Départ pour un week-end...

La jeune sorcière russe se trouvait fort embarrassée, en effet, son autorisation de sortie, elle n’avait pu la faire signer par ses tuteurs légaux, étant donné qu’ils étaient en Russie, et que leur porte était fermée pour la sorcière. Elle avait bien sûr, eu un autre tuteur, du coup, mais ce dernier, Ivan était resté hospitalisé tout l’été, elle n’avait pu le voir, et il était à présent décédé. De toute façon, la sorcière ne serait pas là, le week-end d’halloween. En effet, ce week-end tant attendu par ses camarades, elle le craignait plus que tout. Elle devrait pourtant être ravie de retrouver sa terre natale, mais c’était dans de funèbres circonstances.

Elle prendrait le premier train et devrait ensuite utiliser, avec deux sorciers : un de sainte mangouste, et un autre des pompes funèbres, prendre un portoloin pour arriver directement en Russie, avec le corps de son frère… c’était bien triste tout ça. Elle allait retrouver la famille qui la détestait tant et qu’elle haïssait de tout son cœur. La jeune sorcière avait peur, elle était terrorisait à l’idée de se retrouver face à ses êtres si cruels et indignes, prêts à tout, même au pire pour assouvir leurs désirs.

La jeune sorcière était donc fort inquiète depuis déjà plusieurs semaines, mais à l’approche de la date tant redoutée, son anxiété ne fit que doubler. Elle ne parvenait plus à dormir, ou très peu, et essayait tant bien que mal de garder la tête froide, tentant de conserver son calme face à certaines personnes qui avaient le don de l’agacer. La jeune sorcière était pour le moment restée à peu prêt convenable, bien qu’elle doute que cette attitude perdure bien longtemps…

Alors que Dawn, 12 ans, très prochainement 13, sortait de son dortoir d’un pas décidé afin de rejoindre le bureau de son professeur de potion, mais avant tout, de son directeur de maison, c’est-à-dire Monsieur Rogue, Severus pour les intimes, elle fut arrêtée par une bourrasque de vent et une envolée de plumes. Un hibou de taille moyenne venait de faire son apparition devant elle, il avait du passer par une fenêtre ouverte… la sorcière le reconnu sur le champ. Il s’agissait du même hibou que celui qui lui avait annoncé son inscription à Poudlard ainsi que l’existence de son frère jumeau : Vladimir. La jeune fille retint son souffle, puis le voyant qui lui tendait une lettre, la saisit, sa main tremblant, puis l’ouvrit doucement.

Citation :: Dawn,

Cette lettre doit certainement te surprendre, tu ne t’attendais pas à revoir mon hibou n’est ce pas ? Sache qu’il est grand temps pour toi, à présent de savoir certaines choses que tu ignorais jusqu’alors…

Dawn arrêta sa lecture, retenant son souffle, puis la reprit, décidée à connaître tous les mystères qui l’entouraient encore…

Citation :: Avant toute chose, je te présente mes sincères condoléances pour ton frère adoptif, bien qu’il s’agisse d’un moldu, j’ai cru comprendre qu’il était cher à tes yeux et tu me voies navrée de ce qui lui est arrivé. Mais saches que malgré tout cela, il y a une bonne nouvelle.

Dawn arrêta de nouveau sa lecture, une bonne nouvelle ? Avec la mort de son frère ? De sa seule famille ? Mais qui était cet être infâme qui pouvait tenir de pareils propos ? Elle poursuivit cependant, voulant à tout prix savoir de qui cette missive provenait, qui avait connu ses parents et était encore là pour en parler…

Citation :: J’ai l’honneur de t’annoncer, Dawn Kostovak, qu’à partir de maintenant, la famille moldue dans laquelle tu as grandi n’a plus aucun lien avec toi. En effet, j’ai récupéré ta garde auprès de cette famille si pitoyable dans laquelle tu n’avais pas ta place, et tu fais donc à présent, de nouveau parti d’une famille de sorcier, une vraie famille. Il est peut-être temps de te dire qui je suis à présent non ?

Dawn avait cessé de respirer tant la pression était grande, elle allait enfin savoir qui était cette personne, qui la connaissait sans qu’elle ne la connaisse, qui avait des informations sur elle, sur son frère, sur ses parents, sa vie en général…

Citation :: Je m’appelle Ievdokia Södergren. Ce nom devrait t’être familier si je ne m’abuse, étant donné que tu es toi aussi en troisième année à Serpentard… Avec ma fille, ta cousine : Diabalzane Södergren.

Dawn avait de nouveau arrêté de lire, Södergren ! Diabalzane, sa préfète était donc sa cousine ! C’était inimaginable, elle devait rêver, il ne pouvait en être autrement… Que se passait-il donc ? Pourquoi Diabalzane ne lui avait-elle rien dit ? Était-ce au moins la vérité ? Qui lui disait que cette lettre, ce parchemin n’était pas un ramassis de mensonge ? Pourtant la sorcière se plaisait à croire que ces quelques paroles puissent être vraies, oui elle en aurait été si ravie, avoir de nouveau un semblant de famille, une famille de sorcier, de sang pur ! La sorcière acheva sa lettre tout de même :

Citation :: Si Diabalzane ne t’a rien di, c’est uniquement parce qu’elle n’était pas au courant, cela ne la regardait pas, et je n’avait pas à vous mettre au courant jusqu’alors. Je viendrais te chercher par poudre de cheminette le lendemain de la Toussaint pour te ramener au manoir, ta nouvelle demeure, tu prendras quelques repères avant que je ne t’amène à Poudlard. Nous pourrons un peu parler de tes parents, je suis persuadée que tu aimerais au moins voir à quoi ils ressemblaient… Tu verras, tu ressembles beaucoup à ma sœur, ta mère. Mais nous verrons cela ensemble.

Ta tante : Ievdokia Södergren

Ps : Inutile de me répondre, je viendrais te chercher à 17 heures le lendemain de l’enterrement.

Dawn du relire trois fois sa lettre pour être sûre que cette dernière existait bel et bien, puis une fois la missive achevée, elle se laissa aller doucement contre le dossier de son lit sur lequel elle s’était assise pour lire sa lettre, la sorcière n’en revenait pas. Elle posa l’enveloppe sur son lit, puis vit une feuille qu’elle ‘n’avait pas vu avant : son autorisation de sortie ! Remplie par sa tante, madame Södergren ! C’était donc bien réel, elle n’était pas en train de monter un scénario, tout se passait bel et bien… la sorcière resta un long moment allongé sur son lit, ne sachant que faire, que dire, où aller, ni même que penser… Tout semblait si… irréel, et surtout tout allait beaucoup trop vite à son goût.

La sorcière finit par se relever au bout d’un moment, puis ouvrit sa valise, et commença à préparer quelques affaires pour son voyage, elle partit le soir même. Elle allait passer encore deux jours auprès de cette ignoble famille, puis ce serait enfin fini, elle serait délivrée de leur étreinte à jamais… cette simple pensée lui semblait si improbable, elle avait encore bien du mal à s’y faire, cette lettre, il lui faudrait certainement un long moment pour la digérer… cela ne faisait aucun doute.

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