En avance (Voie 9 3/4) [Alicia Kirte, Helena Smith] TERMINE

Alicia ne savait pas pourquoi la conversation s'orientait sur le frère de l'inconnue, mais elle savait qu'elle n'était pas paresseuse et elle fut très flattée quand Sophie le dit. Elle avait raison, Sophie, elle ne serait jamais paresseuse. D'ailleurs, pour son apprentissage de guérisseuse, elle serait parfaite. Elle ferait tout ce que sa maman lui dirait et quand Sophie reviendrait, elle lui montrerait tout ce qu'elle aurait appris et elles deviendraient très complices toutes les deux en parlant de tout ce qu'elles savaient pour guérir et que Caitlin, par exemple, ne savait pas. Alicia était très fière d'entamer son apprentissage, elle sentait qu'on la traitait vraiment comme une grande. Elle allait en être digne, elle se le promettait. Sa plus grande fierté serait de devenir aussi brillante que Sophie. Bien-sûr, elle se mettait la barre très haut et ce serait difficile d'être aussi douée que Sophie. Mais elle était convaincue qu'elle pouvait y arriver. Après tout, elle aussi était la fille de Mary Kirte, la grande guérisseuse.

Helena s'intéressa à elle et à sa personnalité quand Sophie en parla et, pour la première fois depuis que sa sœur l'avait abordée, Alicia se dit que parler avec cette fille était peut-être une bonne chose. Alicia n'était pas spécialement vaniteuse, égoïste ou orgueilleuse, mais elle aimait qu'on s'occupe d'elle, qu'on se soucie d'elle et qu'on la mette sur un piédestal. Elle estimait qu'en tant que sœur de Sophie, elle méritait cela et rien ne lui faisait plus de plaisir que de parler de sa grande sœur chérie. Mais là, c'est d'elle qu'on parlait et de son admission à Poudlard dans quatre ans. Alicia fit un grand sourire, elle était à présent au centre des attentions. Helena disait que, puisqu'elle était courageuse, elle irait sûrement à Gryffondor, la même Maison qu'elle. Mais Alicia n'avait pas envie d'aller à Gryffondor.

"Moi, j'irai dans la même Maison que Sophie !"

Ah bah elle avait vraiment beaucoup de chance de ne pas avoir de frère ! Pour tout dire, Helena aurait vraiment beaucoup aimé avoir une sœur mine de rien ! Bien sûr qu’avoir un jumeau, c’était un point fort, ils avaient toujours été deux alors les difficultés, ce n’était pas vraiment pour eux quoi. Mais même si c’était un point positif, ce n’était pas toujours ça. Il fallait qu’ils soient toujours ensemble alors au niveau de leur indépendance, cela pouvait facilement faire perdre des points à ce lien. Ils s’aimaient, c’était indéniable et on ne pouvait vraiment pas aller contre ça. C’était aussi simple que ça. Mais ce n’était pas facile tous les jours et il fallait vraiment qu’ils soient d’accord avec ce point. Helena l’avait bien compris ça. C’était un bien que d’avoir toujours la possibilité de compter sur quelqu’un, mais c’était malgré tout un mal étant donné que l’on avait alors la fâcheuse tendance à toujours chercher de l’aide auprès des autres et tout ça. Stupide bien sûr, mais il ne fallait pas non plus se prendre la tête, et tout ça, etc.

« Et bien ça doit être franchement sympa de toujours être entouré de filles je trouve ! Moi je n’ai que mon frère »

Et oui, c’était comme ça qu’était les choses mais en faite, ça lui convenait malgré tout. Elle n’avait aucune difficulté avec tout ça. Elle aimait son frère en même temps, et cela, même s’il n’avait pas été là comme elle aurait pu le souhaiter lorsque Friedrich l’avait malencontreusement laissé tomber. Mais c’était ainsi bien sûr, on ne pouvait pas toujours faire ce que l’on voulait et en réalité, elle ne doutait pas un seul instant du fait qu’il aurait été là si elle avait été vers lui. Mais c’était ça de vouloir faire la forte tête.

La même maison que Sophie ? D’une certaine manière, la jeune Gryffondor s’en était douté, on ne pouvait que voir qu’il y avait une certaine fascination de la part de la plus jeune. Elle semblait vénérer sa sœur d’ailleurs, mais bon, c’était une façon d’aimer, et puis vu qu’elle était la plus vieille des deux, il était normal qu’elle puisse vouloir suivre le chemin de sa sœur, c’était tout à fait normal et à cela, Helena ne pouvait que porter un grand intérêt. Et puis c’était vraiment touchant d’ailleurs.

« Ah bah oui, je me doutais que tu dirais ça Alicia ! J’imagine que tu ferais une super Pouffsouffle ! »

Helena pensait donc qu’être entouré seulement de filles était sympa. Il était vrai que cela l’était plus ou moins pour Sophie qui adorait sa cousine et sa sœur. Mais la jeune Poufsouffle n’avait rien contre les garçons et elle ne savait pas pourquoi Helena pensait qu’avoir un frère n’était pas très sympa en définitive. Par ailleurs, même si c’était tout à fait génial pour elle, pour Alicia et pour Caitlin, ça devait l’être moins pour son père qui se retrouvait le seul homme de la maison, entouré uniquement de tout un tas de filles. Bien-sûr, son père les aimait beaucoup, mais il était en minorité et ce ne devait pas être facile tout le temps, surtout quand les femmes de la maison se serraient les coudes. Il était alors obligé de dire oui à tout ce qu’elles demandaient parce qu’il était en minorité et elles en majorité. C’était à bien rigoler. Sophie était quand-même persuadée que ça n’aurait pas déplu à son père d’avoir un fils et pas seulement deux filles. Mais on ne choisissait pas et ils n’allaient pas faire un enfant tous les sept ans, tout de même, ça serait un peu fort.

« Oui, c’est sympa de n’être entouré que de filles, mais je pense que ça ne doit pas toujours faire plaisir à mon père d’être en minorité, en fait. »

Elle rit en disant cela. Elle était persuadée que son père aimerait parfois avoir un appui quand il s’opposait à sa mère, à elle et à Alicia. Elle ne pensait pas vraiment à Caitlin par contre, car celle-ci n’avait pas pour habitude d’exprimer une opinion tranchée en cas de conflit, quelle qu’elle fût. La jeune fille était timide et effacée et préférait se faire oublier plutôt que de se mêler d’une dispute et d’un conflit, ce que ne comprenait qu’à moitié Sophie, qui, malgré sa tendance naturelle au pacifisme, n’aimait pas se faire marcher sur les pieds. Alicia était fière, quant à elle, qu’Helena s’intéresse aussi à son avenir, mais elle voulait surtout suivre les traces de sa sœur dans la Maison des Poufsouffle. Sophie se disait que parfois Alicia lui manifestait une adoration un peu trop exagérée, mais elle était mignonne à croquer et la jeune Poufsouffle ne pouvait décemment pas lui en vouloir. Helena se montra d’ailleurs très compréhensive et vanta les mérites d’Alicia pour une Maison comme Poufsouffle, ce que la petite fille sembla considérer comme particulièrement flatteur.

Oui, il n’y avait que des filles chez les Kirte. A part son papa, bien-sûr. Mais Alicia trouvait ça génial de n’être entourée que de filles. D’abord, Caitlin et Sophie avaient l’instinct maternel, donc elles passaient beaucoup de temps à s’occuper d’Alicia et à prendre soin d’elle, ce qui plaisait tout particulièrement à la petite fille. En plus, grâce à ses beaux yeux et à la ténacité de sa sœur, elles obtenaient toujours ce qu’elles voulaient de leur papa qui les adoraient de tout leur cœur. Mais ça, c’était uniquement parce que les deux filles étaient soudées et qu’elles voulaient les mêmes choses. Alicia était certaine que ça se serait passé différemment si Sophie avait été un garçon. Elles n’auraient pas été si complices. Helena avait raison, c’était bien mieux d’avoir une sœur qu’un frère. Sophie s’occupait tellement bien d’elle qu’elle ne l’aurait échangée pour rien au monde, elle était formidable, comme grande sœur. En fait, c’était la meilleure et la plus extraordinaire du monde entier.

Helena s’intéressa à sa vocation de Poufsouffle. Alicia appréciait de plus en plus d’être le centre de l’attention. C’était sûr, elle ferait une formidable Poufsouffle, aussi formidable que sa chère sœur Sophie. Elle était la meilleure et seule Sophie pouvait la surpasser. Donc la Maison dans laquelle était Sophie était forcément la Maison des meilleurs et il n’était que justice qu’Alicia y aille également.Après tout, elle suivait les traces de sa sœur dans le but de devenir aussi formidable qu’elle et elle le deviendrait, elle le savait. C’était comme ça, elle était prédestinée à suivre les traces de sa sœur pour devenir parfaite et merveilleuse elle aussi. Et peut-être qu’un jour, elle pourrait apporter à son tour son exemple à quelqu’un, voire à plusieurs personnes et leur apprendre ce qu’était la vie et comment réussir à accomplir des choses merveilleuses, comme Sophie le faisait avec elle. Peut-être que d’autres voudraient l’imiter comme elle désirait imiter Sophie. Alicia était si impatiente.

« Oui, plus tard, je serai aussi douée que ma sœur. »

Sur le point où être entourée par des filles, ça devait être bien, en réalité, pour Helena, ça ne l’était pas. Non mais c’était vrai quoi, elle voyait mal pourquoi, elle ne comprenait pas. En faite, elle avait eu une meilleure entente avec les garçons, donc si elle n’avait été qu’entourée de filles, ça aurait pété au bout d’un moment. Et puis bon, on ne choisissait pas la famille dans laquelle on naissait, et en l’occurrence, elle avait été la seule fille, tout comme son frère avait été le seul garçon hein ! Il ne fallait pas croire. Un sourire sur le visage, elle imaginait le père de Sophie, en minorité, râlant quand les filles se liguaient l’une à l’autre pour qu’il ait bien tord. Dans ce cas-ci, elle ne pouvait que comprendre qu’il puisse vouloir un garçon par exemple. Et la jeune blonde n’aurait jamais échangé son frère, mais alors pour rien au monde de chez rien au monde hein ! Et puis il était son frère jumeau, il y avait un lien encore plus particulier entre eux, et on ne pouvait tout simplement rien faire contre ça ! « Oui j’imagine bien tiens ! Le pauvre ! Mais bon, les filles au pouvoir, c’est tout à fait normal, oui voilà ! Mais par contre, je crois que je ne pourrais pas me passer de la présence masculine de mon frère en faite ».

En faite, Helena avait assez vite compris comment est-ce que les choses étaient censées marcher avec Alicia. Il fallait la flatter, lui montrer qu’on avait très bien vu qu’elle était là, il fallait la flatter, il fallait lui parler, voilà tout. C’était aussi simple que ça, il n’y avait rien de plus à dire sur un tel sujet. Donc il lui suffisait de la vanter, de lui dire des choses qui ne pourraient que lui faire plaisir et aussitôt, elle ne bouderait pas, et elle saurait qu’elle devait être là. Enfin bref, tout ça pour dire que comme ça, elle ne pouvait pas se tromper. Bref, de toute façon, elle n’était qu’une gosse, c’était aussi un point qu’on ne pouvait pas oublier bien sûr. Une gamine qui désirait attirer l’attention et rien de plus. Rien de moins non plus. Enfin bon, tout entant était comme ça de toute manière non ? C’était évident. On voulait attirer les regards, on voulait qu’on nous regarde, qu’on nous dise qu’on nous aime aussi. Comme si on allait vouloir autre chose, c’était tout bonnement impossible. « Oui voilà, et tu montreras à tout le monde que tu es la meilleure, n’est-ce pas Alicia ? »

Helena avait été comme ça, elle avait longtemps voulu attirer l’attention sur elle, et dès le moment où elle était entrée à Poudlard, c’était un peu comme si elle avait atteint l’apothéose et tout s’était calmé. Elle n’avait plus vraiment voulu attirer l’attention, la seule chose qu’elle avait voulu, c’était de ne pas devenir invisible. Et elle y était parvenue. D’ailleurs, elle avait fait partie des personnes qui n’avaient même pas remarqué Damon, et ça, c’était une chose qui allait changer, vous ne pouvez même pas savoir à quel point ça lui avait fait du mal que de savoir qu’elle n’avait pas remarqué un garçon de sa propre maison et de son année. La honte quoi ! C’était d’un ridicule et d’un énervant en plus de ça ! Mais c’était fini ! Et il ne serait plus invisible. La jeune blonde était la personne la plus gentille, la plus délicate qui avait pu croiser sa route, c’était évident.

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VAMPIRE

Sophie comprenait que Helena ne puisse pas se passer de la présence de son frère au quotidien. Elle était persuadée que si elle aussi avait eu un frère, elle n’aurait pas pu se passer de lui, surtout que Sophie était du genre très affectueuse, en particulier envers sa famille et qu’elle ne supportait pas qu’on fasse du tort à celle-ci ou d’en être séparée, même si c’était un peu obligatoire, maintenant qu’elle était à Poudlard. Mais au moins, Caitlin était à Poufsouffle avec elle donc elle avait toujours un membre de sa famille auprès d’elle, ce qui lui faisait du bien. De toute façon, il fallait bien le dire, Sophie était faite pour être maman et avoir des dizaines et des dizaines d’enfants sur lesquels elle veillerait avec Tata Alicia pour s’occuper d’eux. Ils seraient tellement heureux ses petits bouts de chou avec elle comme maman, elle en était sûre, elle était faite pour ça. Restait à trouver l’heureux papa qui allait bien vouloir la couvrir de bébés, les élever et les éduquer à ses côtés.

« Je pense que je dirais la même chose si j’avais un frère ! »

Helena était maligne, elle avait rapidement compris comment fonctionnait la petite sœur de Sophie. Alicia était une enfant facile tant qu’on s’occupait d’elle et qu’on lui montrait qu’elle était intéressante. Alicia voulait toujours être le centre de l’attention, surtout de l’attention de Sophie. C’était une vraie petite chipie quand on ne s’intéressait pas assez à elle. Elle était capable de se rappeler à votre bon souvenir de la façon la plus odieuse qui soit. En fait, des fois, Sophie se disait qu’Alicia était un peu trop capricieuse et également un peu trop fière de Sophie elle-même. La jeune Poufsouffle n’aimait pas spécialement être sur un piédestal et si elle avait toujours toléré ce comportement d’adoration qu’Alicia avait envers elle, c’était uniquement parce qu’elle était petite, mais Alicia grandissait. Elle allait devoir comprendre qu’il fallait parfois se tenir tranquille et arrêter de sauter sur tout le monde. Comme Sophie ne voulait pas faire de peine à sa sœur, elle retardait la leçon, mais un jour, elle allait devoir comprendre.

« Mais pour ça, il faut dès à présent te concentrer sur ton travail de guérisseuse, hein ! »

Elle savait qu’Alicia rêvait de poursuivre sa formation de guérisseuse, pas parce qu’elle aimait tout ce qu’elle apprenait mais pour lui ressembler à elle, à sa sœur, et ceci ne plaisait pas à Sophie. Elle aurait voulu que sa sœur fasse ce qu’elle faisait pour elle-même et pas pour les autres, mais ce n’était pas le cas. Et Sophie craignait que cela finisse par peiner leur mère qui était persuadée que Alicia aimait tout autant les savoirs d’une guérisseuse que Sophie et qu’elle serait une élève parfaite, mais Sophie, elle, savait que ce ne serait pas le cas, peut-être jamais. Elle espérait que sa mère ne serait pas trop déçue en découvrant la vérité mais Alicia était tellement jeune que Sophie était persuadée que sa mère comprendrait. Les enfants changent souvent d’avis à cet âge. Et encore davantage entre cet âge et plus âgée.

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VAMPIRE

Alicia était très fière que la fille s’intéresse autant à elle. Tout le monde s’intéressait à elle. C’était bien normal, elle était la sœur de Sophie qui était si populaire. Et toutes les amies de Sophie la trouvaient tellement adorable, mais c’était bien normal puisqu’elle lui ressemblait. Le fait que Sophie soit rousse et qu’elle-même soit brune ne posait aucun problème à Alicia. Elle ressemblait à sa sœur et elle défiait quiconque d’essayer de dire le contraire. Mais Helena l’avait bien comprise elle, elle savait qu’elle était la meilleure, elle le disait. Alicia se disait que cette fille devait être très intelligente, vu qu’elle avait su reconnaître la valeur dans la fillette. Elle n’était pas aveugle au moins, elle avait dû voir qu’elle ressemblait très fort à Sophie et que, plus tard, elle deviendrait tout aussi parfaite. Elle serait merveilleuse, adulée et aimée de tout le monde, brillante dans tous les cours, et tout le monde lui envierait tous ses talents. En plus, elle aussi serait une bonne joueuse de Quidditch.

« Oui, je le montrerai à tout le monde ! »

Elle avait dit ça tout aussi sérieusement et ce fut tout aussi sérieusement que Sophie parla de son apprentissage de guérisseuse. En fait, Alicia était intriguée par cet apprentissage. Elle était contente d’avoir tous ses moments privilégiés avec sa maman, mais elle n’était pas très sûre de savoir maîtriser tout ça et puis, elle ne se demandait pas si elle aimait ça ou pas, elle voulait le faire parce que Sophie était une grande guérisseuse et qu’elle voulait ressembler à Sophie. Alicia n’avait jamais envisagé la possibilité que Sophie et elle ne fassent pas la même chose de leurs vies.

« Oui, je ferai ça ! »

Dans un sens, c'était normal que la jeune Helena puisse dire ça. Un frère ou une sœur, peu importait, puisque cela restait la famille, le même sang. C'était pour ça qu'elle ne pouvait pas se passer de son frère. Et puis bon, qu'on soit bien d'accord, entre eux, c'était encore plus particulier, parce qu'il était son frère jumeau. Ca leurs donnait un lien encore plus fort que le reste. Mais bon, c'était encore une situation particulière quoi. Mais elle ne doutait pas du fait que si Hayden avait été plus âgé ou bien plus vieux, la situation n'aurait pas été si différente que ça. Elle aimait son frère, plus que tout, mais ce n'était pas seulement parce qu'il était son frère jumeau, mais plutôt parce qu'en plus de ça, ils étaient frère et sœur, de la même famille. « Oui normal, frère ou sœur, la personne a notre sang et on est obligé de tenir à elle quoi. Par contre, Hayden est mon jumeau, alors je suppose que ça a le don d'intensifier notre lien quand même. Non ? »

Un sourire sur le visage, elle se mit à penser doucement à tous les moments qu'elle avait pu passer avec son frère. Bien sûr qu'il n'était jamais vraiment facile de tout faire avec son frère, de voir les mêmes personnes et tout ça, mais pour autant, c'était comme ça quoi, on ne pouvait pas toujours décider de savoir si les choses étaient bien ou non. Et c'était toujours quand c'était terminé qu'on se mettait à regretter, chose qu'elle faisait allègrement d'ailleurs. Parce que mine de rien, même si elle s'était longtemps plaint de toujours devoir supporter son frère, au jour d'aujourd'hui, elle aurait bien aimé replonger dans les moments où elle pouvait traîner avec lui, mais dès le moment où ils étaient entrés à Poudlard, ils s'étaient comme un peu éloignés. Ils étaient toujours proches hein ! Et de ce côté là, elle ne pouvait pas le nier et ça ne pourrait jamais changer de ce côté là, c'était une évidence. Mais bon, il avait ses amis, et elle avait les siens et pour cette raison, ils ne passaient plus autant de temps que ça ensemble. Sophie aurait beau dire ce qu'elle voulait, quand Alicia serait à Poudlard, elle n'aurait pas forcément envie de toujours avoir sa sœur dans les pattes, c'était ça, un peu, grandir, c'était avoir envie de grandir, d'avoir son indépendances quoi.

Un travail de guérisseuse ? Et de quoi parlait-elle au juste ? Après tout, Alicia ne semblait avoir que six petites années quoi, il restait bien étrange de s'imaginer qu'elle puisse déjà avoir des travaux à faire qui puissent être à ce point important. Pour tout dire, Helena était réellement un peu perdu là, elle avait du mal à saisir ce que cette dernière pouvait bien vouloir dire. Mais que faire, il n'y avait rien qu'elle ne puisse vraiment comprendre en faite, mais elle devrait bien finir par comprendre bien sûr. Surtout si elle commençait par poser des questions, c'était évident. « Ah ? Déjà des devoirs à faire ? Comment ça ? »

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VAMPIRE

Sophie était consciente que Helena comprenait parfaitement ce qu’elle disait vis-à-vis d’un membre de sa famille, mais ceci était peut-être à tempérer un peu. Après tout, dans certaines familles, il y a des frères et des sœurs qui ne peuvent pas se voir. Sophie en connaissait, mais c’était tous des moldus. Elle n’avait pas encore rencontré de familles sorcières où une fratrie se déchirait. Mais, bien entendu, il était possible qu’elle n’en ait pas entendu parler, même si cela se produisait dans la famille. En tout cas, elle était ravie pour Helena si celle-ci s’entendait bien avec son frère. Pour Sophie, Alicia était plus une protégée qu’une confidente, mais le temps changerait sûrement cela.

« Oui, je pense quand-même que certains frères et sœurs se détestent, mais ça doit rester rare, je pense. »

Sophie laissa Alicia fanfaronner un peu en souriant. Après avoir insisté sur un point délicat, elle pouvait bien se faire pardonner en la laissant jouer de son charme. Elle sourit d’un air un peu protecteur et indulgent en regardant sa sœur qui semblait ravie de l’intérêt que lui portait Helena. Celle-ci parut surprise du fait qu’Alicia ait du travail alors qu’elle n’était pas encore à Poudlard. Sophie décida d’expliquer tout cela à Helena. Après tout, il fallait être fier de l’histoire de sa famille.

« Dans notre famille, nous sommes guérisseuses de mère en fille. Nous commençons notre apprentissage à sept ans. »

Au moment où elle termina de parler, un sifflement bruyant se fit entendre. Le Poudlard Express arrivait.

Alicia sourit à Helena quand celle-ci demanda quel genre de devoirs elle aurait à faire. Il était vrai que, de l’avis de n’importe qui, elle était trop jeune pour entamer n’importe quel apprentissage. Mais dans la famille, c’était l’usage comme Sophie le dit à sa camarade. Et Alicia était en réalité très fière de faire cet apprentissage avec sa maman. Ca lui donnait un point commun avec sa sœur qu’elle aimait tellement et dont elle était si fière. Elle était vraiment impatiente de commencer son apprentissage et quand Sophie eut parlé à Helena, Alicia ne put s’empêcher de rajouter quelque chose parce que sa vie était tellement passionnante.

« Alors à partir de demain, moi je commence à apprendre à être une bonne guérisseuse. »

Pendant qu’elle parlait, un sifflement se fit entendre, annonçant l’arrivée du train. Alicia en fut attristée. Sophie et son amie allait bientôt partir pour Poudlard. Elle commençait à apprécier celle qui, au début, n’était qu’une intruse, parce qu’Helena lui avait parlé et avait été gentille avec elle. Elle n’avait pas envie que ce moment à trois se termine et pourtant, le moment était proche. Elle baissa tristement les yeux et resta immobile près de sa sœur, sachant que rien ne pourrait l’obliger à rester près d’elle.