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Invité
Ξ Sujet: Satanés Elfes ! [PV] Lun 7 Fév - 6:56 | |
| « Mais… mademoiselle Fredericke ! - J’ai dis non Zane ! Retourne dans ta salle commune ! Allez, oust ! - Mademoiselle, vous ne pouvez pas continuer à vous balader comme ça, il faut absolument que je vous raccommode cet accro. - Puisque je te dis que les elfes le feront enfin ! Zane, ici tu n’es pas mon serviteur, juste un élève de première année donc tu vas retourner à Poufsouffle puisque je te le demande ! - C’est un ordre ? - Si ça peut te faire plaisir… - Bon… alors j’y vais. Mais faites réparer ça mademoiselle. »
Pas fier et surtout un brin contrarié, le jeune Zane tourna les talons, la tête basse. Il prit le chemin de la salle commune, un peu contrarié que Fredericke ait refusé ses services. Il était son serviteur après tout ! Ce n’était pas juste qu’elle l’envoie balader comme ça ! Et Maître Vincent n’était pas mieux… Finalement, il aurait peut-être du aller à Durmstrang, il ne servait à rien ici, on n’avait même pas besoin de lui. Il était venu en Angleterre dans l’espoir de faire changer les choses, mais ce n’était pas une grande réussite pour l’instant.
Un peu triste, il soupira tout en passant la main dans ses cheveux châtains. Il ne regardait pas devant lui, ses chaussures (offertes par Madame Maiden en personne, presque un trésor pour le futur majordome !) le passionnant plus que le couloir. Les tableaux l’interpellaient pourtant, cherchant à savoir pourquoi il avait une mine si triste sur son petit visage enfantin, mais il ne les entendait même pas tout occupé qu’il était à rager contre les elfes de maison qui lui prenaient son du. Au château Maiden, il n’y avait presque pas d’elfe. Dix ans plus tôt, la famille avait subi une crise financière qu’elle avait essuyée en parti en vendant les elfes, en parti grâce au talent pour la comptabilité de l’ex-héritière au duché. Les serviteurs humains avaient alors eu le double de travail mais avec la magie rien n’est impossible et un bon maître est toujours bien servi… car si Friedrich Maiden Senior était réputé pour être un traître à son nom (Zane le détestait autant qu’il adorait le reste du clan), feu Hans Maiden avait été un maître juste et bon pour tous, il était presque comme un oncle pour le jeune Zane qui avait été quelques années durant le seul enfant de la maisonnée (et qu’on gâtait discrètement à l’insu de ses parents). Zane éprouvait de la jalousie envers les elfes de maison, toujours efficace, toujours préféré par les maîtres pour les missions importantes, et il était en train de prendre carrément en grippe ceux de Poudlard ! Par Loreleï, qu’est-ce qu’elles avaient de plus que lui ces bestioles, hein ?!
Tout à ses protestations intérieures, il ne vit pas Louise et quand il trébucha sur son lacet défait, ce fut à ses pieds. Il se releva péniblement et vit la jeune fille à qui il adressa un sourire penaud. En plus de se faire renvoyer par la duchesse, il se ridiculisait devant une camarade, voilà qui lui apprendrait à rêver au lieu de regarder devant lui ! Et puis, à force de regarder ses chaussures, il aurait pu se rendre compte que son lacet était défait !
« Bonjour Louise, excuse ma maladresse, j’avais l’esprit ailleurs. » Ce qui est un doux euphémisme.
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Ξ Sujet: Re: Satanés Elfes ! [PV] Lun 7 Fév - 12:48 | |
| * Alors Lumos, c’est pour allumer sa baguette, Nox, c’est pour l’éteindre, Wingardium Leviosa, c’est pour faire voler les objets ce qui, soit dit en passant, est super dangereux ! Un jour, je vais crever un œil à quelqu’un sans le faire exprès, moi ! Et Finite Incantatem c’est pour euh… Arrêter l’effet d’un sortilège ! Euh… Attends, c’est Incantatem, ou Incantetam ? Euh… Euh… Ou alors Incantemta ? *
Arpentant le couloir d’un pas régulier de petite souris, un gros livre de sortilèges sous le bras, Louise s’efforçait de réviser son devoir de la semaine à venir. Depuis près d’une heure, elle enchaînait les aller-retour, ce qui devait lui donner l’air de la pauvre première année incapable de se rappeler l’emplacement de sa salle commune. En réalité, Louise trouvait beaucoup plus confortable d’apprendre ses leçons en sillonnant des couloirs déserts plutôt que de travailler dans la salle commune de Poufsouffle. Oh ! Le vrombissement des conversations ou le grattement des plumes de ses camarades ne la dérangeaient, bien au contraire, mais elle redoutait tant de gêner les autres par sa présence, qu’elle préférait s’éclipser avant qu’on ne vienne lui reprocher quoi que ce soit ! D’ailleurs, jusqu’à présent, chaque fois qu’elle avait rédigé une dissertation ou qu’elle s’était employée à reproduire le schéma d’une plante, un élève plus âgé qu’elle était venu la trouver pour lui demander, avec la bienveillance caractéristique des Poufsouffle, si elle s’en sortait avant d’assurer avec force que si elle avait besoin d’aide, surtout, surtout, il ne fallait pas hésiter à demander. Or, les Grands Elèves terrorisaient Louise. D’abord ils étaient grands. Si. Et en plus, elle avait toujours peur de passer pour une parfaite petite sotte quand ils venaient lui parler. En général, tout ce qu’elle parvenait à bafouiller était un vague « nonmerciçavallerjetepromets » qui la conduisait ensuite immanquablement au bord des larmes. Car avec une aussi piètre réplique, nul doute que toute le monde s’imaginait déjà qu’elle était une sacrée idiote, doublée d’une grosse malpolie, en prime. Elle avait bien essayé d’aller à la bibliothèque pour résoudre le problème, mais là-bas, c’était Madame Pince, qui la terrifiait, à rôder entre les étagères, surgissant devant vous au moment où vous vous y attendiez le moins pour vous accuser d’avoir renversé une goutte d’encre sur un grimoire quelconque. La fillette avait frôlé l’arrêt cardiaque, le jour où la bibliothécaire avait susurré à son oreille, alors qu’elle était plongée dans un exercice de potion : « Dites donc jeune fille, vous n’auriez pas posé votre plume à même le pupitre, par hasard ? Vous savez ce que ça peut vous coûter, la dégradation du matériel scolaire ? ».
Persuadée qu’elle ne survivrait pas longtemps si elle continuait ainsi, Louise avait donc pris le parti, d’une part de coller Pandore dès que son amie allait en bibliothèque, d’autre part, chaque fois que cela lui était possible, de travailler dans les couloirs. Enfin, les couloirs qu’elle connaissait, en tout cas. Ceux où on ne croisait, de préférence, personne. Ou en tout cas, pas des Serpentard. Ni des adultes. Ni des fantômes. Ni des élèves plus âgés. Bon, seulement le couloir des Poufsouffle, en fait. Mais on y révisait très bien ! Marcher avait toujours aidé Louise à mémoriser ses cours, aussi ne souffrait-elle pas réellement de cette situation quelque peu rocambolesque. En réalité, le seul gros inconvénient de tout cela, était le froid lancinant qui s’insinuait entre les vieilles pierres : depuis plusieurs semaines, la blondinette était contrainte de superposer pulls, cape, écharpe, bonnet et même gants dès qu’elle entreprenait d’apprendre ses cours dans le couloir, ce qui n’était pas très pratique, notamment pour tourner les pages des livres.
Cette gêne était cependant, en cet instant précis, le cadet de ses soucis : tout ce qui lui importait, était de ne pas parvenir à se souvenir parfaitement de la formule d’annulation des sorts. Elle avait beau faire tous les efforts du monde, les syllabes persistaient à se mélanger dans sa tête, ce qui la jetait dans un désespoir sans nom. Si elle échouait à son examen, le Professeur Flitwick allait certainement faire un rapport à la Directrice, qui s’empresserait de la renvoyer de l’école ! Or, elle avait déjà manqué presque trois mois de cours chez les moldus, autrement dit, un temps incroyablement long, beaucoup trop pour qu’il lui fût permis de rattraper convenablement son retard. Si elle était exclue de Poudlard, elle redoublerait également chez les moldus, ce qui la conduirait sans nul doute à la déchéance, à l’expulsion du foyer familial, à la drogue, à l’alcool, et certainement à tout un tas d’autres péchés qu’elle ne pouvait imaginer. A onze ans, sa vie était fichue. Pourtant, elle s’était, jusqu’alors, montrée plutôt douée, en cours, et notamment sortilèges, probablement parce que son amour pour la langue latine lui permettait de comprendre – et donc de retenir – sans peine la plupart des formules, mais le finite incantatem mettait son intelligence à rude épreuve.
* Ne panique pas, Louise, surtout ne panique pas… * se morigéna-t-elle, tandis que ses joues pâlissaient et qu’elle sentait son estomac se nouer d’angoisse. La tentation était grande, de regarder la solution dans l’Encyclopédie des Sorts qu’elle avait à la main, mais elle s’y refusait, pour la simple et bonne raison qu’elle savait pertinemment qu’elle ne parviendrait pas à le retenir si elle s’en remettait à tout bout de champ au grimoire pour le connaître à sa place. * Attends, ça veut forcément dire quelque chose… Ils veulent tous dire quelque chose ! Finite… Finite… On dirait une espèce de forme verbale… Un impératif… Finio, ça existe ? Finis ? Finissez ? Quelque chose dans ce goût là… Et alors l’autre chose, là, en am, ou em, ce serait son complément ? Incantation, ça se dit comment, en latin ? Incantatio ? Incanteta ? Incantemta ? Il faut que j’aille chercher mon Lewis ! * résolut-elle, sourcils froncés, en faisant demi-tour pour se précipiter vers l’entrée de sa salle commune. Tout à ses spéculations latines, Louise ne prit pas garde au jeune garçon qui arrivait en sens contraire, si bien qu’elle ne s’aperçut de sa présence que lorsqu’il trébucha à ses pieds. Surprise, la fillette laissa échapper un cri aigu et manqua de tomber à son tour en voulant éviter de le piétiner.
- Hiiiii ! Oh… Oh… Ohlàlàlàlà… Je suis désolée, je suis vraiment, vraiment, désolée ! C’est de ma faute ! Attends, je vais t’aider à te relever… Tu me pardonnes ? Tu… Hiiiii !
Visiblement contrite, Louise, dont les joues prenaient, lentement mais sûrement, une teinte rouge caractéristique, s’était empressée de tendre la main à Zane pour l’aider à se remettre debout… Oubliant du même coup son Encyclopédie, qui était tombée à terre dans un grand bruit, à quelques centimètres à peine des doigts du Poufsouffle…
- Oh pardon, pardon, pardon, pardon… répéta la fillette d’un ton désespéré, en se jetant littéralement sur le sol pour ramasser son grimoire, tandis que des larmes venaient lui piquer les yeux.
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NEIGE |
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Ξ Sujet: Re: Satanés Elfes ! [PV] Mar 8 Fév - 7:31 | |
| Zane ne fit tout d’abord pas attention à la réaction de sa camarade Louise, il était préoccupé par ses problèmes et écoutait seulement d’une oreille distraite, encore ailleurs si l’on peut dire les choses ainsi. Son honneur de futur majordome de la famille Maiden venait d’être bafoué par des elfes alors il avait un peu de mal à s’en remettre ! En plus, comment un elfe pouvait-il savoir prendre soin du tissu délicat de l’uniforme de sa maîtresse, hein ? Zane se sentait bien en colère contre les elfes et bien triste de sa propre situation. N’était-ce pas en quelque sorte ironique que quelqu’un qui veuille à ce point servir les autres se retrouve à ne pas pouvoir le faire ? Normalement les gens aiment se faire servir, non ? Se secouant intérieurement, il réalisa qu’il devait se relever en prenant la main de Louise, ce qu’il fit donc, réalisant par là même ce qu’elle bafouillait. Il se trouva alors bien confus de l’avoir laissé se faire de telles idées, après tout, c’était entièrement sa faute à lui s’il était tombé, il n’avait qu’à faire ses lacets après tout !
« Non mais… enfin je veux dire oui je te pardonne, mais heu… c’est entièrement ma faute, c’est à moi d’être désolé, pardon vraiment, je n’avais pas fait mes lacets et… » Il n’eut pas le temps de terminer son bafouillage parce que l’encyclopédie venait de tomber à seulement quelques centimètres de lui, accélérant d’une manière efficace l’opération consistant à se relever. L’avantage au moins c’est que Zane venait de trouver aussi maladroit que lui, ce n’était pour l’heure pas peu dire, parce que se casser la figure en plein milieu d’un couloir c’est un sacré morceau de ridicule, pas du tout digne d’un majordome. Loreleï, Merlin et tous les autres, si vous saviez comme il se sentait ridicule et comme il avait honte !!! Des tâches rouges commençaient d’ailleurs à couvrir son visage et son cou de manière visible et, surtout, incontrôlable.
« Oh heu, non, je… c’est ma faute ! » A votre avis, au final, qui gagne au jeu du « c’est pas toi c’est moi » ? Tous les paris sont ouverts, mais en attendant, Zane s’était penché pour aider Louise à récupérer son encyclopédie, et ils se cognèrent la tête au passage, tous les deux voulant bien faire et du coup aucun ne visant. « Ouille ! oh ! Tu t’es fais mal ?! Par Merlin mais qu’est-ce que je suis maladroit aujourd’hui ! Je ne m’étonne plus qu’on m’ait refusé un travail ! » Le petit garçon commençait lui aussi à avoir les yeux qui le piquait tant il avait honte. Sa seule consolation c’est qu’aucun de ses maîtres ne pouvaient le voir puisqu’il était seul dans le couloir avec sa camarade et aussi que son père n’était pas là non plus. Dire qu’il voulait atteindre la classe ultime comme lui ! Et bien il fallait qu’il se rende à l’évidence, il avait encore beaucoup de travail à faire pour ça… et une bosse à soigner autant chez lui que chez Louise.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Satanés Elfes ! [PV] Sam 12 Fév - 23:19 | |
| Louise n’en menait pas plus large que Zane. Elle avait machinalement, presque de manière instinctive, enfoui son visage dans l’épaisse écharpe, brodée à l’écusson de sa maison, qu’elle portait autour du cou, afin que son camarade ne vît pas ses lèvres trembloter, signe indubitable qu’elle s’efforçait de retenir ses larmes. Fallait-il qu’elle joue de malchance ! La première véritable occasion qui lui était donnée de faire la connaissance de Zane – car, jusqu’à présent, la blondinette avait toujours, timidité maladive oblige, craint de lui adressé la parole – et voilà qu’elle agissait comme la dernière des dindes : elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même si le jeune garçon la rangeait dans les rangs des potiches invétérées pour les sept années à venir !
- Tes lacets ? couina-t-elle d’une petite voix mal assurée, en lançant un coup d’œil un peu perdu aux souliers de son camarade… Ah oui, tes lacets… Mais tu avais parfaitement le droit de refaire tes lacets dans le couloir, tu sais… Vraiment, ce n’était sans doute pas de ta faute s’ils se sont défaits. C’est presque le propre des lacets de se défaire… Si j’avais des lacets à mes souliers, je suis sûre que je passerais mon temps à les refaire. Ce n’est pas de ta faute si les gens comme moi ne regardent pas où ils vont, assura-t-elle en s’emballant légèrement, tant elle était désireuse de prouver à Zane que « non mais vraiment, Zane, je suis entièrement responsable de ce fâcheux incident. Si, si, j’insiste ! ».
Essoufflée d’avoir tant parlé en si peu de temps (car Merlin seul savait qu’il n’était pas dans ses habitudes de bafouiller plus de trois mots intelligibles de suite, surtout lorsqu’elle se trouvait face à quelqu’un qu’elle connaissait peu ou prou), la petite Poufsouffle se tut, rosissant déjà l’idée de s’être tournée en ridicule avec ses histoires de lacets, lorsque… Boum, sa tête vint percuter violemment celle de Zane. Ou le contraire, elle ne savait plus très bien, sous le choc. Sonnée, Louise se redressa si vivement qu’elle manqua, dans sa précipitation, de donner un second coup de boule version Poufsouffle (le coup de boule involontaire du gros maladroit et « Oh pardon, je ne t’avais pas vu ! », donc) à Zane. Fort heureusement, la collision fut évitée et la fillette put porter sans plus tarder une main fébrile à son crâne douloureux.
- Ouille, ne put-elle s’empêcher de laisser échapper, tandis que des larmes de douleur lui montaient aux yeux, et qu’elle sentait une grosse bosse naître sous ses doigts, c’était moi ? C’était toi ? C’était de notre faute à tous les deux ? poursuivit-elle, dans un effort honorable pour tenter de comprendre ce qui avait bien pu se passer. Tu as très mal ? Tu veux que je t’emmène à l’infirmerie, proposa-t-elle, très inquiète à l’idée d’être responsable du traumatisme crânien d’un de ses camarades, avant de préciser, parce qu’elle était foncièrement honnête, Enfin euh… Euh… Je veux dire, je ne suis pas certaine de savoir où est l’infirmerie mais euh… Je suis sûre que je peux la trouver… Euh… Ou au moins trouver quelqu’un pour t’y conduire… Tu veux que j’aille chercher un préfet ? demanda-t-elle, pleine d’un zèle anxieux, en gratifiant le Poufsouffle d’un coup d’œil perçant, comme si elle cherchait à déterminer s’il présentait ou non les symptômes d’un grave traumatisme ou d’une hémorragie interne.
Elle serait certainement parvenue, avec son don inné pour la dramatisation excessive, à en diagnostiquer au moins une cinquantaine en moins de trois minutes, si la dernière remarque de Zane ne l’avait pas interrompue dans son élan. En travail ? Quel travail ? Qui refusait de donner du travail à Poudlard ? Et surtout, pourquoi est-ce que Zane demandait du travail ? Est-ce que les élèves étaient tous censés aller trouver les différents professeurs pour leur demander des devoirs supplémentaires ? Pandore ne lui avait certainement pas parlé d’un tel arrangement, et elle était certaine que le règlement de l’école ne le mentionnait pas. Un arrangement tacite alors ? Une sorte de tradition séculaire propre au château ? Holàlà, mais elle n’avait pas encore demandé un seul devoir supplémentaire depuis la rentrée et elle se sentait déjà tellement noyée sous la charge de tout ce qu’elle avait à apprendre qu’elle doutait de pouvoir faire une dissertation en plus, fût-elle facile ! Les professeurs allaient la prendre pour une cancre ! Totalement paniquée, et alors que le sentiment familier que le monde s’était subitement mis à tanguer s’emparait d’elle, Louise demanda d’une voix étranglée :
- Un travail ? Tu… Tu… Tu fais du travail en plus ? Pour quelle matière ? Il faut aussi que j’aille en demander, tu penses ?
Si se surcharger de travail pouvait lui permettre d’éviter l’étiquette de mauvaise élève, elle était prête à sacrifier ses nuits et ses week-ends !
(805 mots) [808]
-TOUS COMPTES- NEIGE |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Satanés Elfes ! [PV] Lun 7 Mar - 7:29 | |
| A proprement parlé, il n’était pas en train de refaire ses lacets, il avait trébuché dessus parce qu’il ne les avait pas refait (incident fâcheux qui arrive très souvent à l’auteur, la flemme est une maladie redoutable !). Il n’osa cependant pas contredire Louise, tout simplement parce qu’il trouvait que c’était un peu délicat, dans le petit jeu du « mais non c’est pas toi c’est moi » Louise avait quelques niveaux de plus elle a tué le boss de fin, surtout que ce n’était pas dans le caractère de Zane que d’être contrariant. Une partie de lui en venait même à se dire qu’il ferait aussi bien de changer de sujet avant que ses relations avec sa camarade ne soient bousillées pour tout le reste de leurs années Poudlard.
Machinalement, Zane remit en place sa veste et sa cravate. Il voulait devenir majordome comme son papa lorsqu’il serait plus grand, et un majordome a toujours la classe quoi qu’il arrive parce qu’il doit rendre fier ses maîtres ! Il lissa un pli en se disant qu’il faudrait qu’il fasse un peu de repassage, cette veste n’était pas impeccable. Un dernier petit geste pour remonter le nœud de sa cravate jaune et noire et il se sentit un peu plus calme. * Tout va bien Zane, on inspire et on expire, caaaaaalme ! Elle ne va pas te manger la Louise* Et non l’usage de l’article devant Louise n’avait rien de péjoratif pour l’instant (sait-on jamais, que la situation se dégrade encore plus !)
Il palpa sa bosse avec une petite grimace de douleur et finit par répondre avec un dernier accent de détresse. « Non… Non… ça va aller. Merci… Et… Et toi ? Ça va ? La bosse je veux dire. » Poufsouffle ne risquait pas de sortir grandi aux yeux des autres maisons si quelqu’un venait à surprendre nos deux amis : plus empotés qu’eux, ça n’existait pas enfin il y a eu Susan à une époque, mais tout le monde l’a oublié parce qu’elle sort avec une vipère. Zane se sentait profondément idiot et comme il ne s’était pas encore remis de sa vexation vis-à-vis des elfes qui lui piquaient son boulot, une vague de déprime l’assaillit, bien vite effacée par l’urgence du moment : rassurer Louise.
La jeune fille avait comprit de travers ses paroles, ce qui était bien normal, il était le seul être humain à avoir autant de points communs avec un elfe de maison, bon, il était plus grand et moins fort en magie, mais il serait bien capable d’aller se coincer les doigts dans la porte du fou si ses maîtres le lui ordonnait. Ils lui demandent de sauter dans le vide, il répond « de quel hauteur », bref, il n’avait pas vraiment des objectifs de vie très communs pour un garçon de onze ans !
« Non ! Non ! Pas du travail scolaire ! » La détrompa-t-il donc, la culpabilité le frappant en voyant l’embarras de Louise. Il aurait aimé la mettre à l’aise mais il n’en menait pas forcément plus large qu’elle… pour d’autres raisons peut-être car Zane n’était pas timide, enfin pas plus que la moyenne toujours, mais il ne savait pas comment s’y prendre lorsqu’il devait parler à des gens qui n’étaient pas de sa famille ou ses maîtres. Il avait grandi au château et avoir des camarades de son âge c’était assez neuf.
« Mes parents sont serviteurs pour une famille de nobles sang purs – mais ils n’ont rien à voir avec certaines vipères ! –, ma maîtresse s’est fait un accro à son uniforme, je voulais le réparer, mais elle préfère le confier aux elfes de maison. » On pouvait lire sur son visage enfantin combien il était dépité d’être ainsi mis à l’écart. Il ne pensait pas que Louise puisse comprendre, elle n’avait pas de maîtres après tout, mais ça le soulageait un peu de le lui dire.
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Ξ Sujet: Re: Satanés Elfes ! [PV] | |
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