure d’un soir avec une femme plus vieille que moi, elle a déjà un enfant, je l’ai rencontré, il n’y a pas de soucis avec etc.… mais j’ai l’impression qu’elle est distante avec moi, je ne sais vraiment pas comment réagir, on ne peut pas passer notre vie à s’éviter l’un l’autre quand même ? »
« Tu as le don pour te mettre dans des histoires aussi, j’imagine que je ne dois pas en parler avec ta mère ou ton père ? »
« C’est évident ! Tu as un conseil à me filer avant que je ne reparte travailler ? »
« Laisse la, si elle est intéressée elle reviendra vers toi, sinon, le contact se rétablira comme avant, c’est juste encore un peu frais, les femmes n’oublient aussi rapidement que nous, tu devrais le savoir avec ta mère et ta sœur non ? »
« Oui, c’est vrai, bon, bah je vais faire comme ça, de toute façon avec le travail que j’ai, je n’ai pas vraiment besoin de me forcer à penser à autres choses… Je file avant de me faire incendier par la comptable, merci encore, je passerais plus tard pour te régler ce que je te dois. »
« T’inquiètes pas, c’est offert par la maison, bon courage et tiens moi au courant d’accord ! »


Les deux hommes se firent la bise avant que Nolhan ne reparte en direction de la pâtisserie, c’était facile à dire de penser qu’il s’occupait l’esprit avec autre chose, c’était quand même sa patronne la femme en question. Bien qu’il ait toujours su se tenir au travail, le fait qu’elle l’évite le mettait un peu dans le doute… Ils leurs arrivaient de flirter encore, mais rien de plus, elle jouait avec lui ou quoi ? Nolhan était complètement chamboulé, il ne savait plus sur quel pied danser, et pour un homme, ce n’est pas spécialement agréable. Le garçon retourna dans le bureau de Cordélia, histoire de remettre de l’ordre dans ses affaires avant son retour, sa journée était bientôt fini, il n’aurait plus qu’à filer après pour continué sa recherche d’appartement, la petite chambre qu’il avait ne lui suffisait plus, et pour recevoir chez lui, ce n’était pas l’idéal non plus. C’est alors que la porte s’ouvrit d’un coup et que Cordélia se retrouva face à lui, comme si elle s’était piégé toute seule. Bien joué tonton ! Même pas besoin de chercher après, la voila qui est face à moi… Nikolas aurait-il des dons de voyance ? Elle lui annonça donc qu’elle était rentré, sans blague, si elle était devant lui, c’est qu’elle était rentrée, logique non ?

« Oui, je vois bien que tu es rentré, mais si tu cherchais à m’éviter c’est raté vu que j’étais en train de ranger tes affaires, tu vas avoir une semaine chargée après ce weekend. »

Il referma le cahier de la jeune femme avant de se lever pour lui rendre sa place, après tout c’était son bureau, il fallait bien qu’elle s’assoit quelque part non ? A moins qu’elle ne comptait repartir aussi vite qu’elle était entré dans la pièce, et dans ce cas, ça serait assez drôle à voir, enfin, si Nolhan ignorait que c’était pour l’éviter qu’elle réagissait ainsi. Elle ajouta quelques minutes plus tard qu’elle était toujours vivante, ça aussi l’assistant l’avait remarqué, il la regarda donc, silencieux, avant d’ouvrir la bouche pour lui demander ce qui n’allait pas.

« Cordélia, tu comptes jouer combien de temps au chat et à la souris ? Parce que honnêtement, je ne sais plus comment réagir, j’ai l’impression que tu m’évites, et jusqu’à preuve du contraire, on est adulte non… Tu peux tout me dire, tu le sais, donc sois honnête avec moi, et dis moi ce qui ne va pas. »

Bon, comme ça, c’était dit, resterait à savoir si la jeune femme jouerait l’autruche ou alors si elle allait lui dire ou était le malaise avec son assistant.
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Ξ Sujet: Re: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyDim 9 Mai - 18:30

    Elle le savait qu’elle aurait dû embaucher un assistant moins intelligent ! Cordélia était tentée de répondre t’éviter, moi ? jamais ! mais elle ne trompait personne. I était clair que la jeune femme était un peu perdue dernièrement et que du coup, elle se montrait on ne peut plus distante. Elle ne le faisait pas vraiment exprès, en fait c’était juste la seule manière qu’elle connaissait de réagir… Quand un problème se posait dans ses relations avec les autres, elle fuyait à toute jambe pour réfléchir et ensuite elle revenait pour régler le problème. Mais là, c’était une situation où elle ne trouvait aucune solution parfaite.

    « Beh… en fait… » Elle chercha quoi répondre mais resta collée à son mur (joli mur) à ouvrir et fermer la bouche sans qu’aucun son n’en sorte. Elle finit par passer nerveusement la main dans ses cheveux pour se donner une contenance, avec de maigres résultats.

    « Peut-être que je t’évite… effectivement. » Soupira-t-elle en croisant les bras sous sa poitrine et en regardant la porte du bureau. Décidant que cette conversation ne devait pas être entendu par quiconque (elle imaginait déjà les ragots dans la cuisine sinon !), elle ferma la porte à l’aide d’un sort et retourna s’adosser à son mur qu’elle aimait décidément beaucoup. Il faut dire que c’était l’endroit le plus éloigné du bureau où se trouvait Nolhan.

    « Mais ce n’est pas exactement… » Commença-t-elle alors que son assistant poursuivait en lui demandant quand est-ce qu’elle arrêterait ce petit jeu de la fuite vers l’avant… Et bien… c’était une bonne question. Peut-être indéfiniment ? Oui, c’était pas mal ça, indéfiniment. Comment ça c’était pas possible ? Bon ok, ils bossaient ensemble, mais Cordélia pouvait continuer à s’enfermer dans l’atelier pendant que Nolhan s’occupait des papiers, après tout, c’était pour ça qu’elle le payait non ?

    Cette pensée l’effleura à peine qu’elle poussa un profond soupir. Bien sûr, ce n’était pas très adulte comme manière de réagir, mais elle était perdue et elle ne savait plus comment faire…

    « Ce n’est pas que quelque chose ne va pas… » Elle parlait d’une toute petite voix, ne sachant trop comment faire pour s’expliquer. C’est que ce n’était pas très clair pour elle. Ou plutôt si, c’était très clair, elle n’avait pas confiance dans les hommes, et que Nolhan fasse le gentil n’y changeait rien. Bien sûr, une part d’elle aimait qu’ils flirtent, qu’ils soient insouciants… ça lui rappelait qu’elle n’avait en fait que 24 ans… Mais tôt ou tard, si elle le laissait trop approcher, il finirait par lui faire du mal. Elle en était intimement persuadée.

    « D’ailleurs, ce n’est pas toi que je fuis… » Elle fit une pause et décida enfin à planter son regard émeraude dans celui qui était en fait un peu plus qu’un simple employé maintenant. « C’est moi. » Et là, vous vous dites que ce n’est pas très clair, mais les femmes, vous savez, c’est compliqué hein !


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Ξ Sujet: Re: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyDim 9 Mai - 19:57

Nolhan aurait surement préféré faire encore quelques papiers plutôt qu’avoir cette discussion, mais maintenant qu’ils l’avaient entamée, autant continuer non ? Certes, Cordélia se montra très peu bavarde, mais comme le souci venait apparemment de son coté, bah il fallait qu’elle indique le plus de chose possible si elle voulait que son assistant lui donne un coup de main. Décidée à rester loin du garçon, la jolie brune préféra rester appuyer sur son mur, Nolhan quand à lui se contenta de s’appuyer sur le bureau, les mains posées sur le rebord de celui-ci. Il regarda sa patronne refermer la porte, c’est vrai que pour discuter tout en évitant les oreilles indiscrètes, c’était ce qu’il y avait de mieux. Maintenant, on était jamais sur à cent pour cent de ce qui allait se passer derrière la porte pendant qu’ils seraient à l’intérieur, mais bref…

Toujours contre son mur, les bras croisés, la jeune femme regardait ou plutôt essayait de ne pas trop regarder Nolhan, lui en revanche attendait des explications de sa patronne. Enfin, les paroles sortirent, et elle lui annonça que oui, elle l’évitait… Bon c’était un début au moins, un bon début, peut-être pas parce qu’elle cherchait à ne pas croiser le garçon, mais étant dans la même entreprise, cela s’annoncerait un peu compliqué quand même. Nolhan ne savait pas trop comment réagir, après tout, il s’attendait un peu à cette réaction, mais peut-être pas à cette situation. Ils étaient quand même matures non ? Alors pourquoi devoir se retrouver face à face dans un bureau pour en parler, elle aurait pu l’appeler, l’envoyer dans une autre entreprise aussi, bon d’accord, la deuxième idée était un peu poussée, surtout que comme je viens de le dire, ils sont matures tous les deux non ?


« Et pourquoi m’évites-tu ? Si c’est à cause de ce qu’il s’est passé, je pense qu’on avait été clair non ? C’est toi qui décide où l’on va… Si ça ne te convient plus, il suffit d’arrêter, mais avant que tu ne te mettes à m’éviter, cette situation semblait te convenir, pourquoi ce changement soudain alors ? »

Bah oui, ils n’avaient pas recouché ensemble depuis, mais les regards, les sourires aussi pouvaient en dire long. Seulement, Cordélia n’avait pas montré de nouveaux signaux comme quoi elle voulait bien recommencer avec le jeune homme. Le garçon était donc resté à sa place, difficilement certes, parce qu’il faut reconnaître que sa patronne reste une très jolie et séduisante femme, mais étant aussi sa chef, et bien, il fallait qu’il se secoue souvent la tête pour ne pas perdre de vue ce dernier point. En tout cas, lui de son coté avait respecté ce que la jeune femme avait demandé, ne pas aller trop vite, ne rien imposer, bref, il ne comprenait pas ce revirement de situation. Toujours dans le vague, la demoiselle n’indiqua que des brides de phrases, rien de bien clairs et précis, ce qui pouvaient rapidement donner mal au crane, heureusement que Nolhan avait bien dormi la veille, parce que sinon, il aurait fallu sortir l’aspirine. Ainsi, elle ne le fuyait pas lui, mais elle… Décidément, les femmes étaient vraiment trop compliquées… Il allait finir par changer de bords, il aurait peut-être moins mal au crane… bien que après une réflexion d’une demi seconde environ, il réalisa que ça serait une mauvaise idée. Les femmes étaient bien trop jolies pour les laisser et partir vers les hommes bien trop poilus au gout du garçon… Bref, après avoir confirmé l’orientation sexuelle de Nolhan, on pouvait donc revenir à leur conversation.

« Cordélia, tu pourrais être un peu plus clair s’il te plait ? Parce que au jeu de je-t’évite-mais-c’est-pas-toi-que-j’évite-c’est-moi… Je ne suis pas très fort tu sais. Tu as peur de quoi en te laissant aller avec moi ? Que je te fasse mal ? Que tu souffres encore ? Laisse toi aller un peu, tu ne peux pas vivre avec cette peur, tu as le droit d’être heureuse aussi… »

Bon voila, c’était dit, maintenant, il fallait voir si la brunette se laisserait toucher par ses paroles, en attendant, il resterait à son tour les bras croisés… Qui sait, la demoiselle récupérerait la parole, et bien plus que de simples mots…
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Ξ Sujet: Re: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyLun 10 Mai - 10:18

    « Peut-être que je n’arrive pas à prendre de décision… » Répondit-elle d’une toute petite voix aux premières questions de Nolhan. En effet, la jeune fille était plutôt ennuyée car sa position n’était pas confortable. Elle avait tout pouvoir de décision, soit, et au début ça l’avait passablement rassurée de se dire qu’elle pouvait changer d’avis n’importe quand… puis, elle s’était rendue compte qu’elle ne pourrait pas changer d’avis et à partir de ce moment, elle avait commencer à éviter Nolhan. C’était facile de lui dire qu’ils pouvaient revenir en arrière quand ils voulaient, que ça ne dépendait qu’elle, mais elle savait que c’était faux. Elle ne voulait pas revenir en arrière et c’est ce qui lui faisait peur car dès qu’elle abandonnerait rien qu’à peu, même à une relation aussi superficielle que celle qu’elle entretenait avec Nolhan, elle serait perdue. Sa rupture avec Jan avait maintenant plus d’un an et ça en faisait bien deux et demi que Cordélia considérait sa vie amoureuse comme fichue. Elle n’était ni courageuse, ni sûre d’elle… bien sûr, on aurait pu penser le contraire de cette petite orpheline de mère qui avait évolué avec brio dans la société, s’était produite sous les projecteurs et avait monté sa propre société, mais tout ça ce n’était qu’une façade. Sans Julia, elle n’aurait jamais réussi à faire tout ça, Julia était le moteur de Cordélia, la jeune Bulgare veillait sur son amie depuis qu’elle était entrée à Durmstrang avec elle et l’avait toujours poussé à avancer, même quand Cordélia avait pris la décision (stupide selon Julia) d’accoucher.

    Sauf que bon, en ce qui concernait la vie sentimentale, Julia n’était pas franchement un exemple à suivre. La blondinette ne s’intéressait pas à ces choses là, elle trouvait même le romantisme de sa meilleure amie stupide. Cordélia la laissait tout de même toujours lui dire ce qu’elle pensait (sauf présentement) et elle se souvenait très bien qu’une des premières disputes avec Jan avait eu Julia comme sujet. Bref, en amour, Cordy ne pouvait compter que sur elle, et on voyait ce que ça donnait…

    « Laisse moi. Je vais rester ici. Il m’avait dit… qu’on se retrouverait ici… Et il n’est pas venu… Il viendra ce soir… Ce n’est pas la réalité ce qui s’est passé, c’était un cauchemar. » Elle tremblait de plus en plus… « C’est… le fait de quelqu’un d’autre, lui… lui, il va venir… il va me dire que tout ça n’est pas sa faute et qu’il m’aime encore ! »

    Julia s’approcha et rattrapa Cordélia qui allait tomber. « Cordy…
    - Je sais… je sais… mais… j’ai tellement mal… ils croient tous que je suis une… une…
    - Ne les écoute pas. » Cordélia se mit à redoubler de pleurs. « Je croyais qu’il m’aimait ! » Julia serra les dents, elle en voulait tellement à ce type ! « Il ne vaut rien, c’est un pauvre gars. Il finira sa vie tout seul… »

    Regardant Nolhan sans le voir, Cordélia revivait la scène de son premier échec amoureux. Elle avait quatorze ans à l’époque, et après ça, elle avait refusé de sortir avec des garçons, se contentant de rester avec ses meilleurs amis Jan et Julia. Puis, elle s’était rendu compte qu’elle était amoureuse de Jan, qu’il l’aimait aussi… durant quelques mois, ça avait été un conte de fée, puis, il avait disparu et elle s’était rendu compte qu’elle était enceinte. Ensuite, il était revenu mais différent. Rien n’avait plus jamais été comme avant jusqu’à ce que…

    Un bruit de clef dans la porte. Cordélia s’était levée de son fauteuil et s’avança dans le couloir de l’entrée de son loft londonien. « Pas la peine de poser ton sac Jan. Tu vas repartir tout de suite. » Il ne comprit pas tout de suite où elle voulait en venir. Cordélia se tenait dans l’ombre du couloir, les lèvres serrées pour ne pas pleurer. Elle avait pris une décision pendant ces deux mois où il avait encore disparu en jugeant à peine utile de téléphoner. « Mais non, je vais pouvoir… » « Tu ne comprends pas, je ne veux plus de toi ici. C’est fini Jan, va donc en Suède ou ailleurs, je m’en fiche. Je ne veux plus jamais entendre parler de toi. » Il la regarda un long moment, reprit sa valise et tourna les talons. Elle ne l’avait plus revu depuis ce jour.


    « C’est facile de dire ça… tu ne te rends pas compte de ce que j’ai traversé. Ben, Jan… même mon père… je leur ai fait confiance, et regarde où j’en suis… » Son père, peut-être l’origine de tous ses problèmes sentimentaux. Le père de Cordélia était un brave homme mais il avait tellement aimé sa femme qu’il avait souffert en voyant la ressemblance entre leur fille et elle. Plus le temps passait plus il s’était éloigné d’elle, même quand elle s’était retrouvée seule avec un enfant sur les bras. Il avait téléphoné bien sûr, il n’oubliait jamais de le faire, mais elle ne l’avait pas vu depuis des mois et même enfant elle ne le voyait que très peu. Comme Jan finalement, son père avait préféré le travail à elle. Bon, elle voulait bien admettre que si Nolhan se mettait à lui préférer son travail, elle pouvait toujours le virer pour régler le problème mais ça ne changeait rien à son manque de confiance.

    « Je ne veux pas remettre en doute tes bonnes intentions… je sais que tu ne veux pas… me faire de mal. » Ses mains se crispèrent à en faire devenir blanche ses phalanges. « Mais je n’ai pas assez confiance en moi pour… avancer dans le noir. Je ne sais déjà pas comment me gérer moi-même, alors comment faire pour gérer une relation qui… n’en est même pas une ! » Prenant son courage à deux mains et à bras le corps parce qu’il lui fallait au moins tout ça, elle s’approcha de Nolhan et posa sa main sur la sienne. « Je ne peux pas m’abandonner sans savoir où je vais… ça me fait peur. Mais en même temps je ne veux pas rompre… ce qu’il y a entre nous – peu importe ce que c’est – alors je fuis en espérant que ça va… je ne sais pas… s’éclaircir peut-être. » C’était un peu facile comme solution, certes, mais en avait-elle beaucoup d’autres ? Elle aurait pu en parler avant, c’est vrai, mais elle ne savait pas par où commencer et même maintenant, elle n’arrivait pas à savoir si elle parvenait à lui faire passer ce qu’elle ressentait… autant dans l’angoisse que dans l’affection.
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Ξ Sujet: Re: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyLun 10 Mai - 15:47

Cordélia avait perdu sa voix, elle pourtant pleine d’assurance, de force de caractère, pourquoi quand elle était avec lui la jeune femme perdait tout ce qui la caractérisée pour laisser place à une petite fille qui avait peur de ce qui pourrait surgir d’un tiroir. Nolhan n’était pas un monstre, et il faut reconnaître qu’il était plutôt beau gosse, donc un monstre bien caché à la limite. En tout cas, il fallait vraiment faire quelque chose pour que Cordy enlève de sa tête ses échecs amoureux et qu’elle passe au dessus de tout ça, vivre dans le passé n’est jamais bon, et de toute façon, on change, on évolue, certains restent des salops avec les femmes, mais il ne fallait pas mettre tous les hommes dans le même sac, après tout, il en existe des bien encore, Nolhan en était la preuve vivante. Trop gentil d’ailleurs, il avait bien souvent souffert de ses précédentes relations, bon ce n’était peut-être pas comparable à ce qu’avait vécu sa patronne, mais ça restait des ruptures quand même non ? Les filles qui le trompent, qui se moquent de lui, qui le traitent comme un moins que rien, il a bien connu ça, mais ça n’empêchait pas qu’il donnait sa chance à chaque fois à la suivante. Bon après, il avait appris à reconnaître les filles, celles qu’ils rencontraient en boîte, complètement ivres, bah il savait qu’il n’aurait pas à réfléchir à la manière de la reconduire après chez elle, c’était une fille pas bien compliquée, si à son réveil elle se rappeler le nom de la personne avec qui elle avait passé la nuit. Bref, il savait faire la part des choses, et c’était bien grâce à son entourage qu’il en était capable, entre sa mère, son père et Nikolas, et bien, il avait des conseils un peu partout, et faut reconnaître que c’est bien pratique quand même, surtout quand on est un peu perdu comme l’était la jeune femme à l’heure actuel.

« Il faut que tu en parles à quelqu’un, sans forcément donner mon nom, quelqu’un qui pourrait être le plus objectif possible, et je suis certain qu’il te dirait la même chose que ce que je te dis en ce moment même. Il faut que tu passes au dessus de ton passé, tu as changé depuis, regarde la femme que tu es devenue, crois moi que si tes exs le savaient, ils reviendraient en te demandant de les reprendre, et là, c’est toi qui pourrait leur mettre un coup pour toute la douleur que tu as eu par leur faute. »

Bon, avec le nom qu’elle avait, les hommes, qu’elle avait connu, suivaient peut-être les journaux, et était bien trop fiers pour venir prendre des nouvelles de la demoiselle, mais ça s’était déjà vu, c’est d’ailleurs pour ça que Nolhan en avait cité l’exemple. Il savait bien que ça ne serait pas suffisant pour lui redonner le sourire, mais ça serait toujours ça u moins pour qu’elle comprenne que tous les hommes ne sont pas les mêmes, qu’elle doit pouvoir accorder sa confiance, après tout, elle lui avait laissé jeter un œil sur son fils non ? N’avait-elle pas dit que ça n’arriverait que lorsqu’elle lui ferait vraiment confiance ? Certes, elle était dans la maison à se moment la, mais quand même, il avait fait la connaissance avec son fils, apprenant même qu’il compter épouser sa maman lorsqu’il serait plus grand pour qu’elle ne soit plus triste. C’était quand même super adorable non ?

« Je ne sais pas par quoi tu es passé, c’est vrai, mais tu ne sais pas non plus ce que j’ai vécu avec mes exs, et ça ne m’empêche pas de donner leur chance aux autres filles. Tu devrais songer à faire pareils, tous ne sont pas comme Ben, Jan ou ton père… Tu as pensé à en parler à un professionnel ? Mon oncle est médecin si tu as besoin de parler, et tu peux être sereine, il tient au secret médical plus que tout, donc ce que tu lui diras restera entre toi et lui. Qui sait, tu trouveras peut-être ce qui te bloque de la sorte… »

Bon Nikolas était un médecin moldu, mais Nolhan s’était rapidement aperçu que sur le plan humain, les moldu était très doué l’air de rien, certes pour ce qui était des blessures, fractures etc.… les sorciers avaient les potions qui étaient drôlement utile, mais quand il fallait pousser un peu plus dans le mental et les souvenirs douloureux, les moldus étaient un peu plus doués, il en fallait pour tout de toute façon non ? Cordélia annonça alors qu’elle ne doutait pas du jeune homme, qu’elle savait qu’il ne lui voulait pas de mal, mais son manque de confiance en elle la bloquait, et le fait de ne pas savoir dans quoi elle s’embarquait la paralysée. Il comprenait sa situation, mais en même temps, elle semblait oublier une chose essentielle, c’est que pour être un couple, il faut être deux. La jeune femme se rapprocha de lui et sa main sur celle du garçon, expliquant ainsi qu’elle ne voulait pas avancer de la sorte, mais qu’elle ne voulait pas rompre non plus.

« Tu sais ma belle, pour être un couple, il faut être deux, tu n’as pas à avancer seule, je suis la aussi. Je suis dans la même galère que toi, je peux perdre mon travail dans l’histoire, travail auquel je tiens, tu sors peut-être avec un assistant, mais moi je sors avec la patronne, et si tu ne veux plus de moi dans tes pattes, tu sais ce que tu dois faire… Alors oui, on avance à l’aveuglette dans une relation aussi étrange soit-elle, mais ça en vaut surement le cout tu ne crois pas ? »

La prenant dans ses bras, il posa son menton sur sa tête, et espérait intérieurement avoir réussi à faire comprendre qu’elle n’était pas toute seule dans cette galère, après tout, rien ne les empêchait de se montrer discret, au travail une relation purement professionnelle, et en privé, bah il n’aurait qu’à aller chez Nolhan, il aurait bientôt les clés de son appartement…
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Ξ Sujet: Re: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyLun 10 Mai - 17:10

    Cordélia écouta avec une moue un peu dépitée ce que lui racontait Nolhan. Le pauvre était complètement à côté de ses pompes, si, si, on vous jure. C’est vrai qu’elle avait peur des hommes, mais comme elle allait y venir après, ce n’était qu’une minuscule parcelle du problème. Enfin… c’est vrai qu’à défaut de Jan, Ben devait sûrement se mordre les doigts de l’avoir traité ainsi maintenant qu’elle était riche par elle-même et que lui avait descendu plusieurs échelons de la société. Mais ça ne la consolait pas vraiment en fait, elle n’était pas assez mesquine pour ça, et puis…

    « Cette fille dans les journaux, sur ces photos… ce n’est pas moi. Tu travailles ici, tu sais bien que la vrai boss c’est Julia. » Cordélia ayant conscience d’avoir un sens des affaires assez peu aiguisé (son truc à elle, c’était d’inventer des gâteaux !), elle faisait entièrement confiance à sa meilleure amie qui avait quand même quitté son pays et sa famille pour l’aider à monter cette société, alors elle lui devait bien ça. Bien sûr, quand Cordélia n’était vraiment pas d’accord, Julia acceptait les décisions, mais c’était plus souvent sur des questions d’ordre éthique qu’économique. Car Julia, contrairement à Cordélia, était une vraie femme d’affaire qui sans son amie serait sans scrupule. Mais Cordy avait toujours refusé de réussir envers et contre tout, peut-être parce que contrairement à Julia elle n’avait jamais manqué de rien financièrement. « Eux, ils le savent bien. Ils me connaissent, ils la connaissent aussi d’ailleurs… moi… j’aime juste faire des gâteaux. » Mais au moins elle excellait dans son domaine.

    Quand il lui proposa d’aller voir un psy (enfin un médecin mais bon ça revient au même non ?), elle haussa un sourcil perplexe qui cachait difficilement le fait qu’il commençait à la vexer. Eh ! Elle était atteinte mais pas à ce point non plus ! « Si je jugeais utile d’en parler, je ne le ferais pas avec un médecin ! le truc c’est que… je peux pas en parler à Julia ! Même si je ne dis pas ton nom, elle voudra savoir et elle cherchera, et crois-moi, elle trouvera ! » Et il ne voulait pas que Julia l’apprenne, non, non. Et pourtant c’était bien la seule personne à qui Cordélia pouvait se confier, avec sa nurse éventuellement, mais celle-ci était à la retraite aux Etats-Unis, Cordy n’était pas prête de la revoir ou alors il faudrait qu’elle s’accorde plus qu’une petite fugue d’une journée.

    Quand il prononça le mot couple, elle tiqua visiblement et se mordit la lèvre inférieure. « Mais justement, est-ce qu’on est un couple… c’est la question qui me perturbe depuis quelques temps… » Sa relation avec Nolhan n’était pas vraiment sa définition d’un couple, après tout, ils ne faisaient que s’embrasser dans les coins sombres quand l’occasion se présentait (ce qui arrivait assez rarement en fait…) mais en même temps, puisqu’ils étaient aussi amis, ils ne pouvaient pas être que des flirts comme on en rencontre en boite. En plus, ils étaient collègues ! Donc, voilà, est-ce qu’ils étaient un couple ? A partir de là, elle saurait peut-être dire si ça valait le coup ou pas de faire compliqué.
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Ξ Sujet: Re: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyLun 10 Mai - 22:25

Toujours appuyé sur le bureau de sa patronne, le garçon ne savait plus quoi dire pour essayer de sortir la jeune femme de son tourbillon infernale. A croire que lorsqu’on ne pense pas mériter son bonheur, forcément, on ne s’en rend pas compte quand il vient frapper à notre porte. Bon c’était un peu prétentieux de dire que Nolhan pouvait être le petit brin de bonheur de la jeune femme, mais qui sait ? Peut-être en faisait-il parti, à sa manière en tout cas. D’accord, il ne connaissait peut-être pas aussi bien Cordélia que certains, mais bref, ce qu’il disait, il le pensait, et Cordélia devait arrêter de se sous-estimer de la sorte, ça ne mènerait à rien de toute manière. Il l’écouta quand même, prétextant qu’elle n’était pas la fille qu’on voyait sur les photos et dans les magasines, au même titre que la patronne, ce n’est pas elle, mais son amie Julia. Alors oui, il savait bien que la femme sur les photos n’était pas Cordélia, heureusement d’ailleurs, parce qu’il ne se serait pas intéressé à la pâtissière si elle était comme sur les photos.

« Je sais bien que la fille des photos ce n’est pas la femme que j’ai devant moi, quand vas-tu arrêter de te comparer à ce que tu étais, ce que tu es maintenant… Jusqu’à preuve du contraire, c’est toi la patronne sur les papiers, si il y a un problème avec tes pâtisseries, c’est toi qui aura les ennuis, pas Julia, alors oui elle t’aide beaucoup, oui, elle gère absolument bien l’entreprise, mais sans toi, tu sais très bien que ça ne serais pas la même chose. »

Bon il appréciait Julia, le souci n’était pas là, mais il fallait que Cordy se relève un peu plus, histoire de s’affirmer, de reprendre du poil de la bête, parce qu’il était certain que la frêle jeune femme qu’il voyait aujourd’hui sous ses yeux, n’était qu’une faible partie d’elle-même, elle était plus forte que cela, et bien plus solide une fois relevée, mais encore fallait-il qu’elle se relève, et ce n’était pas une chose simple. Pour cela, il fallait donc qu’elle accepte d’en parler à quelqu’un et la encore, ça n’allait pas être chose facile. Surtout que la seule personne à qui elle se confiait été Julia, et bien que Nolhan l’apprécie, il n’aimerait pas être confrontée à la bulgare pour discuter.

« Pour en revenir à Ben, Jan et Julia, tu ne dois pas faire ta vie en fonction d’eux, mais penser à ton petit garçon, tu crois qu’il aime te voir triste quand tu penses à son père. Tu sais qu’il va grandir, et lui ressembler, le moins possible j’espère, mais au moins au niveau des traits de son visage, tu comptes faire quoi à ce moment là ? Pleurer à chaque fois que tu le verras ? Il faut que tu tournes la page, que tu penses à autre chose, que tu t’épanouisses un peu plus, et même si la pâtisserie t’aide à cela, il n’y a pas que ton travail dans la vie, c’est qu’une couverture… »

Il n’était pas énervé, il voulait juste que Cordélia grandisse un peu, la politique de l’autruche, le garçon n’était pas spécialement fan, à ses yeux, il faut affronter les problèmes, et tourner la page. Dans le cas présent, ses ex, comme leurs noms l’indique sont des exs, donc on les oublis. Certes Jan reste et restera le père de Stefan, mais on ne pouvait pas vraiment dire qu’il était très présent dans la vie du petit garçon, alors pas vraiment besoin de s’embêter à penser à lui. Quand à Julia, et bien, tant que la situation satisfaisait les deux femmes, c’était le principal, il n’allait pas se mêler des affaires de gestion des filles, il ne doutait absolument pas des capacités de la bulgare. Par contre, un autre problème fut soulever, savoir si oui ou non ils étaient un couple. Et bien, la tout de suite, pouvait-il utiliser un joker ? – Le coup de fil à un ami, voila une bonne idée- Dans sa tête, ce n’était pas bien clair, mais la situation ne le dérangeait pas plus que cela, il avait laissé les cartes en mains à Cordélia le jour ou ils avaient eu ce réveil en sursaut chez la jeune femme. D’un autre coté, il ne s’était pas non plus mis en chasse d’une autre femme, Cordélia lui plaisait et pas qu’un peu, elle était très jolie, courageuse aussi, pour porter autant de souvenirs douloureux, son travail et sa vie de famille. Alors pour cela, il l’admirait et la respectait, pour rien au monde il ne voudrait la blesser, la décevoir… Comment définir ses sentiments alors ? Il n’irait peut-être pas jusqu’à la demander en mariage la tout de suite, c’était certain, mais ça ne l’empêchait pas de s’imaginer faire un bout de chemin ensemble, et pour la suite, qui vivra verra.

« Ce que je ressens pour toi c’est de l’amitié, du respect, j’aime te voir sourire le matin, ton regard quand tu fais tes gâteaux, ton air sérieux quand tu as un appel important… Alors oui j’ai des sentiments pour toi, et ceux avant même cette nuit ensemble, maintenant, tu sais que c’est toi qui décide, je ne te forcerais pas la main, tu sais que tu peux compter sur moi peu importe ce que tu décideras. »

Et la, c’était quitte ou double, il pouvait tout perdre en ayant dit ce qu’il ressentait, son travail, son amitié, bref, une vie qui commençait à lui plaire, mais d’un autre coté, Cordélia avait besoin de savoir que tout n’était pas aussi noir qu’elle le pensait, et qu’il y avait quelqu’un dans son entourage qui était près à s’occuper d’elle.
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Ξ Sujet: Re: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyMer 30 Juin - 9:38

    Cordélia pinçait si fort les lèvres qu’on pouvait croire qu’elle allait exploser. Encore une fois, elle se mettait en colère pour rien mais c’était plus fort qu’elle, que la situation tourne systématiquement à son désavantage la remuait nerveusement. Tant et si bien d’ailleurs que tout ce qu’il avait pût lui dire avant de bénéfique venait d’être effacé par le mot amitié. Si ses sentiments s’arrêtaient à ça, de toute évidence, ils n’avaient aucun avenir et ce n’était même pas la peine qu’elle se torture ainsi. Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu qu’il dise, mais au moins ça avait le mérite d’être clair. Il n’éprouvait rien pour elle. Il mettait les formes parce qu’elle était sa patronne et qu’il l’aimait bien mais quand on dit à une fille qu’on éprouve de l’amitié, ça veut dire ce que ça veut dire.

    « Me forcer la main ? Il est vrai que cela serait fort peu à propos de la part d’un ami. » Elle insista très lourdement sur le mot. « Si tu n’en avais rien à faire, il aurait été aussi simple de le dire directement sans passer par tous ces détours. » Lâcha-t-elle brusquement et sèchement. Elle attrapa d’ailleurs ses dossiers et en choisit quelques uns avant de reprendre son sac. Finalement, elle n’avait rien signé, mais puisque Nolhan avait procuration ça irait tout aussi bien sans elle.

    « Puisque c’est comme ça, je m’en vais. Ciao. » Oui, c’était une réaction de fuite, là encore, mais elle était sincèrement blessée par ce tout petit mot qui lui laissait croire qu’elle n’était rien du tout pour Nolhan. Le respect, l’amitié, c’est ce qu’on éprouve pour ses potes, c’est ce que Cordélia avait éprouvé autrefois pour Nathan alors que lui voulait autre chose… Elle comprenait maintenant ce que son défunt ami avait pu ressentir, bien qu’elle ne soit pas non plus folle amoureuse, ni même accro, c’était très désagréable. Une fois de plus, elle se faisait jeter. Quoi qu’il puisse en dire, c’était une malédiction. Là où Nolhan pouvait être rassuré c’est que Cordélia restait parfaitement adulte et elle ne comptait pas le virer ou quoi que ce soit à cause de tout ça. Par contre, alors qu’elle se dirigeait fermement (et maladroitement, la pauvre vacillait sous le poids des dossiers) vers la porte, on pouvait sentir qu’il ne fallait pas s’attendre à la voir trop souvent côté bureau…
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Ξ Sujet: Re: L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV]   L'un a ses idées, l'autre ses ailes [PV] EmptyMar 27 Juil - 14:22

La discussion commençait à prendre une tournure un peu particulière, en faite, ça n’allait même pas dans le sens que le jeune homme aurait souhaité. Non, mais c’est vrai quoi, il ne voulait pas que la jeune femme prenne la mouche de la sorte, il avait surement très mal choisi ses mots, et l’avait constaté quand elle avait bien appuyé sur le mot ami, mais si Nolhan avait été doué pour faire des discours, il serait au courant. Maintenant, voila la patronne, elle esquivait le garçon après leur nuit ensemble, et maintenant qu’ils s’expliquaient enfin, elle prenait la fuite parce qu’il n’avait pas dit les mots qu’il fallait. Si elle pensait quitter le bureau comme ça, l’assistant ne l’accepterait pas, parce que pour lui, patronne ou non, la discussion n’était pas finie. Ainsi, lorsqu’elle fit demi-tour tout en prenant la direction de la porte, le garçon se leva et plaqua sa main sur la porte, lui faisant ainsi face et l’empêchant de partir.

« Cordélia, tu as mal pris ce que je t’ai dit, je le vois bien, alors avant que tu ne partes, je voudrais que tu comprennes une chose. »

Il prit des bras de la jeune femme les dossiers qu’elle avait embarqués à toute vitesse. Dans un premier temps, il ne savait pas trop comment lui dire ce qu’il lui avait déjà dit quelques minutes plus tôt, alors il se repassa en tête ce qu’il avait dit, ou essaya du moins, après tout, on ne se rappelle jamais exactement ce qu’on dit dans ces moments la, mais ses reproches, c’était un peu facile non ? Ils sont adultes maintenant, et le garçon se voyait mal lui dire qu’il l’aimait, parce que primo, il n’était pas sur de pouvoir dire ça, après tout, oui, il avait des sentiments pour elle, mais de la à faire une déclaration, il ne fallait peut-être pas abuser non ? Il installa la jeune femme sur la chaise, puis restant début en face d’elle, il la regarda, réfléchissant encore à ses mots…

« Bon, déjà, je veux que tu comprennes que j’ai des sentiments pour toi, et quitte à être direct, je préfère te dire que ce n’est pas de l’amitié, ça s’en rapproche et c’est pour ça que j’ai employé ce mot, mais je me voyais mal te dire que je t’aime ! Toi la première tu aurais pris la fuite, et on était d’accord tout les deux pour dire qu’on avait une relation particulière ! »

Nolhan avait l’impression que plus il parlait, et plus il s’enfonçait dans ses explications, le mieux dans ses cas la, c’était peut-être les actes, et non les paroles… Nolhan posa donc les dossiers sur le bureau, et se penchant vers Cordélia, il l’embrassa. Pas un simple baiser, mais un des plus profond, qui pouvait faire comprendre à la jeune femme qu’il ne la voyait pas comme une amie, mais bien plus, une vraie femme, pas sa patronne, une femme dont il était tombé amoureux, dont il avait des sentiments pour elle, bref, qu’il voulait pour lui, qu’elle comprenne ses sentiments, qu’elle arrête de se poser des questions, bref, qu’elle le comprenne tout simplement. Après quelques minutes de silence causées par ce baiser, Nolhan détacha ses lèvres de la jeune femme, et il la regarda dans les yeux avant de l’embrasser sur le front, puis il se redressa.

« Je pense que je ne peux pas être plus clair… »
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