[POUFSOUFFLE] Interrogatoires en série

Des rumeurs plus ou mois folles courraient depuis quelque temps sur la disparition de la magie. Eva-Rose n’y prêtait d’habitude pas trop attention, mais elles s’étaient faites de plus en plus insistantes, et la jeune femme s’était finalement dit qu’il serait bête de ne pas y prêter attention : après tout, même les rumeurs les plus folles contenaient un peu de vrai. Le tout était de savoir les exploiter, et qui de mieux que les Poufsouffle, en général sociables par nature pouvaient s’y coller ? Tout ça pour dire qu’Eva-Rose, en concertation avec Roman, avait décidé de rassembler toute sa maison pour une grande chasse au trésor qui, elle l’espérait, serait fructueuse.

Mais quelle était cette rumeur, vous devez surtout vous demander. Et bien, il y aurait un objet caché à Poudlard qui permettrait de mettre un terme à la malédiction qui affectait le monde magique et rendrait leurs pouvoirs aux sorciers. Inutile de dire que la plupart des Poufsouffle seraient enchantés de mettre toute leur ardeur dans la recherche de cet objet, quel qu’il soit, puisque forcément, ça aurait été trop facile sinon, Eva-Rose n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait être cet objet mystérieux. La rouquine connaissait cependant un moyen sûr de savoir s’ils avaient vraiment une chance de le trouver à Poudlard : les tableaux y étaient depuis des lustres et devaient sans doute avoir quelques informations à leur donner, pour peu que quelqu’un songe à leur demander en utilisant les mots et moyens de pression adéquats.

Rendez-vous avait été donné par Eva-Rose et Roman au beau milieu du hall, juste après le déjeuner, le garçon devant rameuter les retardataires ou ceux qui avaient oublié, comme il ne manquerait sans doute pas d’avoir. Bref, plantée devant les sabliers qu’elle regardait d’un air songeur, la rouquine attendit ses camarades qui finirent par arriver au compte-goutte. Quand enfin elle jugeât qu’il y avait assez de monde pour représenter la maison assez fidèlement – et surtout quand Roman l’eût rejoint, la Préfète alla se placer avec son collègue sur la deuxième marche des escaliers afin de pouvoir mieux voir les Poufsouffle, et surtout leur parler, même si du coup elle se retrouvait mieux exposée à leurs regards curieux. Ils devaient en effet se demander pourquoi toute la maison se trouvait réunie à l’entrer de Poudlard alors qu’a priori il n’y avait rien à fêter ~~à part une semaine à 500 mots~~.

- Bien, merci à tous d’être là, commença-t-elle d’une petite voix. Eva-Rose jeta un coup d’œil à Roman, s’éclaircit la gorge, tenta de contenir la rougeur qu’elle sentait monter, puis repris d’une voix plus forte. Vous avez sans doute tous entendu parler d’un certain objet qui permettrait de faire revenir la magie, et nous avons toutes les raisons de croire que si cet objet existe, il se trouve à Poudlard. Roman et moi avons donc décidé qu’impliquer Poufsouffle serait une bonne idée : mettons nos talents au service du monde magique, et je pense qu’il serait particulièrement pertinent d’interroger les tableaux du château. Ils sont là depuis un certain temps et sans doute au courant de choses que nous ignorons – et que même les professeurs ignorent. Répartissez-vous en équipe, explorez le château, posez des questions. Bon courage, finit-elle avec un sourire timide.

Eva-Rose n’évoqua pas les points que pourrait rapporter une éventuelle trouvaille, ni l’honneur qui retomberait sur Poufsouffle. Roman était plus dans ce domaine qu’elle-même et la rouquine lui avait laissé toute latitude pour ajouter quelque chose s’il le pensait nécessaire.

[584 mots]

Que pouvait bien faire le jeune Rhys en cette merveilleuse période de Noël? Passer du temps avec les personnes qu’il apprécie beaucoup? Nooooon. Offrir son temps libre à la jeune fille de son cœur? Noooon. Admirer le paysage immaculé qui est si magnifique? Celui-ci était absolument splendide ~~Toutefois moins que certaines jeunes femme lors du bal~~ vu du haut de la tour d’astronomie. Noooon. Sortir dans le parc, la langue à l’air, pour essayer d’avaler les flocons de neige? ~~Mhhh, ça le tentait bien mais…~~ Noooon. Courir nu sous la même neige en train de cuver les litres d’alcool que certains élèves avaient su se procurer à l’insu des professeurs et des préfets? Hein? Mais vous êtes cinglés… Courir? Vous n’avez pas une idée plus loufoque?

Rien de tout cela, ce serait folie que de prendre trop de temps pour les loisirs. Il bossait à la maison. Une fois n’était pas coutume, il était installé sur son lit, un bouquin sur les genoux. Toujours de la botanique, sa bête noire, sa Némésis. Comme bien souvent lorsque nous avons besoin de nous concentrer ardemment sur un sujet, il arrive une information qui vient nous distraire. Habituellement Rhys arrivait à passer outre, gardant la nouvelle pour un moment plus approprié. Cependant, cette fois, il y avait matière à tergiverser, les Poufsouffles au grand complet étaient convoqués non pas par un mais par les deux préfets. Eva-Rose et Roman avaient sommé tout le monde de se rejoindre dans le hall, après le repas.

Il n’y avait probablement pas à sourire, à l’accoutumée, les réunions étaient plus ou moins attendue en fonction des évènements qui se déroulaient dans l’école. Il avait beau se creuser les méninges, il ne voyait rien qui soit susceptible de provoquer le regroupement. Les préfets avaient surement été mis au courant d’une nouvelle importante

Ce que Rhys ne connaissait pas l’inquiétait et il réagissait comme tout le monde, s’il tergiversait inlassablement sur quelque chose qui le titillait, il commençait à se monter des films de plus en plus gros et, au final, un anniversaire se transformait en apocalypse puissance dix. Ou onze. Ou douze. Enfin, ça dépendait beaucoup de son humeur et du délai qu’il pouvait allouer à sa psychose.

Lors du repas, les interrogations s’apercevaient aisément mais que ce soit de la part de la jeune femme ou de M. Roman Jones, aucune information n’avait filtré. Ils savaient préserver le suspense jusqu’au bout les saligauds. Enfin, le terme était très fort pour le garçon, tout au plus, il se serait permis un « méchants » s’il était énervé mais « saligauds » non. Grand dieu non. Et d’autant moins qu’il les appréciait tous les deux.

Finalement, l’heure du rassemblement s’est approchée. Rhys, les jambes flageolantes, avait quitté sa chambre pour s’y rendre, après avoir soigneusement fait attention de ne pas être le premier arrivé et ainsi subir seul les foudres de ses ainés. Alors que ses pas le menaient vers l’entrée de l’école, Rhys entendaient presque les premières notes de la marche funèbre. Chopin n’allait plus faire partie de ses amis avant un bon bout de temps.

Arrivé sur place, il s’est arrangé pour ne pas se mettre dans les premières lignes. Non seulement il serait moins visible mais ceux de devant le protègeront involontairement de leurs corps face aux balles du peloton d’exécution. Sa petite taille le rendait plus difficile à cibler.

Maman, tu peux toujours espérer pour que je retouche à de la soupe un jour, question de survie.

Le reste du groupe se trouvait maintenant au complet, où presque, Rhys n’était pas d’humeur à faire les comptes. Eva-Rose et Roman se sont hissé un peu en hauteur pour voir et être vus de l’assemblé. La jeune femme prit la parole pour annoncer non pas la fin du monde, non pas la fin de Rhys ~~même pas son dépeçage à la scie rouillé alors qu’il était encore vivant, c’est pour dire si ce n’était pas grave~~ mais une sorte de mission de groupe. Selon les rumeurs que la préfète avait entendues, un objet se cacherait dans l’école et il aurait la capacité de restaurer la magie. Cette rumeur, Rhys en avait également entendu parler à plusieurs reprises mais, comme toutes les rumeurs, il ne s’y attardait pas. Celle-ci encore moins. Personne ne semblait savoir ce qu’il s’était passé mais on connaissait quand même un remède. Enfin non, on ne connaissait pas le remède mais on savait qu’il était quelque part dans le coin, sans savoir à quoi il ressemblait, comment il marchait et comment il était arrivé là.

A ces nouvelles, les jambes du garçon ont failli ne plus le soutenir avec la chute du niveau d’adrénaline. S’il avait eut quelques années de plus, sa santé mentale aurait surement prit un sérieux coup de manchette derrière la nuque et il se serait mit à rire comme un dément. A la place, il se contentait de rester là et réfléchir. On leur avait donné l’ordre de fouiller l’école pour retrouver cet objet. Pour être précis d’interroger les tableaux.

Voilà un nouveau défi pour le garçonnet qui avait toujours du mal à ne pas être intimidé par les étudiants des dernières années. Adresser la parole et interroger des créatures qui se trouvent être plus âgées que tout ce qui pouvait vivre dans cette école ~~même que Madame McGonagall, c’est peu dire~~ allait s’avérer très difficile comme labeur. Allait-il pouvoir ouvrir la bouche? Etre assez convaincant pour obtenir des informations? S’il apprenait quelque chose, comment allait-il réagir, il ne pouvait tout de même pas arriver, triomphant, auprès des autres. Alors à qui le dire pour que ça soit utile? Eva-Rose? Après tout, c’était la Poufsouffle qu’il appréciait le plus. Non, elle était préfète donc ça revenait à dire officiellement qu’il avait réussit. Même chose pour Roman. Will, son voisin de lit? Non plus, il lui avait cassé son réveil la veille en lançant son oreiller. Il passait en fin de liste. Pourquoi pas Roy? Après tout, c’était le frère jumeau de Romilly. Elle pourrait apprécier qu’il fasse ce geste. Oui, voilà la solution.

Enfin bref, quelles que pouvaient être les craintes du garçon, il avait reçu des consignes et, même au-delà des ordres, il acceptait la mission pour des raisons évidentes. S’il s’avérait qu’un Poufsouffle trouvait effectivement cet objet, ce saint-graal, alors ce serait une victoire pour la maison et surtout le retour de la magie. Un rêve peut-être à portée de main.

1074 mots

Merci à tous d’être là. Tu parles, comme si on lui avait laissé le choix ! Après avoir passé quelques jours à Pré-au-lard et en Allemagne (dans l’ordre) avec sa famille et le clan, Zane était rentré, plus dépité que jamais. On le traitait toujours comme un gamin. Ok, ok, à douze ans, on est un gamin ! Mais est-ce une raison pour ne jamais l’écouter ? Par Lorelei et toutes les créatures magiques de l’Allemagne, ce n’est pas parce qu’on est plus jeune qu’on raconte forcément des bêtises ! Et là qu’il était revenu à Poudlard, on ne cessait de l’entraîner dans des histoires qui ne l’intéressaient pas… mais dans lesquelles il ne pouvait que se fourrer, parce qu’il était bien trop poli pour refuser, de toute évidence.

Puisqu’il était question qu’ils se mettent en groupe, Zane pensa tout de suite à Louise, Pandore, Samara ou n’importe quel autre Poufsouffle de son année ou de celle d’après. A part Bérénice, Zane n’avait pas beaucoup de rapport avec les plus âgés, il fallait dire aussi qu’il ne cherchait pas à en avoir, dernièrement Zane devenait un peu misanthrope parce qu’il n’était pas doué pour garder un secret alors le meilleur moyen de le faire, c’était encore de ne pas parler du tout. Parce que bien entendu, toute l’affaire était un secret. Cela ne pourrait pas durer éternellement bien sûr puisque ce genre de faits divers remontait toujours à la surface un jour ou l’autre, mais jusqu’ici cela avait été étouffé à cause de Vincent. Enfin, à cause, Zane ne voulait pas dire que c’était sa faute, mais c’était pour son confort, parce qu’il était encore élève à Poudlard et que tout le monde dans le clan voulait qu’il fasse une dernière année à Poudlard aussi sereine que les circonstances le permettaient. A défaut d’être heureux et en paix avec lui-même, au moins n’y avait-il pas tous les élèves de l’école pour le regarder comme une bête de foire. Mais franchement, Zane, lui, ça ne l’arrangeait pas de garder tout ça pour lui, bien au contraire, cela finissait même par le ronger sévèrement.

Passons. Ce n’était pas le propos de toute façon. Il fallait plutôt qu’il trouve quelqu’un avec qui se rendre dans le château pour poser des questions aux tableaux. C’est vrai que ce n’était pas idiot, mais il se demandait pourquoi les professeurs n’y avaient pas pensé eux-mêmes. Trop de choses à faire peut-être en comparaison avec des élèves désoeuvrés ? Enfin, désoeuvrés quand on ne les accablait pas de divers devoirs à rendre. Zane croulait sous le retard scolaire, il allait falloir qu’il y mette bon ordre s’il ne voulait pas avoir un précepteur l’été prochain. Il était sûr qu’au château on était parfaitement capable de lui faire ce coup là ! Vraiment, il n’avait aucune confiance dans ses proches en ce moment pour lui ficher la paix. C’était bizarre, tant d’amertume… ce n’était pas dans son caractère. Il espérait que comme le disait l’adage, le temps guérissait toutes les blessures, et qu’il pourrait vite redevenir lui-même, car pour l’instant, à part de brefs éclaircis dans son humeur, il était plutôt morose.

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Il y avait une rumeur un peu folle qui circulait à Poudlard, il y aurait apparemment un objet qui permettrait le retour de la magie et Samara était toute excitée à cette idée. Si la magie revenait, et bine, la magie serait de retour ! Ce serait vraiment cool ! On pourrait de nouveau utiliser la magie ! Et bien que Sam savait que la magie reviendrait tôt ou tard, le fait que peut-être, on trouverait un objet qui puisse faire revenir la magie, ça enchantait vraiment beaucoup la blondinette. Elle était complètement excitée, elle ne pouvait pas s'en empêcher, c'était comme ça et elle ferait tout pour aider, trouver cet objet.

Aussi, quand Eva-Rose et Roman, les préfets des jaunes et noir, réunirent toute la maison dans le hall d'entrée, Samara se doutait un peu de ce qu'ils allaient leur dire. Et elle avait vu juste. En effet, leur préfète leur parla de cet objet et leur dit qu'il serait bien d'aller interroger les tableaux pour avoir des indices sur l'endroit où était caché ce fameux objet. La jeune jaune et noire se réjouit de suite à cette idée. Surtout le fait que les Poufsouffles pourraient se mettre en groupe réjouit encore plus la blondinette. Elle pourrait se mettre avec Louise, Pandore et ses deux camarades de Sterne, Roy et Zane. D'ailleurs, comme ce dernier était proche de la jeune blonde, elle se rapprocha légèrement de lui et après un léger toussotement, la jeune jaune et noire lui demanda :

« Zane, on se met ensemble ? »

Samara lui sourit de toutes ses dents. Elle aimait bien Zane, elle avait appris à le connaître depuis peu mais elle l'appréciait déjà, il était très amical et très gentil avec tout le monde et la blondinette aimait beaucoup les garçons gentils et même s'il semblait légèrement pleus, euh, comment dire, plus triste et euh, morose, ces derniers temps, elle s'en fichait complètement et d'ailleurs, si elle pouvait le rendre plus heureux et moins morose, elle en serait très contente. La blondinette ne savait rien des problèmes de son camarade, mais la jeune jaune et noire estimait que se montrer amicale et gentille avec lui ne pouvait lui faire que du bien. Oui, elle en était sûre, vraiment sûre.

En tout cas, Samara était vraiment contente d'être là, dans ce hall d'entrée, elle avait certes passait d'excellentes vacances, ses parents et elle était allés à New York et elle s'était amusée comme une petite folle avec ses cousins mais elle était vraiment contente de retrouver Poudlard, sa maison, sa chambre, son dortoir, la chaleureuse salle commune de Poufsouffle, ses camarades jaunes et noir, et plus que tout, ses amis. Sam était certes solitaire et indépendante mais ça lui faisait du bien d'avoir des amis, des personnes sur qui elle pouvait compter, à qui elle pouvait tout dire, oui ça faisait vraiment beaucoup de bien et elle était vraiment heureuse d'avoir des amis comme Louise, Pandore, Ehawee et vraiment contente de connaître des personnes comme Zane, Blake et Roy. Oui, vraiment contente.

[510 Mots]

Roman et la recherche de la magie c'était un peu comme Roman et la pâtisserie, Roman et le chocolat, Roman et le Quidditch, Roman et les amis ou même Roman et la famille : quelque chose de sérieux. S'il y'avait bien quelqu'un qui avait ~~torturé un à un tous les professeurs de Poudlard pour leur soutirer des informations~~ parcourut le château de long en large et en travers en interrogeant, élèves, livres, elfes et autres créatures d'un mètre cinq, c'était lui ! C'était lui qui avait prié Merlin tous les soirs avant d'aller au lit que la magie revienne bientôt ~~dans l'unique but de pouvoir ouvrir sa boutique avec Ophélia l'année prochaine, bien entendu. Les autres il s'en fichait.~~, qui avait lancé un Lumos chaque heure, et ce pendant toute les journées de cours de l'année ~~Tous les quart d'heures pour les week-ends et les vacances~~, et qui avait même fait des plans pour quand la magie reviendrait (parce qu'elle reviendrait, à présent, il en était certains !), plans parfaitement irréalistes ~~il faut toujours voir grand, dans la vie~~.

Arrivé dans le grand hall, Roman s'activa à se placer à côté d'Eva et lui lança, en regardant le petit monde déjà présent devant eux.

« J'espère qu'il y'aura du monde... »

Il y'en avait, mais les préfets attendirent encore un peu de temps pour que la population jaune et noire croisse encore un peu sous leurs yeux. Une fois qu'un nombre suffisant d'élèves fut présent, la belle préfète pris la parole et s'adressa aux élèves. Une fois que tout fut dit (Roman n'aurait pu dire mieux), le petit comité emprunta les escaliers pour se rendre au premier étage et dans ceux supérieurs. Eva et Roman, eux, restèrent ensemble.

Le duo de préfets se retrouva donc au premier étage, une foule de tableau se présentant à eux. Ils allaient avoir du travail, c'était le moins que l'on puisse dire. Roman se déplaça du côté gauche, tandis qu'Eva s'occupait du côté droit : ils pouvaient commencer !

Le premier tableau de Roman était un vieil homme, particulièrement louche, qui se tint immédiatement droit à la vue de Roman. Il était dans un vaste musée et n'avait pas un habit de gardien. Roman brandit sa lampe torche et la plaqua presque dans les yeux du loubards (années indéfinies, mais ce n'était quand même pas récent comme époque, vu le genre du musée !)

« Reposez-ça vous ! Même dans un tableau, ça s'appelle du vol ! »

Roman se retourna, lança un regard à Eva et lui demanda :

« C'est interdit de voler un objet dans un tableau, au fait ? Y'a pas de lois pour les tableaux, je suppose ? »

Question particulièrement pertinente, surtout par un moment pareil. Si Eva ne le prenne pas encore pour un dingue, voilà chose faite ! Roman reporta son regard sur le tableau et lança un regard suspicieux au vieil homme, avant de passer au suivant. Pas net du tout, le type !

Le tableau suivant était un vaste champ, une prairie en fait ~~et nous retrouvons une nouvelle fois, Laura, Marie, Charles et Caroline et Carrie là, en fond, qui vient de se casser la figure~~ où une petite fille et sa maman semblaient cueillir des fleurs. Sans attendre, Roman leur adressa un sourire amical, radieux, et toujours de façon polie, commença à leur faire la discussion. Il ne pouvait décemment pas demander de bute en blanc ce qu'il avait à demander. Il fallait y mettre les formes, gagner la confiance, paraître sympathique, pour obtenir le plus d'informations possibles (les gens n'avaient pas que ça à faire que de réfléchir au passé, même pour des tableaux), et puis de toute manière ça tombait bien, Roman était comme ça, il était du genre gentil, qui aimait parler aux gens, alors !

(637)

Retrouver la magie – on l'a vu avec Zane – c'était aussi un peu le passe-temps de Pandore. Bon certes, elle avait fait très peu de choses pour tenter de la retrouver, mais à son échelle, c'était déjà beaucoup. La petite fille était allée dans la bibliothèque un jour ~~oui, voilà, le fameux jour où il a neigé, fait un terrible orage, et que la tour d'astronomie a perdu tout son côté ouest~~ et avait lu avec beaucoup d'attention un livre sur la création de la magie et son fonctionnement primaire dans l'histoire. Bon hélas, elle n'avait rien trouvé d'intéressant ~~ce qui confirmait sa théorie comme quoi les livres en fait, ne servent pas à grand chose. Si, on peut s'en servir pour faire du feu, et éventuellement les manger en temps de guerre, mais c'est tout~~ et avait du se résigner à quitter les lieux ~~à son plus grand malheur~~

Elle avait également avec Zane, été trouver le Moine Gras, un des plus anciens fantômes de l'école, pour lui demander des conseils, ses impressions et son vécu par rapport à cet incident qui avait peut être eut déjà lieu dans les temps anciens ~~la préhistoire, tout ça tout ça. Oui. Parfaitement, il y avait déjà des moines en ce temps là, si !~~. Ils n'avaient certes rien trouvé mais au moins on ne pouvait pas repprocher à Pandore d'être restée les bras croisés.

« Bonjour... »

Lança la petite Poufsouffle en s'approchant timidement de Zane, Samara et Rhys. Il y'avait des Poufsouffle de toutes les années et naturellement Pandore se rapprocha des plus jeunes ~~qui ne l'intimidaient pas, eux !~~.

Eva-Rose prit la parole et Pan' l'écouta attentivement. Bien, ils allaient sonder les tableaux, ce qui était une excellente idée ! Pan regarda un peu les mouvements de foule (ils devaient se mettre en groupe) et remarqua que les préfets partaient ensemble ainsi que Zane et Samara. Se tournant vers Rhys, la petite fille lança au petit garçon ~~Poudlard, rassemblement de petites personnes~~ :

« On se met ensemble, Rhys ? »

Pandore le connaissait, bien évidemment, mais ils n'étaient pas ce qu'on pourrait appeler très proches. Elle était beaucoup plus souvent avec Louise, sa meilleure amie, mais également avec Zane, Roy et Emmett et de plus, Rhys n'était pas là depuis très longtemps, ce qui expliquait aussi cela.

Le petit garçon accepta et comme tout le groupe, ils se dirigèrent vers les escaliers mouvants. Tout ce petit monde (que des jaunes et noirs dans Poudlard, you-hou !) monta les marches et se divisèrent petits à petits. A force de monter, Rhys et Pandore se retrouvèrent au 3ème étage, et la petite Irlandaise lança, en regardant son camarade :

« On prends ce couloir ? »

De toute façon, ils allaient bien devoir commencer par un endroit, hein ! Voyant la foule de tableaux se dresser devant elle, Pandore réalisa que Poudlard était quand même truffé de cadres en tout genre : ils en avaient pour la nuit, à ce rythme. Se tâtant, la jeune fille lança au petite Poufsouffle :

« Euh... Tu crois que le mieux c'est de faire tableau par tableau ou de lancer un grand appel dans le couloir ? Non parce que si on fait tout un par un, je crois qu'on n'aurait pas assez d'une maison de Poufsouffle et de 10 années pour tout faire ! »

Et encore, ce n'était rien de le dire !

(574)

La réunion des Poufsouffles avait touché à sa fin, après le blabla venait le temps de l’action. Il était stressé et il fallait qu’il se trouve un binôme pour aller interroger tout ce petit monde. Encore une fois, il s’en tirait plutôt bien, pas besoin d’aller démarcher tous ses camarades de maisons puisque Pandore lui avait proposé de faire équipe. Finalement, il avait la cote auprès des filles, le petit gars. Probablement sa timidité. Sait-on jamais, dans l’esprit étrange des filles, ce genre de chose était peut-être attirante. Où alors, il était le plus proche alors que ses amis étaient déjà pris.

En tout cas, même s’il ne connaissait pas particulièrement Pandore ( Après tout, elle était en deuxième année et trainait principalement avec Louise, Roy et Kane ou un truc dans le genre, alors que Rhys trainait avec euh… bah personne en fait parce que Rhys ne trainait pas, il étudiait, lui), il accepta bien volontiers sa proposition. Plusieurs raisons lui étaient venues pour cela, la jeune fille était gentille, elle avait demandé (et lui ne disait jamais non), elle connaissait toujours mieux l’école que lui et il aimait son prénom. Dernière raison parfaitement futile mais que voulez-vous, c’est un argument comme un autre.

La foule commençait à se disperser dans les couloirs sous l’impulsion des deux préfets qui montraient l’exemple au premier étage. Heureusement pour le duo, ils étaient partis parmi les premiers sur l’escalier le plus proche, ils purent s’approprier le troisième étage et ainsi éviter de monter encore et encore. ~~Sérieusement, Rhys le répétait assez, il n’était pas sportif, faites-lui monter 5 étages à pied, il vous claquera dans les doigts avant d’être en haut.~~

Une fois son souffle reprit tout en essayant de masquer un peu sa faible condition physique ~~Il y a une différence tout de même entre avouer une faiblesse et en faire une démonstration publique~~, il se mit à scruter son niveau pour évaluer la quantité de travail à abattre.

- Et bah p….

Et non, n’espérez pas. Même si, sur le coup, ça lui avait échappé, il est trop bien élevé pour lâcher un juron dans sa totalité. N’empêche qu’il était impressionné par ce qu’on leur demandait de faire. Est-ce que l’école avait été montée avec des pierres sur lesquelles on avait accroché des tableaux ou, à l’inverse, les tableaux montaient l’architecture et la pierre ne faisait qu’office de décoration.

Quoi qu’il en soit, Pandore devait penser quelque chose dans le genre vu sa tête. Lorsqu’elle lui demanda comment il valait mieux s’organiser, il voulut prendre exemple sur les autres et se pencha par-dessus le bord de la rampe. En dessous, la majorité attaquait tableau par tableau. Que devait-il répondre? Qu’il valait mieux perdre du temps pour tout faire correctement? Dire de faire un tir groupé pour qu’elle ne désespère pas? Répondre franchement, ce n’était jamais trop mal comme solution.

- Personnellement, je pense qu’il faut essayer un par un. Ca fait plus gentil et ils parleront peut-être plus facilement qu’en groupe. Certains sont peut-être timides aussi.

Sur ce point, il pouvait pas mal argumenter.

- Si jamais tu fatigues avant qu’on ait finit, ce ne sera pas grave si tu vas coucher, ça ne me dérange pas. Je continuerai en disant que tu es partie aux toilettes si on me demande.

Rhys, toujours là pour se sacrifier au bénéfice des autres. Ceci dit, ce n’était pas dans la mentalité d’un Poufsouffle, aussi fatigué qu’il puisse être, d’abandonner un confrère.

Plus de temps à perdre, il se présenta devant le premier tableau venu, un groupe de gens étaient à table. Pas de chance, ils allaient les déranger. Rhys se racla la gorge.

- Bon…bonjour. Désolé de vous déranger. Bon appétit.

Il venait d’épuiser l’approche de base, que dire maintenant ?

630 mots

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