Virée sportive [PV]

Virée sportive [PV] Adam-adam-gregory-2684804-100-100

L’absence de Léo commençait à faire lourd dans le cœur de la jeune fille, elle n’avait plus aucune nouvelle du garçon, et elle avait beau ne plus penser à lui, ou essayer du moins, il n’y avait rien à faire, tout se ramener au jeune homme à un moment ou un autre. Elle aurait voulu effacer cette partie de sa vie, pour ne plus souffrir et avoir mal, mais non, il fallait que même absent, il continue de lui prendre la tête. Léo avait quitté la vie de Léna du jour au lendemain, sans lui annoncer quoi que se soit, elle pensait qu’il était l’homme de sa vie, celui avec qui elle aurait du mal certes à vivre comme un vrai couple mais c’était possible et faisable, sauf que non bien sur, il avait fallu que cet idiot prenne ses jambes à son cou, et disparaisse de sa vie comme l’avait fait Chad… A la limite, pour le frère jumeau du garçon, il ne reviendrait jamais et Léna n’avait plus rien à espérer du garçon sauf que Léo pouvait toujours revenir comme une fleur, du genre il ne s’est rien passé, et comment était-elle censée réagir ?

Léna posa donc les dossiers qu’elle était en train de faire dans son bureau, depuis qu’elle avait ouvert son établissement, qui fonctionnait relativement bien d’ailleurs, elle avait un peu plus de boulot et elle avait également arrêté de travailler pour Nikolas à Enterkel, le restaurant moldu. Par moment, il la rappeler quand vraiment il n’avait plus de serveuse mais c’était rare, elle était gérante à présent et ça demander beaucoup de temps, une chance qu’elle n’avait plus de petit ami n’est ce pas ? Bref, elle posa donc ses papiers, les laissant ou elle en était et se cala dans son fauteuil, une tasse de thé dans la main, le regard pensif en observant les nuages dehors. Il ne faisait pas trop mauvais, la magie était revenue, il faudrait peut-être qu’elle songe à prendre l’air, mais pour aller ou et pour quoi faire ? Eléa avait également décidé de disparaître en même temps que son cousin et Léna n’avait plus sa meilleure amie et colocataire… L’appartement était bien vide sans elle d’ailleurs, mais elle n’avait pas le choix, après une centaine de messages tous aussi gentil les uns que les autres, et bien elle devait se faire une raison et Eléa avait décidé de se rendre aux abonnés absents… Qui pouvait-elle bien aller voir ?

Elle décida dans un premier temps de rentrer chez elle, et d’aller se changer pour prendre l’air, la jeune fille avait envie de faire de la moto, donc c’était le moment de se mettre en tenue sexy histoire de faire tourner la tête des garçons. Oui, Léna restait Léna et maintenant qu’elle était célibataire, et bien vous pensez bien qu’elle s’en donne à cœur joie. Elle enfila un débardeur et une petite veste en cuir, un mini short et une paire de botte, les cheveux étaient lâchés et il ne restait plus qu’à monter sur son nouveau jouet. Léna avait craqué dernièrement sur une GSXR-1000 blanche auquel elle avait ajouté des lignes vertes par-dessus, elle était tout juste sublime et le vendeur avait eu du mal à la vendre à une femme, mais Léna savait se montrer persuasive quand elle le voulait. Bref, elle monta sur sa bécane et fila sur les routes pour se faire plaisir. A force de tourner à droite et à gauche, elle passa devant une publicité et c’est la qu’elle décida qui elle allait passer voir, un ex et ami depuis, Abell…

Le jeune homme était photographe, ex-amant de la jeune femme et depuis un bon ami, le genre de relation un peu particulière que Léna avait mis en suspends avec sa relation avec Léo, mais maintenant elle se fichait pas mal de ce qui pouvait se passer, seul le temps pouvait lui dire non ? Bref, elle arriva au studio du garçon, laissa sa moto en bas et se rendit à l’étage avant de frapper à sa porte et d’attendre qu’on lui ouvre.

« Devine qui est la ? »

Abell avait deux studios de photographie. L'un était situé à Londres et le second à New York et il switchait entre les deux plusieurs fois par semaine. Il avait fait en sorte d'y aménager également un endroit où dormir et manger mais il préférait plutôt rentré dans ses appartements situés plus ou moins près de ses studios de photographie. Seulement, depuis quelques temps, il se rendait à New York beaucoup moins qu'auparavant. La raison ? La disparition de la magie qui avait changé le monde de la magie en un beau bazar. Du coup, sans magie, Abell ne pouvait plus transplaner à son appartement de New York et la durée d'un voyage Londres-New York était bien trop long pour que le jeune photographe puisse se rendre en Amérique régulièrement. Il avait donc régler des détails et avait fait en sorte de se rendre le moins possible là bas et avait réglé sa vie autour du Royaume Uni.

Le fait de ne pas se rendre à New York quotidiennement lui avait beaucoup manqué. Bien qu'il soit né à Londres et qu'il y soit attaché comme n'importe quel autre londonien, il préférait New York qui était juste...magnifique. Il serait bien resté dans la ville mais toutes les personnes qu'il appréciait habitait à Londres et il était hors de question de laisser sa Keira toute seule dans la capitale anglaise. ~~Comment ça elle pouvait se débrouiller seule?~~ Il était donc resté dans sa ville natale mais la Grosse Pomme lui avait cruellement manqué. Aussi, quand la magie finit par revenir, ~~et après une grande fête riche en alcool~~ le jeune photographe transplana à New York et se sentit aussitôt bien. Il aimait tellement cette ville...Et c'est donc le sourire aux lèvres qu'il partit ~~rechercher des jolies filles à draguer~~ visiter la ville qu'il aimait tant.

Le lendemain matin Abell se réveilla dans son appartement de Manhattan, dans les draps de son lit avec une jolie brune à ses côtés. ~~Et oui, Abell était un éternel incorrigible~~ Le jeune homme se leva ensuite et mit un caleçon avant de bailler et de regarder en se grattant la tête la fille. Il essaya de la réveiller pour la virer de chez lui afin qu'il passe une journée tranquille mais visiblement, la demoiselle était bien plongée profondément dans les bras de Morphée. Comme il n'allait pas non plus la prendre dans ses bras et la jeter dehors, il se contenta de se diriger vers sa cuisine et se prépara un bol de céréales tout en se demandant ce qu'il allait bien faire de sa journée. Il se rendrait sûrement aux bureaux de quelques magazines pour savoir s'ils avaient du boulot pour lui et puis il se baladerait en ville pour prendre quelques photos de la ville qui lui avait tant manqué.

Sa tranquillité fut bouleversée par une autre jolie brune, une qu'il connaissait bien, une de ses ex, Lena Marks. Il lui fit un petit sourire, encore tout ensommeillé avant de prendre la parole. « Lena ! Ça faisait bien longtemps ! Comment tu vas depuis le temps ? Tu t'ennuie pas trop avec ton Armani ? La fidélité tout ça c'est pas trop chiant à respecter ? » Et oui, Abell était un poseur de questions indiscrètes professionnel. Il avait enchaîner ces questions pas trop vite, entre deux bouchées de céréales, nullement gêné qu'ils oit en caleçon devant elle. Après tout, elle l'avait vu avec moins de vêtements que cela et puis ce n'était pas dans le caractère d'Abell d'être pudique, pas du tout même.

« En tout cas, tu voudrais pas m'aider maintenant que tu es là ? J'ai une fille à virer de mon lit. On fait la même chose que d'habitude ? » demanda-t-il à la jolie brune.

La même chose que d'habitude signifiait pour Abell, et pour Lena, une scène de dispute. Lena faisait la fausse copine d'Abell qui était en colère après lui parce qu'elle avait découvert qu'il l'avait trompé. Ils se disputaient tellement fort que ça réveillait la fille et qu'elle s'enfuyait généralement, et avec un peu de chance, elle ne giflait pas le jeune photographe. En tout cas, celui ci était ravi de revoir son ancienne amante et sa journée promettait d'être moins banale qu'elle ne l'aurait été sans l'intervention de la belle brune.

La bien que pouvait lui faire les balades en moto, c’était vraiment un plaisir de balader ! La jeune fille savait que les hommes se retournaient sur elle et c’était ce petit plaisir qui lui disait qu’elle pouvait plaire encore. Oui, vous avez bien lu, Léna avait toujours quelques doutes quand les hommes disparaissaient sans raison. Le fait que mister Armani avait disparut de la circulation n’arrangeait rien, surtout que dans le milieu de la mode, il était relativement très connu et qu’en plus, il avait souvent réapparu une belle brune à son bras, tout le monde en parlait et maintenant, elle n’était plus rien, c’était difficile à digérer, surtout quand on a un égo comme celui de Léna. La belle brune avait donc trouvé un moyen pour se convaincre qu’elle était toujours belle et qu’elle pouvait toujours faire ce qu’elle voulait des hommes. Encore ce matin, elle avait fuit les draps d’un beau blond, une trace de rouge à lèvres sur son miroir avec rien d’autre à coté qu’un moment lui disant à bientôt. Si elle voulait le revoir, elle le reverra, mais c’était elle qui décidait et pas un homme…

C’est avec cette idée en tête qu’elle décida de retourner voir son ami et ancien amant, Abell. Elle l’avait rencontré avant Léo, mais le fait d’avoir une relation sérieuse avait fait en sorte que les deux amis se voyaient moins, Léo étant jaloux, et Léna ayant beaucoup de travail, parce que oui à l’époque sa boîte était en construction, elle bossait comme serveuse, bref pas évident de tout concilier, mais elle avait gardé contact avec lui et se voyait toujours pour quelques photos quand même. Ensuite, ce fut l’absence de Léo avec la disparition de la magie, autant dire que pour voir ses amis, c’était devenu relativement très cher, elle devait donc faire des choix et elle ne pouvait satisfaire tous le monde. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui la magie était revenue, et elle pouvait retourner voir qui elle voulait, à savoir son photographe préféré. Abell avait toujours su comment mettre en valeur la jeune femme, elle appréciait ses photos et c’était toujours très pro, elle ne faisait appelle qu’à lui d’ailleurs, et Léo avait tellement fait des crises à cause de ça, mais bon, c’est le passé, il avait disparut et voila tout…

Léna arriva donc à l’appartement du beau brun, puis elle se dirigea à sa porte, attendant qu’il vienne lui ouvrir. Il ne se fit donc pas attendre, ouvrant la porte en caleçon, un bol de céréales en main. Elle lui fit un très grand sourire, il était mignon dans cette tenue et Léna n’était pas choquée de le voir ainsi, elle avait déjà vu bien plus après tout. Quoi qu’il en soit, il la fit entrer et comme à son habitude, il lui posa une tonne de question que la jeune femme prit le temps de répondre, enlevant sa veste en cuir en même temps.

« Armani a disparu de la circulation ! Tu y crois toi ? Me laisser tomber comme ça… Autant te dire que je me rattrape sur la fidélité que j’ai perdue avec lui… Comment je suis censée être sage et posée si on me laisse tomber de la sorte… Franchement ! Et toi ? Quelles sont les nouvelles depuis le temps ? »

Elle se posa un instant contre le mur, observant le jeune homme, puis elle l’écouta lui raconter qu’il avait encore une fille dans son lit difficile à virer. Bien souvent, Léna lui servait de petite amie d’excuse pour faire une petite colère, scène de jalousie, et ça suffisait à ce que la demoiselle quitte l’appartement sans demander son dû. Elle soupira légèrement, décidément les hommes étaient vraiment inchangeables, même avec tous les efforts du monde.

« Une scène de ménage, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait ça… Promis, j’essaye de ne rien casser cette fois. »

Oui, elle avait déjà fait une crise si forte que pour être crédible, elle avait fait voler quelques assiettes, mais aujourd’hui non, elle allait être sage, une crise pleine de hurlement, voila ce qu’elle envisageait. Elle attendit juste que le jeune homme termine ses céréales, puis elle se dirigea vers la chambre, entra dans la pièce, claquant la porte en entrant, et en sortant et retourna dans la cuisine pour faire la scène, de manière à ce que la jeune femme l’entende elle aussi.

« Non mais tu te fous de ma gu**le ou quoi ! Je suis retenue au boulot une seule nuit et faut que je te retrouve avec une co**e dans mon lit ! Abell tu as intérêt à la virer fissa ou je la saque par les cheveux ! »

Elle entendit un petit bruit venant de la chambre, Léna se dirigeant vers le salon avant de poursuivre sa scène, de manière à laisser la jeune femme sortir de la pièce sans croiser la furie brune.

« Je ne peux plus te faire confiance ! T’es vraiment quelqu’un qui court trop après les filles ! Un éternel insatisfait de ce qu’il a ! Dire que je m’en voulais d’avoir travaillé toute la nuit, je vois que tu as su trouver du réconfort ailleurs ! »

Léna revint vers la cuisine, essayant de jouer la comédie du mieux possible, remarque, faire la fille jalouse, elle n’avait pas trop de mal et dans l’état actuel de sa situation elle n’avait pas trop de mal à piquer une colère, même pour faire semblant. Elle ne savait pas trop si la demoiselle était partie ou non, mais il valait mieux pour elle qu’elle ne soit plus dans l’appartement…

« Quoi ? Armani t'a laché ?? Mais il est cinglé ou quoi ?! Largué une belle fille comme toi...Tsss je savais bien qu'il était con ce mec mais à ce point...Et ça va toi ? J'imagine que c'est pas facile...Tu vois c'est pour ça que je n'ai jamais de relation sérieuse avec une fille, quand elle te lâche, tu te retrouves avec le cœur brisé. Si t'as besoin de réconfort ma belle, je suis là ! »

« T'as bien raison de te rattraper ma belle, la fidélité est sans doute la pire chose au monde avec l'amour. »

« Pas grand chose, je suis resté le même, je drague toujours des filles, je fais toujours des photos pour le plaisir, bref, ma vie est tout-à-fait passionnante ! »

« Mais que fais-tu là au juste ? Si Armani t'a plaqué, tu ferais mieux de courir les rues à la recherche de victimes au lieu de venir voir ton ancien amant ! »

« Allez avoue, je te manquais ! »

« Il y intérêt ! J'ai pas que ça à faire de racheter des assiettes moi ! »

« Chérie je suis désolé...Mais c'est elle aussi qui m'a accosté là ! Je te jure, ça devrait être interdit de s'habiller comme elle était ! C'est une allumeuse je t'assure ! »

« C'est bon, elle est partie ! Merci Lena, t'es vraiment un ange ! »

« Je t'offre quelque chose ? Il doit me rester à manger dans mon frigo sinon j'ai de la bière, l'alcool est le meilleur ami de toute personne ayant subi un problème d'ordre sentimental ! »

En bonne vipère qui se respecte, Léna n’était pas une jeune fille modeste, non elle avait les chevilles qui gonflaient et pas qu’un peu par moment. Son problème ? Elle était indécise, elle voulait faire plein de chose et si ça lui résistait et bien elle pétait un plomb tout simplement. Seulement voila, elle avait fait une carrière dans le mannequinat mais à cause d’un conflit bête avec une des filles, elle s’était cassée une jambe, avait rencontré un très beau médecin devenu son ami maintenant –William Harris- mais elle avait fait une croix sur sa carrière, ce qui fit énormément plaisir à son père qui considérait ce travail comme un loisir, il voulait qu’elle bosse au ministère et elle avait failli le faire en rencontrant Damian Kostovak… Bref, la liste des garçons qui avaient croisés sa route était relativement longue, mais la jeune femme avait toujours eu en tête de ne pas bosser en fonction d’un mec, c’est pour ça qu’elle avait finalement décidée d’ouvrir sa propre boîte, elle ne devait rien à personne et gérer toute seule, ça lui allait très bien. Léo avait essayé de la remettre sur les podiums en faisant d’elle la nouvelle égérie d’Armani. Elle y avait pris gout certes, mais maintenant qu’il avait disparut, comment ça allait se passer pour elle ? Elle ne voulait pas trop y penser, un problème à la fois et le nom Armani pour l’instant elle s’en passait très bien c’est certain.

« Bah c’est plus tordu que ça, il a disparut comme ça du jour au lendemain, je sais qu’il est toujours en vie, son père me l’a dit, mais c’est le seul contact que j’ai eu avec… Je crois qu’il ne m’aime pas trop depuis le scandale que j’ai fait au début de mon histoire avec Léo… Bref, je suis célibataire mais ce n’est pas officiel, et en même temps, il n’a jamais vraiment dit qu’on était ensemble non plus… »

La jeune femme haussa les épaules, elle était un peu triste mais Léo resterait Léo et comme elle avait toujours eu une pensée pour Chad, ça lui faisait un pincement au cœur, elle perdait le deuxième frère Armani… Elle avait vraiment la poisse avec les beaux italiens on dirait…

« Bah je m’étais toujours dit que les relations sérieuses c’est stupide, mais le cœur s’attache et tu peux rien faire contre ça… Je me suis faites avoir mais je compte bien me protéger maintenant, je veux plus avoir mal, c’est naze et j’ai autre chose à faire que pleurer un homme qui ne reviendra pas, et si jamais il revient, il va tellement galérer qu’il laissera tomber de lui-même… »

Léna était contre le mariage à la base, contre les enfants et toute sorte d’engagement et pourtant avec Léo elle était prête à changer et à revoir ses opinions, et bien maintenant ça ne changerait pas de si tôt, ou alors à moins d’un miracle mais fallait pas trop compter la dessus… Abell de son coté ne changeait pas et c’était agréable d’avoir un noyau solide sur qui elle pouvait compter, toujours présent pour lui remonter le moral et si elle était venu le voir, c’est parce que oui, il lui manquait un peu aussi, il ne fallait pas se le cacher non plus.

« T’inquiète pas pour moi, je ne perds pas de temps, encore ce matin j’ai avec un Axel ou Alex, je sais plus bien… mais oui, si je suis ici, c’est parce que ça faisait longtemps que je ne t’avais pas vu et avec le retour de la magie, je me suis dit que tu étais surement de passage… »

Règle numéro un ne jamais dire à quelqu’un qu’il lui manquait parce que sinon c’était se griller sur ses sentiments et sur ce point, Léna en avait assez de trop se dévoiler, déjà que quand elle posait pour Abell le garçon savait lire en elle sans qu’elle n’ait besoin de parler… Bon la tout de suite, il avait besoin d’un service, et comme elle avait l’habitude de ce genre de chose, elle ne se fit pas prier, promettant de laisser la vaisselle intacte cette fois. La crise commença, elle était vraiment en forme et la réaction d’Abell manqua de la faire éclater de rire, l’excuse du mec qui se fait aguicher, c’était pas mal.

« Oh ça va ne me fait pas croire qu’elle est la seule fautive, tu serais resté tranquillement à la maison ça ne serait pas arrivé non plus ! Maintenant vire la ou je te jure qu’elle va apprendre à voler ! »

Abell se rendit dans la chambre et lorsqu’il revint, il annonça que la jeune femme avait disparut et qu’il lui en était très reconnaissant, qu’elle avait fait une très belle scène et que si Armani était le responsable il fallait qu’elle l’oublie, sauf que c’était beaucoup plus facile à dire qu’à faire, malheureusement… Le jeune homme lui proposa quelque chose à boire ou à manger, et un truc bien frais c’était certainement ce qui était de mieux la tout de suite.

« Une bonne bière ça devrait le faire s’il te plait… et après, on peut aller faire une balade en moto et manger à l’extérieur ça te dirait ? Enfin quand tu auras enfilé quelque chose de plus décent pour sortir, bien que ça ne me dérange pas personnellement comme vue. »

« Bah tu es mieux sans lui et si jamais il réapparaît miraculeusement et que tu l'aimes encore, tu le fera ramer tellement fort qu'il s'en voudra d'être parti. Ok ? »

« Ça c'est ma Lena !! L'amour c'est nase, sérieux, si je tombe amoureux d'une fille un jour, je me tire une balle. Ou je déménage tellement loin que je l'oublierai. »

« Ouais, je préfére la seconde option, je pense pas que je pourrais me passer de belles nanas en fait. »

~~Ou pas.~~

« T'as eu raison. Dès que j'ai su que la magie était de retour, je suis revenu ici. New York m'avait beaucoup manqué et toi aussi ma belle ! »

~~Oui et modeste avec ça.~~

« Je dis pas non pour la balade, une bonne virée en moto me fera du bien. »

« Ça me dérangerai pas de rester en caleçon mais les new-yorkaises risquent d'avoir des crises cardiaques en m'apercevant dans cette tenue et New-York sans femmes ne seraient pas vraiment New-York. »

Léna était habituée depuis le temps aux disparitions de Léo, seulement, depuis que c’était devenu un peu plus sérieux entre eux, le jeune homme était devenu plus sérieux et le fait qu’il disparaisse comme ça d’un coup, ça ne rassurait pas vraiment la demoiselle… Bon après, elle n’était pas complètement idiote, la fidélité était très compliqué chez les Armani, alors peut-être que voir sa relation avec la belle brune se stabiliser faisait que Léo avait surement pris peur et était parti aussi loin que son fric pouvait le mener, autant dire que ça pouvait être n’ importe où sur terre. Avec le temps, Léna commençait à prendre les choses avec plus de légèreté, elle avait versé assez de larme pour Léo, et elle ne voulait plus, elle avait donné, il était temps de reprendre du poil de la bête et de se relever. Elle devait penser à elle, à son plaisir personnel, elle avait une boîte à gérer, une vie, alors on oublie les imbéciles et on se reprend…

« Il va tellement ramer qu’il va finir par me quitter de lui-même… Je pourrais même le faire changer de bord tellement il en aura marre des nanas… Non mais sérieusement, je ne demandais pas la lune, juste qu’il reste avec moi, mais c’est trop dur apparemment… Dire que j’ai changé pour lui, je suis vraiment trop conne… »

Et oui, au moins elle s’en rendait compte c’était le début de la guérison il parait… elle adressa un sourire à son ami quand celui-ci annonça que l’amour c’était naze, il n’avait pas tord. Quand au fait de tomber amoureux, il pourrait compter sur Léna pour le secouer si jamais il venait à craquer sur une fille… Le tuer, non comment elle passerait du temps avec si il n’était plus la ? Franchement, quel égoïste quand même.

« Compte sur moi pour te tirer les oreilles si tu tombes amoureux, et hors de question que tu te supprimes, je tiens à toi moi… »

Et oui, Abell restait un garçon à qui elle tenait, il devrait peut-être s’inquiéter dans la mesure où tout les hommes auquel elle tient disparaissent… elle était peut-être maudite ? Non, elle avait encore Erwan et William qu’elle voyait souvent, le cuisinier en apprentissage quand elle bossait comme serveuse et qui était devenu un ami avec le temps qu’ils passaient ensemble dans les placards quand l’envie lui prenait, bref, non elle ne pouvait pas être maudite. En tout cas, elle était contente, elle le connaissait bien, plus que bien même et savait donc que le garçon serait présent aujourd’hui, au pire elle aurait baladé en moto, mais avec le garçon c’était toujours bien plus agréable quand même.

« Bon maintenant, passons à la grognasse qui squatte ton lit… »

Elle fit donc sa crise, la jeune femme sortie rapidement de l’appartement, même plus rapidement que certaines filles qu’elle avait déjà du virer pour aider Abell. Ah il était trop gentil ce garçon, impossible d’être méchant avec une gonzesse, mais du coup elle lui tenait le grappin dessus pendant un bon moment… Léna était plus expéditive et déjà, elle n’emmenait jamais un homme chez elle, principe que son ancienne colocataire, Eléa, avait souvent oublié… Maintenant qu’elle était partie, elle pouvait retrouver son calme et surtout ses activités ainsi que ses propres règles. Lorsque tout cela fut terminée, la jeune femme retourna dans la cuisine et attendit qu’Abell lui serve sa bière, ça ne pouvait que faire du bien tout en discutant de leur programme de la journée. Etre son propre patron c’est tellement mieux, ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient, quand ils le voulaient…

« La moto, y’a rien de tel, surtout pour se changer les idées, et puis il fait beau autant en profiter. »

Quand à sa tenue, même si Léna n’avait rien contre cette jolie vue qu’elle connaissait plus que bien, elle n’était pas vraiment du genre prêteuse et laisser d’autre filles profiter de cette vue ne lui plaisait pas vraiment.

« Mon chou, si d’autres femmes te voyaient dans cette tenue alors que je suis dans les parages, je serais obliger de les supprimer et comme tu viens de le dire, New York sans femmes, ce n’est pas N-Y… Remarque, même sans hommes ça serait terrible… Tu sais que je ne peux m’en passer. »

Elle lui fit un petit sourire avant de prendre une gorgée bien fraîche, puis elle s’installa dans le fauteuil en attendant qu’il se mette en tenue pour la virée en moto.

« Je monte derrière toi ou on prend chacun notre bécane ? Et au faite, tu as besoin de modèle pour des shoots photo ou pas ? J’ai un peu de temps libre en ce moment, donc si tu entends quelque chose, pense à moi ! »

Léna avait dit ça de façon un peu plus forte puisque le jeune homme était dans la salle de bain, elle l’aurait bien rejoins, mais elle était tellement bien dans son fauteuil qu’elle se laissa submergée par la flemmardise qui était en train de la contaminer entièrement.

« S'il revient, appelle moi, je me ferais un plaisir de lui casser ce qu'il croit être une belle g***le à ce débile. On abandonne pas ma Lena comme ça, c'est moi qui te le dit ! »

« Bah t'étais amoureuse et on dis bien souvent que l'amour rend aveugle. »

« Je sais que tu tiens à moi... »

« Oui, New-York est vraiment superbe aujourd'hui, je suis d'accord avec toi, c'est le temps idéal pour une bonne course. »

« Je connais quelques terrains pour cela pas très loin d'ici, on pourra y aller si tu veux. »

« Toujours aussi prêteuse à ce que je vois... »

« Je prends ma Harley, tu sais comme je suis fidèle avec elle, c'est d'ailleurs la seule avec qui je le suis, tu prends la tienne, mais je vais d'abord aller la chercher, elle est restée à Londres. »

« Jolie ta bécane. Très jolie même ! »

« Et pour les shoots, no problèmes, j'ai pleins de trucs de prévu pour les semaines prochaines. Tu préfères la Suède, l'Espagne ou la Russie ? J'ai aussi entendu parler de Vogue en Italie et tu ferais carrément l'affaire. J'ai aussi quelques séances à Londres et si tu bosses bien je devrais pouvoir t'obtenir un défilé si ça t'intéresses. »

Rien que de revoir Abell, la jeune fille avait retrouvé le sourire, elle n’était pas non plus en dépression, n’allait pas croire ça au contraire, c’est simplement que la demoiselle voulait voir son ami depuis un moment et qu’avec l’absence de la magie elle n’avait pas pu faire ce qu’elle voulait. Il faut dire que dernièrement, ses amis se faisaient abonnés absents et que forcément elle avait tendance à croire qu’on l’éviter. Hors Abell était toujours la pour elle, et ça s’était quelque chose qui lui faisait vraiment plaisir. Il avait le don pour la faire rire en un clin d’œil, même en parlant de Léo et quand elle entendit les propos qu’il lui disait, elle n’espérait pas mieux de sa part, et elle le tiendrait au courant de toute façon… Enfin, peut-être pas tout de suite, elle verrait en fin de compte…

« Bah je te préviendrais, sois rassuré, laisse moi juste le temps de profiter un peu de lui… Il a un compte en banque relativement bien garni et quand je suis au lit avec, je n’ai pas vraiment le temps de m’ennuyer… Il ne peut pas avoir que des défauts non plus, enfin les qualités se font rares aussi… »

Elle poussa un soupir avant de regarder son ami la rassurer en lui disant qu’elle était tout simplement tombée amoureuse, le truc qu’elle ne voulait pas, qu’elle ne voulait plus. Pour sur, son cœur avait pris un coup, les morceaux avaient été éparpillés… La mission maintenant ? Les retrouver et enterré les sentiments amoureux pour toujours, il ne resterait que le jeu, les plaisirs qu’on pouvait en tirer, mais plus d’attache, de sentiments ou quoi que se soit qui ressemble à l’amour passionnel qu’elle avait pu ressentir jusqu’à maintenant pour Léo, ou même Chad…

« Si seulement je pouvais mettre mon cœur sous clé, personne n’y aurait accès et je serais tranquille une bonne fois pour toute… De toute façon, à quoi bon aimer quelqu’un, quand on aime on est forcément amener ensuite à souffrir, je ne connais aucune relation ou tout se passe à merveille, sans disputes, sans compromis… Enfin bref, oublions ça. »

La jeune femme lui annonça également que s’il tombait amoureux, elle serait la pour le sortir de la vitesse grand V. Pas qu’elle était jalouse, ou possessive, enfin si, elle était tout ça en même temps, mais avec tous ses amis. Erwan, par exemple, le fait de le savoir en couple et super amoureux, elle avait toujours un peu de mal à se l’imaginer, maintenant, il faisait sa vie tant que sa copine ne les empêchait pas de se voir tout irait très bien. Quoi qu’il en soit, elle alla donc faire ce qu’elle avait à faire et lorsqu’elle revint dans la cuisine, Abell était en train de finir son petit déjeuner. Elle lui adressa alors un regard dont elle avait le secret, celui qui en disait long sans parole lorsqu’il lui annonça qu’il savait qu’elle tenait à lui. Ce n’était un secret pour personne, c’était SON ami, SON photographe et SON compagnon quand elle avait besoin de lui ou lui besoin d’elle, un accord entre eux, donc oui, elle tenait énormément à lui et elle ne voulait pas le perdre.

Bon maintenant que tout était arrangé, il fallait que son ami se prépare à sortir, le programme de la journée était fixé et ils allaient pouvoir se détendre, balader sous le soleil qui brillait dehors, le tout en moto. Abell connaissait des coins sympa à ce qu’il disait, elle ne demandait pas mieux, en plus, il prendrait très certainement son appareil avec lui, ils pourraient alors s’amuser à faire quelques clichés et Léna en profiterait pour le prendre en photo aussi, parce qu’il n’était pas trop à apprécier les clichés de lui-même, alors qu’aux yeux de Léna s’étaient carrément un très beau mec. Bah oui, de toute façon, dans son entourage, elle n’avait pas beaucoup d’amis peu favorisé physiquement parlant…

« Je ne prête jamais, tu devrais le savoir depuis le temps… Comme si tu étais préteur toi, ça serait nouveau tiens… Tu prends ton appareil ? Une petite séance sous le soleil t’en pense quoi ? »

Léna était comme ça, ne rien prévoir longtemps à l’avance, juste la, sur l’instant et savoir si ça allait plaire ou non, de toute évidence, il n’allait pas dire non, elle était modèle quand même, et le rendu de ses photos étaient toujours sympa à regarder, il y avait toujours un truc qu’il parvenait à capter et que personne d’autre ne savait refaire… Quoi qu’il en soit, il avait du talent, c’était certain et Léna appréciait les gens qui s’impliquait beaucoup dans leur travail, autant dire que le garçon n’en manquait pas. Quoi qu’il en soit, il lui annonça que ça serait chacun sa moto, et il fila aussitôt chercher sa bécane restée à Londres, la malheureuse. Il remonta ensuite et félicita la jeune femme pour son nouveau jouet.

« Léo m’avait toujours interdit la moto, j’ai mon permis, mais je ne pouvais pas m’en servir… Autant te dire que je me suis fait plaisir quand il a disparu et je ne regrette pas, au moins ma moto ne disparaitra pas comme ça… sauf si on me la vole, mais je l’ai bien protégé à ce niveau la… »

Elle se mit alors à rire avant de sortir son fessier du canapé et de filer prendre ses affaires pour se préparer à repartir faire leur fameuse balade. Abell lui répondit pour les photos et il y avait bien les shoots en Espagne ou en Suède qui pouvait lui plaire, quand à Vogue, le souci, c’est que l’Italie était la ville de la famille Armani, et si elle pouvait éviter de croiser les membres de la famille, elle ne demandait pas mieux en fin de compte.

« Espagne et Suède, je ne connais pas très bien, ça pourrait le faire… Quand à Vogue, le souci c’est l’Italie, Léo, Chad… Mr Armani et le scandale que j’ai fait, ça m’a un peu pourri la bas je pense… Après, tu sais que je travaille toujours très bien, donc c’est à toi de voir si ça peut le faire ou non, mais ne te grille pas pour moi auprès des responsables de mode hein… »

Allez, on prends ses affaires et on y va, elle avait avec elle des micros qu’on pouvait glisser sous le casque comme ça elle pourrait parler avec lui sans avoir à être derrière et puis pour faire une balade c’est mieux que de se parler par signaux avec les bras…

« En avant beau brun ? »

[Je te laisse commencer la balade :p et tu peux les faire se poser ensuite hein ;)Désolée encore pour le temps de réponse :/]

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