De l'art de sociabiliser [ Lowell ]

Âge : 16 ans { 24/11/2001 }

♛ De l'art de sociabiliser

Vivre libre. Je ne veux plus tomber dans le piège du fou. Qu'ils se mettent à genoux. Vivre libre. Crois-moi, ça va changer. J'suis restée debout et j'y ai pris goût.

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Madeleine avait fait une bonne grasse matinée ~~ou comment se lever à quatorze heures.~~ On était dimanche, et se lever en semaine était déjà suffisamment une épreuve comme ça. Elle n'allait pas en plus mettre un réveil en fin de semaine - c'était simplement au-dessus de ses forces (en tout cas, c'était comme ça qu'elle le formulait à qui voulait bien l'entendre, c'est-à-dire globalement : Léon, Niels et/ou Aoi). La conséquence en était que son meilleur ami ne l'avait visiblement pas attendue pour quitter la salle commune. En tout cas, elle ne l'y trouva pas quand elle y descendit, les cheveux attachés en un chignon lâche destiné à dégager son visage, et ayant troqué l'uniforme habituel pour des vêtements on ne peut plus moldus - on était en décembre en Écosse, et le col roulé semblait désormais tout à fait de rigueur.

N'apercevant pas non plus Niels ou Aoi - ses deux autres amis à Serpentard -, Madeleine quitta naturellement la salle commune, bien décidée à aller grignoter quelque chose, en espérant qu'elle n'avait pas loupé le petit-déjeuner encore une fois. Dominique lui avait autrefois parlé d'une histoire de cuisines situées à proximité de la salle commune des Poufsouffle, et il lui paraissait vital de creuser la question rapidement : elle ne pouvait décemment pas continuer à vivre comme ça. C'était cruel.

Sa première vision de la Grande Salle s'accompagna d'un très mauvais pressentiment. Non seulement ne restait-il plus grand monde, mais les plats semblaient très occupés à disparaître tour à tour. N'ayant pas le temps de rejoindre celle de Serpentard, elle s'empressa de s'approcher de la plus proche offrant encore de quoi se sustenter : ni une ni deux, elle plongea - avec une grâce relative - vers un muffin alors que le reste de l'assiette disparaissait sans prévenir. « Beurk. » râla-t-elle en observant le mets se trouvant dans sa main. « Myrtilles. » poursuivit-elle en français tout en enjambant nonchalamment le banc pour s'y asseoir. Ce n'est qu'à ce moment précis qu'elle leva la tête et aperçut un garçon de Poufsouffle dont le visage lui était familier. Pas réputée pour sa timidité, elle lui adressa un signe de tête : « Salut ! T'es un ami de Dominique, non ? Lo-well ? » Plus précisément, son meilleur ami, d'après les informations très précises que Madeleine possédait sur le sujet. Elle n'avait pourtant jamais eu l'occasion de lui adresser la parole en solo. Qu'à cela ne tienne : l'occasion était là. « Il ne te resterait pas un truc à m'échanger, par hasard ? J'ai un muffin aux myrtilles. » proposa-t-elle avec espoir, car avec un peu de chance, le garçon avait réussi à en stocker au chocolat. Par principe, elle laissa tout de même son regard passer sur le reste de la table, mais il était visiblement trop tard : c'était la disette, mes aïeux. « Tu sais si on a le droit d'aller aux cuisines ? » Il était à Poufsouffle lui aussi après tout, non ? Si Dominique savait, alors pourquoi pas lui ?

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[ 526 ]

De l'art de sociabiliser

Lowell n'était pas souvent dans la grande salle si ce n'était pas pour un repas. La grande salle était souvent pleine de monde. C'était l'endroit idéal pour trouver une personne, cela dit, mais très loin du calme auquel il aspirait. Mais pour une fois, la grande salle était plutôt vide. Caitlyn avait traîné Aaron avec elle pour lui parler Quidditch, Dominique était probablement avec Ash, les furets se baladaient quelque part dans le château et il n'y avait aucun Poufsouffle de son année n'était en vue. C'était une rare occasion pour le brun de bouquiner un peu. Dernièrement, il était interrompu à chaque fois qu'il ouvrait un livre, même quand il s'agissait de livres pour les cours, ce qui ne rendait pas les études faciles. Il avait attrapé un cookie à la dernière minute et grignotait tranquillement dans le silence relatif quand il entendit quelqu'un parler dans ce qui semblait être du français.

Le brun leva la tête vers une fille pas beaucoup plus âgée que lui et elle le salua au même moment. Lowell hocha la tête, autant pour lui-même que pour la Serpentard. Il ne savait pas grand-chose d'elle, sinon qu'elle était proche de Dominique et Française, ce qui confirma ses suspicions. Lowell ne parlait pas un mot de Français, mais passer du temps avec Dominique impliquait qu'il savait au moins vaguement à quoi ressemblait la langue. Pour autant, il hésita très fort sur le nom de la demoiselle. -"Madelyn*?" Répondit-il, plein d'incertitude. C'était proche, il en était presque sûr. Le garçon n'était pas forcément très doué avec les noms, encore moins quand il partageait l'endroit où il vivait avec des centaines de personnes. C'était beaucoup plus simple pour lui de distinguer un visage dans la masse, qu'un nom, puisque, contrairement aux noms, il n'oubliait jamais un visage.

Elle lui proposa un échange de nourriture et le brun leva son demi-cookie pour le montrer à la brune. -"J'ai plus que ce cookie." Il posa un bout de papier entre les pages de son livre avant de reporter son attention vers l'amie de Dominique. "Si tu vas en cuisine, les elfes t'aideront sûrement." Ce n'était pas une certitude du brun, car il n'avait pas, d'habitude, besoin de passer par les cuisines, mais d'après certains Poufsouffles, ceux qui avaient souvent tendance à avoir du retard, les elfes était plus que ravis de nourrir les retardataires. Le concept l'étonnait un peu au début. Il n'avait vécu que quelques années a l'orphelinat, mais les repas étaient à heures fixes et quand il n'y avait plus de nourriture, le repas était terminé. Bien sûr, avec Aylin, c'était diffèrent, mais elle n'avait que Lowell et son mari. Les plats à Poudlard ne semblait jamais se vider, ou très rarement, et les plats disparaissaient, tout simplement, avec les restes. La brune lui demanda s'ils avaient le droit d'aller demander en cuisine et il hocha la tête, à nouveau, mais avec moins de conviction. -"Il me semble. Tu sais t'y rendre?" Dominique lui avait désigné le couloir en question, un jour qu'ils passaient devant et il avait haussé un sourcil, ne voyant pas de porte, puis avait hausser les épaules. Il n'imaginait pas que ce savoir lui aurait été utile.

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Âge : 16 ans { 24/11/2001 }

♛ De l'art de sociabiliser

Vivre libre. Je ne veux plus tomber dans le piège du fou. Qu'ils se mettent à genoux. Vivre libre. Crois-moi, ça va changer. J'suis restée debout et j'y ai pris goût.

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Madeleine n'était pas une gamine timide. En général, elle savait ce qu'elle voulait - elle doutait rarement d'elle-même - et elle mettait tous les moyens en œuvre pour l'obtenir. En l'occurrence, ça n'était pas parce qu'elle était arrivée "en retard" pour le petit-déjeuner (ils ne connaissaient pas les brunchs à Poudlard ?) qu'elle serait privée de nourriture. Elle avait réussi à attraper un muffin avant qu'il ne disparaisse, et même s'il ne lui convenait pas vraiment, elle comptait en faire bon usage. Le troc, il n'y avait que ça de vrai.

Elle fut plutôt contente de tomber sur le meilleur ami de Dominique, car il y avait plus de chances qu'il l'aide au vu de leur connaissance commune. Règles de société de base : les amis de mes amis sont mes amis, non ? Comme elle se doutait qu'elle avait dû écorcher le prénom du Poufsouffle, elle ne fut pas trop froissée par la manière dont il prononça son prénom à elle - au moins avait-il fait l'effort de le retenir. C'était toujours agréable. « Tu peux m'appeler Mad. » suggéra-t-elle sans perdre de son assurance, et ayant décidé de ne pas se formaliser de la signification de son surnom en anglais. Elle y était habituée, et puis, l'interprétation n'était pas entièrement pour la déranger : qu'est-ce qu'était la vie sans un grain de folie ? Ce qui ne voulait pas dire qu'elle était cliniquement folle pour autant, merci.

Elle observa avec perplexité le demi-cookie du brun : c'était en effet décevant. « Ah. Je t'ai dérangé dans ta lecture ? » demanda-t-elle sans avoir l'air tout à fait désolée. Si elle l'importunait vraiment, Lo-well pouvait toujours le lui dire, ou bien, il aurait pu l'envoyer bouler, mais il ne l'avait pas fait. Il avait même placé un marque-page dans son bouquin, signe qu'il comptait lui accorder un minimum d'attention. Faute de pouvoir obtenir des victuailles de la part du Poufsouffle, elle changea de fusil d'épaule et l'interrogea concernant les cuisines. Autant se rendre à la source !

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire enthousiaste quand Lowell lui confirma que les elfes sauraient l'aider. « Non, je ne sais pas exactement. C'est près de votre salle commune, non ? Dominique m'en avait parlé. Tu pourrais me montrer ? » proposa-t-elle avec espoir, son ton enjoué étant destiné à finir de convaincre le meilleur ami de Dominique. Il ne semblait pas fermé, pour l'instant, ce qui était plutôt bon signe. Elle se disait aussi que sympathiser avec Lowell aurait du bon, puisqu'ils seraient sans doute amenés à se croiser régulièrement à Poudlard. Elle était une enfant sociable, et il lui semblait tout à fait pragmatique de s'entourer toujours de nouvelles personnes : ça rendait la vie plus intéressante, et puis, c'était aussi du networking de base ~~dans cinq ans elle nous lance Facebook~~.

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[ 505 ]

De l'art de sociabiliser

La fille devant lui, lui conseilla d'utiliser un surnom et il hocha la tête. Sans doute, serait-ce plus simple, sachant que les prononciations franco-anglaises n'était pas son fort. Il avait appris certaines choses en entendant parler Dominique, mais au début, il avait même eu bien du mal avec son prénom à elle. Contrairement à son amie ou la brune qui se trouvait devant lui, Lowell n'avait jamais vraiment eu le temps ou la possibilité d'apprendre d'autres langues, et dans des moments comme celui-ci, il le regrettait un peu. Heureusement, elle ne semblait pas être insultée, au contraire. Le surnom en lui-même l'aurait sans doute fait hausser un sourcil s'il était plus expressif. Elle n'avait pourtant pas vraiment l'air d'être le genre de personne colérique.

Devait-il également lui proposer un surnom? Lowell n'en avait pas vraiment, maintenant qu'il y pensait. Caitlyn avait décidée, complètement indépendamment, de l'appeller Well', et Aaron y avait ajouter un "S" car il trouvait Wells' plus décontracté. Dominique n'aimait pas les diminutions de son prénom, donc elle ne les utilisait pas non plus pour les autres, a ce qu'il sache. Lowell, de son côté, n'était pas sûr d'en avoir quelque chose à faire, mais vu que seul ses amis le surnommait, autant garder les choses comme ça. Si Mad' devenait son amie, elle le surnommerait sûrement comme elle le sentait, le moment venu.

Le Poufsouffle secoua la tête quand elle lui demanda si elle l'avait dérangé. Sans le savoir, elle lui avait rendu service. À la seconde ou toutes les personnes qu'il connaissait avaient quitter la salle, il avait ouvert son livre, juste le temps de finir de manger. Visiblement, le livre lui avait fait perdre la notion du temps, ce qui était plutôt rare pour le garçon, qui n'était pas vraiment le plus bouquineur. La fille, n'ayant pas l'air de se sentir coupable du tout, il ne se donnait pas la peine de verbaliser qu'il serait probablement resté là jusqu'à la prochaine interruption si elle ne s'était pas montrée.

Lowell se leva du banc un peu avant qu'elle ne lui demande s'il pouvait lui montrer le chemin, le livre dans une main et termina le cookie de l'autre. Comme souvent, quand Lowell avait du temps libre, il tentait de prendre des photos, mais son appareil était actuellement dans le dortoir. -"C'est sur mon chemin." Dit-il avec son air affable habituel. Il avait passé quelques mois difficiles en début d'année, et toutes les personnes qui le connaissait avait pu remarquer le changement, mais depuis, il avait plus au moins réussi à reprendre son calme. Bien sûr, certaines personnes avait fait les frais de son humeur massacrante, enfin, aussi massacrante que possible pour Lowell, mais plusieurs correspondances avec Aylin et quelques discussions avec Aaron avait fini par apaiser la panique et la colère du brun. Il se mit à marcher pour quitter la grande salle, calant son pas sur celui de la demoiselle.

Les sous-sols étaient une terre familière pour le garçon, et si la brune n'avait pas passée toute sa scolarité à Poudlard, être une Serpentard impliquais qu'elle passait pas mal de temps dans ceux-ci. Le garçon avait l'habitude, quand il était seul, de dévaler les marches qui menait au sous-sol aussi vite que possible, mais il dut se reprendre avec un sourire. D'un geste de la main, il lui montra le couloir à prendre, afin de la prévenir, avant de tourner. Après quelques virages, ils arrivèrent dans le bon couloir. Un grand tableau trônai, comme seule décoration, dans un couloir autrement vide. -"Les cuisines sont derrière le tableau. Je crois qu'il faut chatouiller la poire." Dit-il, pas tout à fait sur de lui. C'était ce qu'il avait compris de ce que Dominique disait, mais c'était il y a un certain temps, déjà, et il n'avait jamais, lui-même eut besoin des cuisines. Il aurait pu la laisser là et partir à la recherche de son appareil, mais il resta à côté de la brune avec une certaine curiosité. Jusque-là, il ne s'était jamais demandé à quoi ressemblait les cuisines, mais maintenant, il avait un peu envie de voir cela.

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Âge : 16 ans { 24/11/2001 }

♛ De l'art de sociabiliser

Vivre libre. Je ne veux plus tomber dans le piège du fou. Qu'ils se mettent à genoux. Vivre libre. Crois-moi, ça va changer. J'suis restée debout et j'y ai pris goût.

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Madeleine savait que son surnom habituel, celui qui lui avait toujours été donné en France avait une signification discutable en anglais - Aoi le lui avait fait remarquer dès son premier soir à Poudlard. Pour autant, elle avait décidé de ne pas en changer : avoir un peu de folie ne lui paraissait pas dérangeant - au contraire. En revanche, elle n'était pas particulièrement colérique, mais un diminutif ne restait au final qu'un diminutif : une manière plus courte de l'appeler, pas la définition de sa personne (et elle refusait l'idée qu'on puisse la définir par un seul mot : elle représentait bien plus que ça !)

Lo-well se montrait en tout cas coopératif, ce qui la ravissait. Elle avait son muffin dans une main, son assurance dans l'autre, et avec ça, elle était armée pour atteindre le petit-déjeuner perdu. C'était un peu une quête, finalement. Lo-well et Mad' à la recherche du english breakfast. Ou assimilé, car elle n'avait pas franchement envie de beans ou de pudding.

Elle adressa un sourire enjoué au Poufsouffle : « Trop cool ! En route alors ! » déclara-t-elle avec un dynamisme tranchant avec le comportement plus réservé de son camarade - ce qui ne la dérangeait visiblement pas. Tant qu'il se montrait de bonne composition, elle pouvait être expressive pour deux. Lo-well était le meilleur ami de Dominique, il était donc logique qu'ils se fréquentent tous les deux aussi, et même si elle n'avait pas besoin d'être aimée par tout le monde, elle préférait faire des efforts pour que ça se passe bien. Elle ne craignait pas le conflit, mais elle ne le recherchait pas non plus.

Chemin faisant, elle reprit naturellement la parole, tout en coulant un regard en biais vers le Poufsouffle. « Ça ne te dérange pas, toi, que ta salle commune soit dans les sous-sol ? J'ai entendu plusieurs élèves s'en plaindre. » Elle-même se trouvait dans une situation analogue, même si la salle commune de Serpentard était dans les "cachots" (sympa) plutôt que les "sous-sol". De son point de vue, ça revenait un peu au même : en souterrain et sans lumière. Mais tant qu'elle était au même endroit que Léon, est-ce que ça la dérangeait vraiment ? En plus, le vert lui allait très bien (peu de choses ne lui allaient pas ~~en toute humilité~~). Laissant le Poufsouffle prendre la direction des opérations - c'était lui l'expert, après tout -, elle lui emboîta le pas, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent tous deux devant une nature morte, accrochée en plein couloir. « Chatouiller la poire ? » répéta-t-elle en haussant un sourcil incrédule. Elle regarda le tableau, puis Lo-well, puis le tableau à nouveau. Comme le Poufsouffle semblait sérieux, et peu adepte des blagues de mauvais goût, elle effectua un premier pas vers la nature morte, puis se décida à tendre la main vers la poire. « Les gens qui ont construit ce château avaient vraiment de drôles d'idées... » marmonna-t-elle en levant les yeux au ciel. Elle chatouilla la poire verte, d'une taille conséquente, et sursauta lorsque celle-ci se mit à glousser, adressant un regard alarmé à Lo-well et faisant un pas en arrière. Une poignée était apparue à l'endroit où s'était trouvée la poire précédemment.

« Bon... » Prudemment, elle s'approcha à nouveau. A vrai dire, elle aurait bien laissé Lo-well s'occuper des questions de logistique, mais il semblait plutôt décidé à l'observer, un point c'est tout. « Tu viens avec moi ? » proposa-t-elle tout de même avec un sourire encourageant - celui qui, normalement, lui apportait la victoire lors de négociations ardues. Puis, elle actionna la poignée, leur révélant (enfin !) l'accès aux cuisines de l'école. Elle entra, scrutant l'intérieur de la pièce avec avidité. « Viens voir Lo-well ! » Elle posa le muffin sur un coin de table, alors que plusieurs elfes de maison s'approchaient d'elle. Qu'allait-elle bien pouvoir choisir ?

CODAGE PAR AMATIS

De l'art de sociabiliser

Le brun prenait garde à ralentir le pas quand il semblait aller trop vite et elle lui posa une question. -"Au contraire," Répondit le brun en tournant la tête vers elle après avoir vérifié quelle direction prendre. "On a l'avantage de jamais avoir à monter un château entier en fin de journée. Après le repas, on fait un étage et on est dans la salle commune. Enfin, il ne faut pas se tromper devant la porte, sinon tu passes un sale quart d'heure." Contrairement aux Serpentards, qui n'avaient de lumière que celle du lac, d'après Caitlyn, les Pouffsouffle avait des petites fenêtres juste en dessous du plafond de la salle commune qui diffusait de la lumière. La salle commune était aussi jaune que leur emblème, alors le moindre rayon de soleil éclairait une partie de la pièce sans effort, même si ça pouvait être trop sombre pour certains.

Elle le regardait comme s'il venait de sortir une bêtise plus grande que lui et il haussa les épaules en réponse. C'était ce que la blonde lui avait dit, et il n'avait pas d'autre info. Alors oui, c'était absurde, mais les deux se trouvaient actuellement dans un château magique, rempli de passages secrets, de sorciers et de fantômes, qui n'était pas visible aux yeux des moldus, alors niveau absurdités, ils n'étaient plus a ça prêts. Il ne pouvait qu'acquiescer au commentaire de la Serpentard, surtout quand la poire se mit a glousser. -"On aura vraiment tout vu." Commenta-t-il involontairement à haute voix. Il avait beau penser que plus grand-chose ne pouvait le surprendre, surtout dernièrement, mais ce château avait l'air de lui donner tort à chaque fois.

La brune entra dans la pièce après s'être assuré qu'il venait bien avec elle et il suivit, quelques pas derrière elle. La pièce était aussi grande que la grande salle et un nombre-~~probablement-calculable-mais-qui-a-le-temps-pour-ça~~ d'elfes s'affairait entre les tables et autres étagères. Un feu de bois se tenait sous une espère de cheminé géante et la fumée blanche s'échappais en grandes volutes autour d'un chaudron. La brune à côté de lui posa son muffin sur la table la plus proche et plusieurs elfes de maisons virent la voir. Lowell n'avait pas souvent vu les elfes de maisons, trop occupé dans son petit monde adolescent, et il ne savait pas quoi penser du peu qu'il savait. L'un des elfes regarda Mad' en lui demandant comment ils pouvaient l'aider avec autant de déférence que possible et un autre se tourna vers le brun à l'expression illisible avec la même question en suspens. -"J'ai déjeuné, merci." Répondit le Poufsouffle avec un sourire un peu forcé, mais l'elfe continua à le regarder et il soupira. "Un Earl Grey Impérial au miel de sapin?" C'était le thé favori d'Aylin l'hiver, alors il posa sa demande comme une question, mais l'elfe hocha la tête avec enthousiasme et disparu de la foule d'elfe, ou en tout cas, Lowell le perdit en lançant un regard à Mad' et l'instant d'après, il ne le trouvait plus du regard. Ne sachant pas trop quoi faire ou dire d'autres, il coula un regard en biais à la brune à côté de lui, prêt à lui emboîter le pas.

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