[THEME] Bon Poufsouffle ! -PV-

Marius & Pandore

Marius Sanzio, poufsouffle de son état, avait beau avoir 15 voir presque 16 ans, être un membre éminent de la troupe de danse de Sterne et ne pas être un pas si mauvais gardien de flysbee que ça certaines personnes trouvaient amusant de se moquer de lui. Il est vrai qu'il n'y faisait généralement pas du tout attention, les gens même les moins discrets l'étaient tout de même trop pour Marius qui ne comprenait jamais les sous entendus ou le second degré, l'ironie et le sarcasme étaient des concepts qui lui étaient totalement inconnus.
Ceci étant dit, commençons notre récit:
Marius n'avait absolument envie de rien, il faisait bien trop chaud pour réviser et rester à l'intérieur ça c'était certain, flânant comme il en avait l'habitude sans but précis, le regard soit en l'air soit sur ses pieds, le jeune homme prit plus ou moins consciemment la direction du parc, il préférait généralement être dehors que dedans, sauf en hiver bien entendu ou on ne le faisait pas poser un orteil dehors sauf raison exceptionnelle genre un match ou un cours de soin aux créature magique, mais s'il avait pu Marius aurait adoré pouvoir faire comme les ours, dormir durant tout l'hiver, d'ailleurs il se demandait si les blaireaux n'hibernaient pas eux aussi, et de ce fait s'il ne fallait pas faire une réclamation à la directrice ou à madame Chourave sur la nécessité que devaient avoir les Poufsouffles de respecter les enseignements du blaireaux, il faudrait qu'il se renseigne en tout cas, car cela l'interrogeait grandement.
Marius su en voyant l'herbe à ses pieds qu'il était enfin arrivé dehors, il leva alors le nez vers le soleil afin de bien être certain que celui était revenu pour de bon et qu'il n'allait pas jouer à cache cache. Le ciel était bleu et laissait présager une après midi magnifique, Marius soupira de contentement avant de s'étaler de tout son long, ce qui arrivait généralement à ceux qui ne regarde pas où ils mettent les pieds, abasourdi par le choc plus que par la douleur, car qu'il était tombé dans la pelouse toute fraiche et moelleuse et la terre molle de ce début de printemps, Marius resta quelques seconde face contre terre à se demander ce qui avait bien pu lui arriver pour qu'à un instant il soit debout et l'autre couché. Il entendit alors distinctement des rires qui se rapprochaient, mais pensant toujours à bien, ne songea pas que ceux ci puisse lui être destiné. Reprenant enfin ses esprit le jaune et noir releva la tête, puis se redressa pour se trouver face un petit groupe composé de trois ou quatre garçons de Gryffondor qui avait l'air de trouver la situation très amusante. Aucun d'eux n'avait l'air enclin à l'aider à se relever, Marius le fit donc seul et une fois debout s'épousseta les genoux et les mains, c'est alors que l'un des rouges et or prit la parole.
« Et ben alors boucle d'or, on arrive pas encore à bien marcher, je comprends c'est difficile mais regarde comment je fais. Tout en parlant le garçon décomposa le mouvement de la marche. Tu vois, on lève le pied, on avance le pied, on pose le pied et on fait la même chose avec l'autre. Tu penses pouvoir y arriver? 
Pris au dépourvu Marius répondit:
_Euh, ben oui. »
Le groupe parti d'un éclat de rire général, celui qui semblait mener le groupe, frotta brusquement la tignasse de l'italien et lui dit:
« C'est bien, bon Poufsouffle. » Avec le ton de celui qui parle à un chien, puis le groupe s'éloigna. Marius eu l'air un poil dubitatif, ne sachant pas trop comment comprendre cet échange, il haussa les épaules et alla s'installer sur un banc prêt du lac.

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Le printemps arrivait et avec, une bonne humeur générale qui semblait s'être perdue avec l'arrivée de l'hiver, quelques mois plus tôt. Oh, qu'on ne s'y trompe pas, l'hiver était une période on ne peut plus joyeuse, la nouvelle année et Noël y aidant beaucoup, bien évidemment, mais le mauvais temps avait hélas sur l'humeur des gens des effets peu vivifiants. Pandore le savait, en hiver, elle se ramollissait, bougeait moins et perdait de sa vitalité, un peu comme un animal qui hiberne, sauf qu'elle au lieu de son terrier elle avait sa salle commune et en guise de congénères elle avait les professeurs et ses camarades et Rusard.

Pandore McAllister, elle, venait de sortir du château pour profiter du soleil printanier, après une dure journée de cours. Demain, elle ne se rendrait pas à Londres pour rejoindre ses parents et rentrer en Irlande, comme elle l'avait fait l'an passé. Non, demain, ses parents ne pourraient pas arriver de Waterford en transplanant et donc venir la prendre dans leur habituel « pop » sonore pour la raccompagner dans sa petite maison adorée qu'elle n'avait pas vu depuis si longtemps. La magie avait disparu, et avec elle une flopée de moyen de transports dont Pandore n'aurait jamais pu penser un jour qu'ils cesseraient de fonctionner. Transplaner pour elle ça équivalait à courir vite... Elle ne pourrait – ni elle ni ses parents – plus jamais courir vite, ce qui représentait en gros un puissant handicap, voilà, un gros handicap : tous les sorciers du monde magique étaient donc handicapés. Mais rien que les sorciers, par contre, puisque toutes les autres créatures se portaient très très bien, merci pour elles ! Elle était où la logique là dedans d'ailleurs ? Les elfes de maisons pouvaient se téléporter sans problème d'un point A à un point Z tandis que les sorciers eux, tentaient de faire de la magie avec un bout de bois aussi efficace qu'un cure-dent pour géant.

La petite Poufsouffle marcha donc dans le parc, son sac à dos négligemment posée sur son épaule le baggy en bas des fesses, le casque sur les oreilles, la clope au bec, réfléchissant à où elle pourrait s'asseoir pour lire tranquillement le nouveau livre que lui avait envoyé Noreen. Il faisait très soleil, le moment pour bouquiner tranquillement en extérieur était donc tout trouvé ! La petite fille adorait lire, depuis toujours, et même si elle était loin de ne faire que ça de son temps libre, elle trouvait l'occupation par moment parfaitement indispensable : dès qu'elle avait un excellent livre en main, elle en oubliait tout le reste : amis, violon et devoirs passaient bien après, et ce n'était rien de le dire Mais sinon, elle vit très bien d'avoir été envoyée dans la maison des travailleurs, hein !! Là, Noreen lui avait envoyé le nouveau roman de sa collection et bien évidemment, la petite Irlandaise ne pouvait attendre plus longtemps pour s'y plonger dedans... à tel point qu'elle n'avait même pas dit à Louise où elle allait (bon, Louise discutait avec Emmett quand elle l'avait quittée, autrement Pan ne l'aurait bien sûr pas laissée seule), c'était dire !

Un petit arbre qui offrait une vaste zone ombragée non, non, pas une zone rose apparut à la petite McAllister, qui se décida enfin à s'asseoir. Adossée à l'arbre, perdue dans son roman, Pandore allait y passer des heures, ça encore c'était à parier ! Elle le faisait souvent au cours de l'été, à Waterford. Pan' se rendait sur les falaises qui surplombaient le port de la ville et prenait place au creux d'un rocher, à l'abri du vent, pour y rester plusieurs heures, le nez dans les pages de son livre. Ses parents passaient généralement du temps pour la retrouver, seule Noreen savait exactement où trouver les coins préférés de sa cousine. Il fallait dire que plus jeune, c'était elle qui rendait ses parents fous en allant vagabonder dans les collines.

Les pensées de la seconde année étaient encore toutes tournées vers sa cousine, qui lui avait fait une immense joie en lui envoyant ce livre ce midi. Noreen savait toujours exactement quand et comment remonter le moral au gens, à croire qu'elle avait un don pour ça. Pas que Pandore était de mauvaise humeur ou même triste, mais sans magie, la petite fille avait perdu beaucoup de repères : elle avait grandit dans la magie et même sans la pratiquer, elle s'y était habituée. Là, tout s'était éteint et c'était franchement bouleversant. Quand la petite fille avait vu qu'elle avait reçu un petit colis au courrier du midi, elle avait naturellement esquissé un sourire jusqu'aux oreilles, ne pouvant s'empêcher de le montrer à Louise toutes les 30 secondes. Sa cousine était vraiment la meilleure du monde, il n'y avait pas à dire !

Alors que Pandore finissait la seconde page de son livre oui, elle lit plus vite que son ombre, en fait, elle entendit des bruits provenant de l'entrée du château et tourna donc la tête, pour voir sans pouvoir agir Marius Sanzio se planter le nez dans l'herbe, et un petit groupe de Gryffondor se délecter de la situation en se moquant de lui. Pandore n'était pas très loin d'eux et entendait donc tout ce qu'ils disaient.

Le sang de la petite fille ne fit qu'un tour et devant l'injustice de la situation, claqua son livre sans même prendre le temps de marquer la page. Oui je sais... bouleversant., le posa sur son sac à dos avec fermeté et se leva d'un bond. Ses longs cheveux châtains dansaient en cadence dans son dos au fur et à mesure de ses pas en direction du petit groupe. Alors que Pandore arrivait vers eux, Marius s'était déjà relevé et le petit groupe s'était éloigné ah ! Ils avaient peur d'une petite Poufsouffle de 12 ans, bien, bande de lâches ! de plusieurs grandes enjambées.

« Humppfff ! Quelle bande de petits coqs parfaitement imbuvables ! Je ne sais pas ce qui me retient d'aller leur coller un bon coup de pieds taille 30 dans les testicules tibias, tiens ! »

La peur peut être ? Devant l'excitation de sa maitresse, Sweeney sortit d'un bond de la poche de la petite Irlandaise pour aller se poser sur son épaule, fixant Marius de ses prunelles noisettes les yeux de l'écureuil sont ce qu'il mange, en fait.

« Tu n'as rien, Marius ? »

Pandore venait de s'approcher de son ami, manifestement inquiète de savoir comment le Poufsouffle avait pris la chose. Elle était stupéfaite qu'il se soit laissé faire sans rien dire, la petite seconde année avait donc mis ça sur le coup du choc ou de la surprise. Il n'y avait pas d'autres explications, parce que pour elle, il était clair qu'elle n'aurait pas pu laisser les Gryffondor lui parler comme ça sans rien dire. Elle n'était pas spécialement courageuse, mais par contre assez fière pour ne pas se laisser ridiculiser de la sorte. Surtout par une bande de Gryffondor dont le QI total devait équivaloir à celui d'un poulpe avarié.

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