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 Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE]

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Ξ Sujet: Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE]   Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE] EmptyDim 6 Mai - 18:42

Quel temps faisait-il dehors ? Le ciel était-il gris, bleu, encre ? Quel jour était-on seulement ? Gall ne savait pas, ne savait plus… La vie est un éternel recommencement, la sienne était un peu comme l’histoire dite sans fin, longue, monotone et au risque de me répéter, beaucoup trop longue… Pourtant, le jouvenceau ne voulait pas mourir, non, mourir était la voie des lâches, la voie des faibles, en d’autres mots, pas la sienne. L’air était humide, oppressant, moisi. L’atmosphère n’était pas des plus fraîche, un peu de déodorant aurait été de mise pour rafraîchir les cachots qui tout compte fait étaient déjà assez froids comme ça !

Elève de première année depuis quelques mois déjà, l’enfant des Ombres se laissa glisser doucement contre les dalles froides d’un mur. Il connaissait les sous-sols comme sa poche, à force d’y traîner chaque soir, c’était un peu normal. Il ferma les yeux et soupira. Aujourd’hui, tout était beaucoup trop calme… En tout bon paranoïaque qu’il était, il pensa qu’il se tramait quelque chose sans envisager la possibilité que les gens « normaux » se baladaient dehors, à la brise tiède du mois de Mai. Reclus dans son monde de ténèbre, le zombie sortit sa baguette et s’amusa à dessiner dans les airs un corbeau à l’aide d’étincelles.


* Plutôt tarte au sucre ou sorbet framboise ? Là est toute la question… Si je prends la tarte, je prends au moins trois kilos, si au contraire je prends le sorbet, mon estomac reste aussi vide que si j’avais un ver solitaire… Mais je divague ! Pourquoi cette pensée idiote me vient-elle à l’esprit ? Il est temps de me ressaisir ! Mais comment ? J’en sais rien… Bien sûr que si je le sais ! En m’imprégnant du monde extérieur, de l’oxygène respiré par les autres, en partageant mon espace vital avec le reste de la communauté, ce qui inclus les Bouffondors, les Miss et Mister Blaireaux Univers ainsi que les « piou piou »…Autant aller me jeter directement du haut de la tour d’astronomie dans laquelle je ne dois normalement pas aller… *

Que la vie est dure n’est-ce pas ? Enfin, tout dépend de comment on la voit… Evidemment, quand tout tourne autour d’un sorbet à la framboise, de blaireaux et d’oxygène, la vie n’est plus dure, elle est carrément ultra compliquée ! Exaspéré par tant de contraintes qui n’en étaient pas, le vert et argent lança un bête sortilège « Cracbadaboum » contre une petite statue située face à lui qui ne manqua pas d’éclater en mille morceaux. Maudits soient ceux qui avaient inventés la promiscuité. Soudainement, sa colère retomba sans qu’il ne sache vraiment pourquoi. C’était comme si pendant une fraction de seconde il était devenu quelqu’un d’autre. Il sentit alors un souffle glacée dans sa nuque, les torches qui brillaient faiblement s’éteignirent et le couloir fut plongé dans le noir le plus total. Elles étaient là… Des bruits de pas se firent entendre et Elles partirent comme Elles étaient venues. Vêtu d’un T-shirt noir, d’un jeans, de chaussures noires et coiffé comme à son habitude avec un mouvement sur le côté, le jeune garçon se releva brusquement et silencieusement. Il se colla contre le mur, se fondant parfaitement dans l’ombre. Conscient qu’il ne pouvait pas s’agir de quelqu’un de dangereux, il rangea sa baguette sous son polo et attendit que l’intrus face son entrée dans le théâtre absurde de sa vie…


[HRP: J'espère que la qualité y est malgré que le post ne soit pas des plus longs... Smile]

EDIT: 574 mots


Dernière édition par le Lun 7 Mai - 22:37, édité 2 fois
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Ξ Sujet: Re: Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE]   Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE] EmptyLun 7 Mai - 19:45

[La qualité y est largement Razz et de toute façon, je ne pourrais peut être pas faire des plus longs non plus xD]

Ely engloba d'un oeil monotone la salle commune des Serpentards, dans laquelle elle était assise depuis environ deux heures. Dehors, le soleil brillait et le ciel dégagé, d'un bleu azur profond poudré de nuages blanchâtres se reflétait sur la surface lisse du lac. L'eau de celui-ci était d’un noir opaque, malgré le beau temps mais chaude pour la saison ; elle était agrémentée d’algues et de plantes aquatiques, habitées par d’étranges créatures sous marines. L’agitation était maîtresse et la pelouse du parc était remplie d’élèves voulant profiter d’une des premières belles journées de l’année ; ils étaient pour la plupart en maillots de bains, cherchant à tout prix à se faire bronzer. En couple, entre amis ou seuls, tous arboraient une mine réjouie et chaussaient leurs nez de lunettes de soleil d’un ridicule pitoyable et semblaient au comble du bonheur. Ely’ ne participait guère à l’euphorie générale ; dès qu’elle avait vu que les nuages noirs qui planaient depuis quelques semaines s’étaient dissipés pour laisser place à un soleil timide qui était venu lui agresser le bout du nez, elle s’était tout d’abord installée à l’ombre, à l’orée de la forêt interdite, là où elle était (presque) certaine que personne ne viendrait la déranger Seulement, alors qu’elle n’avait lu que quelques pages du fascinant manuel qu’elle tenait à la main, l’herbe avait été assaillie de pensionnaires en délire et d’hurluberlus en tout genre. Plus une place n’était libre dans le parc, pourtant immense de Poudlard, les bords du lacs s’étaient vus assiégés et l’eau, d’habitude d’un calme impressionnant s’était retrouvée agitée par les sauts et nages en tout genre des élèves motivés par une petite trempette. Toute la population de l’école semblait s’être fixée rendez-vous ici, prêts à tout pour déranger la tranquillité sereine dans laquelle s’était enfermée Ely’. Même à l’orée de la forêt, où les gens ne s’aventuraient en général jamais, Ely s’était sentie bousculée, harcelée et avait eut la désagréable impression que toutes les personnes présentes faisaient tout pour violer l’intimité qu’elle s’était efforcée de préserver. Mais lorsque l’astre solaire était venu encore plus loin pour l’attaquer de ses UV nocifs, elle s’était levée d’un bond, ramassant son manuel et éloignée d’un pas élastique vers le château. Après quelques coups de pieds hasardeux, deux ou trois jurons et un sort, elle avait retrouvé avec soulagement la fraîcheur rassurante du château.

Et maintenant, elle était assise dans un fauteuil tellement mou qu’elle disparaissait presque entièrement dedans, mais cela ne la gênait pas spécialement Elle se demandait juste, avec une certaine exaspération pourquoi, dès l’arrivée des beaux jours, les élèves affluaient à l’extérieur comme des mouches attirées par du sucre. Les baignades dans le lac, les promenades en amoureux dans le parc ensoleillé, les gens allongés à l’ombre ou au soleil, les potins que l’on se raconte les pieds trempant dans l’eau du lac…Etait-ce qu’ils aimaient cela, tous ou tout simplement qu’ils voulaient faire comme tout le monde ? Que ce soit l’un ou l’autre, ils étaient tous d’une banalité affligeante et avait juste l’air d’un vulgaire troupeau qui suite la meute du centre ou le berger. Pour Ely’, cela n’avait aucun charme. Se faire bronzer équivalait, pour elle et avec sa peau de nacre à de violents et douloureux coups de soleil, elle ne voyait aucun charme à se balader en amis ou en couple en plein soleil, sous peine d’avoir mal à la tête et elle ne voyait pas de mal à aller nager sauf quand il n’y avait pas assez de place pour bouger les bras les bras et c’était le cas aujourd’hui !! Toujours enfoncée dans son fauteuil, elle jeta un regard circulaire sur la salle commune ; la plupart des verts et argent étaient présents et elle n’en fut pas surprise. Elle savait que, comme elle, les Serpentards préféraient souvent la fraîcheur et l’humidité des cachots à la sécheresse et la chaleur du soleil Elle reposa les yeux sur le livre ouvert sur ses genoux et essaya sans grand succès de reprendre sa lecture, qu’elle avait entreprit avant d’être interrompue il y avait de longues heures par les pies jacassantes qu’était les pensionnaires. Mais elle n’arrivait plus à s’accrocher à son histoire (qui n’en était pas vraiment une) et elle referma doucement le livre, qu’elle posa sur le table basse, devant elle. Elle se leva, gardant toujours la tête haute et cette air de dédain constamment présent sur son visage et s’éloigna d’un pas rapide.

Quelques minutes plus tard, elle marchait dans les cachots. Ses pas résonnaient sur le sol humide et se répercutaient en un écho infini sur les murs suintants. Une odeur âcre de renfermé régnait mais elle aimait cette atmosphère, un peu lugubre mais elle y était tellement habituée…Bien qu’elle ne soit arrivée que depuis peu, elle connaissait déjà bien les cahots et sous cols et ne risquait en aucun cas de s’y perdre. Après quelques pas faits au hasard, elle entendit un explosion suspecte et se dirigea d’un pas vif vers la source du bruit. Elle se trouva bientôt devant un jeune garçon, plaqué au mur et la main sous son pull. Sa voix se fit froide et distante pour demander :


« Je peux savoir ce que tu fais ici ? »


873 mots


Dernière édition par le Mer 9 Mai - 19:00, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE]   Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE] EmptyLun 7 Mai - 22:29

Les pas se rapprochèrent jusqu’à ce qu’un visage aussi pâle que la porcelaine entre dans le champ de vision du vert et argent. Une Serpentard se dressait fièrement face à lui et bien qu’elle appartienne à sa maison, il ne prit pas la peine de lui adresser le moindre signe de politesse. Être un digne descendant de Salazar était tout un art, il ne suffisait pas d’afficher un air suffisant et arrogant ainsi que les couleurs de son blason pour avoir l’âme d’un véritable Slytherin, la chose était bien plus complexe. Il y avait deux catégories de serpents : les mortellement venimeux et les « inoffensifs » qui ne pouvaient pas faire grand mal. Ces derniers, pour la plupart, fanfaronnaient face à leurs ennemis afin de les intimider tout en sachant que l’intimidation était la seule ruse possible vu leur infériorité. Les « dangereux », pour leur part, restaient tapis dans l’ombre, conscients de leur puissance et de leur grandeur, ils n’avaient pas besoin de sortir mille frivolités pour épater la galerie, leur seule présence suffisait à créer un malaise. Gall faisait partie de cette classe de serpents, taiseux, ombreux, taciturne, réservé, mais vif et sans pitié quand la proie était à portée de main. On le connaissait peut-être moins, mais après tout, sa force était certainement là. Jugeant d’un rapide coup d’œil son opposante, il la catalogua dans les « reptiles fanfarons » de la chaîne alimentaire version « tutu et prétention ». Cette pensée lui arracha un léger sourire cynique, le premier de la journée.

Le plus jeune des McCorbel ne sortit pas de l’ombre, pourquoi s’en donnerait-il la peine ? Pour qui ? Enveloppés de ce manteau d’obscurité, ses traits restaient cachés et il était donc presque impossible de mettre un visage sur la voix glaciale qui siffla tel un blizzard dans les sous-sols.


- Puis-je savoir ce qui me vaut une telle familiarité ?

Pas aimable pour deux noises, le Corbeau ne changea pas d’attitude face à l’impertinente qui à première vue ne se prenait pas pour n’importe qui au vu de son maintien et du ton qu’elle avait employé pour lui parler alors qu’il n’avait même pas été hostile avec elle. Gall détestait les gens prétentieux, à la limite, quand ils jouaient avec Dame prétention avec classe, c’était encore acceptable, mais les « Tire-toi de là que je passe » bas de gamme l’horripilaient.

* Je vais finir par penser que j’ai la poisse, c’est pas possible ! D’abord les Ombres, puis une Narcisse réincarnée, non mais c’est le premier avril ou quoi ? D’habitude, j’arrive encore à m’amuser des pitreries de Malefoy par exemple, le petit prince de l’arrogance à deux mornilles, mais là sa suffisance dépasse les limites ! Et c’est fait avec tellement de barbarie en plus ! Certainement la progéniture d’une nouvelle lignée bourgeoise se prenant pour une famille de sang pur… Tout comme mes géniteurs, même pas capables de faire un poison correct, mais arrogants et pédants au possible ! Je les hais… Ca y’est, je suis de nouveau en rogne… Et tout ça à cause de quoi ? A cause d’une Potter version Serpentard ! Je hais les gens de cette espèce… Puissent-ils tous pourrir dans un trou à rats ! *

L’enfant des Ombres tripota nerveusement sa baguette en bois de rose et à la poignée d’ébène entre ses longs doigts de pianiste et essaya de contenir sa rage. Depuis qu’il était entré à Poudlard, ses crises de colère avaient doublées, voir triplées, que ce soit en fréquence ou en intensité. Habitué de force à la solitude, il avait du mal à s’accoutumer à la présence des autres et s’isolait volontairement, tout d’abord pour éviter d’être renvoyé pour meurtre, ensuite pour ne pas infliger aux autres sa présence et par conséquent celle des Ombres, ces esprits qui, la nuit, lui chuchotaient des paroles meurtrières et sanglantes à l’oreille de leur souffle froid comme la mort.

La journée, il n’avait quasiment rien à craindre des âmes en peine qui le torturaient, il sentait parfois au détour d’un couloir sombre et désert l’haleine glacée de l’une d’entre elles mais jamais elles ne l’attaquaient en plein jour, elles attendaient patiemment la nuit pour le blesser physiquement, chose qui devenait de plus en plus rare vu sa plus grande confiance en lui, ou pour venir hanter ses nuits en l’affligeant de terribles cauchemars. Plus d’une fois, il s’était réveillé, transpirant et hurlant dans le dortoir. Il buvait d’ailleurs assez souvent la potion qui empêchait rêver sous les conseils de l’infirmière du château.

Essayant de retrouver son calme, il sortit calmement sa main de son T-shirt, y laissant au passage sa baguette. La guerre qu’il menait contre ses nerfs était uniquement interner, psychique, il ne laissait rien paraître. Il en avait toujours été ainsi, il restait de marbre, quoi qu’il arrive, mais lorsqu’il ne se contrôlait plus, il se métamorphosait en un véritable fauve assoiffé de vengeance et de coups. D’extérieur, il avait l’air des plus paisible, complètement sans expressions ni réactions. Il planta son regard d’un bleu azure presque surnaturel dans les yeux de l’élève qui lui faisait toujours face, elle ne pouvait bien sûre pas le voir, mais son regard était si perçant, comme s’il scrutait l’âme d’autrui, qu’il était impossible qu’elle n’ait pas sentit ses yeux se poser sur elle. En général, il réussissait à créer un certain malaise, bien que ça soit involontaire, en posant ainsi des œillades appuyées sur ses interlocuteurs.

Qu’allait faire l’étudiante ? Allait-elle se lancer dans une joute verbale qu’elle ne gagnerait certainement pas et qui serait interminable ? Ou peut-être aurait-elle un peu de bon sens et baisserait-elle les armes afin de parler avec ruse, comme Serpentard aimait que parlent ses représentants ? Si c’était le cas, elle aurait une chance de remonter dans l’estime de Gall, tout le monde avait droit à une deuxième chance, pas une de plus. Lui-même, lors de son enfance, avait eu droit à une seconde chance et ne se sentant pas spécialement supérieur aux autres, il ne voyait pas pourquoi ce serait différent pour eux…


[HRP: Arg, pas commode mon Gallinou! Cool ]


EDIT: 1017 mots Razz
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Ξ Sujet: Re: Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE]   Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE] EmptyMar 8 Mai - 14:57

[hj: si, si trèc commode au contraire Razz juste Serpy' Twisted Evil ]

L’interlocuteur d’Ely se trouvait enfoncé dans cette pénombre constante régnant dans les cahots et qui n’était pas prête de se dissiper ; mais pour le moment, cela lui convenait parfaitement. Seul l’insigne de la personne lui faisant face brillait, d’un reflet agressif qui attaqua les yeux de Ely’, habitués à la pénombre . Un bouclier vert et argent orné, en son centre, d’un serpent se tordant sur lui même et sortant des crocs luisants, agressifs même…Si on avait pu lire une expression dans les yeux de ce serpent miniature, on y aurait sûrement perçu ruse et mesquinerie ; malheuresement, il était beaucoup trop petit pour qu’on puisse entrapercevoir quoi que ce soit…En tous les cas, elle avait en face d’elle un autre « adeptes », si on pouvait qualifier cela comme ça, de la maison de Salazar Serpentard…Ely ne pouvait apercevoir le visage, ni même le corps de l’inconnu(e) qui se tenait debout, devant elle et ne pouvait donc discerner si cela était un garçon ou une fille, plus âgé(e) qu’elle ou non…et cela n’avait strictement aucune importance à ses yeux. Pas plus que le blason qui brillait au revers des vêtements de « l’inconnu(e) ». En effet, qu’il/elle appartienne aux verts et argent l’indifférait au plus haut point. Effectivement, elle ne jugeait en général pas les personnes avec qui elle discutait ou qu’elle rencontrait selon leurs sang, leur descendance ou l’insigne qu’il prenaient souvent soin de mettre en évidence (et celui ou celle qui se tenait en face d’elle n’échappait malheureusement pas à la règle. L’insigne était si voyant…pas un poil de travers et ajusté au millimètre pour qu’il soit visible de tous et de toutes, quelque soit les mouvements qu’il exécutait. Assez pitoyable, en vérité…). Elle accueillit sans le moindre signe d’étonnement le voix frigorifique et distante qui se répercuta sans peine, bien que ce n’ait été qu’un murmure. Elle se demanda un instant si celui ou celle encore cachée dans l’obscurité pensait vraiment l’impressionner ou lui faire peur juste en jouant au ténébreux(se) cachée dans l’obscurité, qui parle avec froideur. Un haussement de sourcil sceptique suivit donc les paroles du (de la) jeune inconnu(e) qui cherchait encore, comme un vulgaire enfant, à dissimuler son identité. La froideur du regard de Ely s’intensifia ; si elle ne répondit pas immédiatement à la question, c’était pour un seule (bon, peut-être pas unique), mais assez simple raison. Elle aurait eu l’impression de s’adresser au mur, et non à une personne en chair et en os et cela l’agaçait, bien qu’elle n’en laisse rien paraître.

Bien que cela l’agace de l’avouer, certaines personnes d’autres maisons auraient mieux eu leur place chez les verts et argent que certains qui y appartenaient et quelques Serpentards auraient mieux faits de « gicler » dans une autre maison, en apparence bien plus appropriée. Et, bien que le choixpeau ait toujours ses raisons pour les répartitions dans les différentes maisons (je sais, ça fait beaucoup de fois le mot « maison »xD), la plupart du temps, elles échappaient à Ely. Cette personne appartenant à la maison des Serpents, qui se dissimulait derrière une atmosphère sombre, sûrement sous le prétexte banal et méprisable de ne « pas se déranger pour la petite larve insignifiante qui venait troubler son soi disant moment de quiétude » ; comme la plupart des peureux et des lâches, il ou elle cherchait seulement à se donner un style du genre grand ténébreux. Il en était ainsi pour certains Serpentards, trop lâches pour oser se montrer et pas assez vif pour trouver d’autres prétextes que ceux déjà utilisés par leurs ancêtres et reprit depuis des siècles. Il avaient aussi, en général, un caractère tellement pas affirmé que c’en était affligeant ; ils étaient obligés, se sentaient la responsabilité de se donner une contenance. Et apparemment, son interlocuteur(trice), si l(on pouvait appeler ça comme ça, faisait parti de ces spécimens en voie d’apparition, ces dernières décennies, au cœur de la maison sacrée qu’était celle de Salazar Serpentard. Et elle aurait presque parié qu’ensuite, si il se sentait un peu trop démuni, il allait prétendre être un digne descendant secret de ce fondateur de la maison ; facile, car, grâce au mot « secret » après celui « descendant », on ne pouvait évidemment pas vérifier la véridicité de ses dires. En pensant que des êtres ainsi existait chez les verts et argent et qu’elle en avait peut-être devant elle un vrai, vivant et tout ce qui va avec, elle fronça le nez, un grain dédaigneuse. Cependant, ce jeune inconnu n’était peut être pas comme cela non plus.

En effet, ces attitudes, critiques lorsqu’elles étaient feintes étaient souvent bénéfiques, pour ne pas dire honorable lorsqu’elles étaient innées. C’était peut-être le cas pour la personne devant elle. A cette pensée, elle se félicita de n’avoir pas emportée sa baguette avec elle. ‘ordinaire, elle l’avait toujours sur elle (tout apprenti sorcier qui se respecte le fait) mais pour un tour dans les cachot, elle n’avait pas jugée cela indispensable. Et elle s’en félicita encore une fois…car un Serpentard dont le caractère est semblable à celui décrit ci-dessus avait souvent la baguette un peu facile, histoire de montrer qu’il savait jeter un ou deux sortilèges primaires et mal dits la plupart du temps, ne sachant pas se défendre seulement grâce à la parole. Elle bougea imperceptiblement le pieds, mais cela suffit à ce qu’elle donne un petit coup de pieds dans un débris de marbre ; cela devait être le résultat de l’explosion qui l’avait amenée ici. Elle ne se posa pas plus de question ; c’était le problème des coupables. Agacée par le mutisme boudeur de l’inconnu(e), qui la fixait elle le sentait elle se décida à prendre la parole :


« Nomme cela comme tu voudras…familiarité si tu le désire…Je me demandais juste pourquoi un Serpentard se tenait tapi dans l’ombre tel un vulgaire voleur qui a peur d’être pris au piège…et qui n’a même pas le courage ni la politesse de montrer son visage »

Elle n’était pas le moins du monde énervée et sa voix était d’u neutre effrayant. Seulement, comme elle l’avait déjà pensé quelques secondes auparavant, elle ne supportait que difficilement, pour ne pas dire pas du tout les gens qui se cachaient derrière une apparence soit-disant hostile alors que ce n’était en vérité que de la lâcheté ou de la peur. Elle sentait toujours le regard de l’inconnu(e) peser sur elle et elle réussi à entrapercevoir deux pupilles et un peu de bleu azur. Ensuite, elle se demanda si il ou elle croyait qu’elle allait commencer à se trémousser sur place, gênée et rougissante sou le seul prétexte qu’il la fixait avec un peu trop d’insistance…d’ailleurs un autre signe, ou d’impolitesse ou de ridicule, tout simplement.


1.125 mots
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Ξ Sujet: Re: Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE]   Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE] EmptyMar 8 Mai - 20:26

[HRP : Pour l’insigne, tu ne peux le voir car Gall est vêtu de vêtements moldus, je l’ai mis dans le premier post ! Wink]

Courage, politesse… La demoiselle énumérait ces valeurs sans même les comprendre. Gall faillit soupirer d’exaspération mais se retint, après tout, elle appartenait à Serpentard et lui manquer de respect était en manquer à son créateur par la même occasion. Il n’avait peur de personne si ce n’était de lui-même et ce n’était certainement pas une « m’as-tu vu » de première catégorie qui allait lui dicter sa conduite. Fidèle à son caractère, il resta dans l’ombre, de marbre face aux paroles piquantes de la verte et argent.

- Avant de parler de politesse, apprends à te présenter avec courtoisie et non avec un : « je peux savoir ce que tu fais ici ? » froid comme l’hiver. Ce n’est pourtant pas ainsi qu’on engage la conversation dans les bonnes familles… Moi qui pensais que la plupart des Serpentards étaient issus de la bourgeoisie aux mœurs maniérées, je remarque que je me suis trompé… Alors si tu veux adopter un ton glacial et offensif à chaque parole, ait au moins le bon sens d’apprendre les bienséances des gens qui peuvent se le permettre, tu seras plus crédible !

Le Corbeau acheva sa tirade sur un ton presque las, compatissant pour la jeune fille, comme si il s’adressait à une pauvre fillette déboussolée. Son indépendance reprenait le dessus, comme toujours, et déjà, la présence d’une autre âme dans son espace l’exaspérait intensément. Il réussit tout de même, avec difficulté, à étouffer l’énervement qui montait et le prenait aux tripes. Il passa une main dans ses cheveux qui retombaient sur son visage et secoua doucement et gracieusement la tête afin d’y voir plus clair. Il reprit ensuite, d’un ton qui ne se voulait pas agressif :

- Pour ma part, je ne prétends pas être un arrogant riche comme crésus à qui tout est permis, même l’irrespect d’autrui. Mon impolitesse, car j’avoue que dialoguer avec quelqu’un sans montrer son visage n’est pas courtois, est donc en partie justifiée. Nous avons tous nos principes, les miens consistent à me divulguer uniquement aux gens à qui j’accorde ma confiance et qui, par conséquent, sont assez intéressants pour que je m’intéresse à eux. Je dis cela, bien évidemment, en toute sincérité et non en un quelconque avancement d’une supériorité que je n’ai pas par rapport aux élèves de ma maison en tout cas.

L’enfant des Ombres montra qu’il avait terminé en marquant un long silence. Il se détourna ensuite de l’inconnue glaciale et insolente, passa une main sous son T-shirt et sortit sa baguette où ses initiales trônaient au niveau du manche en ébène. Il se laissa glisser doucement contre le mur de pierres gisant derrière lui jusqu’à s’asseoir, le dos bien droit. Il fit briller le bout de sa baguette et se remit à dessiner un magnifique corbeau, dans les airs, à l’aide de petites étoiles vertes scintillantes. Il avait toujours été très doué au niveau artistique, que ça soit en dessin ou en musique, le jeune homme était un petit génie. Le dessin le relaxait, lui permettait de s’évader dans un monde meilleur que celui dans lequel il était né. À Chaque fois qu’il passait sa baguette à un certain niveau, il éclairait légèrement son visage et les deux boules d’or blanc de son piercing, sous sa lèvre inférieure, brillaient d’un éclat surnaturel, telles les deux dangereuses canines d’un buveur de sang. Gall n’avait jamais pensé que ça produirait un tel effet et ce n’était pas son but.

Il se concentra tellement dans son art qu’il en oublia la présence de la petite peste et sa sensation « d’étouffement spatial » se dissipa. Il était donc possible que le plus jeune des McCorbel reste calme, avec à moins de deux mètres de lui, une vipère à la langue bien fourchue et surtout bien pendue. Il s’étonna quand même en remarquant qu’il avait beaucoup parlé lui aussi, chose qui n’était pas dans sa nature, et même s’il ne s’était toujours pas révélé, en laissant paraître son opinion, il avait franchit un cap qui l’éloignait un peu plus de son amie la solitude et aussi de son caractère taiseux. En fin de compte, cette rencontre, qui avait très mal commencé, ne lui avait apporté que des bonnes choses, mis à part une impertinente gênante et mangeuse d’espace. Mais n’était-il pas ici pour apprendre ? Apprendre la magie, certes, mais aussi apprendre la vie en société, en communauté, le respect de l’autre qu’il vous plaise ou non. Il était intelligent et savait pertinemment bien qu’un jour ou l’autre, il serait confronté à se mêler totalement à des dizaines voir des centaines de personnes. Cette idée ne l’effrayait pas mais ne l’enchantait pas non plus. Le temps avait fait de cet enfant un agoraphobe endurci et changer allait être dur. Mais c’était surmontable pour quelqu’un qui chaque nuit, était hanté par ses propres fantômes et ceux des autres.

Après quelques gestes nets et précis, il termina enfin son œuvre qu’il balaya d’un coup de baguette. Ce qu’il préférait, c’était le fusain, il le maniait avec une parfaite aisance et en général, les seuls graphismes qu’il gardait étaient faits au fusain. Apaisé par ce rapide coup de « crayon », il s’adossa au mur froid, leva la tête vers le ciel et ferma les yeux afin de méditer. Il se croyait encore seul, la présence d’une autre personne lui était sortie de la tête et il ne ressentait même plus l’intrusion. Etait-ce une invitation à se présenter ? Levait-il les remparts qui l’entouraient ? Si la jeune fille avait assez de fougue pour le tester, peut-être aurait-elle droit à la confiance de Gall qui une fois donnée était là pour toujours.

Le vert et argent s’imagina dehors, dans le parc, entouré d’une petite foule. Il avait du mal à visualiser l’endroit faute d’y avoir passer son temps. La nuit, quand le décors semblait tout droit sortir d’un vieux film sans couleurs, il lui arrivait de se balader dans les alentours du château mais ils n’avaient pas le même aspect le jour que la nuit. C’était quand même un comble de mieux connaître les sous-sols poisseux que le verdoyant parc, lieu de rencontre et de balades amoureuses de tous les jeunes ayant la joie de vivre de Poudlard. Le presque adolescent se mordilla la lèvre inférieure, signe qu’il était en pleine rêverie. Après avoir quelque peu modifié le parc, il se voyait, près du lac, les pieds dans l’eau, le regard perdu dans la noirceur de cette lisse surface sombre avec, à ses côtés, une jeune demoiselle à la peau pâle, aux traits fins et à la chevelure ébène. Son regard était vif et malicieux, son nez petit légèrement recourbé vers le ciel, son menton était pointu et sa bouche affichait un sourire amical. Elle était vêtue d’un corsage noir laissant apparaître une petite poitrine ainsi qu’une minceur à faire pâlir un mort. Avec une voix qu’on devinait d’ordinaire dure mais pour l’occasion des plus douces, elle chantonnait une mélodie magnifique. Le Serpentard plongeait alors son regard océan dans celui de la jouvencelle et, tout naturellement, laissait s’afficher un sourire bienveillant sur son visage d’ange déchu. Un sourire que ses lèvres n’avaient plus formé depuis longtemps, si elles l’avaient seulement fait un jour !

Soudainement, sentant qu’il s’abandonnait un peu trop à ses rêveries et à son monde parallèle, il sursauta et la réalité fut brutale. Seule l’ombre l’entourait, ainsi qu’une élève qui se trouvait en face de lui. Il se rappela de leur échange vif et légèrement hostile et prit conscience que son « voyage » dans son univers n’avait duré que très peu de temps… Il lui avait pourtant semblé être parti pendant des heures… C’est fou ce que le temps changeait selon les mondes… L’héritier des McCorbel, bouleversé par ce qu’il venait de « vivre », ou plutôt d’imaginer, fixa son interlocutrice avec attention, comme s’il avait devant lui quelqu’un qui valait la peine d’être regardé… Il savait qu’elle n’était pas la fille de son rêve et qu’elle ne le serait jamais, mais peut-être serait-elle sa première véritable fréquentation… Non qu’elle lui plaise mais elle était là au bon moment, un moment de faiblesse, un instant où une faille entaillait les protections du Serpentard… Il décida tout de même de ne rien laisser paraître. C’était peut-être un rêveur qui s’oubliait par période, mais une fois de retour dans la réalité, il n’oubliait pas qu’il devait rester fidèle à sa ténébreuse carapace…



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Ξ Sujet: Re: Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE]   Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE] EmptyMer 9 Mai - 18:58

[okay pour l'insigne...et au passage, j'adore ton style d'écriture ]

Ely’ jeta un regard pénétrant sur cette personne qu’elle ne pouvait même pas apercevoir. A sa voix grave teinté de quelques accents plus aigu, signe d’une « mue » presque terminée, elle sut le premier élément sur l’être étrange qui se tenait en face d’elle ; c’était apparemment un jeune homme, de son année ou en deuxième, tout au plus. Même si elle ne pouvait voir l’inconnu, elle devina en lui une once d’exaspération, mêlée à un certain mépris, qui l’agaça. Elle se dit qu’elle et ce jeune homme devait certainement penser réciproquement la même chose sur la personne se tenant en face de lui/elle. Elle comprenait fort bien que cet élève, quel qu’il soit, lui en veuille de l’avoir dérangé dans une sérénité qu’il devait avoir cherché, puisqu’elle même avait était distante et désagréable avec une certain Jimmy qui l’avait ainsi interrompu, pour ne pas dire dérangé pour des raisons parfaitement insignifiantes. Mais, malgré ce qu’il pouvait penser sur Ely’ (et elle savait très bien qu’il ne s’en privait sûrement pas), il devrait admettre que trouver une présence dans les cahots, ce qui étaient déjà rare et insolite et qui plus est, dissimulé comme un voleur était pour le moins étrange et elle n’allait sûrement pas justifier son agressivité…que lui reprocha bientôt le jeune homme, toujours caché dans l’ombre. Elle écouta, jusqu’au bout et sans ciller une seule fois les propos piquants, à la limite de la provocation que tint le garçon et émis une hypothèse qui se révélerait sûrement justifiée qu’il appartenait à la même maison qu’elle. En écoutant ses paroles, elle sentit une colère sourde monter en elle, mais son visage resta de marbre et, comme bien des fois, elle refusa d’écouter cette haine incontrôlable qui l’habitait ; au prix d’un grand effort qui resta invisible pour le jeune homme qui, elle n’en doutait pas, ne se gênait sûrement pas pour la regarder d’un œil perçant, elle la fit disparaître au plus profond d’elle même. Elle savait, elle sentait bien qu’un jour, cette haine allait devoir sortir, s’extérioriser mais elle repousser sans cesse ce moment, qui n’arriverait sûrement pas non plus aujourd’hui. Elle ne refoulait pas ce sentiment par peur de ce qui pourrait arriver si il sortait, mais simplement car c’était ce qui faisait sa force, si on pouvait appeler cela ainsi et que, lorsqu’elle sortirait, cela serait dans un moment où l’immense vague d’énergie que cela libérerait pourrait lui être bénéfique. En attendant, ses yeux de glace essayait de percer une obscurité trop accentuée pour son regard, pourtant habitué à scruter et apercevoir toutes sortes de choses dans des endroits sombre. Mais elle n’arrivait à voir que deux petites boules, peut-être blanches mais qui apparaissaient pour le moment grisâtres. Elle repensa aux paroles du garçon et cela la révolta, une fois de plus. Il lui reprochait des choses dont il savait pertinemment qu’il ferait dans les mêmes conditions exactement la même chose. Apprendre à se présenter poliment…ce jeune énergumène était presque risible. Etait-ce lui qui pouvait parler de politesse et de principes lorsqu’il s’entêter à ne pas montrer son visage ? Pouvait-il lui parler de familles alors qu’il ne savait des occupants de la maison des verts et argent que ce qu’il avait pu entendre dire ? Ely’ plissa des yeux emplis d’un profond scepticisme ; ce jeune homme lui reprochait tout ce qu’il était lui même en train de faire, dans ses termes différents mais cela se rapportait toujours à la même chose, à savoir politesse, principe, éducation…

Ely’ sentit un léger frisson lui parcourir l’échine ; elle commençait à avoir froid mais elle n’y fit même pas attention. Bien que sa colère ne soit toujours pas redescendue, elle savait qu’elle ne pouvait en vouloir profondément au jeune garçon. Il savait ce qu’il voulait, avait des idées arrêtaient et savait les exposer avec une certaine classe qui n’était pas donnée à tout le monde. Bien que ses idées ne soient pas toutes en accord avec celles de Ely, il avait une certaine répartie qui lui plaisait ; et même si ce n’était pas forcément dans des conditions que l’on aurait pu nommées de « favorables », Ely prenait un certain plaisir à dialoguer avec lui ; ce n’était peut-être pas réciproque, mais elle s’en moquait royalement. Et avec ces idées toutes faites sur les bonnes familles…est-ce que cela voulait vraiment dire qu’il pensait que tous les élèves appartenant à la maison de Salazar Serpentard venaient d’une famille bourgeoise ou noble, ayant appris les bonnes manières à leurs précieuse progéniture ? Si ses idées étaient construites ainsi, sur un modèle donné, il désillusionnerait assez rapidement. Si le choixpeau répartissait à Serpentard certains de ses élèves, c’étaient pour de bonnes raisons, et leurs famille ou descendance n’en faisait certainement pas partie. Et si le jeune homme encore dissimulé dans l’ombre ne comprenait pas cela, ou refusait de l’entendre pour pouvoir continuer à juger sur les familles ou le sang, c’était que ses principes à la limite de « tout le monde à droit à sa chance » étaient sérieusement à revoir. Elle même descendait effectivement d’une bonne famille, mais cela ne voulait pas pour autant dire que l’éducation suivait. Elle en avait fait, à son insu, l’expérience. Et voilà qu’il lui avait parler de crédibilité…Elle ne cherchait évidemment en aucun cas à être crédible, seulement, elle restait elle même et si cela ne plaisait pas à l’inconnu se tenant devant elle, encore dissimulé dans l’ombre, c’était pareil. Son ton « glacial et offensif » comme il se plaisait à l’appeler était tout simplement venu avec ses propres expériences et lorsqu’elle avait vécue dans la rue…et bien qu’il n’ait pas pu le deviner, elle gardait une certaine rancœur envers celui qui avait abordé ce sujet épineux qu’elle s’efforçait de refouler depuis son entrée dans l’école. Toutes ses réflexions, de la plus insignifiante à celles qui aurait à la limite fait taire certains propos de l’inconnu (bien qu’elle en doutât fort), elle les garda pour elle ; elle n’aimait pas plus que ça parler et ne voyait pas pourquoi elle aurait pris la peine de se justifier. Car cela aurait été une justification, en bonne et due forme…

Le ton que le jeune homme pris pour finir ses propos était celui que prenait les mères (ou la plupart…) pour s’adresser à un enfant malade mais elle n’y prit pas garde et ne s’attarda pas là dessus ; elle s’y attendait. Les Serpentards, si tant est que cela en soit un, prenait souvent ce ton pour provoquer leur interlocuteur, mais cela ne marchait qu’à de très rares occasions. Les parles qui suivirent furent, comme celles qui les avaient précédées, très bien agencées, et les idées très claires. Les propos, qui auraient du piquer au vif n’importe lequel des élèves de cette école n’atteinrent pas Ely’. Elle avait appris à ne pas attache d’importance aux provocations en tout genre que pouvaient proférer certains individu. Comme d’ordinaire, elle ne prit pas la peine de démentir les paroles du jeune homme ; ce qu’il pensait lui importait peu et elle n’avait de preuves et d’excuses à fournir à personne, si ce n’était à elle même. Ce jeune Serpentard (maintenant, elle en était persuadé) prétendait être d’une richesse moyenne et elle le croyait volontiers mais pour l’arrogance, cela restait à voir. En effet, il prétendait ne montrer son visage qu’aux personnes dignes de l’apercevoir…Se croyait t’il supérieur au point de ne divulguer son visage qu’aux personnes lui ayant fait leur preuves ? Et cela n’était-ce pas un signe apparent d’une pensée de supériorité ? En temps normal, Ely’ aurait affirmé tout cela mais en ce moment, cela apparaissait plutôt sous forme de questions ; car le jeune homme se tenant en face d’elle était complexe, difficile à cerner, malgré des traits de caractère qui sautaient aux yeux.. Un rejet palpable se faisait sentir chez l’inconnu, mais Ely’ ne prenait pas cela pour elle. De plus, elle ne cherchait pas à se faire des amis, ou des connaissances mais plutôt à comprendre ses interlocuteurs et ensuite, la possibilité d’un raffinement amical pouvait s’imposer. En ce moment même, il n’en était pas question, pour elle comme pour, elle en était certaine, le jeune homme « sans visage ».

Un lueur verte, qui vint troubler la pénombre rassurante des cahots et lui chatouiller désagréablement le visage la tira de ses pensées inutiles, puisque intérieures et qu’elle ne les exprimeraient sûrement pas. De petites étoiles scintillantes, d’un vert profond commençaient à prendre forme, sous ses yeux.. Elle observa, assez fascinée bien qu’elle n’en laisse rien paraître, l’apparition d’un magnifique corbeau, qui disparut aussi vite qu’il était apparut. Ely’ se demanda si il avait fait cela pour l’impressionner mais elle en doutait fortement ; premièrement car elle ne voyait pas pourquoi le jeune homme aurait eu envie ou besoin de l’impressionner et deuxièmement parce qu’il y avait des moyens plus communs ou plutôt, impressionnants pour le faire. C’est pourquoi Ely laissa échapper, dans un souffle :


« Il était…vraiment très beau »

Sa voix était restée globalement neutre mais pourtant, elle pensait vraiment ce qu’elle disait. Ce n’était pas pour flatter le jeune homme lui faisant face qu’elle avait dit cela, ça ne l’aurait avancer à rien à part à se rabaisser mais…elle avait simplement énoncé un fait, ce qu’elle pensait vraiment. Elle n’avait plus fait cela depuis u long moment et cela lui faisait un peu de bien…Elle ne s’attendait pas à une réponse puisque seul un silence butté lui répondit. Elle se décida donc à faire un premier pas :

« Je suis Ely Davinson »

Elle n’avait pas fait cela pour satisfaire son interlocuteur mais simplement parce qu’elle avouai qu’il avait eu raison et que la politesse n’était pas son fort. De plus, si il étaient aussi butés l’un que l’autre, cela risquait de devenir un véritable cercle vicieux ou, au mieux, un débat sur les principes et la politesse…

1655 mots [vive les points pour serpy' xD]
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Ξ Sujet: Re: Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE]   Mélangeons nos venins (ça correspond mieux) [LIBRE] EmptyMer 9 Mai - 22:07

[HRP: Merci! Very Happy Moi j'adore notre RP! Smile]


« Je suis Ely Davinson », ces mots résonnèrent dans l’esprit de Gall qui n’avait pas l’habitude qu’on se présente si naturellement et spontanément à lui. La demoiselle qui venait d’élever la voix d’une manière des plus neutres n’avait plus rien à voir avec l’arrogante peste de tout à l’heure. C’était comme si, en quelques minutes, elle s’était délestée de son enveloppe glaciale. Le Serpentard ne put réprimer une expression légèrement déconfite, heureusement que l’ombre le camouflait de ses bras sombres ! Il n’avait vraiment pas l’habitude qu’on lui parle avec tant de simplicité, en général, on essayait de « l’apprivoiser » pour son style particulier ou de s’attirer ses bonnes grâces en entendant son langage bien ficelé qui faisait de lui un enfant de bonne famille et donc, un bon profit. Jamais on ne s’était intéressé à lui pour ce qu’il était vraiment, jamais personne n’avait tenté d’être sincèrement sympathique avec l’enfant des Ombres à l’allure peu accueillante. Ces quatre mots ne voulaient rien dire, ils n’avaient pas de consonance particulière, tout était dans le contexte, la situation. Après tout, elle ne lui avait pas fait une grande déclaration, ce qui l’aurait fait fuir à l’autre bout de la forêt interdite, elle lui avait juste dit son nom et son prénom… Mais pour lui, ça voulait déjà dire beaucoup. Cette fille avait fait le premier pas, il était maintenant temps de mettre à son tour du jus de citrouille dans son hydromel.

Il se leva tout en douceur, sans un bruit, et c’est semblant glisser comme un ectoplasme qu’il sortit de l’obscurité pour dévoiler son visage de gamin désenchanté. Ses cheveux noir jais étaient coiffés de telle sorte qu’ils reviennent sur son visage d’un côté et qu’ils ressortent de l’autre. Sa chevelure était fine, brillante et souple. Son visage de porcelaine semblait terne, gris, comme quelqu’un qui avait trop vécu et que la vie avait rendu amère. Deux saphirs illuminaient ses traits déjà un peu androgynes, seules lumières vivantes sur une surface de marbre mort. Au dessus de ses yeux, une paire de sourcils broussailleux et noirs comme l’enfer durcissait ses traits féminins et le masculinisait légèrement. Venait ensuite ce nez banal, ni proéminent, ni fin et pointu comme Malefoy, un nez d’homme tout simplement. Son menton, carré malgré son jeune âge, le vieillissait. Sa bouche aux lèvres charnues était succédée par deux boules brillantes, une noire à droite, une blanche à gauche, ce piercing dont il avait longtemps rêvé étant petit enfant. La faible luminosité des cachots révéla ensuite son corps mince, pas chétif, mais pas robuste non plus. S’il avait été une fille, on aurait dit d’elle qu’elle était élancée, mais étant de sexe masculin, il avait juste l’air d’un enfant qui n’avait pas su choisir entre la femelle et le mâle et qui en avait fait un mixte étrange mais pas déplaisant pour autant. Son T-shirt noir avait pour devise : « Haters make me famous », écrit en lettres blanches. Il avait ensuite un jeans très collant qui moulait parfaitement ses jambes extraordinairement minces, ce qui en avait rendu plus d’une jalouse. Ses chaussures noires était ouvertes, bout de lacets au vent, languette vers l’avant, et son pantalon s’y engouffrait. (Une photo)

Il resta quelques secondes planté, comme une statue prenant le soleil, c’était la phase d’observation. En effet, même si les deux reptiles faisaient connaissance, après l’accroc venait l’étude de l’autre. Ils étaient deux animaux sauvages, indomptés, futurs marginaux certainement, et même la jungle avait ses codes. Dans le monde civilisé, on parlait de n’importe quoi à n’importe qui, on déballait sa vie sur un plateau d’argent à qui voulait l’entendre, en prenant bien soin d’en rajouter une couche, un peu de passion s’il vous plait ! On se présentait au premier venu en oubliant de d’abord le « renifler » afin de sentir une odeur rassurante et propice aux confidences. Le Corbeau planta franchement son regard de glace dans celui de son interlocutrice, n’ayant plus peur qu’elle puisse lire en lui comme dans un livre ouvert. En effet, le regard de Gall était, malgré lui, le reflet de son âme, de ses émotions, on pouvait deviner ce qu’il ressentait rien qu’en le pénétrant. Voilà pourquoi il cachait ses yeux dans l’ombre de ses mèches ou tout simplement dans l’obscurité d’un couloir ou d’un cachot. Une fois à la lumière, il était à découvert, sans défense, en proie à son cœur et à la lumière qui éclairait ce dernier. Mais bien qu’on puisse scanner ses émotions grâce à ses pupilles, le reste de ses expressions restaient indécryptables, ce qui semait souvent la confusion dans l’esprit de ses opposants qui par conséquent doutaient de la sincérité de ses yeux. A cet instant, il se sut vulnérable et après avoir longuement observé Ely, il dit d’un ton neutre mais pas désintéressé :

- Pour ma part, je me nomme Gall McCorbel. Ely… C’est court, ça sonne bien… C’est un diminutif je suppose ?

Il avait fait court, après tout il n’avait fait que « flairer » et il se pouvait que la verte et argent ne soit pas plus intéressante qu’un veracrasse. Il n’allait pas gaspiller sa salive, dévoiler son savoir, sa vie, ses émotions, ses secrets et je ne sais quoi encore devant quelqu’un qu’il connaissait depuis une dizaine de minutes et qui lui paraissait respectable depuis une poignée de secondes seulement. Il avait cependant fait son possible pour que sa voix ne soit pas dure comme elle l’était d’habitude, pour ce, il avait fait un terrible effort.

Les lumières du couloir des cachots où se trouvaient les deux serpents étant éteintes depuis le rapide passage des Ombres, l’unique lumière venait d’une allée adjacente et sentant qu’il avait assez joué avec le côté sombre de l’endroit, le dernier des McCorbel décida d’employer sa baguette à des fins utiles et il lança un rudimentaire « Lumos » qui éclaira parfaitement les lieux. La luminosité lui fit d’abord mal aux yeux, ses pupilles se rétractèrent un maximum, comme pour laisser la place à un océan d’azure, puis, peu à peu, il s’accoutuma à l’ambiance lumineuse comme il s’était accoutumé au court de son année à l’ombre poisseuse des sous-sols du château. Il avait fait cela par respect pour l’élève avec qui il parlait, afin qu’elle ne lui reproche plus de ressembler à un voleur pris sur le fait, mais aussi pour lui, afin qu’il puisse apprécier les traits de celle qui lui faisait face. Il devait regarder chaque détail, tous avaient leur importance, maintenant qu’il était sorti de son « trou », autant que ça soit pour quelque chose et non pour un mirage. Une fois de plus, son indépendance et sa méfiance se firent ressentir. Les animaux étaient déshabillés, mis à nus par dame clarté, les qualités se renforçaient tout comme les défauts. Ils allaient pouvoir passer à la phase deux, après l’observation, l’approche. Une approche longue, très longue, histoire de pouvoir faire demi-tour en chemin si on se rendait compte que l’autre n’était pas exactement celui qu’on pensait.

Gall n’avait jamais été plus loin que ce point et il laissa le soin à son interlocutrice de continuer le « face à face bestial » auquel ils se livraient. Elle avait entamé la procédure, il l’avait faite avancer, elle devait à présent clore un chapitre. Chacun avait sa part de responsabilité, l’un n’était pas plus fort et n’avait pas plus de droit que l’autre, tout était une question d’équilibre, il ne fallait pas aller trop vite, respecter le rythme de l’autre, le moindre faux pas pouvait être fatal. Il pensa alors que tout cela était bien épuisant, si les autres élèves devaient faire une telle démarche à chaque rencontre, ils n’en sortiraient plus ! Mais en même temps, comment faire autrement quand on était un temps soit peu sensé ? La nature était rude, hostile, il fallait choisir ses alliés avec précaution afin de ne pas s’entourer inconsciemment d’ennemis assoiffés de gloriole et de notoriété.

Tenant toujours fermement sa baguette, sans un tremblement ni le moindre signe de faiblesse, le Slytherin attendit patiemment une quelconque réponse de la part de Davinson. Il ne l’avait pas regardé avec les yeux d’un garçon, non, il avait essayé de la deviner, de lui dessiner un visage qui était réellement le sien. Lorsqu’elle l’inviterait à franchir un nouveau pas, il se permettrait de la dévorer des yeux en tant que femme et non en tant qu’allié potentiel. Il ne voulait pas de malentendu ni de malaise et son regard neutre, perçant à hauteur des yeux d’Elyzabeth uniquement, traduisait parfaitement son état d’esprit. Il ne savait pas ce qu’elle allait lui répondre, mais le ton qu’elle allait employer serait déterminant. Les paroles pour l’instant n’étaient qu’une futilité, une couverture de papier glacé renfermant des pages importantes. L’essentiel était la façon de présenter les choses, les vendeurs, par exemple, avaient bien compris cette technique et s’époumonaient à raconter des stupidités mais sur un ton convaincant, ce qui faisait acheter le client encore plus débile. Gall était le client et voulait acheter une fréquentation, pour l’instant, qui deviendrait peut-être une amie voir une confidente par la suite. Mais si le produit était mal vendu, très pointilleux et difficile au niveau de ce type de marchandises, il risquait très certainement de décliner toute invitation à la vente…



1551 mots o(^^)o
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