Manoir de la Famille Södergren - BANQUET DE NOEL

[ Alors rectification pour le bonheur de tous et la paix dans le monde : Post réservé à : Isaac, Ksenia ( + Esfir ), Dawn et Diabalzane ainsi qu'aux pnj que sont leurs parents. Voilà. ]

-Avant le banquet-

Diabalzane regardait dans le miroir les couturières qui s'affairaient autour d'elle pour mettre en place sa robe de Noël. C'était ridicule, on l'habillait comme si elle avait cinq ans ! Elle enviait ses lointains cousins qui passaient Noël ici, ils n'avaient à se soucier de rien, ils portaient de belles robes de sorcier déjà brodées et enrubannées, et ils avaient même la chance d'être moins décorés que Diabalzane qui, à côté du sapin, était méconnaissable... Elle se retenait de crier. Enfin, elle n'avait pas vraiment besoin de se retenir tant le corset lui serrait les poumons et l'empêchait de respirer. Elle se pencha en avant, quoi que c'était vite dit, elle ne pouvait pas s'incliner à plus de trente degrés. Elle attrapa sa baguette sur le guéridon et plissa les yeux.

-Incindio ! murmura-t-elle avec rage.

Les doigts de la plus proches des filles se retirèrent bien vite de la chaleur que le sort avait provoquée. Diabalzane dirigea sa baguette vers son dos, pris un peu d'air pour pour dire.

- Crabadabum !

Elle entendit les lacets craquer dans son dos et sa robe tomba. Elle se retrouva en sous-vêtements devant le miroir. Elle serra les dents pour ne pas exploser de rage, respirant rapidement maintenant que sa liberté était retrouvée. Elle fit un geste ample de la mains pour que les femmes, ébahies, s'écartent de son chemin. Elle s'avança jusqu'à son armoire, piétinant la robe qui avait mis des heures à être créée. Elle ouvrit les portes et regarda avec un soupir de soulagement, les dizaines de robes de soirée qui étaient pendues en face d'elle.

- Sales êtres inutiles, marmonna-t-elle pour elle même plus que pour réellement insulter les jeunes couturières qui la regardaient toujours avec un peu d'effroi dans le regard.

Elle tira de la penderie une grande robe rosée qu'elle enfila par le haut. Les bonnes s'insurgèrent alors.

-Mademoiselle Olga, vous ne pouvez pas mettre ça pour ce banquet spécial de Noël !

Diabalzane se retourna et planta son regard froid dans les yeux de celle qui venait de lui parler sur un ton qui ne lui plaisait pas. Elle pointa son index sur la poitrine de la pauvre fille. Elle avait toujours eu beaucoup de sang froid mais, depuis le début de la journée, les gens faisaient tout pour l'exaspérer.

-Je m'appelle Diabalzane, je me fiche de Noël ! Noël ce n'est pas Russe que je sache ! Je me fiche de ces banquets de convenance et je me fiche de vous transformer en termite pour bouffer ce parquet alors SILENCE ! ( elle se calma immédiatement, reprenant un air impassible qui semblait apparaître simplement parce que la jeune fille s'était défoulée.) Coiffez moi. Je veux avoir les cheveux longs et bouclés ce soir.

Diabalzane songeait à Dawn qui devait être cent fois plus belle qu'elle ce soit, Dawn avait du goût. Diabalzane n'en manquait pas mais à Poudlard elle ne portait que l'uniforme, et là, entourée d'incapables, elle était jalouse des non-problèmes que sa cousine avait.

-Début du banquet-

Il était dix-neuf heures. Le sourire de Diabalzane s'était réveillé vers dix-huit heures cinquante, lorsqu'elle avait croisé Leksei. Leksei était le 'nouveau' majordome du manoir. Son père lui avait légué ce poste en prenant sa retraite. Il avait dix-huit ans, il était d'une famille de Sang Pur désargentée et il était adorable. Adorable, au sens de Diabalzane et uniquement avec elle. En la croisant dans l'escalier, il lui fit le compliment de sa tenue et de ses yeux - Comme si elle avait passé l'après midi à chercher à les assortir- et elle lui avait fait un sourire qui ne la quittait plus.

- Tu as l'air bien joyeuse ma chérie.

Diabalzane baissa les yeux vers le fauteuil marchant de son grand père.

- C'est Noël, grand-père...

Il lui fit un clin d'oeil.

- Ce qui m'amuse pendant ces fêtes, reprit-il. C'est que ces crétins d'occidentaux viennent avec de frêles tenues, ils ne pensent jamais à la fourrure.

Le sourire de Diabalzane s'élargit, et les gens allaient se geler pour venir, ce n'était pas plus mal ! Elle retira de sa manche une poussière imaginaire et se dirigea vers le buffet. Elle entendit des pas dans les escaliers qu'elle venait de quitter et elle se retourna.

-Woaow, Dawn, tu es magnifique...

[Noir = Russe
Blanc = Anglais
Gras + Italique, PNJ. ]

La réception de Noël où le père d’Isaac et lui-même devaient se rendre se déroulait à Moscou. N’ayant pas encore l’âge pour transplaner, le jeune sorcier fut obligé de faire usage du voyage par cheminée, bien qu’il aurait préféré reprendre le train jusqu’à destination. Afin d’éviter toute injustice, l’homme fit de même et rejoignit très vite son fils dans la suite ministérielle de l’hôtel sorcier ‘The Magical’. Là, chacun des deux Irving avait ses propres appartements.

Le plus jeune s’empressa d’aller prendre une douche afin de nettoyer toute tache de suie, et prit soin de mettre feu à ses vêtements. Il avait ses principes, et trouvait le voyage par cheminée indigne, c’était bon pour les sang de bourbes. Malheureusement, le vêtement qui en fit les frais était un présent de Myrielle. Le sorcier n’eut aucun remord, et tout passa jusqu’au sous-vêtement. Après avoir fait sa toilette, il revint dans sa chambre enfiler un boxer, une chemise noire qu’il rentra dans son pantalon de costume de la même couleur. Un dernier tour dans la salle de bain pour tenter de se coiffer, il revint s’asseoir sur le lit pour passer ses chaussettes et ses chaussures de ville parfaitement cirées. Se regardant dans le miroir, il passa la cravate de satin noir qu’il attacha correctement d’un double nœud. Sa veste de costume passée, il réajusta le col agrémenté de satin.

« Isaac, es-tu prêt ? », demanda Peter Irving, qui dans le salon commun venait de jeter un œil sur l’horloge de l’époque tsarine qui décorait la pièce. Celui-ci avait opté pour un costume noir avec le col revêtu de velours noir, en-dessous se dissimulait une chemiser blanche et un nœud papillon. Sortant de son intimité, le jeune garçon hocha la tête et suivit le geste de son aîné l’invitant à quitter la suite.

Dans le hall de l’hôtel, un homme les attendait. C’était le major d’homme de l’héritier Irving. Celui-ci leur remit une longue veste noire, ainsi que leur chapka respective. Montant à bord de la calèche qui les mènerait à la réception, le père ramena sur leurs jambes une couverture pour qu’elle les maintienne au chaud.

« Père, où nous rendons-nous ? », questionna le jeune garçon en regardant les enseignes défilées. La neige avait tout recouvert quasiment, malgré le froid, il commença à apprécier la saison qui, ici, n’avait aucune similitude avec l’Angleterre. Il eu la soudaine envie d’être de retour à l’école de magie pour partager ses impressions avec Dawn qui lui avait certifié qu’il apprécierait les paysages.

L’homme ne répondit pas à la question, il se contenta de lui sourire et de passer sa main dans ses cheveux. Alors qu’Isaac était toujours en pleine observation de ce qu’il entourait, l’homme découvrait son fils âgé de quatorze ans maintenant. Détaillant chaque parcelle de son visage, il se forçait à ne pas penser à sa défunte ex-épouse et feu son amant moldu, il leur ressemblait tant. Malgré tout, les paroles de son propre père, Thomas Irving, lui revenait en tête lui rappelant que le petit était un Irving, peu importait le sang, il avait été élevé tel que lui-même l’avait été.

Fixant sa main, il découvrit la chevalière qu’il lui envoya pour ses treize ans. Une chevalière en argent sertie d’une pierre noire. Isaac remarqua le regard de son père porté sur la bague, et fit de même. Peut-être n’était-il plus digne de la porter ? Ou alors, ça lui dérangeait qu’elle soit pardessus son gant. Alors qu’il allait lui en parler. L’homme pencha la tête vers la fenêtre et dit : « Nous arrivons, prépare-toi ».

Cinq petites minutes suffirent, et le jeune Irving découvrit un chemin qui traversa les bois, puis passant le portail, un immense parc où à l’horizon s’élevait une grande demeure. Les chevaux continuèrent d’avancer au trot jusqu’à la porte d’entrée où Herbert stoppa la calèche. Venant leur ouvrir la porte, Isaac suivit son père de près, expirant sa respiration qui créa un halo de vapeur. La nuit s’annonçait très froide.

A la porte, un servant leur ouvrit et s’occupa de les débarrasser de leur manteau et chapeau. Se penchant sur lui, l’homme murmura son nom à ce dernier qui, se tenant droit comme i, annonça : « Peter Irving et son fils, Isaac ». Tirant un peu sur son col, le jeune garçon emboita le pas de son père et vint saluer, tout comme lui, les premières personnes se présentant sur leur chemin.

Diabalzane sourit à Dawn. Elle était exquise, comme toujours. Même dans un sac de pomme de terre Dawn ressemblait à quelque chose. Elle avait de jolis bras fins et gracieux, Diabalzane était contente d’avoir choisi une robe à manches longues qui cachaient ses bras trop maigres. La jeune femme la salua et salua sa cousine. Diabalzane répondit d’un hochement de tête convenu et Gaavril fit un grand sourire à sa petite nièce. Les relations au sein de cette famille étaient étranges. Si Ievdokia avait sous sa tutelle deux nouveaux enfants, elle ne paraissait pas s’en formaliser plus que de raison. Gaavril, quand à lui, débordait de gentillesse et d’amour. Il offrait souvent des présents à ses nouveaux « petits enfants ». Son fauteuil recula et se mit à marcher vers le buffet qui avait été installé dans le hall. Il attrapait avec ses doigts crochus les canapés alors que les invités n’étaient pas même arrivés. Sur sa droite, le portrait de Dimitri, son frère, lui attirait l’œil. Elle finit par le contempler franchement, sombrant dans une sorte d’absence mélancolique.
Elle détourna les yeux pour regarder l’horloge immense qui se trouvait au dessus de la grande porte d’entrée. Leksei, qu’elle avait croisé montant, repassa à côté des deux jeunes filles à toute allure alors qu’un tintement retentissait dans l’espace immense des lieux.
Diabalzane descendit les dernières marches, faisant signe à sa cousine de faire de même pour se trouver face à la porte et accueillir les Sang Pur Russes qui entraient. Elle en profiterait pour donner quelques conseils à sa cousine qui ne connaissait pas encore les merveilleuses familles qui allaient défiler sous peu. Leksei ouvrit la porte à l’aide de sa baguette et s’inclina devant quatre personnes. Il y avait une femme, qui ressemblait beaucoup à Millicent et un homme qui avait les traits de Ievdokia, à leurs côtés, se trouvaient deux filles. La première, la plus grande, était blonde et mignonne, elle avait de grands yeux bleus, un peu globuleux, et portait une robe satinée rose. La seconde, moins âgée de deux ans – elle avait le même âge à vue de nez que Dawn et Diabalzane – gardait la tête penchée sur le côté, ses énormes yeux fixant le vide. Ses cheveux noirs filasses semblaient très gras. Elle avait la bouche entrouverte et tremblait comme une feuille, accrochée au bras de son père. Diabalzane se pencha vers Dawn.

-L’homme est le frère de ma mère, ton oncle. Il s’est marié avec une cousine qui avait déjà une fille. La plus normale. Ils ont eu ensemble une autre fille… Natacha, si cela te dit quelque chose… Et tu ne vas pas me croire, mais Madame est en fait une Bullstrode, la tante de Millicent…

Leksei présentait d’ailleurs les membres un à un. A voix haute. Du coin de l’œil, Diabalzane vit sa mère, une coupe à la main, observer d’un œil mauvais l’apparition de ses premiers invités.

-Gregoriev Nevski, sa femme, Alicia, et leurs deux filles, Natacha et Ania.

Diabalzane fit quelques pas en avant pour saluer son oncle, sa tante et ses deux cousines.

-Bienvenue mon oncle, ma tante… Je vous présente votre nièce, Dawn.

Gregoriev Nevski hocha rapidement la tête, d’un air sévère, et se dirigea vers sa sœur, suivit de toute sa petite famille. Natacha lança un regard craintif à Diabalzane avant de, tiré par son père, reprendre le pas des Nevski. Aussitôt commençaient ils à discuter que la cloche retentit de nouveau. Leksei fit un clin d’œil à Diabalzane qui fit mine de rester complètement froide. Il ouvrit la porte et, dans une petite tornade de neige, apparurent les Ruskenska.

-Ils sont les meilleurs amis de ma mère. La femme a tué ses deux enfants alors qu’ils avaient douze et quinze ans. Le mari est Langue de Plomb au Ministère.

Diabalzane fit le même manège, présentant chaque fois Dawn, puis ils partirent, pour se joindre aux conversations entre adultes. Leksei eut à ouvrir la porte d’innombrables fois. Diabalzane ne cherchait même plus la présence de Ksénia, ils étaient en retard, comme d’habitude. Le personnage intéressant qui suivit fut Hadrien Gunther. Il entra et ne prit même pas garde à Leksei, il lui lança simplement son manteau. Sans se laisser abattre, le majordome laissa tomber à terre le vêtement qui fit un bruit mat en tombant dans la flaque d’eau qui semblait l’attendre. Hadrien arriva vers Diab et lui leva le menton. La jeune fille n’avait pas même eu le temps de dire un mot à Dawn. Le fait d’être déconcentrée de sa mission lui rappela qu’elle avait des fourmis dans les jambes.

-Oh ! Tu es belle ! Je t’ai connue plus laide et plus malade. Je suis heureux de t’épouser.

Diabalzane leva les yeux au ciel.

-Mais ta copine n’est pas mal non plus ! Mais c’est Dawn Kostovak ! Elle est promise ?
-C’est ma cousine Hadrien, laisse tomber.
-Aah… tant pis. Profite de la soirée pour manger, tu es un peu maigrichonne.

La jeune blonde plissa les yeux avec dégoût et poussa d’un geste ample le garçon encombrant.

-Hadrien, un ami… J’ignore si tu te souviens, il était en première et deuxième année avec nous. Il est à Durmstrang maintenant… Comme quoi cette école n’accueille par que les gentlemen.

Hadrien était affairé à récupérer son manteau de fourrure lorsque Isaac Irving fit son apparition. Diabalzane leva un sourcil. Qui l’avait invité celui là ? Diabalzane n’avait rien contre Isaac, mais la plupart des gens présents étaient Russes et Diabalzane doutait que Irving parle un seul mot de sa langue natale.

-C’est toi qui l’a invité ? demanda-t-elle à l’adresse de Dawn.

Elle n’attendit pas de réponse, s’empressant d’aller les accueillir, lui et son père, dans sa demeure.

-Monsieur Irving, Isaac.

Elle fit une révérence à chacun d’eux et, alors que Peter Irving semblait s’éloigner, elle tourna violemment son regard vers le fils.

-Qu’est-ce que tu fais là ?

Moins de gens à l’école savaient à quoi ressemblait sa famille, mieux c’était. Diabalzane ne voulait pas que, si la fête était loupée, toutes les nouvelles soient propagées en deux temps trois mouvements. Elle ne put réprimer un sourire en voyant Hadrien qui glissait dans la flaque d’eau neigeuse et Leksei qui s’écartait en espérant visiblement que le jeune Gunther se heurte la tête sur le sol.

* Je n’épouserai pas ça, c’est hors de question…*

Elle croisa le regard de Leksei et détourna immédiatement les yeux, pour revenir, beaucoup adoucie, à ce que Isaac lui racontait.

Le bal de Noël, un événement très attendu par les élèves de Poudlard, une événement attendu de tous en faite. Le moment de l’année, ou à Poudlard toutes les filles mettent leurs plus beaux atours en avant, bijoux, robes somptueuses et chaussures hors de prix. Les garçons quant à eux sont plus modestes, enfin c’est ce que trouve Ksénia, ils sont tous plus ou moins vêtue de la même manière, costumes sombres, chemise blanche et cravates, pour ceux qui en portent, de la couleur de leurs maison. L’on ne peu pas dire que Ksusha soit très attiré par les garçons de Poudlard, en dehors de cette date, elle regarde les élèves de Poudlard masculin d’un œil nouveau, comme si, en cette soirée de Noël ils allaient êtres différents. Ce qui n’est probablement pas le cas, mais qu’importe.

Cette soirée, celle à la quelle elle allait assister serait probablement un peu plus agréable que ce bal de noël. Tout d’abord ses parents étaient invités, ils s’habillaient tous deux avec finesse et élégance, assortissant leurs tenues, Ksénia connu pour la première fois la joie de voir ses parents comme elle les imaginait vraiment, ils étaient éblouissants, toute la famille était éblouissante, du petit garçon Simon à la plus grande Ksénia, en passant par Esfir bien sur, qui avec l’âge ressemblait de plus en plus à sa grande sœur. L’aînée des enfants Nabirotchkina était vêtue avec goût et délicatesse sa mère avait vraiment le chique pour la vêtire comme une princesse. Ses cheveux noirs, coiffé et lissé par une coiffeuse venue de France tombaient joliment sur les épaules de la jeune fille, encadrant son visage angélique, ses yeux verts soulignés par un fin très noir donner à son regard plus d’expression, son visage, ses joues pâles, comme toujours, étaient pour une fois rougies par du far à joues. Il ne restait plus que son corps, la finesse en puissance, une longue robe, de dentelle noir en haut, de tissus plissé noir pour le bas, des bretelles constituées de tissus synthétique formant sur l’une des épaule de la jeune demoiselle un genre de dessin, rendant à Ksénia sa pâleur de peau naturelle. Ksusha avait aux pieds de petits chaussons noir, que l’on ne voyaient d’ailleurs pas car ils étaient caché sous la robe. Ksénia Nabirotchkina avait de quoi en épater plus d’un, elle qui habituellement passait volontairement inaperçu, prenant les gens en dessous de sa condition sociale de haut, regardant le monde comme s’il était qu’un vaste champ sans aucune importance, était devenue en peu de temps une véritable jeune fille de bonne famille, élégante, douce et pur, exactement comme elle se voyait aller à un repas de noël chez les Södergren.

- Mademoiselle Ksénia est attendu en bas des escaliers…

Ksénia détourna le regard de son miroir, depuis près de dix minutes elle s’admirait dans le grand miroir de sa chambre, étonné et plutôt satisfaite des merveilles qu’avais fait sa mère sur son corps et son visage. Elle avait failli ne pas se reconnaître, mais l’on lisait bien dans son regard qu’elle n’avais pas changé, elle était toujours Ksénia Nabirotchkina, la peste des couloirs de Poudlard, la jeune fille qui passait souvent inaperçu, mais qui quand le moment est venue apparaît… comme par magie. Elle posa son regard vert sur la personne qui venait de lui rappeler qu’elle était patiemment attendu, Ksusha lui jeta une regard noir, la personne en question n’était rien d’autre que Manouchka la dame de chambre du manoir, la vieille peau qui depuis toujours lui pourrissait la vie. Manouchka avait depuis toujours sut qui était vraiment Ksénia, sa nature profonde, et la jeune Serpantard ne supportait pas d’être constamment jugée par une simple dame de chambre, moldus et sûrement beaucoup moins intelligente que la moitié des personnes que la famille Nabirotchkina employait au manoir, Manouchka détestait Ksucha et c’était bien réciproque.
Le reste de la famille l’attendait devant les escaliers, tous aussi élégants qu’elle, son père était toujours aussi beau, sa mère, elle ressemblait de plus en plus à sa mère, sa sœur, dans sa somptueuse tenue était superbe et son petit frère était lui aussi magnifique. Ksénia leur souri et descendit les dit escaliers. Sa robe traînait à peine dans son dos, et cela plaisait à la vert et argent, juste assez et pas trop. Elle était belle dans sa tenue de soirée, et même si son père la regarda confient et fière seul son petit frère s’autorisa un commentaire sur la tenue de sa plus grande sœur.

- Ksu’ tu ressemble à maman comme ça !!!

Ksénia sourie à son frère, elle ressemblait de plus en plus à sa mère et lui, de plus en plus à son père, quelle ironie. Mrs Nabirotchkina attrapa le bras de sa grande fille et l’emmena vers ce qui serrait une soirée inoubliable.

- Bon soir Leksei

Sa mère, Samara Nabirotchkina posa ses yeux sur le charmant jeune homme qui venait d’ouvrir la porte. Il sembla un instant décontenancé par cette grande dame, mais il reprit son attitude de major d’homme et conduit les Nabirotchkina dans la dite salle à manger.
- Yvan Nabirotchikina, sa femme Samara, son fils Simon et ses deux filles Ksénia et Efir…


Annonça-t-il à l’assemblé. Yvan attrapa le bras de sa femme et la conduit majestueusement vers les adultes, Ksénia resta du côté de sa mère, tan dis qu’Esfir et Simon du côté de leur père. Ksénia ce contenta d’un petit sourire, elle laissa son regard explorer la pièce pour s’apercevoir que la décoration était superbe, Dame Södergren avait vraiment bon goût. Ksusha, remarqua Dawn, ce qui était quelque peu logique, puisqu’elle faisait partie de la famille, puis Hadrien Gunther, normale aussi, Natacha, la dégénérée, décevant mais normale, puis elle tourna la tête un peu vers la droit et aperçut non loin d’elle Isaac Irving… ISAAC IRVING ?! Que faisait donc ici le beau préfet de Serpantard, pas Russe, pas de la famille… Une question de plus sur l’étrangeté de la fête.
La chûte plus ou moins bruillante d’une personne lui fit détourner le regard de se spectacle. Guther venait de s’écraser contre le sol, bien fait ! Il le méritait bien !.

Ksénia laissa se délicieux spectacle pour aller voir Dawn, une des personnes de la famille qu’elle ne voyait pas beaucoup, une personne qui devait sans doute être plus intelligente que ce bouffon d’Hadrien.

-Bonsoir Dawn, heureuse de te revoir, tu es superbes...

[pnj>> vert serpentard
Russe>> Blanc+gras
anglais>> Gras]

Suivant d’autres invités afin de découvrir quelle grande famille russe avait convié les Irving pour la soirée de Noël, Isaac vérifia une dernière fois la propreté de son costume, et passa sa main dans ses cheveux rebelles malgré le coup de peigne. Pas une poussière, pas une pellicule. Tout était parfait, mais la perfection fut éphémère. Alors que les personnes qui se trouvaient devant eux s’éloignèrent après avoir salué les maîtres de la soirée, il vit se tournait vivement sur lui la jeune Södergren. Pour réaction, il stoppa sa marche pour la fixer le regard effaré. Son père interrompit son élan vers le petit groupe de sorcières et se tourna sur son fils : « Quelque chose ne va pas Isaac ? », demanda-t-il avec un léger sourire amusé. Bien sûr, lui savait ce qu’il se passait, lui n’ignorait pas chez qui il l’avait emmené. Serrant les points, il emboita le pas de Peter qui ne tint pas compte de la réaction de son héritier.

*J’espère que ce n’est qu’une sombre erreur*, pensa-t-il en rencontrant Diabalzane qui les accueilli dans sa demeure. Isaac ne se laissa pas abattre par cette nouvelle et s’inclina légèrement pour saluer la moscovite aux longs cheveux blonds. Le langue-de-plomb fit de même envers elle, puis leur sourit aimablement et s’éloigna afin de rejoindre les adultes. Très droit, il fit un léger signe de tête au sorcier nommé Ruskenska. Ceux-ci se connaissaient de leur profession, mais là il était nullement question d’aborder le sujet ‘travail’. Ils n’en étaient pas autorisés, et si quelque chose venait à s’échapper de leur bouche, leur langue se changerait immédiatement en plomb et provoquerait l’étouffement pour une mort immédiate. Serrant la main de quelques visages connus, il s’approcha de la dame de maison, Ievdokia Nevska. Des paroles et des rires s’échangèrent, dont un regard vers Isaac qui n’avait pas toujours pas répondu à la spontanée attaque de la fille.

D’une voix calme, gardant un regard assassin sur son père, il émit quelques mots : « Demande le plutôt à eux… », et passa son chemin en l’abandonnant à sa tâche : accueillir les convives. Une main en poche, il avança d’un pas assuré vers les deux autres jeunes filles à savoir Dawn et Ksénia, tout aussi belle l’une que l’autre. D’un geste, il les salua et alla se mêler aux autres invités. Elles devaient avoir des trucs de filles à se raconter et le jeune sorcier n’en avait que faire de savoir qui était la plus belle ce soir. Enfin… s’il devait donner son avis… son collège féminin l’emportait haut la main.

Près du buffet, il se servit d’une coupe de cidre avant de rejoindre son père et la dame qu’il côtoyait. D’un regard, Peter lui fit comprendre qu’il devrait plutôt trainer avec les jeunes que de se mêler au grand monde. Vraiment, il se demandait ce qu’il lui voulait. L’année passée encore, il l’avait envoyé le représenter à une réception chez les Malfoy. Contrarié, il se rendit près d’une immense fenêtre qui donnait sur le parc, la neige tombait en quantité. A cette vue, ses pensées s’apaisèrent un peu.

Diabalzane observait d'un oeil distrait le couple qui riait près du buffet. Elle n'avait jamais vu sa mère aussi contente. Un pincement au coeur fit baisser les yeux de la jeune russe. Elle se calma soudain, prenant du recul par rapport à ce qu'il se passait tout autour d'elle. Ses bras tombèrent et elle s'écarta en silence de la porte. Ksénia était arrivée en retard, Diabalzane aurait pu vendre son bras pour le parier. La jeune femme avait rejoint Dawn, sans s'intéresser vraiment à Diabalzane qui se remettait de la suprise de voir Isaac ici. Elle qui provoyait toujours tout, ça, elle ne l'avait pas vu venir. Et, jetant d'incessant regards vers Monsieur Irving et sa mère, elle s'inquiètait de plus en plus. Il y avait quelque chose d'anormal dans cette réception.

Dans la petite foule des invités, Diabalzane ne voyait que des visages amis, que des gens que la famille connaissait depuis toujours. Il n'y avait pas d'inconnus, pas de promesses de mariage, pas de cadeaux de Noël. Et puis, Noël... Diabalzane aurait compris que ça mère fête cette date avec des familles anglaises, françaises et allemandes, mais pourquoi n'inviter que des russes et s'échiner à garder comme prétexte cette fête ridicule et païenne ? Pourtant, Diabalzane n'avait pas vu les évènements arriver, alors qu'il n'y avait pas d'arbre de Noël, pas de chaussettes rouges sur la cheminée, pas de guirlandes, pas de gui ou de houx.

Diabalzane avait une sale impression. Elle tendit, presqu'inconsciente, sa main vers Gunther pour l'aider à se relever. Au même instant, sa mère, finissant un éclat de rire, tourna sur elle même pour attirer l'attention de ses hôtes.

- Et si nous nous dirigions vers la table ! J'ai une annonce à faire....

Soudain la musique se tut, et tout se passa très vite. Ils se rendirent dans la Grande Salle, Diabalzane attendit que tout le monde soit entrer pour aller voir Isaac qui semblait absent, près de la fenêtre. Elle lui tapa sur l’épaule.

-On… on va manger. Je suis désolée d’avoir été impolie tout à l’heure.

Ievdokia Södergren et Peter Irving s'élevèrent par magie sur une estrade. Une soixantaine de paires d'yeux se tourna vers les deux adultes. Sa mère souriait, étrangement complice avec le père d'Isaac. Ievdokia croisa le regard de sa fille et elle fit signe aux deux Serpentard de s'approcher. Diabalzane fronça les sourcils. Quelles histoires pouvaient donc les nécessiter tous les quatre ? Elle jeta un regard à Isaac qui lui fit comprendre par un haussement de sourcil qu'il n'en savait pas plus qu'elle. Une fois arrivée devant l'estrade, Diabalzane se tourna vers la foule des couvives, son verre toujours entre ses doigts fins. Elle jouait la carte de l'indifférence même si elle n'était franchement pas à l'aise. Sa mère parla alors, d'une voix horriblement heureuse qui enfonça un poignard dans le coeur de la jeune fille qui ne laissa rien paraître.

- Nous avons deux nouvelles à vous annoncer.

*Nous ? Mais pourquoi parle-t-elle avec lui?*

-Une invitation à un prochain mariage et à la naissance d'un enfant

*Mariage ? De qui ? Isaac et moi ? Hors de question ! Pourquoi je suis pas au courant. Qui va naître ? *

Elle lança un regard paniqué à son voisin qui restait de glace. Elle passa sa main libre sur sa gorge pour deserrer son collier.

-Le mariage de Peter et moi-même, la naissance de notre enfant.

Diabalzane devint livide, blanche comme un linge, tout se passait au ralentit, les gens furent surpris, puis heureux, sauf l'ancien accolyte de Dimitri Södergren. Il lui avait fait promettre, avant sa mort, de faire en sorte que Ievdokia ne trouve personne d'autre, et que les Södergren soient perpétués par son unique fils, Dimitri Junior. L'homme n'avait rien vu venir. Il semblait complètement abasourdi. Il y eut des applaudissements, Diabalzane vit qu'un garçon qu'elle ne connaissait pas taper amicalement l'épaule d'Isaac. Elle chercha très vite des yeux Gaavril, son grand-père, elle ne le vit que de dos, disparaissant dans le hall avec son fauteuil roulant. Elle lacha son verre et le cristal se brisa en touchant le sol.

-Isaac...

Il ne lui rendit qu'un regard effroyablement dur et triste. Et, pour la deuxième fois de l'année, de vraies larmes de tristesse perlèrent sur ses joues pâles. Elle était restée statique, seul son verre s'était écroulé lorsque ses doigts s'étaient écartés, seuls ses yeux avaient laissé passer les émotions. Elle ne bougea pas, regardant fixement la grande porte, au loin, refusant de regarder sa mère. Lentement, comme si elle se rendait compte de ce qu'il se passait, elle s'effondra sur elle même et s’évanouit.

Hypnotisé par le paysage slave, Isaac se coupa du monde. Ne tenant pas compte des discussions, des rires, des jeunes sorcières de son école, il ne cessait de se demander pourquoi il était là. Son père ne l’avait même pas présenté à l’assemblée ni à la dame avec qui il discutait ? Avait-il honte de ce qu’il était ? Un vulgaire sang-mêlé ? Si ça continuait comme ça, il allait commencer à le croire, et abandonnerait tout tentative de prouver qu’il est un Irving tel que son grand-père ne cesse de le répéter.

Ses yeux s’échappèrent un instant sur la réception. Il n’aimait pas la façon dont madame Södergren posait sa main sur l’avant-bras de son père, encore moins les rires et les regards d’une extrême complicité. Il souhaita que ceci n’était du qu’à de longues années de coopération suite à l’emploi de son père, et que cette femme devait être son contact sur les terres de président moldu Yeltsin. Sur un dernier éclat de rire, elle se retourna sur l’assemblée de convives et les invita d’une voix pétillante à passer à table. *Une annonce ?*, se demanda-t-il en se retournant complètement sur elle qui disparut dans une pièce adjointe. Son père la suivit de près, il eut même l’impression qu’il la prit à la taille pour lui murmurer quelques mots. Un regard interrogateur et absent porté sur la salle vide, il ne vit pas Diabalzane venir l’interpeller. Elle fut assez aimable de s’excuser pour son impolitesse lors de son accueil, et le jeune sorcier inclina la tête pour la remercier. D’un geste de la main, il lui ouvrit le passage pour rejoindre l’immense salle à manger.

Entrant dans la pièce, il vit une immense table dressée où les invités avaient placé de manière judicieuse. Isaac découvrit son nom sur un porte serviette, sa voisine de gauche était mademoiselle Kotovak, et de l’autre une jeune fille dont il ignorait le nom. Tirant la chaise à chacune par politesse, il attendit qu’elle soit assise quand les deux personnes en bout de table s’élevèrent pour être vu de tous. Le garçon aux cheveux blonds vit que son père composé le couple. *A quoi jouez-vous père ?* s’inquiéta-t-il en le fixant dans le bleu des yeux. La dame lui fit signe de venir ainsi qu’à Diablazane qui le regarda, tout comme lui elle ne semblait pas comprendre, mais plus il s’approchait plus il avait l’impression qu’il sombrait dans un piège bien préparé. Arrivé près d’eux, son père le prit pas l’épaule fier comme un paon, et c’est là que les dominos s’effondrèrent un à un.

« Nous avons deux nouvelles à vous annoncer. », dit-elle émerveillée. Le sorcier sentit la main de son père presser son épaule comme si il malaxait une balle pour les nerfs. Il n’aimait pas du tout les airs de la mère de sa collègue de Serpentard, il n’avait rien contre elle mais ressentait une certaine menace de sa part, et c’est là que tout s’éclaircit. « Une invitation à un prochain mariage… », il sentit son estomac se contracter s’attendant à pire, « … et à la naissance d’un enfant. ». Il eut l’impression que ses tympans allaient exploser, une boule à la gorge, en apparence, il resta de glace, le visage inexpressif, le regard vide errant sur les invités dont les airs surpris lui donnèrent une légère nausée. Discrètement, il vint tirer de son index sur son col qui lui semblait fort serré. « Le mariage de Peter et moi-même… », ce fut comme recevoir un coup de poignard dans le dos, il ressentit une douleur pointer au niveau de l’omoplate, « … la naissance de notre enfant. », à ce moment, une liquide chaud s’empara de lui, son sang semblait se rependre inondant ses vêtements. Porter du noir en cette soirée, comme s’il avait anticipé le choc, déjà dans sa tête, il imaginait les dix prochaines années de deuil.

Le choc du verre en cristal lâchait par Diabalzane le fit revenir au moment présent. Il lui rendit un regard effroyablement dur, triste, et vit chez elle naître des larmes s’écouler sur ses joues entrainant avec elles le mascara noir. Elle avait prononcé son prénom, pourquoi ? En quelques secondes, il eut pour réaction de fusiller son père du regard, puis face à celui qu’il lui renvoya il ne put tenir. Peter lui faisait bien comprendre qu’il n’avait qu’à se taire et accepter son choix. Fixant le sol, il entendit quelques convives s’affoler ainsi que la mère de la jeune fille qui venait de s’effondrer. Aussitôt, Peter se précipita pour la rattraper lui évitant de fracasser sa tête contre le marbre. D’un œil, il observa la scène qui se déroulait comme un film muet passé au ralenti. Dépité, déçu, faible, il hocha légèrement la tête ne voulant pas accepter les changements… D’un pas brut, les poings fermes, il s’éloigna vers une porte qui le mena à l’immense parc enneigé.

Il ne tint pas compte du froid, de rien, il marcha sentant les flocons fondre sur son visage, la neige crépité sous ses pieds. Les mains fourrées dans les poches, il avança loin de cette réalité ô complètement irréel. S’effondrant à genoux, il sentit des larmes chaudes bruler ses joues gelées. Il souhaitait se réveiller, sortir de se cauchemar.