Un moment de tranquilité

Alors que la cérémonie de répartition, était finie depuis bien longtemps, vu l’heure tardive qu’il était – minuit – il était en pyjama de satin couleur crème qui était un peu trop grand pour lui. Il s’installa prés de l’âtre dont il ne restait pratiquement rien du feu mis à par les quelques braise, il remis alors une bûche dans celui-ci. Alister avait gardé alors un peu de suie sur la main et passa machinalement la main sur sa joue, ce qui lui fit une belle trace noire, ne s’apercevant de rien, il s’installa dans un des fauteuils qui faisaient face au feu.

*J’ai déjà hâte de rentrer chez moi*, pensa-t-il en soupirant.

Alister était un peu mélancolique, mais il l’était presque à chaque fois lors de la rentrée, il devait juste s’habituer à vivre seul, pendant toute une année scolaire. Il fermait alors les yeux pour sentir la douce chaleur du feu lui caresser les joues, il se sentait paisible tranquille sans le moindre monde qui jacasse autour de lui. Le calme et la sérénité, lui rappelait tellement sa chambre à Londres, il plia alors ses jambes pour les ramener sous lui gardant toujours les yeux fermés et son air serein sur le visage.

Alister avait gardé ses yeux fermés, appréciant toujours la douce chaleur qui émané du feu, il commença à somnoler légèrement, lorsqu’un bruit de feuilles que l’ont tourné le fit ouvrir délicatement ses yeux clairs. Il vit alors un jeune homme entrain de lire, sa peau était presque nacrée tellement elle était pâle, il avait de long cheveux blond presque blanc qui lui encadré le visage, le jeune homme était plongé dans un livre. Alister ne dit rien, il referma lentement les yeux pour se laisser aller à penser.

Au bout d’un moment, il se voyait prés du lac le sol était enneigé et le lac était gelé, il sentit une main se poser sur son épaule. Il se retourna et vit un jeune homme qu’il ne connaissait pas, il était plus grand que lui, Alister ne se sentait pas inférieur à lui malgré cela, ce qui l’étonna un peu, il se sentait bien apaisé et en sécurité avec cet étranger. Le jeune homme lui mis sa cape sur ses épaules et lui dit quelque chose qu’il ne comprit pas mais il sentit les lèvres du jeune homme se poser sur sa joue, et il se mit à rougir.

Alister ne savait pas pourquoi, il rougissait, ce n’était qu’un garçon, un garçon parmi tant d’autre, mis à part peut-être qu’il était tout le contraire de lui physiquement, il avait une peau légèrement hâlée, il avait des yeux bruns et des cheveux bruns. Il était aussi très beau, ce qu’Alister ne pensait pas de lui-même, il se trouvait banale, car personne ne lui avait jamais dit qu’il avait du charme hormis ses parents.

Le brun se pencha alors vers lui et l’embrassa, ce qui fit sursauter Alister vu qu’il avait ressenti le baiser, mais il n’ouvrit pas les yeux pour autant, le jeune homme le regardait avec un sourire peint sur ses lèvres. Le brun se rapprocha une fois de plus de lui et cette fois Alister ouvrit les yeux, il était en nage dans son pyjama de satin, il se rendit compte aussi qu’il avait beaucoup remué pendant son semi sommeil et qu’il était presque par terre et que son dessus de pyjama avait un peu glissé dévoilant ainsi son ventre plat. Il fut rouge de honte et tenta de remonter sur le fauteuil, mais son pyjama de satin était trop glissant et il fini par tomber par terre.

*Ouille*, pensa-t-il en tombant sur ses fesses, bien sûr ce n’était pas très haut mais la peau d’Alister marquait très vite donc il aura s’en doute une ecchymose d’ici l’aprè- midi.

Il se redressa pour se rasseoir dans le fauteuil, mais il le fit trop vite et ne vit pas la table basse, et « bam » cette fois se fut sa tête qui heurtait quelque chose.

*Aïe*, pensa-t-il encore une fois.

Il se remit dans le fauteuil et regardait le jeune homme, Alister pensait qu’il était entrain de rire s’en doute derrière son bouquin, Alister n’avait jamais été si maladroit, il pensait alors que c’était sûrement dû à son rêve stupide ou plutôt s’agissait-il d’un cauchemar ? Alister ne serait vraiment le dire, une chose était sur cependant pour lui c’est qu’il ne voulait jamais rencontrer ce garçon.

Alister ne voulait plus se rendormir, il préférait regarder le feu, quant il entendit soudain un bruit sourd, son regard se dirigea alors vers le jeune homme qui n’était pas loin de lui. Et il vit que son livre, lui avait échappé des mains et était tombé sur pied, Alister ne dit rien, ni ne fit aucun commentaire, il se demandait au contraire si le jeune homme n’avait pas mal, mais il s’abstint de lui poser la question pour ne pas le déranger. Alister était un jeune homme timide et pudique, qui n’osait pas vraiment prendre la parole fasse à quelqu’un, si l’autre ne se décidait pas à parler ce ne sera pas lui qui entamera la conversation. Il regardait donc toujours le feu sans prendre attention au jeune homme au pyjama en soie noire, le jeune Pousouffle se sentait toujours un peu mal à l’aise par rapport à son rêve. Généralement, il ne se souvenait jamais de ceux-ci, mais cette fois il était tenace, et dés qu’il fermait les yeux, il revoyait le jeune homme brun lui sourire.

*Non, il ne faut plus que je pense à lui, ce n’est qu’un rêve rien de plus*, pensa Alister.

Il décidait alors de se lever et d’aller vers l’une des fenêtres, il se mit en face de l’une d’elle et contempla le ciel, la lune était haute dans le ciel et quasiment pleine.

*La pleine lune est déjà terminée, que c’est triste moi qui aurait aimé la voir pleine*, pensa-t-il en soupirant, le jeune Poufsouffle aimait cette astre qui prenait la lumière du soleil pour briller à son tours.

Son regard se porta ensuite, vers ce lieux interdit de l’école, où il avait déjà cru voir des milliers de choses si produirent, mais il n’avait jamais eut assez de courage pour se prouver à lui-même que tout ce qu’il avait vu n’était soit que l’effet de son imagination ou bien réel

[Bon, ben je m'incruste hein ^^" Si ça te dérange, Emmerick, dis le moi ^^ (je sais déjà que Alister est d'accord ^^)]

Minuit. La jeune Jude ouvrit lentement un oeil, puis deux. Encore réveillée au milieu de la nuit... Elle soupira. La veille de son voyage pour Poudlard, elle avait déjà eu une nuit agitée. Néanmoins, elle avait mis ça sur le compte du stress. Mais, cette fois-ci, ce n'était pas une raison valable : elle se sentait parfaitement détendue et calme. Elle se redressa et émergea lentement de ses couvertures. Elle entendit le rythme régulier des respirations de ses compagnes de chambrées. Elles, avait, au moins, le luxe de bien dormir...

Sachant pertinemment que si elle ne dormait pas plus elle allait avoir une tête affreuse au réveil, elle se recoucha, cherchant en vain le sommeil. Finalement, elle se leva silencieusement et sortit du dortoir : cela ne servait à rien de se forcer à dormir. Elle ne prit pas la peine de s'habiller, s'attendant à ne trouver personne dans la salle commune. Elle demeura donc en chemise de nuit et descendit les marches jusqu'à la pièce 'réservée' au Poufsouffle.

Qu'elle ne fut pas sa surprise en voyant deux jeunes gens ! L'un regardait le paysage par la fenêtre, tandis que l'autre semblait ramasser son livre. La tension était si tendue qu'elle en était presque palpable. Le silence était gêné et presque intimidant. Elle s'arrêta et les regarda un instant. Que se passait-il, dans cette pièce? Assistait-elle à une déclaration d'amour entre les deux jeunes hommes? Celui qui avait l'air plus âgée que Jude semblait le plus gêné des deux, tandis que celui qui avait l'air d'avoir un peu près le même âge que la jeune fille semblait le plus calme.

Pendant un moment, elle fut tentée de remonter dans son dortoir, mais elle n'en fit rien. D'abord parce que c'était une bonne occasion de faire connaissance avec des gens et parce qu'elle allait pouvoir casser ce silence que l'on pouvait presque couper au couteau.

"Euh... Bonsoir vous deux!"

Elle s'était avancée vers les deux jeunes personnes, un grand sourire aux lèvres.

"Excusez-moi de vous déranger... Je suis Jude, Jude Mc Kenzie!"

La jeune fille s'attendait légèrement à se faire jeter... Mais, soit, elle y était préparée : et puis, de toute façon, elle aurait essayée... Ne dit-on pas que qui ne tente rien, n'a rien ?

Alister se détourna du paysage qu’il était entrain de contempler, car une jeune fille venait de faire son entrée dans la salle commune. Elle salua alors les deux jeunes hommes, ce qui surpris un tant soit peu Alister qui se croyait totalement insignifiant aux yeux de tous, tellement qu’il ne pensait pas sincèrement vivre parmi les élèves de l’école. La jeune fille se nommait Jude – car tout de suite après les avoir elle se présenta à eux – l’avait manifestement remarqué et lui adressait même la parole. L’autre jeune homme dont Alister ne savait rien encore par la à son tour, brisant ainsi pour la seconde fois le silence qu’il avait instauré entre eux. Alister sentit ses joues chauffer pour atteindre une belle couleur rosée, ce qui contrastait avec son teint normalement pâle. Alister était né aristocrate, son père tenait absolument que ses bonnes manières soit irréprochable surtout envers une demoiselle. Alister se déplaça donc vers la jeune fille, une fois qu’il fut à un mètre d’elle, il stoppa et s’inclina légèrement.

« Enchanté, de faire votre connaissance mademoiselle Jude », prononça-t-il d’une voix assez légère, elle n’était en rien grave, Alister aimait sa voix car celle-ci accentué le fait que l’on prenait souvent pour une fille. « Je me nomme Alister Summerby, je suis en quatrième année», reprit-il avec toujours cette voix douce et charmeuse à la fois. « Si je peux faire quoi que se soit pour vous complaire n’hésitez pas à me le demander», conclu-t-il en agrémentant sa phrase par un doux sourire.

Alister prit ensuite la main de Jude avec la plus grande délicatesse et vint y déposer un baiser, il l’a fit ensuite glisser dans la sienne tout en continuant à regarder la jeune fille droit dans les yeux.

La jeune fille haussa un sourcil à l'attitude d'Emmerick. Elle trouvait ça assez... étrange. Elle n'avait pas du tout l'habitude de ce genre de manières. Bien qu'elle soit issue d'un milieu relativement aisé, elle était une sang-mêlée et sa famille n'avait pas une grande influence sur les familles de sang pur. Ses parents lui avaient déjà parlé de familles riches, qui organisaient souvent de grands dîners. Les bonnes manières n'y étaient pas seulement appréciées, mais obligatoire. Néanmoins, elle trouvait ça étonnant, à Poudlard. Venait-il d'une famille riche? Elle aurait plutôt pensait que tous les enfants de ses familles se trouvaient à Serpentard. Mais, maintenant qu'elle y réfléchissait, c'était une pensée particulièrement insensée. Pourquoi devraient-ils tous se retrouver dans cette maison ?

"Enchanté... Et oui, j'ai tendance à ne pas dormir souvent cette nuit... Au fait, vous n'êtes pas obligés de me traiter comme si j'étais une sorte de... princesse. Je suis une personne tout à fait normal!"

*Mis à part le fait que je sois une sorcière, bien sûr...*

Ce n'était pas de la fausse modestie, loin de là. Le fait qu'on la prenne pour une personne 'importante', même si ce n'était sûrement pas ce à quoi Emmerick pensait, la mettait souvent mal à l'aise.

"D'ailleurs, vous ne vous êtes pas présenté..." ajouta t-elle avec un sourire amusé.

Mais, ce qui la surpris le plus, ce fut l'attitude d'Alister. Il s'inclinait, lui prenait la main... Elle détourna les yeux, se sentant rougir et ramena sa main vers elle. Elle mit quelques temps à comprendre que ce n'était pas une attitude polie, mais bon. Elle ne s'attendait pas du tout à ça. Elle était tombée chez les Aristos, ou quoi?

"Enchantée aussi..." dit-elle dans un souffle.

Entourée de ces deux jeunes hommes, elle se sentait mal à l'aise. Elle avait l'impression d'être une reine ou une princesse parmi ses sujets. Quelle attitude étonnante avaient-ils vis à vis de la jeune fille ! Trop de politesse tuait la politesse, c'était bien connu.

Elle regarda Emmerick, ne pouvant plus croiser le regard d'Alister. Il l'impressionnait trop et sa politesse l'effrayait un peu. C'était peut-être une réaction complètement puérile, mais pour quelqu'un qui n'avait pas l'habitude...

"Pourquoi ne dormez-vous pas ? Est-ce dû à la prochaine pleine lune?" demanda t-elle d'une voix blanche, rompant le silence pensant qui s'était peu à peu installé.

Ils étaient tous les deux vraiment intimidants...