Une rencontre renversante-PV

Sawyer était heureux. Le week-end était arrivé et le soleil brillait haut dans le ciel. Un jour idéal pour se lancer dans une visite approfondie du parc.

Le matin même, il avait proposé à quelques autres élèves de Poufsouffle de l'accompagner. Mais aucun d'eux n'avait voulu venir. Il fallait dire que malgré les rayons du soleil, il faisait très frais dehors. Mais le jeune garçon ne s’inquiétait pas. Parfois, il aimait être seul. En plus, aujourd'hui rien ne pouvait le démoraliser. Il était radieux. Sa mère lui disait souvent qu'il vivait
en symbiose avec la météo. Il approuvait généralement cette phrase.

Bref, le jeune Poufsouffle se baladait dans le parc presque désert en cette période froide. Il avait ses mains enfoncées dans les poches de son jean, un bonnet de laine enfoncé sur la tête et les orteils glacés au fond de ses chaussures trouées. Une brume blanche sortait de sa bouche à chaque expiration. Il regardait le paysage que lui offrait sa nouvelle école. A chaque saison, le panorama changeait du tout au tout. Quand ils étaient arrivés en septembre, les arbres de la forêt interdite étaient encore verts et feuillus. A l'arrivée de l'automne, tous les alentours s'étaient couverts de magnifiques couleurs fauves et chaudes. Sawyer était maintenant subjugué par la beauté de l'hiver. Le château de pierre qui surplombait le lac noir encore gelé. Les montagnes au loin était enneigées. Il en eu le souffle coupé.Il songea à la première fois qu'il avait vu Poudlard. Il avait, comme les autres première année, exprimé son étonnement par un "Woah". Maintenant, plusieurs mois après son arrivée, il le voyait différemment. Plutôt comme un seconde maison. Il se sentait vraiment chez lui ici.

C'est seulement après de longues minutes d'observation, qu'il sentit l'engourdissement de ses orteils gelés. Sawyer hésitait à rentrer au château, mais il se sentait tellement bien dans le parc qu'il décida de courir pour se réchauffer un peu. Le sport était la seule matière moldue qui lui manquait vraiment. Pour lui, c'était un défouloir. Il se mit à trottiner, lentement pour commencer, accélérant son rythme à chaque foulée. Bientôt, il retrouva son habituelle vitesse de course et se perdit dans ses pensées. "Je me demanda si maman s'en sort seule, elle me dit que oui, mais je ne la crois pas. C'est la première fois que je l'abandonne en onze ans...."

Mais Sawyer aurait mieux fait de regarder où il allait au lieu de se questionner intérieurement. Lancé à pleine vitesse, il heurta quelqu'un qui passait par là. Tous deux se retrouvés par terre sur le sol gelé. Le blaireau mit quelques secondes à retrouver ses esprits et à se relever. Une fois debout, il vit enfin qui était la personne qu'il avait percutée. C'était une jeune Serdaigle, elle aussi en première année. Il le savait car les Poufsouffle ont plusieurs cours en commun avec les Aigles. Mais elle n'était pas de celle qui se manifestaient sans cesse pour répondre au question, non, elle n'était pas une
miss-je-sais-tout-et-je-le-montre. Autour d'elle, étaient éparpillés une bonne dizaine d'ouvrages. Sawyer se demanda comment une aussi petite personne pouvait lire autant en ramassant les livres. Une fois tous rassemblés, il les posa à terre et tendit la main à la jeune fille pour l'aider à se relever. Il lui lança dans un sourire charmeur:

-Sawyer Rae, pour vous servir.

Maisson sourire n’eut pas l'effet escompté. Le jeune fille releva son beau visage vers lui. Elle était écarlate et ses yeux noisette lui lançaient un regard noir. A contre cœur, elle lui prit la main et se releva. Sans remerciements, elle prit ses livres et s'en alla d'un pas vif. Sawyer ne voulait pas en rester là, il la poursuivi.

Hayley était descendue dans le parc dans le but d'être seule. De toute façon, où qu'elle aille, elle était seule. Et cette solitude constante depuis le début d'année commençait à peser lourdement sur ses frêles épaules. Elle était emmitouflée dans un épais manteau de laine et portait des ouvrages qu'elle avait l'intention de lire dehors. Cependant, le froid de l'extérieur était assez intense en cette belle journée d'hiver. Et la jeune Serdaigle renonça, une fois n'est pas coutume, à ses projets de lecture. Elle se balada dans le parc de sa nouvelle école. Depuis longtemps, l'enjouement d'apprendre dans le prestigieux établissement était passé. Sans magie, quel était l’intérêt d'être ici. La seule raison d'apprécier le château, c'était la beauté du parc et la bibliothèque, bien sûr.

Elle était perdue dans ses pensées quand elle se retrouva projetée sur le sol avec force. Elle ne savait pas ce qu'il s'était passé. Étourdie, elle garda les yeux fermés quelques secondes avant de les entrouvrir pour voir pourquoi elle était par terre avec ses précieux livres. Elle espérait qu'aucun d'eux ne soit endommagés. Elle vit, un jeune garçon occupé à ramasser ses livres. Elle ne le reconnu pas de suite et ce n'est que lorsqu'il se présenta qu'elle le reconnu:

-Sawyer Rae, pour vous servir.

Sawyer Rae, le jeune Poufsouffle que toutes adulaient. Hayley était persuadée que le garçon possédait un ego surdimensionné et ne comprenait pas pourquoi il était chez les blaireaux. Il se pavanait toujours avec sa bande, ne perdant amais une occasion de blaguer. Et puis, c'était quoi ce sourire et cette phrase, pour vous servir? Le jeune fille n'appréciait pas ce genre de chose. Elle était consciente de le fixer avec méchanceté, mais elle se résolu tout de même à accepter la main qu'il lui tendait. C'était la moindre des choses après ce qu'il venait de lui faire. La percuter comme ça! Elle aurait pu être gravement blessée.

Après avoir ramassé ses ouvrages que Sawyer avait posé à terre pour l'aider, elle prit se jambes à son cou. La solitude lui pesait peut-être, mais la présence d'étranger la dérangeait toujours autant. Aussi, préférait-elle ne pas s'attarder auprès du Poufsouffle. Après quelques mètres, la jeune serdaigle se rendit compte que le garçon le suivait. Mais, elle décida tout bonnement de l'ignorer et accéléra le pas. Elle ralentit cependant après plusieurs dizaines de mètres. Tous ses livres pesaient lourds et elle ne voulait risquer de les laisser tomber encore une fois.

Sawyer en avait profité pour la rattraper. Il commençait vraiment à l'exaspérer celui-là! Hayley n'était pourtant pas du genre à perdre patience facilement. D'habitude, elle était calme et posée. Cet excès de colère devait être dû au contre-coup de sa chute et de son sentiment de solitude grandissant. Elle lui dit sèchement:

-Je te demande pardon, mais voudrais-tu arrêter de me suivre? Je te remercie d'avoir ramassé mes livres les avoir fait tomber et je te remercie de m'avoir aider à me relever. Si c'était cela que tu voulais entendre.

Elle s'arrêta pour regarder le garçon. Difficile, il était bien plus grand qu'elle malgré son jeune âge. Heureusement pour Hayley, il avait baissé les yeux vers elle et la regardait avec malice. Il n'avait pas l'air de la croire capable de s'énerver contre lui.

-Puis-je également savoir savoir pourquoi tu m'as percutée ainsi? Nous aurions pu être blessé. Et par on, j'entends surtout moi!

La poursuite de la jeune fille n'avait pas été bien longue. Sawyer l'avait rattrapée après même pas cinq minutes. Quand elle s'était arrêtée pour le questionner, il avait rigolé. Sa façon de s'énerver était trop superficielle pour être vraie. Elle était donc incapable de se mettre véritablement en colère contre lui. Il la regarda en souriant avant de lui répondre:
-En fait, je désirais m'excuser de t'avoir bousculé. Mais j'accepte tes remerciements avec plaisir.
La demoiselle lui jeta un regard noir en réponse à sa phrase. Tiens donc, elle n'est pas du genre blaguer. Comme c'est étonnant,ironisa-t-il intérieurement.

-Au fait, je me suis présenté. Mais je ne connais pas ton prénom. Tu t'appelles?
Elle ignora Sawyer et recommença à marcher. Plus lentement cette fois, elle ne le fuyait plus au moins. Le jeune Poufsouffle cherchait au fond de lui la réponse à sa question. Il avait forcément déjà entendu son prénom puisqu'il avait quelques cours en communs avec elle, mais le nom de jeune inconnue ne lui revenait pas. Il savait pourtant que ça commençait pas un H...HAYLEY!!
-Bien Hayley,lui dit-il en souriant pour lui prouver qu'il la connaissait,je courais pour me réchauffer,vois-tu. Et je me suis perdu dans mes pensées durant ma course. Voilà pourquoi je ne t'ai pas vue et donc pourquoi je t'ai percutée avec autant de violence.
Cette fois encore, Hayley ne lui répondit pas. Bien...
-Je ne pense pas qu'on puisse être de bons amis si je suis le seul à faire la conversation.

Là, elle eu une réaction. Il avait enfin touché un point. Elle s'était arrêtée mais ne le regardait pas. Elle fixait le vide.
Sawyer se demandait ce qu'il devait faire maintenant car l'attitude de Hayley l'avait lui même déstabilisé. Il hésitait entre fuir,ce qui n'était habituellement pas dans ses options, et demander à la demoiselle pourquoi elle s'était figée ainsi.

Celle-ci ouvrit la bouche, mais la referma aussitôt.
Il prit donc son courage à deux mains, et demanda malicieusement:
-Ouiiii?,accompagnant sa question d'un sourire moqueur
Ce qu'il regretta immédiatement vu que cela provoqua une nouvelle fuite de la petite Serdaigle. Cette fois, elle courait. Plutôt vite, ne pu s'empêcher de penser le Poufsouffle. Elle ne put cependant pas le distancer longtemps car tous les bouquins qu'elle avait dans les bras tombèrent à nouveau sur le sol gelé.
Il l'aida à nouveau à ramasser ses livres.
-Ça va devenir une habitude. Il perçut le regard interrogatif de la demoiselle et poursuivit son explication. Se courir après pour afin ramasser des livres. Boh, moi ça me convient, tu sais.
Il regarda le titre d'un ouvrage au hasard. Ce truc était d'un très haut niveau!
-Euh, dis-moi, tu tiens à surpasser les professeurs?

Elle eu un léger rire, et rougit. Un très mignon rougissement. Style gênée mais contente d'entendre ça. Sawyer su qu'il avait enfin réussi à se faire pardonner ses quelques maladresses.

Amis! Sawyer avait dit qu'ils pourraient être amis! Et Hayley qui se sentait si seule! Mais ils se connaissaient à peine tous les deux. Voire même pas du tout! Pendant un instant, elle avait hésité à lui demander s'il le pensait réellement. Mais au lieu de ça, elle avait à nouveau pris la fuite. La jeune fille ne savait pas pourquoi elle fuyait toutes les personnes avec qui elle pourrait être liée. Le jeune garçon en réalité, ne comptait pas abandonner aussi facilement vu qu'il la poursuivit de nouveau. Et la course poursuite se finit par un nouveau ramassage de livres.

Sawyer débordait d'humour en réalité. Et pas seulement. Avec ses derniers mots, il avait réussi à charmer Hayley. Charmer, c'est un bien grand mot. Mais, elle lui avait néanmoins pardonné ses erreurs précédentes. Elle prit enfin la parole pour répondre à la dernière question du Poufsouffle:
-Non, je les lis juste pour le plaisir, et voyant qu'il la regardait avec étonnement, oui, la lecture peut-être un loisir ET une obligation.

Le jeune blaireau rigola. Non, qu'elle aie fait une blague, mais parce qu'il devait la trouver folle. La première année s'était détendue, et elle commença même à lui parler avec entrain:
-Tu penses réellement que nous puissions être amis?
Sur le coup, elle se trouva vraiment pitoyable, mais il lui semblait digne de confiance. Après tout, il était chez Poufsouffle. Il était donc sensé être loyal.
-Je t'avoue, je me sens vraiment seule. Je fais pitié, n'est-ce pas?

Elle n'attendit pas sa réponse pour ajouter:
-Je suis ici depuis 6 mois, et ma seule amie est ma mère avec qui je dialogue par lettre! Je ne suis vraiment pas capable de me socialiser.
Le garçon l'écoutait. Il avait perdu son sourire et son visage exprimait une gravité profonde.
-Je ne suis pas particulièrement passionnante, hein! Même ennuyante. Je suis sûre que tu préférerais être avec tes amis plutôt qu'avec moi, en ce moment. Alors, pourquoi restes-tu?

Cette fois, ce fut au tour du jeune garçon de ne rien répondre. Il fixa le sol silencieux.
-Je ne t'en veux pas de rester, au contraire. J'ai besoin de compagnie en ce moment. Enfin, j'ai besoin de compagnie tout court! Et si tu préfère, je vais rentrer au château. En plus, je commence vraiment à avoir froid.

Elle commença à remonter vers l'école. Lui, n'avait pas bougé d'un pouce.
Elle avait presque atteint les marches qui menaient au hall quand un bras l'attrapa et la fit se retourner. Sawyer l'avait rejointe. Il semblait troublé par la fin de leur conversation. Cette fois, Hayley esquissa un sourire un peu moqueur et lui demanda, non sans intention:
-Ouiiiii?

Sawyer avait écouté la jeune demoiselle jusqu'au bout. Et ce qu'elle lui avait révélé l'avait profondément attristé. Il n'aimait pas que quelqu'un aie pu rester seul aussi longtemps et qu'il n'aie absolument rien remarqué. Même s’il n'était pas responsable de cet acte, il se sentait coupable de l'avoir laissée seule dans l'immensité de Poudlard.

De plus, elle l'accusait de préférer sa bande d'amis à une pauvre Serdaigle esseulée, et c'était faux. Le jeune Poufsouffle ne comprennait pas pourquoi ses amis le mettait au centre de tout. Il était pourtant banal. En dehors du fait d'être un sorcier, bien entendu. Alors, il s'était sentait blessé par les propos qu'elle lui avait envoyé avant de partir en direction du château.

Il l'avait rattrapée au bas des marches du hall d'entrée. Son "Ouiiiii?" résonnait toujours de sa tête quand il prit la parole:
-Oui, je pense que nous pouvons être amis. Et non, je ne préfère pas être avec ma "bande" comme tu dis. Moi aussi, il m'arrive de me sentir seul ici. Et la seule personne à qui je fais entièrement confiance, c'est ma mère également.
Il reprit son souffle avant d'ajouter:
-Non, tu n'es pas pitoyable. Il te manque juste quelqu’un dans ta vie,il lui sourit à pleine dents, et sans te mentir, je crois que c'est moi!

Le jeune garçon était content d'avoir dit ça, car Hayley lui souriait également à présent. Il sentait au fond de lui qu'il venait de trouver sa première amie fille. Il le voulait vraiment.

-Bon, tous les amis se connaissent plutôt bien, non? Mais je ne connais rien sur toi, à part ta solitude. Parle moi de toi, je veux absolument tout savoir. Enfin, juste ce que tu as envie de dire. Tu n'es pas obligée de me considérer comme ta meilleure amie.
La demoiselle rigola à l'entente des derniers mots, il s’expliqua en riant aussi:
-Oui, j'ai dit meilleure amie! Je te le dis déjà, j'y comprends rien à tous ces trucs de filles.

Il était content de lui parler, content de pouvoir découvrir une nouvelle personne, surtout un fille qui se sentait seule et qu'il allait pouvoir réconforter un peu. Il venait de découvrir, que la présence de la Serdaigle était très agréable et il voulait vraiment être son ami. Sûrement un truc de Poufsouffle, mais la tristesse de Hayley lorsqu'elle lui avait parlé lui avait fendu le cœur.

Sa main entourait toujours le poignet de sa nouvelle amie. Sawyer agrippa la petite quenotte de la jeune fille et l'entraina dans le parc pour qu'ils puissent faire connaissance. Ils marchaient tous les deux côtes à côtes et le jeune première année attendait que sa compagne de promenade prenne la parole pour lui parler d'elle. Mais elle l'avait prévenu, elle avait beaucoup de mal à se socialiser. Cependant, Sawyer ne voulait pas la brusquer, il savait qu'elle commencerait à parler quand elle se sentirait prête.

Ils sa baladaient,silencieux, l'un attendant que l'autre parle, et l'autre réfléchissant à ce qu'il fallait dire. Le blaireau trouva les minutes longues dans l'attente d'une réponse. Soudain, Hayley s'éclaircit la gorge. Elle allait enfin lui révéler qui elle était vraiment.

Elle marchait aux côtés de Sawyer, tiraillée entre l'envie de fuir pour ne pas lui révéler qui elle était, et entre l'envie d'avoir un nouvel ami. Elle opta pour la seconde option, celle qui risquait de lui apporter le plus d'avantages. Cependant, elle prit quand même un long moment pour commencer à s'exprimer.
-Eh bien, je m'appelle Hayley Adele Cinnammon, j'ai presque 12 ans et je suis une sorcière.
Piètre début, mais c'était mieux que rien. Maintenant, elle fallait qu'elle développe.
-Je suis née dans l'Essex, et je suis une sorcière par le côté de ma maman. Je joue du piano et j'écris beaucoup. Je suis une fille plutôt calme, intelligente et timide. J'adore sourire et rigoler.

C'était suffisant, non? Pour une début. Certes, Sawyer ne pouvait la connaître avec si peu d'information, mais il apprendrait. Du moins, l'espérait-elle. Hayley voyait bien que sa description d'elle-même laissait son nouvel ami sur sa faim. Et c'est pour cela, qu'elle décida d'étoffer un peu son discours.
-Souvent, je me balade en pleine nature. J'aime pas rester à l'intérieur. Sauf en hiver!!
Pourquoi, lui avait-elle dit ça alors qu'ils étaient tous deux dehors en hiver? Elle ne le savait pas.
-Ben oui, étonnant. Mais j'aime bien le la sensation de bien-être que s'échappe d'un salon chaud et confortable. Je sais absolument pas quoi te raconter, Sawyer. Mes autres traits de caractères, tu peux les deviner toi-même en sachant que je suis chez Serdaigle.

Le jeune fille ne savait pas encore lui faire vraiment confiance. Et c'était totalement normal. Leur relation amicale ne faisait que débuter. Ils avaient encore des secrets l'un pour l'autre, rien de plus naturel. Hayley ne tenait pas à tout lui dire sur son compte à peine s'étaient-ils rencontrés. Cela auraient été déplacé pour elle.
Elle voulait néanmoins retourner la question à son interlocuteur. Depuis le début, c'était elle qui parlait d'elle-même. Elle lui avait dit qu'elle se sentait seule et lui avait révéler quelques aspects de sa personnalité. C'était donc maintenant à lui de lui révéler qui il était, non?

-Sawyer, c'est à toi de me parler de ta personnalité. Qui es-tu, jeune Pouffsouffle?

Le jeune Poufsouffle ne savait que dire. Hayley lui avait donner peu d'informations sur elle, il pouvait donc en faire autant. Mais, il désirait être sincère. Il s’arrêta et s'assit par terre. Il en avait assez de marcher en discutant.

-Par où commencer...Je m'appelle Sawyer John Rae, je suis né le 1er juillet 1991, et je suis aussi fils unique. Hum...Je perdus mon père à mes cinq ans et je vis seul avec ma mère. Elle est tout pour moi. J'ai...pas envie de te parler de ça tout de suite. J'aime le sport et la nature. Je joue de la guitare et...je suis plutôt machiste. J'adore mes amis et je refuse d'être le centre du monde contrairement à ce que tu penses.

Il ne savait que lui raconter de plus. Ils auraient tout le temps pour cela. Un blanc se forma entre les deux premières années. Ni l'un ni l'autre n'avait envie de parler. Sawyer fixait un point dans le vide. Il se demandait pourquoi il avait raconté à Hayley la mort de son père. Bon, il lui avait juste dit que son papa était décédé, mais tôt ou tard, elle finirait par lui demander comment, et là il se sentirait obligé de lui expliquer tout dans les moindres détails. Toutes les images de cette nuit-là refirent surface devant ses yeux. Sawyer était caché derrière la porte. Il entendait le ton monter entre les deux adultes dans la cuisine. Son papa venait de dire à sa mère qu'il y avait une autre femme dans sa vie. Le jeune garçon avait entrouvert la porte et avait vu la peine sur le visage de Maryann. Son père avait trop bu. Il le voyait bien, ce n'était pas la première fois qu'il le voyait dans cet état. Il ne se rappelait plus bien ce qu'il s'était passé ensuite, mais l'image de sa mère allongée sur le sol, du sang sur le visage était toujours gravée dans son esprit. Le lendemain matin , il apprenait la mort de Sam. Aucune larme n'avait coulé sur son visage enfantin, il s'était promis ce jour-là que cet homme ne méritait pas qu'il pleure pour lui.

Sawyer était tellement perdu dans ces pensées qu'il n'entendit pas que la jeune Serdaigle lui parlait. Il se reprit et lui demanda:
-Pardon? J'étais perdu dans mes pensées.
Elle avait un visage désolé. Elle devait se dire qu'il était un pauvre type. Et c'était le cas. Contrairement à elle, il n’avait jamais vécu dans le luxe. Elle ne lui avait pas dit, mais cela se devinait assez facilement. Elle avait un maintien et une diction de princesse. Il n'osait pas lui révéler ses origines sociales tout de suite.

Hayley s'agenouilla près de lui et lui répéta ce qu'elle venait de dire.