La vie est un champ de bataille... [PV]

Une douce couche de neige était là, recouvrant ce sol d’ordinaire couleur émeraude. Des traces de pas étaient encrés dans cette neige qui bientôt allait devenir boue pour perdre toute blancheur et peu à peu se salir, plus ou moins rapidement selon les endroits. Les traces de pas étaient souvent au même endroit, comme si des chemins avaient été tracés sur le sol enneigé. Tous les élèves se ressemblaient, vraiment, tous à prendre le chemin le plus court pour arriver plus vite à leur point final.

Plus vite, toujours plus vite ; se dépêcher, courir, les montres, horloges et minuteurs. De nos jours, tout était contrôlait par le seigneur temps, ne laissant plus le moindre répit aux petites âmes errantes qui ne trouvaient plus aucun repère. Cherchant vainement à s’agripper à des prises mouvantes. Parmi ses âmes égarées se trouvait celle d’une jeune lionne, de douze ans à peine elle était arrivée dans ce monde de brutes et cherchait une petite place. Mais les places étaient prisées et l’accès à ses dernières très complexe. La douce demoiselle cependant ne lâchait pas l’affaire. Bien sûr, elle s’était un peu calmée, mais restée joyeuse et hors norme.

Depuis les fenêtres du château, on pouvait apercevoir une longue étendue blanche. Une surface gelée correspondant au lac. Un carrosse non loin de la cabane du garde chasse, abritant les élèves de Beauxbâtons. Plus loin, sur le lac, un bateau, toit des élèves de l’est. Une silhouette en mouvement était voyante aussi. De longs cheveux de feu portaient par le vent hivernal. Une cravate rouge et jaune, une cape noire bien chaude. Cette silhouette appartenait à la jeune Williams. Cette dernière se promenait dans le parc. Nous étions en début de soirée et elle n’avait rien trouvé de mieux à faire qu’errer seule dans le parc.

La jeune fille s’amusait à suivre des empruntes, puis quand ces dernières devenaient trop confuses, encrées dans la masse, elle en suivait d’autres, encore plus vite, encore plus loin, ne s’arrêtant plus. Enfin elle leva la tête un sifflement se faisant entendre. Elle écarquilla alors les yeux. Ce n’était pas passé loin ! Le saule cogneur ! Elle aperçut alors une autre branche se diriger vers elle et recula d’un bon, tombant au sol sur le coup :

« Ahh !!!! »

Les fesses dans la neige, elle contempla l’immense entité qui semblait tout à coup avoir retrouvé son calme. Tenant quelque peu à sa vie malgré tout, elle se recula, outrée.

*La vie est un champ de bataille…*

Le paysage était blanc. L’air était frais. Tout semblait arrêter. Le temps et l’espace figés. L’on entendait simplement des cris de joie, des voix lointaines. Celles des élèves de l’école jouant dans le parc en fin d’après-midi. Mais en cette période hivernale, la nuit tombait bien vite, tout comme ses journées ensoleillées qui s’étaient éteintes. Laissant place à la brume hivernale, au contact froid sur la peau. Oui, la peau du jeune Kirke était gelée. Ses joues avaient prit une teinte rosée, qu’il n’affichait guère à l’habitude. Ayan tune peau pale et délicates, les gerçures de la dure saison se faisaient plus fortes.

Andrew avait décidé de suivre ses camarades à l’extérieur, histoire de s’amuser un peu. Habituellement, le jeune garçon préférait l’ambiance calme de la bibliothèque, ou un autre endroit isolé pour étudier tranquillement. Son investissement dans les études l’auraient sans doute conduit chez les Serdaigle. Mais par sa force et son courage, il avait bien mérité sa place chez les Rouge et Or. Et cela, ce n’était plus à prouver. Bien que ses camarades de dortoir le charriaient parfois sur son trop grand enthousiasme au labeur...
Mais le troisième année passait au-delà de toutes ces critiques juvéniles. Il travaillait pour lui, pour construire son avenir. Un peu aussi pour sa mère, Susan, qu’il serait fier d’honorer.

Ainsi, le Gryffondor s’était résolu à quitter ses devoirs pour s’amuser un instant dans le parc. Une bonne bataille de boules de neige remet tout le monde de bonne humeur ! Et dans cette excitation, il en avait oublié sa cape... Le froid se faisait de plus en plus sévère en ce début de soirée. Alors il se décida de rentrer au château. Et s’imaginait déjà confortablement installé dans l’un des fauteuils, tout près du feu. Mais en marchant ainsi, il s’aventura un peu plus vers les extérieurs. Il semblait avoir du mouvement.
Ah il s’agissait du saule cogneur qui faisait encore des siennes. Mais pour qu’il s’agite comme cela, quelque chose devait clocher. Pousser par sa bravoure et un désir de satisfaire sa curiosité, Andrew marchait plus loin, en direction de l’immense arbre.
Et là, que fut sa surprise en découvrant que les branches essayaient d’attaquer une jeune fille !
Le Rouge et Or se mit à courir vite en sa direction. Mais trop tard, la branche arrivait dans sa direction. Elle l’évita de justesse, puis tomba par terre dans un cri.
Instantanément, elle se recula. Le Saule semblait s’être calmé...
Andrew s’approcha vers la fille toujours à terre. Puis lui tendit la main, pour l’aider à se relever.

La jeune Keira n’en revenait pas ! C’était la première fois qu’elle se faisait attaqué par un arbre. Si jamais elle racontait ça à ses parents… Ils l’enverraient dans une école spécialisée pour ne pas dire asile. Donc motus et bouche cousue. Une question passa alors dans l’esprit de la sorcière. Est-ce qu’un arbre quelconque, pris en photo développée avec la magie allait s’animer ainsi ? Ou se contenter d’onduler au grès d’un vent photographié ? Bonne question… A tester.

Une main se tendit vers la demoiselle, qui ne s’était toujours pas relevée, trop égarée dans son monde imaginaire empli de pensées étranges et de complots en tous genres. Mais que voulait cette main ? Bon déjà elle ne se promenait pas seule, si si il y avait un corps avec elle. C’était déjà ça n’est ce pas ? Ce corps était celui d’un jeune garçon, ou si ce n’était pas le cas, une fille à l’allure très masculine. Mais que voulait-il ? Eu dire bonjour ? Certains se serraient la main… Etrange ils ne s’étaient jamais vraiment parlé, juste à table pour demander un plat ou encore le sel ou un assaisonnement quelconque.

Bon alors qu’est ce qu’il faisait là. Qu’aurait fait une personne normale dans ce cas là ? Mis oui ! Qu’elle était bête alors ! il voulait juste l’aider à se relever… Elle alors ! Heureusement, toutes ces pensées étaient passées à une vitesse incalculable dans son crâne, pas grand certes, mais plutôt exercée à la réflexion en tout genre, et elle prit la main du jeune garçon environ quarante cinq secondes après qu’il la lui ait tendu.

Elle lui adressa un petit sourire de remerciement et se redressa. Une fois sur ses jambes, elle remarqua qu’elle tenait bien debout. Sauvée, elle ne tremblait pas comme une folle ! La jeune fille regarda alors l’arbre avec méfiance… Il fallait être plus méfiant avec cette chose. Se tournant vers son collègue, elle lui adressa la parole :

« Merci. On m’en avait parlé, mais je croyais que c’était une blague… je savais pas qu’il était ici… Il y en a d’autres ? »

Ses prunelles azurs fixaient le Gryffondor. Comment il s’appelait déjà ? Elle avait entendu ses amis l’appelaient dans la salle commune alors qu’elle n’avait pas d’amis, si ce n’est la petite Sara Lone et le jeune Erwan… Antony ? Non… Ca commençait par un A… Anton ? Antoine ? Rooo, ais quel était son prénom bon sang ?

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