| Rencontre Mouvementée | { PV Michael }

{ Résidence des Lones – Quelque part dans Londres }

Après de fabuleuses vacances passées au Japon avec Alexander, Lavande et quelques autres de ses camarades, la petite Rowen était revenue dans le cocon familial, plus heureuse que jamais de revoir ses proches. C’était vrai, elle s’était vraiment bien amusée en Asie, mais tout de même, rien de valait ses chamailles perpétuelles avec son frère et sa sœur, ainsi que ses repas cultes tartines cramées beurre bacon, qu’elle ne manquait jamais de faire goûter à tout le reste de la famille. Bref, du pur plaisir.
Cependant, ayant tout de même mangé des plats qui lui étaient inconnus lorsqu’elle était chez le métis, la jeune Gryffondor ne pu résister à l’envie d’essayer de refaire un bon Curry à la Rowen. Il va sans dire que le résultat était comme tout le monde aurait pu l’imaginer : difforme, pâteux, grumeleux. Bref, un vrai désastre, que tout le monde s’était forcé à manger, pour ensuite rester une bonne demi heure coincé dans les toilettes. Il y a des fois où l’on se dit : Vive Rowen Lone. … Passons..

Tout le reste des vacances, la petite préfète n’avait cessé d’envoyer des lettres à sa camarade et meilleure amie de Serdaigle, Rawane Harkin, mais malheureusement, ces deux là n’avaient pu se voir, contrairement aux vacances dernières, où Rawane était venue chez Rowen, et Rowen chez Rawane. Ah mais c’est sûr que quand on ne les connaît pas, il est difficile de s’y retrouver dans tout cet enchevêtrement de noms qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau. A quelques lettres près et ce serai les même. Mais je vous assure que nous ne l’avons pas fait exprès. Bref.
Donc, pendant le reste des vacances, à part donner des tonnes de devoirs au pauvre Edwin de Courttevoir, -je précise au cas où, mais c’est le hiboux que les jumelles se partagent- Rowen avait étudié, pour être au top de ses capacités intellectuelles –bien moindres- lorsque la rentrée scolaire re-pointerait son nez. Chose qu’elle se dépêcha de faire, au grand plaisir –ou déplaisir, ça dépend de quel côté on prend la chose- des triplés Lones.

Ainsi, le 1 Septembre, toute la petite famille s’était levée de bonne heure pour retourner en cours, et prendre le train, qui les amènerait à Poudlard, pour les deux jumelles, et à Beauxbâton, pour Artemis.
Les séparations furent de nouveau douloureuses, mais Rowen était tellement contente à l’idée de revoir tous ses amis, qu’elle ne versa même pas une petite larme –qui a dit sans cœur ? XD- .
Et, alors que Skarn Lone –le papa- amenait Artemis à Beauxbâton, Leuralie quant à elle, conduisait ses filles au quai 9 ¾…

{ Gare de King Cross }

Après un voyage sans trop d’encombre, hors les affreux embouteillages, les trois demoiselles arrivèrent enfin à la Gare, et maman Lone laissa ses filles se débrouiller seules, parce qu’elle devait retourner d’urgence au Ministère pour régler une importance affaire. Elle fit rapidement la bise à Sarah et Rowen, puis repris la route.
Soufflant, la jeune préfète se tourna vers sa sœur, et lui proposa d’aller manger une glace en attendant que le train arrive, étant donné qu’elles avaient pas mal de temps libre. L’idée fut très bien reçue par Sarah, et les deux jumelles se dirigèrent vers le stand le plus proche pour commander de belles glaces à l’italienne parfum passion.
Elles savourèrent ensuite leurs encas, assises sur un banc, tout en balançant les pieds et en regardant les autres gens passer. Une nouvelle année allait enfin commencer, et ce n’était que maintenant que la petite Gryffondor se rendait compte à quel point le temps passait vite.
Elle leva les yeux vers le plafond, en essayant de faire le bilan de tout ce qui s’était passé cette année ci :
» Premièrement, elle avait joué au post de Poursuiveuse dans son équipe, et ne se débrouillait pas trop mal,
» Ensuite, elle avait eut son premier petit ami, mais hélas, n’était pas restée bien longtemps avec lui –allez savoir pourquoi. Mais apparemment, elle avait l’air de s’en être remise étant donné qu’elle n’avait plus croisé Cormac depuis longtemps. Dans cas contraire, elle aurait sombré dans une affreuse déprime tout le reste de l’année durant-
» Et troisièmement, n’oublions pas qu’elle s’en était plutôt bien sortie au niveau des examens, et qu’elle passait à présent en troisième année ^o^. C’était plutôt chouette d’ailleurs, elle attendait cela avec impatience.

Il fallait dire qu’il y avait vraiment beaucoup de choses à faire, en troisième année. De nouveaux cours, comme la Divination, quelques privilèges en plus, et surtout.. Le droit de faire des sorties au village de Pré-au-Lard <3. Le seul village d’Angleterre où il n’y avait aucuns moldus, et qui avait une très très célèbre sucrerie, que Rowen allait obligatoirement visiter en premier.
Mais laissons de côté tout cela, et reconcentrons nous sur l’action même. Le Poudlard Express venait de lâcher son premier panache de fumée, et le monsieur barbu qui habituellement, faisait rentrer les élèves dans le train, siffla un coup, tout en criant que le train allait bientôt partir, et qu’il fallait rapidement monter dans le train.
Rowen, suivie de Sarah, monta dans celui-ci, puis la demoiselle regarda le gros tas de ferraille se mettre en route, tandis que le paysage défilait de plus en plus vite par la fenêtre, puis elle laissa sa sœur rejoindre ses amies, et alla elle-même dans le compartiment réservé aux préfets, pour entendre l’habituel blabla que les préfets en chef leurs réservait.

Mais pour la jeune fille, c’était une grande première, étant donné que ce serait la première fois auquel elle assisterait à ce genre d’évènements. Alors, elle entra timidement dans le wagonnet, en remarquant que les autres étaient déjà là, puis alla s’asseoir dans un coin, à côté d’Andgy, pour écouter attentivement ce qu’on leurs disaient.
Bref, cela dura une bonne demi-heure, puis on les lâcha enfin, en leurs disant d’aller faire des rondes dans les wagons pour voir s’il n’y avait pas de problèmes.
La troisième année trouvait cela assez bête, étant donné qu’au début de l’année, il ne pouvait pas déjà y avoir de problèmes, mais elle changea rapidement d’avis lorsqu’elle entendit un grand tapage en provenance d’un compartiment.
Les mains sur les hanches, l’air passablement agacée, la demoiselle réajusta sa cravate, sa robe de sorcière, épingla soigneusement son insigne de préfet, puis ouvrit la porte d’un coup sec, tout en disant :

« Eh bien, c’est quoi tout ce bruit ?! »

De merveilleuses vacances... Voilà ce qu'avaient été les deux derniers mois de Michael Corner. Oui, enfin sans compter la semaine en plein milieu pendant laquelle s'était déroulée la Coupe Du Monde De Quidditch et qui avait vraiment mal tournée... Des Mangemorts, à nouveau, après 13 ans d'inactivité presque totale, et puis cette Marque Maudite qui réapparaît en plein ciel, comme annonciatrice d'évènements obscures et inquiétants... Et puis le Ministère qui n'avait rien vu venir... Il y avait de quoi s'inquiéter ! Mais Michael n'avait su ce qui s'était réellement passé que le lendemain, car lors de l'attaque, il se trouvait totalement à l'opposé de la source des conflits et avait de suite compris qu'il fallait partir en voyant les gens courir vers lui, effrayés.

Il avait donc fui sans vraiment savoir pourquoi, jusqu'à ce que la Marque apparaisse haut dans le ciel... Il eut très peur cette nuit-là, qui ne l'eut pas été d'ailleurs ? Mais aujourd'hui, cela lui semblait tellement loin qu'il commençait à croire à une mauvaise blague, très mauvaise il est vrai, mais une blague quand même... Il ne s'était rien produit d'autre depuis alors le Serdaigle ne voyait que cette possibilité là ! Puis fallait avouer qu'il n'y pensait pas trop, la semaine suivante il avait déjà repris sa vie normale en partant à la chasse aux demoiselles... Et ce pendant tout le reste de l'été, en alternant matches de Quidditch entre amis, balades, et autres activités de ce genre... Nouveauté au programme, il était allé visiter le Sud de la France avec ses parents, et ça lui avait beaucoup plu !Il avait, notament, pu enfin tester la réputation des françaises et de leur beauté...

A présent, Michael se trouvait sur le quai 9 3/4 de la gare de King's Cross, adossé contre un pilier face au Poudlard Express qui ronronnait bruyamment en éjectant régulièrement des volutes de fumée grise. Le jeune homme était arrivé un peu trop en avance, et patientait donc, les mains dans les poches. Il portait un jean et une chemise bleu sombre, avec une gourmette à un poignet et une montre à l'autre, ainsi qu'une chevalière en argent à la main droite représentant deux serpents des mers s'entremêlants élégament, avec de minuscules émeraudes à la place des yeux. Il avait déjà monté ses bagages dans le train pour ainsi être sûr d'avoir son compartiment de réservé. Quiconque entrerait pour lui prendre sa place se retrouverait face à son terrible chat noir aux pattes blanches, avec une cicatrice à l'oeil droit, nerveux comme pas permis et aussi agressif qu'un tigre affamé. Le premier qui entrerait finirait couver de griffures et peut-être avec un oeil en moins... Michael sourit tout seul en pensant à ça, s'imaginant la scène façon comique : Crabbe ou Goyle courant comme un dératé dans le couloir avec le chat sur le visage en hurlant et en se cognant partout...

Michael jeta un oeil à la pendule de la gare qui indiquait très précisément onze heures moins trois. Voyant tous les élèves s'installer et quitter les quais, il songea qu'il était temps d'y aller et se dirigea vers son compartiment. A peine ouvrit-il la porte que son teigneux de chat, nommé Scar à cause de sa ressemblance de caractère frappante avec le fameux personnage de Walt Disney que Michael regardait quand il était petit, lui sauta dessus toutes griffes dehors. Mais le Serdaigle s'y était attendu et attrapa les pattes du chat au vol pour l'empêcher de le griffer. Il referma la porte du pied et entama une lutte acharnée avec son animal pour arriver à le maitriser et lui faire comprendre que c'était son maître et non pas un inconnu.

Ce chat, il l'avait trouvé récemment, pendant la dernière semaine des vacances, abandonné dans la rue, tout maigre et horriblement hargneux. Mais, allez savoir pourquoi, Michael l'avait adopté, en partie pour faire gueuler ses parents. D'autant plus que ce chat se révélait être d'une efficacité redoutable pour les tenir à carreaux de sa chambre. Donc il n'avait pas perdu au change. Dans la bagarre qui faisait bien rire le Serdaigle d'ailleurs, le chat sauta un peu partout en faisant tomber toutes les valises une par une, provoquant ainsi un fracas assourdissant. Michael manqua même de se faire assomé mais il esquiva la chute des sacs de peu. Le chat réussit donc à échapper à son maître en se réfugiant sur le porte valise tout en haut, et bien collé contre le mur pour ne pas qu'on puisse l'attraper.

"Viens par là espèce de matou sans cervelle, tu mériterais que je te jettes par la fenêtre du train à pleine vitesse..." le menaça Michael en tendant le bras pour tenter de s'en emparer, après être monté sur les sièges pour être plus grand, mais en vain.

Au même moment, la porte s'ouvrit brusquement et Michael fut si surpris qu'il se fit mal à la nuque en tournant la tête trop vite. Ses yeux se posèrent alors sur une ravissante jeune fille déjà en uniforme scolaire et arborant fièrement une insigne de préfet toute neuve. Elle demanda ce qu'il se passait ici, d'un ton qu'elle voulait peut-être autoritaire mais qui n'impressionnait nullement le jeune Serdaigle. Les préfets, il connaissait, il en avait l'habitude, et en particulier les préfètes... Il reposa les pieds sur le sol, un petit sourire au coin des lèvres.

"Ce sont juste les valises qui sont tombées rien de plus, Mademoiselle la préfète..." lui répondit-il en faisant bien sûr exprès d'accentuer les derniers mots, dans un soucis de provocation mineur. Après l'avoir un instant défié légèrement du regard, toujours souriant d'un air un peu moqueur, il se pencha et ramassa son Nimbus 2001 pour le remettre sur le porte bagage en haut, en prenant bien soin de ne pas le mettre sur le même que celui où se trouvait son abruti de chat, qui se ferait sinon un plaisir de faire ses griffes dessus. Puis avec sa baguette il remit en place ses valises et leur contenu sur la banquette face à lui. Il reporta ensuite son attention sur la jeune Préfète. Son sourire en coin moqueur ne l'avait toujours pas quitté...

Rowen avait fait une intrusion plus ou moins dérangeante fracassante dans le compartiment du jeune homme. Elle trouvait d’ailleurs par là, que le titre de préfet avait plusieurs avantages : on pouvait bien évidemment coller les élèves qui les lui chauffait trop, enlever des points à ces abrutis de Serpentard, avoir une certaine autorité –en particulier sur les premières années-, ainsi qu’un accès à la prestigieuse sale de bain des préfets –Rowen avait passé toute une journée à essayer toutes les sortes de bains moussant colorés- et surtout, on pouvait se balader dans les couloirs la nuit, chose que la fillette faisait déjà bien avant, mais en cachette. De plus, Rusard ne pouvait plus reprocher à la troisième année de martyriser Miss Teigne, étant donné qu’elle rabattait toujours la faute sur quelqu’un d’autre. Mais passons.
Il y avait des fois, où les préfets étaient vus de différente manière. Comme cette fois ci. Michael Corner semblait ne pas tellement accorder d’importance au fait que la petite Gryffondor puisse lui coller une heure de retenue au derrière, et la regardait même.. de haut ?

En tout cas, c’est cette impression qui se dégageait. Mais généralement, Rowen avait un très bon flair quant à ce genre de chose. Ce fut pour cette raison qu’elle se vexa légèrement lorsque le Serdaigle accentua le « Mademoiselle la Préfète », et qu’elle décida que pour le reste du voyage, la personne qu’elle allait embêter, ce serait lui. Tant pis si elle avait mal interpréter, mais de toute manière, le mal était fait, et elle allait rester collée à son compartiment jusqu’à ce que mort s’en suive.
S’apercevant que cela faisant bien une bonne minute qu’elle restait plantée au pas de l’entrée, fixant d’un air intrigué le sourire bien moqueur de Corner, ainsi que ses jolis yeux, dans une très agréable partie de pistoletade –je rappelle qu’il s’agit là de fixer le plus longtemps possible yeux dans les yeux une personne, en attendant que l’une d’elle cède- Rowen s’apprêta à franchir la porte lorsque le jeune Serdaigle se détourna pour ramasser ses affaires, et plus particulièrement, un magnifique Nimbus 2001.

La demoiselle, bien qu’essayant de ne pas avoir l’air intéressé, regarda l’instrument, tout en se rappelant que toute l’équipe des Serpentards, contre lesquels elle avait joué une fois au cours de l’année précédente, possédait ses petits bijoux.
Bah, de toute façon, le balais ne faisait pas le joueur, et ils avaient mis la pâtée aux vert et argent, rien qu’avec les points marqués par les trois poursuiveurs. Malheureusement, Andgy avait été moins rapide que Drago pour attraper le Vif d’Or, et il s’était passé exactement la même chose que lors du match Irlande Bulgarie : une victoire des Gryffondors, aux points.
Bref, que de souvenirs, et le temps n’étaient pas à ce genre de futilités. Bien qu’elle ne fut grandement intéressée par ce que tenait Michael entre les mains, elle se dépêcha d’entrer dans le compartiment, tandis que celui-ci remettait les valises en place à l’aide d’un sortilège, sur la banquette opposée.

Elle stagna alors. Eh ben zut, c’était précisément là où elle voulait s’asseoir. Ah là là, qu’elle daille.. Elle réfléchit un instant à ce qu’elle pourrait faire :
- Solution 1 : Se diriger à toute vitesse vers la banquette opposée et jeter toutes les affaires de Corner à terre pour s’asseoir, ce qui serait très peu respectueux pour le travail de celui-ci
- Solution 2 : Aller *glups* à contrecoeur, s’asseoir sur la banquette qu’allait sûrement –obligatoirement- occuper le Serdaigle, et dans ce cas, devoir rester près de lui pendant tout le voyage o_ô Chose assez écoeurante, aux premiers abords..
Bref, il y avait là un cruel dilemme, et la préfète était bien incapable de se décider toute seule. Bon, on va faire comme ça. Tapez un pour la première solution, et deux pour la seconde.. … … Oh là là, mais vous êtes sérieusement lent !! Rowen aurait eut le temps de lui mettre trois claques et de le recoiffer >_> A cette allure. Bon tant pis, solution 2, parce qu’il y dans la troupe de lecteurs, quelques bons à riens XD –d’accord, je sors sérieusement, ne le prenez pas mal-.

Bref, Rowen se dirigea rapidement vers la banquette, puis s’assit dessus comme si elle était chez elle, en s’accoudant au rebord de la fenêtre, tout en regardant le paysage.
Elle tourna ensuite très lentement les yeux vers le quatrième année, puis lui dit, sur un ton assez fade :

« Je vois. Je vais donc rester ici tout le reste du voyage pour voir s’il n’y a pas ‘d’autres’ valises qui vont tomber… »

Elle le fixa ensuite une nouvelle fois longuement, remarquant ce stupide rictus qui lui faisait office de sourire, puis sortit son calepin de l’année –gris, cette fois ci-, puis commença à relire les derniers cours de l’année précédente, pour être top dispo lorsque les cours reprendrons –donc le lendemain, logiquement-….

[HJ : vraiment désolé pour le retard -_- ]

Apparemment, la jeune fille avait décidé de jeter son dévolu de préfète sur lui, ce qui ne le dérangeait pas outre mesure car il était sûr qu'elle partirait dans les minutes suivantes. Oui, Michael avait un certain talent pour faire fuir les préfets ou préfètes qu'il ne considérait pas comme tels, c'est-à-dire qui, à ses yeux, n'en avait pas le caractère pour assumer le poste. Au pire elle serait intimidée et elle s'en irait... Malheureusement - ou plutôt heureusement, mais ça il ne le savait pas encore - "Miss préfète" semblait bien décidée à rester ici, ne serait-ce que pour s'être assise sur la seule banquette de libre tout en déclarant nettement ses intentions de faire la police anti-valises tombantes. Zut ! Et lui qui avait prévu d'inviter ses amis pour déjà prévoir le programme de drague et de frime de la nouvelle année... Voilà que tout tombait à l'eau, et ce à cause d'une Gryffondor cherchant à faire ses preuves avec son insigne flambant neuve.

Le jeune Serdaigle faillit éclater de rire en la voyant sortir des notes de cours alors qu'ils n'étaient même pas encore arrivés à Poudlard. Lui n'avait pas ouvert un seul cahier pendant les vacances, et il ne s'en inquiétait pas outre mesure car il s'en sortait toujours chaque année niveau résultats scolaires. Tandis qu'elle lisait - ou faisait semblant de lire - il en profita pour la détailler un peu plus de haut en bas. Une jolie fille, très jolie fille, mais avec un caractère qui risquait de faire un peu trop d'étincelles une fois frotté au sien. Chose qu'il trouvait étrangement distrayante... Il se voyait déjà lui lancer des piques taquines en la croisant dans les couloirs, histoire de l'énerver à chaque fois... Il avait remarqué qu'elle n'appréciait visiblement pas trop son sourire mesquin, et c'est pour cette raison qu'il le garda.

Maintenant qu'elle avait décidé de rester là pour lui "pourir" le voyage en le surveillant comme un gamin, Michael avait l'intention de la garder tout autant à l'oeil pour l'exaspérer, et décida à son tour de s'assoir mais pas sur la même banquette qu'elle. Et oui, sinon il ne pourrait pas la regarder en face... Sortant à nouveau sa baguette, il utilisa rapidement un "reducto" pour réduire ses valises à la taille de petites souris qu'il pousa dans le coin côté couloir de la banquette opposée, et s'assit en face de la jeune préfète. Cela montrait directement la donne du premier round... Croisant les bras tout e continuant à l'observer fixement avec ce même sourire qu'il savait exaspérant, Michael s'enfonça comfortablement dans sa banquette avant de lui demander d'un air courtois mais associé à un soupçon de provocation :

"Puis-je au moins avoir l'honneur de connaître le nom de ma nouvelle surveillante de valises personnelle ?"

Le jeune homme se passa négligemment la main dans les cheveux, histoire d ela narguer un peu plus car il se doutait bien qu'elle faisait partie de ces filles au caractère bien trempé qui n'aiment pas les frimeurs. En fait, il cherchait volontairement à ce qu'elle s'énerve, un petit peu tout du moins... Il avait dans l'intention de lui pourir tout autant le voyage qu'elle pourrissait le sien... Avec un peu de chance, cela finirait en dispute... (XD)

Aurora 543mots
Comptabilisé

Rowen consultait tranquillement ses notes tandis que le jeune Serdaigle du Compartiment réduisait ses valises avec un sort, puis le faisait s’aligner sur le côté, pour pouvoir s’asseoir en face de la jeune préfète.
Celle-ci ne broncha pas, trop occupée à tourner les pages de son calepin, mais ne se sentait pas vraiment à l’aise. L’affreux regard du narcissique pseudo intelligent qui pesait sur elle la titillait au plus haut point, et elle se mit à lire de plus en plus rapidement pour faire passer cette impression. Il lui semblait que c’était le même effet que lorsqu’elle mangeait un plat particulièrement infect, et qu’elle voulait enlever le goût en frottant du pain sur son palais –si si, c’est possible. Mais ce n’était pas en passant un coup d’éponge sur Corner qu’il en deviendrait supportable-. A force, elle commençait sérieusement à se demander si s’installer dans ce compartiment était une bonne idée. Et, elle avait beau s’intercaler sur le rebord de la fenêtre du train, l’arrière goût douteux ne voulait pas partir.

Cependant, à force de lire des formules de Sortilège et Enchantement, elle commençait progressivement à se détendre, et arrivait à redevenir zen, comme lorsqu’elle était entrée dans le wagon, avant de voir l’affreux sourire mesquin de Corner.
Ce ne fut que lorsque le quatrième année pris la parole, qu’on aurait pu voir une veine se dessiner sur son front. Exactement comme lorsque les personnages de mangas étaient contrariés, ou énervés. Et dans le cas de la petite Rowen, elle était plutôt agacée.

| Corner | : "Puis-je au moins avoir l'honneur de connaître le nom de ma nouvelle surveillante de valises personnelle ?"

Gna Gna. Elle lui en foutrait des surveillantes de valises, personnelle. Gna Gna. Elle ne savait pas pour quelle raison, mais ce type lui mettait les nerfs à vif. Elle était cependant sûre que c’était ce qu’il cherchait, et ne se laissa donc pas gonfler par le Serdaigle, tout en répondant d’une voix posée et calme, en regardant bien dans les yeux l’interlocuteur, sinon c’était malpoli :

| Rowen | : « Lorsqu’on désire savoir le nom d’une personne, il serait préférable de d’abord se présenter. Mais comme pour ma part, ton nom ne m’intéresse outre mesure, je vais tout de même y répondre : Rowen Lone. »

Elle rebaissa ensuite les yeux vers son bouquin, pour ne pas avoir devant elle le visage bien peu intéressant de Michael, puis redressa la tête lorsqu’une voix se fit entendre à l’entrée du Compartiment.
C’était la grosse dame qui passait avec ses friandises habituelles. Rowen leva un sourcil, puis regarda sa montre. Ah oui, en effet, c’était vers ces heures là que la vendeuse passait d’ordinaire. C’était sûrement parce qu’elle avait passé tout le début du voyage dans le compartiment des préfets à écouter les préfets en chef parler de choses et d’autres qu’elle n’avait pas vu l’heure tourner. Mais puisqu’elle commençait à avoir les crocs, elle se leva et aller acheter quelques paquets de bonbons, rapidement, et les fourra dans sa poche. Pas la peine de trop s’encombrer, sachant qu’il lui restait toute une réserve de langue de chat dans sa valise, encore dans le compartiment des préfets.
Elle s’apprêta ensuite à regagner sa place lorsqu’elle retint la vendeuse, et se tourna vers Corner : elle ne voulait pas non plus qu’il meure de faim, même si elle en aurai été ravie. Les professeurs n’en auraient pas étés très contents. C’est pour cette raison qu’elle se tourna vers lui et l’interpella sans la moindre once de délicatesse :

| Rowen | : « Eh. Tu veux quelque chose ? »

Elle regagna ensuite sa place puis s’enfonça dans la banquette, tout en regardant Corner avec un regard qui ne signifiait rien. Fallait pas rêver non plus, elle n’allait pas faire le pigeon voyageur entre les friandises et ce Narcisse ambulant…

Visiblement, ça marchait assez bien sa "tactique d'énervement" de préfètes aussi têtus que des mules. Et en plus, elle était à Gryffondor ! En gros, Michael considérait qu'ils étaient à peu près aussi arrogant qu'eux, et il détestait la concurrence. Ils se croyaient tout permis ! Soi-disant courageux et tout le tralala... Imprudents oui plutôt ! Il suffisait qu'ils voient un piège pour s'y précipiter, au lieu de réfléchir et de le contourner en faisant preuve d'un minimum d'inteligence. Si Michael détestait aussi cette maison, c'était parce qu'elle comptait le "fameux" Potter qui était plus célèbre que lui et qui n'en ratait jamais une dès que l'occasion se présentait...

Pffff, si maintenant, il fallait avoir une cicatrice pour être populaire... Jamais le Serdaigle ne s'abaisserait à cela ! Il avait un trop beau visage pour oser l'abîmer ! Non mais ! En tout cas, la réponse de la jeune préfète surveilleuse de valise ne se fit pas longuement attendre, elle s'appelait Rowen Lone. La réplique fusa et Corner du admettre que c'était pas mal pour une 3ème année qui se trouvait face à un 4ème année. Elle avait un sacré répondant ! D'autres auraient été intimidés face à son attitude provocatrice, qui résidait seulement dans un sourire en coin et un regard perçant et légèrement moqueur.

Le Serdaigle se demanda s'il devait ou non décliner à son tour son identité. Ne le connaissait-elle pas déjà de réputation ? Tant pis. Il n'allait pas se vexer pour ça, après tout il était surtout connu chez les filles de sa maison... Il allait lui répondre quand soudain la dame au chariot de friandises apparut dans l'encadrement de la porte de leur compartiment. Lui ne réagit pas du tout, il n'avait pas très faim en fait, mais par contre la jeune Gryffondor n'attendit pas et s'y précipita pour acheter de quoi manger. Il en profita pour regarder un peu par la fenêtre en attendant qu'elle revienne, mais deux secondes plus tard il regarda à nouveau vers elle après qu'elle l'ai interpelé. Certes, la formule employée n'était pas des plus sympathique, mais elle lui demandait s'il voulait quelque chose... Alors qu'il faisait tout pour l'énerver depuis le début du trajet !

Autant vous dire qu'il trouvait cela assez bizarre, mais il ne se laissa pas destabiliser. La regardant dans les yeux alors qu'elle se rasseyait en face de lui, il se leva à son tour avec un seul sourire en coin en guise de remerciement. Elle voulait l'adoucir ou quoi ? En général il était poli, et disait merci, mais fallait pas abuser... Elle lui pourrissait le voyage, il n'allait certainement pas faire ami-ami avec elle ! En plus, il avait une envie sournoise de l'agacer encore et encore rien qu'en la sachant près de lui. C'était physique, fallait pas chercher plus loin... Il alla vers le chariot en appuyant une main contre la porte entrouverte. Il prit quelques trucs au hasard, paya et et revint vers sa place en balançant tout à côté de lui sur sa banquette.

"Vu que tu tiens tellement à savoir mon nom, sache que je m'appelle Michael Corner..." lui dit-il d'une voix innocente en appuyant volontairement sur le "tellement" afin de la provoquer à nouveau. Il ouvrit un paquet de dragées surprises de Bertie Crochu et l'entama. Il n'avait absolument pas faim, mais c'était par gourmandise, et puis aussi parce qu'il n'avait pas envie de la regarder manger sans rien faire.

"On doit se sentir important quand on est préfet hein ? Croire qu'on peut presque faire ce que l'on veut et qu'on a tout pouvoir sur les autres..."

Il avait balancé ça naturellemnt, comme ça, tout en cherchant au fond de sa boîte de dragées un de couleur rouge, comme si c'était une question innocente et qu'il était lui-même d'une innocence pure. Pourtant, vous vous en doutez, la provocation elle-même résidait dans cette innocence qui avait tout d'offensante. Ce n'était bien sûr, ni plus ni moins qu'une critique. Trouvant enfin la bonne couleur, il le jeta en l'air pour qu'il atterisse directement dans sa bouche, puis il baissa la tête pour croiser à nouveau le regard de la jeune Gryffondor. Tout en machant - la bouche fermée bien entendu ^^ - il ne pouvait s'empêcher d'arborer ce sourire sournois qui en agacerait plus d'une à la longue. En fait, il s'amusait comme un p'tit fou à la provoquer délibérément sans dépasser les limites qui lui vaudraient une heure de colle.

Il se sentait tellement supérieur à elle ! Il avait un an de plus, était connu, mignon, charmant mais provocateur dès qu'il en avait l'occasion ! Et puis il était à Serdaigle ! Maison Ô combien respectée par les autres... La maison des Erudits et des Sages ! Des gentlemen aussi... Et puis il semblait beaucoup plus à l'aise qu'elle dans ce compartiment, ce n'était pas lui qui était en terrain étranger après tout... Pour ne pas dire presque en terrain ennemi... Le jeune Serdaigle jeta une nouvelle dragée et l'avala comme l'autre, avant de poser la petite boîte à côté de lui et de placer ses mains derrière sa tête, s'enfonçant plus confortablement dans sa banquette d'un air satisfait, tout en continuant à fixer la jeune fille mystérieusement, impatient d'entendre sa réponse...

Jolie petite Demoiselle Rowen Lone fixa joli petit monsieur Michael Corner et fourra son joli petit doigt dans le joli petit sachet de Langues de Chats qu’elle tenait dans sa main droite. Elle en ressortit un petit bonbon aux couleurs rouges dégradé d’orange, qu’elle mis à la hauteur de ses yeux, qu’elle observa un moment, puis qu’elle fourra dans sa bouche en le laissant fondre sur sa langue. Quel plaisir !! Hum. Il est tout de même à noter que le premier « joli » comme le deuxième n’étaient pas vraiment à retenir. Selon l’avis de la fillette, évidemment, mais bon.. Passons tout cela, et revenons en à nos moutons. Ou devrais-je dire, à nos insolents petits aigles.. Oh là, il était vraiment insupportable comme môme ce Corner. Bon certes, il avait bien un an de plus qu’elle { dans tout un siècle, cette valeur semblait tellement insignifiante… } et avait acquis bien plus de connaissances, c’était un fait. Mais en le regardant ainsi, la jeune préfète ne pouvait s’empêcher de se rappeler d’un vieil odieux camarade moldu de maternelle, lorsque pour voir, ses parents les avaient laissés tous les trois { « tous les trois » désigne évidemment le trio R.A.S, Rowen Artémis et Sarah. } à la garde d’une enseignante peu compétente. Ce fut la première fois d’ailleurs que Rowy était tombée sur ce qu’il y avait de plus détestable au monde : un type qui lâchait bien plus haut que son derrière. { tournure de phrase modifiée pour ne pas choquer la sensibilité des plus jeunes xD }. C’était une sorte de caïd demi portion qui prenait les autres de haut alors que malheureusement, il n’avait vraiment rien pour se le permettre. Bref, elle avait la cruelle impression que ce Corner était l’identique réplique de ce marmot, et elle ne put s’empêcher d’avoir des envies de vomir / meurtre lorsqu’elle croisait ce si stupide sourire hautain. Mais oui, il fallait le reconnaître, et même si c’était ce qu’il cherchait : ce genre de type l’insupportait. C’était comme l’horreur de toucher un ver de terre, ou encore, de croquer dans un abricot pour en voir sortir juste après, un asticot. Quelque chose de répugnant, en soi. Mais il fallait tout de même le reconnaître : un siècle ne suffirait pas à Rowen pour pouvoir supporter ce genre de chose. C’était quasiment impossible pour une personne normalement constituée, même si la préfète sortait du lot..

Enfin, passons cela… Michael Corner venait de se lever de sa banquette pour aller chercher de quoi apaiser ses pulsions goulues pendant le voyage. Un paquet de dragées surprise ouvert, et voilà qu’il commençait à s’improviser un petit encas alors qu’il n’était même pas quatre heures.. Bon, au moins, ça lui ferait des vacances. Oh et puis, elle espérait sincèrement qu’il tombe sur un dragée goût vomi, ou poubelle. Ca calmerait quelque peu les traits insolents de sa belle gueule d’ange. Mais point de précipitation, il fallait avant tout prendre des forces avant de se lancer dans la bataille. Oh, et on allait oublier. L’inconnu qui était dans le compartiment venait de se présenter. Il avait même ajouté un « tellement le savoir », qu’il avait appuyé. Décidemment, rien ne lui échappait à la Rowen, surtout quand ça puait de sournoiserie. Bah, qu’elle le sache ou non ne pouvait rien y changer, à part que maintenant, elle saurait à qui donner des heures de colles. Passons. Michael Corner. Hum. Elle avait déjà dut entendre ce nom, lorsqu’elle était en première année, et qu’elle ne voulait traîner avec personne. Elle s’était souvent amusée à s’asseoir dans la salle des Portraits pour discuter avec les tableaux qui lui racontaient les derniers potins. Un certain Corner était devenu la Coqueluche des demoiselles de Serdaigle. Ah ? c’était donc lui ? C’était vrai qu’à bien y regarder, il n’était pas si laid que ça. Il fallait dire que ça l’intriguait. Toutes les filles devaient être à ses pieds, et il restait seul dans son compartiment ? Drôle d’énergumène. Normalement, tout le monde lui aurait sauté dessus en deux temps trois mouvements, avant même qu’il n’ait pu franchir une porte. Intriguant, il fallait le dire. Pas qu’elle s’intéressait spécialement à son cas, mais elle était curieuse, et une question sans réponse, c’était mauvais. Alors elle se risqua à demander.

| Rowen | : « Corner ? Ce ne serait pas toi la coqueluche des élèves de Serdaigles ? » demanda t-elle en fronçant un sourcil, l’air étonné. Elle espérait simplement qu’il ne prenne pas cela pour un compliment, mais bon. Après tout, il interprèterait cela comme il le voudrait..

Enfin bon, elle se disait que si Gryffondor avait sa mascotte { et la mascotte en question, c’était Potter, même si elle ne l’appréciait pas tellement }, les autres maisons aussi devaient les avoir. Pour Poufsouffle, c’était sans nul doute Alexander Shinku, préfet, attrapeur, et ancien capitaine de son équipe. En clair, tout le monde l’appréciait, et Rowen aussi l’aimait bien. Surtout depuis ce dernier voyage au Japon. Sinon, pour Serpentard, c’était Drago Malefoy. Et aussi détestable ce personnage pouvait être, sa popularité auprès des Verts et Argent n’était pas contestable. Ah là là.. Tout pour attirer l’attention.. Même si du côté des Poufsouffles et des Gryffondors, ce n’était pas tellement voulut. Alexander était aimé, un point c’est tout. Et puis Harry, c’était simplement parce qu’il avait une cicatrice. Simplement ? Pas vraiment en fait. Il avait accomplit quelque chose, mais bon…

Michael venait de reprendre la parole en posant une question assez vexante. Ouh, c’était plutôt méchant ce qu’il venait de dire. Rowen et ses nerfs qui lâchaient facilement aurait, en temps normal, déjà pété un plomb. Mais impensable pour elle de céder aux provocations de Corner. Elle préférait plutôt avaler un scrout. Parole de Rowy !!
Elle se contenta seulement de reprendre une langue de chat couleur jaune dégradée de mauve cette fois ci, puis d’en sucer l’extrémité, tout en regardant dans les yeux le bellâtre *tousse* des Bleu et Bronze.

| Rowen | : « Nya. » fit t-elle en sortant la langue de chat de son bec. « Oh oui, plutôt. Quoique, on se doit de savoir tout de même qu’il y a des limites à respecter. Mais en dehors, ce n’est pas qu’on « croit » qu’on peut faire ce que l’on veut, mais plutôt qu’on « peut » faire pas mal de chose qu’un élève normal ne peut pas faire. Et puis contrairement à ce que tu dois croire, le rôle de préfet n’implique pas seulement le fait d’avoir des droits. » Elle marqua une pause.

Bah oui, elle parlait aussi des devoirs… Les rondes de nuits, les premières années qui venaient pleurer dans les jupons ou se plaindre.
Mais bon, elle avait à dire ce qu’elle voulait dire, et refourra le bonbon dans sa bouche pour le savourer. Nya, comme on dirait..

Toujours assis dans sa position des plus décontractée, Michael ferma un instant les yeux, les mains croisées derrière la tête, et se laissa bercer par le bruit régulier des rails du Poudlard Express. C'est étonnant comme le moindre bruit régulier, bien qu'agaçant, puisse devenir un son capable de vous bercer même face à une insupportable préfète de la maison rivale. C'était relaxant. Juste une pause avant de reprendre le combat, reprise qui fut entamée par la jeune fille lorsqu'elle consentit enfin à parler.

« Corner ? Ce ne serait pas toi la coqueluche des élèves de Serdaigles ? »

Il rouvrit les yeux pour les laisser croiser les siens, avec un mélange de moquerie et d'amusement. "Coqueluche des Serdaigle" ? Tiens, c'était nouveau ça... Un nouveau titre qu'on lui avait accordé ! Super ! Rien de tel comme publicité ! La "Coqueluche des Serdaigle" regarda un instant par la fenêtre, et observa le paysage qui défilait toujours à vive allure. Le jour commençait à peine à décliner. Il ne fallait surtout pas qu'il oublie son abruti de chat avant de partir lorsque le train serait arrivé en gare ! Où était-il d'ailleurs celui-là ? Michael leva la tête et vit la bête en question, toujours tapie dans le coin en haut du porte-bagage, qui les fixait tous les deux de ses yeux jaunes et perçants. Puis il fixa à nouveau la jeune fille, souriant de plus belle suite à sa remarque plus que flatteuse à ses yeux.

"Ca doit être moi en effet, ravi de voir que ma popularité s'est étendue jusqu'au cercle très très privé des Gryffondor... Et moi qui croyait que leur arrogance était un rempart impénétrable face aux activités extérieures..."

Comment ça il était mal placé pour parler ? Mais pas du tout ! Lui pouvait se permettre d'être arrogant, prétentieux et vantard, puisqu'il faisait partie des érudits et des sages, et non pas des imprudents et des bourrins ! Mieux valait privilégier la ruse et la finesse dans ce monde de brutes... (XD) Là, l'arrogance était totalement justifiée ! Sans compter un physique plus qu'avantageux et un style inimitable... En tout cas, le jeune Serdaigle faisait toujours ça, se la "péter" histoire d'exaspérer ceux qu'il voulait faire déguerpir ! Et vu que c'était une préfète, il ne pouvait pas la mettre dehors et devait donc la pousser à bout pour qu'elle s'en aille d'elle-même. A moins qu'il ne lui envoie son monstre de chat en plein dessus... Mouais... Non... Pas très galant...

Et puis, il fallait le reconnaître, abîmer un visage si charmeur relèverait de la provocation divine ! Pour une fois qu'une jolie fille osait lui tenir tête de cette façon... S'en suivit un petit discours sur le statut de préfet, petit discours très comique d'ailleurs, où la jeune fille prit soin de souligner le fait qu'avoir plus de pouvoir était une réalité et non une croyance. Cherchait-elle à le rappeler à l'ordre ? A lui rappeler qu'il se trouvait en présence d'une préfète et qu'il devait donc se tenir à carreaux ? Il espérait que non, parce que si c'était le cas, il n'y avait pas beaucoup d'espoir pour qu'il se mette à en tenir compte... Il prit une poignée de dragées dans sa boîte et les mangea tous en même temps, histoire de voir quel goût ça aurait de mélanger toutes les saveurs... Il eut un frisson qui le fit agiter nerveusement les épaules tandis qu'une grimace se dessinait sur son vsiage. Beurk ! C'était dégueulasse ! Il y avait fraise-citron, chaussettes de Troll, vomis, caramel et pistache et d'autres saveurs dont le tout donnait un goût vraiment... innatendu et horrible !

Michael avala rapidement afin d'y mettre fin. Voilà une expérience qu'il n'était pas prêt de retenter ! Il reporta son attention sur "Miss Lone".

"Des devoirs ? Oh oui, c'est sûr, il y a tellement matière à se plaindre quand on est préfet, la vie est trop injuste avec vous, on devrait d'ailleurs vous rémunérer pour vos efforts, vraiment..." répliqua-t-il d'un ton sarcastique.

Méchant ? Lui ? Mais quelle idée ! Il était juste, disons, taquin... Oui, c'est ça, taquin, et "légèrement" provocateur, mais certainement pas méchant ! Allez, pour prouver sa bonne foi et montrer qu'il n'y avait pas l'ombre d'une méchanceté, le Serdaigle posa sa boîte de Dragées Surprises sur le rebord de la fenêtre close du train, à mi-chemin entre elle et lui.

"N'hésite pas à te servir si t'en veux..." lui dit-il en en mangeant un autre couleur mauve. Ah, coup de chance ! Goût frites... Avec un peu de chance, la prochaine serait goût ketchup et ça ferait la paire ! Non, ne rêvons pas trop quand même. Quoi qu'il en soit, Michael était plutôt fier de lui. Il réussissait à rendre ce voyage pas trop ennuyeux, lui qui pensait ça impossible sans sa bande d'amis ! C'était marrant d'être un coup méchant, un coup gentil, enfin... gentil était un bien grand mot, il n'avait fait que lui proposer des dragées, et ce par pure galanterie, moins par gentillesse...

Pour marquer le coup, le jeune Serdaigle se recala bien confortablement dans sa banquette, posa ses pieds juste à côté de la préfète, et les croisa pour pouvoir étendre ses jambes et se mettre dans une position semi-allongée, les bras à nouveau derrière la tête. En gros, ses jambes lui barraient la route dans le cas où elle désirait partir. Et si c'était le cas, elle serait obligé de le pousser, ce qui amènerait certainement à une dispute des plus amusante ! Tout résidait dans l'attitude ! Et oui ! La provoctaion avant tout ! Mais c'était surtout plus dans une volonté de la faire ENCORE plus ch** que par recherche du comfort. L'énerver, voilà ce qui était confortable et distrayant. D'autant plus que jusque là, elle résistait plutôt bien ! A quand l'explosion et le pétage de plomb ? Voyons jusqu'où elle tiendrait la Miss... A présent bien à l'aise, et, plus important, toujours souriant, Michael décida de démarrer une conversation un peu plus sérieuse, enfin façon de parler...

"Bon, voyons, voyons..." commença-t-il en piochant dans la boîte de dragées toujours sur le rebord de la fenêtre, "Puisqu'apparemment, nous sommes condamnés à passer le reste du trajet ensemble, faisons un peu connaissance tu veux ? Improvisons un petit jeu, chacun pose une question à tour de rôle, ça nous occupera... Sauf si tu as peur bien sûr, auquel cas je ne te forcerai pas..."

Il fit une petite pause le temps de manger sa dragée, laissant un instant planer la petite provocation - ben oui, dire à un Gryffondor qu'il avait peur, revenait à dire à un MInistre qu'il n'y connaissait rien en politique - puis il reprit, la regardant droit dans les yeux avec un sourire malicieux et un regard plein de sournoiserie :

"Alors... Première question... Mmmm... Célibataire ?"

Et oui, autant aller droit au but non ? Michael avait toujours l'habitude de demander ça à chaque nouvelle rencontre féminine, même s'il était persuadé qu'il ne se passerait jamais rien avec une préfète, et encore moins avec une préfète de Gryffondor ! Mais c'était toujours bon à savoir, au cas où une de ses relations flâchait sur elle, il pourrait peut-être lui arranger le coup en échange d'un service... Oui, Michael fonctionnait comme ça, plus il en savait sur les gens, plus il avait de relations, mieux c'était pour son petit confort ! Comment ça horrible ? Mais non ! Pratique !

Cependant il n'était pas vraiment conscient que s'il avait posé cette question, c'était en même pour lui, il était curieux de savoir, sans savoir pourquoi, ça l'intriguait, alors que pourtant, il n'y avait aucune raison ! Enfin pour l'instant... C'est vrai, il n'arrêtait pas de la regarder, d'accord, c'était pour l'énerver, mais ça, c'était une chose parmis tant d'autres, parce que sinon, il la regardait pour une autre raison, mais il ne savait pas encore laquelle... Et ne cherchait pas vraiment à le savoir à vrai dire, tout simplement parce qu'il était trop occupé à penser à "comment énerver Miss Lone" plutôt qu'à ça...

[Désolé du retard encore une fois >< Dis-moi si je vais trop vite ou s'il faut changer un truc, et no problem j'éditerai en suivant ]

Edit Olivia.> 1352 mots =]
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Comptabilisé

Tout en regardant Michael Corner manger ses dragées surprises, la jeune préfète savourait ses langues de chats, en se demandant quand est ce que ce satané train allait arriver, qu’elle n’ait plus à supporter la compagnie de cet arrogant et insupportable misérable avorton. Bon en même temps, c’était elle qui s’était incrustée. Cela lui apprendra à céder aux provocations et à réagir au quart de tour. Aaah Rowen, tu aurais dut te faire la malle quand il en était encore temps. Et maintenant, voilà qu’elle était à la limite de la crise de nerf. Elle avait vraiment du mal à supporter cet air railleur que le Serdaigle arborait, mais en même temps, quitter le compartiment aurait été trop facile. Ca lui donnait l’impression de fuir, elle n’aimait pas ça. Pas ça du tout même…
Bref, elle arrivait par moment à garder un air calme et zen à l’intérieur comme à l’extérieur, mais il lui arrivait très souvent de grincer des dents.. Grrr, il ne pouvait savoir à quel point il l’insupportait !! Enfin si, il en avait une entière connaissance, mais elle, elle n’était pas sensé le savoir. Enfin bon, elle ferma les yeux un instant, histoire de se « reposer la vue », mais la voix du jeune homme s’éleva de nouveau, mettant un terme à sa sieste improvisée :

| Corner | : « Ca doit être moi en effet, ravi de voir que ma popularité s'est étendue jusqu'au cercle très très privé des Gryffondor... Et moi qui croyait que leur arrogance était un rempart impénétrable face aux activités extérieures... »

Comment ? Arrogance ? Ici, le plus arrogant n’était pas un Gryffondor, et ça, c’était sûr et certain. Comment osait-il se moquer des Rouges et Ors ainsi ? Et loin de là, les lions n’étaient pas associables. Rowen en était la seule exception. Mais à y regarder, la plupart privilégiaient la bonne entente envers les autres maisons. Mais des Serdaigles, parlons-en. Déjà, ils se croyaient supérieurs rien que parce qu’ils sont dans la maison de la connaissance et des érudits. Ben tiens, pas un seul de ces élèves n’arrivait à la plante des pieds { et je ne parle même pas de la cheville !! } de Hermione Granger. Et pourtant, la jeune préfète n’aimait pas du tout Hermione. Seulement, lorsqu’on est en dehors, il fallait savoir passer outre les défauts de ses camarades, et mettre en avant leurs qualités xD. Mais bon.. Ce n’était qu’un exemple parmi tant d’autres, et en ce moment, c’était plutôt l’attitude de Corner que Rowen trouvait « arrogante ». Ben tiens.. Elle n’aimait peut être pas le bon tiers de ses camarades, mais elle ne voulait pas que l’on dise du mal d’eux. Et surtout si elle-même était visée indirectement.

| Rowen | : « Bah tu sais, de nos jours, n’importe quel potin, aussi peu intéressant qu’il soi, fait le tour de l’école. Et les Gryffondors n’y échappent pas. Dommage pour eux. Mais pour parler d’arrogance, à mon avis, les Serdaigles sont aussi plutôt bon. Il n’y a qu’à t’écouter ne serai-ce que deux secondes pour le comprendre. »

Elle avait dit tout cela d’une traite, sur un ton bien monocorde, et pouvait à présent ré appuyer son dos sur la banquette bien moelleuse. Bon, le sujet était clos. Elle espérait qu’il n’allait pas ressortir autre chose sur ses chers Gryffondors. Ca l’aurait vraiment mis en rogne dans ce cas ci. Mais bon..
La fillette s’arrêta un instant de faire courir ses yeux de son paquet de bonbons, à Michael Corner, puis piocha dans son sachet, une langue de chat de couleur verte et orangée. Quelqu’un chose au goût pomme mandarine. De quoi régaler les papilles des plus difficiles. Et en en parlant, Rowen pensa à sa chère jumelle, Sarah, l’experte du « je ne vois pas comment vous pouvez manger ça, c’est complètement dégoûtant. ». Ah !! Qu’elle enviait sa petite Sarhou. Elle, elle devait sûrement être avec des amies à elle, bien tranquille, en train de papoter de choses et d’autres. Et même si c’était vers les garçons que les conversassions s’orientaient, c’était toujours bien mieux d’être coincée avec un type des plus agaçant.

Nouvelle remarque sarcastique de la part du dit type agaçant. Oh. Vraiment, il avait l’air tellement désolé pour la pauvre petite Rowen. Elle en eut presque la larme à l’œil. Comme cela pouvait être touchant, et écoeurant.. Alors, sur le même ton, elle répliqué, en prenant un air lassée :

| Rowen | : « Aaah !! Comme tu es siii gentil de me plaindre. Vraiment, ça me touche. »

Hum. Elle fit une petite moue, et leva le sourcil lorsque le Serdaigle posa sa boîte de dragée sur le rebord de la fenêtre. La première réaction fut « mékeskilfaitencorecestupideavorton », dit plus clairement : « mais qu’est ce qu’il fait encore ce stupide avorton ». Mouais. Que faisait t-il, bonne question. Voilà que maintenant sa banquette ne lui suffisait plus. Il devait carrément squatter le rebord. Rebord sur lequel Rowen était accoudée. Ouah ! Il lui bouffait encore plus de place, la poisse !! M’enfin. Elle était piquée par une vile curiosité, lorsqu’en enfin, Corner se décida à expliquer le pourquoi du comment. Ou plutôt, de lancer une proposition à la jeune fille. Partager avec elle ses dragées ? Ben tiens, il avait craché dedans ou quoi ? Tout cela était louche.
M’enfin, il était hors de question qu’elle daigne manger ce que lui donnait un ennemi. Ce serait comme un animal appâté par la nourriture, ça puait le piège. De plus, il était de même hors de question qu’elle lui propose de partager ses vivres à elle. Déjà qu’elle ne voulait jamais en donner à son frère et sa sœur, alors à quelqu’un qu’elle n’aimait pas du tout, vous imaginez bien. N’hésite pas à te servir.
C’était plus que louche, tiens… En guise de réponse, elle cligna des yeux explicitement, puis replongea ses yeux noisette dans ceux de Michael, en l’écoutant parler :

| Corner | : « Bon, voyons, voyons... Puisqu'apparemment, nous sommes condamnés à passer le reste du trajet ensemble, faisons un peu connaissance tu veux ? Improvisons un petit jeu, chacun pose une question à tour de rôle, ça nous occupera... Sauf si tu as peur bien sûr, auquel cas je ne te forcerai pas... »

Condamné ? Comment ça ? Elle pouvait sortir { ou le virer, même si ce n’était pas très gentil de sa part } quand elle le voulait, ben tiens. Et, ce ne fut qu’à cet instant qu’elle remarqué les pieds de Corner installés sur sa banquette, juste à côté d’elle. Elle pinça les lèvres. C’était malin, maintenant elle ne pouvait plus du tout sortir, même si elle le voulait. Quoique, il y avait divers moyen. Les enjamber, les décaler, marcher dessus { elle en était capable, si si }, monter sur la banquette pour sortir, entre autres. Tout cela bien peu digne d’une demoiselle. Mais en même temps, une fille qui grimpait aux arbres, ce n’était pas vraiment si féminin, alors elle n’allait pas se gêner pour passer.
Cependant, il lui avait proposé un jeu. Chouette !! Elle aimait bien les jeux. Serai-ce un jeu de carte ? Un Pouilleux massacreur ? Cela aurait été marrant, surtout sachant que le gagnant pourrait détruire le dos de la main de l’autre. Bien bourrin, et bien agréable si Rowen gagnait. Ah nan, finalement, c’était des questions. Boh, pas vraiment drôle..
Elle s’apprêta à refuser, n’aimant pas tellement en dévoiler sur elle-même, lorsque le « sauf si tu as peur bien sûr, auquel cas je ne te forcerai pas… » la rappela à l’ordre. Peur ? Peur ? Elle aurait peur ? Elle ? Oh mais jamais !! Elle allait répondre, à ses stupides questions, même si elle n’en avait rien à faire de la vie sentimentale, sociale, scolaire ou familiale de ce demeuré arrogant. Bon tant pis, elle trouverait bien de quoi faire au milieu du jeu, en s’inspirant de ses questions à lui. Donc, let’s go.
Evidemment, Corner tenait à commencer. Quel manque de galanterie, même si cela arrangeait Rowen. Bon en même temps, c’était lui qui avait proposé le jeu. Serai-ce parce qu’il était curieux d’en apprendre plus sur elle ? Mouais. De toute manière, elle se contenterait du strict minimum.. Elle allait faire comme ça, c’était bien… :

| Corner | : « Alors... Première question... Mmmm... Célibataire ? »

Gné ? Un petit frisson désagréable la secoua sur le dos du cou. C’était quoi ce truc tordu ? D’autant plus que ça lui rappelait de « très » mauvais souvenirs. Mais elle n’allait pas vraiment en parler, s’il ne lui demandait pas. Elle n’aimait pas s’exposer publiquement. Ca, c’était pour ces petites pintades gloussantes qui auraient adorées que leurs coqueluche leurs demandent qu’elle était la dernière fois qu’elles avaient eut leurs règles -_-‘. Sérieusement.

| Rowen | : « Oui »

Pourquoi faire plus long alors qu’on pouvait se contenter de court ? Certes, c’était un peu sec comme réponse, mais elle affichait un si joli sourire, qu’on pouvait deviner facilement que cela ne la dérangeait pas tellement. La seule chose qui l’énervait, c’était de s’être faite plantée comme elle ne savait quoi pendant le soir du bal par cet imbécile de Cormac McLaggen. Qu’elle aimait peut être encore un peu, qui sait. Bref. Elle s’arrêta de penser, puis posa à son tour une question, étant donné que c’était la règle :

| Rowen | : « Bien que je m’en foute complètement : es-tu déjà sortit avec une de ces imbéciles gloussantes qui te collent aux basques à longueur de journée ? »

Bon, fallait dire que ça l’intéressait un petit peu de savoir le niveau intellectuel des filles avec qui était sortit Corner. Ce serait un truc de plus pour se moquer de lui en plus. Mais, à savoir que la plupart des fans du jeune homme étaient des Serdaigles, le « imbécile » n’était pas vraiment approprié. Du moins, elle, elle le pensait vraiment. Après, les avis des autres, elle n’en avait rien à faire.
Mais bref, elle resta bien sagement sur sa banquette en attendant une réponse et la question suivante. Le temps risqua de passer lentement…



Comptabilisé

Ah ! Que c'était bon d'être parfaitement maître d'une aussi délicieuse situation... Combien de temps encore résisterait-elle ? Michael pariait depuis quelques minutes sur les derniers mètres qu'elle s'efforcerait de parcourir sans craquer... Mmmm... Difficile à dire, son statut de préfet lui donnait sûrement un peu plus d'assurance que la plupart des autres filles qu'il voulait faire dégager... Peut-être serait-il temps de passer à la vitesse supérieur ? De monter les piques d'un cran ? Pas encore... Il ne faudrait pas qu'elle parte trop vite non plus ! Sinon le jeune Serdaigle s'ennuirait durant le reste du trajet, et ça, il n'en était pas question ! Non, il fallait y aller progressivement, la pousser délicatement à bout, briser ses barrières de "zen attitude" et commencer à la faire regretter d'être entrée dans cette cabine etc...


« Bah tu sais, de nos jours, n’importe quel potin, aussi peu intéressant qu’il soi, fait le tour de l’école. Et les Gryffondors n’y échappent pas. Dommage pour eux. Mais pour parler d’arrogance, à mon avis, les Serdaigles sont aussi plutôt bon. Il n’y a qu’à t’écouter ne serai-ce que deux secondes pour le comprendre. »

Michael ignora les deux dernières phrases et piocha deux dragées surprises en laissant errer son regard par la fenêtre, il s'y était attendu puisque c'était ce qu'il cherchait : la provoquer ! Il ne fallait pas être un génie pour deviner que quiconque attaque une maison de manière générale devant un de ses membres va amener ce dernier à répliquer. Il aurait fait pareil si elle avait attaqué Serdaigle, quoi que c'était justement ce qu'elle venait de faire, mais il ne préféra pas approfondir la discussion de ce côté-là sous peine de finir le voyage à coup de lancer de valises... Seconde réplique de Miss Je-suis-préfète-et-je-me-la-pète.

« Aaah !! Comme tu es siii gentil de me plaindre. Vraiment, ça me touche. »

"Mais de rien voyons, j'ai toujours été très réceptif aux problèmes des autres..." rétorqua-t-il à nouveau sur le même ton, feignant une mine compatissante digne des plus grands acteurs Shakespeariens.

Le Serdaigle ne fit pas attention au fait que la jeune préfète ne semblait pas enclin à manger de ses dragées. Il avait juste proposé par "galanterie", mais à vrai dire, c'était tant mieux si elle n'en voulait pas, au moins, il en aurait plus pour lui... (XD) Il en piocha une de plus qu'il avala en suivant, par chance, elle était à l'abricot ! Puis, un sentiment de joie s'empara de lui lorsqu'il s'aperçut que Miss Lone ne s'était pas du tout attendu à sa question sur le célbat... Hé hé hé effet de surprise : 10 sur 10 ! Une nouvelle vague de triomphe et un point en plus pour le beau, le sublimissime Michael Corner ! Etait-ce de la gêne qu'il percevait dans ses jolis petits yeux ? Du dégoût ? Une féministe endurcie ? (^^) Ou bien une mauvaise expérience revenue en surface ? Un souvenir douloureux ? Visiblement, le jeune Serdaigle avait tapé dans le mille à en juger par sa réponse plus que courte...

Et pourtant ça avait l'air de ne pas la déranger plus que ça ? Comédie ou réalité ? Il éclaircirait ça plus tard, car pour l'instant, c'était au tour de la Gryffondor... Qu'allait-elle lui demander ? Une petite question toute gentille et futile ? Michael décida de faire une petite "pause" avec ses dragées, et se cala confortablement en attendant la question fatidique.

« Bien que je m’en foute complètement : es-tu déjà sortit avec une de ces imbéciles gloussantes qui te collent aux basques à longueur de journée ? »

1,2... 1,2... Houston, vous pouvez répéter ? Le Serdaigle mit quelques secondes pour capter que c'était bien à lui qu'elle s'adressait, mais surtout qu'elle venait de le prendre quelque peu au dépourvu. Enfin, façon de parler, puisqu'il ne laissa rien paraître, son sourire narquois resta figé sur son visage alors que ses yeux noisettes fixaient indescriptiblement la jeune fille. Puis, sans que rien ne l'y prépara, il se rendit compte que c'était... drôle ! "Imbéciles gloussante" qui le "collaient aux basques à longueur de journée"... Pas mal la caricature ! Une grosse envie de rire le submergea tandis qu'il essayait de garder son sérieux. Vraiment, parfois, la façon dont les autres le voyaient sans le connaître le faisait marrer. Vision Ô combien étroite de la part de Miss préfète !

A moins que cela ne l'intéresse réellement ? Mmm... Ce qui titillait Michael, c'était la précision presqu'inutile du "Bien que je m'en foute complètement". Lui qui avait l'habitude de lire dans les gestes et les attitudes de ses "conquêtes", il ne pouvait s'empêcher de penser que cette précision avait quelque chose d'inversée... Ou alors, il se faisait des idées, ça ne serait pas la première fois après tout ! Mais bon, revenons-en à la question... Que pouvait-il répondre ? Il y en avait bien eu oui, des "imbéciles gloussantes", du moins au début, mais depuis quelques temps, Michael choisissait un peu mieux. En fait, au fur et à mesure que sa popularité augmentait, ses critères devenaient de plus en plus stricts. Ben oui, qui dit "play-boy" dit "play-girl"... Quoi ça existe pas ce mot ? On s'en fou, c'est pour le principe ! (lol)

"Oh, voyons, ce n'est pas très gentil de dire ça... Ce n'est pas leur faute si elle n'ont rien d'autre à faire que de me courir après..." répondit-il en plaisantant à moitié, avant de reprendre d'un air un peu plus sérieux et provocateur. "Tout le monde n'est pas toujours occupé par ses obligations préfectorales... Mais, pour te répondre, oui, je suis déjà sorti avec deux "imbéciles gloussantes", que veux-tu, on fait tous des erreurs ! Mais c'est fini à présent..."

Bon, il y avait 99,9 % de chance qu'elle s'en foute royalement, comme elle l'avait elle-même si bien dit, mais à vrai dire, faire des réponses aussi courtes que son "oui" n'était pas son truc, ça plombait le jeu ! Et puis il restait encore du chemin à faire alors bon...

"A moi... Voyons... comment ta dernière "relation" s'est-elle terminée ?"

Un petit regard espiègle par-ci, un sentiment de "mouahahaha t'es obligée de répondre !" par là, et le tour était joué... Ahlalala... Cela n'empêche que la prochaine fois qu'il prendrait le train, Michael veillerait à ce que ses amis arrivent en premier et non pas lui, comme ça, pas de préfets ! Et encore moins de préfète ! Même si celle-ci n'était pas déagréable à regarder, il fallait bien l'avouer...

[Arf enfin ! J'ai réussi ! lol Désolé pour el retard mais j'étais pas là ces dernier(e)s semaines jours donc voilà... Excuse-me Miss !! ]