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 Sers-toi, c'est gratuit!

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Ξ Sujet: Sers-toi, c'est gratuit!   Sers-toi, c'est gratuit! EmptyMar 1 Sep - 11:22

Sers-toi, c’est gratuit !
Jules && Roy


Cameron && Bradley



Jules était plutôt contente, voire même heureuse de son début d’année. Même si elle vivait en internat moldu à Londres pendant la semaine, au moins faisait elle vraiment ce qu’elle voulait, de la cuisine. Mais pas de la cuisine façon sorcier, à non, ça jamais pour la mexicaine ! Même les conflits qu’elle avait eu plus petite avec sa mère ne pouvait lui enlever le désir de se salir pendant qu’elle cuisinait. Elle en avait marre de ne rien faire, il fallait qu’elle mélange la pâte, qu’elle touche aux aliments, qu’elle les prépare vraiment elle-même en somme. Il n’y avait rien que la grande brune aimait plus au monde que de cuisiner, c’était son truc, elle était dans son élément. La seule ombre à ce tableau idyllique hormis le fait qu’elle devait supporter son grand frère parler de Maïlie quand elle était chez lui le week-end, était qu’elle devait travailler pour se payer ses études moldues. En effet, le papa Cameron avait crié au scandale et entendre un père mexicain crier en espagnol ça fait flipper, je peux l’assurer quand il avait appris que sa seule fille chérie abandonnait les études sorcières pour faire de la cuisine. Le fait qu’il ait eu des enfants tous les deux sorciers avec une femme moldue était une énorme fierté pour lui et il ne comprenait pas que Jules puisse quitter tout ce monde de son plein gré. Alors il ne lui paierait pas, ses études, voilà, c’était tout. La bouffe, ok, l’internat pour pas que sa fille soit à la rue ok, mais les frais de scolarité, parole de Cameron, jamais ! Jules s’en foutait du moment qu’elle faisait ce qu’elle aimait, et elle savait que sa mère était fière d’elle comme elle lui envoyait de temps en temps de l’argent par hibou quand son mari avait le dos tourné. Alors bien sûr, même si la grande brune ne pouvait pas assez remercier sa mère de l’aider ainsi, il avait bien fallu qu’elle se trouve un boulot. Un petit truc hein, pas grand-chose, mais il avait fallu trouver quand même.

Du mannequinat. Non, non, ce n’est pas des blagues, Jules, la vraie Jules, pas une pâle copie, le garçon manqué, peste et adorant faire des conneries, s’était mise au mannequinat. Trois fois rien, des photos dans quelques magasines pour quelques grandes marques britanniques dont je ne citerais pas le nom, je n’ai pas d’argent à donner pour ces bêtises, merci mais tout de même ! Autant dire que sa complice, Aélys, avait un peu rigolé. Voir beaucoup. Ce qui était normal, Jules n’en attendait pas moins de la part de son amie fan de la mode qui ne concevait pas voir Jules faire des shooting photo. Cela ne lui ressemblait pas, elle avait tout à fait raison là-dessus, mais après avoir longuement discuté, la blonde avait finalement largement approuvée le potentiel de la grande brune mexicaine. Merci Shay. Elle l’aidait même maintenant, au grand damne de Jules, à se mettre plus en valeur lors de séance shopping intempestives.
En soit, tant que Jules avait ses amis auprès d’elle, elle pouvait très bien déplacer des montagnes. Et au moins, elle prouverait à son père qu’elle réussirait son objectif final : tenir un restaurant mexicain, dans le quartier sorcier de Londres, mais en faisant la cuisine d’une manière moldue. Elle avait confiance en elle, peut-être un peu trop, mais savait que cela pouvait marcher.

Comme Noël approchait à grands pas désormais, Jules décida de tester tout ce qu’elle venait d’apprendre en ses presque quatre mois de CAP moldu pour préparer des plats à tous les gens qu’elle aimait. Dwayne serait sans doute celui qui aurait le plus droit à avoir tout ce qui était sucreries et gâteaux. Jules ne voyait pas l’intérêt de lui offrir des plats vraiment cuisinés, puisque ce glouton sur pattes aurait sans doute tout avalé avant même qu’il est ouvert tous les paquets. Arlan, alias le garçon pour lequel elle commençait à avoir des sentiments plus qu’amicaux mais qui êtes vous ? Qu’avez-vous fait à Jules Cameron ? et Aélys, qu’elle considérait tous les deux comme ses meilleurs amis, aurait le droit à un repas de Noël complet. En effet, la grande mexicaine voulait les voir tous les deux, pour qu’ils se retrouvent tous les trois autour d’un bon repas de Noël concocter par ses soins. Et même si elle ne le voyait pas souvent, Jules voulait quand même faire un cadeau à quelqu’un de spécial pour elle : Roy Bradley.

Ils s’étaient échangés quelques lettres depuis le départ du blaireau de Poudlard et elle avait eu l’occasion de le voir chez Zonko quand elle sortait à Pré-au-lard jusqu’à l’année dernière. Elle l’aimait bien, même beaucoup, puisque c’était avec lui qu’elle s’amusait à faire rager Rusard. C’était aussi à lui qu’elle avait promis de maintenir la relève à Poudlard et de transmettre son savoir à quelques disciples, dont Dwayne par exemple. Bienvenue dans la secte Bradley ! C’était donc tout naturel pour elle de lui offrir quelque chose pour Noël. Il faisait parti de ses amis, et malgré ses airs de peste incarnée, Jules aimait donner aux gens qu’elle aimait. Sans doute était-il également inutile de préciser que Jules avait clairement eu le béguin pour le brun, ce qu’elle ne s’était bien sûr, pas privée pour le crier haut et fort. Quel était l’intérêt de cacher les sentiments qu’on a pour quelqu’un ? Jules n’était pas ce genre de fille à minauder pour trois fois rien, « ho, je sais pas s’il m’aime, gningningnin », ou encore « et si je perdais son amitié ? » et toutes ces autres conneries de filles superficielles dans le genre. Coucou Ava et Maximilien, comment allez vous ? C’était d’ailleurs pour ça, qu’elle comptait vite régler le cas Arlan Hamilton quand elle le verrait. Elle n’aimait pas quand ça trainait. Prendre du temps pour être sûre oui, mais attendre des mois, non, certainement pas. Mais en ce qui concernait Roy, Jules était malheureusement arrivée trop tard puisque que Joy nom-de-famille-trop-complexe était dans le cœur du garçon depuis plus longtemps, hélas pour la mexicaine.

Ce jour là, il faisait la fermeture du magasin. Jules attendait patiemment le bon moment en face de la vitrine pour lui offrir ce qu’elle voulait. Cela n’avait pas été si compliqué de venir jusque là, elle avait transplaner de Londres, et le tour était joué ! Mais les gâteaux n’ont pas survécus aux voyages, tu repasseras, merci. Néanmoins, elle ne pouvait pas simplement apparaître comme cela devant lui et puis terminé. Ha non, ce n’était pas digne d’une disciple de Roy ça ! Il fallait qu’elle invente quelque chose. C’est donc tout naturellement qu’elle se posta, cachée derrière un lampadaire ouais, elle est toute maigre. De toute manière, Roy était trop occupé à fermer la boutique pour qu’il remarque quoique ce soit, alors Jules ne pouvait que réussir son coup. Ce n’était pas extraordinaire ce qu’elle allait faire, mais sans doute surprenant. En effet, avant que le sorcier ait eu le temps de se retourner après avoir fermé la boutique, Jules lança un sort qui le couvrit, littéralement, de la tête aux pieds, de friandises et gâteaux en tout genre. Patientant quelques secondes, elle apparut en marchant nonchalamment vers le brun. « Tadam ! Avoue ça t’épate ! » Riant de plus belle, la grande brune se pencha au dessus du tas de gâteaux pour coller un baiser sur la joue de l’ancien blaireau. « Joyeux Noël Bradley ! Je sais que je suis en avance, mais je pense que tu ne m’en voudras pas. »

Lui envoyant un clin d’œil, la grande brune décoinça le brun en faisant instantanément disparaître toutes les friandises qui l’entouraient. Elle l’avait laissé quelques minutes comme ça, sans pouvoir bouger, c’était sans doute assez, surtout que ce n’était que des faux gâteaux, il ne pouvait pas sérieusement manger tout ça. qui était en plastique recomposé, on ne gâche pas avec Jules Cameron ! « Le vrai cadeau que j’ai pour toi est dans mon sac. Mais je ne sais pas si tu le mérites. » Bien sûr, elle finirait par le lui donner, mais elle n’était pas Jules si elle ne faisait pas durer un peu le suspens, si ?
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Ξ Sujet: Re: Sers-toi, c'est gratuit!   Sers-toi, c'est gratuit! EmptySam 5 Sep - 17:34

Sers-toi, c'est gratuit !
« Long live the pioneers, rebels and mutineers. Go forth and have no fear. Come close and lend an ear. » Emi Burton ©


Les journées était bien calmes dans la boutique de farces et attrapes de Pré-au-Lard où avait été engagé Roy Bradley un peu plus de deux ans plus tôt. Du moins, en dehors des dates de sorties des élèves de Poudlard au village sorcier. Aujourd'hui n'était pas un de ces jours, et le brun se retrouvait ainsi à faire l'inventaire des stocks dans la réserve tandis que son collègue, Marcus, tenait la caisse - comprendre somnolait sur sa chaise, si l'on en croyait les ronflements bruyants qui parvenaient de manière régulière aux oreilles de l'ancien Poufsouffle. C'était pas commun, des gargouillements mutants pareils: les murs en trembleraient presque ! Non, il n'exagère pas. Condition médicale, peut-être ? Roy n'avait pas osé poser la condition à son collègue. En revanche, il ne s'était pas gêné pour glisser un bonbon à hoquet dans sa bouche grande ouverte la dernière fois qu'il s'était assoupi provoquant son étouffement tragique, Roy Bradley, assassin en herbe un réveil du malheureux dans l'indignation et l'épouvante. Malgré ce traitement tout sauf rassurant, Marcus semblait demeurer téméraire (ou profondément inconscient), puisqu'il renouvelait à présent l'expérience. Grand bien lui en fasse. Roy avait d'autres hippogriffes à fouetter pour l'instant !

Ayant laissé sa baguette dans la salle de repos et ayant - une fois n'est pas coutume - profondément la flemme d'aller la chercher (et après avoir essayé et échoué de l'attirer à lui en utilisant la Force / un sortilège d'attraction informulé, peu importait la solution), le brun décida d'empiler plusieurs boîtes les unes sur les autres pour atteindre le paquet qu'il avait besoin de récupérer, situé sur une étagère en hauteur. Il avait l'habitude de ce genre d'exercices d'équilibriste, les pratiquant jadis pour récupérer les objets confisqués par ses parents après une énième bêtise. Jouer les filles de l'air n'était donc pas le problème. En revanche, les savons sauteurs situés dans la boîte sur laquelle il se tenait et désireux de retrouver leur liberté eurent raison de sa gymnastique. Il eût tout juste le temps d'agripper le paquet avant de voir sa vie défiler devant ses yeux. Bonjour Argus ! tomber en arrière sous le coup des secousses de la boîte. Une grande explosion retentît tandis qu'il touchait misérablement le sol, lui apprenant que le paquet contenant effectivement les jeux de Bataille Explosive qu'il cherchait. Il garderait peut-être les célébrations pour plus tard, cela dit.

Une fraction de secondes plus tard, il crut percevoir un bruit sourd provenant de la pièce adjacente, attestant du réveil brutal de Marcus. Ouvrant les yeux, Roy se redressa péniblement et dégagea la fumée environnante en s'éventant avec ses mains. C'était juste lui, ou ça sentait vaguement le Boursouf carbonisé ? Ne lui demandez pas comment il connaît cette odeur. Alarmé, il tapota son visage avec les réflexes de quelqu'un qui ne vivait pas sa première explosion d'objet magique en pleine face. « Mon sourcil ! » réalisa-t-il au moment où un 'Aha' triomphant résonnait à ses côtés. Marcus. « Ça t'apprendra Bradley ! Au moins tu m'as réveillé pour l'heure du départ. N'oublie pas de fermer ! » claironna-t-il joyeusement, avant de disparaître à nouveau. Bonjour la solidarité ! On voyait bien que ce n'était pas un Poufsouffle, ce Marcus. Chez les Blaireaux on avait de vraies valeurs ! Loyauté, entraide, détonation...

Roy se redressa en se rabrouant, et fila finalement chercher sa baguette. Mieux vaut tard que jamais, comme on dit ! En outre, il avait envie de rentrer chez lui. Il avait beau être insensible à l'odeur de brûlé depuis le temps, il ne souhaitait pas pour autant s'éterniser. Il serait certainement rentré avant Joy, aussi serait-ce l'occasion pour lui de préparer le dîner non, il ne va pas juste réchauffer des restes. Mauvaises langues ! Un tour de baguette magique et les cartons retrouvaient leur place, les savons sauteurs bien bouclés à double tour pour éviter toute nouvelle tentative d'évasion. Il laissa le paquet de cartes de côté pour pouvoir évaluer les dégâts le lendemain. Elles ne pouvaient pas toutes avoir explosé, si ? Oh et puis après tout, c'étaient les risques du métier ! Ou comment se défausser de tout sentiment de culpabilité.

Jugeant que la réserve était en - relatif - bon état, il jeta un regard circulaire au reste de la boutique, et sortit. Il lança les sortilèges de fermeture et de protection anti-voleurs habituels, et trop concentré - il n'avait pas envie de rentrer à la maison et de se demander inopinément s'il avait bien fermé, s'offrant un transplanage nocturne en Ecosse pour la peine -, il ne prêta aucune attention aux environs. En outre, il venait de réaliser qu'avec toutes ces émotions, il n'avait même pas réglé son petit souci sourcillaire j'ai décidé que c'était un mot. Il songea avec résignation que ce n'était probablement ni la première, ni la dernière fois que Joy le verrait manquant d'un sourcil. Distrait, il fit volte-face et... Se vit recouvrir d'une pluie de friandises ? Il ouvrit des yeux ronds mais réalisa qu'il était incapable de bouger. Est-ce qu'il rêvait ? Sa chute dans la réserve lui avait-elle provoqué une commotion ? Ce serait bien une première, après toutes ces années passées à tomber d'endroits en tous genres en s'en ressortant - presque - indemne. Mais non, qu'on se rassure, son cerveau allait bien ! Qui a toussé ? Il s'agissait d'une farce, par nulle autre qu'une de ses anciennes acolytes de méfaits, Jules Cameron.

Il adorait la jeune femme, qui avait été bien plus enthousiaste à l'idée de faire les quatre cent coups à Poudlard avec lui que son aîné, Moïmoï Moïshe. S'il avait été plus que surpris d'apprendre que sa cadette avait eu des sentiments pour lui durant sa sixième année - il était un peu aveugle dans ce genre de contexte, pas besoin de se leurrer tu crois ?, et puis, il n'avait alors que d'yeux pour Joy ! -, il n'y avait pas de résidus de gêne entre eux. Il en fallait beaucoup pour que Roy soit embarrassé, de toute façon ! « Jules ! » Il lui adressa un grand sourire, rien dans son attitude n'indiquant qu'il avait été recouvert de gâteaux et paralysé seulement quelques secondes plus tôt. Quoi de plus normal ? « Ok, j'admets que tu m'as bien eu. L'élève a dépassé le maître ! J'ai légèrement flippé pendant genre... Deux secondes. » concéda-t-il, bon joueur. Eh, il ressortait d'un accident aussi ! Non, il n'avait pas cru qu'il se faisait agresser, en revanche l'idée d'être tombé dans les pommes lui avait traversé l'esprit, et il n'était pas sûr de ce que ferait Marcus dans une telle éventualité. La revanche est un plat qui se mange froid. Écartant ces pensées vaguement inquiétantes de son esprit, il lança un regard indigné à l'ancienne Serpentard. « Pourquoi je ne l'aurais pas mérité ? Je te ferai savoir que je suis un survivant, Jules. J'ai vécu un terrible accident. J'y ai même laissé un sourcil ! » lui fit-il remarquer non sans une pointe d'exagération, désignant ledit emplacement du sourcil carbonisé de l'index. « D'ailleurs si tu pouvais le faire repousser, ou au moins retrouver sa grandeur d'antan... » reprit-il d'un air très digne. Il appréciait l'harmonie habituelle de son visage, et il souhaitait la retrouver aussi rapidement que possible, merci bien !
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Ξ Sujet: Re: Sers-toi, c'est gratuit!   Sers-toi, c'est gratuit! EmptySam 26 Sep - 16:16

Jules était fière du petit tour qu’elle venait de jouer à Roy Bradley, peut-être était-elle-même trop fière et cela se vit quand elle tourna négligemment autour du brun en affichant un petit air suffisant qui lui allait si bien. Elle avait le sourire aux lèvres et n’avait pas tardé à rechercher le compliment auprès de son aîné. Il fallait dire que s’il y avait quelqu’un qu’elle devait impressionner, c’était bien lui. Elle ne l’avait bien sûr pas rencontré dès sa première année à Poudlard mais quand les deux jeunes gens c’était trouvés, Jules éprouva tout de suite pour lui une grande admiration. Elle qui n’aimait pas cette école et était plutôt douée, il fallait bien se l’avouer, pour les méfaits en tout genre, elle venait de trouver en lui le parfait mentor pour lui apprendre quelques merveilleux tours de passe passe. Ils en avaient tellement fait baver à Rusard tous les deux, qu’elle n’avait pu se résoudre à couper les ponts avec le brun quand celui-ci quitta l’école. Elle l’adorait, et c’était d’ailleurs pour cela qu’elle se trouvait devant lui, tout sourire, en faisant disparaître la tonne de friandises sous laquelle elle venait de l’ensevelir.

« De quel élève parles-tu Bradley ? J’ai toujours été ton égal, si ce n’est plus. » Lui envoyant un clin d’œil, elle continua sur sa lancée. « Flipper pour des friandises ? Tu me déçois Bradley, tu me déçois. » Bien sûr, la grande brune rigolait, parce que même si ce n’était que des gâteaux mutants, il n’en était pas moins que le jeune homme s’était retrouvé dessous sans pouvoir bouger. Néanmoins, quiconque connaissait Jules savait qu’elle était très maligne et usait souvent de cela pour jouer sur les mots et taquiner les gens. Heureusement, Roy savait qu’elle l’aimait bien, parce que quand elle n’aimait pas les gens, la mexicaine utilisait plus ce don pour faire mal et provoquer que pour être gentille. Elle ne disposait pas de son titre de son peste pour rien que des balivernes, non, elle en était une avec les gens qu’elle n’aimait pas c’était un fait, qu’ils soient plus intimidants ou plus vieux qu’elle, rien ne l’arrêtait et elle pensait bien que c’était pour cela qu’elle avait atterrie chez les vipères.

Déclarant au brun qu’il ne méritait sans doute pas son cadeau, Jules n’en attendait pas moins de sa réponse. « Où es-tu encore aller te fourrer pour être amoché comme ça ? » Bien sûr, elle ne doutait pas que l’ex blaireau rigolait et qu’il ne souffrait nullement de sa perte de sourcil. Après tout, un sourcil ce n’était pas vraiment ce qu’il y avait de plus utile dans le corps humain, mais dans le cas de Roy, en perdre seulement un sur les deux donnait à son regard un air de renard décrépi. Je n’ai absolument aucune idée d’où je suis allé le chercher celui là. Même si elle-même ne l’avait jamais vu, elle se souvenait parfaitement du jour où son grand frère, Moïshe, était venue la trouver en lui disant qu’elle était ami avec un barge de couleur orange. Heureusement, Jules fut obligé de convaincre son frère qu’il n’était pas si barge quand il lui avait expliqué que lui, avait déclaré à Roy, vouloir visiter l’hôpital de Sainte-Mangouste. Elle ne savait pas vraiment lequel des deux pouvait paraître le plus dérangé, sauf qu’en y réfléchissant, dans le cas de son frère, cela ne se voyait pas, alors que bon, Bradley, c’était affiché dans sa couleur de peau. D’autant plus que d’après le mexicain, ce n’était même pas un beau orange. Le jeune homme avait apparemment un don inexpliqué pour se fourrer dans des situations plus qu’accaparantes.

Elle s’approcha du brun et souleva légèrement une de ses mèches de ses cheveux pour voir l’étendu des dégâts. « Barf, tu es mille fois plus beau comme ça, je ne vois pas en quoi je serais d’une grande aide. » Elle haussa les épaules et s’éloigna de lui. Lui affichant un sourire narquois, elle rajouta. « Tu ne veux plus plaire à ta bulgare et essaie de te rendre moche c’est ça ? Je te manque trop hein ? » Bien sûr, elle riait, parce qu’elle savait qu’elle avait ratée sa chance depuis déjà quatre ans, et puis, elle éprouvait désormais des sentiments qu’elle jugeait encore indéfinissables envers son meilleur, donc n’avait aucune intention réelle de conquérir l’ancien Poufsouffle, mais quand elle pouvait lancer un pic, elle le faisait. Bradley n’était pas le premier lot d’une loterie bien entendu, mais elle avait quand même été touchée dans son estime et dans sa fierté personnelle de se voir dérober le brun par la petite Joy. Elle ne l’a trouvait pas assez bien pour lui. Cela ne la concernait en rien, certes, mais elle ne pouvait s’empêcher de fourrer son nez dans des affaires qui ne la regardait pas forcément, surtout quand elle perdait quelque chose, et ici en l’occurrence, quelqu’un. Ne voulant pas qu’il prenne mal ses petites réflexions, la grande mexicaine tourna le dos au brun en direction d’un banc non loin de l’endroit où ils se trouvaient avant de re proposer son aide en souriant. « Tu me fais assez confiance pour me confier ton superbe visage alors ? » Il ne fallait en effet pas être bien malin pour ne pas connaître la réputation de Jules à l’école de sorcellerie comme étant l’une des dernières de la classe. Bien sûr, elle l’était parce qu’elle ne faisait pas d’efforts, mais cela n’empêchait pas qu’elle ne pensait pas avoir retenue assez de choses pour pouvoir reconstituer proprement le visage de son ami. A quoi donc lui servait la magie désormais ? Elle n’en avait pas besoin dans ce qu’elle voulait faire et exercer plus tard comme métier. C’était tout juste si elle ne s’en servait pas simplement pour transplaner d’un endroit à un autre. Et continuer d’engendrer quelques méfaits, par ci, par là, dont son mentor serait extrêmement fier, sans en douter une seule seconde.

Maintenant qu’elle était assise sur ce banc froid et qu’elle est évetuellement redonner visage humain au jeune homme à coté d’elle, elle en profita pour sortir son cadeau de sa poche. « Ca à intérêt de te plaire Roy, mais je n’en doute pas. »En offrant de la nourriture, et donc sans trop se mouiller, la grande brune était en effet certaine de faire plaisir au brun. Et vu qu’il venait de lui faire assez confiance pour qu’elle s’occupe de son esthétisme, elle pensait bien qu’il méritait quelques petites douceurs. Elle était fière d’elle sur ses gâteaux typiquement mexicains qu’elle offrait à son ami, parce qu’elle avait jeté un sort sur la boîte qui les contenait. D’apparence, elle ressemblait à une simple boîte à pâtisserie, mais c’était bien plus que cela. Elle avait manigancé quelques sorts pour que les gâteaux continuent de se régénérer s’il en restait des miettes à l’intérieur. Bien sûr, elle ne comptait pas prévenir Roy de si tôt, il faudrait juste qu’il soit assez intelligent et connaisseur des tours de Jules pour ne pas jeter la boîte, voilà tout.
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Ξ Sujet: Re: Sers-toi, c'est gratuit!   Sers-toi, c'est gratuit! EmptySam 17 Oct - 14:50


Privé d'un sourcil et vaguement désorienté suite à sa chute rocambolesque, Roy usait de toute sa concentration pour lancer les sorts destinés à sceller la boutique et la protéger de toute jeune outrecuidant venant voler des savons sauteurs en pleine nuit la jeunesse, c'est vraiment plus ce que c'était ! Quelle ne fut donc pas sa surprise - et sa confusion - lorsqu'il fut touché par un sortilège sorti de nulle part et qu'il se retrouva immobilisé sur place, ses pieds s'étant comme enracinés dans le sol. Mais comme le brun était du genre à voir le verre à moitié plein, il se ragaillardit rapidement en réalisant qu'il était à présent couvert de friandises en tous genres. Et puis franchement, quel genre de génie du mal connaîtrait ce type de sort ? Il doutait fortement que Voldemort serait allé envoyer des babas au rhum en pleine poire à ses victimes avant de cruellement les assassiner. Ce ne serait pas très pro pour un psychopathe, du point de vue (fort sage, si si !) de l'ancien Poufsouffle.

Fort de cette conclusion, il fut donc ravi de voir apparaître une Jules Cameron tout sourire, visiblement satisfaite de son entrée fracassante. Et par Merlin, Roy s'y connaissait en entrées réussies ! Celle-là se pliait très certainement à la règle. Il ne se gêna donc pas pour approuver à haute voix des prouesses de sa cadette, qui s'offusqua - pour la forme - du terme employé pour la désigner. Il haussa les épaules avec amusement, lui adressant un regard qui, à ses yeux, voulait tout dire. A Poudlard il était connu pour ses farces, ça c'était un fait indéniable, et sans vouloir se montrer prétentieux, il était plutôt bon dans ce qu'il faisait - même lorsqu'il se faisait attraper par Rusard au final. « Pas pour les friandises - ça c'était le bon côté des choses ! Plutôt pour le côté paralysie, attaque surprise, potentiels voleurs de farces et attrapes... » développa-t-il en haussant les sourcils d'un air éloquent. Ce disant il se tourna brièvement vers la boutique pour inspecter ses réalisations.

Une fois satisfait, il ramena son attention vers la brune, qui venait de lui annoncer qu'il ne méritait peut-être pas le cadeau qu'elle lui avait apporté. La vision de toutes ces friandises et leur disparition impromptue encore fraîche dans son esprit, le brun ne tarda pas à se rebeller contre cette déclaration, discours mélodramatique à l'appui. Ah là, il y avait presque de quoi faire pleurer dans les chaumières. Il y mettait le paquet, le Bradley: évocation de ses mésaventures, regard indigné, et le tout avec le ton s'il vous plaît ! Il en profita au passage pour requérir à une petite faveur de la part de son amie: la réparation de sourcil faisait-elle partie de ses (nombreux) talents ?

L'air vaguement piteux maintenant qu'il s'agissait d'expliquer comment cela s'était produit, le brun se résolut tout de même à offrir une réponse à sa cadette. « Oh, le classique: escalade, savons sauteurs et forcément, chute vertigineuse, boîte remplie de jeux de Bataille Explosive en main. » révéla-t-il sans pour autant rentrer dans les détails plus saugrenus et évoquer la présence - fort inutile - de Marcus dans les parages. Mais bon, il faut dire que depuis le temps, tout le monde dans l'entourage du brun - et même hors - avait l'habitude de ses aventures, qui se terminaient souvent de la même manière: changement de teinte de peau, sourcil en moins, même combat.

Il fut quelque peu déçu lorsque Jules prétendit qu'elle ne l'aiderait pas, se résolvant à apparaître auprès de Joy dans son état actuel. Ce ne serait pas un drame, mais ce n'était tout de même pas très glorieux. Depuis le temps, il maîtrisait quelques sortilèges pour venir à bout de cette situation, cela étant, lorsqu'il s'agissait de son visage, il préférait ne pas s'y risquer. Trop incertain. « Mille fois ? Il y a peut-être de quoi lancer une mode, si c'est comme ça ! T'es sûre que j'ai pas plutôt des airs de Tu-Sais-Qui ? » répliqua-t-il avec méfiance, tâtant son visage comme pour essayer de mieux visualiser la situation. Il se tortilla sur place, un brin mal à l'aise quand Jules évoqua l'idée qu'il fasse tout ça pour déplaire à Joy parce qu'elle lui manquait trop. En temps normal, ça aurait été une blague tout à fait anodine - même s'il doutait qu'elle plaise à sa petite-amie -, mais étant donné ce que la Mexicaine lui avait avoué il y a quelques années, c'était un peu plus limite. Néanmoins, tout ça c'était du passé, il y avait prescription, non ? C'était en tout cas ce que conclut le brun avec bonhomie, son regard s'adoucissant tandis qu'il pensait à la Bulgare. « Crois-moi, elle a déjà vu pire. Si ce genre de... désagréments devait la dégoûter de moi, ça se serait produit depuis longtemps ! » répondit-il en haussant les épaules avec simplicité. Joy était devenue sa meilleure amie lors de leur première année à Poudlard. Ça, il lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres depuis le temps ! Mais elle était toujours près de lui, ce qui était bien la preuve qu'elle acceptait ses facéties, il faut croire.

Déduisant de la question de Jules qu'elle était finalement prête à lui en venir en aide, le brun hocha la tête sans hésiter avant de la suivre vers le banc. « Oui, bien sûr ! » répondit-il avec naïveté aussitôt, n'affichant pas la moindre trace d'hésitation en même temps il n'avait personne d'autre sous la main. Certes, Jules n'avait pas toujours brillé en classe, il en était bien conscient, mais il était aussi très bien placé pour savoir que les notes ne faisaient pas le sorcier ! Il n'était pas non plus la première personne à qui on s'adresserait dans ce genre de situation, et pourtant il aurait parfaitement été capable de la régler. Questions d'a priori, que lui n'avait pas, justement. Il avait confiance en Jules, tout comme il avait entièrement confiance en tous ses proches. Esprit Poufsouffle. Il s'assit docilement sur le banc, adressant un regard plein d'espoir à la brune.

« Oooh ! » s'exclama-t-il avec un enthousiasme sans bornes lorsque Jules décida finalement de lui offrir son cadeau. Une boîte ! Même pas assez grande pour se cacher dedans, trop bien le cadeau dis donc ! Et pas n'importe quelle boîte: elle contenait des pâtisseries ! S'autorisant un bref regard coupable en direction de son amie, il ne se fit pas prier pour en attraper une et la dévorer avec appétit le jour où ce garçon n'aura pas faim, on pourra s'attendre à l'apocalypse imminente. Il mâchouilla pendant quelques secondes avant d'adresser un sourire brillant à son amie. « Trop bien Jules, franchement ! Et tellement bon ! » Retrouvant un semblant de correction, il lui tendit d'ailleurs la boîte pour lui permettre de se servir si elle le souhaitait. Ou comment lui offrir son propre cadeau. En offrant de la nourriture à Roy, on n'était sûr de ne pas se tromper, et le brun se voyait donc souvent offrir des mets en tous genres, ce qui ne pouvait que le ravir parce qu'il ne sait pas se nourrir tout seul sinon. True story. « Tu les as faits toi-même ? » interrogea-t-il après avoir englouti une nouvelle bouchée, le regard empli de curiosité. Il aurait bien suivi la voie de son amie lui aussi, tout comme l'avait fait son idole d'antan, Roman Jones avant elle. Mais il avait dû se rendre à l'évidence: il était meilleur à manger les pâtisseries qu'il n'était à les réaliser.
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Ξ Sujet: Re: Sers-toi, c'est gratuit!   Sers-toi, c'est gratuit! EmptySam 13 Fév - 12:57

La mexicaine savait que son petit tour de magie allait faire plaisir à Roy Bradley. Elle le savait parce que c’était un fan de nourriture. Inutile de se voiler la face, elle savait très bien qu’en servant de la nourriture à un énergumène pareil, elle ne pouvait que l’enchanter. Alors bien sûr, même si elle venait de le recouvrir, littéralement, de la tête au pied, de friandises et de gâteaux en tout genre, elle savait que Roy ne serait pas le genre de garçon à lui crier dessus qu’elle était une irresponsable, ni d’ailleurs qu’elle allait gaspiller de la nourriture aussi bonne. Il n’y avait vraiment pas de quoi se formaliser pour si peu, ce n’était qu’un sort, et même si tout cela était bel et bien comestible, elle savait pourvoir les faire disparaître aussi vite qu’ils étaient apparus ou sentait le brun capable de tout avaler en l’espace de deux minutes seulement. Au choix Bradley, prêt à relever le défi ?

Néanmoins, et comme à son habitude, elle fit semblant de s’offusquer de l’appellation gentille et mignonne que venait de lui donner son ami. Elle ne niait pas que ce soit lui qui lui ait tout appris, mais de là à la traiter d’élève ? A ça non, pour la fierté, jamais. « C’est ça ! J’aurais du venir avec une cagoule et faire semblant de tout cambrioler. Là, je t’aurais sans doute vraiment effrayé. » En soit, elle ne doutait pas de l’honnêteté de Roy Bradley, mais il venait de lui donner une sacrément bonne idée en parlait insouciamment à la grande brune. C’était bien connu enfin, il ne fallait jamais parler comme cela à Jules Cameron, avec un cerveau tordu comme elle avait, cela ne faisait qu’alimenter ces délires de farces pour frapper plus fort la prochaine fois. « Gare à toi la prochaine fois Bradley ! » Des tas d’idées germaient alors dans son esprit. Oui, vraiment, elle avait hâte de le prendre par surprise une fois prochaine.

C’est alors que la brune décida que le jeune homme n’avait pas le droit d’avoir son cadeau de Noël. Et bien oui, que voulez-vous, fallait il encore qu’il le mérite ! Avoir peur de friandises et sous estimer mademoiselle Cameron ? Ha non, il allait devoir faire ses preuves pour pouvoir gagner la confiance de la grande mexicaine et recevoir son cadeau. Qui était assez spectaculaire, entendons-nous bien sur ce point.

Jules était totalement le genre de filles à se moquer des gens pour trois fois rien, elle le revendiquait presque. Etre une peste était son truc, et quiconque faisait parti de son entourage le savait pertinemment. Elle était comme cela, et ne changerait pour rien au monde. Elle fut donc obliger d’éclater de rire en écoutant le récit des aventures de Roy. Décidément, il avait un don pour se fourrer dans des situation pas possibles. Il n’y avait qu’à lui que ce genre de choses arrivait. Alors comme cela, monsieur avait perdu un sourcil, bien, au final, ce n’était pas pire que la fois où Moïshe avait rapporté à sa sœur qu’il avait trouvé ce même énergumène de couleur orange à Sainte-Mangouste. Pour sa défense, il aurait pu faire pire au final, et être bleu ou vert, alors que bon, l’orange, d’un point de vue objectif, ça se rapprochait quand même de leur couleur de peau normal, non ? J’essaie de ne pas te faire perdre la face Bradley, remercie moi, quand même. « Et encore, estime toi heureux, tu aurais perdre bien plus qu’un seul sourcil. » Parce qu’il était vraie qu’une chute, vertigineuse à en croire les dire pas du tout extrapolés, voyons de l’ex blaireau, ne faisait rarement du bien. Surtout qu’il s’était au final prit des boules de bataille explosive en pleine figure. Non vraiment, au final, il s’en sortait bien, il n’y avait pas de quoi se plaindre. Quelle chochotte !

Il venait quand même de lui demander de l’aider à réparer ses bêtises là, alors imaginons une seconde l’étendue des dégâts qu’aurait pu faire Jules s’il avait été bien plus amoché que cela. « Au final, tu vois, un sourcil ça va. Mais tu m’aurais demandé de faire de la chirurgie réparatrice si tu n’avais plus eu de visage du tout, je t’aurais tout de suite dis non. » Oui, parce que, comme il venait si bien de l’annoncer, il ne ressemblait quand même pas à Voldemort, et Jules ne savait pas bien s’il désirait vraiment présenter comme lui. Enfin bon, c’était sûr même, qui pouvait, consciemment vouloir ressembler à un tel débris ? Dites moi, qui ?

En revanche, Jules savait qu’elle s’aventurant sur un terrain glissant en évoquant l’attirance qu’elle avait eu jadis pour le brun qui était en face d’elle. Elle aimait bien mettre mal à l’aise les gens, même s’ils étaient ses amis, c’était dans sa nature, parce qu’elle était d’une déduction plutôt époustouflante mentalist, gare à toi ! et savait très bien décrypter l’attitude des gens qu’elle avait en face d’elle. C’était comme un genre de test dirons-nous. Elle sentit donc la gêne de Roy, mais celui-ci lui répondit en fin de compte plutôt bien. « Ca je veux bien le croire qu’elle en a vu d’autres… » Puis, partant légèrement dans ses pensées, elle lui avoua très simplement. « Votre couple m’a toujours intriguée à vrai dire. Vous ne vous ressemblez pas du tout. » Jules savait que l’amour ne se commandait pas, mais elle pensait qu’il fallait quand même beaucoup de points communs pour sortir avec quelqu’un, et elle ne voyait pas du tout ce que les deux jeunes amoureux avait à partager. Elle ne détestait pas la bulgare, bien sûr, mais elle l’avait toujours trouvé d’un intérêt quelconque, qui ne s’affirmait pas assez, et ô combien trop banale pour Roy Bradley. Enfin bon, cela ne la rongeait pas non plus, elle était Jules Cameron tout de même ! Mais son égo en avait tout de même pris un coup quand elle avait su pour Joy et lui, ne comprenant pas vraiment la décision de son ami.

Haussant les épaules, elle se sentit tout de même prête à essayer, tant bien que mal, de reconstituer proprement le visage de son ami. Se dirigeant vers un banc non loin de là et ayant enfin débarrasser Roy de toutes ces friandises depuis un petit moment déjà, la brune se concentra ne te moque pas Bradley, je vois le sourire sur ton visage. assez pour prononcer une formule qui venait du fin fond de son cerveau sorcier. Elle hésita à ouvrir les yeux afin de voir son œuvre, et puis elle se dit que foutu pour foutu, c’était fait. « Mouais, pas trop mal. » Un sourire en coin, la brune voulait faire peur à son aîné. Bien sûr, elle ne l’avait pas défiguré, loin de là, mais elle avait raté la symétrie. Cruellement. Ho, cela ne se voyait pas tant que ça, il fallait vraiment s’attarder dessus pour le voir. « Il faudra de l’entretien voilà tout. » Elle rit devant la tête que venait de lui faire son ami. Ils adoraient se taquiner, et ce ne serait jamais Jules qui cesserait la première, même pas en rêve.

Roy avait l’air d’un enfant quand elle lui offrit son cadeau. Un petit enfant qui venait de voir le père noël, mais cela ne fit que de ravir Jules encore plus. Elle fit néanmoins semblant de s’offenser quand Roy l’interrogea sur la provenance de ses gâteaux. Imagine le kangourou courroucé sur Jules, tu auras la bonne expression. « Enfin Roy ! Bien sûr que je les ai fait moi-même, tu sais ce que je fais de ma vie où faut-il te le rappeler ? » En effet, tout le monde connaissant la grande brune savait qu’elle avait arrêté d’exercer la magie pour se concentrer à la cuisine ; façon moldue s’il vous plait ! « Mais j’ai rajouter quelque chose de… spécial. » Voyant le brun commencer à tout engloutir, - même à lui proposer son propre cadeau, ce qu’elle refusa d’un geste de la main raffiné – Jules se dit que c’était finalement le bon moment pour lui avouer que tant qu’il restait des miettes dans la boîte, les gâteaux se régénéraient tout seuls, toutes les cinq minutes. Elle n’avait pas réussi à plus court pour ce ventre sur patte, on l’excusera. « Alors ? Devine ! » Impatiente à l’idée de révéler son tour à son ami, la mexicaine voulait quand même faire durer le suspens un peu plus longtemps !
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Ξ Sujet: Re: Sers-toi, c'est gratuit!   Sers-toi, c'est gratuit! EmptySam 12 Mar - 22:13

Roy avait beau être un gentil Poufsouffle (au moins au premier abord), il n'empêche que durant ses études il s'était longtemps vu comme une sorte de Guide de son propre crew clan spécialisé dans les farces et attrapes. Romilly voulait devenir maître du monde ? Eh bien Roy lui aspirait à être le roi des farces. Chacun son domaine de prédilection ! Il exprima sa désapprobation vis-à-vis des égarements de Jules à renfort d'un tut-tut sonore. « Oui mais là ça aurait carrément été un crime ! La ligne est mince entre la farce de grande envergure et le banditisme, Miss Cameron. » remarqua-t-il avec ce qu'il considérait être beaucoup de sagesse. A part ça les chevilles vont bien, merci de vous en inquiéter ! C'est que Roy s'était toujours fait un devoir de ne pas laisser ses blagues - bien que parfois douteuses - devenir cruelles. L'idée n'était pas de devenir la Terreur de Poudlard pas de risque !

Le brun plissa les yeux, un fin sourire aux lèvres lorsque sa cadette lui fit part de ses 'menaces' à peine voilées. « Je te retourne la recommandation, Cameron ! » répliqua-t-il avec amusement, mais non sans sincérité. Roy Bradley n'était pas du genre à se faire avoir sans prendre sa revanche ! Il s'était un peu reposé sur ses lauriers depuis qu'il avait quitté Poudlard. Il était devenu casanier, et il était le premier à en être conscient. Mais avec sa petite attaque, Jules lui avait fait réaliser qu'il n'était pas encore temps pour lui de prendre sa retraite ça y est il se prend pour Batman. Foi de Roy, ce serait Jules le dindon de la farce la prochaine fois ! Le tout dans la plus grande convivialité, bien évidemment.

Profitant de la présence de son amie à ses côtés, Roy se décida à lui demander une minuscule faveur. S'il y avait bien une chose qui n'avait pas changé depuis le temps, c'était la capacité de l'ancien Poufsouffle à se mettre dans des pétrins abracadabrantesques. En l'occurrence, ses figures d'acrobaties aériennes lui avaient valu une perte de sourcil et de sacrés courbatures à venir. On ne sera pas surpris d'apprendre que ce n'était pas la première fois qu'il y laissait sa pilosité faciale, ni probablement la dernière. On est un inconscient casse-cou ou on ne l'est pas. Il acquiesça d'un air fataliste aux paroles bien trop vraies de Jules concernant cet accident. « Pas faux. Heureusement qu'il y a des sortilèges de soin très efficaces, sinon j'aurais une tête de vieux steak haché depuis le temps ! » reconnut-il en réfléchissant déjà à des noms de scène potentiels. "Le Balafré", ça sonnait plutôt bien, mais il avait vaguement le sentiment d'avoir entendu ce surnom-là autre part ? Boah, sûrement pas quelqu'un de très important.

Pour le jeune homme, requérir à l'assistance de son amie était une évidence. Elle n'était peut-être pas première de sa promo lorsqu'elle était à Poudlard, mais lui non plus, et pourtant il n'était pas si mauvais que ça, si ? « Pourquoi est-ce que je n'aurais plus de visage du tout ? » interrogea-t-il avec effarement, palpant fugacement son visage des mains pour s'assurer que les composantes principales étaient toujours là. Il haussa un sourcil (le seul restant). « Attaque de mage noir tu penses ? » Bon après, Roy n'était pas la cible des plus évidentes pour un grand amateur de magie noire, mais il avait toujours eu l'imagination débordante et un certain attrait pour l'aventure. Rien ne l'empêchait de rêver ! Certains rêvent de poneys, Roy rêve d'être pourchassé par un psychopathe déchaîné, chacun son truc !

Bien qu'un peu mal à l'aise, le brun sut rester nonchalant quand Jules évoqua sa petite-amie, Joy. Malheureusement pour la Bulgare, il lui en avait effectivement fait voir des vertes et des pas mûres depuis qu'ils se connaissaient, mais elle semblait toujours accepter les divagations du brun avec une résignation teintée d'amusement. Il sourit après que son amie lui ait annoncé qu'elle ne comprenait pas leur couple. « C'est marrant parce que c'est vrai qu'on est assez différents, mais quand on est tous les deux pour moi c'est comme une évidence ? On est très complémentaires. » constata-t-il avec plus d'éloquence que d'accoutumée. Et puis, au fond, ils n'étaient pas si différents que ça. Ils avaient quand même réussi à rester amis pendant six ans avant de commencer à sortir ensemble ! Il était survolté et casse-cou, tandis que Joy était douce et mesurée, mais il n'empêche que leurs valeurs les unissaient.

Ils s'installèrent finalement sur un banc situé à proximité, histoire que Jules puisse opérer sa magie (c'est le cas de le dire). Roy avait beau avoir confiance en sa cadette, son cœur loupa tout de même un battement lorsqu'elle lui annonça que le résultat n'était "pas trop mal". Doux Merlin. Il n'avait rien senti de spécial après qu'elle ait jeté le sortilège, rien d'anormal non plus. Il leva aussitôt la main vers son visage, mais leva les yeux au ciel quand il aperçut le sourire en coin de son amie. La Serpentard fourbe. « C'était vraiment un coup bas ça ! » lança-t-il en souriant, sa voix dénuée de toute agressivité. Il en fallait plus pour offenser l'inébranlable Roy Bradley ! Il tapota quand même l'emplacement de son sourcil disparu pour la forme, s'assurant de son retour. Tant qu'il y avait un sourcil, il y avait de l'espoir. La symétrie et tout le reste, ça ne figurait pas trop parmi ses priorités ! « Merci, en tout cas ! Tu vois que j'avais raison de te faire confiance ! »

Décidément, la soirée ne faisait qu'aller en s'améliorant: un sourcil de récupéré, et des pâtisseries ! Que demandait le peuple ? Il n'en savait rien, mais pour sa part, il n'en demandait pas bien plus que ça. Il est facile à combler, c'est déjà ça ! « Suis-je bête ! » s'exclama-t-il dramatiquement, se frappant le front de la paume de sa main. « Je ne voulais pas te froisser, crois-moi ! » ajouta-t-il, faussement contrit: il était trop amusé pour ça. En revanche, son visage prit une expression de franche surprise lorsque Jules lui annonça que ses gâteaux avaient quelque chose de 'spécial'. « Tu ne les as pas empoisonnés, hein ? Parce que là ça passe direct dans la case 'banditisme', ma vieille ! » l'avertit-il, référant à ses propos précédents. « Sinon, euh, je ne sais pas... Il y a un ingrédient secret ? De la cannelle ? De la vanille ? De la mort-au-rat ? Non c'est pas ça ? Ils sont magiques ? Je vais me transformer en ragondin dans les trente secondes à venir ? » proposa-t-il, toujours partant pour une partie de devinettes. Cependant, après que trente secondes se furent écoulées sans qu'il ne se sente pousser la moindre moustache malheureusement, il se tut, se contentant d'observer Jules avec la curiosité d'un enfant.
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