Timing....perdu

Ahhh Pansy était de retour dans les couloirs en direction des dortoirs des garçons. Pourquoi se dirait-on ? Mais simplement parce que la magnifique, la merveilleuse, la splendide Pansy Parkinson avait eu une envie soudaine de revoir son beau Prince des Ténèbres : Drago Malefoy. Après le bal qu'ils avaient pu passer ensemble, pour sa plus grande joie, Pansinounette n'avait pas eu la chance de pouvoir revoir son amour. Pourquoi ? L'avait-il ignoré ? Point !
En réalité, après les fêtes, la jeune fille avait eu beaucoup de choses à faire ainsi que ses devoirs et refaire toute sa garde robe avec sa maman chérie, et elle n'avait pu par conséquent rejoindre son doux et merveilleux futur mari.
Que la vie était dure que d'avoir refait le "plein" de ses affaires comme son maquillage, ses vêtements tous plus chers les uns que les autres, ses produits de beauté bien qu'elle ne devait point en avoir besoin vu son charme sans limite.
La jeune fille de Serpentard arriva enfin devant la porte du dortoir de son bien aimé et ne prit le temps que de frapper légèrement avant d'entrer dans la chambre sans préavis.

- Dragounet chou !! Tu es là ?

Regardant dans la pièce dans son ensemble, elle ne vit aucune chevelure blonde lui rappelant son chéri d'amour ! Et zut, flutte, crotte ! *Quel langage mademoiselle Parkinson !*
Cela dit, il semblait n'y avoir personne à part... Tiens, tiens mais qui voilà ici. Ce cher monsieur Raphaël Gibson dont on avait perdu tout contact depuis deux ans. Petit ami de la pauvre Daphné Greengrass.
D'ailleurs en parlant d'elle, peut-être pourrait-elle s'ouvrir un peu plus au monde extérieur maintenant que son bel étalon est de retour à Poudlard, non ?
C'était étrange leur relation et Pansy Parkinson, la grande détective de Serpentard avait tout découvert mais gardé au secret pour le moment. Ce n'était pas la peine de tout dévoiler sans donner un petit effet derrière. Autant garder les choses croustillantes en attendant le bon moment pour tout dévoiler !
Regardant le jeune brun face à elle, elle lui fit un léger sourire dès plus cynique puis se pausa légèrement contre la porte.

- Oh, bonjour Gibson ! Comment vas tu aujourd'hui ? Dis moi, tu n'aurais pas vu Drago par hasard ? Je le cherche depuis ce matin et ne le trouvant pas... je pensais qu'il se serait caché ici ! Mais où peut-il être par Merlin !

Elle se détourna légèrement, prête à lui faire un signe pour repartir à la recherche de son amour mais reprit finalement la parole.

- Au fait, re-bienvenue à Poudlard ! Je comprends mieux pourquoi Greengrass a réapparu depuis un certain temps... à croire qu'une certaine personne lui redonne des couleurs ! Et dire que pendant deeeuuuuxx longues années, elle était presque devenue un fantôme ici ! Contente de voir qu'elle va enfin redonner de la "vie" dans notre dortoir si funèbre depuis tout ce temps !

Avait-elle tapé dans le mile ? C'était évident qu'il ne la laisserait pas partir aussi facilement maintenant qu'elle avait osé parler ! Allait-il se vexer et lui dire des vilaines choses pour défendre sa douce petite amie ! Oui car même si ils tentaient de le cacher, c'était comme le nez au milieu de la figure... ils se tournaient autour déjà en première année, et même si jamais personne ne les avait surpris entrain de faire quoi que ce soit d'autre que de discuter ou jouer au échec... Pansy savait ! Elle le sentait ! Et elle ne négligeait jamais son intuition car elle avait toujours eu raison jusqu'à présent ! *Sauf peut-être pour Drago Malefoy... mais ceci est une toute autre histoire*

Raphaël avait la tête dans sa malle en train de chercher sa lettre. Il y avait à l'intérieur des livres, les robes de sorciers, quelques rouleaux de parchemins, mais pas une trace de de la lettre qu'il recherchait. Il allait la refermer quand son attention fut attirée par un papier blanc. Il le prit mais se rendit compte très vite qu'il ne s'agissait pas de sa lettre.
Il jeta le papier vierge et referma la malle. Il se dirigea vers la tête de son lit et souleva les couvertures. Les draps étaient parfaitement tirés, mais aucune trace de sa correspondance. Il soupira, relâcha les couvertures et resta près du lit à baldaquin, une main sur la hanche et l'autre derrière la tête.
Il fit une dernière tentative en soulevant son oreiller. Il y trouva alors, avec surprise, une enveloppe de couleur crème. Il la saisit et fut soulagé de constater que c'était celle qu'il cherchait.

Il la mit dans la poche intérieure de sa robe et reposa l'oreiller. Au moment où il comptait partir, il entendit une voix qui lui était familière bien qu'il ne l'ai pas entendu depuis longtemps. Le petit plus, c'est que c'était la voix d'une fille. Il ne comprenait toujours pas comment et pourquoi la gente féminine avait accès aux dortoirs des garçons.
D'après les dires, les Fondateurs de Poudlard disaient avoir plus confiance en les filles que les garçons. Voilà pourquoi depuis toujours, les mecs de cette école n'avaient pas d'intimité!
Il ne trouvait pas cela très prudent. Les filles pouvaient parfois s'avérer beaucoup plus fourbe que les garçons. Le tout était de se méfier des intrusions. Certaines élèves de sa chambrée avaient même lancé quelques sortilèges contre les intrusions indésirables aux abords de leur lit. C'était une solution bien efficace contre les parasites indésirables tels que Parkinson.
Et justement, Mademoiselle Parkinson s'était invitée dans leur dortoir tout naturellement.
Sincèrement, il aurait préféré quelqu'un d'autre.

Le plus comique dans cette histoire, c'était les propos qu'elle avait sortit. Une entrée triomphante!

*Dragonouchet chou!*

De quoi foutre la honte à Drago pour la vie.
Raphaël ne pu s'empêcher de sourire. Quel surnom ridicule! C'était digne de Parkinson. Il plaignait sincèrement le pauvre Malefoy. Il se demandait comment il pouvait être avec cette fille. Elle était beaucoup trop superficielle, totalement inintéressante et profondément repoussante. Elle n'avait à ses yeux aucune classe et sa langue de vipère, même pour un serpentard, pouvait parfois être odieuse.

Il reprit un visage impassible et se tourna enfin vers la porte d'entrée du dortoir. Parkinson, avec un sourire cynique, le regardait appuyé au cadran de la porte.
En deux années, elle avait changé en effet, mais pas plus que cela. On l'a reconnaissait facilement, ce qui n'était pas le cas de tout le monde.
Elle s'adressa à lui en quête de son blondinet. Cela ne l'étonna guère. Il fit semblant de réfléchir, sachant très bien qu'il n'avait pas vu un seul des cheveux blonds platines du jeune Malefoy avant de lui répondre simplement comme si de rien n'était.

"Désolé de te déçevoir Parkinson, mais je n'ai pas vu Drago."

Elle se détourna légèrement et s'apprêtait à partir quand elle se retourna à nouveau vers lui, et cette fois elle ne s'intéressait plus du tout à son Prince des Ténèbres. Intéressant comment les filles pouvaient être changeantes...
Ses propos étaient pleins de sous-entendus douteux et Raphaël n'appréciait que moyennement. Mais ce qui le toucha un peu plus c'est les allusions à propos de Daphnée. Son départ l'avait donc si bouleversé au point qu'elle mette sa vie entre parenthèses et ne devienne plus que l'ombre d'elle-même?

Maître dans la dissimulation, il l'avait bien fallu d'ailleurs durant ces deux dernières années, il ne laissa donc rie nparaître face à Pansy. La connaissant, ça lui ferait trop plaisir.
Il avait tendu l'oreille quand elle avait prononcé le nom de famille de Daphnée, mais rien sur son visage, ni ses gestes n'avaient laissé paraître son mécontentement. Du Parkinson tout craché!
Mais comme nt pouvbait-elle se douter qu'il y avait quelque chose entre eux? Une sombre pensée envahit son esprit...Etait-elle donc cet espion qui avait tout raconté à son père? Si c'était le cas, Raphaël serait prêt à commettre un crime. Il voyait Pansy différement. Si c'était vraiment elle, il ne la laisserai pas s'en sortir si facilement. Elle répondrait de sa trahison même si pour cela il doit enfeindre la loi.
Il faut dire que pendant deux années, les deux seules pensées qui l'avaient maintenu en vie étaient le fait qu'au fond de lui il retrouverai Daphnée et de l'autre, pour garder la tête froide, il nourrissait une vengeance sans borne pour la personne qui avait osé le dénoncer. Le seul fait de se venger était une force très puissante pour le mentale, et depuis son retour à Poudlard, il gardait en lui son désir de punir de manière particulièrement odieuse celui qui l'avait trahi.

Cependant, il n'allait pas se jeter dans la gueule du loup si facilement. Il avait trop de finesse et les ruses de Miss Parkinson ne marcheraient pas sur lui.
Qu'attendait-elle?
Une déclaration dans les formes de l'art?
Elle n'était pas prête de l'avoir!

Il prit la cape qui était posé au pied de son lit et la posa négligemment sur son bras.

*Si le dortoir était funèbre, c'était sûrement pas à cause de Daphnée, Parkinson!*

Il reporta son attention sur elle. Apparement, Pansy ne semblait pas vouloir partir.
Quelle poisse!
Il avait bie nd'autres choses à faire que de tenir compagnie à "mademoiselle". Mais d'un côté, Parkinson avait ce petit je-ne-sais-quoi de mégalo-comique. Et il arrivait que sa présence amuse, surtout quand elle faisait des commentaires acerbes sur les autres. En repensant à ça Raphaël sourit amusé et en profita pour répondre à la serpentard.

"Toujours aussi drôle, Parkinson!"

Même si les propos de Pansy s'étaient révélés déplacé et que des soupçons envers elle l'habitait, il tentait de rester calme. De plus il n'avait aucune envie de se prendre la tête avec quelqu'un, surtout Parkinson. Quand elle s'y mettait, il était dur de l'arrêter, à moins de la planter sur place ou de lui lancer un sortilège de bloc-langue pour qu'elle cesse de jacter. Miss Parkinson pouvait être un vrai moulin à parole!!!

Il reprit le même visage impassible et fermé qu'auparavant. A partir de cet instant il ne rigolait plus.

En plus, Pansy cherchait déjà Drago en 1ère année. On était en 4ème année et elle le cherchait toujours! a croire qu'elle passait sa vie à lui courir après! Etait-elle donc si empotée pour ne pas arriver à mettre le grappin sur son cher et tendre Dragonouchet? D'un côté, si Drago faisait en sorte de rester introuvable, c'était sûrement pour échapper à Pansy. Logique!
Il ferait de même s'il le fallait. Heureusement pour lui, c'était sur Drago Malefoy qu'elle avait jeté son dévolu.

Bon, les minutes défilaient et il devait se presser. Non pas qu'il s'ennuyait, mais le devoir l'appelait et Pansy lui bloquait le passage. Il reprit la parole.

"Puis-je t'aider en quoi que ce soit d'autre?" demanda-t'il d'un ton courtois et ferme à la fois.

Bizarrement, il sentait qu'elle n'allait pas le laisser partir si facilement...et qu'elle avait d'autres choses à lui dire. Si c'était le cas, il s'impatienterait. Il tentait d'être courtois car il ne voulait pas se prendre la tête avec elle, mais si elle le cherchait encore avec des insinuations sournoises et douteuses, il la remettrait à sa place, ne permettant à quiconque de le traiter de la sorte.

Et le bonjour c'est pour les veracrasses, pauv'e nouille !!!

Pansy Parkinson ne savait absolument pas que son interlocuteur était l'un des rares légilimens. La poisse ! Si seulement elle avait su, elle aurait détourné ses pensées différemment. Mais quoi qu'il en soit, la Vert et Argent n'y avait même pas prêté attention. Etant fière de sa langue fourchée et de son charisme serpentardesque, la petite brune n'avait pas bougé d'un pouce. Toujours appuyé contre le cadre de la porte, elle portait encore son sourire Pansynien, narquois.
Mais le soucis actuel était de savoir : "Where is Drago ?"... Drago is in the kitchen Miss Parkinson était de plus en plus inquiète et malgré tout ne daigner pas le montrer à Raphaël Gibson. Ce n'était pas le genre de fille à montrer ses réels sentiments et encore moins à un mec qui n'était finalement qu'un inconnu parmi tant d'autres. Elle avait donc changé de sujet pendant qu'elle y était, car les filles étaient capables de faire plusieurs choses à la fois, mais celui-ci ne semblait pas aussi ravi qu'il le faisait comprendre, d'apprendre qu'il y avait des rumeurs sur sa petite copine chérie ! Pauvre petit Gibsonounet, va !

En fait, il ne montrait absolument rien physiquement mais la Serpentard était loin d'être aussi bête qu'elle en avait l'air. Se faisant passer pour une fille superficielle, Pansy comprenait bien des choses sans pour autant le faire savoir. Quoi de plus beau que de se faire passer pour une idiote pour en savoir d'avantage sur les gens. " Mais bon comme tu n'y comprends jamais rien je peux bien te le dire... " Et hop c'était dans la poche. La jolie brune, d'après ce qu'elle pensait d'elle, fixait toujours le Serpentard qui déposait une cape sur son bras avant de reporter enfin son attention sur elle. Pas trop tôt !
Relevant un sourcil interrogateur tout en gardant son merveilleux sourire moqueur, elle se demandait vraiment comment Raphaël Gibson faisait pour rester aussi neutre même après ses piques. Il était robuste le petit, dis donc ! Heureusement pour elle, Pansy n'avait pas qu'un tour dans son sac et se détacha enfin du cadre de la porte pour s'avancer, tel un félin, en direction d'un des camarades de chambre de son Dragounichet d'amour.

- Moi, drôle ? Toujours, Gibson. Cela dit, il n'y a rien de marrant sur le fait que ta petite princesse était lugubre durant plus de deux ans. Quoi que... la dernière fois, juste avant que tu ne reviennes, j'ai cru l'avoir vu fricoter avec un de tes camarades de dortoir. Dommage, hein ? Gibson. Tu n'es plus le numéro un de Greengrass. Enfin à sa place, je t'aurais amplement remplacé aussi ! Rassure toi cependant, tu n'es ni le premier, ni le dernier à qui cela arrive...

Méchante ? Elle l'avait été. Elle n'avait guère apprécier la réaction du ténébreux jeune homme. C'était quoi ce côté audacieux qu'il avait employé avec elle ? Ce n'était pas une vipère pour rien et Pansy en avait loin d'avoir terminé avec lui. Pourtant, elle était bien la pire pour juger des états de Daphné Greengrass, puisque elle-même courait après Drago depuis quatre ans et qu'il vivait à Poudlard. Mais rien n'y faisait, Pansy Parkinson était que trop fière de sa petite personne et était certaine que si Dragounet chou n'était pas plus proche d'elle, c'était simplement pour des raisons d'Aristocratiques et de la Noblesse du Sang-Pur.
Lui lançant un regard à la fois glacé et amusé, la brunette s'était arrêtée quelques pas face à lui. Elle sentait parfaitement que le Serpentard voulait lui échapper, mais malheur pour lui, elle avait décidé de s'occuper un peu. Comme Drago Malefoy était introuvable, alors Raphaël Gibson prendrait pour lui. Pas la peine de se douter de ce qu'allait dire ou faire la jeune quatrième année, de toute évidence, elle s'ennuyait.

- Oh par tous les Merlins, mais ... Gibson serait devenu serviable ?! Qu'a-t-il bien pu t'arriver depuis deux ans ?!

Sûrement une désintoxication de Greengrass... Je me doutais que cette fille avait quelque chose qui clochait chez elle...

- Cela dit... oui je veux bien que tu m'aides ! Je sais que Drago révise pour les examens de fin d'année, mais pourrais tu lui transmettre ceci ?

Demanda-t-elle en lui tendant une lettre qui était adressé bien évidemment au Prince des Ténèbres.
Pansy était malgré tout très fière. Raphaël Gibson avait toujours eu la réputation de vouvoyer tout le monde mais apparemment, elle faisait l'exception qui confirmait la règle. La Vert et Argent faisait partie des personnes à part, qu'on respectait, que ce soit pour son côté Serpentard ou tout simplement par son charisme et sa langue de vipère qui était aussi habile pour être odieuse avec les autres maisons que la sienne.
Regardant toujours avec insistance le jeune homme, son sourire machiavélique s'agrandissait petit à petit. Qu'allait-il donc bien pouvoir répondre à ça ?

[HJ : puis-je m'incruster ? XD Cela aidera certainement ma colloc' Serpentarde à se faire comprendre ^^].

Michigan en avait eu une mauvaise aujourd'hui et vraiment pas drôle du tout... Tandis qu'elle passait non loin des cuisines, s'apprêtant à ouvrir la porte de cette dernière pour venir y chercher à manger, elle n'avait pas remarqué que quelques uns de ses petits camarades avaient juché sur le haut du panneau de porte un seau rempli de crème de pois cassés. Ouvrant ainsi la porte, elle reçut tout le contenu sur ses cheveux blonds et sur ses nouveaux habits -achetés pour l'occasion... non pas pour "se faire éclabousser" mais pour aller à Poudlard !!- ainsi que sa robe de Serpentard.

Hurlant et vociférant insultes sur insultes -oh, cela n'allait guère au-delà de "vils et serviles imbéciles !- elle tâcha de se débarbouiller comme elle put mais n'y parvint guère mieux... Entendant derrière elle de vilains ricanements, elle voulut se lancer à la poursuite de ses malfaiteurs qui déjà criaient "t'as pas de récurvite !! T'as pas de récurvitteuhh !". Maudits, maudits sorciers !! Il fallait tout faire soi-même, à la main !
Alors qu'elle s'apprêtait à éclater en sanglots de rage et de frustration, un heureux hasard fit qu'un petit elfe de maison entendit ses plaintes. Le petit être chétif -et moche, se dit Mitch- l'amena jusqu'à une table de la cuisine, lui servit une tisanne chaude et s'affaira à nettoyer ses vêtements. Le petit personnage n'était pas plus efficace qu'elle d'ailleurs...

Et, à croire que les miracles existaient, il se trouva qu'une autre personne fit irruption dans la pièce et ce afin de l'aider ! Incroyable, non ? Ce crétin venait chercher son déjeuner mais, grâce au ciel, il tomba nez-à-nez avec la pauvre petite Michigan.
L'enfant, recroquevillée sur elle-même, tendant un regard mauvais droit vers elle ne remarqua pas toutes les intentions du jeune homme super moche, super bête et pas rasé qui s'était accroupi à côté d'elle.

"Non, ça va. Avait-elle rétorqué et ce dans le seul but qu'on s'appitoye davantage sur son propre sort, ça va, j'ai dit !".

Gagné ! Ce professeur -car, le croirez-vous, il s'agissait d'un prof !- fit de spieds et des mains, se montrant le plus doux et le plus patient possible afin de lui arracher un sourire. Mais Michigan ne se laissa pas faire pour autant et daigna à peine le laisser lancer un récurvite sur sa personne.
A présent totalement propre, elle leva un regard vers lui et murmura un bref merci, avant de sortir sans prendre de repas, cherchant simplement à s'effacer de ses regards qui la regardaient comme une bête curieuse.

Elle avait été tellement humiliée qu'elle ne souhaitait guère rester ici plus d'une seconde... C'est les bras croisés, sa chétive silhouette penchée pour ne rien laisser voir de son corps qu'elle passa la porte, quittant les petits elfes et ce singulier professeur habillé comme elle -en moins bien !- et gardant un accent américain à couper au couteau.

Tout ce qu'elle souhaitait à présent en rentrant dans son dortoir était de se reposer et d'oublier cette horrible, atroce, terrifiante journée... Elle y déposa ses affaires et se laissa aller dans un des épais fauteuils de la salle commune, observant d'un oeil morne le feu de la cheminée.
Mais elle n'y resta guère plus de cinq minutes... Ne supportant pas de rester assise sans rien faire, elle se leva et commença à faire les cents pas dans la salle, s'ennuyant de plus en plus. La jeune fille effacée passait d'ordinaire pour un fantôme mais aujourd'hui elle brassait l'air comme personne, manifestant sa présence pire qu'un Poltergeist.

Une idée lui traversa l'esprit et un léger sourire vint à nimber ses lèvres fines et pâles. Elle tourna le regard vers le dortoir des garçons et prit le parti de s'y rendre voir... si elle ne pourrait pas en déranger quelques uns et, peut-être, trouver quelques âmes charitables pour la venger de l'affront qu'elle venait de subir.
Attachant sa robe -qu'elle gardait lache- afin de cacher ses vêtements moldus, nouant en une jolie queue de cheval ses cheveux trop fins, elle gravit ensuite les escaliers.
Arrivée à bon port elle perçut rapidement le bruit étouffé de deux voix qu'elle ne connaissait guère : celle d'un garçon et celle... d'une fille.

*Crotte, zut, flûte !! On aura eu la même idée que moi !!

Je vais virer cette pimbèche aussi sec et...*.

Michigan Lodge poussa la porte qui s'entrebailla en un grincement de protestation et passa sa petite tête blonde par-delà l'ouverture. Elle se fraya un chemin -car les portes, pour elle, ne se poussaient pas, l'on passait à travers- et cala son épaule contre le chambranle. Elle était à présent totalement à découvert.

"Salut, lança-t-elle en un fin sourire, je vous dérange pas j'espère ?".

*Et le bonjour c'est pour les veracrasses, pauv'e nouille !!!*

*Héhé...tu crois pas si bien dire Parkinson!* songea-t-il avec dédain.

Elle paraissait fière d'être elle-même, d'être ce qu'elle ait. Elle empestait l'air de ce poison pervers qui coulait dans ses veines. Par Merlin, comment pouvait-on être si repoussante et laide *au sens métaphorique seulement...quoi que...* à ce point? Rien que de la voir laissait voir qui elle pouvait être. C'était une vraie vipère! Il perdait son temps avec elle. Elle ne méritait aucunement sa considération. Elle avait beau être de sans pur, Parkinson était loin d'égaler certains sang pur qu'il connaissait. Elle avait encore ce stupide sourire narquois sur les lèvres, mais s'il voulait mener à bien la conversation et ne pas partir dans un coup d'éclat, il devait contrôler ses nerfs. Ooh, mais c'est qu'il était inquiet le petit pékinois de Parkinson! Pourquoi? Pour Drago? Elle ne devait pas s'inquiéter. Il devait être dans les bras d'une autre, profitant du fait qu'il était à l'abri de cette empoisonneuse de Pansy. En sécurité en bref!

Contrairement à pas mal de monde, Gibson n'avait jamais considéré Parkinson comme une fille superficielle et sans cervelle. Au contraire, elle était à ses yeux beaucoup plus intelligente qu'elle ne le laissait paraître. De toute façon, il l'avait toujours dit...il fallait se méfier des femmes. Elles se révélaient parfois bien plus vils et manipulatrices que les hommes. Cette fille était tout simplement un danger pour celles et ceux qui aspiraient à une vie tranquille et discrète. C'était un danger ambulant qu'on laissait traîner un peu partout dans Poudlard, tel un elfe sans maître...ou Peeves et ses conneries, ce satané esprit frappeur dont Hogward ne pouvait se débarasser, et même les professeurs ou le directeur ne pouvaient le faire partir... En fait, Raphaël la comparait à une espèce de pourriture qui infestait ce château depuis trop longtemps dont il fallait se débarasser mais dont il savait très bien qu'on ne le pouvait pas. Il ne lui accorderait donc que l'attention minimum...

Que faisait-elle donc? Elle venait de quitter le cadre de la porte sur lequel elle était adossée depuis quelques minutes pour s'avancer vers lui. Ce n'était pas le fait que Pansy s'avance vers lui qui le dérangeait...quoi que...il aurait préféré qu'elle reste loin de lui...mais sa façon de s'avancer vers lui. Elle se voulait féline, lui la voyait tel un serpent s'avancer vers lui, prêt à mordre. Cela le déplaisait fortement. Il avait l'air d'étouffer à cet instant précis et la seule chose qu'il voulait, c'était la planter là et retrouver sa liberté.

*Faites que la tête de pékinois dégage!* pensait-il méchament.

Néanmoins, son visage était tout aussi neutre et indifférent que tout à l'heure. Il l'écouta sans ciller, la regardant de sa hauteur. Pansy était petite par rapport à lui. Que pouvait-il répondre au sujet de Daphnée? Il n'allait certainement pas offrir à Parkinson un ragot qu'elle pourrait aller rapporter dans tout Poudlard pour son bon plaisir. Gibson pouvait être impulsif, mais son côté posé et réfléchit reprennait souvent le dessus, surtout quand il savait qu'il ne devait pas faire d'erreur. Avec Pansy, de toute façon, il ne valait mieux pas où ça te retombait en plein sur la tronche. Il fit comme si l'insinuation de ce garçon avec qui aurait pu fricoté Daphnée ne lui avait rien fait, et lui fit un beau sourire quand elle finit sa phrase.

"Oh j'imagine évidemment...Tu dois très bien savoir de quoi tu parles, n'est-ce pas Parkinson? Malefoy est un garçon tellement changeant et qui a l'air de beaucoup aimé les autres filles..." dit-il d'une voix extrêmement calme comparé à ses propos.

*Et tiens, dans les dents la vipère!*

Il reprit néanmoins le fil de sa pensée très rapidement avant que le pékinois en place une.

"Néanmoins, si Greengrass veut aller voir ailleurs, je ne vois pas en quoi ça me regarderait..." dit-il en haussant les épaules comme si ce sujet ne valait pas plus d'importance qu'une bouse de veracrasse.

Il n'en pensait pas un mot, mais ça, il n'était pas près de le montrer. Dissimuler, ça il savait le faire et ce n'était sûrement pas devant le pékinois qui dévoilerait quoi que se soit qui le compromettrait. Cours, cours petit laidron...Essaie de m'attraper...Tu vas vite t'essouffler. Tu te crois maligne? Hé bien c'est raté! Elle ne devait pas connaître la devise de la famille...! Elle pouvait toujours tenter de le faire sortir de ses gonds, elle se casserait les dents...ou les crochets plutôt. Elle tentait de l'atteindre avec Daphnée...elle était intelligente, il ne pouvait le nier, mais sincèrement, elle ne mettait pas son intelligence à bon escient. Elle avait cette manie de s'en servir pour maltraiter son monde. Dommage qu'une intelligence comme la sienne la rende aussi stupide et détestable! Il la regardait sans la regarder vraiment. Quel délice si c'était Daphnée, sa belle, qui se trouvait devant lui, il l'aurait dévoré des yeux avant de l'embrasser. Raaah, Parkinson lui gâchait son plaisir et lui faisait perdre son temps. Il avait envie de voir sa dulcinée très vite et cette vipère se trouvait sur son chemin. Il allait devoir l'écraser au passage.

Son regard glacé et amusé avait beau le laisser indifférent, à l'intérieur, ça bouillonnait. Il avait une respiration calme, lente. Il contrôlait tout! C'était assez admirable quand on savait que Parkinson était assez...énervante! Elle se trouvait à présent à quelques pas de lui et elle semblait ne pas vouloir le lâcher! Quelle poisse! Qu'avait-il de si attrayant pour que cette dinde prenne de son si précieux temps pour lui prendre du sien? Il se doutait que, vu qu'elle n'avait pas trouvé son Dragonouchet, elle allait le lui faire payer. Quelle idiote!
Sa remarque sur sa soudaine serviabilité le fit sourire. Un sourire narquois apparu sur ses lèvres et il ne put s'empêcher de lui sortir une pique bien sentit.

"Rien qui ne te concerne Parkinson!" dit-il goguenard.

N'avait-elle pas compris que sa question n'avait été que pur politesse? Apparement, si, mais elle voulait sans doute en profiter. Ce sourire amusé avait du mal à le quitter. Il avait envie de rire en fait. Parkinson pouvait se révéler très drôle quand elle s'y mettait. D'ailleurs, sa requête suivante fut écouté avec attention. Ainsi donc, le petit pekinois le prenait pour son chien...?!! Hé bien, elle se positionnait haut sur son pied d'estale bien empêtré dans la bouse. Elle avait une trop haute opinion d'elle-même la pauvre. Fallait la faire descendre de son nuage. S'il l'avait pu...et s'il en avait le temps...il l'aurait fait avec joie...mais là...la vipère lui bouffait son oxigène. La lettre sous son nez...il faisait mine de ne pas l'avoir vu. Il percevait chez elle quelque chose...De la fierté?! Tiens, pourquoi? Avec Parkinson il n'avait aucun regret à utiliser ses dons. Il poussa les recherches et découvrit alors ce qui la rendait si fière...Mademoiselle croyait qu'elle était exceptionnelle et qu'elle avait droit à une considération spéciale. Il riait intérieurement. Pauvre fille! Si elle croyait ça, c'est qu'elle était sotte et naïve. Oui, en effet, il était connu pour vouvoyer ses interlocuteurs, surtout pas respect et pour mettre une distance significative...mais quand il tutoyait quelqu'un, c'était, soit lorsque cette personne était proche de lui, telle que Daphnée ou Jade, ou alors c'était pour montrer que la personne avec qui il parlait n'avait aucun intérêt presque aussi insignifiante qu'une bouse de veracrasse. Et Pansy était de la deuxième catégorie.

Il allait lui répondre quand la porte derrière eux s'ouvrit en grinçant. Il releva la tête, et observa la porte d'un oeil méfiant. C'est alors qu'il vit une jeune blonde passer la tête dans la pièce. Encore une fille?! Mais où se croyait-elle? C'était le dortoir des mecs ici, elles ne devaient pas l'oublier! Mais en y réfléchissant, cette nouvelle pouvait se révéler très intéressante. Nous déranger? Aucunement voyons! Elle s'avérait même salvatrice! Il lui demanda d'entrer, la fixant avec insistance. Une première année de toute évidence. Il se tourna alors vers Pansy.

"Pansy, tu m'excuseras...j'ai à faire!" dit-il rapidement, mais d'une manière doucereuse.

Il la bouscula quelque peu au passage, passa devant l'autre jeune fille sans lui adresser un regard, et arrivé à la porte du dortoir, il se retourna une dernière fois.

"Ce fut un plaisir de discuter avec toi Parkinson, mais le devoir m'appelle! Amuse-toi bien avec...*regarde la jeune Serpentard* avec ta nouvelle amie!" dit-il sur un ton ironique.

Puis il se détourna des deux filles, franchit la porte et la claqua derrière lui avant de dévaler les escaliers, traverser la salle commune et passer le passage secret.

[Désolé, mais deux secondes de plus avec Pansy et Gibson nous l'accrochait au porte-manteau! mdrrr! Amusez-vous bien toutes les deux! ]

[ HJ ~> Pardonnnnnnnn du retard ^^ ]


Pansy voyait bien que Raphaël Gibson feignait de ne pas remarquer la lettre qu'elle lui tendait. Sombre idiot ! Si tu savais... Replongeant sa main dans la poche avec le bout de papier, la jeune Parkinson ne fit aucun commentaire. Elle ne supportait pas ce mal élevé qui se permettait de commencer à proposer son aide avant de la rejeter comme une moins que rien. Le fusillant du regard, la jeune fille fut surprise quand la porte s'ouvrit. Peut-être était-ce Dragonichou ?! Se retournant précipitamment dans l'espoir de voir l'homme de sa vie arriver, son sourire disparu presque aussitôt à la vue de la longueur des cheveux... blond, certes. Mais longs ! Comment cela se faisait-il ? Fronçant les sourcils, la Serpentard finit par faire la moue en découvrant que ce n'était qu'une pauvre gamine qui venait d'arriver. Prête à monter sur ses grands chevaux pour lui hurler dessus qu'elle n'avait rien à faire là, Raphaël Gibson en profita pour s'échapper. Il fit une réflexion qui frustra Pansy au point où elle murmura un sort de mutisme juste avant qu'il ne sorte définitivement du dortoir.

La poisse ! Que devait-elle faire maintenant qu'elle était devant la blondinette, qui semblait bien niaise et stupide. Tout c'était passé tellement vite qu'elle n'avait même pas eu le temps de rétorquer à la gamine qu'en effet, elle dérangeait ! Et puis pourquoi le Vert et Argent s'était-il enfuit ainsi ? Elle le connaissait lâche, mais à ce point ? Pauvre Veracrasse qu'il était... Heureusement que Daphné Greengrass ne s'intéressait plus à lui... sinon sur quoi serait-elle tombée ? Un crétin borné qui était plus qu'inutile à la société ? Ce n'était pas parce qu'il était Sang-Pur qu'il méritait son écusson. Regardant encore avec méchanceté la porte, Pansy Parkinson feignait de regarder la blonde. Après avoir reprit ses esprits, la brune se détourna entièrement avant de se diriger d'un pas ferme vers la sortie de la chambre des quatrièmes années. Et puis que pouvait-elle dire à présent ? "Nan nan, tu nous déranges absolument paaaas !" ...
Attrapant la poignée de la porte, la Vert et Argent tourna celle-ci avant de tirer la porte vers elle. Elle détourna sa tête, s'arrêtant au pas de la porte.

- Je doute que les garçons soient heureux de nous voir toutes les deux, seules, dans leur dortoir. Tu désirais quelque chose ?

Elle avait eut une voix douce et niaise mais rien ne montrait son agressivité. Autant ne pas se faire mal voir pour l'instant. Elle avait toujours été la princesse des ténèbres et ce n'était pas un gamin comme ce Gibson qui allait lui gâcher sa si belle réputation. Fronçant le bout du nez en détournant la tête, elle se posta dans le couloir, attendant avec impatience que la blonde la suive. Être à l'extérieur était bien plus probable, et si celle-ci désirait vraiment papoter avec elle, et bien soit, elles pouvaient rester là un petit moment. En espérant que les préfets ne passent pas là pour le moment... Enfin avec sa chance, Pansy allait rencontrer tous les gars de ce dortoir, sauf celui qu'elle voulait véritablement voir. Pourquoi la vie était-elle si injuste ? Avait-elle fait quelque chose pour que Dragounet l'évite à ce point ? L'avait-elle blessé dans son ego pour qu'il ne veuille plus lui parler ni même la voir ? Non sans doute étudiait-il dans un endroit secret... mais si seulement elle savait où ? Elle finit par s'impatienter et regarda la jeune fille d'un air narquois comme à son habitude.

- Je te conseil de faire attention à ce mec ! Il n'est absolument pas fréquentable !