Invité
Ξ Sujet: Un toast pour Ava (PV) Ven 17 Juin - 19:40 | |
| L’automne étendait doucement ses bras sur Londres. Assise au chaud au fond d’un café, une tasse fumante devant elle, Nina regardait la pluie tomber par seaux, vaguement mélancolique. Elle avait quitté Poudlard depuis un peu plus de cinq ans. Six, en juin. L’école lui manquait-elle ? Absolument pas. La vie d’écolière, en revanche…
Partir avant tout le monde avait parfois été un peu compliqué : ses amies étaient encore à Poudlard et elle avait dû se refaire tout un réseau de relations sur de nouvelles bases. Plus adultes, comme elle-même l’était devenue en commençant à travailler, en tant qu’apprentie d’abord puis en tant que salariée à part entière.
Depuis, elle avait fait sa vie, tranquillement. Ava, Estelle, Avril et les autres avaient quitté l’école de sorcellerie et Nina avait pu recommencer à les voir. Elle était globalement heureuse, pensait-elle. N’empêche que regarder la pluie tomber comme ça la faisait se sentir bizarre, dans le coin sombre du café.
Le carillon de la porte se fit entendre et la jeune femme détourna la tête de la fenêtre. Elle vit Maximilien qui la cherchait, visiblement. Nina leva la main pour se faire bien voir et l’ancien Serdaigle se dirigea vers elle. Normalement, Ava aurait dû venir elle aussi, mais elle était bloquée au Ministère pour une raison ou pour une autre. À l’heure du déjeuner, Nina se retrouvait donc seule avec Maximilien ; elle-même ne commençant le travail qu’en début d’après-midi. Elle se leva pour l’accueillir.
« Salut ! Comment tu vas ? »
C’était la première fois qu’elle allait passer un moment seule avec le petit ami d’Ava. Elle l’avait vu à plusieurs reprises déjà, mais son amie était toujours là. Ils s’entendaient assez bien, cependant, pour ne pas avoir annulé leur pause déjeuner tous les deux. Ils pourraient porter un toast à Ava et lui envoyer du courage, au mois.
« Au moins tu n’es pas surchargé, toi ! »
Nina se retint de dire qu’à son avis, le ministère profitait un peu trop des stagiaires tout juste débarqués de Poudlard. Même quand à la boutique ils avaient des coups de bourre — en particulier les semaines qui précédaient la rentrée — son patron faisait toujours en sorte qu’elle ait droit à sa pause. Il était probable qu’il savait que, reposés, ils feraient du meilleur travail ; d’autant plus au contact des clients et des animaux. Ça n’était malheureusement pas le cas de l’énorme machine ministérielle, semblait-il.
|
| |