°Viens aux nouvelles [Lukas + qqn]°

[HJ: Que le quelqu'un me MP]

Cela faisait plusieurs jours maintenant que Lukas avait quitté l’infirmerie, et malheureusement avec le nez cassé par ce crétin de Serpentard qui se croit plus malin qu’un autre. Après une longue journée de cours, Léa qui n’avait plus trop le moral depuis un certain temps, avait décidé de rendre une petite visite à son ami.

Sans trop savoir où le trouver, elle commença par le terrain de Quidditch où il n’était pas. Vint ensuite la Grande salle, la salle commune et pour terminer le dortoir des garçons. Effectivement, le jeune garçon se trouvait dans sa chambre. La rouquine ne savait pas trop comment aborder la discussion, surtout après avoir été d’aucune aide lors de son agression.

« Toc, toc » exprima-t-elle en frappant sur le chambrant de la porte contre laquelle elle s’était appuyée. La tête contre le bois, elle observait tendrement le jeune garçon. « Bonjour Lukas. »mumura-t-elle en s’aventurant dans la pièce. En trois ans, jamais elle n’avait été dans la partie réservée aux garçons. Munie de quelques dragées surprises, elle en offrit une boîte au blessé évitant ainsi le coup des oranges ou des fleurs, qu’est ce que ça pouvait être cliché.

« Comment te sens-tu ? » demanda-t-elle en observant le joli pansement qui enveloppait le nez du sorcier. Elle avait pris soin d’amener quelques fardes contenant des feuilles, elle les posa sur le lit avec soin et lui expliqua : « Ce sont mes cours de l’année passée, ça t’aidera à te rattraper. », elle laissa entrevoir un petit sourire amical, « mais demande à quelqu’un de ta classe les siens pour compléter au cas où. »

Le silence s’installa dans la pièce, elle ne savait pas trop quoi dire. A l’extérieur, le temps était couvert, laissant la pluie inonder le château et les terres qui l’entouraient. Une ambiance bien déprimante possédait les lieux.

Cela faisait maintenant quelques jours que Lukas avait quitté l'infirmerie, et il ne voyait plus personne, pour la simple raison que sa mémoire n'est plus ce qu'elle était, après son accident il avait perdu quelques souvenirs, et dans sa vie quotidienne c'était un lourd poids. Tout cela à cause d'Aelita Stones... enfin en même temps elle est libre d'embrasser qui elle veut, et si tout cela le faisait souffrir c'était juste parce qu'il l'aimait... et le passé dans cette phrase est plus que jamais affirmé, car ses sentiments avaient bel et bien disparus, et probablement pour toujours.
En cette fin d'après-midi, après les cours, cours d'ailleurs très difficile à suivre si l'on considère qu'il fut pendant quinze jours à l'infirmerie. Il était assis sur son lit en tailleur avec son gros bandage sur le nez, suite à son agression par ce pauvre Zabini, ce fripon de bas étage, comme ils disaient dans l'ancien temps.

Il essayait de se concentrer sur le manuel de métamorphose, en lisant les premiers chapitres déjà très complexe, et malgré sa crainte incontrolable envers le professeur McGonagall, elle était la seule qualifiée à tout lui expliquer. Puis il entendit un léger -toc toc- et une voix délicate murmurant quelque chose ressemblant à un bonjour Lukas. Une jeune fille entra avec une boite à la main. C'était Léa ! Celle qui l'avait aidé à s'en sortir. Il l'a considérait comme sa sauveuse. Dans son état comateux, la lumière était tellement loin que c'est un délicieux parfum qui le rappela à la vie.

Léa ! Dit-il d'un ton plus que joyeux avec un beau sourire, derrière son affreux bandage.

Elle lui tendit la boite. Qu'est-ce que c'était ? Lukas commençait à paniquer, car ce que contenait cette boite devait contenir quelque chose de très connu, mais c'est sans aucun doute un trou supplémentaire dans son cerveau.

Qu'est ce que... c'est ? Murmura-t-il d'un ton gêné... j'ai... des petits problèmes d'amnésie partielle excuses moi... continua-t-il en baissant les yeux.

Puis elle lui demanda comment il se sentait... difficile à dire entre sa tête et son nez, sans parler de sa souffrance psychologique...

On fait aller... si cet idiot de m'avait pas cassé le nez... Mais j'ai décidé d'oublier tous ces gens qui ne m'apportent que du malheur... mais je ne parle que de moi... et toi ça va bien ? Je suis très heureux de te voir, tu sais ta présence m'a vraiment aidé à m'en sortir à l'infirmerie... dit-il en esquissant un sourire.

Enfin, Léa posa des livres sur le lit du garçon, en lui expliquant que c'était pour rattraper son retard de début d'année.

Merci beaucoup c'est très gentil... Je suis complètement largué à vrai dire... et comme je ne connais personne à part les personnes qui me détestent dans cette école... à part toi. Je me demande pourquoi tu t'inquiètes tant pour moi... tu as un grand coeur Léa.

Il posa les bouquins sur sa table de nuit.

Accueillie avec le sourire, il n’avait pas oublié qui elle était. Après tout, elle avait été la première à se soucier de son accident, les autres Serdaigles ne s’étaient pas manifestés en dehors d’Aelita qui empira la situation. La boite de friandises entre les mains, Lukas ignorait ce que cela pouvait être. Avait-il oublié tant de choses que ça ? « Ce sont des dragées surprises, chacune à un goût différent allant du plus succulent au plus écœurant. » expliqua-t-elle en prenant un bonbon couleur pourpre. La jeune fille grimaça instantanément, et ne put garder ça en bouche plus longtemps. Dans un mouchoir, elle le cracha et puis alla le mettre à la poubelle. « Couleur trompeuse ! Espérant la mûre, j’ai eu droit à aubergine pourrie. » rit-elle en ne cassant de se frotter la langue contre le palais pour faire partir cette horrible goût.

Son ami lui expliqua qu’il allait faire une croix sur toutes les personnes qui lui étaient néfastes, mais zappa vite le sujet pour s’intéresser à elle. « On fait aller comme tu dis… » répondit-elle sans en ajouter plus, elle ne voulait pas déballer sa récente séparation avec le célèbre Olivier Dubois. Observant les cours qu’elle lui avait amené, il la remercia de l’attention qu’elle lui portait, tout en se demandant pourquoi ? « Tu n’as pas à me remercier, c’est naturel en fait ! » avoua-t-elle en lui souriant. Un grand cœur ? Léa ? Elle grimaça un peu en entendant cela et dit : « Ne t’emballe pas trop vite ! J’ai du cœur quand je le veux bien et ça selon la personne ! ». Oui, parce vous croyez que la jeune O’Gara porte une auréole sur la tête ?

Doucement, elle se laissa aller en arrière, prenant appui sur ses coudes pour ne pas se retrouver affalée sur le lit du jeune garçon. Jetant un œil à la pièce, tout était convenablement rangé, on pouvait constater que les elfes de maison faisaient bien leur travail. A côté du lit de Lukas, des vêtements étaient pliés sur la malle du lit voisin, elle reconnut ceux de Jack, mais à quoi bon en parler, il ne devait pas s’en souvenir. « Etant donné que tu as des difficultés à te rappeler, j’veux bien t’aider à faire de nouvelles connaissances… » elle laissa un petit blanc « … quoi que… je connais pas beaucoup de gens ! » avoua-t-elle en faisant mine de réfléchir « … mais je m’en plaints pas ! » rit-elle passant en se frottant le nez qui lui chatouiller.

Juliette était assise près du feu. Elle regardait les flammes rougeoyer dans le foyer, pensant à sa famille. Elle avait hâte aux vacances de Noël pour les voir. Elle avait extrêmement hâte de voir Nathan et de lui raconter comme c’était Poudlard. Il serait sûrement bien content lui aussi, et il lui parlerait de Durmstrang. La gamine avait également hâte de voir sa mère, si elle acceptait encore de lui parler. Cette pensé la fit quasiment pleurer, mais elle s’en retint. Puis, elle pensa à son père, qui lui sauterait au cou et qui lui demanderait de lui raconter tout en détails son premier trimestre à Poudlard. Juliette reverrait également sa forêt, sa douce et tendre forêt. Elle avait si hâte…

C’est le bruit que fit le tableau de la salle commune qui sorti Juliette de sa rêverie. Elle regarda la nouvelle arrivante, car c’était une fille. Elle semblait en troisième année. Elle était rousse. Juliette l’observa puis retourna la tête. Elle regarda à l’extérieur. Il faisait noir, car au mois de novembre, la clarté n’est plus de ce monde à peine à la fin des cours. Juliette se leva et alla à la fenêtre. Quelques flocons tombaient, mais rien d’étonnant. La Serdaigle sourit puis se retourna, décidant de monter dans son dortoir, histoire de se préparer et de se changer pour le repas du soir.

Lorsqu’elle monta les escaliers, elle entendit du bruit. Juliette n’était pas curieuse, certes, mais ce bruit la faisait sentir bizarre. Il provenait du dortoir des garçons. Alors que la gamine allait entrer dans le dortoir des filles, elle abandonna la poignée de porte féminine pour aller pousser quasiment brusquement la porte du dortoir des garçons. La jeune fille regretta aussitôt son geste. Elle se trouvait devant une fille et un garçon qui étaient assis sur le même lit. Ils devaient sans doute sortir ensemble ! Juliette figea sur place, se gratta l’arrière du crâne et bégaya :

« Je… Pardon ! J’avais entendu du bruit et… Enfin… Désolé !»

Puis, elle regarda la jeune fille. C’était la personne qu’elle avait vu entré dans la salle commune quelques minutes plus tôt. C’était aussi la personne qui l’avait en quelques sortes déranger, mais Juliette, exceptionnellement, ne lui en tenait pas rancune. Elle s’avança vers les deux amoureux, puis les regarda. Ils étaient mignons, certes, et Juliette les enviait. D’une certaine manière, elle aurait bien aimé être à la place de la jeune fille. La Serdaigle baissa la tête. Elle gâchait toujours ses rancarts avec les garçons… Elle était une vraie démone…

Alors, Juliette recula. Elle allait fermer la porte car elle n’avait aucune affaire ici. Après tout, elle venait de déranger des amoureux qui se bécotaient sûrement avant son arrivée. La première année se trouvait pathétique. Elle, une petite fille habituellement bien élevée, osait ouvrir une porte d’où il provenait du bruit… Enfin, la jeune fille secoua la tête et leur mentionna un :

« Au revoir et pardon encore de vous avoir dérangé. Au fait, dit-elle aux amoureux, vous êtes mignons tous les deux. »

[ 510 mots]

« Ça ne me dit rien du tout, confia-t-il en parlant des dragées et en esquissant un sourire forcé, car il souffrait de son amnésie. »

Fatigue ou folie ? Manque de connaissances ou attirance ? Amour ou amitié… vous n’allez pas croire ce qu’il arrive à ce pauvre Lukas, à part si vous avez lu son journal intime… Léa… C’est vrai qu’il ne se souvenait plus de grand monde, mais était-ce vraiment là la raison ? Alors expliquez moi toutes ces choses étranges… pourquoi quand elle lui explique ce que sont les dragées il la trouve gentille ? Pourquoi quand elle prend une voix triste en disant « on fait aller » à propos de son moral est-il tout retourné pour elle ? Pourquoi quand elle se dévalorise a-t-il envie de la complimenter jusqu’à ce qu’elle devienne rouge comme une tomate ? Et pourquoi quand il la voit, il a la simple envie de poser ses lèvres contre celles de la jeune fille ? Si ça, ça n’est pas de l’amour, c’est drôlement bien imité. Mais il ne voulait pas se tromper, pour que personne ne souffre, et un peu égoïstement lui le premier… n’oublions pas que la seule fois où il tomba amoureux, cela a failli lui coûter la vie.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Je le sais peut-être déjà, mais j’aurai oublié, dit-il en baissant le regard. Tu es tellement belle quand tu souris que te voir triste me fait de la peine… »

Mais où allait-il ainsi ? Allait-il déclarer sa flamme ? Ou pas… si seulement la vie sentimentale des adolescents de cet âge était un long fleuve tranquille, comme dirait… qui donc ? Alala, panne de mémoire…

« Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de voir du monde, continua-t-il sur le dernier sujet. Je suis bien seul… et avec toi. Tu es la seule personne que je connais dans cette école qui ne me déteste pas… et inversement. »

Ah ça y est ! Lukas avait enfin trouvé quelque chose qui pouvait lui servir, ses yeux ! Il a toujours eu de magnifiques yeux bleus purs et profonds. C’était peut-être une perche à saisir… mais vraiment quel parfum ! Il pouvait maintenant en saisir toutes les nuances, elle sentait divinement bon, comme il avait pu s’en rendre compte à l’infirmerie.
Puis la porte du dortoir s’ouvrit presque brusquement. Une jeune fille entra, et s’excusa aussitôt pour repartir, mais en glissant une phrase qui troubla Lukas, qui pendant ce temps avait enlevé son atèle au nez - car il n’en avait pas besoin - ce qui rendait son visage aussi beau qu’il l’était avant l’accident. « Vous êtes mignons tous les deux ». Mais étaient-il si… bien ensemble ?
Alors avant que Léa démentisse ce que la fillette avait dit, Lukas prit la parole.

« Ce n’est rien, murmura-t-il en souriant, et en prenant les mains de la rouquine, et en plongeant son regard dans le sien - peut-être ce rêve allait-il devenir réalité… ou cauchemar… -

[506 mots]

Ignorant tout des dragées surprises, Léa lui avait fit un vague résumé. La gourmandise n’empêcha pas à la jeune fille de se resservir pour tomber cette fois-ci sur le parfum groseille. Jonglant avec le bonbon à l’aide de sa langue, elle grimaçait une vague ressemblance à la tête d’un poisson quand le jeune blessé reprit la parole faisant part de la peine qu’elle lui inspirait. Posant à nouveau sa main sur l’épaule du jeune homme, elle ne put retenir un sourire suite au compliment. Se redressant, elle déposa un baiser sur sa joue : « C’est très gentil ce que tu dis mais ne sois pas triste pour moi, je vais bien ! » rassura-t-elle. Devait-elle lui dire qu’elle venait de rompre ? Après tout, il va rester avec ce sentiment d’avoir oublié. Prenant une grande respiration, elle décida de le mettre au courant après tout il était son ami : « Un jeune homme vient de rompre avec moi, mais ça n’a pas grande importance. ». Les yeux bleus de la rouquine s’échappèrent du visage au teint pâle de Lukas, doucement elle les plongea vers le sol.

Relevant la tête rapidement pour ne pas s’engouffrer dans les souvenirs, elle goba une dragée et réfléchit au sujet suivant. Être bien seul… c’est vrai que c’était agréable la solitude mais dans certains moments un soutien était le bienvenu. Dans le cas du jeune Serdaigle, Léa était ce soutien car apparemment les autres membres l’avaient abandonné. « En dehors des Serpentards, je ne pense pas que ce ‘on’ te déteste, il ignore seulement qui tu es… » répondit-elle allongée sur le matelas, les bras croisés sous la tête. Le monde est cruel, c’est un fait, mais dans ce monde, il y a des exceptions et Lukas en était une, tout comme Clément et Olivier, même si celui-ci venait de la quitter. « Tu te rendras bien vite compte de qui mérite qu’on lui adresse la parole. » sourit-elle en lui faisant un clin d’œil, et au cas où, elle serait là pour le mettre en garde sur quelques individus.

Leur tête à tête venait d’être interrompu par l’arrivée d’une jeune fille. C’était la petite Juliette avec qui ils jouaient dans l’équipe de Quidditch. Prenant toute l’attention de Léa qui était prête à l’accueillir pour se joindre à eux, elle s’échappa sur ses dernière paroles ‘Vous êtes mignons tous les deux’. Haussant un sourcil en premier lieu, elle ne dit rien laissant Lukas excuser son intervention. Retournant sa tête vers lui, « Comme ça on est… », mais elle s’interrompit constatant qu’il avait ôté son atèle, « …mignon ? » termina-t-elle brièvement, enthousiaste de le voir guéri.

Juliette était droite, dans l’embrasure de la porte. Elle espérait que les deux amoureux répondraient en la remerciant, espérant pouvoir se sauver sans les déranger. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Le garçon pris la parole.


« Ce n’est rien » avait-il dit, serrant les mains de la jeune fille.

Juliette remarqua que Léa, une de ses coéquipières au Quidditch, avait haussé un sourcil. Juliette se demandait pourquoi la jeune fille de Serdaigle avait exécuté. Était-elle au courant de la soit disant relation qu’ils avaient. Juliette ne les avait jamais vu ensemble, c’était d’ailleurs une des raisons qui la poussait à se poser des questions. Elle s’accota un peu moins droitement, histoire que son dos redevienne comme d’habitude. Elle regarda ses chaussures, trop honteuse pour parler. Ce fut Léa qui mit fin au silence dans lequel le dortoir des garçons était plongé. Léa sourit à Juliette, qui lui rendit grandement le sien.

« Alors comme ça on est… Mignons ? »

Juliette sourit. Sa coéquipière avait hésité entre le « est » et le « mignons ». Elle se demandait ce que tout ce charabia voulait dire. Elle s’avança dans la pièce à petits pas, ne voulant pas s’imposer dès le départ. Elle s’accota sur la cheminée dans le milieu du dortoir et acquiesça.

« Vous êtes en effet mignons, dit-elle en souriant. Je ne vous avais pourtant jamais vu ensemble, poursuivit-elle. Peu importe, c’est l’amour qui compte… »

Juliette attendit la réponse des deux tourtereaux. Ils étaient proches, cela était plus que flagrant. Juliette sourit à Lukas, un jeune homme qu’elle avait vu lors d’un match de Quidditch, mais qu’elle ne connaissait pas vraiment.

Lukas allait faire l’erreur de sa vie. Certes, il sentait Léa comme une jeune fille gentille, intelligente, et tout ce qu’on peut trouver de bien chez quelqu’un… mais il n’était pas amoureux ! La chaleur avait du lui faire tourner la tête, l’enfermement… quelque chose d’anormal ! Peut être le fait d’être si près d’elle sur ce lit, et sans compter l’intrusion de la petite Juliette ! Se faire dire qu’ils sont mignons, et avoir une légère attirance physique, tout ça a suffit pour faire tourner la tête du beau blond… Elle était si belle, elle sentait si bon, elle parlait si gentiment, une sensation de chaleur et de bien être l’envahissait à chaque fois qu’il la voyait. Au fil des jours, il s’est souvenu du match de quidditch qu’ils avaient été voir ensemble dans les grandes vacances d’été… ils étaient si biens… enfin si on considère que les deux casse pieds qu’étaient Clément et Olivier n’étaient pas là.

Quand il lui confia qu’il n’aimait pas la voir triste, elle lui expliqua qu’elle venait de vivre une… rupture… avec un garçon, enfin ça encore heureux. Mais oui… ce garçon, en toute logique, puisqu’il n’était pas Lukas, devait être soit Clément soit Olivier. Et selon toute vraisemblance, ce serait le petit Dubois, à moins qu’il ne se trompe que largement… Mais elle était très proche de l’autre aussi… ne cherchons pas à savoir, après tout c’est sa vie privée, cela ne le regarde pas…
Puis vint le couplet démoralisateur, Len, le « sans ami ». S’apitoyer sur son sort ne lui ressemblait pourtant pas du tout… il était du genre combatif, et n’aimait pas se faire plaindre… Très agréable aussi, il était normalement presque toujours gai ! A croire que l’on ne parle pas de la même personne… ce garçon déprimé, désespéré, une atèle sur le nez, dans un état semi comateux, se faisant plaindre de son manque cruel d’ami…

Le fait qu’il enlève son atèle sembla étonner Léa… ainsi maintenant il ressemblait à un être humain séduisant, plus à un malade. Il se prenait à présent pour quelqu’un ayant un pouvoir d’attraction fort, quelqu’un pouvant… s’approcher… rapprocher ses lèvres… son corps… son torse… ses cheveux blonds… STOP ! Lukas sortir de sa torpeur et se réveilla, quitta son rêve quand la petite Juliette reprit la parole… oui ils étaient mignons, mais elle ne les avait jamais vu ensemble… peu importe c’est l’amour qui compte… o_ô… Cette jeune fille avait-elle un problème ? Poète en première année ? Parce qu’a part avec Binns, personne ne peut apprendre la poésie au collège ! Il s’approcha discrètement de Léa et lui murmura à l’oreille d’un souffle chaud : « Elle est pas un peu gelée ? O_ô »… Il se recula un instant et se re-rapprocha pour terminer : « Cela dit, si elle pouvait avoir raison… », finit-il en plongeant ses yeux dans ceux de Léa, O.O mais ce sont des yeux… doux.