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 Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]

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Ξ Sujet: Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]   Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI] EmptyLun 9 Jan - 15:10

Lorsqu’elle était montée à bord du Poudlard-Express, le cœur d’Annagovia s’était serré : il lui était difficile de retourner à l’école tout en sachant qu’elle ne retrouverait pas son comparse de mauvais tours et néanmoins ami, Roman Jones. Certes, les deux Poufsouffle avaient connu des hauts et des bas, au cours des deux années passées, essentiellement parce qu’Anna refusait de croire que son ami pût sortir de plein gré avec une Serpentard, mais la jeune fille considérait toujours le jeune homme comme son grand frère spirituel et elle n’oubliait pas l’accueil chaleureux qu’il lui avait réservé alors qu’elle n’était qu’une petite première année égarée. La rouquine avait toutefois tenté de faire bonne figure, tandis que le train s’ébranlait, et de chasser ses pensées moroses de son esprit car, la situation n’était, après tout, pas si terrible : elle allait retrouver son Poudlard chéri, la magie, qui lui avait si cruellement manqué au cours de l’année écoulée, avait fait son grand retour au bout des baguettes, et elle avait hâte de retrouver ses camarades de maison elle avait une nouvelle perruque à faire essayer à Marius.

Un peu rassérénée à l’idée de partager le traditionnel banquet de rentrée en compagnie des Poufsouffle, la rouquine traîna tant bien que mal sa grosse valise à travers le couloir encombré du Poudlard-Express pendant qu’une Ernestine particulièrement agacée claquait du bec et hululait de désapprobation chaque fois que sa jeune maîtresse croisait un autre élève. Remarquez, la technique était efficace : peu de gens avait envie de rester très longtemps en présence d’une Ernestine furibonde. La chouette d’Anna avait, en effet, acquis une solide réputation d’enquiquineuse publique, et s’il y avait eu un prix du volatile le plus vicieux d’Angleterre, elle l’aurait sans doute remporté. Aux yeux d’Annagovia, toutefois, Ernestine restait une grosse peluche adorable, et peu importait le nombre de fois où elle avait failli perdre un doigt en cherchant simplement à lui gratouiller le sommet du crâne.

*J’espère qu’on aura de nouveaux éléments motivés pour remplacer le départ des anciens élèves !* songea Anna, alors qu’elle dépassait un minuscule garçon qui avait bien du mal à conserver son équilibre, tant le wagon bringuebalait. Elle lança un coup d’œil en biais au petit garçon, comme si elle cherchait le jauger pour deviner dans quelle maison il allait bien pouvoir être réparti. Ernestine ébouriffa ses plumes marron et lâcha un sifflement de mauvais aloi. *Ah, certainement un Serpentard…* se dit Anna, qui n’était pas rouquine à remettre en question les prédictions de sa chouette. Sans se préoccuper plus longtemps de ce chenapan son futur camarade, la Poufsouffle s’arrêta au niveau de la porte du compartiment neuf et pinça sans ménagement le point de côté qui la tiraillait. Il lui semblait que sa valise devenait plus lourde d’année en année, ce qu’elle mettait, avec une mauvaise foi évidente évidemment, c’est évident et sans nul doute, sur le compte de ses uniformes qui, entre sa première et sa cinquième année, avaient gagné quelques centimètres de tissu. Par contre, jamais ô grand jamais il ne lui était venu à l’esprit que ce poids supplémentaire pût provenir de la quantité impressionnante de bardas inutile qui s’accumulait, au fil des ans, au fond de sa malle. Anna, en effet, partisane de la célèbre du technique du « fous-moi tout ça là dedans et on verra bien ensuite s’il manque quelque chose », n’avait jamais montré un grand soin à l’organisation de ses bagages. En réalité, elle ne vidait même pas totalement sa malle de son contenu avant de la remplir à nouveau méthodiquement chaque veille de rentrée. Mais un strutoscope cassé et une moitié de chocogrenouille écrasé pouvaient toujours servir, on ne savait jamais.

-Pfiiiiou ! S’exclama-t-elle à l’adresse d’Ernestine, c’est fini, je ne vais pas plus loin, peu importe qui se trouve dans ce compartiment ! Elle avança la main vers la porte, suspendit son geste, parut réfléchir un instant… Et précisa d’un ton détaché : enfin, sauf si je dois tomber sur une horde de Serpentard. Je ne voyage pas avec n’importe qui, moi ! Conclut-elle, une lueur farouche dans le regard. Après tout, ce n’était pas parce que Roman avait décidé de pactiser avec le démon l’ennemi qu’elle était obligée d’en faire autant. D’ailleurs, Roman n’était plus là, aussi n’était-elle plus tenue de se montrer un minimum aimable avec ces bandits !

Forte de cette résolution, la rouquine ouvrit la porte du compartiment, et constata avec une satisfaction évidente (bien qu’elle eût été ravie de tomber sur un visage ami), que celui-ci était pratiquement vide, à l’exception d’un garçon sensiblement du même âge qu’elle, assis seul près de la fenêtre. Parfait ! Car ses bras n’auraient pas supporté de trimballer armes et bagages deux mètres de plus ! Elle gratifia donc l’inconnu de son sourire le plus angélique avant de demander d’une voix flûtée :
- Salut ! Je peux m’installer ici ? Il y a énormément de monde dans les autres compartiments et ma valise est vraiment trop lourde… J’ai une chouette aussi, mais je suppose que tu n’es pas allergique aux plumes de chouette, n’est-ce pas ? dit-elle en lançant à Félix un regard pénétrant qui aurait dissuader même le plus virulent des anti-Ernestine d’exprimer le fond de sa pensée. Sans attendre la réponse, car elle allait de soi pour elle, Anna entra dans le compartiment et entreprit de traîner sa grosse malle à l’intérieur… Avant de réaliser qu’elle avait oublié les présentations de poser une question primordiale :
- Euh… Tu es dans quelle maison ? Pas à Poufsouffle, n’est-ce pas ? Je ne t’ai jamais vu à Poufsouffle… Elle s’efforça d’effacer toute note de reproche de sa voix ah la honte, ce n’était même pas un Poufsouffle ! mais ne put s’empêcher de glisser un bref coup d’œil suspicieux au jeune garçon.

*Mince, si c’est un Serpentard, il va falloir que je trouve une technique subtile pour le chasser du compartiment sortir… Peut-être qu’en lâchant Ernestine…* se dit-elle par devers elle.
Comme si elle répondait d’instinct aux pensées de sa propriétaire, Ernestine se balança d’un air mauvais sur son perchoir et gonfla de nouveau ses plumes, menaçante.

[1026 mots]


Dernière édition par Annagovia Quirm le Dim 22 Jan - 21:30, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]   Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI] EmptyLun 9 Jan - 15:13

Aujourd'hui, Félix avait les yeux bleus.

Avançant avec ses parents d'un pas calme mais néanmoins sûr de lui, Félix ne pouvait en tout cas pas s'empêcher de zieuter tous les jeunes enfants qui tournoyaient autour de lui à un rythme effréné. Il était convaincu que les 3/4 des jeunes présents étaient des sorciers et se rendaient à Poudlard, il ne pouvait pas y avoir autant d'enfants moldus réunis dans une seule gare un jour de rentrée des classes, Félix le savait bien.

Vêtu d'un manteau gris à carreaux écossais, d'un jean noir et de chaussures de la même couleur, Félix tranchait au niveau vestimentaire avec les écoliers l'entourant. Il était habitué à s'habiller comme un moldu, pour avoir vécu dans ce monde une majeure partie de sa vie. Puis, il était de notoriété publique les Français avaient beaucoup de goût pour s'habiller et Félix ne voulait en aucun cas ne pas faire honneur à sa patrie d'origine. Le jeune sorcier avait certes la double nationalité, à la fois Anglaise et Française, mais ça ne l'avait pas empêché de grandir dans un cadre purement Français, avec des amis Français, une scolarité Française et des proches non moins francophone. Le petit McFall avait de la famille en Angleterre et c'est d'ailleurs ça qui le raccrochait le plus au pays, son papa en étant issu. Il était très à l'aise dans le pays natal de son paternel ceci dit, c'est pourquoi il n'avait ou presque émit aucune réserve quand ses parents lui avaient dit qu'ils déménageaient outre-Manche.

Quand il fut l'heure de traverse le mur de briques qui séparait le quai 9 ¾ du Poudlard Express, Félix adressa à ses parents ses derniers mots de l'année. Il préférait ne pas attirer trop l'attention sur lui en fonçant dans le mur à trois et question adieux, avec Beauxbâtons il maîtrisait son art.

« Je vais y aller seul, ne vous inquiétez pas. »

Félix donna en premier une bise à sa maman, qui le serra dans ses bras quelques secondes avant de relâcher son étreinte.

« Vous donnerez le bonjour à Penny et Jason dès que vous les verrez et dites bien à Payton qu'elle me verra comme je le lui ai promis, à Noël. Faites un bisous à Jaimie, aussi. Je vous écrit dès que je suis réparti, ce soir donc j'essaierai de trouver la volière et d'envoyer un hibou de l'école pour vous raconter. »

Félix fit également une bise à son père, et vérifia le contenu de son chariot. On pouvait y voir sa grosse valise marron tâchée de maigres gouttelettes d'encre noires, son Nimbus 2002 tout neuf dans son étui et enfin Dionysos dans sa petite cage en osier Oui les Dieux Grecs aiment voyager modestement.

« On se voit à Noël ! »

Il envoya un baiser d'un geste de la main à ses parents et commença par petites foulées à s'approcher du mur du quai 9 ¾ tout en poussant son chariot. Il passa à travers aussi facilement que dans du beurre et se retrouva sur un tout autre quai de gare, où l'agitation était maître. Il repéra tant bien que mal une porte de wagon où il n'y avait pas trop de monde et s'y dirigea, d'un pas franc. Le jeune Français commença à charger ses affaires une par une, à l'intérieur du fameux Poudlard Express (dont Penny lui avait tant parlé) et en essayant de ne jamais gêner personne. Après avoir rangé son chariot, il jeta un dernier coup d'œil à l'endroit où il venait de passer – espérant en vain que ses parents l'avaient peut être suivi – et entra définitivement dans le wagon.

L'ambiance était très différente de celle qui régnait à Beauxbâtons.
Ici tout le monde rigolait, criait, s'agitait, le brouhaha était roi et Félix devait reconnaître qu'il n'était pas très habitué à tant d'agitation. A Beauxbâtons la droiture était de mise, mais sans qu'elle ne soit pour autant imposée : elle s'établissait d'elle-même, un peu naturellement, comme si la clé d'une bonne scolarité était une scolarité avant tout, organisée En gros, ici, c'est le bordel. Assistant impuissant à l'explosion d'un petit pétard explosif qui éclata près de son nez, Félix reprit toute sa contenance et tira tant bien que mal sa valise, précédée du Nimbus, et de Dio'. Il mesurait enfin l'ampleur de la tâche qui lui avait confiée par Minerva McGonagall en personne, quelques semaines plus tôt, et ça l'effrayait un peu.

Être un préfet de Beauxbâtons et un préfet de Poudlard, à priori ça n'avait un peu rien à voir et ça mettait une pression supplémentaire à Félix. Il arrivait dans une nouvelle école, il ne connaissait personne, ne connaissait pas le moins du monde le lieux (et Penny lui avait dit que Poudlard était très grand), parlait certes bien la langue, mais n'était pas encore très habitué à tous les accents possibles et toutes les variantes de langage existantes d'une région à l'autre Toi parler patois ?, devait arriver dans une classe où le programme scolaire et l'organisation des cours serait forcément différente de ce qu'il avait connu jusqu'ici, et surtout il allait devoir se confronter aux autres en tant que préfet, un rôle qu'il connaissait certes, mais à l'académie uniquement.

Le jeune garçon tira sa valise dans le vaste couloir pendant plusieurs minutes, se rangeant sur le côté à chaque fois que quelqu'un le croisait, s'excusant dès qu'il bousculait quelqu'un par mégarde, jetant des coups d'œils à chacun des compartiments histoire de voir s'il trouvait enfin le bon. Fatigué et lasse de ne pas trouver le wagon des préfets qu'on lui avait indiqué, Félix décida de rentrer dans le premier venu, d'y poser ses affaires et de poursuivre le reste du chemin, plus tard, quand le train aurait démarré et que tout le monde serait enfin assis.

Puis il ferma la porte du premier compartiment qui lui était tombé sous la main.

Le silence était à présent roi et Félix tira le rideau pour cacher la porte, puis poussa un léger soupir de soulagement. Il n'avait pas appréhendé sa rentrée, s'imaginant que tout ce qu'avait vécu sa fantastique cousine Penny, ne pouvait être que fantastique. Il avait oublié qu'il était nouveau, qu'il ne connaissait personne, qu'il venait de quitter son pays d'attache, ses amis, que l'école dans laquelle il allait était l'une des plus réputée du monde et que surtout, surtout, il avait été promu préfet sans avoir fait la moindre petite journée d'essai. Tout ça, maintenant, ça l'angoissait un peu.

Dans un sens il se disait que si on lui avait donné de telles responsabilités, une seconde fois, c'était qu'il devait être à la hauteur de la tâche, d'un autre côté, il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur de ne pas être à la hauteur. Le compartiment était vide et Félix ne tarda pas pour ranger sa valise dans un des filets situé en hauteur. Il posa ensuite son Nimbus 2002 dessus et fini par caler Dionysos dans un angle, côté fenêtre. Il s'assit à côté.

Se perdant dans la contemplation des élèves de tout âges qui embrassaient parents, frères et sœurs , Félix n'entendit pas quelqu'un entrer dans son propre compartiment. Naïvement, Félix avait cru qu'en arrivant premier et seul sur cette petite pièce, il en devenait l'unique acquéreur. Que nenni ! Le compartiment était à tout le monde et il fallait s'attendre à voir encore du monde le remplir.

« Bonjour. Oui, la place est libre ! »

Dit-il en un sourire typiquement Français charmeur qui le caractérisait tant.

« Non, non, je ne suis pas allergique. Attends, je vais t'aider. »

Félix attrapa la valise de la jeune fille et avec tous les muscles qu'il avait encore en réserve soit celui de la langue, et encore, la monta d'un seul coup dans le filet de bagages situé en face du sien. Il laissa ensuite libre court à la jeune fille de mettre sa chouette où elle le désirait.

Félix finit par se rasseoir, ne quittant cependant pas des yeux la jeune fille au cas où elle aurait encore besoin de lui pour autre chose. Puis il répondit à sa nouvelle question vous êtes de la criminelle, c'est ça ? Vous savez je n'ai fait que changer d'école, le cambriolage de Gringotts, c'est pour les vacances de Noël !.

« Je... Je n'ai pas encore de maison en fait. Je suis nouveau, je viens de l'académie de magie Beauxbâtons, en France. »

Félix ne put s'empêcher d'insister légèrement sur ses derniers mots, par pure fierté certes, et se trouva dans l'obligation de se présenter maintenant qu'il s'était confié sur une partie de ses origines (qu'il espérait cacher encore peu, en dialoguant avec le meilleur accent possible).

« Je suis Félix McFall, j'ai 14 ans. »

Il décolla son postérieur de la banquette et tendit sa main droite à la jeune fille, dans le but qu'elle la lui serre. Félix était un garçon très poli, on ne pouvait c'était clair pas le lui reprocher.

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Ξ Sujet: Re: Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]   Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI] EmptyLun 9 Jan - 17:09

- Merci, avait dit la rouquine, quand le jeune homme avait monté sa malle dans le filet à bagages. Elle s’apprêtait à rajouter une remarque spirituelle (de son point de vue, en tout cas) sur l’inutilité de trimballer quinze kilos de livres tous les ans et « franchement, la liste de fournitures, c’est n’importe quoi », quand Félix, en se présentant, vint lui couper l’herbe sous le pied.

Annagovia plissa les yeux et gratifia son camarade d’un coup d’œil perçant. Un Français, hein ? Mouais… Méfiance ! Ces gens-là n’étaient pas comme tout le monde : ils conduisaient à droite et mangeaient des escargots. S’il n’avait pas encore été réparti, c’était un Serpentard potentiel !
- Oh… Répondit-elle donc d’un ton brusque qui n’avait rien de très courtois. Qu’est-ce que tu fais là alors ? T’es perdu ? Tu sais que ce n’est pas là, ton pays ?
Elle avait ouï dire que, parfois, lorsque des troubles politiques (au hasard, un mage noir cinglé de pureté) mettaient en péril les vies d’honnêtes citoyens, ces derniers n’hésitaient pas à abandonner (les traîtres) leur pays avec armes, bagages et enfants : apparemment, plusieurs petits sorciers anglais avaient quitté Poudlard pour des écoles plus sûres (la bonne blague : comme si on pouvait être à l’abri en-dehors de la communauté britannique !) lors de la dernière guerre, mais, pour ce qu’elle en savait, la France n’était pas au bord du gouffre quoique ou, en tout cas, pas à un point qui justifiât l’exil de sa population, aussi la présence de Félix en ces lieux avait-elle de quoi la laisser perplexe.

*Ceci étant, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de suivre l’actualité sorcière, pendant les vacances. Si ça se trouve, il y a eu une prise de pouvoir violente au cours de l’été et, maintenant, tous les sorciers français essaient de fuir le pays… Oh non ! J’espère qu’ils ne sont pas trop nombreux : hors de question qu’on me serve des cuisses de grenouille au petit-déjeuner !* Songea la jeune fille, qui, en bonne Anglaise qui se respectait, ne jurait que par le porridge ou les beans noyés dans la sauce : une alimentation saine et roborative qui vous tenait au corps jusqu’au déjeuner.

La rouquine lança un regard distrait à Ernestine, comme pour avoir son avis sur le nouveau venu. Elle ne fut pas déçue : à l’instar de sa jeune maîtresse, la chouette lorgnait Félix d’un œil méfiant, n’attendant sans doute que le moment propice pour lui pincer le bout des doigts. Si Anna avait été un peu plus lucide sur le mauvais caractère du volatile, elle n’aurait certainement pas prêté attention à ses plumes gonflées et à ses claquements de bec courroucés : un tel comportement n’était que la preuve éclatante de la perversité de l’animal. Cependant, la Poufsouffle adorait Ernestine et n’était, par conséquent, pas sorcière à remettre en cause son point de vue sur l’être humain (qu’on pouvait résumer de la sorte : « plein de saloperies de doigts à boulotter ») en général ou, dans ce cas précis, en particulier.

*Ou alors…*, poursuivit-elle pour elle-même, fronçant les sourcils avec concentration, ce qui signifiait, pour qui la connaissait, qu’elle n’allait pas tarder à imaginer un mystère sans queue ni tête, *ces bouffeurs de grenouilles, lassés de la supériorité évidente de notre système éducatif, ont décidé d’envoyer un espion à Poudlard pour nous voler nos meilleures idées et… Oh Merlin ! Peut-être même nos professeurs ! Et ils ont jeté un sort impardonnable au Professeur MacGonagall pour la faire tomber dans ce traquenard évident ! Oh mon Dieu… Il faut alerter les autorités ! Mais avec quelle preuve ? Peut-être que si je fouillais sa valise… Non, trop risqué pour l’instant. En tout cas, je t’ai à l’œil, mon gaillard !* Se dit-elle, l’air farouche, en redressant crânement le menton. Traiter les Français de « bouffeurs de grenouilles » était, soit dit en passant, quelque peu risible de la part d’une élève qui prenait un plaisir sadique à jeter des foies de crapauds ou des crochets de serpents dans son chaudron de potion à l’épaisseur du fond homologuée. En tous les cas, que Roman se rassure, ce n’était pas parce que sa Serpentard et lui avaient quitté les lieux les lâches que la Poufsouffle se retrouvait d’un coup sans l’ombre d’une affaire louche à élucider car lesdites affaires reprenaient fort !

Elle avisa alors la main tendue de Félix et, se méprenant totalement sur ses intentions, tant elle était encore perdue dans les méandres de ses pensées, elle lui refourgua sans ménagement la cage d’Ernestine :
- Ah oui, tu peux me la mettre en haut aussi s’il le plaît ? Merci ! S’exclama-t-elle, en retrouvant subitement son sourire candide.
Sa chouette, appréciant peu ce traitement, se mit à claquer du bec de plus belle en hululant sa désapprobation. Puis, avec une rouerie à toute épreuve, elle se déplaça légèrement sur son perchoir pour mieux tenter d’attraper la manche de la veste de Félix. L’expérience lui avait, en effet, appris que lorsqu’on tenait l’humain par un bout de tissu, on avait toutes les chances de le mutiler gravement à coup de serres ensuite. Avec un peu de chance, le sang n’allait pas tarder à gicler.
- Oui, précisa Annagovia d’un ton désinvolte, en ignorant royalement le fait qu’Ernestine ait tout, en cet instant précis, de la tueuse en furie, elle est souvent nerveuse pendant les voyages… Le truc, c’est de ne surtout pas la regarder dans les yeux… Elle prend ça pour une provocation, tu comprends ! Ben, pourquoi tu changes de compartiment ? Précisa-t-elle avec un sourire éclatant.

Elle s’installa ensuite sur la banquette qui faisait face à celle de Félix et reprit :
- Je suis Annagovia, au fait. Annagovia Quirm. Retiens-bien ce nom si tu veux porter plainte pour cause de pouce arraché. Alors, tu sais dans quelle maison tu veux être réparti ? Renchérit-elle aussitôt, l’air de ne pas y toucher, car quand la jeune fille avait une idée en tête, il était difficile de lui faire lâcher prise.

Technique de fou pour te faire avouer tous tes travers, mouahaha !

[1027 mots]
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Ξ Sujet: Re: Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]   Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI] EmptyLun 9 Jan - 21:27

Félix perçut nettement le ton brusque qu'utilisa la jeune fille quand elle lui demanda pourquoi il avait quitté la France pour venir à Poudlard. Il ne pouvait le lui reprocher, lui-même aurait été passablement surpris et intrigué de voir quelqu'un d'une autre école magique intégrer la sienne. La question était tout à fait légitime c'est pourquoi Félix y répondit sans la moindre once de rancune, tout au contraire, avec une fascinante gentillesse.

« Et bien, j'ai déménagé... Mes parents ont tout les deux trouvé un travail à Londres, mon père sur le chemin de Traverse et ma mère dans le Londres moldu. Nous avons de la famille ici en fait, mon père est originaire de Londres à la base. »

Il avait essayé de s'exprimer avec la plus impressionnante des clartés, peut être un peu trop en fait, ça manquait de naturel. Mais Félix se moquait bien de tout ça, tant qu'il arrivait à se faire comprendre, c'était le principal.

Quand Félix tendit sa main à la jeune fille dans le but de la saluer, quelle ne fut pas sa surprise quand il la vit – pour unique réponse – lui tendre la cage de sa chouette qui avait d'ailleurs plus l'air d'une harpie en période menstruelle venant de s'épiler le maillot à la cire que d'une vraie chouette. Résigné et poli, Félix ne put réprimer un sourire et attrapa d'une main prudente pas fou le type, il a pas envie de commencer l'année avec deux moignons la cage de la chouette et essayant avec douceur de la mettre en hauteur. Chose partiellement réussie puisque bien qu'il soit arrivé à la poser sans encombre sur le filet de bagages, il ne put hélas pas profiter de l'usage complet de ses 10 doigts pour applaudir l'exploit : la chouette avait réussi d'un coup de tête à passer son bec entre les barreaux et à pincer Félix dans les règles de l'art. Le jeune homme saignait, mais ne s'en plaignit pas pour autant.

Il se rassit et tout suçant la goutte de sang qui perlait sur son index, lança à la jeune fille, avec humour :

« Promis, je ne l'ai pas regardée dans les yeux ! »

Le jeune français sourit à la jeune fille et s'appuya au dossier de la banquette, en jetant un dernier regard au quai qui commençait à bouger à côté d'eux : le train commençait à partir, laissant derrière Félix, Londres, ses parents et jusqu'à maintenant les seules choses qu'il connaissait. A partir de là il était seul en terre inconnue, tout ce qui allait l'entourer ne serait que nouveautés, en commençant par les élèves jusqu'au fonctionnement de l'école et des cours. Fort heureusement la magie, elle, sa bonne vieille magie à lui, serait toujours présente.

« Enchanté Annagovia. »

Lui lança t-il d'une voix calme. C'était un prénom assez original, même pour une anglaise, du moins c'était le point de vue de Félix, qui en trois ans à Beauxbâtons, avait croisé du monde. Le jeune homme croisa une jambe sur sa voisine de droite, oui parce qu'il en avait plusieurs et se tint le genou et écoutant la jeune écolière lui poser une question.

Pendant ce temps là, le jeune sorcier ne put s'empêcher de dresser un bref portrait de son interlocutrice, chose qu'il faisait régulièrement depuis qu'il avait été nommé préfet à Beauxbâtons. Elle était rousse, assez mignonne et assez jeune, Félix ne lui donnait pas plus de 15 ans. Elle avait un charmant sourire candide et sous ses airs de jeune fille innocente, Félix ne pouvait s'empêcher de distinguer une grande intelligence. Chez certaine personne c'était évident, si certains avaient manqué la case 'développement intellectuel' dans leur enfance, d'autres transpirait le sérieux et la culture et souvent ça se sentait à peine au bout de quelques mots échangés. Chez cette Annagovia, Félix ne pouvait s'empêcher de ressentir un sens aigu et efficace de la répartie, et surtout un sens de la débrouillardise rare. Il n'aurait pas été étonné de savoir que la jeune fille était dans la maison Serdaigle, même si elle présentait certaines dissemblances avec sa cousine Pénélope : Félix s'était toujours imaginé les Serdaigle comme ayant une intelligence froide, presque glaciale, un sens inné de la sagesse mais un abord relativement hautain et un altruisme modéré. Pas que sa cousine était comme ça – non Penny était parfaite, il l'avait toujours vue à part – mais il s'était fait cette idée là de la maison en général. Félix voyait mal, aussi, cette Annagovia dans la maison Gryffondor : eux il les imaginait impulsifs et enthousiastes, rageurs et fonceurs... Le jeune français l'imaginait plutôt chez les Poufsouffle, travailleurs et très agréables à vivre, très ouverts d'esprit et incroyablement généreux. Elle avait cependant – et ce n'était que l'avis de Félix, qui n'avait pour information pas encore foulé les dalles de Poudlard une seule fois dans sa vie – un très très mince côté Serpentard : l'intelligence mêlée à la ruse. Il la voyait maligne, peut être pas ambitieuse et roublarde, mais suffisamment intelligente pour savoir quoi dire quand il le fallait, et taire ce qui devait l'être. A l'évidence - et on ne pouvait pas le nier c'est évident, à n'en pas douter - Félix était tombé sur quelqu'un d'assez exceptionnel.

« Oh, je suis ouvert à tout tu sais, je n'ai aucun apriori sur les 4 maisons, elles me semblent chacune prôner d'excellentes qualités. Toi, tu es dans laquelle ? »

Félix disait vrai, mais il voulait surtout ne se mettre personne à dos avant avant d'être réparti. Serpentard était sans aucun doute la maison qui l'attirait le moins, car bien qu'il aurait adoré être considéré comme quelqu'un d'intelligent, le côté roublard de Salazar Serpentard le dérangeait un peu. D'un autre côté Merlin en personne avait été envoyé à Serpentard et il était lui-même un grand défenseur des moldus, chose qu'on reprochait le plus souvent à ceux de la maison Serpentard. Félix était bien placé pour savoir que Lord Voldemort en personne était lui même passé par Serpentard (Penny avait d'ailleurs été pétrifiée quand Félix était tout petit à cause de la créature lâchée par Voldemort en personne) et bien qu'il essayait de voir le bien dans chacun des fondateurs de Poudlard, ce détail le refroidissait un peu.

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Ξ Sujet: Re: Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]   Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI] EmptyLun 9 Jan - 22:29

Annagovia avait eu le plus grand mal à contenir un sourire victorieux quand Ernestine avait pincé Félix : aha ! La brave petite bête avait tout de suite compris à qui elle avait affaire et n’avait pas hésité un seul instant à défendre, au péril de sa vie, sa jeune maîtresse contre ce dangereux espion français ! Hé bien elle aurait droit à une double ration de biscuits Miam-Hibou dès leur arrivée à Poudlard ! La ridicule fierté de la rouquine s’estompa toutefois bien vite à la vue du doigt blessé de son – désormais – camarade ils acceptaient vraiment n’importe qui, maintenant, dans cette école : la jeune fille pouvait sans doute et indubitablement être une belle garce quand elle se laissait entraîner par son imagination trop fertile (mais un jour, elle en avait la certitude, elle découvrirait un complot, un vrai !), elle n’en avait pas moins bon cœur aussi se sentit-elle mortifiée à l’idée que sa chouette ait pu blesser gravement Félix (est-ce qu’ils connaissaient le vaccin contre le tétanos, les Français ? Pays d’arriérés, tiens !) alors qu’il avait eu la gentillesse de l’aider à ranger ses bagages (doux euphémisme pour dire que le pauvre garçon s’était tapé l’intégralité du sale boulot tout seul).
- Tu… Hum… Tu veux un pansement ? Proposa-t-elle, l’air un peu gêné, en désignant d’un signe du menton la main amochée de Félix. J’en ai dans mon sac, attends… Renchérit-elle, sans se soucier de la réponse.

Comme toute maladroite doublée d’une gentille casse-cou (« Non, ça a l’air dangereux, comme ça, de sauter du haut de la tour d’astronomie avec un parapluie pour seul parachute, mais je suis sûre que c’est juste une illusion ! ») qui se respectait, Annagovia avait appris depuis longtemps qu’elle aurait été bien sotte de ne pas toujours garder quelques pansements à portée de main… Que la main en question soit la sienne ou celle d’autrui (car on avait souvent du mal à se bander la main oui ça fait beaucoup de main, tout ça, et jeux de mains, jeux de vilains quand on venait de s’écraser tous les doigts). Elle entreprit donc de mener une fouille archéologique en règle dans sa petite besace de voyage (au moins aussi bien rangée que sa malle) et finit par en extirper, avec un sourire triomphal, toute une boîte de bandages roses à petites étoiles violettes.
- Oui, bon, convint-elle avec une désinvolture désarmante, la couleur et les motifs jurent peut-être avec tes vêtements, mais c’est toujours mieux que de mettre du sang partout sur le siège. On ne veut pas de sang de Français dans le Poudlard-Express, Monsieur ! Et si on te fait une remarque, tu pourras toujours dire que c’est à la pointe de la mode à Paris ! Rajouta-t-elle, les yeux pétillant de malice.

Elle se renfonça ensuite dans son siège, l’air particulièrement satisfait (tu penses, elle venait de donner des pansements à un Français : il fallait au moins lui décerner la médaille du mérite) et demeura muette un court instant, perdue dans ses pensées. Certes, le jeune garçon était français (on va le savoir), sans doute en mission spéciale d’espionnage et il demeurait, qui plus est, potentiellement un Serpentard tant que le Choixpeau n’aurait pas prouvé le contraire (et encore, il fallait parfois se méfier de la répartition du Choixpeau) mais la rouquine ne pouvait s’empêcher, malgré elle, de se sentir de plus en plus intriguée par l’étrangeté de l’énergumène qui lui faisait face : ce n’était, après tout, pas tous les jours qu’on avait l’occasion de croiser un nouvel élève dont la taille dépassait celle du gnome de jardin et dont la conversation était un peu plus évoluée que les sempiternels « Euh… excusez-moi Mademoiselle euh… La salle de sortilèges, c’est par où, s’il vous plaît ? » qu’affectionnaient les premières années.

*Est-ce qu’un Serpentard m’aurait aidé à porter mes affaires ? Est-ce qu’il se serait laissé agresser par Ernestine sans chercher à lui lancer un mauvais sort en guise de représailles ? Mais quand on y réfléchit, même un Serpentard ne serait pas assez idiot pour faire preuve d’un comportement déviant le jour même de son arrivée dans une nouvelle école ? Il a sûrement à cœur de s’intégrer je suppose, et… Hé ! Si ça se trouve, il a été renvoyé de Beauxbâtons pour mauvaise conduite !* Songea brutalement la Poufsouffle, en lançant un coup d’œil en biais vers le jeune garçon. Elle ne savait pas trop si l’idée d’un renvoi éventuel de Félix pour indiscipline la mettait dans de bonnes dispositions à son égard ou non. Après tout, elle était souvent la première à violer allégrement un petit règlement ou deux quand la perspective d’une franche rigolade se présentait, et elle n’avait certainement pas été la dernière à répondre à l’appel passé par Nina Moreau, l’année précédente, au moment de la fameuse (quoique toujours secrète, techniquement parlant, mais Anna n’allait pas se laisser embarrasser par ce genre de détails) expédition en forêt, mais elle reconnaissait également que le règlement de l’école, pris dans sa globalité, était plutôt sensé et elle aurait été choquée de le voir bafoué juste pour le plaisir de la rébellion.

La voix de Félix vint toutefois la tirer de ses élucubrations et lever le voile sur le mystère de son arrivée à Poudlard. Officiellement en tout cas : Anna gardait toujours en tête cette histoire d’espionnage industriel, et elle songea que, même si cette hypothèse se révélait erronée, elle ne légitimait pas pour autant la version de son camarade. Car, à bien y réfléchir, elle aussi prétendrait avoir suivi une mutation parentale, si jamais elle était renvoyée de son école !
- Ah, alors tu as de la famille à Poudlard aussi ? Demanda-t-elle en adressant un bref regard perçant à Félix. Et ton père est allé à Poudlard, je suppose ? Poursuivit-elle, suivant, l’air de rien, son raisonnement.
Ce n’était plus qu’une question de secondes avant de savoir dans quelle maison le « frenchie » allait être réparti ! Certes, chercher à déterminer la maison d’un élève en fonction de ses antécédents familiaux n’avait rien d’une science exacte, mais c’était tout ce qu’Anna pouvait se mettre sous la dent pour l’instant, et elle n’avait pas l’intention de manquer une telle occasion d’en apprendre plus sur Félix.

Elle allait reprendre son interrogatoire de police en braquant une lampe dans les yeux du jeune garçon s’enquérant du métier des parents de Félix mais fut interrompue par la remarque qu’il formula sur les maisons :
- Mais certaines ont des défauts plus visibles que d’autres… Marmonna-t-elle d’un air entendu, plus pour elle-même que pour son interlocuteur. Moi, je suis à Poufsouffle, précisa-t-elle d’une voix claire qui, à elle seule, laissait entendre tout le bien que la rouquine pensait de sa maison.

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Ξ Sujet: Re: Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]   Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI] EmptyJeu 12 Jan - 23:23

Quelle ne fut pas la joie de Félix quand il aperçut les deux pansements rose bonbon que sortit Annagovia Quirm, sa première et pour l'instant unique interlocutrice au sein du Poudlard Express. Le Français resta de marbre mais ne put toutefois pas s'empêcher de regarder avec insistance ce que lui tendait la jeune fille. Jésus, Marie, Joseph : il était coincé. Il ne voulait pas vexer la jeune fille en refusant son cadeau – il aurait été particulièrement malvenu de se faire ainsi remarquer alors que Félix arrivait pour ainsi dire en terre inconnue, en terre hostile ou en terrain conquis - mais d'un autre côté se faire remarquer le premier jour de la rentrée avec un pansement Hello Kitty de fillette n'était guerre préférable. Félix se tata quelques instants, mais sa politesse et son sens élevé du sacrifice respect prit le dessus.

« Je te remercie. »

Finit-il par dire, poli et idiot gentil. Félix attrapa le pansement et l'appliqua correctement sur son doigt, et après avoir tapoté inutilement une dernière fois sur celui-ci, le jeune Français reporta son attention sur la désormais Poufsouffle, préférant s'ouvrir les veines plutôt que de revoir encore une fois cette atroce couleur rose chasser de son esprit l'artifice qu'il avait au doigt au moins durant 5 minutes, le temps de le revoir de nouveau.

« Et bien non, ma cousine Pénélope a quitté Poudlard il y'a plusieurs années, cela fait... Et bien presque 10 ans, je dirai ! Elle était dans la maison Serdaigle. Quant à mon papa, c'est un ancien Poufsouffle, lui il y'a étudié il y'a tellement longtemps que j'aurai du mal à te dire avec précision quand. Oh bien, plus de 20 ans ça c'est sûr. »

Félix ne put s'empêcher d'ajouter, comme si la précision méritait d'être prononcée. Il ne saurait dire pourquoi, mais quelque chose dans le regard de la jeune fille en face de lui l'incitait à parler elle t'hypnotise, baisse les yeux nom d'un chien ! :

« Ma mère est moldue, elle n'a donc pas étudié à Poudlard. De toute manière elle est née en France, donc elle serait quoiqu'il en soit allée à Beauxbâtons. Et toi, tes parents sont passés par quelle maison ? Enfin s'ils sont sorciers, bien sûr... »

La réflexion d'Annagovia trottait dans la tête de Félix depuis quelques minutes, sans que le jeune homme ne puisse y donner un sens précis. Que voulait-elle dire, par « certaines ont des défauts plus visibles que d'autres ? » ? Voulait-elle critiquer certaines maisons de Poudlard ? Peut être qu'elle n'aimait pas les Serdaigle, alias la maison dont Félix se sentait le plus proche... Oui bien les Serpentard, même si Félix savait les élèves de la maison Poufsouffle généralement assez non-regardant sur la couleur du blason d'un élève. Son papa était comme ça en tout cas, et Félix ne pouvait s'empêcher de penser que même si certains mages noirs étaient passés par Serpentard, il ne fallait pas condamner trop rapidement ceux qui y avaient étudié aussi comme prenaient manifestement plaisir certaines personnes.

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Dernière édition par Félix McFall le Dim 22 Jan - 23:26, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]   Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI] EmptyDim 22 Jan - 21:29

La mine peu enthousiaste de Félix n'avait pas échappé à Annagovia, lorsqu'elle lui avait tendu le pansement. Elle ne put s'empêcher de penser, non sans une pointe de méchanceté, que le jeune garçon devait être bien superficiel pour hésiter à prendre le pansement alors même qu'il était à deux doigts de l'hémorragie était blessé. Puis, il lui traversa l'esprit que Félix n'avait peut-être pas envie de se faire remarquer le jour de son arrivée à Poudlard et elle rajouta, dans un élan de charité :
- Ne t'inquiète pas, tu pourras toujours l'enlever avant de descendre du train, et je te jure que je te dirai à personne que tu portes des pansements à étoiles... Enfin, je ne dirai rien si tu y mets le prix en chocogrenouilles, bien entendu ! Rajouta-t-elle avec un large sourire amusé.

*Han, hérésie, si ça se trouve, ils ne connaissent même pas les chocogrenouilles en France ! Ce qui, à bien y réfléchir, serait un comble pour des mangeurs de grenouille... Est-ce que la confiserie sorcière est internationale ou est-ce que chaque pays conserve jalousement ses propres spécialités ? Tiens, c'est une bonne question... Il faudrait que je demande à Roman !* Songea la rouquine, en se promettant d'écrire une lettre à son ami dès le lendemain matin, car Ernestine ne serait certainement pas d'humeur à porter une missive le soir-même (si tant est qu'elle fût jamais d'humeur à accomplir son office !), et elle doutait que Roman se montrât ravi de recevoir la visite d'une chouette bien décidée à en découdre au beau milieu de la nuit, aussi devrait-elle contenir sa curiosité... Et son désir d'avoir au plus vite des nouvelles du Poufsouffle.

Malheureusement pour Félix, les pensées d'Anna l'avaient accaparée trop longtemps pour qu'elle écoutât avec attention le résumé généalogique qu'il lui tint. Elle s'aperçut avec une gêne qu'elle parvint néanmoins à dissimuler derrière un sourire courtois, qu'elle n'avait rien écouté de ce qu'il venait de dire, aussi jugea-t-elle plus prudent de ne pas donner d'autre réponse à son camarade qu'un hochement de tête qu'elle espérait suffisamment entendu pour que Félix ne se vexât pas de son manque d'attention. La ruse était apparemment finaude ou, en tout cas, Félix était assez poli pour ne pas se formaliser de la distraction de la rouquine, car il renchérit sans tarder sur une question concernant la famille d'Anna. La jeune fille haussa négligemment les épaules et répondit d'un ton détaché :
- Oh, mes parents sont tous les deux moldus. Ils sont libraires et ne connaissent pas grand chose du monde magique. Conclut-elle, comme si cela réglait définitivement le problème.

Elle se tut un instant et tendit l'oreille en direction du couloir : la plupart des élèves avait probablement fini par trouver un compartiment, car le joyeux brouhaha qui envahissait le Poudlard-Express quand il avait quitté King's Cross avait considérablement décru. Il lui sembla, par contre, percevoir assez distinctement le son de la clochette du chariot à friandises, et elle se leva d'un bond :
- Viens ! Intima-t-elle à Félix, il est temps pour toi de découvrir les sucreries britanniques ! S'exclama-t-elle. C'est une tradition de rentrée, tu ne peux pas y couper !
Sans laisser le temps à Félix de protester (ou d'enlever son pansement avant de sortir), Anna lui attrapa la main et l'entraîna dans son sillage pour une orgie de bienvenue c'est moi qui off... Oups, j'ai oublié mon portefeuille !.
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Ξ Sujet: Re: Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]   Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI] EmptyDim 22 Jan - 23:48

Félix ne put que se trouver soulagé d'être conforté dans l'idée que son interlocutrice avait de l'humour : il avait frappé juste, une fois de plus. Qu'il lui échangé son silence contre quelques Chocogrenouilles donnait au jeune Français, non pas l'impression de s'être fait avoir en beauté par un petite manipulatrice adepte du chantage, le sentiment d'avoir fait une pierre deux coups : non seulement il avait trouvé en la première personne à être venue lui parler une jeune fille pleine d'humour et de panache. Non je rigole, mais il avait aussi rencontré une personne gourmande. Et Merlin savait que les personnes gourmandes faisaient automatiquement parties des proches de Félix.

« Une accro du chocolat... ? Je crois qu'on va bien s'entendre ! »

Félix adressa un franc sourire ravi à la jeune fille et au même moment ses yeux passèrent du bleu azur à un orange-doré prononcé. Comme à chacun de ses changements oculaires, le jeune garçon ne se rendait compte de rien. Il avait appris depuis bien longtemps que si ses métamorphoses partielles étaient liées à ses émotions, elles étaient aussi souvent dues au fruit du hasard et il ne pouvait donc bien évidemment pas les contrôler. En réalité, le fait que les gens les remarquent était assez récent, ça datait de sa première année à Beauxbâtons, en fait. Avant ça, le papa de Félix l'avait protégé en se débrouillant pour qu'aucun moldu ne puisse voir les modifications de couleur de ses yeux, c'était donc pour lui tout à fait logique de passer incognito à travers une masse de gens, et ce au quotidien. Sauf qu'une fois à l'académie de Beauxbâtons, tout avait changé : sans pour autant le mettre de côté ou se moquer de lui, les camarades de Félix ne pouvaient s'empêcher de noter à chaque fois ses transformations oculaires, aussi fréquentes fussent-elles.

« Oh ! Ils sont libraires à Londres ? »

Annagovia venait de malgré elle, marquer un point de plus : si ses parents étaient libraires c'était qu'elle devait elle aussi beaucoup aimer lire et dans ce cas, elle entrait également dans les critères amicaux du jeune Français sans compter qu'avec une amie dont les parents étaient libraires, Félix n'aurait plus aucun soucis pour avoir des bouquins à l’œil. Décidément, le nouveau préfet de Poudlard allait de surprises en surprises !

« Je ne vais pas me faire prier ! Ô, je vois qu'il y'a du choix ! Je vais vous prendre une boite de Chocogrenouilles, pour commencer. Un Fizwizbiz au caramel et un au chocolat – chocolat, ça te va ? - un sachet de Suçacides, bien sûr, et un paquet de Fondants du Chaudron, aussi, s'il vous plait. Je vous remercie Madame ! »

Félix rentra dans son compartiment et posa tous ses vivres sur la petite tablea adjacente à la vitre. Il donna une Chocogrenouille à Annagovia, son Fizwizbiz au chocolat et lui lança, comme s'il parlait à une vieille amie :

« Et sert toi des Fondants du Chaudron, des Suçacides et des Chocogrenouilles autant que tu veux hein, j'irai en racheter si on en manque. »

Non, Félix n'était pas un radin, bien au contraire. Il était plutôt du genre à donner tout ce qu'il avait à la fille du libraire et ses pansements Barbie la veuve et l'orphelin, quitte à lui-même ne rien avoir. On lui avait toujours dit que donner un bras était le minimum à faire quand on était préfet et Félix avait toujours été d'accord avec ça pas maso, le gamin.

Les deux jeunes gens continuèrent à parler d'eux, de leurs préférences, de leur hobbies, de leurs goûts et Félix trouva en Annagovia une jeune fille qui sur beaucoup de points, lui ressemblait beaucoup. Quand fut l'heure de se mettre en tenue, Félix se changea sans aucune gêne devant la Poufsouffle (de toute façon pour enfiler une cravate et une robe de sorcier, hein) et quand ils furent arrivés à destination, prirent le même carrosse pour entrer dans Poudlard. A partir du moment où le Français posa le pied hors du Poudlard Express, tout ne fut pour lui que découverte et il passa le plus clair de son temps à observer et à graver dans sa mémoire, tout ce qui était autour de lui.

[Terminé pour Félix]
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