Et sa maladresse en devint légendaire.

[Je m'échauffe pour la semaine à 500 mots Wink

]

Il n'y avait qu'une chose qui chagrinait fortement notre très cher Hadrien Gunther, sa malchance passagère qui durait parfois si longtemps qu'on aurait pu la croire chronique. Ainsi, Gunther, le Sang Pur de Serpentard d'origine allemande, passait pour un abruti de Gryffondor qui ne savait pas comment mettre un pied devant l'autre. En début d'année il avait déjà manqué de se tuer dans ce même Hall d'Entrée et on pouvait ainsi penser qu'il ne recommencerait pas cette douloureuse expérience, trop habitué aux pièges de la première pièce de Poudlard... Ne rêvait-il pas à cet instant ? N'avait-il pas totalement l'inconscience de ses douze ans ? Il serra les dents pour se rassurer en gardant son allure tout à fait nonchalante. Il était dos à la Grande Porte, à droite se trouvait la Grande Salle et en face de lui s'élevait le Grand Escalier. Est-ce ému par tant de grandeur ou simplement inattentif comme à son habitude qu'il trébucha ? Moi même, narrateur de son histoire, je ne le sais pas. Toujours est-il qu'il ne crut pas à sa chance de ne pas s'étaler par terre devant tout le monde. Il s'était rattrapé dieu seul savait comment et il s'était remis d'aplomb avec cette assurance caractéristique d'un Serpentard. Il embrassa du regard les jeunes gens qui s'affairaient tout autour de lui. Par chance ( décidément il en a de plus en plus )on était samedi et il n'avait rien de prévu, pas un cours, pas une ballade, pas de petite amie à aller rejoindre au pas de course... Et quand il y réfléchissait il se disait que, même s'il avait eu une petite amie, il ne se serait pas pressée pour la retrouver, de peur de se prendre les pieds dans un tapis quelconque, posé là par fait exprès du sort, du hasard, de la déveine, (familiale ? même pas !) dans sa hâte amoureuse... Non, décidément, être seul était peut-être une chance.

Gunther se posait donc quelques questions, totalement immobile au milieu du Hall, bousculé par les élèves bien peu soucieux d'un Serpentard anéantit par son sort malchanceux. Mais Hadrien avait de l'humour et, même si toutes les choses qui lui tombaient dessus l'énervait, il restait de bonne humeur. Enfin, moi qui suis narrateur, je peux vous dire qu'un Gunther n'est jamais vraiment de bonne humeur, mais disons que par rapport au caratère de cochon habituellement observé, Hadrien était dans de bonnes dispositions pour se montrer aimable avec une certaine catégorie de personnes. D'ailleurs ça faisait bien longtemps qu'il n'avait discuté avec personne et il devait s'avouer, même à contre coeur, que ça lui manquait quelque peu. Il fit un petit sourire satisfait en se disant qu'il pourrait peut-être reparler un jour avec quelque personne saine d'esprit et dans de suffisamment bonne grace pour ne pas vouloir l'assassiner ou le rendre fou. Enfin qui savait avec la malchance ? Qu'importait. Il haussa les épaules d'un geste que l'on sentait étudié et tellement répété qu'il en devenait machinal. D'un pas lent et trainant, d'un pas habituel quoi, le merveilleux ~~Gunther~~ malchanceux entreprit de monter les marche du Grand Escalier avec tout autant de célérité qu'une tortue au triple galop.

Alors qu'il s'étonnait de ne pas être encore mort, à l'avant dernière marche, il pensa qu'il n'était peut-être pas tout à fait abandonné des dieux. Mais il regretta immédiatement ses pensées et c'est en dévalant les escaliers à toute vitesse dans diverses positions insolites et non-voulues qu'il se dit tout de même qu'il fallait tourner cent fois ses pensées dans son esprit avant de vraiment les penser. C'est en se faisant sévèrement la morale qu'il s'étala à plat ventre sur les pierres froides. Car oui, on peut, lorsque l'on est Gunther, penser des choses, se maudire, oublier la honte même si l'on se trouve dans une situation absolument catastrophique pour sa réputation. Alors qu'il était le plus souvent invisible, les jeunes se rendirent compte à cet instant là de l'existence d'un garçon dingue qui s'amusait à accumuler les tempêtes pour se faire remarquer... Il aimait l'éducation qu'on lui avait donné, cette éducation qui vous enseigne qu'il faut tout affronter avec dignité. Alors même avec cette horrible douleur au coude droit et à la main gauche, il se releva et épousseta nonchalamment ses vêtements sombres. Et s'il croisait un ami connu ou inconnu à cet instant même ?

En ce charmant samedi, April n’avait pas envie de rester enfermée dans cette bibliothèque à l’insupportable odeur de livre. Elle referma le bouquin dédié aux potions qu’elle était en train de lire et le rangea à sa place, sous l’œil méfiant de l’horrible madame Pince. Alors, qu’allait-elle faire ? Agresser, racketter, frapper, voler les Gryffondor qui, comme elle, étaient en première année ? Bon plan, qui aurait pu s’avérer intéressant si la miss Swann avait quelques années de plus. Peut-on vraiment, à onze ans, s’imaginer pointer sa baguette sur quelqu’un en lui criant : « Trick on treat ! » ? Franchement, non. Et puis, ce n’était pas Halloween, fête à laquelle jamais la fillette n’avait participé. Alors qu’elle était en train de s’imaginer à seize ans, belle et adulée de tous, elle crut voir quelque chose dévaler les escaliers. Assez étonnée, elle marmonna pour elle-même : « J’ai des visions ou quoi ? »
Elle descendit les marches, le bout des doigts frôlant la rampe brillante, ses longs cheveux d’un noir corbeau voletant derrière elle. Il n’y avait pas beaucoup de bruit dans le hall, à part quelques élèves. Evidemment, depuis que les enfants de moldue se faisaient agresser, tout le monde était plus méfiant, hormis les Serpentard. Et puis, qu’est-ce que April avait à craindre ? Elle avait du sang sorcier dans les veines.

Elle se dirigea vers le ‘quelque chose’ qui avait dévalé les escaliers. S’attendant à un Poufsouffle de première année, la miss Swann fut plutôt surprise de voir un Serpentard de seconde année, donc plus vieux qu’elle (quelle logique ! je m’épate.) Il se releva et, au moment où April se préparait à le contourner pour accéder à la porte d’entrée et se diriger vers le lac, sa destination (destination plutôt humide, oui) elle s’aperçut que son pied venait d’écraser quelque chose… de mou. Elle baissa ses yeux vairons sur sa bottine et rosit légèrement en apercevant… ben oui ! Le pied de ce garçon qui venait de dévaler les escaliers ! Elle releva les yeux, son visage impénétrable, et soupira :

-Pardon.

Elle s’apprêtait donc à s’éloigner de Gunther, puis se ravisa. A quoi bon aller au lac s’il y avait encore une troupe de minettes gryffondoriennes attroupées autour, gloussant : « Z’avez vu Potter ? Il est troooop mignon ! » Pourquoi ne pas faire plus ample connaissance avec ce gars qu’elle ne connaissait pas ? Après tout, plus elle avait de relations (amicales) à Serpentard, plus le vide laissé par Nicolas serait comblé, et plus elle pourrait s’en donner à cœur joie pour susurrer à ses parents : « Ouaiiis, je m’suis fait des amis, choses que vous ne comprendrez jamais ! » Pour l’instant, les seules personnes qu’elle connaissait étaient miss Södergren (et encore, pas trop), Isaac (juste le temps d’un T.P) et Halloween (idem que pour Diabalzane.)

-Mon poids sur ton pied n’était pas trop lourd ? glissa April à Gunther en essayant de masquer un sourire narquois.

Elle le fixa dans les yeux, les siens pétillants de malice, le bleu encore plus que le brun, droite dans sa cape qu’elle portait par-dessus son débardeur à décolleté et son jean.

Non, c’était impossible, même moi, qui offre à ce pauvre Gunther toutes les déveines du monde, je ne parviens pas à croire qu’il ait tant de malchance. Hadrien sentit son pied souffrir lui aussi. Il tenta de ne pas s’emporter, tentative réussie ( pour un garçon à la flegme si prononcée c’était presque normal ). Il se contenta de passer une main dans ses cheveux en regardant la jeune fille qui s’excusait à peine en bonne Serpentard qu’elle était. Elle semblait se moquer totalement de l’état du jeune homme qui venait tout de même de dévaler quelques mètres de marches pour atterrir finalement au milieu de débiles mentaux qui ne le regardaient même pas. Il haussa les épaules. Tant pis, qu’elle importance de toute manière ? Son sang devait être composé intégralement d’eau glacée mélangée à un sédatif très puissant. Cet air absolument détendu, malgré l’infortune qui le poursuivait inlassablement, donnait aux gens tout autour une agaçant impression de je-m’en-foutisme royal. Il dévisagea la fillette de première année qui semblait hésiter entre rester et partir, entre parler et se taire. Il plongea sa main blanche dans sa cape noire et en sortit sa baguette magique. Intégralement noir, faite d’ébène pur, d’une beauté et d’un perfection rare, elle allait parfaitement avec l’allure de Gunther. Il avait beau être flemmard et à moitié endormi en permanence, il n’en paraissait pas moins intelligent et mauvais. Au contraire, il avait ce charisme naturel qu’un jeune noble acquiert de droit à la naissance. Il examina le bois en détail, s’assurant qu’aucune éraflure n’était venue abîmer l’œuvre du maître qu’était son père. Il caressa du bout des doigts le blason en argent dont les sculptures finement faites représentaient un loup de face. Le loup, l’animal qui vit en communauté mais uniquement avec ceux de son clan, ceux de sa race, ce de sa beauté, qui ne tue que par nécessité et qui sait être seul quand il le faut. Hadrien était très fier d’être un Gunther juste pour les valeurs que les Sang Purs de sa famille lui inculquaient. Le fait qu’il soit de sang noble lui donnait presque une revanche sur la malchance et il était sûr que s’il avait été Sang de Bourbe il se serait donné la mort après tant de mésaventures.

Il fit tourner la baguette autour de son poignet et la remit à l’intérieur de sa robe d’un geste sec et sévère qui tranchait avec son visage serein, reposé et plutôt aimable. La jeune Serpentard qui n’avait pas su l’éviter lui posa avec malice une question stupide et sans réponse. Il prit ça pour de la rhétorique et ne répondit pas par conséquent. Elle se moquait vraiment de lui, son poids, à cette petite première année qui lui arrivait à l’épaule. Il lui lança un regard noir, une attitude tout aussi contrastée avec la beauté innocente de son visage. Voilà sans doute pourquoi il ne faut pas se fier aux apparences, le plus avenant des visages peut annoncer la pire nouvelle du monde.

-Tu es myope comme une taupe et en plus tu as une langue de vipère. Quels autres animaux vas-tu me présenter d’ici là ?

Il la regarda de biais tout en plaçant se mains dans son dos.

-Hadrien Gunther, tout le monde m’appelle Gunther. A qui ai-je eu l’honneur de prêter mon corps pour paillasson ?

Le Serpentard inconnu avait sortit sa baguette. April la regarda en levant un sourcil, mais y déconnecta très vite ses yeux. La baguette avait beau être d’une beauté rare, ce n’était pas ce bout de bois qui allait la faire partir. Il lui fit une remarque… très… animalière. Myope comme une taupe ? Il était vrai que la miss n’avait pas une excellente vue, résultat de ses veillées nocturnes à lire un livre à la lueur du feu de la salle commune (mais ce n’était pas de sa faute si elle était complètement insomniaque.) Langue de vipère ? Et alors ? N’était-elle pas à Serpentard, symbolisée par un serpent ? Avant qu’elle ne puisse formuler la moindre réponse, il se présenta. Hadrien Gunther… ça sonnait plutôt allemand. Il l’était peut-être, mais bon, ses origines intéressaient April autant qu’une tache sur un fauteuil de la salle commune de Gryffondor.

-April Swann.

Elle se rendit compte alors pourquoi ce… Gunther lui parlait ainsi. Bon, d’accord, elle ne s’était pas confondue en excuses après lui avoir écrasé le pied, ce n’était pas très courtois, surtout quand on savait que les grands-parents de la fillette étaient nobles, contrairement à sa pauvre vieille mère. Elle dit donc, d’un ton où se mêlait la politesse et la froideur, une froideur pas si froide que ça mais quand même assez sèche :

-Je suis désolée d’avoir pris ton pied pour un paillasson, vraiment désolée.

Ce qui était traduisible par : « Ce n’est pas parce que je ne suis pas la fille la plus adroite du hall que c’était une raison pour me parler comme ça. J’ai quand même ma fierté ! »
Puis elle rajouta, d’un ton cette fois très simple :

-Pourquoi as-tu sorti ta baguette ?

C’était vrai, il n’y avait pas beaucoup de raison pour laquelle il pouvait l’avoir sortit. Peut-être pour admirer sa beauté, car cette baguette semblait particulièrement rare. April elle-même en avait une simple, en bois d’amandier, très douce au toucher ce qui était sans doute dû à la plume noire qu’elle contenait. Attendant la réponse de Hadrien –ou Gunther, s’il aimait qu’on l’appelle ainsi- elle resta immobile, le regardant toujours dans les yeux de cet air indéchiffrable –de toute façon, qui aurait voulu le déchiffrer ?

Parfois j’ai envie de te traiter d’idiote
Parfois je voudrais t’embrasser
Parfois j’en ai marre de tes fausses notes
Parfois je n’en peux plus de t’adorer…

* April, ça va bien avec la saison… Tu as des blagues de plus en plus pourries en ce moment mon très cher Gunther…*

Elle lui avait parlé froidement et avec un milliard de connotation dans des mots bien banaux. Il leva les yeux au ciel. Ainsi toutes les filles de Poudlard était comme ça ? Toujours à se montrer trop dignes et trop fières pour avouer tout bêtement qu’elles avaient fait une erreur ou pour juste s’excuser. A Serpentard aucune excuse ne devait être prise au sérieux. Et puis il n’y avait pas que dans cette maison d’ailleurs. Les adolescents faisaient preuve de tant d’hypocrisie que cela faisait mal au cœur à notre cher Gunther ( j’ai l’envie de la rime en ce moment… ) Il soupira sur ces idées « indignes » puisque c’était ainsi qu’on les qualifiait ici. Tu n’as pas le droit de penser et tu ne dois pas dire ce que tu penses puis que tu n’es pas censé penser. Ah ! Pourquoi tant de haine ? On pouvait bien être méprisant, mauvais, malin, assassin quelque part, détestable sans pour autant être hypocrite. Par exemple Hadrien n’avait rien d’hypocrite, il était méchant et il adorait rabaisser les gens, les traiter avec dégoût et dédain, tout simplement parce que, qu’on le lui dise ou pas, il se foutait de l’avis des gens.

-Tu es pardonnée tant que tu ne recommences pas… ou que tu n’en as pas l’intention.

Le ton neutre et endormi de Gunther lui donnait encore l’air de ne pas savoir ce qu’il disait alors qu’il était parfaitement conscient de toute la réalité des choses, loin de débarquer de sa planète. Elle lui demanda, sans prétention ni arrière pensée cette fois, la raison de son comportement envers sa baguette. C’était sans doute l’un des objets les plus précieux que possédait Hadrien, il en était fier et il aurait amèrement regretté de l’avoir abîmée.

-C’est mon père qui l’a façonnée. Je regardait si elle n’avait pas été éraflée dans ma chute. Je suis poursuivit par la malchance, il ne m’arrive que des tuiles depuis le début de l’année. Que ma baguette s’abîme aurait été la preuve qu’un dieu me hait… Mais peut-être qu’il me réserve ça pour une autre fois.

Il haussa calmement les épaules, une petite brise passa dans ses cheveux châtains et il ne put s’empêcher, une fois de plus, de passer sa main dedans pour les remettre bien en place en, ce qui est tout à fait paradoxale, les dérangeant encore plus.

Ainsi, son père était façonneur de baguettes… April allait dire quelque chose, mais avant d’avoir pu le dire, une autre question glissa sur ses fines lèvres. En effet, il y avait quelque chose dans l’attitude de Gunther, son physique, son allure… d’après ce que la fillette avait compris de lui, il n’avait strictement rien à craindre de l’héritier de Serpentard dont tout le monde parlait avec tant de crainte.

-Tu un Sang-Pur ?

Elle ne jugeait pas sur la pureté du sang, elle-même de sang-mêlé… si seulement ses parents n’avaient pas été des erreurs… pourquoi avaient-ils fallu qu’ils soit cracmols ? S’ils avaient été sorciers, April aurait été de Sang Pur, et peut-être que tout aurait été différent.
Elle savait déjà quelle serait la réponse du Serpentard. Oui, bien sûr. Cela se voyait. Alors April se contenta de dire :

-Sûrement…

‘Je regardais si elle n’avait pas été éraflée dans ma chute. Je suis poursuivit par la malchance, il ne m’arrive que des tuiles depuis le début de l’année. Que ma baguette s’abîme aurait été la preuve qu’un dieu me hait… Mais peut-être qu’il me réserve ça pour une autre fois.’ Lui avait répondu le garçon de 2nde année.

-Tu penses vraiment qu’il y a plusieurs dieux qui nous observent de quelque part, du ciel, de la terre, des arbres… bref, de partout, et qui s’amusent de nos malheurs ?

April eut une moue intriguée. Elle-même n’avait jamais vraiment envisagé que les dieux ou qu’un dieu pouvait exister. Il fallait dire que si c’était le cas, il(s) étai(en)t beaucoup plus cruels que ce que l’on disait. La fillette le savait bien, elle avait vu son propre frère mourir d’un sort ultime, elle avait vu son père l’achever alors qu’il était déjà décédé…
Perdue dans ses pensées, elle revint à la surface. La réponse de son interlocuteur l’intéressait.
Une légère brise était passée dans le hall, et April remarqua alors la beauté de Gunther. Elle ne rougit pas, ne bafouilla pas, n’eut aucun des symptômes de cette petite Weasley lorsque Potter était dans les environs. Elle se contenta de songer :

* Serpentard est donc bien la maison la plus froide mais la plus belle de Poudlard… il m’aura fallu presque un an pour l’admettre, mais c’est vrai. Je n’ai pas à regretter de ne pas avoir été à Serdaigle. *

S’il était un Sang Pur ? Biensûr qu’il en était un, il avait les attitudes d’un Sang Pur ! Mais avait-il réellement les gestes et les paroles d’un Sang Pur ? Non, d’après ce constat douloureux il était d’abord un pré-adolescent d’une douzaine d’années et il n’avait pas encore la grâce et la tenue d’un vrai Sang Pur. Mais il avait de l’éducation ! A ça oui ! Et ce n’était pas pour cette foutue mal chance qu’il allait paraître différent. Il sourit et s’apprêta à répondre mais elle le fit à sa place. Ca lui réchauffa quelque peu le cœur. Alors elle avait vu qu’il était Sang Pur ? Il n’était donc pas si indigne de son rang. Il se redressa un peu, content de la valeur que lui donnait soudain cette première année. Au moins la rencontre avec cette jeune fille avait eu du bon.

Il rêvassait donc sur les simples mots d’une petite Serpentard et il se sentait vraiment très bien. Son ego venait de prendre dix kilos et personne aujourd’hui ne lui ferait plus de mal ! La jeune April reprit ensuite sur le sujet des dieux qui observent et qui nous jètent des mauvais sorts. Oh oui, Gunther y croyait dur comme fer, tout ce qui lui arrivait ne pouvait pas être du hasard. Il n’avait sans doute pas assez prié lorsqu’il était petit et à ses douze ans était venue l’heure de son repentir. Il secoua la tête pour chasser ces idées dramatico-comiques et sourit à la jeune femme en se passant une main dans les cheveux.

- Je pense que y’a une puissance qui s’appelle le hasard et qui parfois frappe de son sort les mêmes personnes pour les punir de… de je ne sais trop quoi !

Sur ces paroles très philosophiques, il jugea bon de descendre de quelques marches alors qu’un gros balourd arrivait en courant du haut des escaliers. Ainsi à une marche seulement du sol il risquait moins de tomber de haut. On aurait pu dire « Il risquait de tomber de moins haut » mais ce discours aurait sans doute eu quelque chose de pessimiste ! Et nous savons bien que notre cher Hadrian ne l’est pas le moins du monde malgré le fait qu’il se plaigne de sa déveine une bonne centaine de fois par jour…

C’est donc après avoir songé avec tristesse à toute l’hypocrisie des jeunes qu’il s’embarqua dans de nouvelles extravagances, se perdant dans les méandres de son esprit farfelu qui échafaudait toujours des hypothèses, fondées ou non, sur des sujets philosophiquement indigestes. Tant mieux.

April le regardait et il leva un sourcil d’un air gêné.

- Bon, peux-tu me dire l’heure qu’il est s’il te plait ? Je suis un peu tête en l'air ces derniers temps. J'oublie tout !

* Un peu ? Hahaha... Elle est bien bonne...
Mais elle ne fait pas le ménage...*

Ainsi donc Gunther et son cerveau se battaient-ils à coup de vannes pourries ( oui pourries ) et de blagues rétroactives ( n'importe quoi)

.::. Désolé pour ce retard je ne suis pas très autorisé à accéder à l’ordinateur .::.

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