un matin maussade

Il faisait froid ce matin là, nous étions encore en décembre à l’époque… malgré ce mauvais temps il y en avait un qui ne se souciait de rien et c’était Alexander. Il avait le cœur brisé et l’esprit ailleurs tant et si bien qu’il ne pouvait plus raisonner correctement ou faire quoi que ce soit de sensé. Sa vie se résumer à : manger, aller en cours et dormir. C’était d’une monotonie affligeante mais comme il n’était déjà pas bien bavard auparavant il semblait aux autres Poufsouffle que le changement n’était pas flagrant. Il n’y avait peut être que Susan et Yuri pour remarquer le teint livide et le regard vide du jeune métis d’habitude si polie avec elles. Pourtant aucunes des deux précitées n’étaient venus à lui.

Il était en plein repas matinal, aucune émotion sur son visage froid mais une manie visible qui faisait qu’il évitait à tout prix la table des Serdaigles ou pourtant il allait souvent autrefois. Il se sentait tellement seul depuis que son rayon de soleil avait disparu de sa vie…

La mort avait toujours été une idée qui lui était familière, tant de gens étaient morts violemment et jeunes dans sa famille, pourtant en cet instant il lui semblait que si il mourrait maintenant peut être qu’il se sentirait mieux. Il avait été fort, et il respectait la décision de sa bien aimée mais ça ne l’empêchait pas de sombrer de plus en plus dans un état second dangereux.

Avant déjà il n’allait pas bien, il était profondément perturbé sans même vraiment savoir pourquoi, mais depuis ce moment monstrueux il se sentait encore plus perdu. Il n’avait jamais eu de but dans la vie à part celui de se débrouiller par lui même le plus rapidement possible, il était un bon fils et un garçon serviable mais personne n’avait besoin de lui, personne ne l’aimait hormis ses parents et personne ne connaissait ses angoisses profondes. Il s’était rendu compte qu’il était seul et qu’il avait peur… tellement peur…

Au loin il entr’aperçu une chevelure de flamme et il frissonna, c’était Myrielle, son cauchemar, son premier amour... il l'aimait et la détestait tour à tour depuis tant d’années, elle était tellement mignonne autrefois. Enfin… tout au moins plus que maintenant car elle était déjà farouche pour ce qu’il se souvenait.

Son esprit était alors partis très loin, autrefois il souffrait moins, il savait certaines choses mais il ne les vivait pas de cette façon, il ne savait pas non plus qu’être rejeté pouvait faire si mal… oui… si mal…

Il revoyait sa mère comme si elle était là dans un kimono rose et blanc, elle se tournait vers lui et lui tendait les bras, il pouvait rester dans heures dans les bras de sa mère mais maintenant il était trop vieux pour ça, pas encore un homme mais plus tout à fait un enfant… on racontait que c’était la période la plus dur de la vie et il commençait à y croire. Il voyait aussi son père lui apprenant à jouer aux échecs ou lui lisant des histoires… Dans les histoires du soir il y avait toujours un méchant s’en prenant à un être innocent qui à la fin gagnait car sa cause était juste. Il pensait jusqu’à peu que le monde fonctionnait ainsi, avec une conduite droite et ferme on pouvait tout avoir… peut être que les contes n’était après tout que des contes…

[571 mots]

Dawn qui n’avait rien à faire de particulier s’était rendue à la grande salle, à cette heure ci, il n’y avait pas trop de monde, c’était donc parfait pour elle, qui évitait toujours la foule malgré que sa phobie se soit petit à petit calmée depuis qu’elle était ici… croiser des centaines de têtes différentes en une simple matinée, il y avait de quoi se calmer côté agoraphobie, bien que ces débuts aient été extrêmement difficiles… D’ailleurs sans l’aide de Gauthier… tiens d’ailleurs, elle ne l’avait toujours pas revu… où avait-il pu passer ? Elle savait bien qu’il devait l’éviter depuis son rejet au bal, mais qu’aurait-elle pu faire ? Il lui parlait comme si… Ils étaient plus que des amis ! Même le terme amis n’allait pas dans l’enceinte de Poudlard… Bon c’est vrai qu’elle l’avait, ou plutôt avait essayait de le soutenir quand il était hospitalisé, il lui avait tout avoué, mais voilà, tout savoir comme ça, d’un coup, ce qu’elle voulait plus que tout lui était tombé dessus et elle avait fui. Elle avait pris peur et s’était enfuie. Au fond, qui était-elle ? Elle ne méritait pas cet amour qu’il semblait lui porter. Elle voulait qu’il se débarrasse d’elle à tout jamais… Et la solution lui était apparue alors qu’elle converser avec Malfoy, le soir du bal, il semblait savoir exactement ce que Dawn voulait, bien qu’il ait parlé essentiellement pour lui, la jeune sorcière avait par la suite, vu des idées sortirent de plus en plus nombreuses de son esprit. Lui briser le cœur, une bonne foi pour toute était la solution, il devait l’oublier elle et son caractère… ils étaient incompatibles. Il était bien trop gentil, elle ne voulait pas que quoique ce soit lui porte autant d’attention… Car elle savait que toujours après elle était abandonnée et elle ne voulait plus que ça arrive, plus jamais…

Dawn était assise à la table des serpentards, toute seule, comme à son habitude. Elle était plutôt solitaire et froide au premier abord, ainsi, elle avait rapidement établi une sorte d e »périmètre de sécurité » entre elle et « les autres » ceux qui pouvaient être des amis, ceux qui pouvaient être des ennemis… ne plus souffrir, voilà quel était son objectif depuis quelques années déjà, et elle s’en sortait assez bien, réussissant même à faire souffrir les autres… Comme l’autre assis là-bas, ce poufsouffle… Alexander… Tiens à ce sujet, elle devait continuer son plan, elle l’avait presque oublié, mais il resurgit rapidement dans sa mémoire. Elle toucha sa manche, la fiole était bien là, petite et fragiles, mais là…. Elle devait agir maintenant, il était seul, elle aussi parfait. Il fallait se dépêcher, mais pas trop non plus, ne pas avoir l’air suspect… elle se leva puis d’un pas calme et modéré se dirigea vers la table des poufsouffle, elle se rappela sa façon de parler, un langage soutenu, soit, elle ferait de même. Une fois arrivée à sa hauteur, son visage avait complètement changé, un sourire avait fait son apparition, tendit qu’elle avait l’air sympathique, bref, pas du tout la même que d’habitude… Elle s’inclina légèrement devant lui et parla d’une voix douce et parfaitement calme :

« Bonjour Monsieur Shinku, veuillez me pardonner, je vous prie de mon intrusion, mais… je ne sais comment vous le dire… J’ai peur que… enfin, je voulais vous demander si vous alliez bien, car vous me sembliez fort pale, et je craignais que vous ne fassiez un malaise ici même… »

Elle se tu, cette approche était complètement stupide, mais au fond, elle l'avait abordé, restait à voir sa réaction…

[603mots]

Alexander retint un mouvement de surprise et fit son plus polie sourire à la serpentard :

- C'est à moi de m'excuser de vous inquiéter mademoiselle... Je vais très bien rassurez vous.

Mensonge éhonté, il était au plus mal, mais en réalité il n'avait nullement envie d'en parler à une serpentard. En réalité il ne comprenait même pas ce qu'elle pouvait bien vouloir. Après tout il était un sang mêlé et qui plus est un Poufsouffle, les serpents le fuyait comme la peste. Il était en effet bien connu que les blaireaux tuent les serpents ce qui ne facilitent pas les amitiés entre les deux maisons.

- Vous pouvez vous asseoir si vous le désirez, l'hiver me donne un léger vague à l'âme ce qui a dû vous tromper mais... ne craignez vous point vos camarades ?

Il n'avait pas l'intention de se faire une ennemie de plus chez serpentard, il avait bien assez de Malefoy et Symphonie comme ça ! Il se servit un verre de jus de citrouille et commença à le siroter lentement. Il avait bien du mal à avaler quoi que ce soit... Ne voulant pas se montrer impolie il prenait garde à rester les pieds sur terre de façon à ce que son esprit ne repartent pas dans les nuages (comme c'est poétique).

En fait il ne connaissait pas le nom de la serpentard, il s’intéressait peu à sa maison qu'il fuyait plutôt qu'autre chose et du coup se moquait bien de leurs noms. Il se contentait de Symphonie et de son entourage, d'ailleurs son rapport quotidien ne devrait pas tarder à arriver... il ne l'attendait plus avec la même impatience qu'autrefois bien que son "petit doigt" soit très habile à l'écriture.

Comme prévu une chouette au plumage presque noir entra dans la salle commune et déposa une lettre à Alexander qui la déplia avec soin.

- Veuillez m'excuser je dois lire cette lettre et nous pourrons notre conversation ensuite si vous le désirez.

Il n'attendit pas la réponse pour parcourir la missive écrite en japonais (mais traduite à vos yeux pour la bonne cause) :

"Cher maître,

Comme tout les jours mademoiselle Symphonie a fait un peu de couture, puis a tenté de trouver monsieur Irving. Laissez moi vous dire que ces deux là ne sont guère doué pour se trouver. La jolie rousse a ensuite passé de nombreuses heures cette semaine à tester de nouvelles coiffures, n'est elle pas superficielle cette peste ? Je dois dire que ses nouveaux chignons bas sont très jolies mais ils ne cachent pas à mes yeux le tatouage qu'elle porte à la nuque. J'ai l'impression que celui ci est encore un peu rouge mais elle a cessé de le soigner, espérons qu'elle en retirera des complications graves et qu'elle en décédera."

Il s’arrêta un moment à ces derniers mots qu'il relu, il avait toujours du mal à comprendre la haine de son ami pour les Symphonies, après tout ça ne lui changeait rien à lui, enfin...

"Elle a été obligé de refaire tout ses corsets devenus trop petits, elle a d'ailleurs décidé d’arrêter les chocolats maisons pour maigrir. J'ai vu comme je vous vois les nouveaux emplacements pour ses poignards, je ne comprend pas pourquoi monsieur Dumbledore ne fait rien contre ça ! C'est intolérable ! Enfin... elle s'entraîne aussi beaucoup au quidditch et aux arts moldus du combat mais rien de plus. Aucune velléité de violence n'ont été noté ces derniers temps, espérons que ça dure.

Tout à vous,

Koyubi."

Effectivement rien de neuf, mais il n'était pas étonné que Myrielle semble "superficielle", elle l'avait toujours été, elle était attirée par ce(ux) qui brillent : Irving, Malefoy, son frère ainsi que les couleurs flamboyantes telles que le rouge, elle était sans doute la seule serpentarde à porter tant de cette couleur qui était l'emblème de la maison adverse.

Il faudrait qu'elle apprenne un jour que tout ce qui brille n'est pas d'or, mais bon ce n'était pas ses affaires. Il se tourna vers la serpentard, étonné qu'elle soit encore là :

- Vous voulez peut être manger quelque chose en ma compagnie ?

Après tout il n'avait jamais été du genre à refuser la belle compagnie, féminine de surcroît.

[703 mots]

La jeune sorcière était en train de se rendre compte que tout ceci était terriblement idiot, mais pouvait-elle reculer à présent ? Non, c’était trop tard, les dès étaient jetés… Elle ne pouvait plus revenir en arrière, elle devait aller jusqu’au bout, il le fallait. C’était en quelque sorte une obligation morale. Elle devait faire ce qu’elle avait à faire. Et elle serait de nouveau détestée, comme elle l’avait toujours été par les « autres », mais ce n’était pas très grave, elle ne cherchait pas à être amie avec qui que ce soit, les amis étaient des poids qui étaient trop lourds à porter lorsqu’on commençait à trop s’en rapprocher… peut-être était-ce même pire que la fausse famille…

Alexander lui affirma qu’il allait bien, de toute façon, ils ne s’étaient jamais vraiment adresser la parole, ou sinon, elle l’avait oublié. En tout cas, elle savait que c’était faux. Aelita… elle devait lui manquer, c’était certain. Malfoy lui avait affirmé qu’il tenait beaucoup à elle, son absence devait donc lui être pesante. Mais elle ne dit rien, conservant le silence, tout cela, elle n’était pas vraiment censé le savoir… Le jeune préfet de poufsouffle lui proposa de s’asseoir avant de lui demander si elle ne craignait pas ses camarades. Elle esquissa un léger sourire et répondit d’une voix douce mais un peu froide au fond :

« Oh, mes camarades ne me remarquent même pas, je passe totalement inaperçu. Que je sois ici ou ailleurs, ça ne changerait rien, je n’existe pas à leurs yeux, ce qui, entre nous, est parfois fort utile… »

Elle lui sourit légèrement et le remercia de son invitation avant de s’asseoir. Un hiboux pénétra dans la salle et vint doucement déposer une lettre au jeune poufsouffle qui s’excusa auprès de Dawn pour lire sa lettre. Dawn lui sourit avec respect, et fit un signe affirmatif, lui confirmant qu’elle allait attendre. Elle devait réfléchir à ce qu’elle devait faire… Quand verser le filtre ? Le jeune poufsouffle commençait sa lecture, peut-être serait-ce le bon moment… Il semblait extrêmement concentré et Dawn décida d’agir avant qu’il ne soit tro tard. Elle sortit discrètement de sa poche un petit serpent et le posa toujours aussi doucement et avec discrétion sur la table des poufsouffles à l’abri des regards.

Le reptile commençait à avancer tout doucement, puis attirer par l’assiette du poufsouffle, il rampa plus vite vers elle et une fois qu’il fut proche du verre du jeune préfet, Dawn eut un air étonné et saisit le reptile doucement, tout en versant quelques gouttes de l’élixir dans le verre du jeune garçon. Mission réussie, restait à espérer que le préfet n’avait pas vu la fiole qui avait du dépasser de la manche de la sorcière quelques instants…

Dawn gardait le reptile dans ses mains, puis le mit dans sa poche tout en s’excusant auprès de son jeune camarade qui venait de finir d eliresa lettre :

« Excusez moi, il y a une jeune fille qui s’amuse à ramener sans arrêt des serpents dans le dortoirs mais ils ne cessent de partir, à croire qu’ils cherchent quelque chose, c’est la deuxième fois que j’en trouve un dans mes affaires… »

Le jeune poufsouffle était visiblement étonné quand il regarda la sorcière. Etait ce à cause du reptile ou autre chose ? La lettre peut-être. Mais elle savait qu’il serait fort impoli de lui demander de quoi il s’agissait. Il lui proposa de manger en sa compagnie, et elle du réfléchir un moment, elle n’avait pas vraiment très fin, mais elle devait rester le plus longtemps possible pour le voir boire la potion, elle devait rester, elle lui adressa donc un nouveau sourire, décidément, elle n’avait jamais autant sourit de toute sa vie ! La sorcière lui répondit avec une certaine joie :

« Si ma présence ne vous dérange pas trop, j’accepte volontiers votre proposition. »

[648 mots]

Il regarda la Serpentard s’asseoir et décida qu’il était sans doute temps de lui demander son prénom et son nom de famille, en effet dans le cas contraire cela commencerais à devenir compliqué. Il n’aimait pas parler sans savoir à qui il s’adressait surtout que sa politesse en prendrait un sacré coup. C’était un fait bien connu qu’être polie envers les jeunes filles était une ligne de conduite chez lui, sans doute l’influence de sa mère.

- Puis je me permettre de vous demander votre nom ? Je ne connais pas bien les Serpentards.

Il recommença à boire son jus de citrouille, comme il n’avait pas peur des serpents la petite affaire de l’échappé ne l’avait pas perturbé outre mesure, il avait même trouvé ça amusant bien qu’il en ai loupé une partie. Il repensa à Koyubi, il se demandait ce qu’il pouvait bien faire en ce moment. Pour tout vous dire (enfin ceux que ça intéresse bien sûr), Koyubi est un elfe de maison des Shinku qui travaille à Poudlard comme espion. Alexander trouvait bizarre que Dumbledore l’ai engagé si facilement mais il a dû se dire que ce n’était pas la peine de faire une affaire d’état pour un simple elfe de maison.

Bien sûr il ne pouvait jamais le voir, ou très peu, car il avait beaucoup de travail en plus de son espionnage quotidien mais Alexander était toujours heureux de savoir qu’il avait un ami dans Poudlard, quelqu’un qui pensait à lui et qui l’aimait quoi qu’il puisse arriver.

Souvent il avait voulu donner un vêtement à son elfe mais il avait toujours refusé et il semblait si malheureux dans ces moments là qu’il n’avait plus insister. Koyubi en japonais signifie littéralement « petit doigt », ses parents lui avait donné ce nom en raison de ses facultés extraordinaire à se cacher et son goût très prononcé pour les ragots en tout genre.

Ainsi il savait tout de ce qui se passait dans la vie de Myrielle, les événements important bien sûr, pas les détails qui ne servaient à rien pour sa propre protection. Cependant ça n’avait pas suffit l’an dernier à le sauvegarder de quelques mauvais coups.

Il pinailla dans son assiette, c’est qu’il n’avait pas très faim avec les récents événements, mais comme il avait une voisine maintenant il se devait de faire un léger effort il coupa donc un morceau de son omelette et après un regard de dégoût il le prit. Il trouvait qu’elle avait un drôle de goût mais il mit ça sur le compte de son état actuel. Il avala vite pour faire passer le goût et reprit du jus de citrouille pour faire passer le tout. Il n’y avait pas à dire le liquide passait mieux quand on avait l’estomac au bord des lèvres.

- Je trouve cette omelette un peu bizarre, vous ne voudriez pas la goûter pour me donner votre avis ?

Parce que quand même il voulait savoir si c’était vraiment lui dans ce cas il valait mieux arrêter toute tentative de se sustenter. Il prit le plat d’omelette et le tendit à Dawn avec délicatesse.

- Peut être voulez vous que je vous serve ?

[530 mots]

Le jeune poufsouffle la regarda un bref instant, elle sentait qu’il y avait quelque chose qui l’embêtait légèrement quand même, ne serait-ce qu’à son regard… Ou peut-être était-ce ses gestes… Elle su très rapidement de quoi il s’agissait : son nom ! Bien sûr qu’il ne la connaissait pas ! Et pourtant, elle lui avait parlé il n’y a pas si longtemps que ça… Mais évidemment, elle n’allait pas le lui dire, ça gâcherait absolument tout ! Elle esquissa un léger sourire et répondit tout naturellement :

« Oh, excusez moi, suis-je bête, je me nomme Dawn Kostovak. Et vous, vous êtes bien monsieur Alexander Shinku n’est-ce pas ? »

Elle avait intérêt à ne pas se tromper, elle aurait eu l’air ridicule, mais elle était sûre que c’était lui. A moins que d’autres personnes n’emploient à leur tour du polynectard, mais au fond, ce serait plutôt surprenant… Voire même presque irréel… Enfin bon, même si c’était le ça son ne le lui dirait pas, sinon il faudrait être bien stupide…

Le jeune sorcier ne semblait pas choqué outre mesure par l’apparition du serpent, ce qui arrangeait assez la petite brune. Elle avait fait ce qu’elle avait à faire. Il fallait attendre à présent, mais plus elle attendait, plus elle était en train de se dire que ce n’était que folie pure ce qu’elle faisait. Qui était-elle pour faire pareille chose ? Mais pouvait-elle reculer à présent ? Non, elle avait déjà fait souffrir le couple, elle devait aller jusqu’au bout, atteindre Gauthier. C’était son unique but, et elle était prête à tout pour lui, bien qu’elle ne se l’avoue pas une seule seconde.

La sorcière le regarda boire son jus de citrouille, maintenant, même si elle voulait faire marche arrière ce serait impossible… les dès étaient jetés. Dawn essaya de ne pas trop le regarder avec insistance. Puis il lui adressa la parole. Il semblait légèrement dégoûté par… Une omelette. Il lui expliqua qu’il trouvait qu’elle avait un goût bizarre. Il lui demanda si elle pouvait la goûter pour lui dire ce qu’elle en pensait… Alala, qu’est ce qu’elle ne devait pas faire pour ce fichu Gauthier !

La petite sorcière lui adressa un petit sourire qui avait l’air amical et acquiesça :

« Um et bien si vous y tenez, mais sachez que je ne suis pas une spécialiste en gastronomie… »

Il lui tendit ensuite le plat et lui proposa de la servir, elle continuait d’afficher un léger sourire, c’était vraiment difficile, mais il fallait qu’elle tienne, elle ne devait pas échouer, c’était une sorte de défi qu’elle s’était lancée, et ses défis, elle les tenait toujours !

La jeune fille acquièsça donc :

« Et bien si cela ne vous dérange pas, je ne dis pas non. »

Quelle attitude adopter avec une telle personne ? il semblait si fort et si fragile en même temps…Il possédait un don, elle en était certaine. Il parvenait à cacher ses sentiments si facilement… la jeune fille l’enviait, bien qu’elle aussi sache cacher ses sentiments avec plus ou moins d’aisance…

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» Temps maussade
» Petit déjeuner maussade.
» Insomnies, humeur maussade et trajet hasardeux [PV]
» Tôt le matin...
» De bon matin.