Entraînement sous la pluie [PV - Jo]

Depuis le départ de Quali et Juliette de l'équipe de Quidditch, Léa était un peu perturbée. Elle manquait de repère lors des entraînements et ceci avait un rien affecté son jeu, jouant actuellement pour deux. Elle espérait tout de même les revoir intégrer l'équipe une fois leur souci résolu. Surtout pour la jeune Horuni avec qui elle formait le duo parfait.

Celle-ci avait été blessée lors d'un entraînement. Chose qui arriva à l'irlandaise il y plus ou moins deux ans, et qui mit un an presque à se rétablir. Ceci était du au choix de son père qui ne voulait pas qu'elle soit sous l'emprise de soin magique, préférant la méthode moldue, et par la même occasion lui permettrait de se rencontre comment les moldus font dans le sport sans magie.

Dans un coin du parc, Léa s'était donné à un petit entraînement personnel. A commencer par un jogging après quelques échauffements. Elle portait sur son dos un sac à dos contenant divers chose comme un essuie, une bouteille d'eau chipée aux cuisines, et sa batte de Quidditch. Durant les vacances, elle s'était procurée un baladeur de musique version sorcière, ce qui ne l'empêcha pas d'en faire usage au sein de l'école.

Après avoir bidouillé l'objet, elle arriva à y faire contenir les meilleurs morceaux du moment, à commencer par quelques succès du défunt chanteur Kurt Cobain, leader du groupe Nirvana. Le suicide du guitariste avait beaucoup peiné Léa qui, disons-le, est fan de ce genre de musique. Fredonnant un peu 'Where did you sleep last night' et d'autres morceaux, elle parcourut quasiment toutes les allées du parc jusqu'à ce qu'elle se sente 'enfin' épuisée et se mit à marcher.

Près d'un arbre, elle vint poser ses mains pour s'appuyer et s'adonna à quelques étirements. Une fois ceci fait, elle amena un bras devant elle et poussa de son autre main sur son épaule, elle fit de même de l'autre côté. Reprenant ses affaires, elle chercha un coin avec où se trouvait quelques sapins. Une fois l'endroit trouvé, elle rassembla quelques carottes de pin et sortit sa batte pour d'échauffer. D'abord quelques coups dans le vide, puis, après avoir protéger le boit d'un sortilège, elle prit les carottes pour se les lancer une à une, et les frapper de sa batte.

A chaque instant, elle choisissait une cible. La première fut un chataignier. La seconde était un tapis de feuilles mortes certainement rassemblées par le garde chasse du chateau. La troisième... elle frappa à la volée, et l'envoya sur une personne qui avait le dos tourné. Dans l'obscurité du lieu créé par le petit bosquet touffu, elle n'avait pas vu sa présence.

Laissant ses affaires, elle vint s'assurer que tout allait bien. Vu la force de frappe, peut-être un petit bleu en plein milieu du dos mais rien de gave. "Est-ce que ça va ?" demanda-t-elle encore distante, ne voyant pas si ça pouvait être une fille ou un garçon...

Il était très tôt ce matin lorsque Jonathan fut tiré de son sommeil par un cauchemar particulièrement prenant. Le Poufsouffle se trouvait dans une salle close, pourvue d’une seule petite fenêtre d’où ne filtrait aucune lumière. Des pas résonnaient dans le couloir qui se trouvait derrière cette porte et lui, terrifié par on ne sait quoi, se tenait dans un angle de la chambre. Il avait l’impression d’attendre quelque chose… Quelque chose qui lui voulait du mal… La chose dont les pas résonnaient dans le couloir. Une peur énorme s’était alors emparée de lui lorsque tout à coup, la porte s’ouvrit à la volée, laissant apparaître… Rawane ! Oui, c’était bel et bien Rawane, accompagnée d’une autre jeune fille qu’il avait rencontré, Léa O’Gara. Les deux filles se parlaient à l’oreille, comme la dernière fois, lorsque Jo avait fait leur rencontre simultanément. Il ne l’avait pas supporté à ce moment-là, et encore moins maintenant, alors qu’elles le regardaient étrangement. Finalement, elles avaient sortis chacun un couteau et lorsque ce fut le moment de tué le Jonathan, celui-ci se réveilla en sursaut…

-Hum, ce n’était qu’un rêve, je dois me calmer…- Jo resta allongé sur son lit durant quelques instants puis se leva. Il se dirigea directement dans la salle de bain et contempla son reflet dans le miroir. De la sueur perlait à son front, son visage blême semblait peu à peu reprendre des couleurs. Le jeune homme ouvrit alors le robinet, laissant l’eau couler pendant un instant… Il joignit alors ses mains dans un mouvement lent et les glissa sous l’eau… Une fois la quantité du liquide transparent voulue collecter, il porta ses mains à son visage et poussa un soupir de soulagement. Son cauchemar, aux allures si enfantines avait été vraiment terrifiant. Jamais de toute sa vie il ne s’était senti dans un tel état de détresse durant son sommeil. Il espérait donc que ça ne se reproduise plus jamais et pour cela, il devait éviter pendant un moment sa sœur, Rawane, ainsi que sa chère camarade de maison, Léa.

Quelques instants plus tard, Jonathan sortit alors de la salle de bain, l’air consterné. Il s’habilla sans trop faire attention à ce qu’il enfilait -en l’occurrence un jean et un haut blanc, encore trop distrait par ce cauchemar qui, au fond, voulait certainement dire bien des choses. Ce n’était pas pour rien qu’on rêvait de cela, non, il en était convaincu. Regardant alors l’heure, il se dit que c’était trop tôt pour aller prendre son petit déjeuner. Jo décida alors de faire une petite promenade dans le parc avant de revenir au château. De toute façon restait dans la salle commune à cette heure-ci et seul en plus était à exclure pour lui !

Le jeune garçon quitta alors la salle commune, tandis que dehors commençait à pleuvoir de fines gouttelettes d’eau. Quoi de mieux qu’une bonne promenade dans le parc sous la rosée matinale ? Souriant alors seul, il traversa le hall d’entrée sans se faire voir et sortit dehors, dans la fraîcheur. Il déambula durant une bonne demi-heure dans le parc, près du lac, à la lisière de la forêt interdite et se arriva enfin dans un coin où plusieurs arbres formaient une sorte de mini forêt. Le Poufsouffle s’y arrêta alors pour humer l’air légèrement, ici, en pleine nature. C’était si bon… Il commença alors par s’évader dans ses pensées lorsqu’une terrible chose arriva. Quelqu’un ou quelque chose lui avait donné un coup plutôt fort dans le dos, ce qui le fit se retourner brusquement. Jo tomba alors nez à nez avec la jeune O’Gara qui lui demandait si ça allait. Encore terrorisé par son rêve, Jonathan resta légèrement abasourdi puis dit d’un ton grincheux.

« Oui, je vais bien… T’inquiètes surtout pas, j’ai pris l’habitude. »

La personne touchée par sa frappe s’avérait être Jonathan Harkin. Interrompant son pas, elle resta sur place et le fixa dans les yeux. Il lui offrit l’accueil le plus sympathique qu’elle connut dans sa petite vie qui comptait quatorze années. Grincheux, il avait du se lever sur le mauvais pied. Léa eut pour réaction de laisser ses épaules tomber dans un soupir las s’attendant déjà à ce qu’ils se frittent à cause de son geste mal dirigé.

Elle avait le choix. La fermer, faire demi-tour et ne pas s’occuper de lui, même pas la moindre excuse. Ou être aimable et lui sourire poliment. Appréciant Rawane, elle fit l’effort de desserrer les dents et de lui montrer de la sympathie. Elle n’avait rien contre lui après tout. « Bonjour… Jonathan » dit-elle d’une douce voix. Elle venait de franchir la première étape afin que tout se passe bien dans leur prochaine discussion, bien sûr s’il avait envie de bavarder avec elle.

Dépourvue du moindre sujet de conversation, elle regarda à droite et à gauche avant de lever un peu l’avant-bras, la main légèrement ouverte vers lui, un rien gênée. Tellement gênée, qu'elle se mit à se balancer légèrement sur la pointe des pieds l'autre main plongée dans la poche de son pantalon. « Euh… pardon pour le coup. Je n’avais pas vu que tu étais là. » s’excusa-t-elle d’une voix pas super assurée. Alors qu’elle allait poursuivre dans un monologue : « J’étais entrain de m’entraîner et … » ajouta-t-elle en se tournant vers son ancienne place quand la pluie s’acharna sur Poudlard et son vaste parc.

Par réflexe, Léa avança précipitamment vers le bosquet afin de s’abriter. Peut-être que squatter l’endroit lui déplairait mais sur le coup elle n’eut pas trop le choix. Fixant son sac un peu plus loin, elle souhaita que la batte ne prenne pas trop l’eau. Le bois gonflerait et se déformerait. De plus, sa veste et sa baguette étaient restées là-bas aussi. Ca allait être joli quand elle récupèrerait le tout.

Pour combler le tout, elle ne parla plus, trop inquiète pour ses affaires. Le temps avait décidé, en plus de ça, de ne pas se calmer, alors elle était bonne à geler sur place, les vêtements prêts à percer dans un quart d’heure. Jetant un coup d’œil par moment au jeune sorcier, elle souhaita que ca cesse car elle sentait le malaise s’installer. Pourtant, elle avait la causette facile, surtout avec les garçons avec qui le contact se faisait plutôt bien. Alors pourquoi avec lui… ça n’allait pas.

Il n’avait rien d’impressionnant, il était plutôt banal comme garçon. Enfin, banal pour qui veux le trouver comme ça. Et Léa, plus elle l’observait, plus … M’enfin Léa, non !

[HJ: Suis pas top satisfaite, mais l'avis de Dawn est possitif.]

Jonathan avait parlé à Léa d’un ton plutôt… déplacé. Ce n’était pas qu’il s’en voulait d’avoir parlé comme ça mais quelque chose lui disait qu’elle n’était pas à l’origine de son rêve et qu’il n’avait donc aucune raison de le vouloir. Sa mine renfrognée laissa place alors à un léger sourire, assez amical en soit. Celle-ci laissa alors tomber ses épaules dans un long soupire de lassitude ce qui eut le don d’agacer Jo. On ne pouvait pas être las face à une personne a qui on venait de perforé le dos avec une carotte de pin. Bon d’accord, perforé était un bien grand mot mais on n’avait pas le droit d’être las face à ce genre de personne, point !

Jonathan réfléchit alors un instant et il réfléchit aux différentes solutions qui s’offraient à lui. Soit il repartait de là où il était venu et laisserai le crime de la demoiselle impuni, soit il resté ici et lui ferait la morale. Humph, la seconde solution l’enchanté beaucoup moins, bien que ce ne serait que justice de la sermonner un peu. Pourquoi elle le motiver si peu ? Parce que cette fille dégageait une certaine chose qu’il ne pouvait définir et qui l’en empêchait résolument. Ajouté à cela le fait qu’il était très fatigué, il décida de laisser passer et s’apprêta à partir lorsque celle-ci prit la parole. Comment ? La jeune O’Gara venait bel et bien de le saluer ? Et d’une voix douce en plus ! Décidemment, le monde marchait à l’envers aujourd’hui ! Jo, peut-être insouciant mais pas insensible, marmonna alors un vague « Bonjour », sa timidité légendaire reprenant le dessus. –Pourquoi ça ne m’arrive qu’a moi ce genre de truc ?- Les deux jeunes gens restèrent alors ainsi silencieux, l’un face à l’autre, les joues de Jo rougissant légèrement. –Que va-t-elle penser de moi maintenant ?- Pensa Jo d’un ton las.

« Euh… pardon pour le coup. Je n’avais pas vu que tu étais là. J’étais entrain de m’entraîner et …» La voix de Léa venait de retentir en écho dans l’esprit de Jonathan. Il était en train de penser à quelque chose lorsque la jeune fille s’était excusée. Décidemment cette matinée était totalement bizarre. D’ailleurs la réponse de Jo qui s’en suivit l’était plus. « Oh bah euh, ce n’est rien tu sais… J’avais qu’à faire att… » Le Poufsouffle ne put finir sa phrase. En effet, les fines gouttelettes qui tombaient du ciel laissèrent place à une pluie soudaine et acharnée. –Manquait plus que ça…- Dans un réflexe purement humain, Léa alors vers un bosquet pour s’abriter en oubliant ses affaires alors que Jonathan, lui, restait sous la pluie battant, des mèches de ses cheveux retombant sur son front. C’était tellement soudain que la pluie l’avait déjà pas mal mouillé sans qu’il ait pu faire un seul geste alors s’abritait n’aurait servi à rien. Regardant alors simultanément Léa ainsi que ses affaires, il lui demanda d’attendre gentiment et partit les chercher d’un pas rapide. Ce n’était pas dans la nature du jeune homme d’être aussi serviable mais il fallait parfois se montrer un tantinet gentleman, surtout que le bal de noël approchait et qui lui faudrait bientôt réviser ce chapitre. –J’ai même pas de cavalière, à quoi bon…-

« Tiens, voici tes affaires… » Dit Jo en revenant près de la jeune femme. Il se passa une main dans les cheveux et dégagea sa vision tandis que le silence s’installait à nouveau entre Léa et Jonathan. Il était un peu gêné et opta alors pour la solution ‘je prend compte de la météo et je fais mon fort devant les demoiselles’. « Je crois qu’il va encore pleuvoir pendant un moment donc est obligé de rester ici… Reportant alors son attention sur Léa, il lui demanda. « Pourquoi tu viens t’entraîner par ici ? »

Léa fut surprise d’avoir un retour à son bonjour. Malgré tout, ceci ne changea pas trop l’ambiance qui s’était installée entre les deux sorciers. Acceptant ses excuses, il essaya lui-même d’en présenter en annonçant qu’il n’avait pas à être là. Tout comme elle, il fut interrompu par la pluie, mais contrairement, il ne fit aucune tentative pour s’habiter.

La Serdaigle porta alors son attention sur le jeune garçon. Pourquoi restait-il là ? D’un côté, elle voulait lui attraper la main pour l’attirer sous la protection du bosquet, d’un autre, elle observait les goutes tombaient du bout de ses mèches qui recouvraient son front. Alors qu’elle allait lui dire de venir sous les arbres, il lui dit de patienter et le vit filer vers l’emplacement de ses affaires. Le voyant s’en emparer, il revint près d’elle et lui tendit. La lèvre pendante, elle mit un temps à sortir : « Merci », très étonnée par son geste.

L’observant passer sa main dans ses cheveux trempés afin de mieux voir, il brisa le silence en commentant le temps. En effet, ils étaient bons à rester là tant que la pluie ne se calmerait pas. Levant légèrement le coin de sa lèvre, les dents bien alignées, elle s’imagina sauter de joie à l’idée de rester en sa compagnie, bien sûr ce n’était qu’une image, en réalité, elle se mit à greloter. Etant donné qu’elle n’allait pas partir de si tôt, elle plongea une main dans son sac et sortit un gros polo et un pull à capuche. « Je m’entraîne où je peux… », répondit-elle en lui présentant le polo. S’il avait froid, c’était l’occasion de se sécher d’un coup de baguette et d’enfiler le vêtement. En tout cas, c’est ce qu’elle fit pour elle avec le pull muni d’une capuche. Après l’avoir enfilé, elle poursuivit : « …il est rare quand quelqu’un se trouve ici… surtout aussi tôt. ». Le ton se voulait un rien sec, mais elle lui sourit tout de même. S’il était là c’est qu’il appréciait l’endroit tout autant qu’elle. « Puis la vue est belle, dommage pour la pluie. », conclut-elle en pointant un index vers le haut pour désigner la météo, le regard suivit.

Voilà, le stock de conversation était épuisé. A nouveau le silence reprit place. Mais non qu’allez-vous croire, maintenant qu’un semblant de contact s’était établi entre les deux jeunes gens, la jeune fille allait continuer à bavarder. Ce n’était pas dans ses habitudes de parler autant, mais je pense que le malaise y était pour quelques choses. « Hemmm » toussota-t-elle en amenant sa main fermée devant sa bouche. Remarquant qu’elle portait toujours son baladeur, elle l’ôta pour le ranger dans son sac à dos. Ignorant l’origine du jeune sorcier, elle joint quelques explications : « Je n’ai pas envie que mon baladeur soit abimé. Puis c’est mon unique cassette de Nirvana… », la tête dans le sac, elle veilla à ce qu’il ne soit pas atteint par la moindre intrusion de pluie. Pour éviter tout accident, elle jeta un sort d’imperméabilité dessus.

Se redressant, elle l’enfila sur son dos. Léa était au sommet de sa féminité vêtue d’un pantalon de survêtement, un gros pull de snowboardeuse, et joint à tout ça une paire de gants. Ceci avait pour effet de repousser les garçons ‘normaux’ qui la trouvaient trop sportives à leur goût. Olivier Dubois fut l’exception à la règle étant tout aussi athlétique qu’elle. Etrange que Jonathan soit toujours là. Après tout, il aurait bien pu affronter la pluie battante, mais il opta pour rester là. « La fête approche… vous restez au château Rawane et toi ? » demanda-t-elle pour faire passer le temps. Rester dans le silence l’angoissait un peu.

Bon, apparemment, Jonathan avait surpris Léa en lui apportant ses affaires. Néanmoins elle l’avait quand même remercié ce qui fit sourire Jo. Il n’avait pas l’habitude de se montrer aussi aimable avec les gens qu’il ne connaissait pas vraiment. Pas par méchanceté mais par simple méfiance. Cependant la jeune Serdaigle lui inspirait une certaine confiance. Pourtant le jeune Poufsouffle avait rêvé que celle-ci voulait l’égorger. Enfin, la jeune fille avait un couteau pour donc c’était sûrement pour cela.

De retour alors sous le bosquet, Jo avait abordé le sujet de la météo et avait observer Léa. Maintenant qu’il la regardait de plus près, il venait de se rendre compte d’une chose. C’était une fille, une vraie ! Il ne l’avait jamais remarqué pourtant… Peut-être était ce du a son accoutrement ? Ou encore au fait qu’elle était très sportive. En tout cas Léa était une fille. L’observant de plus près, Jo remarque même qu’elle était jolie. A cette pensée, le jeune homme se mit alors à rougir bêtement. Humph, exaspérant.

Quelques instants plus tard, la jeune fille ouvrit alors son sac pour y ranger quelques affaires. Ou plutôt non, pour en sortir des affaires. Elle donna un polo à Jo qui le prit en la remerciant et l’enfila directement. C’était qu’il avait froid le petit, avec son petit t-shirt. Mais pourquoi alors ne s’était il pas séché comme Léa ? Tout simplement car il avait oublié sa baguette. Elle lui fit alors une remarque sur l’endroit où les deux jeunes gens se trouvaient. –Hum, je peux te retourner ta remarque… j’ai jamais vu quelqu’un qui s’entraîne dans les bois moi, y’a un stade pour.- Pensa Jo en se renfrognant légèrement. Bon d’accord, la Serdaigle ne l’avait pas dit méchamment mais elle pouvait garder ça pour elle. Y’avait que Rowen qui avait le droit de lui faire ce genre de remarque, et na !

Bon, maintenant le silence, c’est reparti pour un tour. Jo regarda alors autour de lui et se dit qu’après tout, cette pluie allait bientôt cesser. Il avait pensé cela plus par simple espoir. Qui pourrait croire qu’une pluie comme ça s’arrêterait bientôt. Il se mit alors à réfléchir lorsque la voix de Léa l’interrompit. Le jeune homme se retourna alors vers elle et remarqua que celle-ci rangeait son baladeur en précisant qu’elle n’avait pas envie d’abîmer son unique cassette de Nirvana. –Je ne savais pas que les sorciers écoutaient ça aussi, c’est intéressant.- Songea le jeune homme tandis que la jeune fille enfiler son sac sur le dos.

Elle se tût alors un instant et Jo lui sourit, repoussant à nouveau des mèches de cheveux trompées qui retombaient sur son front. Quelques instants s’écoulèrent alors et la jeune fille lui parla de la fête tout en lui demandant si il comptait rester au château avec sa sœur. Hum, oui, ils allaient rester au château mais lui n’irait pas au bal, contrairement à sa sœur. Le Poufsouffle n’avait toujours pas de cavalière et il ne pensait pas en trouver avant la dite date. « Euh. Moment d’hésitation. Oui nous allons rester au château mais… Je n’irais pas à la fête, je n'ai pas de cavalière. Il sourit d’un air gêné et reprit. Mais ne t’inquiètes pas, ma sœur y va –enfin, je pense mais vous pourrez vous amusez ensemble là-bas ! »

Le jeune sorcier accepta le polo que Léa lui présenta afin qu’il se protège du froid qui s’installait. Malgré tout, ce n’était pas assez pour se tenir chaud, elle pensait même rentrer au château et s’installait devant la cheminée où un bon feu rougissant devait l’attendre. Remarquant qu’il n’avait pas séché son t-shirt, elle prit l’initiative de le faire peur de le retrouver à l’infirmerie avec une bronchite, si ça venait à arriver, elle s’en voudrait. Pourquoi, après tout il aurait très bien mettre un terme à leur conversation et rentrer. Tout comme elle d’ailleurs, mais aucun des deux ne le fit.

Croisant ses bras contre sa poitrine, elle frissonnait de plus en plus. Elle n’allait vraiment pas tarder à regagner l’enceinte fortifiée. Suite à sa question, il lui apprit qu’il ne se rendait pas au bal n’ayant pas de cavalières, mais que sa sœur serait bien présente d’où elles s’amuseraient forcément. Léa avait d’autres projets. Au départ, le bal n’en faisait pas partie, elle comptait rester dans son dortoir vêtue d’un gros pyjama d’hiver, se faufiler sous les couettes pour relire une nouvelle fois l’univers de Quidditch, et un bon chocolat chaud posé sur la table de chevet dont le parfum emplirait la pièce. Cette pensée l’envahit soudainement d’une chaleur très confortable, mais le froid du nord refit surface. Par froid, elle faisait allusion à Jan et Cordélia qui insistèrent sur sa présence au bal hors qu’elle en avait guère envie, surtout si c’était pour tenir la chandelle toute la soirée. « … Je n’ai pas de cavalier », annonça-t-elle, mais pourquoi lui en faire part, après tout ça ne le regardait pas, « … je vais peut-être aller voir les Bizarr’ Sisters. », répondit-elle en penchant un peu la tête pour voir ce que donnait le temps. Réfléchissant, elle jeta un œil à ses chaussures et tourna la tête vers Jonathan. « Est-ce… est-ce que tu veux venir avec moi… voir le concert ? Enfin, si tu aimes bien.» demanda-t-elle sur le ton de l’hésitation.

Se rendant compte de ce qu’elle venait de dire, elle rougit facilement et n’osa plus le regarder. Il était vraiment temps qu’elle retourne dans ses pénates, l’atmosphère humide devait avoir atteint son cerveau. Dans un élan paniqué, elle se baissa pour prendre son sac, mais celui-ci était déjà sur son dos. Prenant conscience, elle leva les yeux au ciel en soupirant, qu’est-ce qu’elle pouvait être tête en l’air par moment. D’un geste, elle sonda de sa paume l’intensité de la pluie, étant donné qu’elle devint plus fine et calme, elle fit un pas en avant. « Je… hem… je rentre. Tu m’accompagnes ? », demanda-t-elle en plongeant ses mains dans ses poches après avoir mis la capuche de son pull sur sa tête afin de protéger ses cheveux.

Jo se demandait vraiment ce qu’il faisait encore ici, à étaler sa vie privée devant une inconnue qui irait sûrement le raconté à tous ses camarades de Serdai1gle. Mais à chaque fois la conscience du jeune Poufsouffle ressurgissait comme pour lui rappeler que Léa était digne de confiance. Oui mais pourquoi ? Elle avait quelque chose de vraiment particulier… Quelque chose de subtile que les autres filles n’avaient pas. Quelque chose mis à part le fait qu’elle était sûrement dix fois plus sportive que lui et qu’elle portait des vêtements affreusement repoussant. Qu’était alors cette chose ? Avait-il un… faible pour elle ? Non, non. Jonathan se secoua la tête puis reporta son attention sur la rousse qui venait de le sécher d’un simple coup de baguette. Celui-ci la remercia alors d’un signe de tête et fourra ses mains dans ses poches.

Puis vint le sujet du bal… Hum, il occupait toute les tête ce bal. Jo, lui, ne comprenait pas comment un évènement qui au fil des ans était peu important avait pris toute cette ampleur d’un coup. Peut-être était ce à cause des autres délégations ? M’enfin, peu importait au jeune homme de toute façon. Il n’avait pas de cavalière donc n’irait pas au bal contrairement à sa sœur. Quelque part au fond, Jonathan admirait sa jumelle. Elle était si peu timide, si brillante, si jolie… Elle avait tout pour elle. A croire que lors de leur naissance elle avait tout eu. Aucun partage équitable ! D’ailleurs, peu importe où allait Jo, il était toujours dans l’ombre de sa sœur. Elle avait des excellents résultats, lui était passable. Elle n’était pas timide, lui l’était… Tant de chose qui les différenciait ! La seule chose dans laquelle le jeune homme pouvait exceller lorsqu’il le voulait était la musique. Et encore ! Même là sa sœur y avait quelques notions…

Pas de cavalier ? Elle ? Elle était très jolie pourtant… Puis elle avait l’air gentille après tout, les garçons devaient être aveugle. Ou alors elle en avait rembarré plus d’un ! Quoiqu’il en soit la Serdaigle n’en semblait pas vraiment affectée. Prendre ça à la légère était peut-être une de ses façons d’éviter d’en parler. Jo s’apprêta alors à répondre que ce n’était pas si grave après tout lorsque Léa lui demanda alors si il ne voulait pas regarder les Bizarr’Sisters avec elle. Le jeune Poufsouffle ouvrit des yeux grands comme des soucoupes tandis que la jeune fille rougissait à vue d’œil. Lui, Jonathan Harkin, petit Poufsouffle de troisième année, partir au bal avec elle, Léa O’Gara, Serdaigle plus que jolie de quatrième année ? Il n’y avait même pas à réfléchir, la réponse était évidente. Cette demande l’avait, curieusement, emplie de joie. Mais le jeune jaune et noir ne répondit pas directement, trop surpris pour dire quoique ce soit.

« Je… Euh… Oui, allons-y ! Dit-il à la demande de Léa pour quitter les lieux. Son absence de réponse pouvait être suspect mais il n’arrivait toujours pas à y croire. Ils marchèrent alors encore un peu durant quelques instants puis le Jo finit par prendre la parole. Euh… Tu sais… Si, hum… Si tu parlais sérieusement pour le concert, je… Euh… Je serais vraiment très content de t’y accompagner. » Conclut-il, rougissant légèrement. Ils continuèrent alors de marcher, Jo attendant une quelconque réaction de la part de la jeune Serdaigle.