En route pour la Coupe du Monde de Quiddich [Nott]

Ginny s’était levée ce matin plus tôt que d’habitude. Et ce n’était pas par choix croyez moi ! Sa mère Moly était venu les réveiller elle et Hermione de très bonne heure. Cette dernière était arrivée un peu plus tôt. Ses parents avaient acceptés qu’elle passe le reste des vacances au Terrier et Ginny en était heureuse. Car le début du mois de Juillet avait été une catastrophe. Un véritable ennuis. Ainsi, les deux jeunes filles avaient passés la nuit à papoter, contentes de se revoir, ayant tant de choses à se raconter.

C’est pour cela que le réveil avait été dur pour elles. Elles n’avaient que très peu dormis. La jeune rouquine jeta un coup d’œil à son réveil et faillit pousser un cri un dépit. Par Merlin ! Il était à peine 5h du matin ! Pourquoi sa mère les tiraient-elles du lit ?

La réponse, Ginny l’eut quelques minutes plus tard alors qu’elle descendait pour se rendre dans la cuisine. Quelle ne fut pas sa surprise en avisant qu’Harry et Ron s’y trouvaient déjà ! Harry ! Mais depuis combien de temps était-il au Terrier ? On ne l’avait même pas prévenu…. Au fond, c’était peut-être mieux ainsi, de toute manière.

« J’ai une surprise pour vous ! » Disait Arthur Weasley alors qu’ils quittaient tous le Terrier à pied. A sa droite, les jumeaux élaboraient déjà des théories farfelues quant à la source de cette surprise. Désespérée Ginny leva les yeux au ciel et continua sa route.

Une demi heure plus tard, le groupe rejoignait celui des Diggory. Alors que son père faisait les présentations, Ginny échangea un coup d’œil de connivence avec Hermione. Elle avait déjà rencontré le jeune Cédric dans les couloirs de Poudlard. Il était plutôt célèbre pour son intelligence, sa gentillesse et son charme. Mais que préparait donc son père ? Pourquoi un tel rendez vous ?

Un portoloin ! Sans explication, les deux pères leur ordonnèrent de toucher la botte en piteux état. Un quart de seconde plus tard, tous se retrouvaient au milieu d’un champ. La jeune rouquine se releva et manqua de s’étouffer en voyant au loin un immense campement.

« Oh papa ! Ne nous dis pas qu’on est à la coupe du Monde de Quiddich ! » S’écria Fred en donnant l’accolade à George, fou de joie.

Arthur eut un sourire malicieux. Déjà, il les menait vers leur « tente ». Une véritable maison en kit ! Ginny n’avait jamais été aussi heureuse de sa vie ! Etre là, tous ensemble ! Et la perspective de voir le match le même soir l’excitait elle, tout autant que les autres.

Il leur restait quelques heures avant le coup d’envois. Aussi Ginny décida t-elle d’aller faire un tour dans le campement, alors que les autres faisaient le tour du propriétaire. L’ambiance était vraiment à l’amusement. Tout le monde riait et criait. Certains étaient maquillés aux couleurs de l’Irlande, d’autres à celles de la Bulgarie. Il y avait de nombreux jongleurs, et quelques attractions qui attirèrent l’attention de Ginny. Ses vacances n’étaient finalement pas si mal finalement!

« La meilleure manière de contrer un sort venant d’un sorcier confirmé est assez difficile à noter par écrit, puisqu’il s’avère que le dernier sorcier à l’avoir tenté est mort sous les griffes d’un immense hippogriffe, un animal légendaire qui n’a d’ailleurs rien à voir avec les petites choses chétives que l’on trouve dans les quelques lieux prévus à cet effet. D’ailleurs, je n’ai personnellement jamais rencontré un hippogriffe aussi immense… Qu’il était beau le temps de Jarford J. Jones… »

Théodore, plongé dans la lecture de son fameux ouvrage, était à cet instant en train de se demander de quoi parlait l’auteur. En réalité, ce dernier, comme la plupart des sorciers à l’esprit voyageurs, passait d’un sujet à l’autre, et les suivre dans le cours de leur pensée s’avérait être pire qu’un parcours du combattant.
Il ne prêtait pas attention au monde alentour. Tous ces gens qui s’amusaient, ou en tous cas, avaient l’air de s’amuser alors que le match n’avait nullement commencé, qu’il ne se passait rien, et qu’il y avait d’ailleurs rien d’autre à faire sur ce camping minable, lui passaient au dessus du nez. Pourquoi donc personne ne se rendait compte de leur pathétique attitude?

Sa propre soirée était déjà toute tracée, il allait devoir s’habiller peu avant le début du championnat, et rejoindre son père à la loge officielle, ou ce dernier lui présenterait avec un sourire faux tous ces gens dont Théodore se fichait royalement. Ensuite, le père comme le fils allaient s’asseoir, feignant un pseudo enthousiaste pour le match, et, pour finir, ils allaient rentrer dans leur château et ne plus prononcer que quelques rares mots, jusqu’à la prochaine rentrée scolaire ou Théodore rentrerait en quatrième année. Que c’était distrayant…

Un raclement de gorge, à priori proche, le tira de ses mornes pensées habituelles. Levant la tête vers la personne qui avait osée le déranger, il se retrouva devant une jeune fille aux cheveux d’un roux éclatant.
Même n’étant pas mêlé à la vie de ses camarades Serpentard, il aurait été difficile pour lui de ne pas connaître le nom de cette fille. C’était une Weasley, ainsi que l’indiquait sa couleur de cheveux qui était un peu comme une marque de fabrique dans cette famille.
Les Weasley étaient les pestiférés au royaumes des Serpentards, puisqu’ils étaient à peu près aux antipodes de tout ce que ces derniers appréciaient : Pauvres, aimables, d’après ce qu’on disait, et surtout, ils aimaient les moldus. Une honte à leur sang, donc, et théoriquement, en sachant cela, Théodore aurait du replonger dans son livre sans plus s’occuper de la jeune rousse.

Mais voilà, au fond le Serpentard n’était pas aussi cruel qu’il l’aurait voulu, et d’ailleurs, quel était le meilleurs moyen de se faire, inconsciemment, bien entendu, remarquer par son père, que de parler avec quelqu’un dont la seule vue aurait répugné Nott père?

Il suffisait uniquement d’essayer de savoir ce qu’elle lui voulait.

A la première phrase qu’elle sortit, il haussa le sourcil, comme pour demander « Et alors? ». Puis, un rougissement et un nouveau raclement de gorge plus tard, elle répondit qu’elle n’arrivait pas à se retrouver avec tout ce monde…

Théodore rebaissa la tête vers son livre, comme instinctivement. Évidemment, cette fille n’avait rien à dire d’intéressant. L’avait-elle prit pour ce que les moldus appelaient un… Guilde toursique? (Théodore ne se souvenait pas exactement des termes, il l’avait pourtant étudié l’année passée en cours sur les moldus).
Le jeune homme n’avait aucune idée d’où se trouvait l’entrée du campement, ou du moins, il ne s’était pas penché sur la question. Et s’en fichait.

Relevant néanmoins la tête dans un sursaut de quelque chose difficilement définissable, un mélange de gentillesse, de compassion et de pitié, il répondit :

« Désolé pour toi ».

N’ayant qu’une expérience très limitée au niveau de l’échange de sympathie entre êtres humains, il ne savait en effet pas pourquoi elle lui disait cela. Enfin, il ne s’avait pas du tout ce qu’elle attendait comme réponse.