Il est temps de se décider... [PV Blaise]

L’année scolaire avait repris presque normalement. En effet, les cours se suivaient, tous si semblables, le temps semblait avoir tout à coup repris sa course infernale, déjà les premiers devoirs faisaient leur apparition, et le tract prenait possession de quelques élèves de natures stressée. Mais alors pourquoi presque si tout était semblable aux année passée ? Tout simplement parce que en ce début d’année, une chose bien loin des heures de cours ne cessait de hanter l’esprit de la russe. Cette chose s’avérait en réalité être un être humain, une personne… Cette personne s’appelait Blaise Zabini. Depuis le bal de fin d’année, elle avait longuement réfléchi à leur situation, te elle commençait à en avoir assez. Elle devait l’avouer, il lui plaisait, ça crevait les yeux ! Et elle était persuadée qu’il en allait de même de son côté. Et elle voulait faire bouger les choses, établir quelque chose, une bonne fois pour toute, un oui un non, mais quelque chose !

La sorcière s’était donc installée dans la salle commune, non loin des escaliers menant aux dortoirs, dans l’espoir de voir Blaise passer, mais rien n’y fit. Isaac passa, il semblait occupé, puis Drago suivi de ses gorilles favoris : Crabbe et Goyle. Mais toujours pas de Blaise en vue. Au bout d’une petite heure, la jeune fille se décida. Les quatre garçons du dortoir étaient descendus, Nott n’était carrément pas monté au dortoir, Blaise y était donc forcément, et seul qui plus est. La brune se leva donc, et gravit les marches d’un pas décidé. Une fois arrivée à l’étage, la jeune fille s’arrêta devant la porte.

*Bon alors c’est bien beau tout ça mais je fais quoi moi maintenant ? Déjà je vais devoir rentrer, mais après ? Je lui dis quoi ? Je réagis comment ? Rooo ça m’énerve…*

Dawn restait là, plantée devant la porte, une chance que personne ne soit dans le couloir actuellement, sinon elle aurait vraiment eu l’air d’une cruche. Décidément l’amour rendait complètement ridicule.

*Je vais pas établir un camp devant sa porte non plus, j’entre. Non, quelle idiote, je frappe avant, quand même !*

La jeune sorcière frappa donc à la porte, mais elle était si pensive qu’elle ne prit pas la peine d’attendre une réponse quelconque et entra dans la pièce. La pièce était déserte. Allons bon, il s’était suicider ou quoi ? Impossible qu’il passe par la fenêtre, il n’y en avait pas, puisqu’ils étaient dans les cachots. Dawn fronça les sourcils, intriguée. Elle éleva donc la voix, au cas om il soit non loin de là :

« Blaise ? … C’est Dawn.»

Le rythme cardiaque de la jeune fille avait subit une accélération hors norme, elle avait l’impression qu’elle allait explosée, et cette simple idée la faisait rager.

*Je suis ridicule, je devrais avoir honte d’être aussi stupide.*

La longue chevelure noire de la demoiselle était lâchée sur ses épaules, comme toujours. Elle portait une jupe qui arrivait à hauteur de ses genoux, ainsi qu’une chemisette blanche à manche courte. Son onsigne de préfète était accrochée à sa poitrine, qui d’ailleurs commençait à se faire une place chez la jeune femme qui était de plus en plus féminine, à sa plus grande joie, sa taille s’était affinée, prenant la coupe élégante des jeunes femmes. Son visage avait perdu toute rondeur enfantine, laissant un bel ovale se dessiner, et par chance : pas le moindre bouton !

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Une nouvelle année et un an de plus pour ce cher Blaise qui avait encore gagné en centimètre, il dépassait largement tous ses colocataires de dortoirs excepté peut-être Goyle. Le jeune métis avait aussi vu apparaître sur son doux visage d’enfant, quelques poils fin et doux comme un duvet léger. Ils les avaient gardé pendant toutes les vacances trouvant que ça faisait plus mâle, mais sa mère n’appréciant pas trop cela lui dit de se raser, le jeune métis l’avait alors fait non sans mal, vu qu’il c’était coupé à de nombreuse reprise mais plus le temps passé plus il amélioré ça technique et il avait même appris un sort pour les faire disparaître pendant un mois. Bien sûr le jeune métis ne se préoccupait pas que de son apparence, il y avait quelque chose qui l’avait nettement chaviré juste avant les vacances et ne c’était pas reproduit durant celles-ci. Il se souvenait très bien de ce qu’il c’était passé, le soir de ce fameux bal, bien sûr, il ne voulait pas se résoudre à penser qu’il avait eut un sentiment amoureux vis-à-vis de Dawn, non pour lui, il avait simplement eut un mal aise. D’ailleurs, il avait faillit aller à l’infirmerie consulter madame Pomfresh sur son état, heureusement, il ne l’avait pas fait, il voulait aussi en parler à Drago, mais il craignait que celui lui dise ce qu’il savait déjà, c'est-à-dire qu’il était amoureux de la jeune Serpentard. Cependant Blaise refusait tout simplement de croire ça, jamais il n’avait éprouvé le moindre sentiment d’amour, alors pourquoi l’avait il face à elle, en plus il en devait carrément débile imaginant une histoire d’amour entre Irving et elle. Il devenait de plus en plus jaloux de ceux qui approchait de près ou de loin la jeune fille, il était même jaloux du frère de la jeune fille, qu’il trouvait bien trop proche, mais il ne le montrait pas.

- Bon sang, je vais vraiment pas bien, se dit-il en allant vers la salle de bain de son dortoir.

Une fois dans la salle de bain, il se dévêtit et alluma ensuite la douche, il se mit à l’intérieur de celle-ci sans tester au paravent l’eau, il lava ses cheveux n’entend pas le bruit de la porte qui s’ouvrait et laissait apparaître une jeune femme. Il n’entendit pas non plus qu’elle criait son prénom et qu’elle se présentait ensuite, une fois hors de la douche, il s’essuya mis une serviette autour de sa taille et sortit de la salle de bain pour aller y chercher des vêtements vu que c’était le week-end, il ne portait pas son uniforme. Il se dirigea vers son lit passant devant la jeune femme sans la voir, ce n’est qu’une fois ses vêtements en main qu’il vit la jolie brune, mais il ne s’en formalisa pas vraiment.

- Bonjour Dawn, dit-il avant de rentrer de nouveau dans la salle de bain.

Ce n’est qu’une fois dans la salle de bain que :

- M**** ! Oh non de *, par Merlin !

Une fois son caleçon enfilé et son pantalon mis il sortit de la salle de bain, il était alors encore pieds nus et encore torse nu.

- Je suis vraiment désolé, je ne t’avais pas vu, lui dit-il en la regardant.

*Pourquoi tu te confonds en excuse, imbécile… C’est ton dortoir, tu peux y être habillé comme tu veux, c’est elle qui ne devrait pas être là !* se dit-il alors intérieurement.

- Tes vacances se sont bien passées ? lui demanda-t-il en allant chercher un t-shirt dans sa penderie.

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La douche coulait, ou si ce n’était pas, ça, ça ne devait pas être loin. Blaise devait donc s’y trouvait. Que faire ? L’attendre ici ou ressortir ? Il était tout à fait hors de question pour la russe d’abandonner maintenant. Après tout, elle allait bien devoir lui parler un jour ou l’autre non ? Et elle n’avait pas la moindre envie d’attendre. Elle resta donc debout, attendant. Puis la silhouette familière de Blaise apparut. Il passa rapidement sans même la voir… Elle fronça un sourcil, puis l’entendit la saluait avant de retourner dans la salle de bain, l’air de rien. La sorcière esquissa un sourire amusé et alla s’asseoir sur le lit de Blaise. Elle aurait bien sûr pu emprunter celui de son frère sans qu’il ne lui en veuille, mais son jeune ami semblait si… pensif, en tout cas loin de la réalité qu’il l’aurait peut-être prise pour Damian, et la russe n’y tenait pas particulièrement. Et peut-être qu’ainsi il lui prêterait un tout petit peu plus d’attention ?

La brune avait imaginé bien des retrouvailles, hésitant dans sa position à adopter. Etre froide et sarcastique, souriante mais distante, ou carrément démonstrative de ses sentiments ? Elle avait tantôt opté pour une position, puis encore une autre, sans cesse changer d’optique, mais là, elle devait bien l’avouer, la réaction de Blaise l’avait clouée. Il avait été si indifférent, c’était impressionnant. Il n’en n’avait donc absolument rien à faire d’elle ? La sorcière soupira, ce n’était pas gagné, elle qui avait tant de bonnes résolutions ne savait que faire à présent…

Le jeune métis refit son apparition, cette fois Dawn le fixa avec intensité, attendant quelque chose. Quoi ? Elle ne savait pas vraiment, mais elle voulait quelque chose. Il était cette fois vêtu d’un simple pantalon.

*Il drague torse nu ? Ou c’est son habitude ? A chaque fois que je viens ici, il est torse nu, c’est pas possible ça… En même temps je ne vais pas me plaindre, il est très beau… mais c’est… Intimidant.*

Il alla à sa penderie, et s’excusa auprès de la jeune fille, soit, c’était déjà ça. Elle se contenta de sourire doucement. Son petit sourire ironique qu’elle gardait la majeure partie du temps, ou lorsqu’elle avait une remarque sarcastique qui hésitait à faire son apparition :

« Pas de problème, disons que ça veut dire que je ne suis pas trop grosse… »

Ben oui, après tout si elle avait laissé entrer un éléphant, bon d’accord, par la porte c’était un tantinet compliqué, mais soit, il suffit d’imaginer. Là, le garçon aurait sans doute un peu plus réagit. Sinon il avait vraiment un grave problème psychologique… d’ailleurs le jeune garçon aux problèmes de vue, aussi appeler Blaise Zabini demanda à la demoiselle si ses vacances s’étaient bien passées. Elle hocha doucement la tête et répondit :

« Elles étaient intéressantes, les premières vacances en famille depuis que je suis née en fait… c’était formidable. En Russie en plus, comble du bonheur. Et toi, c’était comment ? »

Il était rare d’entendre Dawn parlait d’une chose avec entrain, sauf lorsqu’il s’agissait de quidditch ou d’animaux, mais là c’était vraiment extraordinaire pour elle. Son petit monde semblait enfin s’être construit, et elle n’en n’était pas peu fière ! Le regard de la jeune fille fixait la silhouette musclée du jeune et beau garçon. Elle se mordilla la lèvre, essayant de ne pas trop idéaliser le métis, mais avec toutes ces vacances, ces longs moments de réflexions et cette envie dévorante de le revoir, et d’être enfin fixée, elle avait presque envie de lui sauter dessus, mais se retenait tant bien que mal.

Son regard flottait dans la pièce, bien rangée, malgré le fait que ce soit un dortoir de garçons. Les serpentards étaient vraiment parfaits, si bien organisés… Dawn en éprouvait une fierté certaine, sa maison était bien la meilleure de toute, il n’y avait là pas le moindre doute de permis.

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Blaise était entrain d’enfiler un t-shirt devant la jeune fille qui couvrait bien son torse et ne laissait pas apparaître grand-chose de sa musculature naissante tellement il était large. La jeune fille était maintenant assise sur son lit, l’endroit que Blaise aimait le plus en dehors de la bibliothèque et de la salle commune. Le jeune Serpentard prit une paire de chaussettes quand Dawn lui répondit qu’elle avait passé ses vacances en famille et en Russie, le jeune Serpentard dû prendre place sur son lit à ses côtés pour les enfiler – je parle des chaussettes - La jeune fille lui demanda ensuite comme c’était passée ses vacances à lui.

- Ennuyeuses à mourir, je devais aller à la Coupe du Monde de Quidditch, mais ma petite sœur a été malade toute la nuit, alors il était bien évidement hors de question de quitter le domicile familiale, il parlait s’en prendre vraiment attention à Dawn. Cette petite peste m’en a fait voire de toutes… les couleurs, baguaya-t-il en croisant le regardant de la jeune Russe.

Il la trouvait encore plus belle que lors de son départ en vacances, il secoua alors brièvement la tête pour reprendre ses esprits. Il passa une main dans ses cheveux et regardait de nouveau la jeune fille, il ne pensait plus qu’à une chose l’embrasser. Son regard se dirigeait sans cesse vers les lèvres de la jeune fille qu’il trouvait soudain plus rouge que rose.

- Pour…, pour le bal…, je…, je suis désolé, je me suis vraiment conduit comme un imbécile, dit-il en se levant pour mettre un peu plus de distance entre lui et elle. Je n’aurais jamais dû réagir comme ça…, car il est évident que…

*Un Serpentard n’aime pas…, elle ne t’aimera jam…*

- Il est évident que je ressens quelque chose pour toi, Dawn seulement je n’ai pas l’habitude de ce genre de sentiment, tu comprends ? lui demanda-t-il en la regardant.

Blaise venait de lui dire enfin ce qu’il ressentait, mais maintenant, il avait peur que la jeune fille ne ressente absolument rien pour lui. Il se réinstalla sur son lit se grattant la tête pour essayer de réfléchir mais surtout de calmer ses nerfs.

Blaise poursuivait son petit train train, enfilant T-shirt puis chaussettes, pendant que Dawn regardait la décoration. Vraiment il n’y avait pas grand-chose de différent par rapport au dortoir des filles. Bien sûr, il n’y avait pas les mêmes choses sur les tables de chevet, ça allait de soi. Ici, un seul miroir était visible – celui de Drago ? – alors que dans le dortoir des filles il y en avait d’avantage. La table de Dawn était assez peu meublée, un miroir, une brosse à cheveux ainsi qu’une photo, dans un petit cadre d’argent, la photo de ses parents, que sa tante lui avait donné lors de son arrivée au manoir. Le bien le plus précieux à ses yeux. Elle ne passait pas un soir sans lui jeter un regard vague, pensif. Oui, la famille était primordiale pour la jeune fille, mais ce qui était amusant dans sa fixation sur les liens familiaux, c’était que cette manie était toute neuve. Avant de quitter les moldus, avant la mort d’Ivan tout lui semblait vague, sans grand intérêt, presque naturel. Oui, ce n’est qu’en perdant la chose aimée, l’être cher qu’on découvre son importance.

« Je suis désolée pour toi. Mais bon, avoir une petite sœur, aussi capricieuse qu’elle puisse être, doit être assez sympathique non ? »

Dawn ne savait même pas qu’il avait une sœur avant aujourd’hui. Quelles choses ignorait-elle encore à son sujet. Sûrement beaucoup encore, mais elle ne s’inquiétait pas, le temps résolvait ce soucis, elle en était persuadée. Peut-être est-ce une erreur ? En tout cas, elle y croyait. Un léger bégaiement, comme une onde de doute vint se cacher dans les propos du métis. La russe posa un regard plus intense sur lui, étonnée, cherchant ce qui le mettait dans cet état. Il la fixait à présent, et semblait… étrange, vraiment étrange…

Le jeune homme présenta alors, toujours hésitant, buttant sur les mots, des excuses à la russe. Au sujet du bal… Oui ce n’était pas correct de l’avoir ainsi abandonnée sur la piste de danse, mais elle n’était pas lente d’esprit et avait récupéré la situation grâce à ses faux semblants. Comme c’était doux d’avoir des notions en comédie. Bien qu’elle n’ait jamais suivi un seul cours d’art dramatique, la jeune sorcière se débrouillait pas trop mal dans ce domaine, moins bien que Malfoy, certes, mais elle arrivait à s’en sortir.

Les pupilles froides de la brune suivaient Blaise qui venait de se lever, et qui, avouait éprouver quelque chose pour elle. Pardon, pouvez-vous répétez ? Nous avons été troublé par une fréquence parasite pendant un court instant. Après tout, la réalité ne pouvait être faite ainsi, la vie n’est qu’une suite de douleur, de souffrance et de malheurs. Tout n’est que mensonge non ? Et cette chose… ce sentiment qui faisait à l’instant battre à toute vitesse le cœur de la russe, n’était fondé que sur des mauvaises bases, n’est ce pas ?

L’homme a été un animal autrefois. Avec le temps il a perdu tout lien de parenté avec l’animal qu’il a été. Il a voulu s’élever au-dessus de sa condition première, mais parfois, il retrouve certains instincts, comme celui de survie, ou encore l’autodéfense, la loi du plus fort… Et là, cet instant semblait envahir la jeune fille, cet instinct premier, qui est directement relié aux sentiments, les sentiments les plus forts, les plus incontrôlables qui soient…

« Blaise, je… »

*Sais pas quoi dire…*

Le cœur de la jeune fille battait encore à toute vitesse, et quand il vint se rasseoir à ses côtés, elle le sentit encore accéléré, c’était certain, il allait exploser ! De fines larmes perlaient les yeux de la jeune fille, elle ressentait bien un étrange sentiment pour lui, mais était-ce de l’amour ? Au début il ne s’agissait que d’un jeu, mais là, tout semblait devenir de plus en plus concret, le chat et la souris n’étaient plus là. Il ne restait plus que Blaise et Dawn… deux êtres humains – paraît-il – Dawn tremblait légèrement, elle qui aimait se maîtrisé, là elle était bien loin du visage qu’elle aimait se donner… Elle avait baissé les yeux, ne sachant plus où se mettre lorsqu’il s’était assis, mais là, elle releva la nuque et planta son regard dans celui si pur du jeune garçon. Elle respirait par à coup, silencieusement, c’était déjà ça. Elle passa une main tremblante sur la joue du métis, lui frôlant le visage du bout des doigts. Et se décida d’un coup, elle s’avança vers lui et déposa ses lèvres sur les siennes. Elle ne savait pas si c’était la bonne décision, mais une vie emplie de doutes étaient pire que tout. Elle ne voulait rien regretter. C’était un sentiment trop douloureux et résistant. Elle se dégagea rapidement, une larme sur la joue, elle ne s’en rendait même pas compte, dans un état second, elle avait l’impression de flotter dans les airs. Il restait juste à espérer que l'aterrissage ne soit pas trop dur, ni même top brutal.

Blaise était toujours assis sur le lit, il n’avait même pas entendu la jeune fille répondre que ça devait être quand même sympathique d’avoir une petite sœur. Tellement perdu dans ses pensées qu’il n’avait pas vue la jeune Russe se pencher pour l’embrasser aussi, il écarquilla les yeux quand il sentit les lèvres si douces de Dawn se poser sur les siennes. Aussi tôt ses yeux se fermèrent pour goûter d’avantage à ce doux nectar qui se dégageait de ses lèvres, la jeune fille se dégagea ensuite vivement le regard perdu comme si elle avait fait une bêtise. Ne réfléchissant pas d’avantage, Blaise posa une main délicate sur le visage de la jeune fille afin de lui essuyer de son pouce la larme qui y mourrait. Lentement et avec une douceur qu’il ne se connaissait pas il revient effleurer les lèvres de la jeune fille avec les siennes avant de poser totalement ses lèvres pour un baiser un plus appuyé mais tout aussi doux que le premier.

Blaise ne dit aucun mot se contentant d’embrasser la jeune fille, comme si demain ne devait jamais avoir lieux. Il se sentait l’âme romantique, il l’aimait, il ne savait pas pourquoi mais à cet instant il en était sûr, il l’avait aimé le jour où elle l’avait invité au bal de Noël. Il avait été jaloux du moindre garçon qui lui tournait autour, même de Malefoy, mais c’était Irving qui avait plus souffert de sa jalousie maladive. Blaise c’était découvert alors possessif, il n’aimait pas trop ça dans ça personnalité mais comment changer… Comment être différent, alors que la personne à qui on tient le plus est belle et intelligente ? Comment faire pour ne pas envier tout ceux qui peuvent discuter avec elle… Et comment réagir quand cette même personne vous à choisit finalement vous ? Alors qu’elle connaît vos défauts qu’elle sait ce qu’elle perd et ce qu’elle y gagne… Alors il ne vous vient qu’une question à l’esprit…

- Pourquoi moi ? lui demanda-t-il en posant son front contre celui de la demoiselle qu’il venait d’embrasser.

Vivre ou mourir, être ou ne pas être… tant de questions, de citations, d’oxymores et d’oppositions qui en ce moment, ne trouvaient pas la moindre réponse, la moindre analyse. La russe ne savait même pas si elle dormait ou si elle était bel et bien réveillée. Et si tout ça n’était qu’un rêve ? Et si tout à coup elle entendait son réveil sonner ? Et si elle se faisait des idées ? Tant de suppositions, qui finalement se trouvent être sans fondement. Et pourquoi ne pas ouvrir les yeux et laisser cette douce réalité prendre place dans ce cœur meurtri ? Etait-ce mal d’aimer ?

*Je ne devrai pas… Je n’ai pas le droit… Trop de souffrance…*

Les pensées de la sorcière étaient comme saccadées, elle qui ne répandait que le malheur sur son chemin pouvait-elle se permettre de créer un lien avec ce beau jeune homme ? Mais pourquoi se poser tant de questions ? Pourquoi ne pas profiter du moment présent sans se soucier de l’avenir ? C’était incompréhensible, elle était heureuse pourtant, mis ne pouvait s’empêcher de penser à demain.

*Il se moque peut-être de moi… Mais non il a l’air tellement franc là, maintenant… Et Damian ? Je ne peux pas le laisser tomber, il a trop changé, et si ma relation avec Blaise m’écartait de lui ? Non… Je ne peux pas… choisir…*

Soit, il était temps. A présent la décision devait venir. Et sa décision était de vivre. Oui, arrêter de penser au passé, aux êtres aimés et décédés, bien sûr il ne fallait pas les oublier non plus, mais ne pas toujours penser à eux. Essayer de rester avec des souvenirs vivants. Blaise essuya une larme sur la joue de la douce sorcière russe, elle pleurait ? Elle ne le savait même pas…

Un baisé très doux, d’une légèreté étonnante vint alors. Puis un autre plus appuyé. Non, elle ne voulait pas le perdre. La question qu’il lui posa alors, la laissa sans voix. Pourquoi lui ? Elle ne pouvait expliquer ça… c’était… inexplicable voilà tout. Elle s’écarta un peu de lui pour poser son regard dans le sien. Comment faisait-on déjà pour parler ? C’était la plus grande difficulté là, articuler…

« Je… »

Le son de sa propre voix étonna Dawn, elle parlait comme d’habitude pourtant, mais c’était comme si elle n’était plus vraiment elle-même, une nouvelle Dawn faisait son apparition, un nouveau levé de soleil répandant un nouvel aurore…

« Tu serais capable d’expliquer ça toi ? Moi pas… »

Elle continuait à le regarder avec insistance, ne pouvant rien dire de plus…

Blaise voulait savoir pourquoi Dawn l’avait choisi, alors qu’elle aurait pu avoir n’importe quel garçon à ses pieds. Mais la jeune fille lui dit qu’elle en serait incapable de lui dire pourquoi elle l’avait choisi et elle lui demanda si lui l’était. Le jeune homme cru bon alors d’y répondre par la plaisanterie car leur sérieux à tous les deux commencé un peu à l’étouffer.

- Bah, disons que je suis pas mal, disons même très beau gosse, dit-il avec un petit sourire en coin. Que je suis intelligent, que je connais plus d’ouvrage que la plus part des élèves de cette maison, que je fais mes devoir seul sans demander la moindre aide et surtout pas celle de Parkinson. Que je suis fidèle, vu que je ne suis jamais sorti avec la moindre fille de cette école, donc je dois être un assez bon parti, lui dit-il en lui faisant un clin d’œil. Et ce qui ne gâche rien, dit-il en se rapprochant d’elle et en lui enserrant la taille, c’est que je suis presque aussi riche que les Malefoy.

Blaise avait envie de voir la jeune fille sourire, même un fin sourire, subtile que nul autre n’aurait vu mis à part lui et il saurait qu’il ne c’était pas trompé sur elle.

- Pour tout avouer, je ne suis sûr de rien vis-à-vis de toi et je suis sûr qu’il doit en être de même pour toi. C’est la première fois que je…, que j’ai ce genre de sentiment, j’ai l’impression que plus rien à d’importance sauf ta présence, le fait que tu sois là, me réchauffe le cœur. A chaque fois que je me rends quelque part, j’espère te voir ou t’entrevoir pour qu’un sourire même si il est éphémère vienne se poser sur mes lèvres. Tu dois trouver cela absurde, même moi je pense cela absurde et dénué de sens et pourtant c’est ce que je ressens, lui dit-il avec la plus grande sincérité.

La jeune sorcière le regardait avec attention, et elle ne pu s’empêcher de sourire en l’écoutant parler de la sorte, il était… si particulier. La seule chose qui résonna cependant plus longtemps dans sa tête furent ses quelques paroles sur son célibat auparavant, elle se mordit la lèvre. Et Clara ? La russe l’avait presque oubliée elle, jusqu’à ce que Blaise se mette à en parler, sans vraiment en parler… Il l’avait donc vraiment oubliée ? Comment pouvait-on oublié ces sentiments ? Après tout, il avait l’air de l’aimer sincèrement… avant. La sorcière se sentait coupable d’un coup, peut-être avait-elle tord ?

*J’ai le don de gâcher ma vie avec classe, ça c’est certain… Pourquoi dois-je penser au négatif quand je suis dans une phase positive ?*

Puis Blaise s’approcha, tout en achevant sa phrase pour la prendre par la taille, toutes ses pensées négatives s’envolèrent alors et elle lui adressa alors un petit sourire et dit tout en hochant doucement la tête d’un geste approbateur :

« Tu as parfaitement raison ! »

Puis elle l’embrassa de nouveau, par pur plaisir, juste comme ça, une envie, le voir si proche d’elle lui donnait des ailes, des capacités dont elle ne se serait jamais cru apte. La suite des paroles du jeune métis laissèrent la russe muette. Elle pensait la même chose que lui, mais ne pouvait le dire, comme si une chose l’en empêchait, elle n’était pas prêtre à tout dire encore. Oui, elle l’appréciait beaucoup, aimer pouvait me^me être le verbe le plus approprié, mais non, elle ne pouvait pas le dire, pas encore.

Une légère appréhension enserrait son cœur, capturait son âme et l’empêchait de dire tout ce qu’elle voulait, tout ce qu’elle pensait. Mais souhaitait-elle vraiment le dire après tout ? elle eut alors comme un flash, songeant à son jumeau, ils étaient en pleine confusion ces temps-ci, et elle devait avouer que la présence de Blaise apaisait son cœur si chargé et si souffrant depuis peu… Déjà le simple fait que Damian et Blaise ne s’entendent pas vraiment l’agaçait un peu tout en la rendant peinée. Elle posa alors son regard glacé dans les prunelles azur du métis et ne dit rien. Réfléchissant. Quelle heure était-il au juste ? Elle n’en savait rien, elle songea alors à la soirée, la première de l’année :

« Tu n’es pas venu pour la soirée de début d’année ? »

La jeune femme le regardait avec attention, Blaise vit un sourire se dessiner sur ses lèvres et pour lui c’était comme si des étoiles venaient d’élire domicile dans son cerveau. Il n’avait encore jamais vu Dawn sourire de cette façon et c’était grâce à lui.

*Non mais, ça va pas ! Romantique à la noix sort de mon corps !*, se dit-il en se retenant de ne pas se gifler.

La jeune fille lui dit ensuite qu’il avait parfaitement raison, puis elle l’embrassa ce qui le fit chavirer une nouvelle fois.

*Pourquoi mes neurones ne se connectent plus entre eux quand Dawn…, oh oui ça c’est bien ça, c’est agréable… Hum, je disais…, je disais quoi déjà ?*, se demanda-t-il alors que le baiser continuait.

Une fois que le baiser fut rompu Blaise ne pouvait s’empêcher d’admirer Dawn qui lui demanda tout d’un coup pourquoi il n’était pas venu à la soirée de bienvenue. Blaise savait pourquoi il n’avait pas assisté à la fête mais il se demandait si Dawn allait vraiment apprécier cela.

- Je ne suis pas venu à la fête parce que je n’avais envie de me coltiner pendant une heure ou deux les gamins qui viennent d’arriver. Je suis d’accord, on a été comme eux, mais franchement je sais comme j’étais insupportable à leur époque, alors je n’avais vraiment pas envie de venir. Même si…, même si tu étais là, je suis désolé, j’aurais dû venir, juste pour toi, lui dit-il en baissant les yeux.