Un dessert pour un désert...

Je rentrais donc dans les cuisines en entraînant Miles à ma suite, quand je heurtais quelques choses sur le sol.

*Oh non c’est pas ma veine*, pensais-je en baissant les yeux pour constater que j’avais donné un coup à un elf de maison.

Je lui tendis alors la main pour qu’il se relève, mais il refusa mon aide et se remis sur ses pieds en se frottant un peu la tête.

- Bonjour Miss ?, dit-il en voulant sûrement que je lui dise mon nom.
« Stones », lui dis-je en lui souriant, « je suis navrée de vous avoir fait mal », lui dis-je en le regardant.
- Vous ne m’avez pas fait mal, Miss Stones, Dobby est content de vous servir vous et l’asperge qui vous suit, dit-il en regardant Miles. Dobby est content de pouvoir servir quelqu’un ! Qu’est-ce que Miss Stones et l’asperge veulent ?, me demanda-t-il alors que j’essayais de contenir un fou rire.
« Il s’appelle Miles Bletchley et je pensais que les elfs de maison étaient aimable, Dobby », lui dis-je en lui souriant.

C’est alors que Dobby prit un tabouret, je savais ce qu’il s’apprêtait à faire et je lui enlevais tout de suite le tabouret des mains.

« Ce n’est pas grave Dobby, je prendrais une part de gâteau au chocolat », lui dis-je en lui souriant.
- Et qu’est-ce que Dobby peut offrir à Monsieur Bletcheley ?, lui demanda-t-il en le regardant cette fois.

Je pris place à l’une des quatre tables en attendant que Miles donne sa réponse et vienne me rejoindre. Je n’avais pas trop envie de parler mais je savais que Miles allait me poser des questions car il avait remarqué mes yeux rougis par les larmes qui avaient coulés le long de mes joues.

Miles ne voulu rien manger et vient s’installer en face de moi, il avait l’air d’attendre que je dise quelque chose puis il se décida à réitérer sa question.

« J’ai été voir Lukas à l’infirmerie », lui dis-je en baissant les yeux.

Dobby arriva alors avec le gâteau au chocolat et me le mit sous le net, je me retournais en lui souriant avec gratitude.

« Quand je suis arrivée, il avait les yeux ouvert et il m’a tenu la main, tout en me regardant il a cru voir sa sœur et c’était comme si il avait retrouvé la mémoire, du moins c’est ce que j’ai cru voir sur son visage », continuais-je en regardant le morceau de gâteau. « Puis d’un coup il a changé de comportement et m’a serré la main comme pour me faire mal, il avait l’air triste et il me regardait comme si je l’avais trahis. Léa O’Gaara était là et elle m’a dit de sortir de l’infirmerie, Madame Pomfresh était allée chercher un calmant pour Lukas et quand elle est revenue elle m’a dit de ne plus venir à l’infirmerie tant que Lukas serait alité », lui dis-je en prenant la cuillère qui se trouvait à côté de l’assiette et en la plongeant dans le gâteau. « Tous ceux que je côtoie en ce moment me fuie comme la peste et j’ai l’impression que je commence à faire le même effet sur toi », lui dis-je en prenant un bout de gâteau sur ma cuillère et en l’avalant (le bout de gâteau pas la cuillère).

Je n’avais pas très faim, je me forçais à manger plutôt qu’autre chose, car je n’avais quasiment rien mangé au repas, ni même de la journée bien trop stressée par le voyage que j’allais faire dans le Poudlard Express. Presque personne ne se rendait compte que je ne mangeais pas assez pour me rassasier, je pensais que Clara le savait mais qu’elle ne disait rien pensant que ça allait passer.
Les Serpentard étaient bien trop loin de notre table pour remarquer quoi que se soit…, et puis j’avais réussis à cacher à presque tout le monde que j’étais déprimé. Même si certain pensait que j’étais une pleurnicheuse qui se plaint toujours de son triste sort…, je commençais doucement à le croire.

« Je pleur trop, je le sais…, mais je t’en prie ne m’en veut pas pour ça », ajoutais-je sans le regarder.

Miles me dit que j’avais le droit de pleurer, le droit d’être malheureuse, je le regardais étrangement, avait-il seulement était élevé comme je l’avais été ? Bien sûr je voulais oublier mes blessures tout ce que j’avais dû endurer de la part de mon père, heureusement que mes frères étaient là pour me remonter le morale, une fois qu’il avait passé sa fougue sur moi. De nombreuse fois Jeremya avait tenté de le défier pour me protéger et il se retrouvait toujours à la limite de finir à Sainte Mangouste. Quant il c’était mis à trois, là mon père a vu rouge et c’est moi qui ait fini, dans les draps blancs de l’hôpital. Miles me fit retrouver un semblant de sourire quant il me dit qu’il ne me fuyait pas qu’il n’était pas comme les autres vu qu’il était encore là prés de moi. Miles devenait délicat et gentil avec moi, j’aimais cette facette, tellement différente de celle qu’il pouvait montrer à d’autre. Alors que je gardais les yeux baissé, je sentis une main glisser sur mon visage et une autre sur mon taille, il m’approcha alors lentement de lui quand je sentis une douleur passer dans mon dos, je fis la grimace mais ne dit rien. C’est alors que Miles me demanda si j’avais parlé à l’infirmière de mes blessures.

« Je n’ai pas eu le temps de le faire », lui dis-je en passant une main dans le dos de Miles, « je n’ai pas eu le temps, elle m’a mis dehors sans que je ne puisse rien dire…, je t’en prie Miles laisse moi profiter de ce moment et ne parlons plus de mes blessures veux-tu ? », lui demandais-je en bougeant doucement la tête pour être mieux installée sur les pectoraux de Miles.

Je répondis avec délectation, je fermais les yeux pour apprécier les douces lèvres de Miles, j’avais envie que le baiser s’éternise mais j’eu l’impression d’être épiée. J’ouvris alors les yeux et je me mis à rire, en voyant les yeux d’une dizaine d’elf nous regarder. Je me retirer alors lentement des lèvres de Miles en lui faisant des petits baisers pour ne pas le délaisser trop vite de mes lèvres.

« Je crois qu’on est observé », lui dis-je en lui souriant.
- Miss, vous savez les cuisines ne sont pas faites pour ça, me dit Dobby en me regardant.
« Oh et tu sais ce qu’on est entrain de faire ? », lui demandais-je en le regardant également.
- Dobby a déjà vu ses anciens maître faire ça, Miss, me dit-il avec une moue de dégoût.
« Je comprends, on va aller ce coucher de toute façon…, dans nos dortoirs respectifs », dis-je en rougissant et en baissant les yeux.

J’étais honteuse d’avoir eut soudainement l’image de Samuel avec une de ses petites amies s’embrassant et entrant dans sa chambre. Jéremya m’avait alors expliqué ce qui se passait entre les abeilles et les fleurs…

Miles nous ferions mieux de nous en aller qu’en penses-tu ? Il commence à se faire tard et demain les vraies journées de cours vont reprendre, lui dis-je en caressant délicatement la main qui serrait la mienne.

Je dirigeais alors Miles vers la sortie, une fois en dehors de la cuisine, là où les elfs de maison, ne pouvait pas nous voir, je plaqua Miles contre un des murs et commença à l’embrasser comme jamais je ne l’avais encore fait. C’était un baiser remplit de passion et d’amour que j’avais gardé enfuit trop longtemps en moi et que je ne croyais jamais partager avec quelqu’un d’autre.

Je suis désolée, dis-je en me retirant subitement de ses lèvres tellement tentatrices. Je le suis pour deux raisons, pour le train car je n’aurais pas du te dire de partir aussi sèchement et pour m’être retirer maintenant pour te dire ça, lui dis-je avec un léger sourire. Mais comprends moi, je n’ai pas envie que tout le monde sache que je suis de nouveau avec un mauvais garçon, qui vient de Serpentard, même si c’est un beau jeune homme et qu’avec moi il est très doux, lui dis-je en caressant doucement sa joue. Si tu veux que tout le château soit au courant pour nous deux, tu n’as qu’une chose à faire c’est en parler à Blaise, c’est la pire commère que je connaisse, lui dis-je en pouffant de rire. Mais si tu respectes mon choix, tu verras qu’on passera des moments inoubliables rien qu’à deux, certes il risque d’être rare, lui dis-je avec sincérité, mais au moins nous aurons de quoi raconter à nos enfants, lui dis-je en lui faisant un clin d’œil.

J’avais parlé d’enfants à Miles, oui car je concevais maintenant un avenir avec lui, je m’imaginais rester prés de lui au moins aussi longtemps que mes sentiments me le permettraient. Je commençais à tomber réellement amoureuse de lui et je n’avais plus cette peur au ventre alors que je l’aimais.