La jeune fille grimpa, les marches aussi vite que ses jambes pouvaient la porter dans les escaliers, elle avait presque eut envie de monter sur son balais pour aller plus vite, mais elle ne le fit bien.
*Je suis bien trop Serdaigle pour ça*, pensa-t-elle avec un arrière goût d’amertume dans la bouche, *je suis trop Serpentard pour qu’on croit faible et pourtant je fonds en larme comme une Poufsouffle, alors que je repense au match de Quidditch*, pensa-t-elle tandis qu’elle continuait à gravir les étages.
Elle n’avait que deux mots qui lui venait à l’esprit, frustration et haine, jamais elle ne s’en serait crue capable, mais elle comprenait ce que Malefoy avait ressentit lorsqu’il n’avait pas été élu préfet. Une fois, rentrée dans la salle sur demande, elle laissa évacuer sa colère, la salle ressemblait étrangement à la salle de bal chez les Malefoy – c'est-à-dire le salon-, elle aimait cet endroit autant qu’elle le haïssait, c’est la première pensée qui lui était venue à l’esprit.
Je leur fais gagner deux matchs, je m’énerve…, j’ai une pression monstre, parce que j’ai peur de perdre pour eux ! Et, il élise quelqu’un d’autre ! dit-elle en prenant la première chose qui lui venait sous la main.
Le vase de la dynastie Ming, fut réduit en des millions de débris sur le précieux marbre du salon des Malefoy.
Je sais qu’il ne m’aime pas, mais je fais tout ce que je peux pour m’intégrer à leur stupide maison ! J’aurais tant voulu être à Serpentard, j’aurais tant voulu que père soit fier de moi, qu’il ne meurt pas…
Elle hurla alors de rage, en priant ensuite pour que les murs de la pièce soient insonorisés, elle releva ensuite la tête pour voir le portrait de la famille Malefoy.
Si vous saviez Narcissa, dit-elle alors qu’elle reprenait doucement son calme, comme j’aurais aimé être votre fille…, et que je me rends compte maintenant que je n’aurais été que déception pour vous, dit-elle alors que ses larmes redoublèrent. Mon père est mort par ma faute, ma mère est partie à cause de moi, par Merlin si je n’étais pas née, elle serait encore heureuse avec lui à l’heure qu’il est…, dit-elle comme si elle venait de trouver un remède miracle. Mais…, mais pire que tout, j’ai été envoyée à Serdaigle et j’ai déçu votre mari…, et…, et j’ai déshonoré votre fil… Par Merlin, je ne me le pardonnerais jamais, dit-elle en regardant le sol, si seulement vous étiez là, si seulement je pouvais vous demander pardon…
Elle se mit alors à genoux et posant les mains sur le sol remplit de débris de verre, elle ne sentit même pas la douleur, quant ils lui traversèrent la peau pour y faire de petite entaille peut profonde.
Je ne mérite pas votre pardon, je le sais…, comme je ne mérite pas d’être soutenue par les autres Serdaigle. Je ne fais pas partie de leur maison et ils me le font bien comprendre, mais comment puis-je m’y prendre ? Comment faire autrement ? Tout le monde, me trouve si faible pour eux, je ne suis que faiblesse, comment leur montrer…, bon sang, je ne suis qu’un être humain, avec des sentiments ! N’ais-je pas le droit d’en avoir ? Est-ce tant demander ? Je peux me montrer forte par moment, mais n’y-t-il pas un moment ou je pourrais craquer ? Je vous le demande à vous Narcissa car vous êtes une femme forte et que vous devez affronter bien souvent Lucius, qui je sais n’a pas un caractère des plus facile. Alors que dois-je faire ? Me taire et prendre sur moi ? Ou hurler de temps en temps ma détresse, dans le plus grand des silences toute fois ? lui demanda-t-elle en essuyant ses larmes et en se relevant peu à peu.
Elle ne quittait pas le portrait des yeux, en fait, elle ne regardait que Narcissa Malefoy, cette femme si forte qui respectait et aimait – selon Aelita – son mari et son fils. Elle aurait aimé l’avoir pour mère, même si elle aimait tendrement sa maman, elle trouvait que Narcissa était la plus belle femme qu’elle n’avait jamais vue. La fillette âgée d’à peine trois ans, avait formulé un jour le souhait de lui ressembler et d’être aussi dévouée à son époux. Elle n’aurait jamais su deviner que huit ans plus tard, elle tomberait sous le charme de son fils et lui sous le sien et que son père ferait tout ou presque pour les séparer. La jeune fille se mit alors sur le canapé qui était proche de la cheminée et fini par s’endormir exténuée d’avoir trop pleuré.