~ ∞ Soy Mexicano. ∞ ~

« J’ai jamais été doué pour commencer un sujet, pour commencer à écrire en fait… J’adore ça, mais je ne sais jamais comment débuter sans paraître trop niais, alors j’essaie, encore et encore mais toujours en vain. Et obligatoirement, quand je me relis, je trouve que mes débuts sont stupides, où trop banals. C’est comme ça, même si ça me déplait.

Bref, après ce début pourri dans ce magnifique cahier que ma mère m’a envoyé de mon pays natal, le Mexique, je pense qu’il serait judicieux que je me présente… Oh, je ne m’attends pas à ce que quelqu’un me lise, mais cela à un côté plutôt solennel qui me plait bien. Donc bon, je me lance :

Alors voila, je m’appelle Moïshe, Moïshe Cameron, [Beaucoup de personne m'appelle par mes deux autres prénoms, Itzaac et Elijah, mais ça fait moins 'officiel' ] j’ai quinze ans et je suis mexicain. Je sais bien que mon nom de famille ne fait pas très mexicain mais pour tout dire, mon arrière-arrière-arrière-grand-père paternel était anglais, voila pourquoi il y a des Cameron au Mexique! Et bien sûr vous me direz que tout le monde vient de quelque part et je vous répondrais que c’est bien vrai, mais moi, cela fait maintenant à peu près sept mois que je vis ici, en Angleterre, dans l’école de sorcellerie sans doute la plus réputée du Monde ; Poudlard.
Pourquoi je suis là ? C’est une assez longue histoire que je vais essayé de résumer le plus simplement possible… J’ai une sœur, Jules, qui a treize ans dans moins d’une semaine et qui a elle aussi été envoyée ici par mes parents. Seulement elle, c’est une vraie chipie et c’est parce qu’elle ne travaille pas et ne prend pas ses études au sérieux que mes parents l’ont empêchés d’aller à Salem, mon école pendant quatre années. Voila, je l’ai donc suivie. Ça ne me pose pas trop de problèmes que mes parents veulent que je la surveille, j’avais juste un peu peur d’être tout seul dans cette nouvelle école mais maintenant ça va clairement mieux.
J’ai beau être timide, j’ai réussi à m’intégrer du mieux que je pouvais dans ma nouvelle maison ; Serdaigle et il faut le dire ; je m’y plais.

En cet instant, je viens de relire tout ça et je me sens plutôt bête.
Je veux dire, c’est ma vie, je la connais, pourquoi est-ce que je l’écris ? Surtout comme ça, j’ai l’impression, en me relisant d’attendre une réaction, une réponse de la part de quelqu’un qui lirait ou écrirait mon histoire avec moi, même si je sais que c’est absurde parce que je garderais ce cahier rien que pour moi.
C’est peut-être tout simplement un moyen de me confier et de coucher des mots sur du papier. Oui, ça doit être ça. Certains disent que ça fait du bien de se vider comme ça, alors on verra.

Mais je suis sûr d’une chose, écrire pour moi sera loin d’être une corvée, même si je dois me sentir stupide, parce que j’adore ça tout simplement. Ouais, ça me fait du bien en fait… Parce que je me sens libre ! Comme quand j’écris des musiques. Ecrire ; c’est merveilleux et ça fait parti de moi.»

« Même si ce n’est que le début de mon journal, ma deuxième page même, je ne me voyais pas un seul instant de parler de toi plus tard que maintenant. Parce qu’après m’être présenté, si je ne faisais pas de même avec toi, ma Lili, cela n’aurait plus aucun sens.

Si je me souviens bien j’ai du rencontrer cette fille, toi en fait, lors de ma deuxième année à Salem. Enfin, c’est même sûr puisque tu as un an de moins, mais bon, je ne sais plus très bien si c’était dès le début de l’année ou un peu plus tard. Oh, ce n’était pas après les vacances de Noël j’en suis certain puisque je me souviens t’avoir souhaité de bonne fêtes avant de rentrer chez moi, au Mexique. Je t’aimais déjà bien.

Ce qui m’a toujours faire rire chez toi, c’était ta manière de te coiffer. Tu as toujours eu ce petit truc déconcertant ; une plume, une fausse mèche, un balayage, enfin toujours quelque chose qui faisait que je te reconnaissait entre mille. Et tu me faisais rire.
Je crois qu’on a réellement, ou plutôt souvent, commencer à se fréquenter quand on a découvert notre passion commune pour la musique. Toi, tu étais la violoniste, danseuse à l’oreille absolue et moi j’étais le guitariste, chanteur, mais très timide à l’idée de te montrer ce que je savais faire. Je ne te critique pas, loin de là ! Je sais que tu ne t’es jamais vanté de ce don dont tu as hérité, que tu n’en parlais même que très rarement, mais à moi tu me l’a dis, et j’en étais fière oui, crois-moi.
Puis j’ai enfin réussi à me libérer et à jouer devant toi ma Belle. Ce ne fut pas facile, mais tu m’as aidée, et je sais que quelque part, tu avais quelque chose de rassurant faisant que je n’avait pas peur, que je n’avait plus peur de jouer devant toi, que je ne risquais rien. Je t’aimais déjà beaucoup.

Trois ans se sont écoulés pour parcourir tout ce chemin, même si je n’en dit que les grandes lignes, tu le sais bien, puisque d’un côté, tu la connais cette histoire. Et tu es devenue ma meilleure-amie.

J’ai cru te perdre aussi, cet été même. Parce que nous ne nous étions pas dit au revoir alors que cela faisait déjà une semaine que tu ne venais plus en cours. J’ai été stupide je pense, j’aurais du t’appeler, parce que même nous sommes des sorciers, le téléphone c’est sympa parfois et ma mère étant une moldue, je connais bien tu sais.

Sauf que parfois, comme dans notre cas, le destin n’a pas voulu nous séparer et nous nous sommes retrouvés dans les escaliers de ce qui allait devenir notre nouvelle école ; Poudlard. Je ne pourrais te décrire la joie qui m’avait emplie à entendre le son de ta voix et je t’ai d’ailleurs prise dans me bras, te souviens-tu Lili ?
Et nous avons parlé jusqu’à ce que, malheureusement, le choixpeau magique ne nous sépare. Oh, je savais que ce ne serait pas important cette histoire de maison, c’est vrai, je venais de te retrouver, tu venais de m’avouer la mort de tes parents et je venais de te promettre d’être toujours là pour toi, alors, je ne comptais pas te laisser filer encore une fois.

Et comment parler de toi sans évoquer le bal de Noël et la raison qui m’a poussé à t’inviter ? Enfin, j’ai toujours voulu t’inviter, mais le seul fait de t’imaginer dans les bras d’un autre me révoltait, me faisait mal, alors disons que ça un peu… Précipité ma décision. Même si, crois-moi, j’ai été le plus heureux de l’école quand tu m’as dit oui.
Le bal de Noël donc… Ton cadeau, ton magnifique bracelet en cuir de noir que tu m’a offert et que je porte en ce moment et danser avec toi ont étés merveilleux, tu sais. Cette soirée a été de loin la meilleure que j’ai eu depuis un sacré bout de temps !
Puis tu m’as embrassée à la fin du danse, sans vraiment t’en rendre compte je crois, et t’es partie sans demander ton reste dans ton dortoir. Je ne t’en veux pas, ne t’inquiète pas, bien au contraire, tu m’as ouvert les yeux..

Je pense que ça faisait un bout de temps que je t’aimais… Non, pourquoi utiliser le passé ? Cela fait un bout de temps que je t’aime, oui c’est mieux comme ça.
Parce que je t’aime Maïlie et que ces vacances de Noël sans nouvelles ont été horribles, même si je devais trouver un moyen de t’avouer l’amour que je te porte.

Alors je t’ai écrite et composé une chanson, rien que pour toi. ’Without you’ tu te souviens ? Oh, je ne pense que tu aies pu oublier, c’était il y neuf mois. Enfin, la suite tu la connais, nous nous sommes embrassés encore une fois, , c’était beau et doux.
Pour rien au monde je ne changerais ce moment, il a été parfait.

Neuf mois, neuf mois à tes côtés et je ne m’en lasse pas.
Même si tu ne liras jamais ce bout de papier ma belle Lili’, je t’assure que je t’aime, oh ça oui. Tu sais bien que tu n’es pas la première et je m’en excuse, mais ce qui compte, c’est le présent, non ? »