Premiers achats en vue de la rentrée scolaire !

Profitant des tous premiers et bénis jours de vacances, Hope s'était décidée à commencer ses achats pour la rentrée scolaire, qui, elle l'espérait, l'amènerait à entrer en 2ème année à Poudlard. Pour ça, bien entendu, il fallait qu'elle obtienne la moyenne à tous ses examens. Et, autant vous le dire, cela relevait plus du rêve éveillé que de la probabilité. Elle serait certainement condamnée à rester en première année jusqu'à la fin de ses jours, et se voyait déjà supplier Dumbledore à genoux, du haut de ses 50 piges, de la laisser passer en 2ème année malgré ses résultats lamentââââbles et médiocres. Vision hautement dégradante. Au secours, en résumé.

* Mais depuis quand je stresse en vacances ?? Merlin, voilà ce que Poudlard m'apporte, c'est du joli, les cocos !! *

Elle secoua la tête pour chasser ces tristes pensées de son esprit innocent, et commença à déambuler dans les rayons de la boutique de robes d'occasion. Tout en frôlant deux ou trois vêtements du bout des doigts, ou en regardant d'un oeil absent ce qui, malheureusement, allait bientôt lui servir d'uniforme scolaire -à savoir une robe élimée et rapiécée, ayant déjà servi à un bon million d'élèves avant elle-, elle essayait de relativiser. Avec sept enfants à leur charge, dont trois élèves à Poudlard et trois petites à l'école primaire et maternelle magique, ses parents ne pouvaient que lui offrir ce qu'il y avait de moins coûteux. Hope ne s'en plaignait pas, à vrai dire, peu lui importait : un uniforme scolaire, c'était forcément moche, non ? Alors, que ce soit du haut ou du bas de gamme... quelle différence cela pouvait-il faire ? Le plus important, c'était qu'elle arrive, malgré sa malchance et son manque de dons légendaires, à passer en 2ème année. Après ça, le tour serait joué.

*Tout est relatif, donc. * pensa-t-elle, en essayant de trouver un uniforme à sa taille dans un immense bac qui aurait pu les contenir elle, sa famille entière, sa tante Agatha, ses treizes chats et sa bouilloire.

En fait, elle commençait à se demander pourquoi elle avait insisté pour aller toute seule sur le Chemin de Traverse. Peut être parce que Wendy était à nouveau partie en France et que donc, c'était à Holly d'aider sa mère dans la maison. Au lieu de venir ici se changer les idées, elle aurait dû rester avec elles, et les aider à s'occuper des quatres autres bambins. Mais voilà, dans l'état de fébrilité sans précédent où se trouvait la jeune sorcière, elle aurait uniquement réussi à oublier son frère William dans la baignoire, à faire cuire un des livres de classe de Grace et à cirer les aiguilles à tricoter de sa mère. Ca n'aurait donc servi à rien. Du moins s'efforçait-elle d'en être convaincue...

Tout en restant plongée dans ces réflexions bourrées de philosophitude incompréhensible pour le reste de la gente humaine, Hope se saisit de trois ou qautres uniformes pour elle et Holly, et d'une dizaine de livres de classe, indispensables, à son grand damn, pour l'année scolaire qui l'attendait. Dans deux mois.

[529]

Abygael venait de s'acheter son Fléreur sur le chemin de traverse, elle ne le quittait plus, fière d'en avoir enfin trouvé un! Elle était venu voir dans le magasin de robes si sa mère avait enfin fini d'essayer des robes, et si elle avait enfin trouvé son bohneur. Abygael ne savait pas si elle pouvait entrer avec le Fléreur, mais comme elle ne pouvait pas le laisser seul dehors, et qu'il fallait tout de même qu'elle rentre dans le magasin, elle emmena le Fléreur avec. En entrant, la vendeuse lui lança un regard de travers, mais s'abstint de tout commentaires. Abygael s'avança donc vers sa mère, ignorant la vendeuse. Sa mère était toujours entrain d'essayer quelques robes, des robes qui étaient toutes très belles, mais Aby trouvait une robe noire particulièrement belle et le fit savoir à sa mère. Celle-ci décida de l'essayer, et dit à Abygael qu'elle pouvait faire un tour pour se choisir une robe pour la rentrée, si elle en trouvait une à son goût, pendant qu'elle essayait encore quelques robes. Abygael soupira, mais se retint de râler.

Elle se dirigea vers les robes scolaires, et vit une jeune fille entrain de regarder certaines robes du rayon. Abygael lui fit un sourire en passant devant elle, et se mit à regarder les différentes robes du rayon. Elle hésitait particulièrement entre deux robes, qui étaient de bonne qualité, et qui ne semblaient pas usées. De plus, ces robes étaient noires, la couleur préférée d'Abygael. La jeune fille à côté d'elle semblait elle aussi hésiter. Elle devait avoir l'âge d'Abygael, donc elle était forcément à Poudlard. Elle avait déjà rencontré un élève de Poudlard, et cette fois-ci une élève.De plus, elle avait l'air simpathique, alors Abygael s'approcha d'elle avec un sourire.

-A ce que je vois, tu choisis toi aussi ta robe pour la rentrée.

Cela étonnait Abygael qu'il n'y ait pas plus d'élèves dans le magasin, il y en avait sûrement plus le week end, aujourd'hui étant un jour de semaine. Elle sentit quelquechose d'humide sur sa joue, elle avait complètement oublié son fléreur qui se tenait sur son épaule, et qui lui avait léché la joue. Apparemment il commençait à s'ennuyer.

**C'est clair que de devoir rester dans un magasin de robes, c'est pas très marrant pour un fléreur...**

Elle lui fit une caresse compatissante, et se tourna vers la fille avec un sourire, en tendant ses deux robes devant elle.

-C'est laquelle la plus belle? J'ai du mal à choisir..

Abygael les trouvaient belles toutes les deux. Elle regarda sa mère du coin de l'oeil, celle-ci était entrain de rigoler avec la vendeuse, en essayant de nouvelles robes.

**Il faut toujours qu'elle abuse, moi j'aurais déjà trouvé une robe depuis longtemps!**

Abygael adorait sa mère, mais lorsque celle-ci devait s'acheter des habits, vous pouviez être sûr que vous en aurez pour toute l'après midi... Abygael regarda la jeune fille en face d'elle, et attendit sa réponse.Puis, elle remarqua qu'elle avait oublié de se présenter.

-Au fait, moi c'est Abygael.

[503 mots]

En ce tout début de vacances, Susan traînait des pieds dans les rues sorcières de Londres, flanquée de sa mère et vêtue d’une robe de coton légère qui lui arrivait au-dessus des genoux et lui laissait les bras nus.
Elle avait gagné, on ne sait trop comment, quelques centimètres au cours de l’année scolaire et mesurait à présent un petit mètre cinquante. Mme Bones avait donc décrété, la veille au soir, qu’un jeu complet de nouveaux uniformes s’imposaient et qu’on tour chemin de Traverse ne serait pas de trop. Susan avait bien protesté en argumentant qu’elle avait deux mois pour aller racheter des robes, la brave femme n’avait rien voulu entendre.
C’était stupide, avait songé la fillette en shootant avec mauvaise humeur dans un petit caillou qui se trouvait sur son chemin tandis que sa mère lui reprochait son air bougon, elle allait probablement, du moins l’espérait-elle, pousser encore au cours de vacances et acheter des robes par rapport à sa taille actuelle était donc parfaitement inutile.

Comme de juste, elle devait porter un grand panier très moche – à son humble avis – qui contenait ses vieux uniforme soigneusement lavés et pliés. Mme Bones comptait bien les déposer à la boutique de vêtements d’occasion puisqu’ils étaient encore en parfait état, hormis un gilet qui avait été troué sur le devant suite à une mauvaise manipulation en potion et qui, bien entendu, avait été transformé en chiffon.
Dans un réflexe un peu snob, Susan s’estimait heureuse de ne pas avoir à acheter des uniformes d’occasion. Elle n’aimait pas beaucoup l’idée de devoir s’habiller avec des vêtements portés par d’autres. Heureusement pour elle, tous ses uniformes et autres habits étaient achetés neufs, un peu plus bas dans le chemin de Traverse.

La fillette étouffa un bayement d’ennui tandis que sa mère poussait la porte verte et défraîchie («Comme le reste», remarqua Susan, un peu méchamment) de la boutique, faisant tinter une petite sonnette accrochée au-dessus («Le truc le plus énervant du monde»).
Tandis que sa chère génitrice se dirigeait vers le comptoir de vente, Susan, elle, s’éloigna pour errer à travers les étalages d’uniforme en tout genre. Certains avaient même encore les écussons des différentes maisons de brodés. Mme Bones, elle, avait pris le soin de les ôter magiquement avant de venir, estimant qu’il serait plus simple de remettre les anciens sur les nouveaux vêtements que d’en acheter de nouveaux. La logique bonesienne faisait des miracles.

La voix étouffée de sa mère lui parvint, quelque part sur sa gauche, et elle comprit avec désespoir qu’il y en aurait pour un moment : elle était en train de raconter à la vendeuse, s’aperçut-elle avec horreur, comment sa fille avait réussi à salir une jupe d’uniforme en cours de sortilège. Si elle devait faire l’historique de chacun des vêtements amenés, elles risquaient fort de dormir là.
Elle leva les yeux au ciel, excédée… Et un peu étonné. C’était bien la première fois qu’elle se montrait aussi critique et injuste envers sa mère. En général, elle était plutôt la charmante fillette qui opine à tout ce qu’elle dit et la suit au bout du monde.
Sans doute la fatigue du voyage, estima-t-elle, sans se rendre compte qu’il s’agissait là des prémisses de l’adolescence.

Au détour du rayon «jupes premières années», elle heurta de plein fouet une fillette qui se trouvait là (a-t-on idée ?!). Un peu sonnée, Susan chancela, se raccrocha à l’étagère «Capes d’hiver troisième année» et porta sa main gauche à son front. Elle allait probablement avoir une bosse ! Ramenée à la réalité par cette rencontre brutale, elle écarquilla les yeux et adressa un regard de hibou réveillé en sursaut à la fillette en question… Hé ! Mais c’était…

- Hope ! s’écria-t-elle, à la fois surprise et enchantée… Euh… Holly… rajouta-t-elle, incertaine… T’es laquelle ? se résigna-t-elle à demander, mortifiée.

(HJ : la joie des messages postés en même temps )

C'est alors qu'elle remarqua la seconde fille, qu'elle ne connaissait pas. Un peu gênée de s'être ridiculisée devant un public inconnu, la jeune Poufsouffle lui adressa un sourire un peu crispé avant de lui dire, rougissante :

- Euh, bonjour... Susan Bones...

(675 mots).

Lasse de regarder des robes plus usées les unes que les autres, et sentant le poids des vêtements, des livres et de la fatigue peser sur ses bras et sur ses frêles épaules, Hope s'apprêtait à se diriger vers la caisse pour payer ses achats à l'aide de ses maigres deniers, lorsqu'elle remarqua une jeune fille qui portait un étrange petit animal sur son épaule, à un ou deux mètres d'elle. Elle répondit à son sourire et à sa question en même temps (wouao, quel tour de force ! ), sans pouvoir s'empêcher de jeter un regard étonné à l'animal perché sur son épaule. Deux solutions s'imposaient : soit Hope était la seule à voir la créature en question, auquel cas il était peut être plus sage de ne pas faire de remarque sous peine de passer pour une cinglée. Soit, et cette situation ne serait pas beaucoup plus confortable, la bestiole existait bel et bien, mais la fillette ne s'était pas rendu compte de sa présence, le cas échéant il était assez délicat de se racler la gorge et de lui faire remarquer d'une voix timide : " Euh... tu as une bête assez imposante sur ton épaule..."
Elle décida de ne pas trop prêter attention à la bête, espérant de tout son coeur qu'elle n'aurait pas à affronter de situation trop gênante, et répondit donc à la jeune fille :

- Oui, je fais mes courses tôt, cette année... pour moi et mes deux soeurs... pareil pour toi, j'imagine ?

Ouf. Manifestement, son interlocutrice savait que la bête existait, puisqu'elle venait de la caresser. A moins qu'elle n'aie voulu chasser un poil de chat de son pull, auquel cas il était toujours vraiment inquiétant qu'Hope vit cet animal... tais-toi, cerveau !!
Elle regarda attentivement les deux robes que la fillette lui présenta, réfléchit quelques secondes, puis désigna celle de droite en déclarant sur un ton presque solennel :

- Je préfère celle-ci... mais c'est vrai que l'autre est jolie, aussi !

Satisfaite d'avoir pu fournir une réponse à la fillette de manière relativement rapide et plus ou moins efficace, et lui sourit à nouveau et s'apprêta à se présenter à son tour, lorsqu'une sorte de furie en robe d'été lui fonça littéralement dessus. Elle s'apprêta à s'excuser bêtement, ne sachant plus trop qui était responsable de l'incident. Tout en se frottant la tête, elle ouvrit les yeux et se retrouva nez à nez avec sa voisine préférée de DCFM, qu'elle n'avait pas revue depuis... pfff... cinq ou six mille ans, au moins ! Au comble de l’excitation et de la joie, elle s’exclama avec ravissement :

- Sue !!!!!!!!! Ca fait un bail... c'est moi, Hope ! Holly est à la maison, elle sert de baby-sitter à la tribu Zellwiger, comment tu vas ?

Consciente d'avoir involontairement noyé Susan dans un flot de questions et de réponses, elle lui laissa le temps d'assimiler ce qu'elle avait dit, puis se tourna vers Abygael, pour faire les présentations.

- Abygael, je te présente Susan, et moi c'est Hope... Susan était ma voisine de DCFM à Poudlard, l'année dernière, et... en fait, tu étais au château, toi aussi ? Je ne t'y ai jamais vue !!

[533]

La jeune sorcière avait l'air assez impressionnée par l'animal que portait Abygael sur son épaule. Un petit sourire apparut sur le visage d'Abygael. La jeune sorcière lui dit qu'elle faisait ses achats un peu plus tôt cette année, pour elle et ses soeurs. Elle avait donc de la famille à Poudlard.Abygael aurait bien aimé qu'il en soit de même pour elle. Or, à Poudlard, elle ne connaissait personne vu qu'elle entrait en première année et qu'aucune personnes de sa famille ne s'y trouvaient! Abygael en oublia presque de répondre à sa question.

-Oui, moi aussi je les fait tôt cette année, en fait je n'étais même pas sensée les acheter aujourd'hui, mais avec ma mère qui en a pour je sais pas combien de temps encore...

Elle montra d'un air déséspéré sa mère, qui rigolait toujours autant et qui essayait d'enlever une robe qui avait l'air trop petite pour elle.La jeune sorcière n'arrêtait pas de fixer Shana, son fléreur,d'un air bizarre, elle avait l'air assez 'perturbée' de la voir. Alors, Abygael caressa son Fléreur pour l'encourager à tenir encore un peu, et pour montrer à la jeune fille qu'il existait bel et bien(XD).Puis, lorsque Abygael lui montra ses deux robes, la sorcière lui avoua qu'elle avait une préférence pour celle de droite. Abygael souria et reposa la robe de gauche.

-Tu as sûrement raison!Merci.

Puis, au même moment, une autre jeune sorcière fonça dans son interlocutrice, et elles se cognèrent toutes deux la tête. Abygael ce demandait comment celle-ci s'y était prit pour foncer dans la jeune fille, et un sourire apparut sur son visage. Ce n'était pas un sourire moqueur, juste le fait que la situation était assez comique. De plus, les deux filles se connaissaient apparemment, et étaient contente de se retrouver. L'interlocutrice d'Abygael se présenta comme s'appelant Hope, et présenta son amie comme s'appelant Susan. Abygael leur sourit à toutes les deux.

-Enchantée les filles!

Puis, Hope lui demanda si elle était au château, car elle ne l'avait jamais vu. Abygael secoua la tête négativement et répondit.

-Non, j'entre en première année, c'est normal que tu ne m'ai jamais vu. Alors comme ça vous êtes toutes les deux à Poudlard, même si je m'en doutais!

Elle était contente de connaitre deux nouvelles élèves de Poudlard, Abygael ayant un peu peur de se sentir perdue au château, au milieu de toutes ces personnes qu'elle ne connaissait pas! De plus, venait le stress de la maison dans laquelle elle allait tomber! Elle espérait tomber à Gryffondor, mais ne voulait surtout pas tomber à Serpentard. De toute façon elle n'avait pas la place dans cette maison, alors cela ne l'inquiétait pas trop. Elle espérait aller à Gryffondor car sa mère y avait été, et Abygael voulait toujours tout faire comme elle.

-Et vous? Vous entrez en quelle année? Deuxième? Troisième? Et vous êtes dans quelle maison?

Cela faisait un peu beaucoup de questions, mais Abygael était de nature assez curieuse, puis cela l'intéréssait de savoir en quelle année et dans quelle maison ce trouvaient les deux filles.

[507 mots]

Susan était très soulagée qu'Hope ne la renvoie pas paître sous prétexte qu'il était i-nad-mis-si-ble de la confondre avec sa soeur ou bien pire, en hurlant "Mais enfin, mademoiselle, qui êtres vous ? Dégagez je vous prie, je ne fréquente pas des vermisseaux dans votre genre !".
Elle était également plus que ravie qu'Abygael ne ricane pas d'un air moqueur de la sa maladresse, c'était vraiment très gentil de sa part.
Susan lui adressa un sourire empli de reconnaissance et sauta sur les questions qu'elle posait pour mieux faire oublier son entrée fracassante dans la conversation :

- Oh ! J'entre en troisième année... Enfin, si les correcteurs ne se sont pas trompés en relevant mes notes aux examens de fin d'année, rajouta-t-elle, un brin perplexe.

Elle avait encore du mal à réaliser qu'elle n'était plus la petite première année de base. Enfin, petite, elle l'était toujours, mais première année... Lors de son entrée à Poudlard, Susan avait considéré avec une admiration mêlée d'envie un garçon de troisième année qui l'avait accueilli. Il lui avait alors semblé qu'elle ne parviendrait jamais à atteindre un tel niveau... Or, voilà qu'à son tour elle se préparait à faire sa rentrée en troisième année... Etonnant, vraiment !
Sortant de ses pensées, elle reprit, s'apercevant avec gêne qu'elle avait oublié de préciser sa maison :

- Oh ! Je suis à Poufsouffle... Avec Hope, d'ailleurs, précisa-t-elle avec un grand sourire. Nous sommes des êtres pleins de bonne volonté, altruistes et tout ce qui va avec... Enfin, si on en croit le choixpeau ! Et toi, questionna-t-elle avec curiosité, tu sais où tu veux aller ?

Elle lança un coup d'oeil perçant à la fillette tandis qu'au loin, la voix de sa mère embrayait sur la qualité supérieure du coton de ses jupes d'uniforme avant de reprendre :

- Enfin, quelle que soit ta maison, tu peux être certaine que ce sera la bonne ! Le choixpeau ne se trompe jamais et tout le monde s'accorde à dire que la maison dans laquelle il est est celle qui lui convient le mieux... Même si on ne le croirait pas aux premiers abords !

Doublement ravie de retrouver sa camarade affectionnée de Poufsouffle, et impatiente de pouvoir lui raconter son début de vacances riche en détails particulièrement inintéressants enrichissants, Hope en oublia presque la présence d'Abygael ; elle s'apprêtait à demander à Sue pourquoi elle était entrée dans ce magasin assez peu attirant, mais se souvint à temps que d'une part, elles étaient accompagnées d'une jeune sorcière à l'avenir sûrement prometteur et au cerveau normalement constitué, et d'autre part, Susan allait certainement lui jeter un regard de dédain en marmonnant un inaudible " Mais qu'est ce qu'on s'en fiche, de ta vie, ma pauvre fille..." ce qui, bien évidemment, aurait traumatisé Hope à vie venant d'une fille qu'elle considérait presque comme sa meilleure amie, à présent. Elle doutait du fait que Sue puisse l'envoyer ballader à ce point, mais comme disait... euh... bref, un quidam quelconque, "on n'est jamais trop prudent".

Elle s'abstint donc de tout commentaire concernant ses vacances, et jeta un coup d'oeil passablement intrigué et amusé à la mère d'Abygael, qui bien que cachée par le rideau de la cabine d'essayage, attirait l'attention sur elle par son aptitude à se montrer assez peu discrète. En voyant les différents clients du magasin se retourner vers la cabine en question, Hope retint un éclat de rire. Comme toujours, elle trouvait le moyen de trouver amusante une situation qui ne l'était absolument pas, et si une souris avait eu la bonne idée de passer par là, d'attirer l'attention de Hope et de la rétrécir en quelques secondes, elle serait volontiers aller se cacher dans son trou. Le stress dû à la trop longue attente des maudits résultats des examens y était pour quelque chose, sans aucun doute. Peut être aussi le fait que sa famille commençait à connaître le principal désavantage du concept de la famille nombreuse, autrement dit pas mal de problèmes financiers...

Bref. Mieux valait oublier tout ça, et se concentrer uniquement sur sa conversation avec les deux jeunes filles. Elle constata avec un soulagement sans bornes que oui, effectivement, l'animal présent sur l'épaule d'Abygael existait bel et bien, et que non, ce n'était pas elle qui avait un pouvoir surnaturel différent de celui qu'elle se connaissait.

* Un problème de réglé, au moins... * pensa-t-elle avec un certain ravissement.

Elle répondit ensuite à la fillette, qui lui avait posé une question "ages ago", comme on dit... voire même un peu plus, environ 5 ou 6 millénaires avant que Hope ne laisse son esprit virevolter gentiment dans la torpeur de sa conscience pleine à craquer d'incertitudes... et voilà qu'elle devenait poète, maintenant !

- Oui, je suis bien à Poudlard, à Poufsouffle comme l'a si justement dit Sue, et je galère telle une pauvre ancienne première année en espérant que Dumbledore (Dumby, pour les intimes ) m'accorde un passage béni en 2ème année...

Elle soupira à la pensée que vraiment, il ne fallait pas trop espérer... elle serait probablement toujours en première année à Poudlard quand Susan viendrait lui rendre visite une fois l'an, pour lui raconter les derniers contrats qu'elle avait signés en tant que Ministre de la Magie, accompagnée de ses trois ou quatre enfants et de son beau et séduisant époux... (si du moins Sue se rappellait d'elle, ce qui n'était pas franchement garanti )

La théorie de Sue, selon laquelle tous les Poufsouffle étaient des êtres "pleins de bonne volonté, altruistes et tout ce qui va avec", la laissa rêveuse pendant quelques secondes. Etait-elle vraiment altruiste, telle était la question qui trottait obstinément dans sa minuscule caboche, sans pouvoir trouver de réponse auprès de l'unique neurone qui avait survécu aux lâches attaques des bêtises innombrables proférées par Hope pendant sa courte existence.

Sur ces sages pensées, Hope ajouta, avec un sourire :

- Je propose que j'aille payer ces atrocités, véritables engins de torture que l'on impose aux élèves de Poudlard et que l'on nomme "uniformes" et "livres de classe", et qu'on aille joyeusement telles de gaies luronnes (ce terme existe-t-il ? hum... c'est à méditer ) s'offrir une glace ou un truc équivalent !

Susan adressa un nouveau sourire radieux à Abygael : elle avait l'air positive et ne rêvait pas d'aller à Serpentard pour défendre l'honneur de la famille, écraser tout le monde sans oublier, au passage, d'aller bousiller un ou deux sangs-de-bourbe. Deux bons points pour elle ! Au bout de dix, elle aurait certainement droit à une jolie image de Dumbledore en pagne ou de McGonagall en maillot de bain, n'en doutons pas.
Dans un souci d'équité, sa petite cervelle de Poufsouffle ayant un grand sens de la justice, elle dit toutefois d'un ton qui avait l'air plus que convaincu :

- Oh ! Il y a des Serpentard absolument charmants... D'ailleurs, c'est une maison qui posséde autant de qualités que les autres. Disons juste que ses membres ont la mauvaise manie d'en exploiter d'abord les défauts. Mais c'est très certainement une questiond d'éducation, assura-t-elle en fronçant les sourcils avec sérieux.

Susan était fondamentalement persuadée que si les petits Serpentard n'avait pas grandi dans un milieu qui psalmodiait à longueur de journée "Ecrase-les tous, fils, quel que soit le moyen" , la situation serait bien meilleure. Après tout, personne ne naissait foncièrement mauvais, il y avait nécessairement un contexte derrière tout ça. Même Vous-Savez-Qui aurait pu être un adorable bambin... Enfin, ça, c'était peut-être trop optimiste.
Elle reprit, plus gaie :

- En tout cas, j'espère que tu iras à Gryffondor, si c'est ce que tu souhaites ! En géréral, il n'y a pas de déception.

La plupart des élèves se faisaient une idée assez précise de la maison qui leur convenait, y compris les enfants de moldus, qui avaient tout le temps de discuter maisons dans le train en se rendant pour la première fois à Poudlard.
Elle entendit alors Hope suggérer d'aller manger une glace et quitta aussitôt la sphère "école". En voilà une idée qu'elle était bonne ! d'autant plus qu'elle n'avait presque pas mangé le matin même, s'étant levée en retard.

Son sourire radieux s'assombrit néanmoins un tantinet lorsqu'il lui vint à l'esprit que sa mère ne serait pas nécessairement d'accord : après tout, elle avait tenu à aller Chemin de Traverse pour sa fille. Même si les Bones logeaient à Londres, ils ne se rendaient pas tous les jour dans les quartiers sorciers commerçants, faute de temps.
Bien décidée à tenter sa chance, la fillette fit signe aux deux autres qu'elle revenait tout de suite et se dirigea vers sa mère.

Quelques minutes plus tard, elle était de retour, ayant obtenu l'autorisation d'une heure de liberté, après quoi elle était sommée de retrouver sa génitrice préférée (car unique) devant la banque. Susan lança un clin d'oeil aux deux fillettes et lança un joyeux :

- En avant, les glaces nous attendent !

Hope adressa un sourire reconnaissant à Abygael, il était toujours bon de constater que les autres lui faisaient confiance, en tout cas au niveau scolaire, en tout cas, quand elle même était sans arrêt plongée dans le doute le plus total. Elle prit donc la décision de suivre le raisonnement de la jeune future Gryffondor , et se concentra uniquement sur le bon moment qu'elle était en train de passer avec Aby et Sue ( cette manie de donner des surnoms à tout le monde, vraiment... ).

- Je suis assez d'accord avec Susan, en ce qui concerne les Serpentard. A mon humble avis, si Drago Malefoy -tu le connaîtras bien asssez tôt, Abygael, ne t'en fais pas - n'avait pas grandi dans un manoir où tout le monde chantonne quelle que soit son occupation " Les sang de bourbe sont des gnomes décharnés, on va les écrabouiller...", il aurait pu être un garçon normal, sinon sympathique !

Elle sourit toute seule en imaginant Narcissa Malefoy tricoter un chandail pour son rejeton en fredonnant cette ridicule mélodie, bien que la mère du jeune garçon ne s'amuse certainement pas à tricoter elle-même les habits exagérément chics de son fils... mais Hope avait, elle été élevée dans une famille, qui, bien qu'assez aisée, considérait qu'un vêtement fait soi même équivalait à un gain d'argent assez considérable ; elle avait donc du mal à se représenter ce que pouvait bien être une baraque pleine à crauquer de gallions. Passons.
Elle retrouva juste à temps ses esprits et jeta un regard complice à Abygael :

- De toute façon, ne t'en fais pas, comme le dit si bien Susan (mais elle lit dans mes pensées, ma parole !), le Choixpeau t'enverra sûrement à Gryffondor... jusqu'à présent, il n'y a que moi pour qui il a fait une grave erreur : il aurait dû me renvoyer fissa de Poudlard et me faire interner dans un asile de fous, mais dans ce cas là, Sue aussi a été mal répartie...

Elle jeta un regard amusé à cette dernière, en espérant qu'Abygael ne prendrait pas la plaisanterie trop au sérieux. Hope avait un humour un peu décalé, d'accord, mais il fallait faire avec !
Pendant que Susan allait demander une autorisation de liberté conditionnelle à sa mère, Hope se dirigea vers la caisse et paya ses articles, en souriant poliment à une caissière qui aurait aisément pu remplacer Rogue au château. Elle retourna donc le plus vite possible vers ses deux amies, en se retournant de temps à autre pour vérifier que la vieille commerçante à l'air cynique et démoniaque ne la suivait pas.

Ravie d'avoir l'occasion de quitter la sordide boutique, elle sortit à l'air libre, et, tout en prenant une grande bouffée d'oxygène (ce dernier composant chimique étant plutôt rare dans la boutique de robes d'occasion), demanda, plus à l'adresse de Susan que d'Abygael :

- Vous savez où est le marchand de glaces ? Personnellement, ça ne fait que la deuxième fois que je viens ici, j'ai un peu de mal à m'y retrouver... en tout cas, je ne sais pas où on va, mais on y va !