Les saisons s'altèraient petit à petit au fil du temps. En effet, durant la première année de Mina, les élèments naturelles avaient suivis leurs cours comme si la vie des simples mortels ne les concernaient pas. Après tout, les concernaient-elles?... Bien entendu, les saisons avaient une répercussion sur les êtres humains mais les humains, en avaient-ils sur la pluie et le beau temps? Sur ces petites particules d'eau qui tombent quand le ciel est un peu trop couvert?... Non, tout ceci n'a rien à voir!
En ce moment, quelques flocons, certains d'un blanc étincellant d'autres plus translucides apparaissaient dans le ciel brûmeux de cette fin de journée. Le soleil ne s'était pas encore couchée mais celui-ci commençait à disparaitre derrière d'épais nuages qui cachaient déjà quelques éclats... faisant penser à la nuit proche.
Dans les longs couloirs de l'école, plusieurs élèves déambulaient tranquillement, marchant soit en silence soit en discutant joyeusement. La vie Poudlarienne avait pris son cours habituellement, comme si ses élèves étaient coupés du monde, plongés littéralement dans leurs études. D'ailleurs, la jeune Mina, âgée seulement de onze ans et demi, presque douze, faisait partie de ce càs de figure. En effet, la jeune fille, à son habitude, s'était renfermée dans les livres et les cours... essayant plutôt de comprendre ce monde dont elle ne connaissait pas grand chose! Après tout, il y a de celà même pas un an, elle n'aurait jamais cru possible le fait de pouvoir voler dans les airs, ne serait-ce que d'une dizaine de centimètres.
Tournant à l'angle d'un couloir, la jeune Serdaigloise se trouva devant un tableau un peu plus grand que les autres. Un vieil alchimiste s'y trouvait, somnolant contre la paroi de son cadre. Toussotant légèrement, elle réveilla celui-ci qui sursauta et faillit perdre l'équilibre. Lui souriant malicieusement mais également avec gêne, elle lui donna le mot de passe afin d'entrer dans sa salle commune... salle où tous les Serdaiglois se retrouvaient.
A l'intèrieur, il ne se trouvait pas grand monde. A vrai dire, il n'y avait moins d'une dizaine de personnes. Mais, celà était bien assez pour la jeune fille introvertie et méfiante. Se dirigeant vers l'un des fauteuil, elle se laissa choir à l'intèrieur et fit tomber son sac par-terre. Tournant sa tête vers la fenêtre, elle posa son menton dans sa paume et laissa ses yeux se promenaient dans le vide de cette brûme neigeuse.
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