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 Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]

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Ξ Sujet: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptyMar 19 Déc - 7:43

[hj : désolé pour cette nouvelle absence due à une surcharge de travail croisée avec une baisse de motivation. Je me désespère à l'idée que la foule de mes fans soit un peu moins innombrable mais il faut que je me fasse une raison. Ceci dit, je ne suis toujours pas sûr que mon histoire ait d'autres lecteurs que les quelques uns qui s'égarent dans ce topic... Si malgré tout quelques uns attendent la suite et fin de cette histoire, n'hésitez pas à m'envoyer un MP d'encouragement, l'accès à mon clavier me semblera moins aride Wink /hj]

[hj : Nous avions donc laissé Skiìrt coincé au fond de sa baignoire...]


La maison n’allait pas tarder à s’animer. Quelques tentatives supplémentaires ne réussirent qu’à produire les crissements de griffes qui annonçaient aux alentours qu’un animal se trouvait piégé. « Maman ! Maman !» entendit-il dans la chambre voisine.

Quelques instant plus tard, un bruit de porte se fit entendre.
« Qu’y a-t-il ? »
« J’ai entendu du bruit dans la salle de bain. »
Skiìrt ne savait plus quoi faire. Il avait parfaitement compris les paroles des humains mais, sous le coup de la peur, cela ne le surprit pas. Il s’attendait d’une seconde à l’autre à ce qu’un humain pénètre dans la pièce et le surprenne dans son bain forcé.
Effectivement, la porte s’entrouvrit et une tête de femme apparut. Il voulut plonger sous le linge mais il s’empêtra les pattes dans sa précipitation. Un « plouf » sonore trahit sa présence et il vit une ombre se projeter au-dessus de l’eau.
« C’est un rat. Va me chercher le filet ! » dit la mère.
De désespoir, Skiìrt fit une dernière tentative qui ne fut pas plus réussie que les précédentes puis, moulu de fatigue, resta figé en regardant le visage penché au-dessus de lui.
« C’est un brun. Je croyais qu’il n’y en avait plus »
Une petite fille rejoignit l’adulte et lui tendit une espèce d’épuisette. C’était la fin. Le filet s’abattit sur lui, empêchant toute nouvelle tentative se fuite. Il se sentit enlevé dans les airs et amené à hauteur des yeux de la femme. « Parfait ! Mets le avec les autres » dit-elle.

Etourdi, épuisé, Skiìrt vit défiler le couloir puis l’escalier qui menait à la cave au travers des mailles du filet dans lequel il était empêtré. Son état de fatigue était tel qu’il ne commença à songer à s’échapper que lorsque l’enfant commença à ouvrir d’une main le cadenas qui fermait une grande boite métallique. Il s’attaqua au filet mais fut interrompu aussitôt par le retournement de celui-ci au dessus de la trappe de la boite maintenant ouverte. Il tenta bien de s’accrocher aux cordages avec les dents mais la gamine se saisit d’un bâton et le repoussa vers l’ouverture obscure.
Délaissant le filet, le rat tenta de mordre dans le bâton mais il ne réussit pas à l’atteindre. Sa patte arrière s’était entortillé dans une des mailles et il se retrouva pendu, tête en bas, accroché à une patte au dessus du trou.
Une dernière secousse le délogea et il chut, tête la première, au fond de la boite dont le couvercle se referma aussitôt avec un bruit lugubre.
A demi étourdi par le choc, Skiìrt perçu plusieurs présences autour de lui. Au bout de quelques secondes, ses yeux s’étant accoutumés à l’absence de lumière, il devina la forme de plusieurs rats entassés contre une paroi.
Il se retourna et leur fit face, prêt à se défendre en cas d’attaque, mais les prisonniers ne semblaient pas agressifs. Ils paraissaient plutôt effrayé par son arrivée.
Maintenant que sa vue s’était adapté, il pouvait dénombre cinq rats, tous noirs. Quatre jeunes se serraient contre un plus vieux comme s’ils cherchaient une protection auprès du plus massif d’entre eux.
« Vous êtes là depuis longtemps ? » demanda-t-il.
Pendant quelques instants de silence, les rats se regardèrent entre eux comme s’ils cherchaient celui qui allait être le porte-parole.
« Longtemps. Plusieurs jours au moins » déclara le plus vieux « On ne voit pas le jour se lever ici, nous ne savons pas exactement »
« Pourquoi ne vous ont-ils pas tué ? » questionna le nouveau prisonnier.
« Ils ne veulent pas nous tuer, ils donnent de la nourriture de temps en temps » répondit l’ancien. « Mais je pense que nous n’allons pas rester ici jusqu’à la mort » ajouta-t-il.
« J’ai été le premier capturé de ce groupe. Mais, à mon arrivée, j’ai senti qu’il y avait eu d’autres rats qui étaient là avant nous. Mais pas d’odeur de mort. Ils étaient partis.»
Ce discours inquiéta Skiìrt autant qu’il l’intrigua. Des rats. Plus de rats. A nouveau d’autres rats. Que s’était-il passé ? Comment avaient-il réussi à sortir vivants de ce piège métallique ?
Il y avait des traces de dents sur les parois mais la plaque métallique paraissait assez épaisse, aucun point faible, pas de bonne prise à ronger dans ces murs trop lisses.
Impossible aussi de grimper. Alors quoi ? un passage secret ? A cette évocation, il repensa à son château. Comme il lui manquait…
« On doit trouver nous aussi comme sortir de là » déclara le rat. « Comment vous donnent-il de la nourriture ? »
« Par la porte du dessus. Ils font tomber la nourriture »
Bien. Au moins, cette porte s’ouvrait de temps en temps, cela donnerait peut-être une chance de s’échapper.
Il s’installa dans un angle pour réfléchir. De cette position, on ne pourrait pas l’attaquer par derrière. Les prisonniers ne semblaient pas agressifs mais il ne savait pas depuis combien de temps ils n’avaient pas été nourris et, en cas de famine, ils préfèreraient s’attaquer à un étranger plutôt qu’à leurs semblables. Et puis on n’est jamais trop prudent.
Comment atteindre la trappe si celle-ci s’ouvrait ? La boite était trop haute, les murs trop lisses. Faire une pyramide ? Les cinq rats, qui étaient maintenant devenus les six rats pourraient peut-être arriver à atteindre la hauteur nécessaire… Non, à la réflexion, les jeunes semblaient trop faibles pour que ca soit réalisable.
Les heures passèrent. Skiìrt s’endormit après s’être assuré du sommeil de ses co-prisonniers. Il avait besoin de reprendre des forces.
Après un temps indéterminé, il fut réveillé par un bruit qu’il reconnut comme celui du cadenas. La porte de la boite s’ouvrit et une poignée de grains de blé se déversa sur le sol. Skiìrt se prépara à bondir mais la porte se referma aussitôt et le bruit du verrou se fit entendre à nouveau.
C’était bref. Trop bref. La prochaine fois, il devrait se préparer à l’avance. En tout cas, le problème de la famine semblait ne pas devoir se poser, c’était déjà ça.
Il s’approcha des graines et commença à grignoter. Ce n’était pas sa nourriture préférée mais il ne pouvait pas faire la fine bouche. Les autres rats semblaient satisfaits, visiblement cette nourriture leur plaisait.
« On doit s’échapper d’ici » commença Skiìrt en guise de salut.
« Pourquoi ? » demanda l’un des plus jeunes « On est bien nourri, ici »
Surpris par la réponse, il ne trouva rien à dire sur le moment. Pouvait-on être heureux en cage ? La simple survivance semblait plus importante à leur yeux que la liberté. Pouvait-il les juger pour cela ? Bien sûr, l’extérieur est dangereux, ses dernières aventures l’avait encore une fois prouvé mais il n’aurait jamais eu l’idée d’abandonner tout espoir de courir dans la nature, d’explorer et de découvrir toute ces choses incroyables dont le monde était parsemé.
Peut-être le climat avait porté ces rats à rester enfermés la plupart du temps. Peut-être les rats noirs et les rats gris ne voyaient-ils pas les choses de la même façon.
Une nouvelle fois, la porte supérieure s’ouvrit mais, avant de pouvoir prendre son élan, Skiìrt reçut dans le dos une avalanche liquide. Suffocant, il eut a peine le temps de se retourner pour voir un seau disparaître tandis que la porte se refermait, coupant une nouvelle fois ses espoirs d’évasion.
Les jours passèrent, rythmés par des repas qui tombaient régulièrement et, de temps en temps par une douche dont le but principal était de nettoyer la cage finit-il par comprendre. L’évacuation de l’eau se faisait par un jour qui séparait les murs du sol. Il avait bien tenté de voir si cette sortie pouvait être élargie mais le métal était trop rigide et, dans ces angles, aucune possibilité de ronger une sortie ne se présentait.
Les rats noirs ne semblaient pas du tout apprécier l’eau mais, au moins, avec ces douches, pas de problèmes de puces. Il fallait voir le bon côté des choses.
Deux autres rats les avaient rejoints, encore des noirs et l’équilibre de la cohabitation menaçait de se rompre. Sept rats noirs pour un rat brun, c’était beaucoup même si c’était des jeunes. Il fallait que la nourriture continuer de tomber car il ne pouvait faire face qu’à trois adversaires de ce gabarit, peut-être quatre mais pas plus. Ils n’étaient pas encore assez nombreux pour tenter la pyramide et puis chaque groupe restait dans son coin. Il doutait de leur collaboration.
Il avait réussit trois fois à sauter au moment où la porte s’ouvrait mais, à chaque fois, des mains ou un seau obstruaient le passage. Il s’obstinait malgré tout à deviner l’approche des humains qui lui donneraient une nouvelle opportunité.
Finalement, ce jour là, des humains s’approchèrent mais en discutant, contrairement à l’habitude. Il avait eut le temps de réfléchir à cette nouvelle capacité de compréhension du langage humain dont il avait découvert récemment l’émergence. Sûrement l’œuvre de Dumbledore qui avait du fourrer dans son crâne le germe de ce talent inutile qui s’était développé petit à petit. Enfin, inutile pour Skiìrt dans des circonstances ordinaires mais cette fois, cela lui donnerait peut-être un avantage pour réussir son évasion. Il colla mieux son oreille à la paroi.
« … cet hiver. Huit, vous m’avez dit ?
- Non, Sept noirs et un brun qui fait bien le double des autres. Comptez Neuf
- Ce n’est pas conforme à nos accords. C’est à la tête. Sinon je vous donne moins pour les jeunes.
- … Bon, d’accord, Huit mais j’y perd.
- Allons, je vous ai toujours payé un bon prix.
- Un bon prix ? ah mais vous savez comme le coût de la vie augmente chaque hiver …
- Vous voulez renégocier ? Vous savez, vous n’êtes pas mon seul fournisseur.
- Non, non. Je disais ça pour causer…
La porte se déverrouilla mais ne s’ouvrit pas. Skiìrt était prêt à bondir. Un bruit de tissus enveloppa la boite qui se mit brutalement à bouger. D’un coup, la prison pivota pour amener la porte en position inférieure où elle s’ouvrit sous le poids des rongeurs qui roulaient le long des parois. Il tenta bien de s’accrocher aux murs métalliques mais les secousses de la boite l’emmenaient d’un bord à l’autre sans qu’il puisse résister. A chaque fois qu’il passait au niveau de la porte, il sautait en l’air pour ne pas tomber dans le trou. C’était un comble ! depuis le temps qu’il cherchait à sortir, il utilisait maintenant toutes ses forces pour rester mais il se doutait bien que ce n’était pas pour son bien qu’il avait été maintenu prisonnier et qu’on allait le changer de prison, voire pire. Déséquilibré, il finit par se retrouver sur le dos et glissa vers le trou sans avoir le temps de se retourner pour sauter par dessus et disparut dans le trou béant. La boite devenue silencieuse fut reposée à sa place tandis qu’un tas de pattes et de queues se débattaient au fond d’un sac.
« Je vous fais confiance pour le nombre. Au mois prochain !
- Au revoir, et merci.
Usant de sa puissance supérieure, Skiìrt était parvenu au sommet du tas de rats. Les parois du sac étaient tissés de fils métalliques mais, avec un peu de temps, il serait vite dehors. Quelques minutes, tout au plus. Il se sentait plein d’énergie quand un bout de bois s’introduisit dans le sac. Non, pas un bout de bois mais quelque chose de bien plus dangereux, une baguette de sorcier ! Il entendit une voix au dessus de lui mais seuls quelques sons lui parvinrent car une vague de sommeil l’engloutit, les bruits devinrent confus, la lumière s’éteignit et tout disparut.
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Ξ Sujet: Re: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptyDim 21 Jan - 11:06

Quelques bruits confus tirèrent le jeune rat de son sommeil pâteux. Une vague lumière perçait à travers ses paupières qu’il souleva avec difficulté. Il se trouvait dans un nouvel endroit, une nouvelle prison. Celle-ci était bien plus vaste et fréquentée que la précédente mais ce qui le frappa en premier fut les parois de verre qui la ceinturaient. Il pouvait voir à travers une immense pièce ressemblant au laboratoire de potion du château mais sans le coté obscur et encombré de celui-ci. Ici, une clarté et une propreté désagréables envahissaient le moindre recoin. Deux humains se tenaient au fond et discutaient à voix basses. Encore à demi ensommeillé, il ne percevait que quelques bribes de la conversation.
« … nourrir… dragons…. les hippogriffes… voulait…. Dumbledore… »
A ce dernier nom, l’attention de Skiìrt fut instantanément portée au niveau maximum. Comment ? Ces gens connaissent Dumbledore ! Ils connaissent donc le château ! Et donc le chemin du retour… Enfin un espoir de retour, mais comment faire pour leur demander de le ramener chez lui ? hmmm… Aucun moyen de communiquer et pas le temps d’apprendre aux humains le langage des rats !
Se faufiler dans un de leur vêtement ? Oui, peut-être. Dans tous les cas, il faudrait d’abord sortir de la cage. Aucune solution praticable ne lui venait à l’esprit bien que celui-ci tournait maintenant à plein régime.
Il reprit une écoute attentive des deux hommes mais ceux-ci avaient apparemment terminé leur conversation. Le plus jeune, un garçon aux cheveux roux dont le visage et l’allure lui rappelait un certain élève de Poudlard, s’occupait avec attention à nettoyer les instruments entassés devant lui. A la réflexion, il ressemblait vraiment beaucoup à ce fameux élève…un rouquin qui ne s’éloignait jamais du petit noir à la cicatrice en forme de queue tordue…
Se pourrait-il que ce soit la même personne ? A vrai dire, la physionomie humaine n’était pas son fort mais l’allure générale, la gestuelle, tout cela ressemblait étrangement au jeune garçon qu’il avait aperçu à plusieurs reprises, la nuit, dans les couloirs. Autant dire qu’il ne se rappelait pas bien de tous ses traits. S’il s’approchait, il pourrait sentir son odeur et avoir une chance de le reconnaitre... Mais même s’il s’agissait de celui auquel il pensait, celui-ci pourrait-il le reconnaître et surtout voudrait-il le ramener au château ?

Hélas, Skiìrt s’en rendait compte, les solutions qu’il envisageait étaient de plus en plus irréalistes. D’abord, un être humain aurait sûrement les mêmes peines à distinguer deux rats que lui-même à différencier deux « marche-debout » . Et puis comment saurait-il que le rat voulait rentrer chez lui ? Et pourquoi le ferait-il ? Tout cela ne tenait pas debout.
Se retournant vers ses compagnons de cage, il constata que leurs préoccupations tournaient autour du réservoir de nourriture qui se vidait sous les mâchoires insatiables. Quelques rats repus retournaient déjà dans leur coin, le ventre tendu.

Il observa la mangeoire. Le mécanisme était tout simple. Juste un tiroir qu’on devait tirer vers l’extérieur pour le remplir, une simple clavette le maintenant dans sa position fermée. Voyons, cela n’offrait-il pas des possibilités d’évasion ? En remplissant le tiroir de la paille qui tapissait le sol de la cage, il pourrait se dissimuler dans le tiroir puis sauter dehors quand celui-ci serait ouvert pour le prochain repas. Mais la présence anormale de cette paille risquait d’éveiller l’attention…
En heurtant la cage pour faire sauter la clavette, ne pourrait-il pas libérer le tiroir ? Il faudrait essayer mais la cage paraissait trop massive pour être ébranlée par sa faible masse…
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Ξ Sujet: Re: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptyDim 28 Jan - 22:13

Laissant de côté ses premières idées, et observant autour de lui à la recherche des ouvertures d’aérations, Skiìrt remarqua enfin au fond de la cage, trois énormes ouvertures circulaires d’où partaient autant de tuyaux transparents qui rejoignaient un ensemble de galeries et de parois. Pour l’instant ces ouvertures étaient obstruées par une plaque transparente qui s’étendait jusqu’à l’extérieur de la cage et se terminait par une poignée démontrant les possibilités de coulissement dévoilant les accès de ces étranges galeries.

La cervelle du rat bouillonnait toujours à la recherche d’un moyen d’évasion. Ses yeux tentaient de trouver un chemin dans ces galeries qu’on pouvait observer par transparence. Mais au fur et à mesure de sa progression visuelle, son regard traversait de plus en plus de parois et les chemins finissaient par se mélanger.

Abandonnant momentanément sa recherche, il observa au delà du labyrinthe. Une autre cage, entièrement vide, était à l’autre bout. Etrange. Tous les rats se trouvaient dans la même cage alors qu’il y en avait deux… Réfléchissant à cette bizarrerie, Skiìrt en vient à se demander si l’autre cage n’était pas dangereuse mais, malgré toutes ses observations, il ne vit aucun piège ni aucun mécanisme qui pourrait en recéler un. Au moins le fait de voir à travers ces parois lui garantissait presque qu’il ne pourrait pas être pris par surprise de ce côté là.

Non, l’autre cage n’était pas dangereuse mais elle était peut être inutilisable en tant que cage. Dès qu’il eut cette pensée, Skiìrt observa avec méticulosité la cage et toutes les ouvertures possibles. Il lui semblait bien que la porte de la cage baillait légèrement. Enfin, il ne pouvait pas en être sûr de là où il se trouvait. Néanmoins il ne pouvait voir aucun système de blocage de la porte. Ah, si ! une tige pouvait barrer le passage de l’ouverture de la porte. Cette tige était pour l’instant dégagée sur le côté mais un seul mouvement la remettrait en place…
Un instant ! Cela voulait dire que la porte était OUVERTE !
Fébrilement, le rat repris l’examen du labyrinthe pour trouver le chemin menant à l’autre cage. Poussé par l’envie de fuir, le rat sollicitait tant sa cervelle qu’il avait l’impression que son esprit était sorti de sa tête et qu’il parcourrait les galeries à une vitesse inimaginable. Oui ! il avait trouvé le chemin. Le bon parcours démarrait avec l’ouverture centrale. Il n’y avait que cette plaque de verre qui le séparait de la liberté. Cette plaque de verre coulissante. Cette plaque de verre qui n’était même pas bloquée. Cette plaque qu’on devait pouvoir pousser de l’intérieur… Ne croyant pas sa chance, Skiìrt posa ses deux pattes avants sur la paroi et, se mettant de biais, commença à peser dessus.
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Ξ Sujet: Re: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptyLun 29 Jan - 20:00

La plaque ne bougea pas. Il appuya un peu plus fort mais ses pattes se mirent à glisser. Sentant la déception l’envahir, il changea d’endroit, prit une bonne position et renouvela sa tentative. Cette fois ci, il lui avait semblé que ca avait bougé. Encore une fois. Et encore une autre. Oui, c’était net maintenant, la plaque avait avancé de la largeur d’une griffe. C’était peu mais cela ravivait l’espoir qui commençait à vaciller en lui. Après une dizaine de poussées, il s’arrêta pour vérifier si les humains n’avaient pas remarqué son manège.

Le jeune garçon balayait consciencieusement le sol tandis que le plus vieux était plongé dans la lecture d’un énorme ouvrage qui aurait pu nourrir sa famille pendant plusieurs jours. Ah euh non ! Dumbledore voulait qu’on ne touche plus aux livres. Hé ! C’était les livres du château qui étaient protégés par cette interdiction ! Ici il pouvait faire ce qu’il voulait ! Avec un frémissement de moustache qui était l’équivalent d’un sourire, il retourna à sa plaque.

Celle-ci avait suffisamment avancé et le passage de gauche présentait maintenant un espace dégagé suffisant pour y glisser la patte. Saisissant cette opportunité, Skìrt se mit à faire pression sur la tranche de la paroi qui coulissa presque sans effort. L’ouverture de gauche était maintenant entièrement dégagée mais la plaque ne pouvait plus être poussée. Revenant au système précédent, il se remit à pousser petit à petit ce dernier obstacle vers la liberté. La fatigue commençait à monter car la position n’était pas naturelle mais il s’en moquait car il ne pouvait plus s’arrêter. Plus maintenant ! Inspirer, pousser une fois, pousser encore, se repositionner, et garder le rythme ! C’était tout ce qui comptait !

« Ca y est !» La plaque avait suffisamment avancé et l’ouverture centrale commençait à dégager suffisamment d’espace pour que la tranche de la plaque soit accessible. Deux poussées fébriles plus tard, le passage était suffisant pour laisser passer un rat impatient.
La course dans les galeries commençait.

« Attends ! Il ne faut pas se tromper » se dit-il en freinant son élan. Revoyant mentalement le chemin, il regarda devant lui. Maintenant qu’il bougeait, la perspective changeait au fur et à mesure, tous les repères se déplaçaient autour de lui. Finalement, il ferma les yeux et ramena de sa mémoire l’image du chemin. Il superposa mentalement le trajet déjà parcouru. Oui, il venait juste de se tromper. Reculant calmement jusqu’à l’embranchement précédent, il reprit le bon chemin en fermant les yeux à chaque carrefour pour suivre sa carte mentale. A gauche. A gauche. En haut. Le passage à droite dans le long couloir. Euh.. A droite… En moins d’une minute il vint à bout du labyrinthe et déboucha dans la cage.
Il ne pouvait pas croire lui-même ce qu’il venait d’accomplir. Sa mémoire, son esprit, tout son mental était beaucoup plus développé qu’avant sa rencontre avec le vieux sorcier. Cela n’était pas naturel. D’ailleurs, en y repensant, même ses rêves étaient devenus étranges. Si cela continuait encore à évoluer, il allait peut-être devenir fou. Ces réflexions douloureuses recommençaient à l’envahir mais ce n’était pas le moment de réfléchir, il s’inquiéterait plus tard, il devait d’abord sortir avant que les humains ne le repèrent. D’autant plus que quelques rats curieux commençaient à envahir le labyrinthe et n’allaient pas tarder à couiner, siffler et attirer l’attention sur eux et donc sur lui.
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Ξ Sujet: Re: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptyMer 31 Jan - 19:31

Dans un dernier réflexe de prudence, il s’arrêta pour observer autour de lui avant de pousser la porte. Rien, sauf le jeune garçon qui avait tourné la tête vers les cages et ouvrait la bouche pour crier. Repoussant la dernière porte, Skiìrt sauta hors de la cage et n’avait pas atteint le sol quand le cri le rattrapa. « Professeur ! Ils s’enfuient »

Affolé et tentant de virer sur le carrelage, le fugitif partit dans une longue glissade tournoyante qui s’acheva contre le mur. Il n’avait pas assez réfléchi avant de se lancer dans son évasion : comment sortir de la pièce ? La porte était fermée et l’interstice en dessous était trop étroit pour laisser le moindre passage. Aucun meuble bas pour se cacher. Regrimper sur les tables ne ferait que le ramener à hauteur des yeux.

Près de la porte, une paire de bottes humides offrait une piètre cachette et lui rappelait douloureusement que rentrer dans une chaussure pouvait nuire à la santé.
Mais il n’y avait rien d’autre pour se cacher. Le jeune garçon avançait vers lui, les bras écartés comme s’il voulait saisir quelque chose d’énorme. A moins que ca ne soit pour l’impressionner comme ces grenouilles qu’il avait vu se gonfler pour paraître plus grosses. Dans ce cas, il n’avait pas besoin de faire cela, le rat était déjà suffisamment impressionné.
« Fais attention à la fenêtre, elle n’est pas fermée » dit une voix au fond de la pièce.

Effectivement, la compréhension du langage humain pouvait être utile. Démarrant en trombe, griffant le carrelage de toute la vitesse dont étaient capables ses pattes arrières, Skiìrt prit son élan et bondit sur la paillasse juste devant la fenêtre. Malheureusement, celle-ci était à la fois très encombrée et recouverte de cet infâme carrelage glissant. L’accident était inévitable et une ribambelle de fioles explosa dans un maelström de flaques colorées et de débris de verre.

A part sa position ridicule, le fuyard n’avait aucune blessure à déclarer. Il se remit d’aplomb au moment où une main ferme se plaqua sur la fenêtre, la refermant brutalement.
Deux yeux le regardaient derrière des lunettes au dessus d’une barbichette grise. Les mains ouvertes restaient écartées, immobiles pour l’instant mais menaçant d’un instant à l’autre de l’attraper. Ou peut-être de l’écraser. Il ne pouvait plus fuir et n’avait plus que ses réflexes pour tenter une dernière esquive. Son adversaire l’observa quelques instants, immobile, la tête légèrement penchée de côté, dans une posture hybride qui tenait à la fois du chasseur à l’affût et du penseur à demi rêveur.
« Charlie ! » dit la voix grave. « Je voudrais faire une expérience. Quand je te le dirais, tu ouvriras la porte ! »
- Mais…
- Fais ce que je te demande, s’il te plait.
- Bien, mais je ne crois pas que ca soit une bonne idée.
L’homme recula d’un pas en ramenant doucement les bras le long du corps. Puis d’un deuxième pas, se rapprochant de Charlie qui attendait, près de la porte.
Ne comprenant pas pourquoi sa capture était retardée mais constatant que la chance lui offrait une nouvelle chance d’échapper au retour en cage, Skiìrt sauta sur le sol et contourna la pièce sous le regard pivotant du vieil homme qui restait au milieu de la pièce. Il se rapprochait doucement de la porte, ralentissant progressivement à mesure qu’il se rapprochait du garçon immobile, attendant l’ouverture annoncée.
« Ca suffit ! J’en sais assez. Ce rat est un espion. »
- Un espion ? mais comment…
- Tu as entendu parler des animagus, je pense ?
- Oui, bien sûr. Mais… vous croyez ? comment… ? Vous voulez dire que ce rat ne pouvait normalement pas s’échapper de sa cage ? Mais l’accès au labyrinthe s’est peut être ouvert quand j’ai nettoyé l’autre cage, vous ne pensez pas ?
- Peut-être, mais quand j’ai parlé de la fenêtre, il s’est précipité dessus comme s’il ne l’avait pas vu avant.
- Ca ne prouve rien. Si elle était ouverte, il a pu s’en rendre compte au moment où vous parliez…
- Sauf que tu lui masquais cette fenêtre. De plus, regarde comme il s’est approché de toi.
- Et alors ?
- Alors, il essaye de nous échapper ! Réfléchis : c’est de la porte qu’il s’est approché. Et tu sais pourquoi ? Parce que j’ai laissé croire que tu allais l’ouvrir… C’est la confirmation de ce que je pensais. Il comprend ce qu’on dit ! Donc, soit ce rat est un humain sous une autre forme soit c’est son esprit qui est contrôlé par un espion.
- Il faut le tuer ?
- Non. Si c’est un humain, il faut le faire parler. Attrapons-le.
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Ξ Sujet: Re: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptySam 3 Fév - 22:16

Sortant leurs baguettes dans un mouvement simultané, les deux hommes se rapprochèrent doucement, repoussant le rat dans un coin. Le jeune commença à agiter sa baguette mais l’autre l’arrêta.
« Non. Pas ici. Tu te rappelles comme certains sorts ricochent sur le carrelage ? Ha ! l’artisanat moldu ! Va chercher la couverture !
- La couverture ?
- Celle contre les incendies.
- Ah ! tout de suite !
Le jeune se dirigea vers un placard dans lequel il disparut pour reparaître un instant plus tard, tenant un énorme morceau d’étoffe épaisse entre ses mains.
« Jette-lui dessus ! »
Dans son coin, le rat ne voyait pas d’autre solution que rester sur place ou se jeter dans les pattes des humains. Le vol de la couverture projeta sur lui une ombre avant de l’ensevelir dans une odeur âcre de laine. La lourdeur du tissu l’emprisonnait mais il sentit à travers qu’on le roulait en boule et qu’on le soulevait du sol.
Encore quelques manipulations et il retrouva la lumière en retombant dans la cage dont il venait juste de s’échapper. La tige de verrouillage était remise en place.
« Surveille-le ! » dit le vieux en agitant sa baguette. Un brouillard se répandit autour de la cage puis se condensa en un réseau de mailles métalliques. « Voilà, tu ne pourras pas briser ta cage en reprenant ta forme humaine si tu es animagus ! » s’adressa directement à lui le maître, comme décida le l’appeler Skiìrt.

Sur un signe impérieux du vieil homme, les deux hommes quittèrent la pièce. Son ouïe percevait les murmures de l’autre côté de la cloison mais il ne pouvait pas comprendre les paroles. Le jeune homme revient au bout de quelques minutes et prit une chaise qu’il installa à deux mètres de sa cage. Il s’assit et commença à l’observer d’un air curieux.
« Alors ? c’est vrai ? tu es un humain ? » lui lança-t-il.
Voulait-il vraiment que le rat lui réponde ? Ils ne doutaient vraiment de rien ces bipèdes ! Ce n’est pas parce qu’il les comprenait qu’il pouvait prononcer ces sons bizarres qui étaient leur langage. Ils n’avaient pas conscience que ses cordes vocales en étaient simplement incapables ?
La question devait être rhétorique car le jeune homme ne lui adressa plus la parole. Il se contentait de l’observer.
Finalement, il ne se passerait plus rien jusqu’au retour du maître. Skiìrt essaya de faire le point de la situation. La cage était fermée. Elle avait même été renforcée. Le panneau d’accès du labyrinthe avait été remis en place et, bien qu’il puisse encore le faire déplacer, la surveillance continuelle de l’humain rendait ridicule une tentative d’évasion pour rejoindre l’autre cage. Réfléchir, penser, il ne restait plus que cela, bailla-t-il. Quelques instants plus tard il dormait, assommé par la retombée de son taux d’adrénaline.

A son réveil, l’humain au poil roux était toujours là. Il s’était déplacé vers la table où une pile de livres s’était entassée, un mince fascicule était posé face au jeune humain qui lisait attentivement tandis qu’une plume prenait des notes toute seule, animée par l’esprit de l’étudiant, comme le devinait le rongeur. De temps en temps, le regard du jeune homme se dirigeait vers lui mais il fermait alors les yeux et gardait sa posture de sommeil.

Sa queue le démangeait. A partir du moment où il en eut prit conscience, la sensation de démangeaison sembla augmenter. Une folle envie de se gratter l’envahit. Il se retint car il ne voulait pas déjà se trahir en signalant son réveil, il éprouvait le besoin d’évaluer la situation avant que des observateurs ne viennent s’occuper de lui. Mais qu’est-ce qui pouvait le démanger de la sorte ? Encore des puces ? Non, la démangeaison était différente, elle était moins localisée que celle provoquée par les piqûres de ces infâmes parasites. Déplaçant sa queue sur le côté pour l’amener à portée de sa patte arrière, il perçut entre ses paupières un mouvement vert qui lui fit ouvrir complètement les yeux de surprise.

Sa queue était parsemée de petites moisissures vertes. Quoique, en examinant plus attentivement, ce n’était pas des moisissures mais des feuilles minuscules. En regardant d’encore plus près, il voyait que les poils de sa queue sortaient normalement de sa peau sous la forme d’un petit cylindre brun qui allait en s’aplatissant en même temps que la couleur changeait puis s’élargissait brutalement pour former une petite feuille en forme de cœur pas plus grosse qu’une tête de fourmi.

Pas étonnant que ça le démangeait ! Il avait dû se faire éclabousser sans s’en rendre compte au moment où tous les produits s’étaient renversés. Est-ce que ce phénomène allait s’étendre à tout son corps ? Impossible de retourner au château sous cette forme, sans parler de ses talents à survivre qui risquaient d’être anéanties s’il devait se fondre dans le décor. Il allait être condamné à vivre dans la nature, seul, dans un décor qui serait plus adapté à sa nouvelle nature. Cette perspective s’abattit sur lui avec une chape de désespoir qui lui ôta toute désir d’évasion. Après tout, mourir ici ou ailleurs, il n’aurait pas longtemps à attendre de tout façon
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Ξ Sujet: Re: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptyLun 5 Fév - 19:25

Les jours suivants se succédèrent dans une grise monotonie. Une surveillance constante avait été établie. Le jeune homme dormait la nuit dans la pièce, installé sur le sol dans un « sac de couchage », comme ils appelaient cette espèce de chaussette géante dans laquelle le pauvre garçon s’enfouissait avant de s’endormir. On voyait bien qu’ils n’avaient pas de prédateurs ces humains, à l’exception des loups, bien sûr ! Aucun rat ne serait assez bête pour se mettre dans une cachette à la fois trop petite pour dissimuler correctement et assez grande pour empêcher une fuite rapide… Le garçon n’avait pas l’air de trop apprécier son nouveau lieu de sommeil car il jetait souvent des regards courroucés à la cage avant d’éteindre la lumière.
Le jeune homme était sa compagnie la plus fréquente. Quand il ne faisait pas quelques travaux pour le vieil homme, il passait la plupart du temps le nez dans de grands livres d’où des représentations de dragons surgissaient parfois. La première fois qu’il vit cela, une tête de dragon rouge le fixait de ses yeux brûlants, la bouche légèrement entrouverte laissant voir des crocs acérés de carnivore. Sous l’effet de la peur, il s’était aplati sur le sol de la cage, son poil plaqué contre lui pour être le moins visible possible. Il mit un moment à comprendre que la tête sans corps n’avait pas d’existence réelle et qu’elle était sortie du livre. C’est l’attitude calme du garçon qui lui montra d’abord que le danger n’était pas imminent et surtout la disparition de la tête quand la page fut tournée qui lui fournit la preuve que l’image n’était pas matérielle. De temps en temps, une image particulièrement effrayante le faisait encore réagir mais ce n’était plus que des réflexes ancrés dans ses gènes par des générations de rats ayant servi d’amuse-gueule à ces terribles carnivores. Il vit aussi des images intéressantes de plusieurs sous-espèces crachant des acides affreusement corrosifs, d’autres qui lançaient des épines vraisemblablement empoisonnées dont leur tête était entourée, telle une crinière et bien d’autres. A chaque fois, le garçon observait l’image, faisait le tour de la table pour le voir sous toutes ses faces et retournait sur sa chaise prendre des notes.

De temps en temps, il s’absentait toute la journée pour faire ses « travaux pratiques » et c’est le vieux bonhomme taciturne qui venait le garder, grommelant de temps en temps, les yeux dans le vague quand il réfléchissait. On aurait dit qu’il travaillait encore mentalement sur son bureau qu’ils avaient emmené hors de cette pièce juste après son évasion. Skiìrt se rappelait la confusion dans laquelle étaient entrés les deux hommes quand la pile de dossier posée sur ce bureau était tombée au sol et avait éparpillé dans la pièce une douzaine de documents dont certains émettaient des paroles incompréhensibles. Ils s’étaient empressés alors de recouvrir sa cage avec la couverture, l’enfermant dans un silence et une obscurité relatifs.
Depuis sa capture, ils n’avaient jamais essayé ni l’un ni l’autre de lui adresser la parole à part quelques mots jetés par hasard « Tiens ! » ou « Voilà ! » quand il lui amenait quelque chose à manger. Jamais ils ne nettoyaient sa cage quand ils s’occupaient de celle des autres rats. Ils ne devaient pas vouloir ouvrir sa cage plus que de raison… Même si l’odeur devenait franchement gênante, y compris pour lui.

La seule variation de cette routine quotidienne était une exception dont il se serait bien passé : on lui apportait tous les jours une nourriture différente de la veille et qui n’était pas servie aux autres rats. Il remarqua vite que ses geôliers partageaient simplement avec lui leur repas, persuadés qu’ils étaient d’avoir affaire à un de leur semblable. Un rat mange de tout, ou presque, mais il n’appréciait pas qu’on change sans arrêt son alimentation. Tout nouveau met devait être considéré comme présentant un risque, bien qu’une tentative d’empoisonnement soit improbable, d’après ce qu’il avait compris. Seulement sa méfiance instinctive l’empêchait de s’abandonner à une confiance dangereuse et il reniflait longuement chaque nouveau plat avant d’en attraper une bouchée qu’il mâchait longuement, cherchant à analyser chaque constituant puis qu’il avalait comme à regret. Une pause d’une heure environ intervenait ensuite, puis, s’il se sentait encore bien, il commençait réellement à manger, même si le goût ne lui plaisait pas vraiment. Souvent, voyant que l’assiette n’avait pas été touchée pendant sa période d’attente, ces idiots retiraient son assiette en commentant « Il n’y a pas touché ! Il ne doit pas avoir faim » Le torturaient-t-ils moralement ? Ou bien ne comprenaient-t-ils rien ? C’était plus-être cela, il était tombé entre les mains de personnes stupides. Cette idée de croire qu’il était un homme déguisé ! Stupides, le mot était encore faible…

Sa queue ne le démangeait plus depuis quelques temps. Elle était devenue entièrement verte mais, à part quelques commentaires et la fois où le jeune garçon avait chantonné « une souris verte… » d’un air moqueur, elle avait peu attiré leur attention. Le vieux professeur (car c’était son vrai titre, avait comprit Skiìrt) l’avait examinée une fois et avait déclaré que c’était l’effet des potions renversées mélangées à la feuille de salade restante après que le jeune Charlie se soit fait son sandwich.
Au bout d’une longue semaine, les petites feuilles s’assombrirent, commencèrent à virer au brun puis se flétrirent, se détachèrent et finalement tombèrent une à une, sa queue retrouvant peu à peu son aspect normal. Elle était presque entièrement reconstituée quand ils reçurent la visite d’un étrange personnage.

C’était un matin sombre. Ils furent réveillés par des coups violents frappés à la porte. Charlie s’extirpa à toute vitesse de son abri nocturne qu’il roula rapidement pour le ranger avec précipitation dans l’armoire. Il jeta un coup d’œil autour de lui pour vérifier si la pièce était présentable. Ce visiteur était manifestement attendu. Derrière la porte du laboratoire, il entendit la voix du professeur et une autre, plus rauque, qui discutaient en sourdine.
La porte s’ouvrit et il vit entrer un petit homme, portant une valise énorme qui lui arrivait à mi-hauteur mais qu’il portait avec une aisance témoignant d’une force peu commune… ou de la légèreté de la valise. Après un rapide coup d’œil circulaire sur le labo, il se planta devant la cage, sa tête se trouvant juste au niveau de la porte.
- Alors, voilà votre espion ?
- Euh. Oui. Nous l’avons…
- Suffit. C’est bien à cause de vos recherches que le ministère m’envoie…
- Chhhut… dit le professeur en tremblant légèrement. Ne parlez pas de…
- Quoi ? Vous voulez me faire taire ? Moi ? Sachez que je suis le responsable de la sécurité des lieux où je me trouve. A partir du moment où j’ai mis le pied dans cette maison, vous étiez automatiquement démis de cette responsabilité. Et je dis ce qui me chante ! Asseyez-vous là-bas pendant que je m’occupe de ça… Mais qu’est-ce que c’est que ce système anti-évasion ? Vous aviez bu ou quoi ?

Le professeur de plus en plus pâle, bredouilla quelques mots incompréhensibles. Le nouveau venu se tourna vers la cage en extirpant de l’intérieur de sa manche sa baguette. Le rat avait eu l’occasion de voir pas mal de ces engins dangereux mais c’était la première fois qu’il en voyait une de cette longueur. Dans les mains du petit homme, elle paraissait démesurée. Néanmoins, aux premiers mouvements qu’il fit, on sentait tout de suite l’aisance avec laquelle il la manœuvrait. Un mouvement et la protection qui encerclait sa cage disparue dans une fumée légèrement violette. Un second mouvement et la cage s’évanouit aussi dans le néant, le rat se retrouvant sur la table, libre et abasourdi. Un troisième mouvement et ses pattes s’immobilisèrent, comme si elles venaient de se coller sur la surface du meuble. Encore un mouvement et quelque chose se mit à le serrer autour du cou.
« Ecoute-moi bien, jeune rat, si tu peux me comprendre. » Dit le sorcier en approchant son visage « Si tu es animagus, je te conseille de ne pas reprendre ta forme, le collier que je viens de te mettre est d’une solidité à toute épreuve et n’est pas du tout extensible. Tu mourras étranglé dans la seconde qui suivra ta métamorphose. »
L’étrange petit homme leva soudain la tête, narines écartées. Il renifla longuement. Puis pivota sur ses talons et regarda de gauche à droite comme s’il découvrait seulement la pièce.
- Qu’est-ce que c’est que cet endroit ? Il n’est pas du tout aux normes ministérielles !
- « Et bien, euh. » Commença le professeur. « Nous ne sommes là que depuis quelques mois, c’est un ancien laboratoire moldu que nous avons pu louer mais, euh… pourrais-je vous parler en privé ? » ajouta-t-il en regardant du coin de l’œil son apprenti.
- Pas question. Si vous avez quelque chose à dire, faites-le ici. Je ne quitte pas le suspect !
- Euh, d’accord. Charlie, tu pourrais nous laisser ?
- Ne t’éloigne pas trop, mon garçon, je pourrais avoir quelques questions à te poser, ajouta le nabot.

Quand la porte se fut refermée sur le jeune homme, le professeur s’approcha de la table et chuchota en regardant d’un air inquiet le rongeur immobile.
- Voilà, vous savez que nous menons ici des recherches, euh, « spéciales » et, comment dire, confidentielles.
- Venez en au fait, voulez vous !
- Et bien, il s’est produit un incident pendant que, euh, que Charlie et moi débarrassions les documents euh, sensibles. Certains enregistrements se sont euh, déclenchés accidentellement, et euh, comment dire…
- Quoi ? Le rat les a entendus ?
- Hum, oui, le rat mais aussi… Comment dire, le jeune garçon n’est pas au courant de tout ce qui…
- Vous avez mis des documents de niveau 1 à portée d’oreilles d’une personne non autorisée ?
- Euh, non. Je crois qu’ils étaient de niveau 2…
- Vous croyez ? Vous croyez aussi que Dumb.. que le commanditaire de la recherche va apprécier le laisser-aller qui règne ici ?
- Mais je… vous n’allez pas…
- Et pourquoi pas ? Croyez-moi, mon rapport sur ce que j’ai vu et entendu ici sera précis et détaillé. D’abord, vous allez me remettre les documents en question.
Le professeur, qui était retourné s’écrouler sur sa chaise, releva la tête en fronçant les sourcils. « Non ! »
- Quoi, non !
- Non, je ne vous remettrais pas les documents. Vous n’êtes pas habilité à cela. Et puis d’abord qui me prouve que vous êtes celui que vous prétendez ?
- Enfin ! A la bonne heure ! Mais vous auriez dû commencer par cela, dit le petit homme en pointant sa baguette sur le professeur. Que se passe-t-il maintenant si je suis un ennemi ?
- Je meurs ?
- Exact ! Ne tentez pas d’attraper votre baguette. !
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Ξ Sujet: Re: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptyMer 7 Fév - 22:33

Après un terrible instant de tension, le petit homme se mit à sourire.
- Voilà, fin de la comédie ! J’espère que ça vous servira de leçon ! lança-t-il en rangeant lentement sa baguette dans sa manche sans quitter le professeur du regard.
Puis il se baissa et ouvrit un compartiment au sommet de sa valise et commença à y farfouiller. Le professeur en profita pour se rapprocher doucement de la paillasse près de l’entrée où il avait imprudemment déposé sa baguette.
« Ne vous donnez pas cette peine » dit le drôle de sorcier. « Si je voulais, vous seriez changé en statue de sel dans le temps qu’il vous faut pour cligner des yeux. Je suis vraiment très rapide, vous savez ? Ah ! Je l’ai. Tenez ! » Dit-il en se redressant et en tendant une enveloppe cachetée d’un sceau de cire. « Voici mon ordre de mission ! »
Les doigts tremblants du professeur rompirent le sceau et les lettres lumineuses qui étaient à l’intérieur se reflétèrent un instant dans ses lunettes. Quelques instants plus tard, il rendit le document au petit sorcier, l’air rassuré.
- Vous allez me faire un rapport sur l’avancement de vos travaux, je le transmettrais à qui de droit. Ceci est une demande officieuse, bien sûr. Aucune demande officielle ne vous parviendra jamais, vous vous en doutez…
- Oui je comprends. Je vous prépare ça tout de suite.
- Et vous m’envoyez le jeune garçon dans un quart d’heure.
- Bien.
Le professeur sortit, soumis à l’autorité du nouveau venu.
« A nous deux maintenant, monsieur le rat. » Dit le gnome en faisant un geste vers lui, sa baguette ayant soudain réapparue dans sa main.
Skiìrt se retrouva brutalement dans l’obscurité, une impression de vide sonore l’entourant. Il avait le sentiment que, s’il poussait un cri, celui-ci se répercuterait en écho à l’infini. Les battements de son cœur provoquaient déjà un grondement semblant venir de partout. Des taches lumineuses arrivèrent sur les côtés de sa vision, se déplaçant vers l’avant en changeant de formes tandis que de grands bruits silencieux et acérés commencèrent à envahir son espace. Cette marée de sensation coula à l’intérieur de ses oreilles, lui donnant l’impression de tomber en spirale dans une marée de couleurs tournoyantes et chaudes.
« C’est donc ça, la folie ! » eut-il le temps de se dire avant de perdre conscience.

A son réveil, tout était redevenu normal. Il était retourné dans une cage, plus petite que les précédentes et ses pattes avaient retrouvé leur mobilité. Il se sentait comme si on avait retourné chaque parcelle de son cerveau. Dès qu’il bougeait la tête, les images se brouillaient, s’étiraient puis revenaient doucement en place comme si le paysage était peint sur une toile caoutchouteuse qui se déformait à chaque mouvement des yeux. Il en avait assez qu’on vienne tripatouiller sa cervelle ! Les sorciers n’étaient vraiment pas des gens civilisés ! On ne lui demandait jamais son accord !
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Ξ Sujet: Re: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptyJeu 8 Fév - 21:59

Devant lui, le jeune rouquin était assis sur une chaise, le dos raide et les yeux dans le vague.
« Que lui avez-vous fait ? » C’était la voix du professeur qui résonnait dans ses oreilles avec une force dévastatrice. « Pas grand chose. J’ai juste oblitéré quelques épisodes récents, rien d’important ! » Répondit celle de l’étranger, toute aussi puissante.
- C’est que je suis responsable de lui pendant la durée de son stage.
- Arrêtez de vous inquiéter. Je connais mon métier.
- Et pour l’espion ?
- L’espion ? Ah ! Ce n’est pas clair. Ce n’est pas un animagus, c’est certain. Et son esprit est indépendant. Mais il a bien la compréhension du langage parlé sans avoir celle de l’écrit. Son schéma mental a été manipulé mais j’ignore par qui et pourquoi. Il y a des images de Poudlard dans sa mémoire. Je dois l’emmener pour un examen plus approfondi… J’ai une question pour vous : comment ce fait-il que ce rat soit le seul rattus norvegicus de vos cages?
- Rattus Norv… ? Ah oui ! Au début nous achetions aux villageois tous les rats qu’ils pouvaient nous procurer mais les rats bruns étant plus gros, la prime était plus élevée. Ils ont dû en faire une chasse trop intensive et on n’en trouve plus depuis un bon moment. Je pense que les survivants ont dû fuir la région.
- Et pourquoi aviez-vous besoin d’autant de rats ?
- Voyons, vous savez que nous avons un petit centre d’élevage d’animaux magiques – C’est notre couverture pour le monde des sorciers – et, pour le dressage des carnivores, il faut bien disposer de petites friandises… Il se trouve seulement que nous avons été un peu trop généreux, voilà tout. Mais nous pensions que l’espèce prolifèrerait plus vite que notre consommation. Maintenant, nous devons nous contenter du rat noir ou Rattus Rattus si vous préférez.
- Je vois. Vous feriez mieux de faire un élevage parallèle, cela vous couterait moins d’argent et limiterait aussi vos contacts avec l’extérieur. N’oubliez pas que vos autres… occupations nécessitent beaucoup de discrétion.
- Effectivement. Vous avez raison. Et avec l’argent économisé, je pourrais enfin installer une cheminée ici. Nous manquons cruellement de facilités pour nos déplacements.
- Mais vous êtes idiot ou quoi ? Si vous aviez des facilités de déplacement, les vrais espions en auraient, eux aussi. Non, restez discrets ! Pas de cheminée, pas de travaux, pas d’ouvriers, ni visites ni rien. Tenez-vous aux consignes de discrétion qu’on vous a donné. Et ne faites plus entrer quelqu’un chez vous avant de vous assurer qu’il est bien ce qu’il prétend être.
- Je vous ai déjà fait mes excuses…
- Vos excuses ne serviront à rien le jour où vous vous ferez tuer !
- …
- Et renvoyez votre stagiaire le plus tôt possible !
- Mais euh… son stage finit dans un mois. C’est l’Institut Magique du Dressage qui me l’a envoyé. Si je le renvoie sans une bonne explication, je risque d’attirer l’attention, non ?
- Renvoyez-le pour faute. Ou incompétence.
- Ce ne serait pas juste. Après tout, il n’a rien fait de mal.
- C’est juste. Bien. Vous remontez un peu dans mon estime. Au moins vous vous posez des questions. C’est bon, vous le gardez jusqu’à la fin de son stage mais vous n’accepterez plus de nouveaux stagiaires, c’est bien compris ? Et vous le tiendrez éloigné de vos documents confidentiels. Je ne suis pas là pour nettoyer les souvenirs de votre entourage !
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Ξ Sujet: Re: Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ]   Le retour de Skiìrt [Chapitre 4 : Prisonnier ! ] EmptyVen 9 Fév - 19:59

L’affreux petit bonhomme était en train de ranger le matériel éparpillé sur la table où avait été immobilisé Skiìrt. Ce dernier ne se rappelait pas que le sorcier ait utilisé le moindre ustensile en dehors de sa baguette mais le fatras qui retournait dans la grande malle du voyageur témoignait du contraire. Sa période d’inconscience avait donc du durer plus qu’il ne croyait.
Allongeant la main brutalement, il saisit la cage qui enfermait le pauvre rat et la posa sur sa valise puis alla décrocher son manteau. Le pauvre rongeur n’allait pas tarder à découvrir de nouveaux horizons…

« Tenez ! » Le petit homme tendait au professeur une fiole qu’il avait sorti d’on ne savait où. « Vous le réveillerez après mon départ avec ceci. Débouchez la fiole et laissez-lui respirer pendant une dizaine de secondes. Il reprendra ses esprits deux minutes plus tard sans s’être aperçu de rien. »
- Mais s’il pose des questions à propos de son trou de mémoire ?
- Il n’en posera pas. J’ai remplacé les souvenirs de la semaine dernière par des souvenirs plus anciens. Comment disent les moldus déjà ? ah oui. J’ai fait du "copier-scotcher" avec ses souvenirs à l’exception de ses périodes d’étude. Ca, je l’ai laissé. Il n’y a pas de raison qu’il perde le bénéfice de son travail. C’est un brave garçon, vous savez. Honnête et travailleur. Plus tard, quand vous aurez terminé votre mission, vous pourrez le reprendre si le cœur vous en dit car ce sera sûrement un sorcier de grande valeur. Bon, vous avez votre rapport ?
Le professeur tira de sa poche un tube de métal. Il en dévissa le sommet et tira précautionneusement une petite fiole allongée de l’intérieur. Derrière la paroi, une espèce de lumière aux couleurs changeantes tournait paresseusement.
- C’est une sorte de pensine ?
- Oui. Tous les résultats que j’ai obtenu jusqu’ici sont là. Les noms, les lieux, les images, tout.
- Et si on le vole ?
- Mais euh... j’ai cru que vous l’emmeniez…
- La question n’est pas là. Qu’avez-vous prévu en cas de vol ? Imaginez que je sois tué, qu’adviendrait-il de ce rapport ?
- Je… Attendez, je crois que j’ai une idée.
Le professeur mit la fiole dans les mains du sorcier et chercha quelques instants au fond du laboratoire. « Voyons… je l’avais mis par là… A moins que… Et si je… Ah ! la voilà ! »
Il revint avec un horrible pot semblable à un crapaud de pierre. Il saisit le tube métallique qui avait servi d’étui à la petite pensine et l’approcha de la bouche du répugnant batracien. Pressant alors le ventre de la pseudo bestiole, il en fit sortir une pâte écœurante en la faisant entrer tant bien que mal dans le tube. Après avoir récupéré la fiole lumineuse des mains du petit homme, il l’inséra doucement dans le tube, le trop plein de pâte s’échappant dans un bruit ignoble. Le capuchon remis en place doucement mais fermement, le tube de métal maintenant étrangement rempli fut posé sur la table. Le professeur agita sa baguette en prononçant quelques mots aux sonorités bizarres. « Voilà ! » dit-il en tendant triomphalement le tube au sorcier qui l’avait observé sans réagir.
- Qu’avez-vous fait ?
- J’ai rendu la pâte allergique à l’air ambiant. Si quelqu’un débouche le tube sans précaution, la pâte se mettra à éternuer de telle façon que la pensine sera brisée. Seul quelqu’un d’averti comme vous ou moi pensera à guérir la pâte de son allergie avant d’ouvrir le tube.
- Astucieux, effectivement. Bon, je vais partir.
Le petit homme mit le tube dans une de ses poches intérieures, ajusta son chapeau et fit un geste de la main. Le bagage décolla du sol.
- Vous y arrivez sans baguette ? Comment vous y prenez-vous ?
- Oh! C’est un vieux truc d’auror. Cela requière un peu d’entrainement mais, vous savez, la baguette n’a pas besoin d’être tenue directement à la main. Regardez !
Il releva sa manche et montra un petit harnais qui maintenait fermement la baguette contre l’avant-bras du sorcier. Un système de pince permettait de la dégager facilement si on s’en saisissait avec l’autre main. D’autres mécanismes devaient se trouver de l’autre côté de son avant bras, comme le laissait penser cette pièce métallique ressemblant à une espèce de ressort qui apparut pendant quelques secondes avant que la manche ne soit rapidement baissée.
« Bien sûr on perd en efficacité et pas mal de sorts ne peuvent être lancés mais, lorsqu’on a besoin d’être discret, c’est très efficace. Euh… que ca reste confidentiel, je ne suis pas censé vous raconter les secrets de ma profession »
- Bien sûr, cela va de soi.
- Adieu, donc !
Et, attrapant la petite cage, il quitta la pièce, son bagage glissant derrière lui.

[HJ: fin du chapitre 4. Le prochain Chapitre sera posté au ministère de la magie ]
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