[THEME] Ghost seeker [PV]

Pandore était une petite fille têtue et si tu l'as pas compris, sors de ton trou et une fois qu'elle avait quelque chose en tête, il était particulièrement difficile de la faire changer d'avis. Là, Louise avait beau eu lui dire que ce n'était pas une bonne idée et que sans aucun doute ses recherches allaient se trouver infructueuses, Pandore avait dans son for intérieur la conviction profonde que son raisonnement était fondé et logique.

Poudlard était le plus grand établissement magique qui existait au monde et qui réunissait le plus grand nombre de sorciers Mi-nis-tè-re-de-la-ma-gie ? Hein ? Connait pas. vivants et morts, aussi, en fait, il était donc logique que si la magie – mais la magie du monde entier, hein même l'Irlande n'avait pas été épargnée ! - avait disparu, la solution à sa retrouvaille était dans le château écossais. Du moins, dans l'esprit d'une petite fille de 12 ans, irlandaise, Poufsouffle et surtout sorcière, ça l'était.

La petite jaune et noire avait donc décidé de partir en excursion dans le château lieux encore indéfinis, mais comme elle se savait très faiblement soutenue dans son projet Doux euphémisme : Zane et Louise lui avaient très subtilement fait comprendre ce qu'était une perte de temps, la petite Pandore avait du ruser. Oui enfin ruser, façon de parler, puisqu'elle ne comptait mentir à personne sur ses intentions, en fait. Non, elle avait juste trouvé un prétexte supplémentaire de rendre sa quête passionnante nous n'en doutons pas, disons à d'autre personnes qu'elle même.

« J'ai pensé, que si quelqu'un devait savoir comment retrouver la magie, c'était quelqu'un qui avait suffisamment d'expérience et de vécu pour nous en parler. Et nous sommes d'accord, qui mieux que les fantômes de l'école peuvent parler des temps anciens et de la vieille magie ? Personne, c'est évident. J'ai donc décidé, et ce en dépit de vos nombreuses contrindications, à toi et à Louise – oui, oui, je les ai entendues – de trouver ou bien le Moine Gras, parce qu'il sera un plaisir de nous aider, ou bien le fameux fantôme des Gryffondor, Sir Nicolas. Parce qu'à part eux, je vois mal la dame de Serdaigle nous parler, le Baron dégoulinant nous prêter attention, ou bien le professeur Binns parler 5 minutes sans nous endormir. »

Pandore termina sa queue de cheval qui lui arrivait à présent dans le bas du dos et rajouta, à l'attention de son ami :

« Et comme je sais bien que tu as autant envie de retrouver la magie que de rester coincé dans une cage avec une araignée géante ce qui nous en conviendrons, est la pire chose qui puisse arriver au monde, je me suis dit que ce serait un bon prétexte pour nous deux de parler un peu. J'ai plein de choses à te dire ! Et je suis sûre que tu en as autant, de toute manière, c'est pas comme on passait notre temps à se regarder dans le blanc des yeux, quand on se voyait ! »

Il ne fallait jamais négliger la capacité de discussion d'un Poufsouffle, ô ça non ! Quand il n'y avait rien à dire, on trouvait, et on poursuivait, encore et encore ! Tout ça sans jamais tomber dans la répétition ou dans le discours barbant, oh non ! Il y'avait tellement de débats intéressants à faire sur cette terre, qu'en parler avec quelqu'un qui avait des idées différentes des nôtres sur certains points, était forcément enrichissant.

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« Je ne trouve pas le professeur Binns si ennuyeux que ça… » Fit remarquer Zane sans pour autant réellement prêter attention aux projets de son amie. Evidemment, il avait tendance à suivre le mouvement parce que c’était dans son caractère, mais n’était-ce quand même pas un peu gros que de croire que la solution se trouvait à Poudlard ? La magie avait disparu dans le monde entier ! Le fin fond du problème n’était peut-être même pas anglais au final ! Pourquoi chercher ici alors ? Parce qu’il y a un peu plus de quatre ans, tout tournait autour de Poudlard ? Non, mais ça, c’était des histoires révolues. Depuis on était passé au nouveau millénaire ! Et d’ailleurs, il avait très clairement exprimé son scepticisme à Pandore, mais on dirait que ça entrait par une oreille et que ça ressortait par l’autre.

« Rectification, j’ai envi de retrouver la magie, je n’ai pas envi de la chercher, il y a une nuance. Retrouver ma baguette en état de marche, ce serait le top du top, me fatiguer pour rien alors que je suis certain de trouver bien plus constructif, ça par contre c’est pas top. » Zane parlait plus librement à ses camarades maintenant (et avec certains – juste Louise en fait – il s’était même montré ouvertement désagréable. Cela ne l’empêchait pas de servir le thé à 17h pendant qu’ils travaillaient dans la salle commune ou de faire le ménage pour les Poufsouffle à la place des elfes, mais il exprimait bien plus clairement ses opinions. Tout en mesure évidemment, car il ne jugeait pas autrui, il disait juste que lui, Zane Fabeck, n’avait pas envie de se lancer dans cette enquête. Il faut dire que son humeur morose revenait par intervalle régulier, à chaque fois qu’il restait trop longtemps sans permission de voir ses parents et ses maîtres, et comme il n’était qu’en deuxième année, ça revenait à dire qu’il ne les voyait jamais assez à son goût. Cela faisait quatre mois que l’accident avait eu lieu ! Quatre mois et personne n’avait encore la moindre idée de qui avait pu commettre cette immondice ! C’était forcément quelqu’un a qui profite le crime, tout le monde s’était entendu là-dessus, mais il y avait tant de gens qui pouvaient récupérer la fortune de Fredericke si elle décédait sans héritiers !!! Il avait idéalisé le clan Maiden dans son ensemble, la chute avait été terrible. Parmi ces gens – même s’il ne doutait pas de l’innocence de la famille proche -, il y avait un meurtrier qui était allé jusqu’à s’en prendre à une femme enceinte. Il ne verrait plus jamais l’humanité avec le même œil candide… Même si un Zane moins naïf reste un Zane quand même, ça l’avait un peu changé et il fallait être aveugle pour ne pas l’avoir remarqué.

« On se voit tous les jours Pandore, qu’est-ce que tu veux que j’ai à te dire ? Enfin si, il y a probablement des choses que je pourrais te dire, mais je ne sais pas si je peux. » Depuis que c’était arrivé, il avait eu bien sûr plusieurs fois envie de se confier à Pandore puisqu’elle était une de ses plus proches amies, mais elle n’avait jamais porté Fred’ dans son cœur (même si c’était juste pour une question de maison) et il craignait vraiment une réaction du type bien fait pour elle qui briserait leur amitié pour toujours. Une partie de lui s’en voulait d’imaginer Pandore aussi cruelle sans raison, mais que voulez-vous, quand on est déprimé, on voit le monde tout en noir.

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Il était à prévoir par avance que Zane montrerait des signes de résistance, c'est d'ailleurs pour ça que Pandore avait pris les devants en soumettant le Poufsouffle au principe de la carotte en trouvant un prétexte supplémentaire de partir en expédition. Très bon prétexte en soi, puisque pour Pandore il n'y avait pas plus réjouissant que de trouver de nouveaux lieux insolites à Poudlard. Le château était truffé de passages secrets et de couloirs qui bougeaient à leur guise, à tel point qu'il se révélait parfois être un véritable labyrinthe : Autrement dit, une vraie source d'amusements !

« Parle de se fatiguer pour rien celui qui passe le balai dans la salle commune à 3h du matin, laisse-moi rire ! Et ce sera l'occasion de visiter un peu l'aile ouest du château, je n'y suis allé qu'une fois, là-bas ! »

Poudlard était tellement grand, qu'on n'avait pas assez de 7 années pour se vanter de tout connaître : alors une année, on vous laisse imaginer ! Le rêve de Pandore était de ne faire qu'un avec le château. Qu'un. Oui. Parfaitement. de connaître tout de Poudlard et de pouvoir être capable quand elle aurait des petits-enfants, de leur lister tous les passages secrets existants, de tous les raccourcis à prendre et de l'histoire de tous les tableaux de l'école. C'était ambitieux, mais c'était incroyablement motivant, aussi !

« Quoi ? Quoi ?! Encore cette chose que tu ne veux pas me dire ? Si ça concerne Fredericke ou une autre de tes maîtresses de Gryffondor, je te promets de ne pas lever les yeux au ciel ! Parole de McAllister ! »

Et quand Pandore donnait sa parole, on savait qu'on pouvait avoir confiance. De manière générale, Pandore n'était vraiment pas désagréable quand Zane parlait de ses maîtresses Oui, maîtresses. Il ne paraît pas comme ça mais Zane est très précoce pour son âge, non, elle avait une paire de fois était exaspérée quand Zane ne cessait de complimenter les qualités de ses lionnes préférées mais elle ne les avait jamais critiquées. Il n'aurait plus manqué que ça, tiens ! La petite Poufsouffle était certes très remontée globalement contre la maison des lions, elle voyait toutefois une distinction entre un Gryffondor, un pur, un dur, un pas réfléchi et fonceur un idiot quoi, et un adulte, plus posé, plus mature et donc plus fréquentable. Et puis bien qu'il ne fallait pas tous les mettre dans le même panier Écoute Pandore, écoute !, la petite fille était bien décidée à voir chez [i]certains d'entre eux[/strike] une lueur d'espoir. Après tout, comme dans chaque maison, le Choixpeau avait dû faire des erreurs, non ?

« Allez, c'est parti ! »

Pandore emboita le pas à Zane, qui de toute façon n'avait rien de mieux à faire (si si)... Elle allait allier retrouvaille de la magie à discussion sympathique avec son (pour ainsi dire) meilleur ami. Ce n'était pas beau ça ? Ne restait qu'à trouver un fantôme agréable avec qui discuter avant la lune suivante, et c'était le pompon !

« Enfin, si tu ne veux rien me dire sur ce que tu ne peux pas trop me dire, je comprendrais hein ! Après tout si ça ne me regarde pas, je ne vais pas insister ! Mais si tu as besoin d'en parler, je suis là ! »

ça, c'était sur ! Elle se portait bien évidemment volontaire pour écouter les malheurs de son ami, mais si jamais il préférait ne pas en parler, elle le comprendrait parfaitement. A vrai dire, à elle aussi, il lui arrivait de ne pas dire des choses à ses amis [strike]Threuh threuh ![strike] !

« J'espère qu'on trouvera le moine gras, tiens ! A part l'an passé où je lui ai parlé une paire de fois, je ne l'ai pas vu une seule fois, cette année ! »

Par vu elle entendait bien évidemment parler, puisque les fantômes à Poudlard, on les croisait tous les jours !

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« C’est complètement différent. Une cheminée dégage énormément de poussière, il faut y passer régulièrement le balai. » Mauvaise foi ? Un peu. Mais Zane était réellement maniaque, il chassait le moindre grain de poussière, cela faisait parti de lui. S’il agissait ainsi c’était en parti parce qu’il avait été éduqué comme domestique, mais surtout parce qu’il aimait l’ordre et la propreté. A cet égard, il tenait plus de sa mère que de son père, ce dernier étant un majordome exemplaire, mais justement, un majordome ça ne passe pas le balai, ça avait une place plus importante au niveau du domaine. C’était un peu plus comme un bras droit. Et quand Zane succéderait à son père, les tâches simples lui manqueraient sûrement. Il n’était même pas assez ambitieux pour vouloir réellement être majordome… oui, Zane n’aurait jamais eu sa place à Serpentard !

« Pas la peine de te chercher des arguments, regarde, je te suis. » C’est vrai, elle n’avait pas besoin de lui dire qu’ils allaient visiter l’aile ouest, ou quoi que ce soit du même genre, il la suivait, il se foutait de ce qu’ils allaient faire, mais il la suivait. Il n’aimait pas être contrariant, c’est pour ça qu’en général il suivait le mouvement, même si les plans de Pandore étaient parfois un peu trop farfelus à son goût. Mais elle était son amie, alors il faisait avec, pour lui faire plaisir, normal quoi !

« D’accord. Je vais te le dire. Mais tout du long tu dois te souvenir que tu as promis, c’est très grave, je ne veux pas en rire. » Non sans blague, comme si depuis la fin septembre Zane donnait l’impression d’être un boute-en-train ! Ça se voyait qu’il ne voulait pas rire, pas besoin de le préciser, mais comme dit précédemment, il craignait vraiment une réaction méprisante de la part de Pandore, une réaction qu’il ne pourrait pardonner… Ce qui serait dommage, puisqu’il aimait vraiment bien sa camarade. D’où son silence des derniers mois, alors même qu’il en avait parlé à Caroline, dont il n’était pas particulièrement proche.

« La duchesse actuelle, celle qui était encore à l’école l’année dernière, était tombée enceinte de son fiancé. » Notez qu’officiellement, Vincent et Fred’ n’étaient pas fiancés, mais Zane préférait simplifier, parce que sinon, les histoires des Maiden, ça pouvait vite devenir extrêmement complexe.

« Comme il est un an plus jeune qu’elle, je n’étais déjà pas très emballé à l’origine, mais en même temps, un enfant, c’est toujours une bonne nouvelle… mais elle a perdu ce bébé, il est mort dans son ventre à six mois de grossesse. C’était déjà assez triste comme ça, mais si ça avait été un accident, je pense que nous nous en serions remis parce que ma maîtresse est encore très jeune, sans parler du consort, ils ont toute la vie devant eux, alors on aurait pu voir ça sous un angle moins défaitiste… si ça n’était pas arrivé parce que quelqu’un a essayé de la tuer. Elle n’est pas tombée dans les escaliers, on l’a poussé. » Il racontait cette triste histoire tandis qu’ils marchaient à la recherche du moine gras ou d’un autre fantôme assez vieux pour leur raconter des choses intéressantes.

« Je suis trop jeune pour y faire quoi que ce soit alors elle est sûrement mieux avec ses gardes du corps que mon père a engagé, et mon père lui-même aussi, qui est venu en Angleterre pour rester avec elle, mais ça me donne du soucis. Surtout que monsieur mon maître ne veut pas m’adresser la parole, il me trouve désagréable. Je l’ai peut-être été remarque, mais tout de même, me faire du mauvais sang tout seul dans mon coin, c’est pas très chouette. » Parce qu’ils pourraient se serrer les coudes au moins pendant cette épreuve ! Mais Vincent était un solitaire, il n’en avait rien à faire de ce pauvre Zane. Il faut dire que d’après Vincent (et une vision déformée de votre serviteur), Fred’ n’avait besoin que de lui pour vivre. C’était égoïste, elle avait aussi besoin de Zane, d’abord, Zane il connaissait ses maîtres depuis sa naissance ! C’était bien plus important que le reste !

« Enfin voilà… bon, sinon… tu crois qu’on va les trouver tes fantômes ? Parce que ça fait un moment qu’on marche, et on n’en a pas vu un seul ! » Et c’était quand même un peu le but de la balade.

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« Oui, c'est vrai... »

Devant la remarque de Zane, Pandore ne put que plier. Il était vrai qu'une cheminée dégageait beaucoup de fumée, donc de cendres, et donc de poussière. Mais bon, même si la magie ne marchait plus chez les sorciers (ça faciliterait grandement la tâche à Zane – la magie - quand il sera grand, pour faire le ménage !), les elfes de maisons étaient toujours aussi utiles et efficaces, Zane n'avait (en théorie) donc besoin de rien faire.

« Oh, c'est très bie... »

Sa maîtresse enceinte ?! Voilà une nouvelle dont on pouvait se réjouir, franchement ! Pandore faillit esquisser un sourire mais Zane continua de parler, sur un ton grave, ce qui l'en empêcha. La jeune fille écouta donc son ami, très attentivement, bien consciente que les mots qui allaient suivre allaient être importants.

« On l'a poussée ? Oh mon Dieu ! Mais qui a bien pu la pousser dans des escaliers, chez elle ? C'est quelqu'un de la maison tu penses, ou quelqu'un de l'extérieur ? Qui pourrait lui vouloir du mal ?! »

Là pour le coup, Pandore ne l'avait pas vu venir ! Le bébé d'un, qui mourrait (une chose affreuse en soi, donc) et en plus, ce n'était pas un accident (en même des bébés pas encore nés qui mourraient, c'était bien courant ça ? Pandore n'en avait jamais vu !). Franchement là pour le coup, Pandore comprenait que son ami hésitait à lui en parler. Une nouvelle pareille en premier lieu, était affreuse, mais était surtout affreusement angoissante si un vrai méchant se cachait derrière ! Il y'avait de quoi se mettre à stresser ! Après tout, si le fameux quelqu'un avait put s'en prendre à une noble, il pouvait bien évidemment et sans remords faire de même avec un simple serviteur comme Zane !

« Ton maître tu veux dire, le fiancé de Serpentard ? Peut être qu'il se sent aussi mal que toi, en fait ! Il a dû se sentir incroyablement inutile et frustré s'il était à Poudlard quand ça s'est passé ! Je pense que ce genre d'épreuves - après tout il a perdu son bébé ! - il préfère la traverser seul... Tu peux pas lui en vouloir, il doit sûrement être très très mal ! »

Et ça, on pouvait le comprendre. Si on avait dit un jour à Pandore qu'elle venait de perdre son enfant, elle l'aurait très certainement très mal pris. Bon d'accord elle ne savait pas ce que ça faisait de perdre un bébé, mais Pandore avait déjà vu une dame enceinte un jour et vu comment elle était attachée au petit être qui grandissait dans son ventre, et ce bien avant qu'il n'arrive au monde, il était très probable que si elle l'avait perdu elle ne s'en serait pas remise. Et en plus du fait qu'elle avait perdu son bébé, la duchesse avait été victime d'une tentative de meurtre, ou bien d'autre chose de pas très gentil, donc c'était ça aussi, encore plus angoissant !

« Il paraît qu'il aime bien venir par ici, le moine gras... Attends je vais demander à un tableau ! »

Zane répondit fort heureusement à Pandore, qui avec cette terrible histoire, en avait presque oublié ce qu'elle faisait dans cette partie là du château. La jeune fille trouva la solution à son problème : demander si quelqu'un avait aperçut le moine gras. Après tout, il n'y avait peut être aucun élève dans le coin, Pandore savait que les tableaux étaient des être vivants dotés de mémoire et incroyablement serviables quand on était gentils avec eux pas comme la grosse dame, gardienne de la salle commune de Gryffondor, qui n'avait même pas voulu la laisser entrer pour déposer gentiment quelques Bombabouses à l'attention des rouges et or.

La petite Irlandaise s'approcha donc d'un tableau : il représentait une petite famille, particulièrement modeste, puisque la table était en bois et le mobilier assez rustique. On pouvait y avoir Charles, Caroline, Marie et Laura le papa, la maman et deux petites filles, qui semblaient manger un potage, à une heure tardive, étant donné qu'une lampe à pétrole trônait sur la table. Sans hésitation, la petite jaune et noir, les yeux pétillants d'excitation devant cette scène ravissante, prit la parole :

« Bonjour ! Excusez-moi de vous déranger dans votre souper mais n'auriez-vous pas aperçu le fantôme de Poufsouffle, le moine Gras ? Nous aimerions bien le trouver et ce serait gentil si vous nous aidiez ! »

Pandore afficha un sourire ravissant, ses longs cheveux châtains tombant en cascade sur ses pieds épaules et ses yeux pétillants de bonheur : elle aurait tellement aimé faire partie d'une famille où elle aurait une petite sœur ! Puis ils avaient l'air heureux, là, dans leur petite cabane de bois ! Comme quoi, ce n'était pas les plus riches qui étaient les plus heureux, ô ça non !

Le papa de la famille répondit à Pandore sans quitter son siège et Pan' ne put s'empêcher de trouver quelques similitudes avec son propre papa. Il était calme, posé, et assez souriant, puis il avait l'air gentil ! Bref, quelqu'un qui n'allait pas hésiter à les aider, donc !

« Oh ! A gauche vous dites ? Je vous remercie beaucoup monsieur ! Bon appétit à tous ! »

Pandore adressa un signe de la main à toute la famille et les deux petites filles (qui ne devaient pas dépasser la dizaine d'années) lui répondirent. Que c'était étrange franchement ces tableaux, on se demandait comment ils vivaient ! Si elle repassait demain matin très tôt, ils seraient toujours en train de prendre leur soupe ou bien ils auraient entamé une nouvelle journée ? Pandore se posait la question... Globalement, elle n'avait jamais vu des tableaux faire autre chose que ce dont ils étaient habitués...

« Je sens qu'il est tout proche, tu vas voir ! »

Puis bon, avec les indications précises du père de famille, Pandore avait bien compris que le Moine gras était passé il n'y avait pas très longtemps. Tant mieux, au moins, ils n'avaient pas pu aller bien loin ! Surtout qu'apparemment, là où ils allaient, c'était le coin préféré du fantôme de Poufsouffle.

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Zane fut bien content de voir Pandore pliée à ses arguments, même s’il se doutait qu’elle n’était qu’en partie convaincue. Il était parfaitement conscient que les elfes pouvaient faire le travail à sa place, que c’était même leur boulot, et que ça les gênait que Zane le fasse même, mais lui, passer le balai, ça le calmait. C’était le seul exutoire à son angoisse qu’il ait à disposition, donc il en profitait chaque nuit pour couper l’herbe sous le pied aux elfes… qui avaient fini par comprendre qu’il ne servait à rien de tenter de l’arrêter.

« Elle vit dans un immeuble à Pré-au-lard, au second étage. Ils l’ont poussé pendant qu’elle sortait de son appartement pour aller faire une course, qu’elle faisait apparemment toutes les semaines le même jour. » Il avait donc suffit de l’attendre et de la pousser. Fred’ avait été prise par surprise, donc elle n’avait pas pu se défendre, ni même se raccrocher à quoi que ce soit, elle avait roulé jusqu’en bas, s’était cogné… et son corps blessé avait perdu le bébé. Un moment horrible que Zane ne faisait qu’imaginer, ce qui était largement suffisant pour le perturber.

« Là où il y a de l’argent, il y a des charognards. Papa m’en a souvent parlé, parce que quand ils étaient petits, les enfants du clan étaient très protégés, c’est même pour ça que le château est incartable, pour éviter les enlèvements. Pour tout te dire, même moi, les premières années de ma vie, j’ai été considéré comme une cible potentielle. A l’époque les Maiden n’étaient pas aussi riches qu’aujourd’hui, mais le château à lui seul a une certaine valeur, et il y a aussi les entreprises. Bébé, on aurait pu m’enlever pour demander une rançon à mes maîtres puisque ma famille et celle des maîtres sont très liées, et l’ex duchesse ne m’aurait jamais laissé entre les mains de brigands. Ce n’est jamais arrivé, mais père m’avait demandé d’être bien vigilant. » Ce que Zane voulait dire en racontant ceci, c’est que ce n’était au fond qu’une histoire d’argent que tout cela. On avait essayé de tuer Fredericke – ce qui était un crime extrêmement grave aux yeux de Dieu et des hommes, mais plus grave encore aux yeux de Zane – juste pour récupérer son argent. C’était la seule possibilité. Fredericke n’avait pas que des amis, mais aucun ennemi qui aille jusqu’à vouloir la tuer elle et son héritier.

« Je crois que c’est quelqu’un qui en veut après l’héritage, quelqu’un du clan, mais pas un Maiden, plutôt un Fränze ou un Müller… Friedrich, Serena et Roze ne peuvent hériter soit parce qu’ils ne le veulent pas, soit parce qu’ils n’ont jamais été sur le testament de Monsieur l’ancien Duc. Si Maîtresse Fredericke venait à mourir sans enfant, ce serait une des branches cadettes qui hériterait du château et de tous les biens du duché. » Heureusement, les deux comtés appartenaient à Roze (et à Friedrich même s’il ne faisait aucun effort pour s’en occuper et n’en profitait pas). Normalement, Roze devrait céder sa part à Vincent pour qu’il devienne noble, mais ce serait seulement après le mariage, donc ce n’était pas encore fait.

« Le futur consort me trouvait désagréable avant ça, il a du mal à se faire à nos coutumes. Mais tu dois avoir raison, je ne devrais pas penser de manière égoïste, je suis loin d’être le plus touché par cette histoire. » Satisfait de cette conclusion parce que étonnamment se dire que ce n’était pas contre lui et qu’il devait prendre le problème sous un autre angle était réconfortant, il se concentra sur leur recherche en cours, donc trouver le moine gras, qui leur parlerait, ou non, de la perte de la magie.

« A gauche ? » Dit-il mécaniquement puisqu’il avait entendu la conversation. « Et si on courrait ? Parce que sinon, il risque de nous échapper ! C’est qu’il peut voler lui ! » Et ça leur délierait les jambes, ça ne pouvait pas faire de mal ! Zane avait bien envie d'un peu d'exercice !

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Zane qui lui sort que Fredericke s'est faite attaquée à Pré-au-Lard PRÉ-AU-LARD ! Juste à côté ! Tous les riches vont mourir, ahhh !, ça suffit à affoler la petite Irlandaise plus qu'il ne faut. Déjà qu'une histoire de tentative de meurtre, de perte de bébé et de complot dans un but purement pécunier s'est très difficile à avaler pour une petite fille de 12 ans, alors là, on pouvait dire qu'il mettait le paquet ! La pauvre petite Pandore qui avait voulu en savoir plus, en avait pour le coup, bien plus qu'il ne fallait... Il allait lui falloir plusieurs jours pour qu'elle puisse s'en remettre totalement sans regarder sous son lit tous les soirs avant de se coucher Louise, qu'est-ce que tu fais là ?, et encore !

« Par Merlin, c'est affreux ! »

Notez que c'était quand même plus logique : Si elle avait été dans sa grande demeure hyper protégée Les Maiden en fait ce sont eux qui ont créé Gringotts, à l'époque allemande, elle n'aurait pas été attaquée. Là, seule dans une maison à Pré-au-Lard, c'était presque une grande perche tendue à ceux qui lui voulaient du mal... Elle aurait du avoir des gardes du corps, des choses qui auraient au moins pu empêcher quelqu'un de s'en prendre à elle de la sorte ! Surtout qu'avec le contexte actuel, les sorciers sans baguette, tout devenait plus dangereux, alors une mère en devenir, vivant seule dans une maison, et qui en plus était noble, n'en parlons pas !

« Tout ça n'est qu'une histoire d'argent ? Non mais c'est atroce de vouloir tuer quelqu'un juste pour de l'argent ! De l'argent ! L'argent ne fait pas le bonheur, ceux qui croient ça n'ont vraiment rien compris à la vie alors que moi tu vois, du haut de mes douze ans déjà, j'ai tout compris ! ! »

Pandore était estomaquée. Déjà, en soi, vouloir mettre fin à la vie de quelqu'un était une chose affreuse, immorale, innommable. Vouloir tuer quelqu'un ce n'était pas être méchant, c'était être le mal en personne. On avait vu par le passé des gens qui faisaient ça par plaisir, et bien eux, c'était sans aucun doute les premiers à ne pas aller au paradis ! Mais alors faire ça pour une raison aussi futile que de l'argent, c'était carrément encore pire. C'était comme annoncer à quelqu'un qu'on allait devoir lui enlever une jambe pour gagner deux Gallions, c'était la pire des choses qui soit !

« A toi aussi ?! Mais c'est affreux Zane ! Il te faut des gardes du corps alors, à Poudlard ! Mon Dieu, tu as de quoi te défendre ?! Ils t'ont appris des sports de combat ! J'ai fait de la natation quand j'étais petite mais je suis pas sûre que ça te serve... Il te faut trouver un moyen de te défendre, hein ! On dit que Poudlard c'est l'endroit le plus sûr du monde hein, tout ça, tout ça, mais en attendant nous on n'a plus de baguette, et Pré-au-Lard c'est pas si loin que ça ! »

Le cerveau de Pandore entra en surchauffe tellement elle réfléchissait à moyen utile pour un enfant de 12 ans de se protéger. Bon, elle pouvait passer toute ses nuits devant le dortoir de Zane, mais très honnêtement, ce n'était sans doute pas une petite fille de 12 ans qui allait faire le poids contre un adulte. Pandore avait beau être hyper coriace du genre quand elle a ton bras entre ses dents y'a pas moyen de la faire lâcher, elle était loin d'être invincible et très très forte en revanche elle excellait dans l'art de donner des coups de pieds dans les tibias.

« Non mais et puis ? En quoi tuer l'héritière ou même un serviteur ça va les aider ? C'est qui là, ces Frianze et ces Miulleur, des cousins au Maiden ? Et pourquoi ce serait pas toi et tes parents qui hériteraient de tout hein, apparemment vous êtes bien plus proches d'eux que les autres ! »

Voilà que Zane recommençait à parler comme si Pan' était de la famille, ce qui avait toujours la fâcheuse tendance à perdre la jeune fille à chacun de ses mots. En revanche, elle compris très bien quand il lui conseille de courir, histoire de ne pas perdre le Moine Gras (qui lui volait, le petit veinard !).

« Oui, allons-y ! »

Ils commencèrent donc à courir à petite foulée puis arrivés au bout du couloir, tournèrent et accélérèrent. C'est enfin là qu'ils le virent : transparent, robuste On dit gros Pandore, quand ça dépasse un certain seuil, et flottant à plusieurs centimètres du sol, à l'autre bout du couloir, s'apprêtant à passer à travers le mur.

« Moine Gras ! Moine Gras ! Attendez ! On voudrai vous parler ! »

Les deux petits jaunes et noirs accélérèrent le pas et arrivèrent enfin à la hauteur du fantôme d'Helga. Victoire ! Ils l'avaient trouvé ! Un sourire jusqu'aux oreilles, légèrement essoufflée, Pandore lança, dans un souffle :

« Fiouu...Vous volez vite. Bonjour Monsieur le Moine Gras ! Vous allez bien ? On aurait voulu prendre un peu de votre temps, si vous étiez d'accord mais c'est pas comme si vous aviez quelques choses à faire après tout vous êtes mort !... En fait, on vient vous parler de la disparition de la magie chez les sorciers. Vu que personne ne semble savoir d'où ça peut venir et comment arranger ça, je me suis dit que vous, étant donné que vous êtes un vieux fantôme – sans vouloir vous vexer hein ! - vous aviez peut être votre idée sur la chose ! D'un par votre expérience de la mort et aussi parce que vous avez peut être déjà entendu, il y'a longtemps longtemps, des choses similaires s'en rapprochant ! »

Pandore et Zane restèrent aux pieds du fantôme façon de parler puisqu'avec sa robe on ne voyait rien en attendant une réponse de sa part. Personnellement, pour Pandore, elle espérait voir en le Moine Gras le sauveur de la situation, qui parviendrait avec un peu de travail à devenir le sauveur de le magie dans le monde entier (on y croit).

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« C’est vrai que ça rend ça pire que ce soit pour des raisons comme ça… brr ! Je crois que je ne verrais plus jamais les nobles de la même façon ! Je savais déjà qu’ils n’étaient pas tous aussi bons que mes jeunes maîtres, mais à ce point, ça me file des frissons ! » Il mima un tremblement et se frotta les bras. Quelque part, cela lui faisait quand même beaucoup de bien d’en parler, c’était comme se décharger d’un poids. Il faut dire que les secrets, ce n’était indéniablement pas le truc de Zane.

« Nein Nein ! Calme toi Pandore ! Je ne cours aucun risque à Poudlard, il y a trop de monde, et on ne laisse pas entrer des personnes extérieures à l’école. Ce n’est pas un immeuble de quartier ici tout de même. Et puis, ceux qui ont blessé la duchesse voulaient tout, pas juste une rançon, et moi je ne vaux pas autant. Tant mieux d’ailleurs, je suis très content d’être juste un domestique, depuis tout petit je me dis que c’est la meilleure place ! » Parce que être noble, ok, c’était cool parce que vous aviez un beau château, des tas de services, des gens pour vous aider etc… mais c’était aussi des millions de responsabilités, nettement plus importantes que de savoir quel produit utiliser pour nettoyer le tapis. Il n’avait jamais été envieux. En fait, il avait même souvent l’impression de profiter de tous les avantages de la vie de château (dans la mesure où il aimait vraiment aider ses parents à faire leur travail) sans les inconvénients. Il avait autant que Fredericke accès à la piscine couverte ou au parc avec l’écurie… pourtant lui on ne surveillerait jamais le pedigree de la personne avec qui il voudrait vivre, il n’aurait jamais besoin de faire semblant d’être quelqu’un d’autre… en d’autres termes, lui, il pouvait être juste Zane, alors que Fredericke était à la fois une jeune fille normale mais aussi la duchesse, et il y avait un monde entre les deux.

« Oui, ce sont des cousins, enfin je crois, tu sais avant cette génération, ils se mariaient tous entre eux, alors même pour moi les liens familiaux sont pas très clairs ! Mais en tout cas, pour hériter, il faut être du sang du chef de famille actuel, ce qui n’est pas notre cas, même s’il doit bien y avoir eu quelques bâtards Fabeck-Maiden au fil des siècles, mais ce n’est pas prouvé, c’est juste une théorie de mon père, et même si ça l’était, c’est trop dilué et nous ne sommes pas nobles. Les domestiques n’héritent pas de leurs maîtres, sinon et bien… ce ne sont plus des domestiques ! » Pour lui il y avait une différence évidente entre un serviteur et un noble, mais pour les gens du peuple (bah oui, Pandore c’est le peuple, mais c’est pas méchant hein) ce ne devait pas être une distinction très claire.

Et pendant qu’ils discutaient ainsi, la course au Moine Gras continuait, et enfin, il s’arrêta. Comme c’était l’idée de Pandore, Zane la laissa parler, reprenant son souffle pendant ce temps. Il n’était pas très sportif le pauvre… il faudrait peut-être qu’il s’y mette d’ailleurs. Mais vu la tête du Moine Gras au discours de Pandore, il ne devait pas savoir grand-chose… bah, tant pis, ils rentreraient bredouille, c’est tout.

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La meilleure place était celle de domestique ? Ses parents avaient du faire du bon travail alors, pour que Zane si jeune soit déjà fan de son métier ! Non, pour Pandore, il n'y avait pas de meilleure place, juste la place qui nous convenait : et on était forcé de constater que Zane n'avait eut guerre le choix. D'un côté c'était dommage pour lui, car tous les enfants que Pandore connaissait avaient le choix de leur métier futur et ça occupait d'ailleurs une grande partie, de choisir, mais Zane n'avait pas eut le choix et avait été programmé très jeune. D'un côté c'était triste de lui confier des responsabilités si jeune, c'était comme si on lui prenait une partie de son enfance. Pandore avait en tout cas cette opinion là que Zane, elle avait l'impression qu'il était différent des autres enfants de leur âge : plus mature, plus responsable et beaucoup moins joueur qu'un autre. Le pauvre, il n'avait pas le choix et avaient en plus des règlements de Poudlard, une conduite exemplaire à adopter. On ne pouvait pas dire que sa vie était rose tout les jours, à ce pauvre Zane, en particulier ces temps-ci !

« La meilleure place... En même temps Zane je veux dire, tu n'es pas très objectif, tu es un domestique ! D'ailleurs, tu n'as jamais pensé à faire autre chose ? Tu as le droit au moins ? »

Elle avait toujours vu (enfin toujours, depuis l'an dernier quoi !) comme un futur domestique mais elle n'avait jamais su s'il avait le choix de changer de métier. De son avis non, puisque la famille de Zane faisait ça depuis des générations, mais quand même ! Ils n'étaient pas obligeaient de demander toujours au même, si ? Zane devait avoir le choix de faire ce qu'il voulait, après tout ! Il ne devait pas calquer sa vie sur les désirs de ses maîtres et de ses parents, surtout si jeune ! Non, si Zane voulait devenir chasseur de dragons ou vendeur dans une boutique de vêtements, il devait pouvoir le faire !

« Han ça se serait trop bien ça ! T'imagines en fait t'as du sang noble ?! PAF, t'hérites de tout et voilà ! La classe... »

Encore une fois, on pouvait rêver ! Mais bon, ça ne coûtait rien d'espérer hein ? Si ça se trouve Zane allait découvrir qu'il était un noble, ce serait sacrément marrant tiens ! Enfin, d'un côté c'était bien parce qu'il allait être riche, d'un autre un peu moins, vu qu'il pourrait du coup lui aussi être une victime potentielle. Enfin pas à Poudlard, comme il disait, c'était déjà ça... Comme si Sirius Black ne s'était pas introduit dans le château, tiens, tss !

Le moine gras finit enfin par répondre à Pandore et à Zane. Apparemment, pour lui, il n'y avait jamais eut quelque chose de similaire dans le passé. Le fantôme leur dit ensuite qu'il doutait savoir comment on pouvait retrouver la magie des baguettes, car pour lui, même le fait qu'elle ait disparut était incompréhensible. Il supposa qu'il s'agissait d'un maléfice des plus puissants, pour ne pas dire le plus puissant qui existe. Selon lui, même Voldemort n'avait pas eut ce niveau de magie, en son temps...

Pandore écouta le fantôme de sa maison avec attention, les yeux grand ouverts et braqués sur la forme ectoplasmique qui flottait dans le couloir. Il avait sans doute raison, mais en attendant, ça ne leur permettait pas d'avancer, tout ça ! Il n'avait aucune solution à leur proposer et se trouvait tout aussi démunis que les deux enfants devant lui.

« Mais c'est quand même pas possible que quelqu'un ait fait ça ! Si quelqu'un était plus puissant que Voldemort, on en aurait entendu parler, non ? »

L'idée que quelqu'un de plus puissant que Voldemort rode et gouverne ainsi les sorciers était incroyablement terrifiant. Mais l'esprit logique que de la petite fille ne pouvait cependant pas s'empêcher de refaire surface et de tirer de nouvelles conclusions.

« Surtout qu'en plus, si un sorcier avait fait ça, il aurait lui aussi perdu ses pouvoirs, ça serait pas logique ! Vous ne pensez pas qu'il s'agit peut être d'une panne mécanique de la magie ? Un alignement spécial des planètes ou bien une ancienne malédiction qui éteint la magie pour quelques mois seulement ou quelque chose dans le style? Je n'y connais rien en astronomie mais bon, après tout tout est possible ! Avant la magie n'existait pas, c'est possible qu'elle déraille, de temps en temps ! »

Pandore nageait encore plus qu'avant dans l'incompréhension la plus totale, en fait. Plus elle avait de réponses, plus elle se posait de questions et son esprit partait de plus en plus loin. Qui sait, peut être que la fin de la magie annonçait la fin du monde ! On ne savait rien ! Rien ! Tout pouvait arriver en ce moment ! Si Poudlard était attaqué par des vagues de détraqueurs, ils mourraient tous, ainsi que tout le monde magique : ils ne pourraient rien faire ! Poudlard était certes embêté de ne pas pouvoir donner des cours pratiques convenables, mais les aurors, les dresseurs de dragons, les oubliators, ils faisaient comment, hein ?

Le fantôme lui répondit encore une fois qu'il ne savait pas, et qu'il était désolé de ne pas pouvoir les aider... Pandore ne put s'empêcher d'être également désolée, mais c'était surtout parce qu'une nouvelle mauvaise nouvelle qui s'ajoutait. Franchement, c'était démoralisant.

« Ce n'est pas grave Moine Gras, en tout cas, merci beaucoup à vous ! A bientôt ! »

Pandore et Zane tournèrent les talons, laissant le moine gras partir, et Pandore ne put s'empêcher de se retrouver très très déçue. Elle attrapa une mèche de cheveux qu'elle tripota, comme si elle boudait. En réalité, elle s'en voulait à elle de n'avoir pas pu trouver le moyen de trouver une solution. Parce qu'il y avait une solution ! Du moins il y avait un problème, donc à défaut de le résoudre, ils pouvaient au moins le comprendre ! Là rien du tout, tout n'était que supposition.

Lançant un regard mi-boudeur mi-navré à Zane, la petite fille ne pipa mot, bien trop déçue que son seul espoir de solution dans Poudlard, soit parti sinon en fumée, dans un mur.

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[TERMINE]
QUÊTE

« Ce n’est peut-être pas objectif selon toi, mais moi je connais plein de domestiques envieux de leur maître, et à mon avis c’est de la bêtise à l’état pure, parce que malgré les apparences, j’ai bien plus de libertés que mes maîtres. Et pour ce qui est du choix, je n’en sais rien, je ne me suis jamais posé la question. » Et il ne voyait pas pourquoi il se la poserait puisque lui, servir les Maiden, ça lui convenait très bien. Le château, c’était sa maison, il s’y sentait mieux que nulle part ailleurs, et il aimait aussi les tâches ménagères, ainsi qu’avoir toujours quelque chose à faire. Il lui semblait tout naturellement qu’il était né pour ça. Mais si l’envie lui prenait de faire autre chose, ce serait sûrement possible. Son père n’était pas très âgé, il pouvait être majordome encore longtemps après que Zane ait fini ses études, et en plus, il ne voyait pas ses maîtres comme des tortionnaires qui l’obligeraient à faire ce qu’il ne voulait pas. Cela dit, il ne pensait pas pouvoir vouloir un jour autre chose que ce qu’il avait déjà. Au fond, Zane était un garçon très simple.

« Même si je pouvais être un héritier potentiel, je n’y tiendrais pas, parce que cela voudrait dire que pour hériter la duchesse devrait mourir, et comme je n’ai pas spécialement envie d’être riche… » Il ne développa pas mais tout était là. Il n’avait aucune envie d’être un héritier quand bien même il y eut effectivement une certaine probabilité pour qu’il ait des liens de sang avec les Maiden. Il s’était toujours dit d’ailleurs que c’était pour ça que la relation entre la lignée des majordomes et celle de la famille auquel ils obéissent était aussi cordiale, presque familiale lorsqu’il n’y avait personne d’extérieur pour regarder. Son père lui en avait parlé une fois, mais comme de quelque chose dont il n’était pas sûr, Zane se demandait s’il y avait un moyen de savoir, mais juste par curiosité, il se fichait pas mal de l’argent des Maiden. Sa famille n’était pas riche, mais ils étaient nourris, logés, blanchi, ils n’avaient besoin de rien… et lui, il avait toujours été plutôt gâté vu qu’il avait été le seul enfant du château pendant des années une fois Fred’ entrée à Poudlard.

Ensuite Zane écouta la conversation de Pandore avec le fantôme de leur maison. Il l’écouta avec attention et avec intérêt mais comme il l’avait prédit, cela ne donna rien. On ne voulait jamais l’écouter, mais parfois, il ne disait pas que des bêtises. Franchement, si la solution se trouvait à Poudlard… ça se saurait !!!

« Si c’était un alignement des planètes, les spécialistes l’auraient découvert. » Fit-il simplement remarqué à un moment, puis ils firent leurs adieux au Moine Gras. Bon, le bon côté des choses, c’est qu’il se sentait quand même plus léger maintenant qu’il avait partagé ses soucis avec Pandore, mais côté magie, c’était un beau raté. Prenant Pandore par les épaules pour la consoler, il la suivit, reprenant le chemin de la salle commune.

{Terminé pour Zane}
{Défi réussi}