TERMINE [ Un rêve animal ] - PV

Alek était allongé dans l’herbe. Les yeux fermés, il pensait à sa vie… C’était bête, mais il vivait mal. Il se sentait très mal dans sa peau. Il était entouré, mais au fond, il se sentait vraiment seul. Il avait mal au cœur, et il était incapable de s’ouvrir aux autres. C’était une des choses qui le faisait souffrir parmi d’autres. Depuis combien de temps jouait-il un rôle ? Depuis quand était-il devenu ce menteur, ce tricheur ? Depuis quand cette rage bouillait-elle au fond de lui ??? Il se détestait d’être aussi désagréable, aussi fermé… il se haïssait. Et dès qu’il en prenait conscience, il perdait ses moyens et réagissait alors violemment. Il se battait pour rien, il frappait pour oublier à quel point il se détestait, et montrer à quel point il hait le monde qui l’entoure. Depuis qu’il avait Fenrir, il s’était un peu calmé néanmoins… Le loup lui donnait une affection qu’il n’avait jamais vraiment eu avant, et ça l’apaisait. Quand il était avec l’animal, il se sentait bien. Mais ça ne durait pas tout le temps… hélas.

En ce dimanche après midi, Alek avait justement prévu d’aller faire une excursion avec Fenrir. Sa cousine et lui allaient voir leurs loups ensemble. Amusé à l’idée de ce moment à venir avec la petite demoiselle qu’il aimait sincèrement et leurs compagnons, Alek esquissa un petit sourire, chassant quelque peu son désespoir et sa douleur. Il se redressa seulement lorsque la jolie lionne fut à son niveau, dans le parc. Se relevant légèrement, il adressa un large sourire à la petite demoiselle, cachant très bien ses souffrances internes. Personne ne savait à quel point il était mal dans sa peau. Pas même sa cousine avec laquelle il était pourtant proche, ni même Caleb ou Blake : ses meilleurs amis. Alek était juste un peu bizarre ç leurs yeux, quand il pétait un plomb tout seul. Mais jamais il n’avouerait ses faiblesses. Il se détestait bien trop pour ça.

Se levant pour partir vers la forêt il embrassa sa cousine sur la joue, passant machinalement sa main droite dans les longs cheveux châtains de la petite sorcière :

« Salut cousine ! Comment tu vas aujourd’hui ? Prête à aller voir nos deux petits monstres ? D’ailleurs, elle s’appelle comment la tienne, déjà ? »

Alek avait pas vraiment la mémoire des noms… Il était très physionomiste, mais alors les noms, ça lui passait vraiment au-dessus ! Il épousseta vite fait son pantalon noir, puis il ajouta :

« Je t’ai déjà di que j’adorais tes cheveux ? Ils sont trop beaux. »

Sa cousine était de toute façon trop mignonne, mais ses longs cheveux étaient juste magnifiques. Ca lui donnait un charme fou. Et il ajouta, malicieusement, un petit sourire mutin accroché à ses lèvres :

« Et je suis sûr que Kolia n’en pense pas moins. Je me trompe ? »

Plutôt amusé, Alek n’ajouta rien, mais il observait bien sa cousine. C’était trop tentant de la faire un peu rougir comme ça ! C’était on ne peut plus affectif, évidemment. Alek adorait Joy et il pensait qu’elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait avec qui elle voulait (enfin… En fait faut voir, il y a quand même des trucs à ne pas faire !). Les cousins marchaient pendant ce temps, pas très vite (ils avaient tout leur temps, nous étions dimanche, en début d’après midi, alors ils avaient pas mal de temps devant eux avant la tombée de la nuit !). Ils se dirigeaient d’un pas très naturel vers la forêt interdite. Le Serpentard reprit :

« Au fait ton père est où maintenant ? Je suis plus les déplacements… Il est en Angleterre ou toujours en Bulgarie ? »

Et Alek n’étant pas très proche de son oncle (quoique avec Fenrir Dmitri avait un peu gagné l’admiration de son neveu, mais c’était encore très loin d’être gagné !). Alek avait un véritable problème avec les adultes… Ses parents avaient vraiment beaucoup m*rdé dans son éducation, et maintenant, la haine était la seule compagne du jeune garçon. C’était très compliqué de gagner son affection. Il était trop suspicieux, il voyait le mal partout, l’abandon, la lâcheté. Il ne voulait pas souffrir, alors il s’attachait le moins possible. C’était pour ça, qu’il était un si mauvais petit ami ; il aimait plaire, parfois il avait envie que ça marche (pas toujours, il veut bien l’avouer… mais bon !). Mais il était incapable de s’ouvrir, de faire confiance. Alors évidemment, ça ne pouvait jamais marcher. Et parallèlement, il perdait encore d’avantage confiance en lui et se renfermait d’avantage encore… Il était entré dans un affreux cercle vicieux. Et il ne savait pas comment en sortir. Chassant ces mauvaises pensées de son esprit pour se concentrer sur l’instant présent (puisqu’il était agréable, autant bien se pencher dessus et ne pas trop se prendre la tête… pas de suite en tout cas !).

La lisière de la forêt approchait à présent et Alek prit doucement la main de sa cousine, dans un geste qui se voulait très banal mais qu’il voulait être rassurant pour la jeune fille. Il savait qu’elle n’était pas forcément très branchée ‘virée dans la forêt’ mais avec les animaux, ils n’avaient plus trop le choix… Et ça irait mieux, lorsqu’elle serait avec l’animal. Mais en attendant, Alek prenait son rôle de garde du corps très au sérieux. On ne fera pas comme si il avait hurlé comme une gonzesse l’an dernier quand un lapin avait fait un peu de bruit dans les buissons, alors qu’il était en excursion avec Axel, hein… ça reste le genre de truc totalement top secret !. Joy et Alek passèrent finalement la lisère et durent encore un peu marcher (histoire d’être sûr que personne les verrais et qu’on ne les surprendrait pas !) pour appeler les loups… Il ne fallut pas très longtemps pour que les fauves arrivent en courant, la langue pendante, les oreilles dressées. Fenrir était le plus imposant, étant un mâle. Son pelage noir était plein de bourre de poils et de boue. Souriant, Alek lui flatta l’échine :

« Ben mon gars, tu as fait quoi de ton corps ? Tu ressembles plus à rien là… »

Le loup lova son museau dans le coup du jeune garçon, pour seule réponse, ce qui arracha un sourire de bonheur véritable au serpentard. Dans ces moments là, remplis de simplicité et d’affection, Alek reprenait goût à al vie.


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La rentrée était passée, et tout s’était relativement bien passé pour la petite Joy. Elle avait retrouvé ses amis, qu’ils soient à Gryffondor ou à Poufsouffle, et avait également retrouvé son cousin d’amour qu’elle aimait temps, j’ai nommé Alek Benson. Cependant, la vie à Poudlard n’avait pas vraiment changé. Enfin, si, cette année, merci Merlin, la magie était restée. De ce fait, Joy devait s’entrainer plus que jamais pour rester au niveau. Elle ne savait pas si elle pouvait redoubler ou, dans le cas où elle échouerait, elle serait exclue de l’école, alors pour la peine, elle faisait beaucoup, beaucoup d’efforts. Roy l’aidait, surtout pour la prononciation. Comme il était un anglais pur souche, il pouvait la corriger à la moindre petite faute. Et Joy en apprenait tous les jours un peu plus ! Ce qui était bon pour son niveau magique, bien évidemment ! Aujourd’hui, cependant, Joy ne s’entrainerait pas. Elle avait rendez-vous avec son cousin, pour voir leurs loups. Elle se dirigea donc vers le parc en début d’après-midi, où elle trouva l’intéressé allongé dans l’herbe. Elle se demanda quelques instants s’il dormait, avant de le voir se redresser. Arrivée à sa hauteur, elle lui plaqua un bisou sur la joue, ravie de le voir. Il semblait cependant un peu triste, mais bon, vu comme il lui souriait, elle devait se faire des films !

« Aleeek ! Ca va et toi ? Bien sûr ! Et c’est Inga ! Je vais devoir te le dire à chaque fois ? Moi je me rappelle bien que le tien, il s’appelle Fenrir, hein ! »

Joy était un poil vexée, mais bon, elle savait très bien que son cousin et la mémoire des noms, ce n’était pas trop ça. Pour Joy, s’était un peu la même chose en fait. Elle se rappelait généralement des visages, mais si elle ne connaissait pas bien les personnes, elle oubliait leur nom en quelques secondes. Bon, il y avait toujours quelqu’un pour lui dire comment s’appelait untel ou unetelle, mais c’était assez embarrassant parfois. Cependant, pour les animaux, elle n’avait pas de problème. Quand Alek lui demanda s’il lui avait déjà dit que ses cheveux étaient magnifiques, Joy hocha positivement la tête, un grand sourire aux lèvres. Oui, elle le savait. Joy aimait beaucoup ses cheveux aussi, et Bonnie encore plus qu’elle. C’était une longue cascade de cheveux lisses et soyeux, châtains, qui s’illuminaient de reflets blond ou chocolat suivant le temps. Elle en prenait grand soin, et, suivant les désirs de Bonnie, les avaient raides (au naturel) ou légèrement bouclés. Cependant, elle ne savait pas du tout ce que pouvait en penser Kolia !

« Hein ?! Quoi ?! Mais euh… Non… Enfin… Je sais pas… Peut-être… Pourquoi ?! »

Joy rougie rapidement, et elle sentait ses joues devenir très chaudes. Cela n’était pas très gentil de la part de son cousin de lui faire cela ! Joy n’aimait pas Kolia. Enfin, si, elle l’aimait comme un ami, comme son ami d’enfance, mais cela s’arrêtait là. Du moins, pour Joy, s’était le cas. Après, elle ne savait pas si Alek pensait à la même chose qu’elle ou non, mais bon… Ce n’était pas bien grave si ? Ils s’entendaient très bien, Kolia et elle, alors elle n’allait pas l’évincer de sa vie juste parce que son cousin s’amusait à lui faire des petites blagues ! Joy aimait son cousin, sincèrement et elle n’était pas prête de le faire taire… Il était plus grand qu’elle, et s’amusait à la taquiner… Mais elle aussi, un jour, elle trouverait comment le taquiner, parole de Vodianovskaia ! Alors qu’ils avançaient vers la forêt, Alek demanda à la brune où était son père. Joy n’en savait rien, ou plutôt, elle ne s’en rappelait plus. Son père ne lui parlait pas trop de son travail, la jugeant un peu trop petite pour savoir ce qu’il faisait. Bon, bien évidemment, il vivait dans le Comté de Surrey, avec Joy, mais ses déplacements en Bulgarie ou dans le reste du monde restait un mystère pour la demoiselle.

« Aucune idée… Avec la Sang-sue, sans doute… Je t’ai déjà dit que je l’aimais pas ?! »

Oui, Joy, tu l’avais déjà dit, et sûrement plus d’une fois ! Mais bon, que voulez-vous, Joy n’aimait vraiment pas Corann, et rien n’y faisait, elle n’arrivait pas à ne serait-ce que la supporter cinq secondes. Alors je ne vous raconte pas les repas ! Joy mangeait en silence, évitant de lever la tête de son assiette. Elle attendait avec impatience l’aval de son père pour pouvoir sortir de table, pour ne plus avoir à supporter la vision de la blonde. Joy avançait en compagnie d’Alek jusqu’à la Forêt Interdite. Elle n’aimait pas les forêts, ce n’était pas nouveau, mais quand elle était avec son cousin, elle savait qu’elle ne risquait rien. De plus, ils allaient retrouver leurs loups, et Inga prenait son rôle de garde du corps très au sérieux également. Lorsqu’ils s’enfoncèrent dans la forêt, Joy se rapprocha d’Alek, prête à lui agripper la main si elle entait un bruit étrange. Quand les loups se montrèrent, Joy fut rassurée. Alors qu’Inga se dirigeait vers elle, Alek était déjà avec Fenrir, son loup noir. Il avait retrouvé un beau sourire, et semblait plus heureux que tout à l »heure. Comment Joy le savait ? Aucune idée, c’était une simple supposition… Si on exceptait ses yeux tous dorés…

« Coucou toi. Ca va ? Ton frère est dans un sale état… Pas toi… Toi t’es bien une fille ! » Joy se tourna vers son cousin et reprit « Tu vois Alek, ma Inga, au moins elle est toute jolie ! »

Elle blaguait hein ! Enfin, non, Inga était une magnifique louve au pelage blanc, et faisait un parfait contreste avec son frère, qui, en plus de cela, était vraiment sale aujourd’hui. Il avait du trouver une marre de boue quelque part et en avait profité. Inga, bien qu’étant une louve qui vivait presque toute l’année avec Fenrir, était une louve presque aristocratique. Elle se déplaçait avec style et classe, et se portait toujours très bien. Contrairement à son frère qui n’en manquait pas une pour se rouler dans la boue ! Oh, bien sûr, Inga jouait beaucoup avec Fenrir, ils étaient tout le temps ensemble et s’entendaient à merveille, merci Godric ! Mais bon, Joy les aimaient tous les deux, et sale ou pas, Fenrir aurait lui aussi droit à un câlin !

Inga… mais oui, bien sûr ! Maintenant qu’elle le lui avait rappelé, il savait très bien qu’il s’en souvenait (c’est juste que c’était rangé loin dans la base de donnée, c’tout…) aussi Alek hocha-t-il la tête en souriant :

« Ha oui… Maintenant que tu me le dis… Je crois bien que tu me l’as déjà di deux trois fois… mais que veux-tu, je ne suis pas fait pour les noms, moi ! C’est déjà bien que je me souvienne du tien, tu sais… »

Evidemment, là, il blaguait. Il embrassa la miss sur le front, pour le lui prouver (histoire qu’elle ne soit pas blessée tout de même, alors qu’il disait juste ça pour la taquiner tout gentiment…). Lorsqu’il aborda le sujet de Kolia, là, il pu rire à gorge déployée… Halala, ces jeunes j’vous jure, franchement (comment ça Alek aussi est jeune, voire même un gosse comme les autres ??? Que dalle enfin !!!).

« Holalala, si tu te voyais ma pauvre Joy !!!! Tu es totalement grillée !!!! Tu es plus rouge que les fesses d’un babouin… la tomate la plus mûre que j’ai jamais croisé… Aller tu peux bien m’en parler !!!! Tu ne le trouves pas mignon Kolia ?? »

Le tout avec un sourire jusqu’aux oreilles. Ben quoi ??? Alek n’était pas aveugle, et il veillait bien plus sa cousine qu’elle ne devait s’en douter. C’était plus fort que lui, il l’aimait beaucoup et il avait toujours peur qu’elle se fasse rouler… Elle était trop naïve, et il avait vraiment peur qu’elle finisse par se faire avoir un jour, donc il veillait…

Puis lorsque Joy mentionna la copine de l’oncle d’Alek (donc de son père à elle), le Serpentard haussa les épaules, comme s’il était en train de réfléchir très sérieusement à la question de la jeune fille… pensif, il marmonnait… :

« Hum… Franchement, ça ne me dit pas grand-chose… Non tu ne me l’as pas di… Ha… Attends ! »

Il s’était arrêté et avait levé la main, comme s’il avait besoin de silence pour mieux réfléchir, avant de poursuivre :

« En fait je crois que tu l’as mentionné une fois… Voire même peut-être bien deux… j’ai un doute… »

Il fronça les sourcils avant de poursuivre :

« Finalement, je crois même que tu me l’as déjà di une petite dizaine de fois… mais j’arrondis, en réalité c’était peut-être plus dans les environs de vingt fois… je crois que j’ai perdu les comptes, à force… »

Il prit sa cousine par les épaules, remarchant avec elle :

« Bref, j’ai très bien compris, ouai. Mais ce que je ne comprends pas, c’est ce que tu as contre elle, c’est cool, elle est jeune, et elle est belle en plus. Moi jla voudrais bien comme petite amie ! »

Bon, il était trop jeune pour elle, ouai, mais bon, elle était un pur canon, la copine de l’oncle quand même ! Puis les deux jeunes élèves arrivèrent dans la forêt interdite. Alek se mit à rire quand Joy flatta sa louve, sous le regard amusé de son cousin qui levait les yeux au ciel, murmurant à Fenrir :

« L’écoute pas, c’est une fille, elle peut pas comprendre, de toute façon. Et je suis sûr que c’est la faute d’Inga en plus. Hein mon grand ? C’est elle qui t’a encore mis dans des situations pas possible, je le sais… Les filles, franchement… »

Et Alek poursuivit :

« Mais nous les mecs on n’a pas besoin d’être beaux pour qu’on nous court après, tu sais Joy… Il a déjà tout compris, Fenrir ! Il ne se pomponne pas tous les matins, il ne perd pas un temps précieux de jeu ! »

Tirant la langue à sa cousine, tout en riant, il ajouta :

« Aller, on se fait la course ?? »

Se levant, il frappa dans ses mains, ce qui fit grogner Fenrir qui sentait le jeu venir et se préparer à se donner à fond. Riant avec bonne humeur, Alek se mit à courir, poursuivit par son loup noir qui sautillait joyeusement derrière lui, tout en grondant avec plaisir. Le loup finit par sauter sur Alek et tous deux roulèrent par terre (sûrement qu’Inga n’était pas très partisane de ces jeux, là, si elle n’aimait pas se salir… XD). Riant aux éclats, Alek caressait le loup, avec un bonheur qu’il ne ressentait, hélas, que très rarement… S’adressant à sa cousine, toujours étouffé de rire, il s’écria :

« Bon vous venez les filles ou la terre humide vous effraie ? »

Il était de très très très bonne humeur. Et là, plus rien n’avait d’importance, dans ce genre de moments… Il avait juste envie de vivre, tranquillement… Un moment… c’est tout… Finalement il se redressa, et s’asseyant à même le sol, il flatta l’encolure de l’animal, tout en observant les yeux jaunes de la bête :

« Là, mon grand… »

Il entreprit ensuite de faire un peu le ménage dans le b*rdel qu’était la fourrure du fauve qui se laissait faire en protestant de temps en temps (pour la forme). Il ajouta, en jetant un coup d’œil à Inga :

« Tu voie, Inga. Fenrir est intelligent. En étant tout crotté, il sait que je vais passer au moins vingt minutes à m’affairer pour lui faire un beau poil… Il a droit au super soin, encore mieux que s’il allait chez un de ces toiletteurs à deux mornilles ! »

Il sourit de plus belle, tout en s’occupant du poil tout brouillon de l’animal noir qui sembla soupirer, pour le plus grand amusement d’Alek :

« Hé, fais au moins semblant d’apprécier, Fenrir, sinon Inga va comprendre que ce que je viens de lui dire c’était bidon, et Joy va encore se moquer de nous ! »

Ha ces filles, toutes les mêmes… Toujours là pour critiquer les garçons !!! Si ce n’est pas gentil ça, quand même… Alek souriait toujours, flattant l’animal qui l’observait encore et toujours avec patience, de ses grands yeux dorés. Alek aurait pu passer des heures juste à regarder l’animal…

« Au fait, Joy, on essaie de partir en vacances ensemble l’été prochain ? Cet année jme suis trop ennuyé à la maison… »

Bon, Alek avait quelques problèmes de mémoire… Il devrait manger plus de poisson, ça s’atténuerait sans doute ! Bon, Joy était mal placée pour parler, elle n’en mangeait pas, ou alors elle le mangeait pané… Oui, elle avait certains problèmes avec certains types de nourriture, dont le poisson et les légumes verts –son père tentait encore, sans succès, de lui en faire manger- Enfin bref. Alors qu’ils parlaient de leurs loups, Alek avait embrayé sur Nikolaï… Allez savoir pourquoi ! Mais la réaction de sa chère cousine ne s’était pas faite attendre, et maintenant, Joy ne savait plus quoi dire…

« Non ! Enfin… Si mais… C’est mon ami, rien d’autre ! Moi je n’ai pas quinze ans, comparé à d’autres ! »

Et de toute manière, Joy se trouvait bien trop jeune pour penser aux garçons. Bon, okay, elle était amoureuse de Roy, elle l’avait plus ou moins compris, mais toujours pas accepté… Mais après, entre le fait d’être amoureuse de quelqu’un et d’être avec ladite personne (encore faut-il que les sentiments soient réciproques) c’était quand même super différent ! Et puis, comme elle l’avait dit, le plus vieux ici, c’était Alek ! Donc si quelqu’un devait se soucier d’avoir une vie amoureuse, c’était bien lui, et non pas sa cousine, haute comme quatre pommes. Et puis, imaginez un peu si Papa Dmitri apprenait que son bébé d’amour avait un amoureux ! Il ferait une crise cardiaque en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Quidditch, et lorsqu’il serait réanimé par les Médicomages, il anéantirait la personne qui oserait lui voler sa fille chérie ! Alors non merci, mais Joy n’était pas folle non plus. Un peu attardée, certes, mais pas folle !

Puis la discussion tourna autour de la Sang-sue, connue aussi sous le nom de Corann Stanley, petite-amie de Dmitri, le père de Joy, et véritable cauchemar pour la petite Rouge et Or. Elle n’aimait pas Corann, et cela avait été vrai dès la première fois où elle l’avait vue. C’était… Physique, ou quelque chose comme ça. En tout cas, Joy ne l’aimait pas, et ne se gênait pas pour le dire à tout le monde. Du coup, quand Alek lui précisa que oui, elle le lui avait déjà dit, et qu’elle l’avait déjà fait une bonne trentaine de fois (à quelques cinquantaines de fois près), Joy esquissa un léger sourire d’excuse. Ce n’était pas sa faute, c’était la première fois qu’elle détestait autant quelqu’un !

« Bah, t’as qu’à la prendre, non ? Elle essaye de remplacer Mama… J’aime pas. »

Il fallait la comprendre aussi, la pauvre petite ! Elle n’avait presque pas de souvenirs de sa mère, et, alors que son père s’était acharné à lui dire qu’elle était la seule femme qu’il n’avait jamais aimé, voilà qu’il en aimait une autre ! Pour Joy, cela avait été comme une trahison. Car pour elle, il n’y avait que deux places dans son cœur. Une pour son père, et une pour sa mère. Et indéniablement, elle était persuadée que Corann voulait grappiller du terrain sur la place de sa mère, voire même complètement l’effacer ! Et ça, c’était juste hors de question ! Enfin bref. Lorsque les loups furent présents, La Sang-sue n’eut plus sa place.

« On est là, on est là ! »

Joy n’aimait pas se salir, ce n’était pas nouveau, et les cours de botaniques étaient presque hilarants pour tout le monde, sauf pour elle. Malgré le fait qu’elle était très bonne en botanique, la terre ne lui plaisait pas. Elle passait le plus clair de son temps à se laver les mains ! Alors imaginez un peu dans quel état elles étaient en plein hiver ! Enfin bref, ce n’était pas le sujet, mais de ce côté-là, loup et maitre se rejoignaient plutôt bien ! Et d’ailleurs, quand elle sortait pour aller voir sa louve, Joy se promenait avec des bottes de pluie noires, vernies. Bon, ça changeait de l’uniforme qu’elle avait l’habitude de porter, mais comme le week-end ils étaient libres de porter ce qu’ils voulaient… Des bottes et un jean, c’était parfait pour se rouler dans la boue ! Joy et Inga réduisirent donc la distance entre elles et les deux mâles de la bande. Inga, même si elle n’aimait pas trop se salir, jouait souvent avec son frère. Elle allait juste faire trempette après, ce qui n’était pas vraiment le cas de Fenrir…

« Fenrir veut tous les câlins en fait… Pas vrai ? »

Joy esquissa un sourire et s’accroupit aux côtés de son cousin et de son loup. Inga elle, s’assit non loin de son frère. Joy aida quelques peu Alek à déméler le poil de Fenrir, mais lorsque ce dernier parla d’aller en vacances ensemble, Joy s’arrêta tout net, fixant son cousin avant de grands yeux, dorés et pétillants.

« C’est vrai, on peut ? Mais pas avec la Sang-sue hein ! Surtout pas avec elle ! Tu veux aller où ? Pas en Bulgarie j’espère ! »

Non parce que voilà, Joy, la Bulgarie, elle l’avait bien assez vue ! Et si elle ne voulait pas que Corann, c’était pour passer de bonnes vacances, avant tout. Car elle savait pertinemment que si la blonde était dans les parages, ses vacances allaient êtres nulles de chez nulles ! Et si elle pouvait en passer avec son cousin chéri qu’elle aime, elle voulait qu’elles soient géniales ! Et donc, sans la Sang-Sue, cela allait de soi !

C’était vraiment trop drôle de voir Joy embrayer comme ça, directement, alors qu’il parlait de son ‘copain’ Kolia… Alek était tout sourire, en observant la petite lionne qui répliquait qu’ils étaient que des amis et qui faisait mine qu’elle était plus innocente que lui (juste parce qu’il avait 15 ans et elle 13…). Bon en soit l’argument pouvait se tenir… mais bon… Avec un sourire entendu, le Bulgare répondit à sa cadette :

« Oh mais à 13 ans je regardais les filles, tu sais ! Faut bien commencer à y réfléchir un jour, et 13 ans c’est un début. »

Bon après Alek avait eu des histoirounettes à 13 ans, mais jamais rien de vraiment marquant… Il avait toujours plu aux filles, c’était clair… Et il en avait toujours trouvé des jolies, mais bon, voilà à 13 ans, penser ‘amour’ c’était quand même de bien grands mots pour de si petites personnes (et puis de toute façon, même s’il était vraiment très attiré par Nina à l’heure actuelle, Alek ne parlerait pas encore d’Amour avec le grand A et tout ça tout ça…). Quand Joy parla de la petite amie de son père, Alek sourit doucement :

« Je crois que je suis beaucoup trop jeune pour elle, tu sais. »

Bon il connaissait pas l’âge de la blondinette mais elle devait bien avoir 23 ou 24, non ? Puis bon, lui il était surtout intéressé par Nina et en plus, il était pas du genre à piquer les copines (et encore moins celle de son oncle !!! le truc trop chelou o___O). Quant à remplacer sa tante (enfin plutôt la mère de Joy auprès de cette dernière), Alek haussa les épaules, pas vraiment convaincu :

« Mouai, je pense pas, qu’elle veuille remplacer ta mama, tu sais. Personne ne peut surpasser Tata Kelly, déjà, et puis de toute façon, elle ne sera jamais ta mama, elle doit bien s’en être rendu compte. »

C’pas parce qu’elle était blonde qu’elle était nécessairement co**e, hein (dit le mec qui aime que les blondes –sort-). Surtout connaissant l’oncle Dmitir, s’il sortait (et visiblement très sérieusement) avec une femme, cette dernière devait avoir un minimum d’esprit, il n’aimerait jamais une écervelée, c’était sûr et certain ! Pas un homme de sa trempe ! (Et ce : aussi canon soit l’écervelée en question…).

Puis ils arrivèrent dans la forêt et tous leurs ennuis prirent congés, tandis que les loups arrivaient à leur hauteur. Joy pouvait laissait la fameuse blonde canon de côté un moment, Alek délaissait sa rage dans un coin, très loin et ils pouvaient enfin respirer, s’amuser… Vivre comme n’importe quel autre enfant, tout simplement. Aucun ennui, beaucoup de bonheur… Tant de tranquilité…

Joy vint aider Alek à s’occuper du pelage de son fauve qui observait les deux humains d’un œil vif et brillant. La remarque de Joy fit rire Alek :

« Il est trop intelligent, ce loup ! Comme son maître, en fait… Et toi tu as la plus belle ! C’est logique. »

Un sourire complice à l’intention de sa cousine, avant de projeter des vacances… Ce serait vraiment bien, de partir un peu avec sa cousine. Peu importait la destination, de toute façon. Il leur faudrait de la nature (pour les loups) et pas trop loin de chez eux non plus (pour les loups encore). Mais sans doute cela serait-il possible…

« Faudra voir, mes parents s’en ficheront que je parte, mais faudra voir avec Dmitri. Mais en insistant, si on a des domestiques pour surveiller, ça devrait pouvoir se faire, et on partira que tous les deux, comme ça ! »

Quant à la destination…

« Non pas la Bulgarie, ça ferait trop loin pour Inga et Fenrir… On essaiera de commencer par un coin tranquille en Angleterre ? On ne va pas les faire voyager en bateau déjà, les pauvres… Et encore moins en avion ! Ils mourraient dans une soute à bagage. »

Il sourit doucement à sa cousine, inclinant légèrement la tête sur le côté tout en l’observant :

« Alors ? Partante ? »

Joy, à la remarque de son cousin sur le fait qu’elle pouvait regarder les garçons, qu’elle pouvait commencer à y réfléchir. Joy n’en voyait actuellement pas l’intérêt. Elle savait qu’elle était amoureuse de Roy, ou du moins, qu’elle l’aimait énormément, plus que comme elle n’aurait dû aimer son meilleur ami. Mais comme elle était une petite fille, elle ne s’en souciait pas trop. Elle profitait de tous les moments passés avec le Poufsouffle et cela lui suffisait amplement. Quand elle y réfléchissait, elle avait plus d’amis garçons que d’amies filles... Cela pouvait paraître bizarre, parce que Joy était une vraie petite poupée, alors que, Roy par exemple, était l’archétype même du parfait petit mec. Il était casse-cou, hyperactif et enjoué par tout ce qui pouvait sembler surnaturel -suivant la définition que l’on pouvait avoir de «surnaturel» dans le monde magique, bien sûr- Alors on aurait pu penser que ces deux là n’auraient jamais pu être amis. Et pourtant! Joy se surpassait grâce à lui, et elle faisait, jour après jour, des progrès côté magie et côté Anglais. Bien sûr, de là à pouvoir aller tranquillement voir un match de Quidditch ou à monter les escaliers sans avoir de nausées et de manquer de tomber dans les pommes... Il faudrait du temps, beaucoup de temps à la petite Joy pour y parvenir, mais elle avait bon espoir. Quand Alek lui précisa que Corann était trop vieille pour lui, Joy fut dépitée.

«Dommage...»

A croire qu’elle n’arriverait jamais à se débarrasser de cette Sang-Sue... Bon, bien sûr, si elle était sortie avec Alek par la suite, Joy ne l’aurait pas plus aimée que maintenant ! Non, elle voulait la voir loin de sa famille, car elle ne comprenait pas ce qu’elle pouvait trouvé de si irrésistible chez son père. Bien sûr, son père était le meilleur des pères, Joy l’adorait plus que tout et avait en lui une confiance aveugle... Mais elle ne le voulait que pour elle, elle ne voulait pas le partager, surtout pas avec une gourde blonde qui pensait pouvoir surpasser sa maman !

«Je ne sais pas. Elle est bête tu sais ? Je crois qu’elle a compris que je ne l’aimais pas... Mais elle se tue encore à la tache...»

Et ça, ça énervait vraiment beaucoup Joy. Parce que pour elle, c’était clair et net, jamais elle ne pourrait aimer cette fille ! Elle ne la supportait pas et ne pourrait jamais ne l’aimer ne serait-ce qu’un tout petit peu cette blonde écervelée ! Et même si son père voulait que Joy soit polie avec Corann, ce qu’elle faisait, car elle lui disait bonjour tous les matins quand elle la voyait -bon, pas forcément sur un ton aussi enjoué que lorsqu’elle voyait son père d’amour- Joy savait que jamais elle ne pourrait l’accepter comme faisant partie de sa famille à elle.

Alors que Joy s’affairait à aider Alek, ce dernier commença a dire des bêtises bien plus grosse que lui ! Comme si Fenrir était le plus intelligent de la bande et qu’Alek l’était tout autant ! Oh, Joy adorait son cousin, et elle aurait tout fait pour être en bonne grâce avec lui, mais elle n’était pas une menteuse non plus ! Dans un éclat de rire, elle reprit la parole.

«Ca va tes... euh... Chevilles ?!»

Joy n’était pas sûre d’avoir juste, mais de ce qu’elle se rappelait, la question devait se finir en «ille» alors comme «cheville» était le seul qui lui venait à l’esprit -si on oubliait «chenille»- Joy avait opté pour celui-ci. De toute manière, Alek n’allait pas lui en vouloir si elle se trompait un petit peu, n’est-ce pas ?! Il savait parfaitement que Joy avait du mal avec l’anglais, mais qu’elle faisait des efforts et des progrès... Alors il fallait juste attendre que tout fasse effet !

«Ouiii ! Toujours quand c’est avec toi !» La petite bulgare se tourna ensuite vers la louve qui se leva de suite et s’approcha de sa maitresse. «Ca te plairais, ma Inga, de partir en vacances avec Fenrir ?»

Joy caressa sa louve et l’embrassa sur le museau, les yeux pétillants et plus dorés que jamais. Elle ne savait pas si Inga l’avait comprise, mais elle savait que sa louve était d’accord et plutôt heureuse de cette proposition. Ou alors, elle aimait tout simplement les câlins de la petite Bulgare ? Joy n’en savait rien, mais elle savait qu’Inga était heureuse, et c’était l’important !

Face à la déception de sa cousine (parce qu’elle était vraiment sérieuse quand elle disait qu’elle voulait voir son cousin avec la copine de son père ???) il eut un sourire des plus amusé. Ok, ce n’était pas bien cool pour Joy, mais c’était quand même drôle comme idée quoi !!! Fallait bien être sa cousine pour sortir (et vraiment penser) des trucs pareils ! Mais le must du must fut le coup final que la petite brune porta à la copine de son oncle (à lui) et donc de son père (à elle) –ces histoires de famille…-. Plié de rire (et sans doute que Joy allait penser que son cousin était devenu fou), le jeune homme répondit, amusé :

« Ha… Non, tu le penses vraiment ??? Tu la trouves vraiment ‘bête’ ??? »

Et il repartait dans un éclat de rire bruyant qui lui valut un soupire de son loup. Oui ben quoi ? Si on ne peut même plus rire un peu, maintenant… Du point de vue d’Alek, la blonde était sûrement moins stupide que ne se plaisait à l’imaginer sa cousine, mais il ne commenta pas. De toute façon, avec Joy, il fallait savoir ‘abandonner le combat’ parfois. Et quand il s’agissait de Corann, c’était peine perdue. Alek l’avait très vite compris.

Quand Alek vanta les qualités de son loup (en affirmant que ça devait correspondre à ses propres qualités), il eut droit à une remarque de sa cousine… Il leva les yeux au ciel, répliquant simplement, avec bonne humeur :

« Oh ça va tu es la plus belle dans l’histoire, tu ne vas pas te plaindre quand même !!!! »

Il aurait pu ajouter que c’était Corann la moins bien lotie avec son albinos (et donc les yeux rouges –pas très esthétique- mais il trouva plus judicieux de ne pas remettre la blonde sur le tapis, aussi se contenta-t-il de rester là-dessus (c’était bien plus sûr !)). Ils en revinrent donc au sujet (garanti sans embrouilles, logiquement) des vacances et Alek sourit.

« Elle a intérêt à aimer l’idée, on part pas sans eux ! »

Ca c’était clair et net. Partir sans Fenrir ? Tout simplement hors de question !!! La question ne se posait pas de toute façon, tellement ça coulait de source. Bref, une fois Fenrir propre, Alke rigola :

« Je suis sûr que demain ce sera comme si on n’avait rien fait ! »

Ils jouèrent encore un peu avec les loups puis alors que le ciel s’assombrissait, décidèrent de rentrer. Prenant la main de sa cousine (plus par réflexe qu’autre chose en fait, c’était comme ça depuis qu’ils étaient tout petit !) ils quittèrent les bêtes après les avoir câliné, dorloté et embrassé. Joyeusement, Alek reprenait pas parole, tandis qu’ils étaient sur le chemin du retour :

« Je ne sais pas ce qu’on va manger ce soir, mais j’espère que c’est bon et nourrissant, je mœurs de faim moi…»

Ils s’étaient pas mal dépenser quand même ! Mais ce petit après midi passait avec sa cousine et les fauves avait été absolument magique… Ca avait eu le mérite de lui changer les idées un moment en tout cas et il n’allait certainement pas se plaindre alors que, pour une fois, il avait le cerveau aéré. Il avait si peu d’occasions pour se sentir libre et totalement ‘bien’ dans sa tête, que lorsqu’il en avait la possibilité, il profitait de cette sensation le plus longtemps possible (bien qu’il sache que le lendemain matin, déjà, les bienfaits de cet instant se seront tous envolés…)


[FIN]