Elea se regarda encore dans le miroir, la mine légèrement suspicieuse. Pourquoi avait-elle toujours cette même tête, peut être qu’en se coupant les cheveux ou qu’en y mettant quelques mèches par ci par là, ça aurait été mieux. Remarque, elle avait jusque là les mêmes cheveux raides, les mêmes yeux verts et le même style de vêtement, typique d’une fille banale qui n’en avait rien à faire de son apparence, alors que celle-ci était bien soignée. La jeune fille prit sa baguette et murmura un petit sort bien facile en la pointant vers ses cheveux raides, ceux-ci furent remontés en petite queue de cheval qui laissait quelques mèches prendre place aux contours de son visage. Tout de suite à prêt vint le tour de celui-ci, un léger sort suffit pour souligner ses yeux de noir et ses lèvres d’effet scintillant. Son regard se posa alors sur ses vêtements : uniforme stricte et banal de poudlard qu’il ne fallut que deux secondes pour faire disparaître et laisser à la place un débardeur noir et un jeans bleu avec quelques petites étoiles argentées aux bords. Rien de tel, avec cette chaleur étouffante.
Il se dirigea vers son lit et s’allongea en guettant longuement le moindre signe anormal dans la salle commune déserte en ce dimanche matin. N’ayant pas de cours, pas de devoir, pas de livre à dévorer… Elea s’ennuyait comme à l’habitude. Elle savait qu’elle aurait dû accepter l’invitation de ses compagnes, à sortir du château pour prendre de l’air, mais elle savait qu’elle s’ennuierait plus en ayant comme angle de vue des bouffondors en train de cueillir des fleurs à tout bout de champs. La jeune fille se releva d’un geste souple avant de se rappeler de la grande boite que lui avait envoyé sa mère. Ne l’ayant pas ouvert la veille, la curiosité se fit plus et Elea ne put cette fois y résister. L’objet de tant d’attention se trouvait sur la petite commode à côté du lit, et Elea n’eut pas grand effort à faire pour l’atteindre. Elle l’ouvrit des mains et découvrit à sa plus grande surprise quelques robes aux couleurs quelques peu vives et chatoyantes. Un petit mot les accompagnait : « Tache d’en prendre soin ! Ta tante michela » Drôle de lettre. Pourquoi une tante qui ne lui avait écrit qu’une ou deux fois l’an passé se déciderait elle à lui offrir des robes de haute coutures sur un coup de tête. Il y avait aussi la dernière lettre de ses parents qui montrait bien un : « prends bien soin de toi Eleanor… » Et puis quoi encore ?? Elle avait trouvé ça louche au début, mais que pouvait-elle en déduire ? Elle décida de laisser ses songes de coté et de regarder de plus près les jolies robes plus belles les unes que les autres, mais découvrit, caché sous la pile de vêtement, un petit livre, légèrement abîmé et fermé d’un petit cadenas argenté.
Tant de mystère pour miss Elea la détective. Un petit sourire traversa ses lèvres à cette idée et sa curiosité augmenta un peu plus. Qu’y avait il dans ce livre et pourquoi était il fermé. Peut être son contenu était il bien important pour se décider à le cacher. Elle chercha la clé du regard en se demandant si celle-ci pouvait être enfouie dans une des robes. Mais après quelques minutes, se décida à l’ouvrir par la forceuh^^ Et qui disait force, disait aussi baguette, sort… et même magie noire-interdite à poudlard, elle oublia l’idée- Se décidant à s’installer dans la bien froide salle commune pour essayer de trouver par quel moyen, elle allait finir par ouvrir le livre abîmé et mystérieux, sortant du dortoir les pensées bien concentrées sur les secrets qu’il pouvait révéler. Ce fut peut être pour ça qu’elle rata la dernière marche et se retrouva allongée sur les escaliers la mine furieuse, et le dos endoloris. Après la chute, le livre ne s’était pas moins ouvert. Elle le prit de sa main droite et essaya de se relever péniblement, comme quoi, il fallait prendre tout son temps pour descendre ces maudites marches. Elle prit place sur le fauteuil face à une cheminée éteinte depuis pas très longtemps si l’en croyait la légère flamme qui s’éteignait au fur et à mesure. Son dos lui faisait incroyablement mal… Elle allait encore une fois être confrontée à la furie d’infirmière de Poudlard, cette pensée la dégouta autant que le goût des remèdes que la vieille furie en question lui avait donné la dernière fois.
*Le mystère du livre attendra pour une autre fois—‘*
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