*Ahhh, ça va être une bonne petite journée*

[HJ: Le sujet d'Ernie étant "mort", j'ai décidé d'en créer un autre sur le même thème, Daphné Greengrass ne répondant apparement pas. J'éspere ne pas déplaire.]

Phenix sentit un léger vent frais qui caressait son visage. Il semblait prendre un malin plaisir à vouloir le réveiller et le tirer de son rêve qu'il n’avait pas vraiment envi de quitter. Mais il s'y contraint et ouvrit lentement les yeux. Sa vue était brouillée mais il semblait faire encore nuit dehors, ou du moins une nuit qui tirait vers la fin, puisqu'en frottant ses yeux il aperçut un ciel un peu plus clair. Il devait être tôt, c'était dimanche, et en regardant dans sa chambre, il n' aperçut que des lits à baldaquins encore fermés. Ses camarades dormaient encore apparemment. Lui avait oublié de fermer les siens, il s'en voulait un peu en repensant à la fraîcheur qui était venu le réveiller. Il s'avança vers la fenêtre légèrement ouverte puis la referma doucement, prenant garde à ne pas réveiller ses colocataires. Il regarda quelques instants le ciel qui devenait de plus en plus clair. Il prit ses vêtements au pied de son lit et alla en direction des salles de bains. Il en choisit une, jeta son pyjama d'un geste las, et pris une longue et bonne douche chaude. Il s'habilla, sans prendre soin de remettre en ordre ses cheveux complètement décoiffés. Il regarda le sol et n’y vit plus son pyjama.

*Les elfes travaillent déjà dure à cette heure...*

Il descendit dans la salle commune encore sombre et vide. Certains livres traînaient encore, signes de travail tardif pour certains années supérieures. Mais il était le premier à descendre là ce matin, à moins que certains soient plus matinal que lui. Il ouvrit le tableau qui gardait l'entrée de la salle commune de Poufsouffle qui se trouvait dans un couloir du sous-sol, près de l'accès aux cuisines. Il s'était renseigné sur le travail effectué par les elfes à Poudlard et il avait trouvé ça vraiment énorme. C'est en rêvant qu'il monta les escaliers qui menaient au Hall d'entrée. Il y resta quelques secondes observant les sabliers des maisons. Poufsouffle était troisième, ce n'était pas si mal après tout.

Il avança lentement, d'un pas nonchalant, vers l'énorme porte de la Grande Salle. Il la poussa péniblement puis pénétra dans la Salle encore vide. Elle paraissait immense, état accentué par le fait qu'il n'y avait personne. Il regarda le plafond et y vit un ciel grisé menaçant. La pluie allait sûrement faire des siennes. Heureusement, aujourd'hui, il avait prévu de resté au chaud dans la château par cet journée d’hivers grisé et froid. Il avança lentement et s'assit sur l'un long banc de la table de Poufsouffle. Un petit déjeuné apparut alors sur la table. Il ne put s'empêché d'avoir une petite pensée pour les elfes et fit un salut de la main en levant la tête. C'était sûrement inutile, mais il voulait le faire... Le déjeuné était constitué de plats nombreux et apparemment succulents. Il prit son verre et y versa un peu de jus d'orange, il le but et s'étala lentement sur le banc. Il était seul, et sourit à cette pensée. Il aurait put faire n'importe quoi dans cette salle sans que personne ne le voit. Il tourna la tête vers la table des professeurs encore vide.

*Ahhh, ça va être une bonne petite journée*

Il sourit et enfourna une grosse part de gâteau, tout en chantonnant un petit air...

Carly se réveilla en sursaut pendant un horrible cauchemard dont elle ne se rappelait d'ailleurs déjà plus. Carly avait beau ne pas être matinale, elle ne pouvait se rendormir une fois réveillée de la sorte. La jeune fille jeta donc un coup d'oeil à la fenêtre après avoir ouvert les rideaux de son lit à baldaquins et s'aperçut que le peu de soleil qu'il pouvait y avoir commençait à montrer le bout de son nez. Elle se leva donc en soupirant intérieurement et entreprit de chercher quelque chose à se mettre. Ca ne fut pas difficile étant donné que la jeune poufsouffle n'était pas difficile niveau fringues : elle dénicha un jean usé, mais propre, et un débardeur noir légèrement décolleté. Elle se dirigea vers la salle de bains et acheva de se réveiller en prenant une douche fraîche. Puis, elle se sécha rapidement et s'habilla. Lorsqu'elle sortit de la salle de bains, elle mit une veste, étant donné la saison hivernale (et le débardeur qui n'était pas vraiment un habit de saison), et ferma les rideaux de son lit. Enfin, elle descendit dans la salle commune sans réellement regarder le décor lui étant maintenant familier et s'assit quelques instants sur un banc devant une table en réfléchissant à la chance qu'elle avait d'être ici.

*Si je n'avait pas été acceptée dans cette école, j'aurais dû retourner vivre chez mon oncle!* se dit Carly avec effroi.

Mais elle se ressaisit et sortit rapidement de la salle commune pour se diriger toujours aussi rapidement vers la grande salle, qu'elle pensait vide à cette heure-ci. Mais il s'avéra que la jeune poufsouffle s'était trompée : un jeune garçon que Carly avait déjà croisé dans sa salle commune était attablé tranquillement devant un copieux petit déjeuner à la table réservée aux poufsouffle.
Ne souriant pas plus que d'ordinaire, elle s'avança vers lui et s'assit en face de lui. Tout en se servant une tasse de café, elle lança au garçon un bref :

"Salut"

Puis, elle but une gorgée de sa tasse de café et recommença à penser à la même chose que chaque repas :

*Je n'arrive pas à manger! je bois, et je maigris encore, mais ça me dégoute tellement! Et puis, tant qu'à faire, il mange pour moi!* se dit Carly en avisant le copieux petit déjeuner que le garçon d'en face s'était servi.

Phenix continuait à manger quand il vit la première personne rentrer dans la Grande Salle. Il fut surpris de voir que la jeune fille qui était rentrée était elle aussi de Poufsouffle. Il l'avait plusieurs fois rencontré dans la Salle commune ainsi que dans certains cours. Elle s'assit en face de lui, et, tout en se servant une tasse de café, elle lui dit bonjour. Il avala la grosse part de gâteau qu'il avait dans la bouche et lui sourit en lui répondant d'un salut de la main.

Il regarda le plafond de la grande Salle et y vit encore ce ciel grisé menaçant. Il semblait même s'assombrir plus les minutes passaient. Il pensa à la journée qu'il allait avoir aujourd'hui mais son attention retourna à la jeune fille assise en face de lui.

Il remit en place ses cheveux coiffés en bataille. Il l'observa quelques instants, ses cheveux châtains et bouclés tombant sur ses épaules, ses yeux verts et sa taille fine lui allaient à ravir. Le matin lui allait bien. Il sourit puis regarda autour de lui et ne vit toujours personne. La porte de la Grande Salle était désormais grande ouverte. Il tourna de nouveau ses yeux vers la jeune fille qui continuait de boire sa tasse de café mais n'avait encore rien mangé de consistant. Elle semblait le regarder avec un peu de dégoût. Il se frotta alors le visage pour voir si de la nourriture avait put se coller mais rien... Il toucha alors de nouveau ses cheveux rouge d'un air quelconque en essayant de les coiffer mais ceux-ci étaient décidés à rester en pagaille, puisque à peine avait-il enlevé ses mains que ses cheveux reprirent leur allure naturelle et décoiffé. Il remonta son col et la regarda de nouveau. Il hésita puis...

"Tu ne veux pas manger une part de ce gâteau? Il est succulent"

lui dit-il en prenant un peu de recul comme si il avait peur qu'elle se jette sur lui. Se rendant compte de sa posture idiote, il se redressa et passa de nouveau sa main dans ses cheveux, lui tendant de l'autre le plat ou était le gâteau.

Carly regarda la seule personne présente dans la grande salle avec elle et essaya de retenir un peu sa grimace de dégoût. Aussi, lorsqu'elle se vit proposer une part de "ce succulent gâteau", au lieu de grimacer, elle essaya de sourire, bien que cela ne devait pas être très réussi, et elle prit le plat...qu'elle reposa aussitôt. Elle regarda sa tasse de café vide et fouilla dans sa poche; elle en sortit un paquet de chewing-gum, qu'elle n'avait pas perdu l'habitude de mâcher depuis son arrivée à Poudlard, et en mit un dans sa bouche. Puis, elle regarda le garçon, en s'efforçant de ne pas rire devant la posture qu'il avait pris : celle de quelqu'un se trouvant face à une bête carnivore! Puis, une fois que celui-ci se fut redressé un peu, elle lui lança d'un ton légèrement narquois :

"Tu sais, je ne vais pas te manger!"

C'était la première fois qu'elle regardait le garçon en lui parlant, et elle ne put s'empêcher de remarquer que ses cheveux rouges lui allaient à merveille. Mais elle détourna aussitôt les yeux pour ne pas gêner le garçon, qui avait l'air de vouloir se coiffer, bien que ça ne marche pas vraiment! Pui, elle sortit à nouveau son paquet de chewing-gum et lui en tendit un, toujours sans sourire, comme à son habitude, en lui disant :

"Je ne sais pas si tu as déjà goûté; je trouve ça très bon, personnellement!"

Phenix la vit déposer le plat à côté d'elle sans en prêter aucune attention. Apparemment elle n'avait pas très faim ce matin, elle avait seulement bue une tasse de café. Peut-être était-elle malade?
Apparemment elle avait remarqué la posture idiote qu'il avait pris quelques secondes plus tôt et il se sentit mal à l'aise. Mais le fait qu'elle lui parle de cette action lui fit lâcher un sourire. C'est vrai qu'elle n'avait rien d'agressif dans son visage. Elle ne souriait pas, semblait renfermée et distante mais ça lui allait bien, cela lui donnait un aspect de jeune femme, et ça, pour une fille de 11 ans, ça n'était pas courant....Mais son rêve fut stoppé quand elle reprit la parole. Elle lui tendait un paquet de chewing-gum. Il ne bougea pas, il regardait ce paquet d'un air fixe, comme si un être ou quelque chose d'horrible allait en sortir. De nouveau, il reprit ses esprits et tendit la main vers le paquet pour en extirper un chewing-gum. Il sourit à la jeune fille en lui disant merci.

"Oui, je connais. Ma mère était moldue et elle m'en donnait souvent le soir, même si mon père trouvait ça bizarre, en fait tout ce qui était d'origine moldue était bizarre pour lui".

Sa voix avait tourné dans les sons graves et rauques. Ses yeux étaient baissés vers son chewing-gum encore emballé. Il avait le teint sombre et semblait réfléchir.
Puis il se tourna de nouveau vers la jeune et lui sourit.

"Merci, ça me fait plaisir, ça fait un moment que je n'en avais pas mangé. Je vais le garder pour cet après midi."

Phenix pensa alors à une chose... Cette jeune fille qui était assis devant lui était à Poufsouffle, cependant il ne connaissait pas le prénom de celle-ci. Elle semblait regarder ailleurs. Peut être qu'elle se moquait de savoir avec qui elle était. Il réfléchit quelques instants, puis se lança, pensant qu'il était temps de faire connaissance avec des personnes de sa maison.

"Au fait...." dit-il d'un ton qu'il voulait anodin

"Je me présente, je m'appelle Phenix Willet".

Il ne souriait pas et semblait attendre la réponse avec appréhension. Allait-elle l'ignorer?

Carly regarda le jeune-homme. Il venait de lui parler, ce dont elle n'avait pas l'habitude! Elle en fut surprise autant que de la gêne du garçon. Il avait l'air de croire qu'elle l'ignorait ou qu'elle le détestait avant même de la connaître alors qu'elle était simplement plongée dans ses pensées! Elle ne sourit pas, car elle n'avait pas l'habitude de rire de la gêne des gens (ni même de sourire!) et répondit:

"Moi, c'est Carly."

Quelque chose avait frappée la jeune poufsouffle lorsque Phénix lui avait répondu par rapport au chewing-gum : il avait dit ma mère étaitmoldue! Mais Elle n'en fit pas part à Phénix, de peur de paraître indiscrète. Elle essaya simplement de montrer qu'elle aimait bien ce qu'il lui avait montré de lui jusqu'à présent et non pas qu'elle l'ignorait, comme il aurait pu le croire -ce que faisaient souvent les gens.
Pour ne pas rester immobile, ce dont elle était incapable en cet instant, elle repoussa sa tasse de café maintenant vide et fit mine de chercher quelque chose dans son sac, parmis les livres et parchemins. Elle se souvint soudain ne pas avoir fini son devoir de potions, qu'elle avait à rendre dans la matinée. Elle sortit donc un parchemin vierge et sa plume, ainsi qu'une bouteille d'encre et son livre de potions. Elle les installa sur la table et lança un regard d'excuse à Phénix.

"Désolée, je viens juste de me souvenir du devoir de potions, et je ne l'ai pas encore commencé, ça te dérange si je le fais en même temps qu'on parle?" demanda t-elle un peu honteuse.