Ma précieuse [PV Dawn]

Myrielle reprenait peu à peu le rythme scolaire, elle avait beaucoup de mal pour diverses raisons et l’une d’elle étant que son corps longuement battu et entraîné durant l’été ne supportait pas bien l’inactivité. Elle souffrait de partout comme les petits vieux parce que ses muscles se détendaient douloureusement et ses cicatrices se refermaient avec lenteur.
Pourtant elle n’avait pas vu son frère depuis un moment mais le simple mois de juillet avait suffit à traumatiser sa chair, sans compter qu’elle était maintenant biologiquement une femme et ce n’était pas rien de s’habituer aux menstruation alors que la plupart des filles de son âge n’y étaient pas encore.

Pour régler son problème d’exercice la rousse serpentard avait choisi d’entraîner son faucon dans le parc. La femelle était en pleine forme mais elle par contre commençait réellement à vieillir bien qu’elle soit soumise au sort de longévité. Elle n’était pas encore assez vieille pour que Myrielle ait à craindre sa mort mais suffisamment pour faire sa tête de mule lorsqu’il s’agissait de s’entraîner. Autant dire que plus que l’âge c’était Poudlard qui l’avait empâter. Pourtant le vol de Preciosa était toujours aussi beau et Myrielle l’admirait toujours avec le même plaisir, lui courant après dans le parc sans bien sûr pouvoir jamais l’atteindre.

Pensant apercevoir une silhouette Myrielle utilisa son sifflet pour rappeler le faucon qui se posa sur la main ganté de cuir de Myrielle. Avec une plume prévu à cet effet la rousse caressa son oiseau et lui sussura des mots doux :

- Tu as bien travaillé ma précieuse, ma belle Preciosa.

Myrielle souriait tendrement à son oiseau et le vent jouait avec le plumage de l’une et les cheveux flamboyant de l’autre. Malgré le froid Myrielle ne portait que son bustier en dessous de sa cape de sorcière, en bas elle portait une jupe longue d’un noir profond et des bottines complétait le tout, en résumé elle était tout à fait égal à elle même mais on pouvait se demander comment elle faisait pour ne pas grelotter de froid avec tout ce vent !
Finalement la présence étrangère se confirma et Myrielle regarda aux alentours avant de reconnaître Dawn, une camarade de sa maison. Elle se détendit alors car elle avait craint un instant que ce soit son demi frère Clément. Ces derniers temps elle l’évitait soigneusement mais comme le parc était à tout le monde qui sait si elle ne risquait pas une rencontre fortuite du plus mauvais goût ?

Elle salua Dawn d’un geste de la tête, se demandant ce que celle ci ferait, s’approcherait elle ou continuerait elle son chemin ?

Myrielle accorda l’un de ses rares sourire à sa camarade non sans continuer à caresser de la plume son faucon qui semblait un peu inquiet de la présence étrangère de Dawn. Preciosa s’était habitué difficilement à ce que Isaac soit près de Myrielle mais cela faisait déjà trois ans qu’ils étaient ensemble et même une bête aussi têtu que ce rapace finissait par se faire une raison. Pourtant malgré son hostilité l’oiseau de proie resta sagement sur la main de Myrielle tandis que celle ci commença à conversé avec la brunette.

- Je me porte plutôt bien, merci, mais je commence à me rouiller. Nous manquons d’exercice dans cette école. Et toi, comment vas tu ?

Question purement rhétorique car de la même façon que Myrielle n’avait pas réellement répondu à sa camarade elle se doutait que celle ci lui dirait qu’elle allait bien même si ce n’était pas le cas. C’est pourquoi sans aucune hésitation elle ajouta :

- Je te présente Preciosa, mon faucon crécerelle. Dis bonjour Preciosa !

Myrielle prit son sifflet et souffla dedans deux fois, aucun son n’en sortit qui fut perceptible aux oreilles humaines mais le faucon se redressa sur ses pattes tandis que Myrielle tendait le bras, Preciosa ouvrit un peu ses ailes et se baissa comme si elle s’inclinait.

- Bien ma belle.

Myrielle prit un morceau de viande séché d’une sacoche accroché à sa taille et le tendit au faucon qui le prit de bon appétit.

- Tu es lourde, reprit elle tout en s’adressant une nouvelle fois au faucon, envole toi.

Elle tendit le poing et la femelle faucon ne se le fit pas dire deux fois. Myrielle surveilla son vol un moment et se re concentra sur sa compagne.

- Excuse moi pour cet interlude mais elle commençait vraiment à peser à être porter à bout de bras, c’est que ces bête là ne sont pas grosses mais elles font leurs poids.

Et surtout Myrielle avait les muscles trop endoloris pour la porter longtemps sans que ses blessures ne s’ouvre de nouveau ce qu’elle ne souhaitait pas devant une de ses camarades. Elle avait déjà fait preuve de faiblesse lors du dernier cours de défense contre les forces du mal, et on s’était un peu moqué d’elle dans les couloirs, il ne fallait pas qu’elle se ridiculise un peu plus.

Myrielle adorait parler de Preciosa, malheureusement son seul confident, Isaac, n’aimait pas spécialement ce sujet aussi avait elle peu l’occasion de s’étendre sur la question. Là qu’on lui en laissait la possibilité autant dire qu’elle ne se ferait pas prier très longtemps. Preciosa avait longtemps été son unique amie, sa seule protection contre l’extérieur aussi et Myrielle l’aimait énormément.

- Je l’ai depuis longtemps, j’avais 6 ans quand mon frère me l’a offert mais elle a subit un charme de longévité pour vivre plus longtemps que la normale. Ceux de son espèce vivent environ 16 ans mais Preciosa vivra aussi longtemps que je vivrai. Elle est encore jeune donc, mais quelque part je sens bien qu’elle n’est plus en phase avec mon âge, elle en a vite marre de jouer et puis Poudlard ne lui permet pas de faire beaucoup d’exercice alors elle s’encroûte. Comme moi d’ailleurs.

Sous sa cape seulement attaché par un nœud lâche au niveau des épaules ses muscles bien dessiné saillait, elle avait des bras fins mais une musculature très visible sous sa peau pâle et striée de marques roses. Elle avait un physique de sportive qui tranchait avec son visage doux, son regard presque blanc et son air de perpétuelle malade. Heureusement la pâleur et la fragilité était commune chez les serpentards et ce n’était pas vraiment un signe de faiblesse convaincant pour eux. Un coup de vent lui fit ranger son bras sous sa cape et elle continua sur Preciosa.

- Au début je l’ai élevé avec mon frère, dans ma famille nous sommes tous fauconnier, c’est un de nos passe temps avec le lancé de poignard. Le plus important c’est que l’oiseau prenne l’habitude de ta présence, qu’il mange de ta main, après c’est gagné. Beaucoup de faucon meurent parce qu’ils refusent la main humaine mais une fois qu’ils ont choisis leur maître il n’y a pas créature plus fidèle. Evidemment il arrive que certaine bête obéissent uniquement à leur instinct de survie, mais dans ce cas dés le premier vol sans longe il s’enfuira.

Myrielle continuait à regarder le vol de Preciosa d’un air rêveur, elle était bien plus exalté que ce qu’elle en laissait voir le reste du temps mais là il s’agissait de parler de sa précieuse. Elle se tourna à nouveau vers Dawn et lui demanda :

- Tu voudrais en élever un ?

Ce coup ci ce n’était pas une question rhétorique, Myrielle était on ne peut plus sérieuse. Elle sentait que Dawn était intéressé sinon comme tout bon serpentard qui se respecte elle n’aurait pas posé de question, alors pourquoi ne pas lui demander. Une fois qu’on possédait un faucon on ne faisait plus qu’un avec, il dépendait de nous et nous dépendions de lui car ils étaient la voix vers la vraie liberté, plus grisant encore que de voler soit même.

*Peut être…*

Suite à la réponse de Dawn Myrielle reprit son sifflet et siffla par trois fois longuement dedans, Preciosa s’approcha et tourna autour des deux filles. Myrielle se sentait bien plus excité qu’à son habitude mais il faut dire qu’elle allait bientôt partager l’un de ses petits secrets du moment !

- Viens avec moi, je vais te montrer quelque chose.

Elle l’emmena à l’autre bout du parc et Preciosa la suivit en restant au dessus des deux filles, pourtant l’oiseau savait très bien où sa maîtresse allait, c’était presque une évidence. Arrivé devant un grand arbre Myrielle monta les branches une à une (mais elle regretta de ne pas s’être mise en pantalon d’entraînement) et arriva enfin à l’objet de ses recherches où se trouvait un autre faucon crécerelle qui vu du sol semblait minuscule.

- Salut toi, voilà la relève.

Le faucon regarda Myrielle mais ne lui prêta aucune attention, il eu une sorte de râle aigu et s’envola après avoir donné un coup de bec (amical) à Preciosa. Cette dernière approcha du nid où était posé le faucon et tourna autour avant de s’installer.

- Non, non, ma belle, laisse moi t’en prendre un d’abord.

Preciosa râla mais elle cédait en tout à sa maîtresse et elle se poussa donc pour lui laisser prendre un œuf. Cela fait Myrielle redescendit et enleva sa cape pour l’enrouler autour de l’œuf tout en le gardant contre son sein.

- Me revoilà, et avec un cadeau.

Elle tendit alors l’œuf à Dawn.

- Un des bébés de Preciosa, il devrait naître aujourd’hui ou demain c’est pour ça que j’ai pu le prendre sans lui faire courir de risque. On le sent même qui bouge déjà. Ils sont plus facile à élever quand tu les prend à la naissance parce que l’oisillon va te prendre pour sa mère, mais les premiers temps il faudra le nourrir à la pince à épiler. Je t’aiderais si tu veux ce n’est pas très dur et au pire si on n’y arrive pas j’emmènerais Préciosa près de lui et elle le nourrira par instinct maternelle. Mais si c’est toi qui le nourris les premiers jours il t’obéira par la suite, quand il aura l’âge de voler je t’enseignerais comment le faire obéir au sifflet ultrason.

Myrielle était assez fière d’elle, bien sûr Dawn pouvait toujours refuser mais même dans ce cas elle aurait montrer à quelqu’un que sa Preciosa avait une couvée ! Et nul doute que les bébés de son cher faucon seraient de magnifiques rapace !

La jolie rousse avait toujours eu le sentiment que Dawn et elle se ressemblait, pourquoi ? Elle n’en savait trop rien, une impression seulement. Et c’est aussi ce qui d’ordinaire repousser la jeune fille loin de sa camarade. Parler à quelqu’un qui subit des tourments similaires aux vôtres rend malheureux. Pourtant là, c’était cette sorte d’affinité qui faisait que Myrielle confiait l’un des bébés de sa précieuse à sa camarade. Elle aimait les animaux ça se voyait, et elle avait besoin d’un compagnon fidèle qui la suivrait partout où elle irait aussi longtemps qu’elle vivrait comme Preciosa était là pour elle.

- De rien, ce serait triste qu’aucun des bébés de Preciosa ne soit apprécié à sa juste valeur.

Mais jamais Myrielle ne dirait la vraie raison de son don, non, elle préférait aider sa camarade à s’occuper du bébé faucon, transmettre son savoir et agrandir la famille de l’oiseau.

- Lorsqu’il saura voler on pourra demander au professeur Flitwick de lui lancer le sort de longévité, il doit certainement le connaître.

Et le petit professeur ne refusera sans doute pas, il était très gentil même avec les verts/argents et il devait certainement aimer les animaux.

- Je sais que tu es russe et au cas où tu te demanderais, les faucons peuvent traverser des milliers de kilomètres sans en subir de conséquence. Ils ne supportent pas bien les cages mais tu pourras le ou la laisser voler au dessus de toi, il te suivra jusqu’en Russie.

Myrielle souriait légèrement en regardant l’endroit où était l’œuf, pas peu fière d’elle. Mais, en fait, serait ce un mâle ou une femelle ?

- Au fait, il faudra que tu choisisses un nom quand on connaîtra son sexe. Tu as déjà une idée ? Sa mère c’est Preciosa, et son père l’autre faucon là bas, elle désigna l’arbre plus loin, je l’ai nommé Ajax, en référence au héros mythologique.

Elle n’aimait pas beaucoup Ajax, c’était un faucon qui était à son goût sans intelligence et sans savoir vivre mais c’était sans doute dû à sa nature sauvage. Cela étant il avait un magnifique plumage et il était robuste, bien plus musclé que Preciosa. De toute façon il n’y avait pas beaucoup de faucon dans les environs car le climat était un peu trop humide pour eux alors il fallait se contenter de ce qu’on avait sous la main. Quoi qu’il advienne avec une mère comme Preciosa le père était presque inutile, tout les gênes fabuleux de la mère iraient aux enfants.