Des conseils ne seraient pas de trop... [PV]

Des conseils ne seraient pas de trop... [PV] 081

PV. Elorah Evans

Harrison avait un métier très prenant. Seulement, il arrivait tout de même à avoir des moments pour lui et il pouvait toujours faire la fête. Moins qu’avant certes mais l’important était qu’il pouvait continuer à s’amuser. Il arrivait même parfois à se libérer pour quelques jours. Encore fallait-il qu’il le puisse. Parce qu’obtenir quelques jours n’avait rien de compliqué avec le patron cool qu’il avait en revanche avec sa cinglée de coéquipière de mission c’était une autre affaire. Parce que Penelope Harris en plus d’être une vraie casse bonbons lorsqu’elle le voulait, était dur quant il s’agissait d’accepter ses congés. Et elle lui avait dit que s’il voulait une semaine de vacances, il devrait se taper des tas de rapports et de la paperasse en rentrant. Tout ce qu’il détestait. Mais tant pis, il se vengerait. Il ne fallait pas sous estimer un Corse, Penelope devrait le savoir. Un Corse ne se laissait jamais faire, lorsqu’on lui faisait un mauvais coup, il trouvait un moyen pour le rendre au centuple. Et Harrison était vraiment très revanchard. Penny allait regretter de lui avoir donné un tas de corvées, foi de Casanova Renucci.

Mais peu importe, il était en repos pour une semaine, il devait en profiter au lieu de se prendre la tête avec tout ça. Il avait le droit à une semaine complète de vacances. Une semaine complète d’amusement complet. Parce qu’à quoi servirait des vacances si on se reposait ? Ce n’était pas pour ça que le jeune Auror avait une mauvaise hygiène de vie. D’accord il faisait la fête le plus souvent possible mais lui, il ne buvait jamais d’alcool et il ne fumait pas –comme quoi on pouvait très bien s’amuser sans tout ça- c’était déjà ça. Il avait une bien meilleure hygiène de vie que la plupart des personnes et ce même s’il était un grand fêtard. Mais avant de commencer sa semaine de fêtes et autres joyeusetés, il fallait d’abord qu’il fasse quelque chose.

Il transplana pour commencer à Milan. Dans une semaine, c’était l’anniversaire de sa mère qui n’était clairement pas du genre à aimer ça –elle avait peur de vieillir comme tout le monde- mais son fiston, son fils unique, la prunelle de ses yeux, se devait de lui prendre un petit cadeau et il avait déjà une idée. Son propre père allait surement lui offrir un bouquin de recettes de cuisine –ses parents avaient beau être divorcés, ils s’entendaient toujours bien- mais c’était une idée si peu originale –et Harry savait que sa mère avait ce qu’il lui fallait déjà- que le jeune Auror avait pensé à autre chose. C’était pour cela qu’il était venu en Italie, à Milan, une des capitales de la mode. Il savait déjà plus ou moins où se rendre et marcha le long d’une rue avec uniquement des boutiques de luxe. Il voulait offrir un nouveau sac à main à sa mère parce qu’elle se plainait toujours. Le brun était certain que c’était justement pour lui souffler l’idée de lui en acheter un –sa mère il la connaissait par cœur- alors c’était plutôt évident que c’est le seuil d’une boutique de sacs et de chaussures de luxe qu’il franchit. Tiens, pour Noël prochain, il reviendrait ici et prendrait une paire de chaussures ou deux, ce sera parfait et sa mère serait très contente. Il avança un peu, jeta un œil aux sacs posés ici et là et se décida à aller chercher conseil auprès d’une vendeuse. Il aimait bien la mode mais ne s’intéressait pas vraiment à celle des femmes…Il n’y connaissait rien et il aurait bien besoin d’aide. Il approcha d’une jeune fille au teint halé, au cheveux et aux yeux bruns et lui demanda en Italien –la Corse n’était pas très loin de l’Italie et Harrison avait toujours très bien parlé cette langue- : « Excusez moi mademoiselle, je cherche un sac à offrir pour l’anniversaire de ma mère…Vous pourriez me conseiller ? »

Il fallait reconnaître que dans le milieu de travail de la jolie brune, les hommes n’étaient pas vraiment la clientèle qu’elle servait. Pas qu’elle n’en voyait jamais non, certains messieurs sont très mignons quand ils viennent chercher un cadeau pour leur petite amie, seulement, bah comme dit précédemment, ils viennent pour leur petite amie et ne sont donc pas dans la recherche d’une fille… Ca n’empêchait pas pour autant Elorah de servir ces messieurs mais bien souvent c’était des jeunes femmes avec des idées bien précise en tête de ce qu’elles voulaient, au moins, c’était clair et précis.

Aujourd’hui, l’italienne avait eu son lot de cliente chiante, parce que oui, il n’y avait pas d’autres mots, elle se devait pourtant d’être calme, courtoise et souriante, mais dès qu’elles avaient le dos tourné, il fallait que la brunette relâche la pression. Elle demanda donc à sa responsable de prendre un petit cinq minutes de pause, histoire de boire un truc et de se remettre d’attaque pour la suite de son travail. La seconde partie de la journée fut donc plus calme, elle avait l’estomac remplit était donc plus apte à travailler calmement, et était donc beaucoup plus charmante avec la clientèle. En plus, la jeune femme fut littéralement captivée par un très beau jeune homme qui entra dans la boutique. L’homme en question observa les sacs, Elorah continua à remettre en rayons certains articles qui avaient été dévalisé et elle sursauta lorsqu’il vint lui demander conseils, elle ne l’avait pas vu approché et la voila bêtement à sursauter. Reprenant ses esprits, elle lui répondit tout naturellement.

« Bonjour, euh oui bien sur… Vous avez déjà une idée du genre de sac qu’elle aime ? Un grand ? Un petit plus pratique ? Plutôt sac ou elle peut mettre beaucoup de chose, ou le genre pochette pour une soirée ? »

Bah oui, pour bien cibler son sac il fallait bien cibler la future propriétaire. La jeune femme attendit donc de savoir ce que le jeune homme cherchait précisément, mais commença déjà sa recherche parmi les différentes étagères de la boutique. Bon les trucs trop jeunes et trop tendance, elle pouvait les mettre de coté… Il y avait une nouvelle collection qui venait d’arriver, pourquoi ne pas la montrer, elle ciblait surtout une clientèle distinguée, de haut rang, des femmes déjà d’un certain âge, pas vieilles pour autant, elle dirigea donc le jeune homme vers cette collection.

« Vous avez ici la toute nouvelle collection qui vient d’arriver en magasin, vous ne la trouverez dans les autres boutiques que dans quelques semaines. C’est l’avantage de Milan, on a une légère avance sur les autres magasins… Est-ce que ça irait ou je vous emmène voir d’autres sacs ? »

Elorah montra un premier modèle, relativement simple, une touche de couleur selon le modèle voulu, très sympa… et un second modèle sur lequel elle avait déjà eu pas mal d’échos de cliente très satisfaite.

« Celui-ci fait un très grand effet en ce moment, il est en crocodile vernis, trois couleurs possibles bien que je préfère le noir ou le rouge, ça dépends notre tenue… Il est léger, plusieurs poches intérieures pour ranger nos papiers, clés et portefeuille… Et en plus le producteur offre un foulard avec, pour fait dans l’assortiment jusqu’au bout. Quelque chose retient votre attention en particulier ? »

Pour Elorah, c’était le sourire et le regard du jeune homme qui la captivait, mais bon dans son travail, elle était bien obligé de regarder le client pour le servir non ? En tout cas, elle avait fait le tour à peu près, il fallait juste attendre que le jeune homme dise son avis sur les modèle qu’elle venait de lui présenter. Après, elle pouvait lui montrer les chaussures aussi, enfin, il fallait que sa carte bleue suive aussi, et parfois, notre compte à ses limites…

Harrison sourit, amusé, lorsque la jeune vendeuse sursauta lorsqu’il l’apostropha. Il ne voulait pas lui faire peur aussi s’excusa-t-il aussitôt : « Désolé, je ne voulais pas vous faire peur… » Il lui sourit chaleureusement. L’Italienne en face d’elle était vraiment belle. Elle avait une peau tannée par le soleil, des traits réguliers, de longs cheveux bruns, des yeux marron brillants, et un sourire à tomber. Elle était typiquement son genre de fille. S’il n’était pas là avant tout pour acheter un cadeau pour l’anniversaire de sa mère, il aurait tenté sa chance avec elle. Peut-être une autre fois…En attendant, il fallait choisir le sac. « Alors il lui faudrait un sac de moyenne taille, plutôt pratique, un sac de tous les jours, son actuel commence à être un peu vieux…Elle aime les sacs plutôt sobres où elle pourrait mettre beaucoup de choses. » Sa mère était très difficile en matière de sacs, elle les adorait mais il ne lui fallait pas n’importe quel sac. Heureusement, Harrison savait plus ou moins précisément quel genre de sac sa mère voulait –ce qui, si son père venait à le savoir, le ferait marrer parce qu’il ne se gênait jamais pour remettre en question la virilité de son fils en question ~~on se demande quel mec est le plus mature dans cette famille~~-.

Après avoir dit les préférences de sa mère en matière de sacs, la jeune et jolie vendeuse prénommée Elorah –son badge l’indiquait- le dirigea vers le coin où s’alignait les sacs de la nouvelle collection apparemment uniquement disponible à Milan. Comme quoi, Harry avait vraiment bien fait de venir ici, surtout qu’en observant les sacs de son regard bleu, il remarqua que c’était totalement le style de sa mère. Tant mieux. Et puis comme ça il n’aurait pas besoin de rester super longtemps dans cette boutique. Parce que bien que la compagnie de la vendeuse était agréable, rester super longtemps dans une boutique pour faire du shopping pour sa mère ce n’était pas tout-à-fait ce qu’il préférait au monde…

« Je devrais trouver le bon sac dans toute cette collection, je vous remercie… » Le jeune Corse adressa un grand sourire à la jolie Elorah avant qu’elle ne lui montre les différents modèles de cette nouvelle collection. « Hum non, le premier ne lui plairait pas, elle n’aime pas spécialement les sacs bicolores dans ce style. » Le second en revanche…En offrant celui-ci, Harrison serait sur de faire mouche. C’était tout-à-fait le style de sa mère d’avoir un sac comme ça. Apparemment pas juste celui de sa mère vu que selon les dires de la jeune brune, ce sac avait beaucoup de succès auprès des femmes. En plus, un foulard était offert avec, ça c’était vraiment bien. La mère du jeune Auror adorait les foulards. Par contre maintenant, il faudrait qu’il se décide pour la couleur et ça, c’était absolument pas évident. Il aurait pu opter pour le gris mais non, il était trop terne, trop sobre. Même si sa mère appréciait la sobriété, elle aimait aussi un sac dans une couleur un peu plus vive. « Je pense que je vais opter pour le second modèle en rouge. La couleur est magnifique, je suis persuadé qu’il plaira à ma mère. » Oui, c’était certain. En plus la couleur mettrait en valeur la tenue de sa mère, la mettrait en valeur elle et c’était quelque chose qu’elle appréciait, sans être pour autant quelqu’un de très extravagant, elle aimait attirer l’attention sur elle parfois. Oui, plus Harry regardait le sac, plus il était sur et certain que sa mère l’adorerait. Relevant la tête, il fixa la vendeuse, sourire aux lèvres et lui dit : « Merci mademoiselle, vos conseils ont été précieux. » Ben quoi, il avait fait son choix maintenant alors ne pouvait-il pas un peu charmer ?