Sortie maladroite de la salle commune!

Katheline ouvrit ses grands yeux bleus dans la pénombre qui régnait dans le dortoir des pouffsoufles. Elle avait failli oublier ce qui était arrivé la veille où a eu lieu sa répartition. C’était comme si elle s’était sentie étrangère avec tout le bruit de la grande salle avec ses compagnes qui riaient à cœur joie sans vraiment savoir pourquoi. A vrai dire tout lui avait manqué à ce moment là, son meilleur ami, ses parents et surtout sa grand-mère. Qu’aurait elle dit si elle avait su que sa fille était à poufsouffle. Elle la féliciterait sans nul doute. Très distante malgré le fait qu’elle s’était retrouvée seule dans son coin, elle craignait au fond que toute sa scolarité se passe ainsi. Et si personne ne voulait lui adresser la parole ou la fréquenter. Non, ça c’était décourageant, et elle fallait voir le bon coté des choses, l’aspect positif en bref. Et son tempérament de feu ne s’éteindrait pas du jour au lendemain ça c’était sure.

Se relevant d’une traite, elle s’aperçut que toutes ses compagnes de chambres n’étaient plus là. Et zut ! Elle avait eu le temps de faire la grasse matinée en plus, ça commençait bien pour la jeune Domas. Reprenant sa jupe plissée noire ébène d’une main et sa chemise de l’autre, la poufsouffle s’habilla bien vite en oubliant de tresser ses cheveux bien qu’ils semblaient parfaitement corrects. Elle redescendit en trombe les escaliers menant à la salle commune mais trébucha sur un livre apparemment jeté négligemment au milieu de son chemin. Et c’est là que Katheline se rendit compte de quel jour c’était… Dimanche qui égalait journée non-cours… La brune ne pu s’empêcher de se frapper le front un peu trop brutalement en criant un

« Mais je suis trop bêêêtee ! »

D’autant plus qu’elle commençait à avoir mal à la jambe à cause de sa chute. Elle aurait mieux fait de rester au lit tranquillement et bien au chaud dans ses draps. Oui elle était maladroite mais pas tant que ça… Enfin c’était ce qu’elle se disait ! La poufsouffle se reprit encore une fois et d’un coup se releva de cette mauvaise posture en se massant le muscle légèrement endolori. Elle remit une mèche qui lui tombait sur les yeux, à sa place avant de regagner, en traînant légèrement les pieds, la sortie de la salle commune. Puisqu’elle était réveillée alors autant en profiter non. Lorsque le portrait s’ouvrit elle voulut sauter la marche mais à sa plus grande maladresse trébucha encore une fois. Oui, elle sentait bien le coup venir mais celui ce fit attendre car elle bascula sur quelqu’un. Se relevant avec une certaine gêne, elle murmura un léger désolé les yeux bien figés sur ses chaussures… Oui elle commençait très bien l’année…

Le soleil était peut-être levé. Les oiseaux en tout cas s’égosillaient déjà dehors. Leur chant, bien que doux avait enlevé le jeune Erwan de son sommeil sans rêve. Le garçon aillant l’ouie très développait ne dormait jamais beaucoup de toute façon, un tout petit cri à l’extérieur, bien qu’il ne soit pas au rez-de-chaussée, un chien aboyant, un miaulement, un rien le réveillait tout le temps. Le garçon était donc sortit de son lit, il n’eut pas à allumer la lumière, elle lui était inutile de toute façon, allumée ou pas, pour lui il faisait toujours noir. Le jeune sorcier était allé se changer dans la salle de bain, enfilant son uniforme, puis se souvenant qu’il devait aller chercher sa nouvelle paire de lentille, il parti en direction de la volière, où un hibou de Sainte Mangouste l’attendait tous les trois matins afin de lui donner sa nouvelle paire et de récupérer l’ancienne.

Une fois l’écrin récupéré, il retourna en direction des dortoirs, comptant lire un petit peu avant de descendre déjeuner. Son rat sur son épaule lui indiquait par où passer en lui donnant des coups de pattes sur l’épaule. Une chance qu’il sache parler morse ! Il était vraiment très intelligent et attachant en plus ! bien qu’Erwan n’est jamais vraiment ‘vu’ à quoi il ressemblait, il était tombé sous le charme dès la première mise en main. Ce rat était fait pour lui il l’avait toujours su !

Le garçon arriva devant le portrait et s’arrêta, s’apprêtant à formuler le mot de passe quand soudainement il sentit quelque chose s’affaler sur lui, en tout cas il fut rudement pousser. Lui avait-on sauté dessus ? Le sorcier ne savait plus que faire, que dire, qui était-ce ? Avait-il fait une bêtise ?

Puis un doux murmure résonna dans les couloirs presque vides. Ils formulèrent un désolé. La voix appartenait-elle à une jeune fille ou un jeune garçon ? Erwan ne pouvait le savoir, puisqu’elle s’était faite basse et que de toute façon en première année, et même en deuxième, les voix ne muaient pas vraiment chez les jeunes garçons. Il décida d’être prudent et dit d’une voix calme, laissant un léger sourire apparaître sur son visage, tout en se remettant de sa frayeur :

« Oh ce n’est rien ne vous excusez donc pas ! Vous… Vous ne vous êtes pas fait mal ? »

Le blondinet s’efforçait de parler poliment et calmement, mais son cœur battait la chamade, il avait vraiment été très surpris ! Petit à petit, les battements se calmèrent. Il se présenta enfin à la jeune personne non loin de lui :

« Permettez moi de me présenter. Je me nomme Erwan Snedlditetikasi, à votre service. »

Le garçon attendit d’entendre la voix de la personne, espérant qu’elle se présente, l’aidant ainsi à savoir si oui ou non ils se connaissaient.

La jeune fille osa un regard vers la personne sur qui elle avait trébuché, un Poufsouffle selon son blason. Au moins elle n’était pas tombée sur quelconque Serpentard. Pas qu’elle était timide mais plutôt qu’elle ne voulait pas s’attirer des ennemis au premier jour. Peut être avait elle fait mal à au jeune homme face d’elle qui avait un temps soit peu amorti son choc, ça aurait été désolant pour elle d’autant plus que le poufsouffle était de 2ème année alors qu’elle… ben… Elle restait la petite nouvelle maigrichonne qui avait fait son entrée à Poudlard pour la première fois. Elle ne su vraiment quoi dire mais entendu assez vite les paroles du jeune homme :

Citation :: « Oh ce n’est rien ne vous excusez donc pas ! Vous… Vous ne vous êtes pas fait mal ? »

Elle était quand même un peu surprise de la situation, c’était elle qui était tombé sur ce pauvre garçon et on demandait si elle allait bien… Elle déclara d’une voix cristalline sentant tout de même que le

-Bien sure que ça va! C’est plutôt à vous qu’il faut demander cette question j’ai pu vous faire mal ! Est-ce que ça va ? Vous ne vous êtes pas trop fait mal ?

Elle s’inquiétait vraiment d’autant plus qu’elle ne se trouvait pas si légère que cela et regardait d’un air soucieux le jeune homme. Peut être fallait il aller à l’infirmerie. Ou peut être que non, enfin, un grand dilemme préoccupait la jeune fille qui jusque là n’avait fait que des fautes d’inattention. Et elle ne savait plus pourquoi le sort s’acharnait sur elle depuis qu’elle était au château. Peut être quelqu’un lui a-t-il jeter un sort... C’était faisable non ? Il fallait qu’elle fasse un tour à la bibliothèque pour élucider tout cela… Et le puis vite serait le mieux ! Ce qui la rassurait un peu était de voir que le blond assumait la même gêne qu’elle.

*Ben je ne suis pas folle c’est déjà ça non ?*
**Tu crois ?**

La jeune fille sortit de ses pensées lorsque le jeune homme prit encore une fois la parole :

Citation :: « Permettez moi de me présenter. Je me nomme Erwan Snedlditetikasi, à votre service. »

Katheline en avait même oublié les bonnes manières mais cette journée n’était pas très ordinaire pour elle, réveil rapide lors d’un dimanche, trébuchement sur un livre par terre, sa jambe encore endolorie bien que peu, re-trébuchement mais sur un garçon de 2ème année… Avec tout ça la jeune fille se demandait comment elle aurait fait pour se présenter comme les bonnes manières exigeaient d’elle. Elle se rattrapa bien vite en murmurant d’une voix claire mais un peu enjouée :

-Katheline Domas, vraiment enchantée de vous rencontrer Erwan bien que j’aurais préféré en d’autres conditions… Vous être le premier poufsouffle que j’ai rencontré jusque là ! Les garçons se font ils rares ?

A vrai dire cela ne l’intéressait pas mais il fallait bien commencer une conversation… Et ce n’était pas fameux pour une première. Elle remit les quelques mèches tombées sur son front avant de regarder attendant quelque peu la réponse.

Le jeune sorcier ne pu s’empêcher de sourire doucement à la réponse qui lui fut donnée par sa jeune collègue de poufsouffle. La jeune fille devait être plus jeune que lui, ça s’entendait à sa voix, sa façon de parler semblait quelque peu ambiguë, à moins que ce ne soit lui qui avait des difficultés avec l’anglais, mais il en doutait tout de même, ayant passé ses vacances en Angleterre et n’ayant pas rencontré ce problème là ultérieurement. Il lui répondit alors d’une voix douce :

« Oh mais n’ayez crainte, je n’ai pas le moindre mal, la personne qui a trébuché c’est bel et bien vous il me semble, vous êtes donc plus encline que moi à vous être fait un mal quelconque. »

Le sorcier soudainement se rendit compte qu’il n’avait plus sa boîte de lentilles dans sa main, il devait la retrouver le plus vite possible, et sans tarder une seule seconde, elles étaient très précieuses, et sans elles, il serait dans l’incapacité à suivre un seul cours. Cependant, sa congénère enchaîna, affirmant qu’elle était enchantée de faire sa connaissance, Erwan s’empressa de dire à la jeune fille qui répondait au doux nom de Katherine :

« Sachez mademoiselle Domas, que tout le plaisir est pour moi ! »

Puis il se tu, réfléchissant à la remarque doublée d’une question de sa congénère. Que lui répondre ? La vérité, simplement :

« Vous me voyez fort étonné par la nouvelle dont vous venez de me faire part, je pensais que vous auriez au moins vu notre préfet : Mr Shinku ! Ne vous a-t-il donc pas fait visiter les lieux ? Ne serait-ce que pour vous montrez notre salle commune et vous donner e mot de asse en donnant l’accès… ceci dit, je ne sais pas vraiment combien de garçons se trouvent dans notre maison, je n’ai jamais eu la chance de les voir… »

Erwan se tu, préférant ne pas continuer, il n’aimait pas donner de la pitié aux autres et savait que les Poufsouffles, étaient tous plus ou moins aimables gentils, et il ne voulait en aucun cas que l’on soit gentil avec lui, en tout cas pas plus gentil avec lui qu’avec les autres personnes de son âge, sous prétexte qu’il avait un handicape. Erwan s’excusa auprès de sa collègue :

« Veuillez m’excuser quelques instants je vous prie. »

Le sorcier se pencha ensuite au sol, laissant glisser ses mains sur la terre, cherchant à tâtons la boîte dans laquelle se trouvaient ses lentilles, sa vue, sa seule et unique capacité devoir quelque chose. Son rat était lui aussi par terre, reniflant et cherchant la boîte.

La poufsouffle entendit d’une oreille distraite les paroles de son congénère et son ‘je n’ai pas pu les voir’ l’intrigua un peu. Elle sentait un peu plus de gêne dans la voix du blond avant qu’il ne s’arrête de parler. Ne pouvait il vraiment pas voir ? Les yeux du Poufsouffle attirèrent plus Katheline qui se sentait un peu embarrassée d’avoir poser sa question. Oui décidemment elle ne faisait que des gaffes. Essayant d’oublier cela, elle se rappela alors de ce qu’il avait dit sur le préfet de poufsouffle, et non, elle ne l’avait pas rencontré mais cela était bien dû au fait qu’elle n’était pas restée bien longtemps dans la grande salle et elle a du se débrouiller pour trouver la salle commune, cela bien sure avec l’air d’un fantôme qui passait par là, celui de sa maison à ce qui paraît. C’était une vraie chance pour elle car ayant été mise à l’écart lors du début du dîner, elle n’avait pas pu rester beaucoup de temps après la cérémonie de répartition que déjà ses yeux se refermaient de fatigue. Pour se justifier elle répondit juste de sa petite voix un peu plus claire :

-J’ai eu un empêchement qui a fait que… Je n’ai pas rencontré le préfet de ma maison ! A vrai dire vous êtes l’une des rares personnes à qui j’ai parlé depuis la rentrée. Mais j’ai eu une petite aide pour trouver le lieu et son mot de passe ! Je crois même que je n’aurais pu m’en sortir son cette « aide » Ce château est si grand !

Oui et elle n’avait pas tord, elle aurait même pu se perdre dans le château tellement il y avait de couloirs, d’escaliers et de salles semblables, et pour elle c’était comme ne plus retrouver son chemin dans un labyrinthe. Cette idée ne la réjouissait pas tant que cela… Puis le jeune homme s’excusa avant de se pencher sur le sol laissant glisser sa main en cherchant sûrement quelque chose. Katheline s’agenouilla auprès de lui en lui demandant ce qu’il cherchait vraiment tout en lui présentant son aide. Elle balaya ensuite le sol de ses yeux en jetant un regard circulaire qui s’arrêta sur une petite boite pas très loin d’elle. La brune la prit d’une main et la tendit au poufsouffle :

-Est-ce cela que vous cherchiez ?

Quand la petite boite fut entre les mains de son compagnon, la jeune fille pu enfin apercevoir le petit rat qui, apparemment avait arrêté de patrouiller. La poufsouffle ne pu réprimer un cri en se relevant d’un coup :

-Mon dieu il y a un rat ! Un rat !... Je déteste les rats !!

Elle en avait presque les larmes aux yeux et ne cessait de sautiller avant de se réfugier dans les bras d’Erwan. Non, les rats étaient sa seule et vraie phobie. Comment ? Cela remontait à elle ne savait plus combien de temps. Cette journée était décidemment de plus en plus pire. Ses petites mains tremblaient sous l’effet du choc et son cœur ne cessait de battre cent à l’heure. Les larmes n’allaient pas tarder à venir tellement elle le sentait. Ses yeux fermés elle ne pouvait plus voir où le rat s’était installé et à vrai dire elle ne VOULAIT pas le savoir.

*Je crois que je vais mourir*

Le jeune sorcier accueillit les propos de sa camarade quelque peu étonné. Elle n’était donc pas restée avec les autres lors du banquet de début d’année ? Mais pour quelles raisons ? Quel pouvait bien être cet empêchement ? Il ne comprenait pas, même lui qui n’avait pas d’ami, ni même de solide connaissance était resté, un rituel était un rituel ! De plus, le soir de la nouvelle année, il était de coutume que tous restent ensembles, qu’ils en aient ou non l’envie. Mais après tout, qui pouvait reprocher à quelqu’un d’être un peu différent, de choisir une autre voix que celle à laquelle il était renvoyé ? Si la jeune fille préférait gambader seule, qu’elle le fasse, elle en était libre te c’était son droit, il lui précisa cependant quelque chose qu’il avait à cœur :

« Oh soit, je voix, ce n’est pas grave, si cette ‘aide’ vous a été précieuse c’est le plus important, je tiens cependant à vous prévenir, faîtes attention à ne pas sortir du dortoir durant la période d’extinction des eux. Vous pouvez aller dans la salle commune, mais évitez à tout prix de sortir de l’enceinte de votre deuxième maison, vous pourriez faire perdre des points à notre belle maison… »

Le jeune Erwan sourit doucement à sa compagne. Puis la jeune fille prit la parole, lui demandant s’il s’agissait bien de ce qu’il cherchait, avait-elle trouvé ses lentilles ? Le garçon se laissa guider par le son de la voix de sa jeune camarade puis toucha d’abord son bras pour glisser doucement le long de celui-ci pour finalement atteindre la boite. Il su tout de suite qu’il s’agissait bien de celle qu’il avait fait tombé. Il la prit alors doucement et la rangea avec précaution dans sa poche, s’assurant qu’elle ne puisse en sortir sans qu’il ne le veule :

« Merci infiniment, vous me sauvez la vie. »

Tout à coup, un cri suraigu se fit entendre, le sorcier ne comprit pas pour quelles raisons la jeune Katheline avait hurlé de la sorte, mais il n’eut pas à attendre très longtemps, la réponse se fit entendre :

-Mon dieu il y a un rat ! Un rat !... Je déteste les rats !!

Erwan se refroidit tout à coup, elle DETESTAIT les rats ? Il serra les poings, sentant les larmes lui monter aux yeux, insulter son rat, son sauveur pour lui c’était l’insulter lui. Il prit donc d’un ton plutôt froid et légèrement en colère :

« Vous détestez le seul être qui puisse m’aide,r le seul être capable de me soutenir lorsque j’en ai besoin et qui le fait non pas par pitié comme les autres, mais par amour ? Vous détester un être qui m’a sauvé la vie à bien des reprises ? Comment pouvez vous affirmez cela sans le connaîtr… »

Il ne pu achever sa phrase, sentant qu’elle s’accrochait à lui. Allons donc, que pouvait-elle faire, il ne voyait rien et voilà qu’il sentait le corps fragile et tremblant de sa camarade se jetait sur lui. Il comprit alors qu’elle n’avait en aucun cas un sentiment de haine à l’égard de son ami, mais uniquement un terrible sentiment de peur, une phobie… Le jeune sorcier la serra doucement dans ses bras et lui dit, d’un ton doux, soudainement calmé :

« N’ayez crainte mademoiselle, il ne s’agit pas d’un simple rat. Cet être est vivant, tout comme vous, il mange, il dort, il a peur, il peut être heureux, tout comme vous, il n’y a guère de différence entre nous et lui. Il faut juste essayer de s’en approcher, de s’y intéresser pour voir à quel point ils peuvent être doux et joueur, amusant. »

Le poufsouffle sentait son rat qui venait de sauter dans sa poche, il ne dit rien à la sorcière, attendant qu’elle se calme un peu.

Katheline avait entendu les premières paroles d’Erwan et s’était sentit un peu désolée de sa conduite mais elle n’y pouvait rien, ces bêtes lui faisaient trop peur. Elle essaya de s’expliquer mais peine perdue une petite boule s’estompait dans la gorge. Le poufsouffle semblait s’être calmé mais ce n’était pas vraiment le cas de la jeune fille qui ne pouvait ni se décrocher de lui ni rouvrir les yeux de peur de revoir encore une fois ce rat traîner à coté d’elle, le cauchemar. Elle écouta le blond à coté d’elle cette fois toute ouïe et celui-ci réussit toute fois à l’apaiser.

La brune se sentait très gênée de la situation, elle qui avait autrefois été un vrai garçon manqué avait maintenant dévoilé son point faible à cause de ces petites bêtes et elle comptait bien se débarrasser de cette phobie… Bien que le plus tard serait le mieux !
Elle se détacha un peu d’Erwan, ouvrant enfin les yeux en détaillant tous les alentours et heureusement elle pu s’apercevoir qu’il n’y avait plus aucune petite bête sur les parages. Un petit soupir s’échappa de ses lèvres avant de poser son regard sur ses chaussures, une petite teinte pivoine sur ses joues, elle réussit toute fois à murmurer :

Je suis désolée… Je ne voulais pas vraiment insulter votre rat ! C’est… C’est juste qu’ils me font trop peur et cela ne date pas d’hier !... J’espère que vous me comprenez…

La poufsouffle avait bien vu qu’elle avait offensé le jeune homme à coté d’elle par son comportement et ses paroles l’avaient vraiment touchées. Et si elle comprenait bien ce petit animal avait su le guider jusque là, c’était ses yeux et elle, elle osait s’en moquer. Elle n’aurait pas su quoi faire à sa place si quelqu’un l’avait offensé sur quelque chose à quoi elle tenait, mais ce qui était sûr était qu’elle n’allait pas se laisser faire. Son regard re-dériva alors sur ses chaussures plus passionnantes que jamais. Elle regrettait un peu. Si elle n’avait pas posé son regard sur cet animal rien de cela n’aurait arrivé.

Je voudrai aussi vous remercier de… enfin de… m’avoir réconforté.

Elle remit quelques mèches qui, selon elles, partaient de travers avant de continuer de la même voix :

Une ballade au parc, vous dirait elle ?...

Elle ne voulait plus rester à cet endroit certes, mais elle voulait tout aussi connaître un peu mieux le deuxième année, d’autant plus qu’elle ne connaissait que très peu l’endroit. Mais la jeune fille se rappela encore une fois que dimanche était pour quelques uns une journée de hobbies alors elle enchaîna bien vite :

Enfin si vous avez quelque chose de mieux à faire je comprendrai certes !

Elle espérait tout de même ne pas rester seule toute la journée dans les bouquins à ne rien faire de plus intéressant. Ce n’était pas une serdaigle après tout.

La jeune sorcière avait mis un certain temps à reprendre ses esprits. Les yeux de son collègue l’effrayaient donc à ce point ? Au moins, cela prouvait qu’elle avait vécu dans de bonnes conditions de vie, lui avait passé ses dernières années dans la rue, sans avoir un toit tous les soirs, et sans rien voir. Les rats, il le savait entendu, il les avait senti le frôler alors qu’il tentait de sombrer dans un sommeil sans rêves. Mais il n’en avait pas vraiment eu peur, les peurs de l’enfant, car il en avait, comme tous les autres de son âge, et même plus âgé, étaient de perdre sa mère, les êtres qui comptaient à ses yeux. Cette simple idée le rendait malade. Il pouvait perdre tous ses sens si seulement cela lui permettait de venir en aide à sa mère ou quelqu’un qu’il aimait.

Les excuses de la jeune fille venait du cœur, il le sentait, c’était ainsi, depuis qu’il avait perdu la vue, ses autres sens avaient repris le dessus, l’aidant ainsi à trouver avec peut-être même plus de facilité que les voyants, les mensonges et la vérité, la peur et la joie, il ressentait les sentiments des autres avec beaucoup plus de puissance. Il murmura à sa douce compagne :

« Ce n’est rien, vous ne pouviez pas savoir, je comprends votre peur, mais je vous aiderais à la vaincre si vous le désirez. »

Puis la jeune fille en chaîna, il l’avait relâché, la laissant mettre un peu de distance entre eux, à présent que le rat n’était plus dans son champ de vision. La voix de la douce Kathaline se faisait faible, honteuse et discrète. Erwan lui sourit alors doucement, son regard bien que vide et sans point fixe, essayant de se tourner dans sa direction :

« Vous n’avez pas à me remercier c’est tout à fait normal… »

De toute façon, avait-il bien eu le choix ? Elle s’était jetée telle une furie sur lui ne lui laissant pas vraiment le temps de réfléchir, ni même le choix de la réconforter. Il n’allait tout de même pas la repousser ! Elle lui demanda ensuite si une promenade le tentait. Ajoutant rapidement par al suite qu’elle comprenait s’il avait autres affaires à traiter. Le sorcier se contenta de sourire et de murmurer :

« Je serais ravi de me promener en votre compagnie, cependant, mes yeux vont rester dans le château et il m’en faudra une nouvelle paire pour éviter tout incident, puis-je vous prendre le bras ? »

Tout en parlant, son rat avait quitté sa poche, emportant dans sa gueule la boîte, et passant dans un trou afin de se diriger dans le dortoir et d’y ranger les lentilles si précieuses.

Katheline sembla satisfaite de la réponse d’Erwan, traîner dans une solitude sans pareille n’était pas dans ses convictions et déjà, elle espérait se faire de nouvelles connaissances puis préparer son emploi du temps pour ne pas s’ennuyer dans cet immense château. Elle lui proposa alors son bras avec un petit sourire et elle pu guider son collègue longeant le grand couloir en lui demandant comment on pouvait se débarrasser de sa plus grande peur. Et d’ailleurs elle n’arrivait pas à comprendre comment cette phobie avait eu don d’elle car même les serpents qui effrayaient sa mère ne lui faisaient aucun effet. Pourtant un serpent, ça mange un rat non ? Elle n’avait eu le temps d’acheter un animal domestique et en vérité ne savait trop quoi prendre, un chat, un chien ou une chouette mais surtout pas un « rat » ! C’était comme ça et elle doutait même du fait de changer son opinion sur ces petites bêtes…

La brunette était on ne peut plus légère, elle comptait profiter de sa journée mais ne savait pas comment, les tableaux l’impressionnaient parfois et d’autres, à son avis, n’avaient aucun charme comme celui d’un valeureux sang pur qui avait une dent contre elle, on ne sait pourquoi d’ailleurs. Malgré cela elle ne lui prêta pas trop d’attention car déjà les deux poufsouffles étaient arrivés aux portes grandes ouvertes du château. Katheline déclara alors pour commencer une petite discussion :

-Comment trouvez vous vraiment la vie à Poudlard ?

C’était banal comme question, certes. Mais le fait était plutôt que Kathe ne s’était pas sentit vraiment à l’aise loin de ses proches et surtout loin de son meilleur ami. La longue distance qui les séparait engendrait bien de la tristesse et la jeune fille comptait bien s’en débarrasser. Pourquoi s’avérait elle seule parmi plusieurs de son ancienne classe à être sorcière. C’était une chance mais aussi une privation. Elle espérait toute fois bien continuer sa vie d’étudiante et d’élève ordonnée car jamais elle n’aurait oublié la joie qui l’avait prise le jour où elle avait reçu cette lettre. Bien qu’elle n’était pas restée beaucoup de temps de la grande salle, elle avait tout de même aperçut la table des professeurs, le directeur avait eu un air chaleureux et ouvert mais l’autre professeur aux cheveux incroyablement gras ne lui avait pas inspiré trop confiance, il donnait même envie de retourner chez soi. Elle décida d’avoir tout de même l’avis du 2ème année :

-Que pensez vous des professeurs ?

Elle ajouta avec plus de précision :

-Je veux surtout avoir votre avis sur le professeur aux cheveux abîmés très gras et au nez crochu !

Ils étaient déjà arrivés à l’enceinte du par cet l’on pouvait distinguer des silhouettes par ci par là mais ce qui attirait un peu le regard de Katheline était surtout les belles couleurs qui se reflétaient sur le grand lacface au château.

[hs:Je continue le message au parc, désolé pour le retard...]

FINI