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 Le syndrome de Peter Pan | Romilly

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Ξ Sujet: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptyLun 20 Déc - 13:44

♛ Le syndrome de Peter Pan
À cinq ans, j'voulais juste en avoir sept. À sept ans, j'étais pressé d'voir le reste. Aujourd'hui, j'aimerais mieux qu'le temps s'arrête. Ah, c'qui compte c'est pas l'arrivée, c'est la quête.

▼▲▼

C'était le week-end, Roy avait troqué son uniforme d'Auror pour une paire de sneakers blanches qui avaient connu de meilleurs jours, une casquette de baseball qui le rajeunissait de cinq ans facile et un skateboard, destiné à l'amener jusqu'à sa destination finale en évitant le métro bondé en ce début du mois de janvier. Un collègue du Ministère le croisant à cet instant précis l'aurait difficilement reconnu, tant il se fondait dans la masse de moldus se pressant vers Hyde Park, écharpe autour du cou - essentiellement parce que Joy l'avait forcé à la prendre en quittant l'appartement -, sourire joyeux aux lèvres, s'apparentant somme toute à un (grand) adolescent assez banal.

Il bascula de la route au trottoir pour éviter une voiture, s'attirant un regard courroucé de la part d'une mère et de ses enfants. Il eut le temps d'apercevoir la petite fille sermonner son frère - ce dernier s'était visiblement arrêté pour ramasser quelque chose par terre - ce qui fit s'élargir son sourire. Il était lui-même en route pour retrouver sa jumelle à la patinoire, et rien n'aurait pu lui faire davantage plaisir. D'autant plus que le lieu du rendez-vous permettait d'exclure la présence néfaste de Rosalie, cousine des jumeaux et ennemie numéro un de Roy depuis l'enfance. Ce qui était sans doute né d'une jalousie entourant la présence de Romilly dans leur vie respective ne s'était pas vraiment dissipé avec le temps, au contraire. Et ce même si Roy jugeait qu'il avait tout à fait gagné cette bataille : comme si Romy choisirait un jour Rosalie plutôt que son propre frère jumeau ! Peut-être même aurait-il été prêt à faire la paix avec sa cousine, par bonté d'âme et charité, mais cette dernière avait toujours été intraitable. Il restait systématiquement sur ses gardes quand il la voyait, à peu près certain qu'elle avait un mauvais coup en tête - croche-pied dans les escaliers et autres attentats à son intégrité physique. Pas qu'il ait peur d'elle pour autant : Roy ne craignait pas grand-chose, et Rosalie était incroyablement maso - les farces et attrapes, c'était son truc. Il avait de quoi contre-attaquer en masse et avec originalité.

Mais pas de risque pour que Rosalie essaye de l'estropier avec un patin à glace aujourd'hui. Il avait rendez-vous avec Romy, juste tous les deux, à l'ancienne. Arrivé devant Hyde Park, il interrompit sa course, attrapant son skate d'une main et cherchant sa jumelle des yeux. Il trouva aisément le point de repère qu'ils s'étaient donné : une sculpture de glace de licorne, prête à charger. « Romy ! » Avec un enthousiasme débordant, il s'empressa de rejoindre sa sœur, qu'il serra dans ses bras dans un énorme câlin, la faisant presque décoller du sol. Il l'avait vue pendant les fêtes, bien sûr, mais il avait toujours été tactile, et retrouver Romilly l'emplissait forcément de joie. « T'as pas trop attendu ? » Il sortit son téléphone pour vérifier l'heure, puis ajouta avec fierté : « Franchement j'suis à l'heure. Tu vas bien ? » Il passa son bras sous le sien pour prendre la direction de la patinoire. « Oula regarde-moi ça il y a tout un groupe de gosses qui arrivent, ils vont nous piquer notre place si on ne se bouge pas. » poursuivit-il avec sa volubilité habituelle (qui avait tout de même gagné en normalité, par rapport à ce qu'elle avait été durant son enfance). « Quoi d'neuf ? » interrogea-il avec bonne humeur, après avoir vérifié qu'une bonne distance les séparait encore des autres enfants.

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Ξ Sujet: Re: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptyLun 27 Déc - 19:30

Le Syndrome de Peter Pan
Romilly + Roy
Avant qu'avec le temps, Avant que la danse ne valse, Avant qu'le joint n'se casse, Tout comme une gamine, sur son journal intime, Sache que je rêve le monde en le coloriant, que je vois les hommes avec des yeux d’enfant :  j’ai le syndrome de Peter Pan.
Romilly n’aimait pas vivre seule. Elle ne l’avait pas réalisé avant sa rupture avec Alek, celle-ci entraînant un déménagement durant lequel il s’était vite révélé qu’elle ne supporterait pas de rentrer dans une maison vide. Elle avait donc vécu pendant un temps chez ses parents, mais ceux-ci étaient très prenants, les questions de sa mère menaçant de rendre folle la jeune femme, aussi finit-elle par déménager dans un confortable appartement avec sa cousine Rosalie. Même si elle n’était pas aussi proche de sa « jumelle par l’apparence seulement » qu’elle ne l’était de son « frère jumeau à qui elle ne ressemblait pas », vivre avec Rose était simple et tranquille : elles se connaissaient par cœur et ce n’était pas l’ancienne Serdaigle qui essaierait de dire à sa cousine comment elle devait vivre !

Sa liberté retrouvée avec en prime une compagnie pour ne pas sombrer dans sa dépression – problème que Romy gérait depuis l’adolescence en travaillant trop pour ne pas penser à tout le reste -, la brune avait même réussi à faire une rencontre. Haven ne travaillait même pas dans sa compagnie, trompant les pronostics de Rosalie qui pensait que jamais Romilly n’arriverait à se trouver quelqu’un en dehors de son travail vu qu’elle y passait quasiment toute son existence la famille, des amis pour la vie. C’était chez le professeur de vol et avec son entourage qu’elle avait passé une partie des fêtes de fin d’année, ce qui faisait qu’elle avait vu son frère un peu moins que d’habitude. Vu qu’en ces circonstances, il était toujours flanqué de sa fiancée, Joy, l’ancienne Serpentard en faisait plus facilement son deuil que si elle avait dû renoncer à un tête à tête avec son frère. De toute façon, s’il y avait bien quelque chose que Romilly avait appris ces dix dernières années, c’était qu’elle devait se construire sa propre vie et être autonome vis à vis de son jumeau.

« Roy ! » plus facile à dire qu’à faire pourtant, comme le démontrait le grand sourire et les bras ouverts qu’elle tendait à son frère, ses yeux bleus – trait qu’ils possédaient en partage – pétillant joyeusement. Comme il faisait froid, elle avait les joues rosis sous son petit béret beige qu’elle portait légèrement penché sur le côté. Son apparence trahissait une fois de plus son côté maniaque : on ne voyait pas sa robe sous son long manteau assorti à son béret mais ses gants allaient, eux, avec ses chaussures, des bottines bordeaux. Pour compléter le tout, elle portait des collants en laine deux teintes plus foncés. Le diable est dans les détails paraît-il. « Non, je viens d’arriver. » rassura-t-elle son jumeau, ce qui était vrai, Romilly était ponctuelle : rarement très en avance, jamais en retard, elle était juste à l’heure, et, pour une fois merci Romy, Roy aussi.

« Oui, ça va. Je ne t’ai pas trop manqué depuis la dernière fois ? J’ai été assez injoignable le temps que j’étais chez Haven. » Pour résister à la tentation de vérifier ses mails et messages pro’, elle avait tout simplement tout laissé éteint pendant les jours qu’elle avait passé avec son petit ami. Elle s’était modérément inquiété de son frère : il lui avait toujours bien plus manqué que l’inverse et elle n’avait pas été absente si longtemps que ça ! D’ailleurs, une fois revenue de cette escapade, les jumeaux Bradley s’étaient vite arrangés pour passer du temps ensemble, ici, maintenant, à la patinoire. « En même temps, s’il y avait eu quoi que ce soit d’urgent, vous m’auriez envoyé un hibou. » Ce qui n’était pas arrivé, même sa mère n’avait pas réussi à obtenir de son mari l’envoie d’un message pour savoir comment se passait les vacances de sa fille !

« Mais non, mais non, ce n’est pas comme si nous étions pressés en plus. » dit-elle avec sagesse au sujet des enfants qu’elle suivit des yeux avec un sourire tout en serrant un peu plus le bras de son frère. Elle suivit son rythme, pourtant, pour lui faire plaisir, tout en répondant à sa question. « Et bien… à part mes vacances bien méritées… pas grand-chose. Rosalie est revenue de son voyage sur le continent. Moi je bosse toujours une grande partie du temps sur le mariage de Lucy et Nicolas. Haven a repris les cours. La vie continue autrement dit... » Elle laissa son regard errer sur le paysage avant de demander d’un ton neutre qui ne duperait probablement pas son frère : « Tu as vu Alek pendant les fêtes ? Il allait bien ? » Romy ne parlait plus à son ex-petit ami. Sa seule présence avait rendu impossible pour elle d’aller aux cours d’arts martiaux magiques aurait-elle eu le temps si elle l’avait voulu ? Probablement pas., ils n’étaient pas fâchés pourtant… C’était seulement plus facile pour elle de l’éviter quand elle le pouvait – ce qui n’était pas toujours le cas puisqu’il était le cousin de Joy -.
(c) princessecapricieuse

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Ξ Sujet: Re: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptySam 12 Mar - 20:40

♛ Le syndrome de Peter Pan
À cinq ans, j'voulais juste en avoir sept. À sept ans, j'étais pressé d'voir le reste. Aujourd'hui, j'aimerais mieux qu'le temps s'arrête. Ah, c'qui compte c'est pas l'arrivée, c'est la quête.

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Roy afficha un joyeux sourire en apercevant sa jumelle, ayant lâché son skate pour pouvoir mieux la serrer dans ses bras. Se trouver - au moins partiellement - séparé d'elle pendant les fêtes n'avait pas été agréable, et il était bien content de pouvoir compenser par des journées passées tous les deux. La reposant, il put constater - l'espace d'un instant - que comme souvent, leurs styles vestimentaires différaient nettement. Et puis il fut distrait par l'idée d'avoir pu la faire attendre. « Cool ! » s'exclama-t-il, visiblement satisfait de lui-même. On ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas un minimum changé depuis l'adolescence au moins - même s'il fallait admettre que ça n'était pas le genre de chose qui l'empêchait de dormir (si tenté que quoi que ce soit put l'empêcher de dormir). Tant qu'il était bien dans ses baskets, quelle importance ?

« Bien sûr que tu m'as manqué ! » s'indigna-t-il avec douceur, tout en la guidant en direction de la patinoire, skate dans l'autre main. « Mais l'année prochaine tu viendras avec Haven, hein ? » s'empressa-t-il d'ajouter d'un ton qui n'admettait pas de réplique (du moins, sauf si sa jumelle décidait de le contredire : il pouvait être autoritaire quand il tenait à quelque chose, mais elle était plus assertive que lui). « Vous avez fait quoi, c'était bien ? Et moi, je t'ai manqué ? Ils ont des traditions que nous on n'a pas ? Et en vrai s'il y avait eu un truc urgent je serais venu tu sais. » poursuivit-il à un rythme bien plus naturel pour lui celui d'une chèvre sous amphétamines mais auquel sa jumelle était largement habituée depuis le temps. « Ou bien je t'aurais envoyé un Patronus avant, la famille de Haven c'est tous des sorciers non ? Ils étaient sympa ? » Il connaissait bien le professeur de vol de par son temps passé chez Zonko et l'appréciait beaucoup (encore une fois, il était rare qu'il ait des soucis avec qui que ce soit, hormis Rosalie !) Il savait aussi qu'il avait une jumelle devenue directrice de Serpentard, et il trouvait ça plutôt amusant, que sa propre jumelle soit tombée sur un sorcier appartenant à une autre paire de jumeaux.

« En même temps à part des urgences culinaires, il ne se passe pas grand-chose de dramatique chez les parents... » Etait-ce une pointe de regretter qu'on sentait poindre dans sa voix ? Moins qu'avant, car la période passée auprès des Vodianovski compensait généralement : voir le père de Joy n'était pas sans s'accompagner de sa petite dose d'adrénaline, même après tout ce temps. « Maman n'arrêtait pas de se demander ce que tu faisais à tout instant. » Ce que Roy gérait plutôt patiemment - en même temps, il comprenait !

Zieutant toujours le groupe d'enfants menaçant de les doubler à la patinoire - dans leurs rêves ! -, Roy secoua la tête. « Non c'est sûr, mais imagine qu'ils prennent tous les derniers patins, et après on doit juste les regarder indéfiniment alors qu'on aurait pu être sur la glace parce que ça se jouait à deux paires près ! » prédit-il avec des faux airs de Nostradamus des temps modernes. Il grimaça cependant à la mention de Rosalie : « C'est donc pour ça que j'ai senti une perturbation dans la Force. » marmonna-t-il d'une voix vaguement enfantine. « Il va bien Nicolas ? Ça fait un bail que je ne l'ai pas vu ! »

Fut un temps pas si éloigné où Romy sortait avec le cousin de Joy, Alek ce qui était bien pratique pour les double date. La rupture n'était plus récente désormais on aura compris que je ne sais pas la dater mais on pouvait difficilement qualifier la situation d'idéale. Éternel optimiste, Roy aurait voulu que tout aille bien dans le meilleur des mondes, sans pour autant se leurrer sur la possibilité que les choses puissent redevenir comme avant. Il aurait juste voulu que Romy et Alek puissent se trouver dans la même pièce. « Oui il va bien, c'est Alek quoi, il n'est pas très bavard par rapport à moi. » répondit-il en haussant les épaules, tout en observant sa sœur du coin de l’œil.

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Ξ Sujet: Re: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptyDim 20 Mar - 16:48

Le Syndrome de Peter Pan
Romilly + Roy
Avant qu'avec le temps, Avant que la danse ne valse, Avant qu'le joint n'se casse, Tout comme une gamine, sur son journal intime, Sache que je rêve le monde en le coloriant, que je vois les hommes avec des yeux d’enfant :  j’ai le syndrome de Peter Pan.
Romilly sourit d’un air content lorsque son frère lui dit qu’elle lui avait manqué. Depuis la fameuse « période sombre » de leur adolescence, elle vivait avec la sensation que sa dépendance à son jumeau était unilatérale et que, fatalement, elle ne pouvait qu’apprendre à vivre avec le manque de Roy. Savoir que, pour une fois, leurs rapports étaient presque inversés lui faisait plaisir… non pas qu’elle veuille que son frère souffre autant qu’elle, simplement elle aimait l’idée qu’il ait pensé à elle durant le temps de leur séparation pour les fêtes. Elle-même avait travaillé à ne pas trop penser à son jumeau, un brother complex encombrant n’étant pas le meilleur moyen de plaire à son petit ami. Haven savait qu’elle était très attachée à Roy, très fusionnelle dans leur relation gémellaire, mais elle ne lui avait pas tout à fait révéler à quel point.

« Je ne sais pas Roy, c’est un peu tôt pour se projeter à l’année prochaine, tu ne crois pas ? Il faudrait déjà que je présente Haven aux parents... » Et elle y était très réticente. Même en sachant que cela n’avait pas eu de lien avec sa rupture, elle se souvenait de la gêne qu’elle éprouvait à l’époque où elle emmenait Alek déjeuner chez les Bradley. Comme en plus, son petit ami était plus âgé, la mère des jumeaux risquait de s’emballer et de l’imaginer enceinte dans l’année. Ce qui avait peu de chance d’arriver – le risque zéro n’était pas de ce monde mais Romy faisait attention – et ce qui paraissait assez précipité comme pronostic. Ils n’en étaient qu’à parler de faire un voyage l’été prochain ! Pas de quoi faire des plans sur la comète comme ne manquerait pas de le faire ses parents ! « Mais c’était bien ces vacances chez lui. On a pu prendre plus de temps pour discuter et profiter l’un de l’autre, c’était sympa. » Commença-t-elle en prenant selon une habitude bien ancrée les questions de son frère une par une. « Et tu sais bien que tu me manques dès que nous sommes séparés. » dit-elle avec sincérité. Roy lui manquerait toujours, et rien que le fait qu’il lui pose la question prouvait qu’il ne se rendait pas compte à quel point. « Je ne crois pas qu’ils aient vraiment des traditions… à part qu’ils voyagent un peu pour voir toute la famille et que j’ai suivi. » Ce n’était pas comme eux, dont l’oncle vivait simplement à l’autre bout de la rue. « Et tu aurais pu envoyer un patronus, ce sont bien tous des sorciers, des sang pur même. Ils ont été assez gentils mais je dois avouer que je n’ai pas quitté Haven d’une semelle pour être certaine de ne pas faire d’impair. » Même si elle était habituée à ce type de milieu très bourgeois grâce à son travail, cela restait un environnement différent de celui auquel elle était habitué dans le cadre familial.

Restant justement sur le sujet de leurs parents, et plus précisément de leur mère, Romilly leva les yeux au ciel en serrant un peu plus le bras de son jumeau. « Elle ne peut pas s’en empêcher ! Je n’ai rien fait d’extraordinaire, pourtant, elle aurait été déçue si elle avait pu savoir. Je n’y allais pas pour vivre des expériences en plus… je voulais juste passer de bons moments avec mon petit ami, c’est tout. » Il fallait vraiment que sa mère modère son enthousiasme et son imagination !

« Tant de pessimisme Roy ! Ne t’inquiète pas, je suis certaine qu’on arrivera à avoir des patins, dans le cas contraire je te promets de tenter une métamorphose sur nos chaussures. » Elle lui tapota l’épaule avec un sourire indulgent que son jumeau pratiquait depuis leur enfance. « Il faudrait vraiment que vous arrêtiez de vous disputer avec Rose, à votre âge ça devient limite ridicule. » Et ça la dépassait : comment pouvait-on être en guerre permanente avec son propre cousin/sa propre cousine ? Ils avaient grandi ensemble par Merlin ! En plus, physiquement, Rosalie était son double. N’était-ce pas bizarre que Roy déteste sa copie ? « Nico’ va bien, mais je le vois peu. C’est plutôt Lucy qui se charge de vérifier que tout avance comme prévu. » cela s’entendait, le jeune monarque ayant d’autres choses à faire que de vérifier le boulot de son ancienne camarade de maison et amie.

Lâchant une question sur Alek, son regard s’assombrit. Comment sa relation avec le chasseur avait pu dégénérer au point qu’ils ne se parlent même plus ? Et, en même temps, elle avait conscience que celle qui le fuyait, c’était elle. Elle n’arrivait pas à affronter le regard de son ex. Ils ne s’aimaient plus, et c’était bien ce qui faisait mal à une jeune femme aussi éprise d’éternité que Romilly. Rien ne durait en ce monde… sauf sa peur de l’abandon. Elle, elle était bien tenace. « Tout dépend avec qui. À moi, il me parlait, avant. » murmura-t-elle en secouant légèrement la tête. « J’espère que j’ai appris de mes erreurs et que ma relation avec Haven ne finira pas aussi mal. » Une petite voix pessimiste lui soufflait qu’elle aurait beau espéré, tous les hommes finissaient par l’abandonner. Il y avait eu Roy, puis Rhys, puis Alek… Au moins, pour les deux derniers, elle n’avait jamais eu besoin de faire semblant de bien le prendre. Extérioriser aidait à passer outre, en tout cas c’était ce qui se disait !
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Ξ Sujet: Re: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptyDim 17 Avr - 23:04

♛ Le syndrome de Peter Pan
À cinq ans, j'voulais juste en avoir sept. À sept ans, j'étais pressé d'voir le reste. Aujourd'hui, j'aimerais mieux qu'le temps s'arrête. Ah, c'qui compte c'est pas l'arrivée, c'est la quête.

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Roy était loin d'imaginer tout ce que sa jumelle avait traversé lors de leurs études à Poudlard - surtout ce qui pouvait toucher à sa dépendance le concernant. La seule chose dont il était certain, c'était qu'il adorait Romilly, et que bien évidemment, il avait pensé à elle à Noël. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle était sa jumelle. Raison pour laquelle il s'empressa de lui demander si elle serait accompagnée de Haven l'année prochaine - l'implicite étant qu'elle serait forcément là -, quand bien même il mettait peut-être la charrue avant les bœufs. Il avait toujours été un garçon impatient et là personne n'est surpris.

« Tu vas le présenter aux parents ? » demanda-t-il dans un premier temps, et d'une voix plus mesurée. Il ne voulait pas trop brusquer Romy, et il la sentait  tendue à cette perspective. « Mais quoi qu'il arrive, toi tu seras là, hein ? » insista-t-il en songeant qu'il ne coûtait rien d'expliciter sa pensée, et qu'on ne pourrait ainsi pas lui reprocher ne pas se faire entendre personne au monde n'a jamais pensé ça.

Comme quoi il souhaitait tout de même tout le bonheur du monde à sa jumelle, il s'intéressa ensuite de plus près à ses vacances passées chez la famille de Haven, souhaitant s'assurer qu'elle avait pu profiter des fêtes comme il se doit sinon Haven va recevoir des bombabouses dans sa boîte aux lettres. « Cool alors, vous avez fait des activités aussi ? Vous avez fait un marché de Noël ? » se renseigna-t-il en songeant - forcément - à ses propres emplettes, son visage prenant une expression rêveuse pendant un bref instant. On ne se refaisait pas. Puis il pressa - excessivement - sa jumelle contre lui alors qu'elle confirmait qu'il lui avait manqué, serrant ses épaules avec entrain. « Vous avez voyagé où ? Vous avez vu qui ? Les gens étaient comment ? » Roy avait gardé les habitudes d'un enfant en bas âge un peu trop curieux : il posait beaucoup de questions, et emmagasinait ensuite toutes les réponses avec une capacité de stockage qui lui était propre visualiser un bordel organisé monstrueux dans son esprit. « Tu ne fais jamais d'impairs Romy. » affirma-t-il ensuite avec certitude, tournant brièvement le regard vers sa sœur pour scruter son visage. « Je le saurai pour la prochaine fois, tu les préviendras s'ils voient un golden-retriever argenté débarquer dans leur salon. » Histoire de ne pas traumatiser toute la famille non plus (même si Roy ne s'était jamais beaucoup soucié des conventions sociales, il fallait bien l'admettre).

Roy évitait consciencieusement de s'immiscer dans les affaires de sa mère et de sa jumelle. De par son caractère, il cherchait seulement à arrondir les angles quand il le pouvait, et il l'avait beaucoup fait à Noël pour éviter que leur mère ne continue à répéter incessamment les mêmes interrogations et moi alors m'man ? Tu m'aimes pas ? « Je crois que tu lui manquais juste Romy, ça partait d'un bon sentiment. » promit-il avec douceur.

Sans le vouloir, il désamorça la situation avec sa sortie fébrile concernant une pénurie de patins. Il ne voulait pas être coiffé au poteau par tous ces mioches. La réponse de sa jumelle ne l'apaisa pas tant que ça.  « Moi aussi je sais les métamorphoser, mais c'est une question de principe. » affirma-t-il solennellement, et pressant le pas en entraînant sa jumelle tu kiffes ton aprèm marathon Romy ? Il s'interrompit cependant brutalement c'est les montagnes russes quand Romilly l'encouragea à cesser sa guerre avec leur cousine Rosalie. « Mais c'est elle ! Elle est insupportable ! Je te jure que même si je faisais un effort, elle serait la première à me faire un croche-pied dans les escaliers, ou à cracher dans ma soupe. » poursuivit-il avec une intensité qu'on ne lui trouvait généralement que lorsqu'il parlait de farces et attrapes. Il n'y pouvait rien si sa cousine était une peste sans vergogne !

Opinant du chef alors que Romy lui donnait davantage de détails sur la vie de leur ancien camarade Nicolas, il invita sa jumelle à reprendre leur marche vers la patinoire. L'action lui donna un minimum de contenance alors que Romilly mentionnait Alek, et que comme toujours, il ne savait pas bien sur quel pied danser. Ce qui était embêtant, c'était que l'ex de sa jumelle était le cousin de sa fiancée, ce qui leur prédisait encore beaucoup de situations gênantes dans leurs avenirs respectifs. Il serra le bras de Romilly, un air soucieux sur le visage alors qu'il l'observait. « Il parle aussi à Joy je pense. » souffla-t-il en ne sachant pas trop si c'était la chose à dire. Il fronça les sourcils. « Tu n'as pas fait d'erreur Romy, pourquoi tu dis ça ? C'est comme ça c'est tout, parfois ça ne marche pas, mais c'est pas de ta faute. J'suis sûr que ça va bien se passer avec Haven. Il aime les farces, c'est un mec bien. » affirma-t-il avec plus de légèreté, pour essayer de ramener un sourire sur le visage de sa jumelle. Il était bon pour les câlins et pour les paroles réconfortantes, mais il avait toujours l'impression de manquer un peu de substance. Alors que les blagues, ça, c'était vraiment son domaine.

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Ξ Sujet: Re: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptyVen 22 Avr - 14:19

Le Syndrome de Peter Pan
Romilly + Roy
Avant qu'avec le temps, Avant que la danse ne valse, Avant qu'le joint n'se casse, Tout comme une gamine, sur son journal intime, Sache que je rêve le monde en le coloriant, que je vois les hommes avec des yeux d’enfant :  j’ai le syndrome de Peter Pan.
« Peut-être, si Haven est d’accord… mais j’ai peur que maman lui serve directement le couplet sur le mariage et les enfants, elle serait bien capable de le faire fuir... » grimaça la brune en gardant serrer contre elle le bras de son frère jumeau. Romilly adorait ses parents, le fait était cependant que dans leur famille, elle avait toujours été un élément à part. Plus froide, plus ambitieuse, cherchant à quitter le milieu presque ouvrier dans lequel elle avait grandi - sans jamais manquer de rien ! -, elle était parfois mal à l’aise face à l’exubérance maternelle… elle ressemblait plus à leur père, plus discret que son épouse, encore qu’il n’eut jamais donné l’impression à sa fille qu’elle eusse tenu ses fragilités de son côté.

Quant à être présente aux fêtes l’année suivante, elle trouvait qu’il était encore trop tôt pour qu’elle s’engage, tout en reconnaissant dans l’attitude de Roy tous les signes d’une insistance familière. Son frère risquait de la tanner jusqu’à ce qu’elle lui dise ce qu’il voulait entendre… Elle le connaît comme si ils avaient partagé le même utérus ! Ah bah oui, c’est l’cas ! « J’essaierai d’être là Roy mais c’est dans longtemps ! » Et puis, même si elle était absente, il aurait toujours Joy.

« On a surtout joué les touristes, j’ai visité l’Ecosse ! On a croisé quelques marchés de Noël mais j’ai surtout cherché à profiter des panoramas. J’ai fait des photos avec mon téléphone, regarde ! » Elle sortit l’appareil moldu, le déverrouilla et afficha les photos des paysages ou des rues ainsi que quelques clichés de son petit ami et elle qu’elle jugeait fort réussis. Romy avait trouvé que c’était très bien qu’elle ait enfin un peu plus de photos d’eux deux : ça lui ferait un fond d’écran pour son téléphone ! Pour l’instant elle avait encore la photo de son frère et elle avec leurs chapeaux de père Noël de l’année précédente mais c’était parce que c’était de saison ! Enlever l’image de son frère par la remplacer par celle d’Haven lui paraissait par ailleurs hautement symbolique : c’était sa manière bien à elle de s’engager ! « On a été un peu aux États-Unis aussi, Haven a de la famille là-bas » expliqua la jeune femme en continuant à faire défiler les photos, ce qui permettait de répondre indirectement aux autres questions de son jumeau.

« Ce n’est pas parce que ce n’est jamais arrivé que ça ne peut pas se produire » dit-elle avec sagesse au sujet du risque d’impair. On notera qu’elle s’en méfiait d’autant plus qu’elle ne supportait pas l’échec : être parfaite était sa raison de vivre ! « Je suis sûre qu’ils voient plus bizarre qu’un patronus comme le tien dans leur salon une blonde en larmes par exemple, et puis la plupart du temps j’étais en tête à tête avec Haven » ça avait été le but, de passer du temps à deux. Ils voulaient chacun une relation sérieuse mais cela nécessitait de se voir autrement qu’un soir de temps en temps !

« Oui, je sais bien, mais à l’âge que j’ai, je devrais pouvoir m’absenter quelques jours sans que ça génère autant de remous. Rosalie est bien partie un mois à l’étranger elle ! Tatie a l’air de s’en remettre ! » Rosalie était toutefois plus indépendante que les jumeaux vis à vis de ses parents, preuve en était qu’elle avait passé la moitié de son enfance chez eux. Même si Romilly et Roy étaient adultes depuis un moment, leur présence était régulièrement exigée au domicile parental, sans parler des appels et sms qui étaient plus souvent destinée à l’aînée (parce qu’elle était facilement joignable par ce biais aussi !).

« D’accord, d’accord… » renonça-t-elle au sujet des patins tout en se faisant la remarque qu’elle avait bien fait de mettre des bottines plutôt que des escarpins car elle n’aurait pas réussi à suivre son frère sans y perdre un talon ! « Tu crois vraiment qu’elle ferait un truc pareil ? » demanda incertaine Romilly au sujet de leur cousine. Sa loyauté envers Roy l’empêchait d’émettre ouvertement ses doutes mais elle avait éprouvé tout de même des difficultés à calquer l’image de sa cousine sur les actes que lui décrivaient Roy… Non pas que Rose soit plus encline à la paix que lui : ils la condamnaient vraiment à être au milieu ! Quelle bande de pénibles ! C’est un synonyme de Bradley!

« Génial » lâcha-t-elle en laissant affleurer son amertume lorsque son frère évoqua Joy. Bien entendu, elle était au courant que son ex devait discuter avec sa cousine, c’était logique, elle aurait cependant préféré que pour une fois son frère évite de mentionner sa fiancée. Pour ne pas lui faire de mal à elle. Sa sœur, sa jumelle. Est-ce que c’était trop demandé ? Romilly lâcha le bras de Roy, arrêtant de marcher, fixant son frère en réalisant à quel point il était déconnecté de tout ce qui se passait dans sa vie. Elle mit quelques secondes à réaliser ce qu’elle était en train de faire, à savoir parler d’elle : « Haven n’est pas le problème Roy. Tu ne vois pas que depuis toutes ces années, je suis celle qui finit toujours seule ? Il y a d’abord eu toi, puis Rhys, et ensuite Alek… Mais j’essaie vraiment de me contrôler… Parce que c’est totalement mon mode de fonctionnement moi le problème Roy ! Et je ne peux pas encore vivre ça ! » Elle aussi avait le droit au bonheur, non ? Même si pour ça elle devait y sacrifier des Noël en famille. Cela ne l’empêcha de rester tétanisée par ses propres paroles, les yeux écarquillés, la main sur le ventre, avec l’impression brutale d’en avoir trop dit.
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Ξ Sujet: Re: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptyDim 1 Mai - 15:15

♛ Le syndrome de Peter Pan
À cinq ans, j'voulais juste en avoir sept. À sept ans, j'étais pressé d'voir le reste. Aujourd'hui, j'aimerais mieux qu'le temps s'arrête. Ah, c'qui compte c'est pas l'arrivée, c'est la quête.

▼▲▼

Roy ne subissait pas la même pression de leurs parents - et de leur mère en particulier - que Romilly. Ils avaient beau être jumeaux, sa sœur était l'aînée, et ça s'était toujours ressenti. Personne ne s'attendait a priori à ce qu'il fasse de grands pas d'adultes, quand bien même il était fiancé, lui depuis environ dix ans. Il avait du mal à totalement se mettre à la place de Romilly, mais il était sensible à ses réticences, et détestait la voir contrariée. « Ça ne va pas le faire fuir, c'est pas vraiment son genre, si ? Et ça serait pas très brave de sa part, être avec quelqu'un c'est aussi accepter sa famille. » jugea-t-il dans un rare moment de sagesse. Il faut dire que le père de Joy n'était pas exactement un cadeau non plus - il l'avait longtemps impressionné, car il était tout ce que Roy n'était pas : imposant, le genre costaud et silencieux. Percevant dans la réponse de sa jumelle qu'il n'obtiendrait pas mieux en ce jour, il se satisfit donc de cet accord sous condition, se promettant surtout de suivre l'affaire avec vigilance.

Il se lança ensuite dans l'une de ces séries de questions (le terme "mitrailler" s'y prêtait bien) dont sa jumelle avait l'habitude, tout en écoutant attentivement ses réponses apportées au fil de l'eau. « Ah ouais, t'as bien aimé ? Oh fais voir ! » approuva-t-il, prêt à saisir le téléphone mais gardant finalement docilement le bras le long de son corps, laissant sa sœur faire défiler les photos. « Aux Etats-Unis ? Où ça exactement ? Vous y étiez longtemps ? J'aimerais trop y aller. » déclara-t-il avec envie, songeant à New York et à toutes ses boutiques, ou à la possibilité de s'essayer au surf en Californie. Alimenté par la télévision et le cinéma au cours de son enfance, il s'y visualisait déjà, et parfaitement bien. Se penchant pour observer la suite des photos, il commenta avec bonhomie : « Elles sont super tes photos en tout cas, ça donne envie ! » Pas qu'il n'avait pas apprécié son propre Noël - loin de là, mais ça avait tout de même été moins original.

Du point de vue de Roy, Romilly ne pouvait pas faire d'erreur. C'était un fait incontestable, et une règle par laquelle il vivait depuis l'enfance. Il était toujours son premier supporter, aussi ne fut-il pas étonnant qu'à sa remarque sur les impairs, il réponde par un franc : « Moi j'y crois pas. » sur lequel elle pourrait difficilement le faire revenir. N'insistant pas sur le Patronus - qui serait donc sa solution la prochaine fois que Romy déciderait de lui fausser compagnie -, Roy relata le comportement de sa mère puis marcha sur des œufs pour essayer de maintenir la paix. Seulement, sa jumelle lui tendit alors une perche phénoménale. Roy esquissa un sourire narquois. « Oui mais ça c'est normal, elle a eu la paix pendant un mois, t'imagines ? Elle devait plutôt être triste qu'elle revienne. » commenta-t-il avec une immaturité tout à fait assumée, mais un soupçon de mesquinerie qui lui était plus rare. Roy était foncièrement gentil, mais sa cousine lui tapait sur le système, et ce depuis très, très longtemps ! Tous les coups étaient donc permis.

Semblant avoir gagné la victoire à propos des patins et de leur importance prépondérante, Roy en rajouta une couche sur Rosalie auprès de Romy, surtout que sa jumelle paraissait sceptique. « Oui, vraiment ! Elle est gentille avec toi, mais avec moi c'est une peste. Elle est jalouse j'te jure. » répondit-il fermement, secouant la tête pour exprimer son exaspération. Dans le fond, il s'en fichait un peu parce que Rosalie menait une bataille perdue d'avance, mais il n'avait pas l'habitude qu'on l'embête ouvertement, aussi se sentait-il obligé de lui rendre la pareille.

Parler d'Alek n'était jamais aisé au vu de son lien avec sa fiancée. C'était l'un des rares moments où Roy préférait écouter plutôt que de parler, et il sentit que sa remarque maladroite avait rembruni sa jumelle. Il voulut se rattraper en cherchant à la rassurer mais c'était trop tard : il avait visiblement traversé une ligne invisible. Romy lâcha son bras et il se trouva face à elle, incertain, devant sa réaction soudaine et intense. « Je ne... comprends pas Romy. Comment ça 'moi' ? Je t'ai laissée... seule ? » formula-t-il avec hésitation, percevant confusément un lien entre sa mention de Joy et ce que lui disait à présent Romilly. « Je ne comprends pas en quoi tu as un problème. » répéta-t-il avec précaution, clairement désemparé. Il ne s'était pas attendu à ça.

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Ξ Sujet: Re: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptyMar 10 Mai - 12:01

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Romilly + Roy
Avant qu'avec le temps, Avant que la danse ne valse, Avant qu'le joint n'se casse, Tout comme une gamine, sur son journal intime, Sache que je rêve le monde en le coloriant, que je vois les hommes avec des yeux d’enfant :  j’ai le syndrome de Peter Pan.
« Et bien… je suppose que non, ce n’est pas son genre, mais je te dirais que jusqu’ici je me suis arrangée pour ne pas lui donner de raison d’avoir des envies de fuir non plus ! » La prudence restait le plus souvent la stratégie adoptée par Romilly en toute situation. Même physiquement, elle ne se mettait pas souvent en danger, sauf quand le souci qu’elle se faisait pour son jumeau dépassait son instinct de préservation (raison pour laquelle elle avait participé à quelques batailles de temps en temps, pour l’accompagner). Roy était le courageux de leur binôme. Cela étant dit, la brunette commençait à se faire une raison : elle allait bel et bien devoir présenter Haven à ses parents. Et avant qu’il pense que le problème venait de lui de préférence (alors que, de toute évidence, c’était pas le cas!).

Racontant ces vacances qu’elle avait décidé de passer loin de son jumeau – et c’était bien la première fois qu’elle choisissait de son plein gré de faire une chose pareille on espère que Haven est flatté -, elle lui montra les photos qu’elle avait prise en souvenir : « C’était sympa, oui, je suppose que je devrais faire ça plus souvent ». Aller s’aérer, pas couper tous moyens de communication avec sa famille. Elle n’était pas devenu complètement maso non plus ! Laissant les photos répondre quant à la destination exacte car l’autrice a un doute, elle dit : « Tu pourrais y aller, non ? Aux États-Unis je veux dire. Ça pourrait être une idée de voyage à faire pendant tes vacances ? » Avec Joy, mais était-il utile encore de le préciser ? D’autant que, comme le prouvera la suite de la conversation, Romilly n’avait pas très envie d’évoquer sa belle-sœur ce jour-là (à sa décharge, d’habitude, elle en parle avec naturel et bienveillance). « Oui, je suis assez contente d’avoir posé ces congés. Ça m’a prouvé que j’étais capable de le faire pour commencer » Elle n’avait pas pris de vrai vacances depuis qu’elle avait commencé à travailler – les jours où elle avait pleuré dans son lit à cause de sa rupture avec Alek ne pouvant pas compter comme des congés ! -, comme cela faisait neuf ans qu’elle avait quitté Poudlard, il était temps qu’elle se mette à alléger son planning pour au moins avoir le nombre de semaines normal sans travailler sur une année, pas vrai ?

Par la suite, elle préféra accorder à Roy le fait qu’elle ne fisse pas d’erreur, même si elle restait persuadée que dès qu’elle relâchait sa vigilance, la catastrophe était assurée ! Têtus comme ils étaient, ils ne tomberaient pas d’accord de toute façon ! À la place, ils évoquèrent leur cousine Rosalie, tout juste revenue d’un voyage sur le continent pour son travail. « Je ne crois vraiment pas que sa mère, notre tante puisse vouloir se débarrasser de Rosalie. Elle est seulement moins étouffante que maman ! » De qui Romilly avait sûrement hérité sa possessivité et son besoin d’exclusivité : elle ne l’en remerciait pas ! « Et jalouse de quoi, dis-moi ? Si c’est à mon sujet, je te rappelle que c’est avec elle que je vis. Elle est la personne avec qui je passe le plus de temps – en dehors de mes collègues -, c’était une bonne idée, d’ailleurs, de m’installer avec elle. » Ce qui avait été plus ou moins une suggestion de Roy au départ, donc il ne pouvait pas venir se plaindre ! Le fera-t-il quand même?

La mention peu adroite de Joy dans une conversation où il eut mieux valu ne pas remuer le couteau dans la plaie provoqua un virage à 180 degrés que Romilly n’avait pas prévu. Elle voulait sincèrement que son histoire avec Haven fonctionne, mais elle se rendait compte en le disant que ça ne pourrait pas être le cas si son frère n’était pas plus conscient de ce qui l’avait faite échouer dans le passé. Qu’elle souffrait vraiment, et qu’elle avait peur… « C’est assez… incroyable… avec le recul… que tu ne te sois jamais rendu compte de rien… ou que Joy ne t’ai rien dit… j’aurais cru, depuis le temps, que le secret aurait été éventé... » Romilly esquivait la question que lui avait posé Roy, la contournait, essayait de gagner du temps… Cela revenait à répéter exactement la même mécanique que ces dix dernières années. Elle porta la main à sa poitrine, se sentant oppressée par tous ces mots qui refusaient de sortir. « Le problème… » Même si elle essayait, parviendrait-elle à lui expliquer ? Il avait tant d’années de retard sur eux tous dans cette histoire, par quoi commencer ? « Réfléchis Roy. Essaie de te souvenir. À quel moment j’ai changé ? Quand ai-je cessé de parler autant que toi ? De sourire ? De m’amuser ? Quand ai-je commencé à devenir maladivement maniaque ? » ça avait débuté, à petite échelle par des événements que je vais rappeler, ça ne peut pas faire de mal, quand il était sorti avec Ehawee, puis ça s’était lentement aggravé avec deux événements simultanés : son couple avec Joy et le départ de Rhys de Poudlard. Elle avait souffert en silence, se renfermant de plus en plus sur elle-même, mais la carapace qu’elle s’était forgée avait été à double tranchant : elle avait causé la perte de sa relation avec Alek. Impossible de s’oublier dans le travail et de vivre une relation épanouissante, c’est ce qu’elle essayait justement de corriger dans sa vie présente. « Puisque tu arrives parfaitement à vivre sans moi, il fallait que j’y parvienne aussi. Je veux juste arrêter de me sentir incomplète ! » Elle avait cru atteindre son indépendance, à un moment, mais ça avait été factice : l’arbre qui cache la forêt. Elle s’était juste noyée dans le travail pour ne pas se noyer tout court. Ça n’avait pas été viable. Elle s’en rendait compte désormais, et elle cherchait à faire des efforts pour changer de manière plus positive, seulement elle ne pourrait pas le faire sans le concours de Roy.

Elle avait besoin que, cette fois-ci, il la soutienne… Et qu’il n’y ait plus de secrets entre eux. Après tout ce temps, Romy voyait cette étape comme absolument nécessaire pour pouvoir, enfin, passer sur cette partie de leur vie qui l’avait durablement marqué.
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Ξ Sujet: Re: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptyLun 25 Juil - 20:03

♛ Le syndrome de Peter Pan
À cinq ans, j'voulais juste en avoir sept. À sept ans, j'étais pressé d'voir le reste. Aujourd'hui, j'aimerais mieux qu'le temps s'arrête. Ah, c'qui compte c'est pas l'arrivée, c'est la quête.

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Roy avait la caractéristique d'être un indécrottable optimiste doublé d'une cheerleader née. Il était le plus grand supporter de sa jumelle et il lui paraissait inconcevable qu'on veuille la fuir, et ce quand bien même leur mère pouvait se montrer un brin intense quand il était question de mariage et tout le tralala. Ainsi, pas refroidi pour un sou par toutes les précautions de Romilly, il répondit : « Moi j'suis sûr qu'il ne fuira pas. Et m'man n'est pas une raison valide de toute façon. » Elle en faisait peut-être trop, mais ça n'était pas comme si elle était une tueuse en série notoire ou qu'elle noyait des chiots sur ses week-end non plus ! L'entre deux n'a jamais existé pour Roy. « T'as pas b'soin de lui cacher des trucs Romy, ça devrait être inconditionnel une relation. » ajouta-t-il dans un rare moment de philosophie, qui fut - comme souvent - bref : il enchaîna très vite avec une myriade de questions concernant les vacances d'hiver de sa jumelle.

Il observa attentivement les photos qu'elle lui montrait, puis commenta, légèrement inquiet : « Tu parles juste de partir en vacances, hein ? » Puis : « On pourrait faire un truc ensemble, non ? » Ils n'avaient, après tout, jamais voyagé que tous les deux, et voilà longtemps qu'ils ne passaient plus de journées consécutives ensemble, pas comme avant en tout cas. L'idée semblait donc légitime ! Il comprit cependant dans la suggestion suivante de sa jumelle qu'elle n'avait pas cette option-là en tête, mais acquiesça volontiers. « Oui grave, il faudra que j'en parle à Joy pour voir si ça lui dit. » Essayer le surf sur la côte ouest par exemple ? Ou visiter New York et avoir l'impression d'être dans un film ? Les options étaient vastes, même s'il resterait la question du budget... Détail ! Il y avait toujours moyen d'aviser : d'abord, il fallait décider ou comment vivre toute sa vie dans l'improvisation. « C'est top, j'suis content aussi. » déclara-t-il finalement au sujet des congés de Romilly. Il était connu que sa jumelle avait tendance à se surmener contrairement à lui à la surprise d'absolument personne et savoir qu'elle avait pu déconnecter, que ça s'était bien passé et qu'elle était donc partante pour renouveler l'expérience avait de quoi le réjouir.

La mention - inévitable - de Rosalie fit afficher à Roy une mine déconfite qui ne lui était pas courante. Il renifla avec mauvaise foi (ce qui lui était également rare !). « Tu sais pas, elle ose peut-être juste pas le dire parce que ça ferait mauvais genre. » insista-t-il sans la moindre preuve ou once de rationalité. Rosalie lui cassait les pieds depuis l'enfance, il n'y pouvait rien, c'était devenu un réflexe que de se montrer mesquin la concernant (et un peu divertissant, certes). Et ce même s'il avait effectivement encouragé sa jumelle à vivre avec elle. Il la savait plus tolérable quand elle était seule avec Romilly. C'était lui le problème, ce qui était tout à fait révoltant : il n'avait pas l'habitude qu'on ne l'aime pas et surtout aussi ouvertement ! « Je sais pas moi, t'as qu'à lui demander ! C'est une peste, qui peut expliquer ce qui se passe dans sa tête. » lâcha-t-il, à court d'argument. « Pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. » marmonna-t-il à mi-voix, conscient de se montrer quelque peu immature. Rosalie faisait ressortir le pire de sa personnalité !

C'est après cet échange de haut vol que la discussion bascula. Il déglutit, observant sa jumelle alors qu'elle mentionnait une information qu'il aurait pu/dû obtenir via Joy. « Comment ça ? De quoi elle aurait dû me parler ? Elle sait un truc sur toi que je ne sais pas ? » Dire qu'il était désemparé ne couvrait pas tout à fait la situation : il était carrément largué. « Romy... » Il tendit la main vers elle pour faire il ne savait-pas-trop-quoi, puis la laissa retomber. « Je... » Il baissa les yeux vers ses chaussures, puis les ramena sur sa jumelle. « En quatrième année ? Il y avait... l'histoire avec Rhys, et t'avais dû arrêter Sterne aussi quelques temps pour te ménager... C'était aussi quand je sortais avec Ehawee. » résuma-t-il, hésitant. « Mais tu ne m'avais rien dit de spécial à l'époque. » souligna-t-il en fronçant les sourcils. « Je n'arrive pas parfaitement à vivre sans toi ! » s'indigna-t-il vivement. « J'ai besoin de toi, si t'étais pas là... je sais même pas finir cette phrase, ça a pas de sens si t'es pas là. Tu te souviens ce qu'on s'était promis la toute première année dans le Poudlard Express ? Que rien ne pourrait jamais nous séparer. C'est toujours vrai. J'comprends pas Romy... » réitéra-t-il faiblement, scrutant le visage si familier de sa jumelle.

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Ξ Sujet: Re: Le syndrome de Peter Pan | Romilly   Le syndrome de Peter Pan | Romilly EmptyDim 31 Juil - 17:11

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Romilly + Roy
Avant qu'avec le temps, Avant que la danse ne valse, Avant qu'le joint n'se casse, Tout comme une gamine, sur son journal intime, Sache que je rêve le monde en le coloriant, que je vois les hommes avec des yeux d’enfant :  j’ai le syndrome de Peter Pan.
« Certains hommes fuient quand on leur parle mariage et bébé, c’est comme ça Roy » commença-t-elle avant d’ajouter « Mais je ne crois pas que ce soit le genre de Haven, c’est vrai » le professeur de vol lui paraissait plus mature que ça, et elle reconnaissait volontiers que ses craintes étaient en grande partie infondée. Sa rupture avec Alek l’avait faite plus souffrir que ce que la plupart de ses proches se doutait : quelque part, la peur de présenter Haven à ses parents venait surtout de son manque de confiance en elle. Il y avait Romilly, toute dans la maîtrise, une vraie Mary Poppins quasiment parfaite à tout point de vue et puis il y avait la fille de sa mère, la jumelle de Roy, celle qui s’exaspérait bruyamment et qui  était si pleine d’émotions… Celle qu’elle était avec Haven était quelque part entre ces deux extrêmes, et elle ne savait pas ce qu’il penserait de cette autre version d’elle, bien plus proche de sa mère qu’elle ne l’admettrait jamais ! « C’est beaucoup plus facile à dire quand on est fiancé à sa meilleure amie, crois-moi. La phase de séduction des premiers rendez-vous et tout l’enrobage autour n’a rien d’inconditionnel » Avec Alek, ça avait été assez proche de ce que Roy et Joy avaient vécu, dans le sens où elle avait été très amie avec le Serpentard avant d’être en couple avec lui. Avec Haven, il y avait eu toute une période de découverte, à prendre des cafés/verres en discutant, puis en ayant des rendez-vous. Maintenant, Haven la connaissait quand même bien – assez pour plaisanter sur sa maniaquerie en tout cas – mais ça ne s’était pas fait en un claquement de doigt !

« Oui, bien sûr, de quoi veux-tu que je parle ? » demanda Romilly, à mille lieux des préoccupations de son frère jumeau, si habituée à croire qu’il se moquait qu’elle soit là ou non qu’elle ne voyait pas du tout ce qui pouvait causer ce léger voile d’inquiétude (ils ne sont pas jumeaux pour rien, encore une fois!). Elle accueillit cependant avec enthousiasme sa proposition suivante : « Ah oui ! Ça pourrait être bien ! On pourrait essayer d’aller à la mer quelque part cet été par exemple ? ». Maintenant qu’elle avait testé le tourisme, elle pourrait s’essayer aux congés à ne rien faire ! Elle doutait d’être bien douée, mais si Roy était là, il l’occuperait ! Et, pour le coup, Romy n’avait pas de problème de budget : après tant d’années à ne pas prendre de vacances, elle avait quelques économies d’heures supplémentaires de côté.

« Admettons… mais tu devrais l’ignorer alors, non ? » répliqua Romy, pleinement dans son rôle auto-attribuée de sœur aînée. Elle n’avait jamais compris le conflit qui opposait Rosalie à Roy, et les raisons de leur mésentente lui paraissait encore plus opaque maintenant qu’ils étaient adultes. Quel était l’enjeu exactement ? Petite, ça avait été elle. Enfant, Romy était la reine de la cour de récré, Rose et Roy formant son cercle proche qu’il fallait approcher pour lui parler. Seulement c’était il y a vingt ans ! Son frère et sa cousine avaient grandi, depuis ! Elle frémit en songeant que l’immaturité semblait être un trait de famille : si un jour elle avait des enfants, elle ferait très attention à éviter qu’ils deviennent comme eux, ressassant les mêmes histoires à presque trente ans ! En effet, elle s’incluait totalement là-dedans, car si elle le cachait un peu mieux qu’eux, car elle ne se disputait avec personne, elle se savait semblable. Pas pour rien qu’on les prenait pour des triplés quand ils étaient petits ! « C’est la famille Roy, et la famille passe avant tout » asséna-t-elle alors que ses propres paroles sonnaient étrangement à ses oreilles. Pas seulement parce qu’elle faisait la morale à son frère, mais aussi parce qu’elle remettait en cause ce principe ces derniers temps… la famille passait-elle réellement avant tout ? Et si c’était le cas dans sa vie à elle, était-ce souhaitable ?

La mention maladroite de Joy là où Romilly aurait préféré éviter qu’elle le soit l’amena à faire des révélations inattendues. À moins que le temps ne soit simplement venu : ils n’étaient plus des enfants, ils allaient avoir 27 ans au printemps, il était grand temps qu’ils enterrent cette partie de leur passé qui lui pesait, non ? De toute façon, il était trop tard pour faire machine arrière… « Oui, je l’ai dit à Joy, il y a très longtemps… nous étions encore à Poudlard » Ce n’était pas qu’elle avait voulu se confier à la petite amie de Roy, loin de là, seulement celle-ci craignait que Romilly la déteste, aussi la Serpentard avait-elle pris la peine de lui expliquer que ce n’était pas le cas. Qu’il y avait bel et bien un truc qui clochait, mais pas chez Joy. En l’occurrence, Romy la trouvait moins insupportable que Ehawee, même si son avis n’était jamais entré en ligne de compte. « Je ne pouvais pas t’en parler… les choses suivaient leur cours normal de ton côté, c’était moi qui avais un problème… j’ai réalisé à cette période que c’était la fin de l’époque où c’était juste toi et moi. Mais au départ, Rhys était encore là, il me comprenait et me soutenait, alors ça allait encore à peu près… puis il est parti, et tu es sorti avec Joy à peu près en même temps. Et ça n’a plus été. » Elle fit une pause, des images de cette époque lui revenant, douloureuses et oppressantes. « Ça n’a plus jamais été, je suis devenue une fille anxieuse, maniaque, surmenée… tu as réussi à t’émanciper de notre relation gémellaire, moi non... Tu vois bien, c’est moi le souci, pas toi » insista-t-elle tout en songeant que cette conversation, qui sonnait comme celle d’un couple en pleine tempête, était bel et bien symptomatique de leur relation fusionnelle. Romy avait toujours trop compté sur son frère : tant qu’il était là, elle n’avait besoin de personne d’autre. Pas même d’Alek, et le chasseur en avait probablement toujours eu conscience, ce qui lui avait rendu si facile la rupture. Sauf que pour devenir de vrais adultes, il fallait bien couper le cordon avec son frère. Romy l’avait compris depuis longtemps, et essayait de le faire, sans jamais avoir la sensation de tout à fait y parvenir.

« Tu vis déjà sans moi, Roy. Tu vis avec Joy. Et c’est très bien comme ça, je t’assure. Les jumeaux doivent se séparer un jour ou l’autre… » Dans leur cas, c’était fait depuis longtemps, Roy ne s’en était juste pas aperçu. Ça avait été si naturel pour lui… pour elle, c’était plus chaotique. Qu’elle ait réussi à éteindre son téléphone pour partir avec Haven restait toutefois le signe que, pour elle aussi, le temps où ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre était fini. L’aveuglement de Roy sur le sujet était probablement un peu de son fait à elle : elle avait donné l’illusion de vivre de son côté tout en restant très disponible pour son frère. Elle venait d’expérimenter ses premières vacances, mais c’était aussi parce qu’elle n’aurait jamais réussi à partir sans lui, et qu’ils avaient passé l’âge de partir juste tous les deux (c’était du moins sa manière de penser jusqu'à récemment).

Elle s’approcha de son frère, l’enlaçant et, une main sur sa nuque, amena son front à lui sur son épaule à elle, comme quand ils étaient petits… sauf que maintenant Roy était bien plus grand qu’elle, rendant cette position moins naturelle. Tout l’était moins depuis qu’ils avaient quitté l’enfance, c’était triste… « Je sais Roy, je me souviens… et rien ne nous séparera… je suis toujours ta jumelle. J’essaie juste d’être… autre chose de plus… en plus » Pour laisser, ainsi, plus de place à sa relation avec Haven, mais aussi à ses amies, qu’elle avait trop peu vues ces dernières années.
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