[ Les murs murmurent... ] - [PV]

Nuit du 24 au 25 Février… Nous étions minuit. Deux personnes étaient installées dans la salle commune de Serpentard. Deux personnes qui venaient d’achever leur tâche de préfet. Deux amis de longue date qui prenaient un peu de repos. Un repos bien mérité. La journée s’était écoulée, lentement, mais sûrement. Les cours s’étaient tous suivis, plus ou moins rapidement. Le temps ne s’arrêtait jamais. Quoiqu’on fasse, il continuait à avancer, rien ne pouvait le calmer, ou l’accélérer, pareil aux marées, il restait terriblement régulier. Régler d’une façon fixe. Parfois, cette régularité s’avérait bénéfique, mais elle pouvait aussi devenir terriblement inquiétante. En cette nuit là, elle se contentait d’être. Tout comme les deux personnes présentes. Ils étaient et c’était déjà beaucoup.

La journée s’étai achevée par une ronde dans les cachots, lieu de prédilection des élèves de serpentards, où, généralement, peu d’élèves de maisons étrangères osaient s’aventurer en dehors de leurs besoins pour les cours de potion qui avaient lieu dans ces cachots… La ronde s’était donc déroulée sans ennuis notoires. Puis, ils avaient fini par rejoindre la salle commune avant leur couvre feu imposé. Le tableau menant à la grande sale aux couleurs de leur blason avait pivoté silencieusement, laissant les deux silhouettes s’engouffrer dans le petit tunnel pour enfin déboucher sur une pièce, immense, silencieuse et vide. L’heure de rejoindre leur dortoir respectif était venue… mais la jeune sorcière devait faire quelque chose avant. Posant une main sur l’épaule de son jeune ami, elle lui demanda de l’attendre deux secondes.

« Je reviens dans une minute. »

Elle monta rapidement aussi bruyamment que l’aurait fait un fantôme, les marches menant à son dortoir, ouvrit la porte tout aussi silencieusement, et saisit un paquet qu’elle avait enveloppé la veille, à l’intention du jeune british. Elle vérifia rapidement, si tout était bien en ordre, puis quitta avec autant de discrétion que dans son trajet allé le dortoir, dont elle referma avec soin la porte. La jeune fille rejoignit alors son collègue, un fin sourire poser sur ses lippes rosées. Elle avait caché le paquet dans sa poche, et s’arrêta face au jeune garçon, aux belles mèches blondes. Elle resta silencieuse un instant, un léger sourire malicieux peignant ses lèvres, puis enfin, elle prit la parole.

« J’ai cru comprendre qu’aujourd’hui était un jour spécial… »

Elle eut un petit sourire à l’intention de son ami, puis sortit le paquet de sa poche, il n’était pas très épais, de format moyen. Il s’agissait en fait d’un fin cahier à la couverture d’un noir profond, avec de légères gravures argentées. Ce cahier était soigneusement enveloppé dans un papier de couleur vive… Du rouge. Pourquoi ? Même Dawn l’ignorait, c’était juste un de ces coup de foudre passager. Le rouge l’avait inspiré. Ce calepin quant à lui, avait environ une soixantaine de pages. La moitié avait été couverte par la fine écriture de la jeune sorcière, qui s’était appliquée pour rédiger à l’intention de son jeune ami des poèmes tout droit sorti de son cœur, à son intention. Puis l’autre moitié, servirait, du moins c’était l’idée qu’avait eu la demoiselle, pour qu’il puisse lui-même aussi rédiger ses poèmes, ou textes…

La sorcière ne savait pas du tout si cette idée allait plaire à son ami, mais au fond d’elle-même, elle le souhaitait avec force et conviction. La jeune fille attendit alors que le garçon ouvre le paquet, s’inquiétant légèrement de son attitude, et si jamais ce cadeau ne lui plaisait pas ? Il fallait avouer que le choix n’avait pas été simple… N’ayant jamais vu Isaac avec un bijou, elle avait évité de lui en prendre un, afin de ne pas lui faire un cadeau qu’il ne regarde pas… c’aurait été embêtant. Puis elle s’était remémorée cette soirée passée avec cette poésie si belle et touchante. Et elle avait donc penché pour cette solution. Inutile de dire aussi qu’elle avait passé beaucoup de temps à rédiger, et surtout inventer ces poèmes…

[657]

DONE

Revenu d’une ronde calme et reposante alors que le présent cédait sa place au lendemain, les deux jeunes préfets de Serpentard regagnèrent la salle commune plongée dans une semi-obscurité. La cheminée contenait un feu rugissant vivement. Un elfe-de-maison était certainement passé le réanimer en pressentant leur retour. Brave bête ! Alors qu’il se dirigea vers le divan, Dawn l’abandonna un instant.

Sans s’en préoccuper, sachant qu’elle reviendrait, il se laissa tomber dans le sofa de cuir aussi froid que la glace. Le contraste entre l’ambiance de la pièce et ce divan qui refroidi le sang d’Isaac lui plaisait assez. Regardant par ci, par là, soupirant, jouant avec ses cheveux, il attendait patiemment le retour de son amie.

Décontracté, il ne pensait plus à ses soucis, ses problèmes. Tout c’était dissipé avec le temps, et le jeune sorcier se sentait… bien. Bon par moment, il avait une petite rechute dans le moral, mais rien de bien effrayant, surtout que sa collègue avait toujours les mots qu’il fallait pour le remettre sur la voie.

Les dernières nouvelles concernant ‘la famille’ n’était pas si désastreuse. La grossesse se déroulait bien, le mariage se préparait… Que du bonheur au manoir Irving. Et pour surmonter le tout, le mariage se ferait une première fois en Russie, puis au manoir familial. Echangeant un courrier avec son grand-père, celui-ci n’était pas très favorable à cette union. Voyant la jeune fille revenir, il chassa ses pensées du revers de la main et se releva pour venir à sa rencontre.

Pourquoi ce sourire malicieux ? Amusé, il le lui retourna en ajoutant : « Quel jour spécial ? », n’ayant aucune idée de ce qu’il se passait. Il lui envoya deux yeux surpris à la vue du paquet qu’il s’empressa d’ouvrir pour découvrir un livre dont la couverture était en en feutre d’un noir profond, les bords des pages recouverts d’une teinte argentée. Découvrant les pages imbibées d’encre noire, il leva les yeux sur son amie. Quel était ce manège ensorcelant ? Des poèmes signés de sa main, de son cœur, de ses pensées, par ce biais, elle lui offrait une part d’elle-même. En était-il seulement digne ? La lèvre inférieure pendante, cherchant quelques mots, il parcourut des yeux quelques révélations rédigées en alexandrin, en ballade, sonnet, et différents styles qu’il avait hâte de découvrir.

Tendant la main vers elle, il la plaça dans son dos pour l’amener contre lui et la serra. La serra en déposant un baiser légèrement humide sur son front, ramenant sa frange en arrière, caressant ses cheveux. C'était sa manière de la remercier pour ce présent pour une raison encore ignorée.

La salle commune, toujours aussi silencieuse et déserte ne laissant paraître que ces deux silhouettes sombres, restant au milieu de cette douce lueur qu’émettaient ces flammes ardentes, cette chaleur semblait ne jamais quitter cette cheminée centrale. Le calme installé avait été brisé par la voix de la jeune sorcière russe qui avait été suivie par celle plus grave du jeune homme blond. Une légère touche d’incompréhension ayant pris place dans la seconde voix, la première étant plus assurée, une personne étrangère, même si elle n’écoutait pas les mots prononcés, aurait pu par simple écoute des intonations deviner que la russe parlait d’une chose qui intriguait plus ou moins son compagnon.

La chose qui étonna la jeune russe fut qu’il ne sache de quoi elle pouvait parler… Un anniversaire était une fête importante dans la vie de chacun… Bien qu’elle soit à part de ce côté-là, elle se remémorait dans sa famille moldue les fêtes faites à ce simple sujet…

Un léger bruit de papier froissé se fit entendre, rompant de nouveau le faible équilibre qui s’était installé. Dawn ne répondit rien, attendant qu’il ait regardé le paquet, elle n’aurait pas à lui expliquer… Il allait comprendre de lui-même… normalement. Un regard interrogateur paru sur le visage de son ami tandis qu’il avait fait la découverte du carnet noir… La jeune sorcière le laissa l’ouvrir et le feuilleter.

Un long silence s’en suivi, tandis que Dawn se demandait ce que le jeune sorcier qui lui faisait face en penser, il se contenta alors d’un simple geste, passant sa main dans son dos pour la serrer contre lui. Elle se laissa faire, rassurée, ça ne lui avait donc pas déplu. La jeune fille sourit alors et murmura doucement :

« Bon anniversaire… »

L’étreinte se relâcha et la jeune sorcière recula d’un pas, fixant le bleu des yeux de son ami. Puis elle posa son regard sur le carnet et lui expliqua alors :

« Um… J’ai inventé la première moitié… Je me suis dit que… peut-être tu aurais envie d’en faire aussi… donc il reste l’autre moitié. »

Elle esquissa un léger sourire, et pris la main de son ami pour qu’ils aillent s’asseoir, ayant marché une longue partie de la nuit, elle commençait à avoir mal aux jambes. Une fois assise, elle resta silencieuse un moment puis finit par prendre un sujet de conversation, ne sachant vraiment que dire ni que faire :

« Au fait…Tu as vu les élèves ? On dirait que les français commencent enfin à se modérer… Quand je pense au temps qu’ils auront mis quand même… »

Elle leva les yeux au plafond, l’air exaspéré. Il fallait avouer qu’il y avait de quoi, Beauxbâtons avait en son sein des élèves qui ne se prenaient pas pour de simples sorciers comme les autres, ça non…

De nos jours.

Revenu de ronde, le jeune Irving vint s’installer dans le coin salon de la salle commune où sa collègue avec déjà pris possession du divan à trois places. Installée dans le coin de l’accoudoir, ça laissait largement d’espace pour qu’il s’incruste à côté d’elle. Et c’est ce qu’il fit sans se gêner, venant perturber son petit moment de recueil. Jetant un œil à sa lecture, il se procura la sienne. Plongeant sa main dans sa besace, il sortit un livre recouvert de feutrine noire qui contenait divers poèmes dont certains étaient l’œuvre de sa voisine. Il aimait énormément les écrits de Dawn. Jamais il n’aurait pensé la découvrir sous cette forme, avec de tels sentiments. Ceci la rendait encore plus merveilleuse aux yeux d’une jeune Serpentard.

Prenant connaissance d’un nouvel écrit, le jeune sorcier aux cheveux dorés se laissa ensorceler par ces rimes révélant un amour caché. Séduit, il chercha en bas de la page l’auteur de cette déclaration. Rien. Et impossible de savoir si le cœur de la belle sorcière aux cheveux de jais était source de tant d’amour. Peu importe. La personne à qui s’adressait ces poétises se voyait désormais très enviée par le garçon présent.

Jetant un nouveau coup d’œil sur sa voisine, il lui sourit. Sans la moindre raison, il lui sourit. Avec simplicité, douceur, l’expression s’enrichit d’un petit rictus et d’un hochement de la tête avant de replonger ses yeux bleus sur les pages manuscrites. Elle devait se demander pourquoi une telle réaction. Soit ! Tentant de reprendre sa lecture, il fut pris d’un sentiment qu’il avait enfuit en lui depuis un temps déjà. A nouveau, il se tourna vers elle pour la regarder. Mais son regard n’était plus le même, l’amusement céda sa place à la réalité des faits. La jeune fille avait muri sous ses yeux, et c’est seulement maintenant qu’il s’en rendait compte.

A force de la fréquenter, Isaac ne fit pas attention à l’évolution de Dawn. Loin était la jeune fille réservée, maintenant, il avait à ses côtés, son coude frôlant le sien, une jeune fille dont le caractère et le tempérament s’étaient affirmés. En plus de ça, son style avait changé. Sa féminité s’était développée, ce qui n’était pas pour déplaire à Irving. Changeant de position, il plaça une jambe sous lui, son bras accoudait contre le dossier, la main dans les cheveux. Ses yeux allaient de haut en bas, enfin ils suivaient la position assise de la jeune demoiselle en tenue d’apprentie-sorcière.

Se raclant la gorge pour attirer son attention, grattant la naissance de ses cheveux, il toussa pour à nouveau tirer son attention. Etant donné qu’elle ne le remarquait pas, trop prise par la composition du filtre contre les mites dans les vêtements, il posa sa main sur la page avant qu’elle ne glisse jusqu’au bord pour lui retirer des mains. « Excuse-moi de t’interrompre mais… », annonça-t-il sérieusement, mais il était comme bloqué. Il avait envie de lui dire qu’il la trouvait belle. Comme ça, sans le moindre motif. Il ne lui avait jamais dit… enfin… je crois. « … tu », tenta-t-il une seconde fois, mais la tentative fut veine.

Alors que la belle à la peau de porcelaine l’observait dans le blanc des yeux, le jeune homme s’approcha un rien cherchant le courage de la complimenter. Il manqua même de s’asseoir un peu sur elle, chose dont il ne se rendit pas compte. Il était minuit et trente-neuf minutes sur la grande horloge surmontant la cheminée de pierre. Et là, alors qu’il allait lui avouer, il posa sa main sur le livre de potion qu’elle tenait précédemment, le tira vers lui assez vite en se rasseyant normalement et dit : « Tu n’en as plus besoin, hein ? »

627

FAIT

Le temps s’était doucement envolé, chassant les jours et les nuits au fur et à mesure, ne laissant que quelques traces assez discrètes de son passage précédent. La jeune sorcière répondant au doux prénom de Dawn, signifiant en français, aurore, avait nettement senti au fil du temps des choses changer. Etait-ce qui l’entourait qui avait tant varié ? Etait-ce les gens qu’elle côtoyait ? Le temps, tout simplement ? Ou bien cela venait-il seulement de sa façon de voir et de vivre les choses ? Etait-ce donc elle, jeune aristocrate russe qui avait changé ? Elle ne pouvait sélectionner la bonne réponse comme s’il s’agissait d’un simple questionnaire à choix multiples – plus familièrement nommé QCM – non, c’était quelque chose qui ne se trouvait pas de réponse dans les livres… Seule l’expérience de la vie faisait évoluer… La brunette le savait bien. Oui, elle s’était bien rendue compte qu’avec le temps, on voit les choses différemment, on en apprend même, indépendamment de la volonté d’autrui… Le temps change les personnes, le temps change les visions, les temps changent… personne n’y réchappe, personne.

La jeune fille était installée dans la salle commune, il était plutôt l’heure de dormir, puisqu’en réalité nous étions la nuit, tout en étant le matin… paradoxe des plus communs. Quand le jour n’est pas encore levé, que la nuit règne sur l’horizon, mais que les vingt-quatre heures signant la journée et la nuit se sont écoulées… Alors, jour, nuit ? Que disent les livres à ce sujet ? Bonne question… Qui honnêtement ne mérite pas de chercher une réponse, on s’en fiche un peu après tout non ? Est-ce qu’un simple mot désignant un état changera la vie de millions de personnes ? Non, ce serait fort étonnant… La jeune fille ne s’attarda donc pas sur ce problème qui s’avérait ne pas en être réellement un… Elle était de toute façon concentrée sur autre chose… Un livre. Oui, des plus passionnants ! Comment draguer un beau gosse en dix leçons, par fashion sorcière ! Et … non… pas du tout. Comment ça non ? C’est simple… Et ça s’explique de diverses manières. La première, la plus évidente étant que Dawn n’avait aucunement besoin de conseils pour draguer, puisqu’elle plaisait naturellement sans faire le moindre effort… Et oui jeunes filles, ne soyez pas jalouses, vous survivrez toutes à cette histoire… la seconde raison, toute aussi évidente, étant le fait que Dawn était déjà bien entourée, et ne manquait pas de courage côté relation... Oui, elle avait énormément changé de ce côté-là, et lire des conseils comme : il faut l’aborder avec le sourire… ne lui serait d’aucune utilité… La troisième raison étant que, de toute façon, en admettant que la jeune russe possède ce genre d’ouvrage – nous ne dirons pas à ce moment qu’elle cache dans sa table de chevet, plus précisément entre son livre de métamorphose et son livre d’histoire de la magie, juste trois livres au dessous de son journal intime… Sorcière hebdo ! Bon après ce n’est qu’une hypothèse, libre à vous de la croire ou pas… ^_^- elle ne le lirait certainement pas dans un lieu aussi exposé au regard de tous… non… mais plutôt dans son dortoir, voyez-vous ? Oui, la miss a ses principes.

Bref, tout ça pour dire que la russe était en train de lire, un livre –jusque là, rien de bien étonnant – de potion. Oui, elle découvrait doucement le dit ouvrage. Il représentait une année complète d’étude mais ne serait certainement jamais étudié intégralement de par son contenu trop imposant pour être étudié en seulement quatre heures de potions hebdomadaires. Ceci dit, cela ne l’empêchait pas de le lire à sa guise, et là, elle étudiait un filtre hors cours, qu’elle ne verrait pas dans le programme mais qui pourrait être intéressant un jour… Pour son intérêt personnel… Un filtre banal, plutôt classique en fait, mais il demandait tout de même une certaine maîtrise de l’art qu’est celui des potions…

[660]

[A suivre...]

FAIT

Ceci dit, plongée dans ce superbe manuel, elle ‘n’entendit pas le tableau pivoter, ou plutôt, si son inconscient eut bien une certaine notion de l’intrusion d’une personne dans la pièce, mais elle resta de marbre, lisant toujours son ouvrage sans accorder le moindre regard à la silhouette. Bien sûr, au fond d’elle, elle avait conscience qu’elle ratait peut-être the occasion d’aborder un mec cool, sexy et, avouons-le, intéressant… mais bon, elle ne basait pas sa vie sur des rencontres fortuites et pourrait bien recroiser ce superbe mec – en admettant qu’il existe – un autre jour… ceci dit, elle sentit quelqu’un prendre place à côté d’elle sur le canapé. Ne pouvait-on donc jamais rester en paix sur cette terre ? La pièce était-elle donc trop étroite ? Soit, la miss ne fit pas plus attention à l’intrus, qu’il s’assoit donc là, mais par pitié qu’il ne pose pas ses sales pattes de vipères sur sa peau !

Quelques instants plus tard cependant, un raclement de gorge se fit entendre puis un second agacée Dawn commença vraiment à perdre patience malgré ses commandements résonnants très clairement dans sa tête : Polie et froide tu seras, avec ceux que tu ne connais pas. Désagréable et cruelle tu resteras avec tes ennemis. Mais jamais tu ne t’emporteras… ok, alors on respire, un deux trois soleil ! Une souris verte, qui courrait dans l’herbe… a b c d e f g h i j… inspire, expire… En rythme… Ok, ça allait un peu mieux déjà. La main de la personne non désirée alors vint se poser sur son livre et là ce fut le geste de trop, Dawn leva des yeux rageurs vers la dite personne, mais son expression colérique perdit bien vite de son ampleur reconnaissant son ami, le jeune préfet de serpentard : Isaac Irving ! Comme quoi, quant on parlait de beau gosse tout à l’heure… um… um… Oui eu nous disions ? Ah oui…

Le regard de la jeune fille s’adoucit immédiatement, fixant d’un air interrogateur son ami, le temps que tout se remette en place. Ok, il était quelle heure là ? Elle n’en savait rien… Que faisait-il là ? Elle n’en savait absolument rien, non plus… En résumé que savait-elle exactement de la situation présente ? Pas grand-chose il semblerait… En tout cas elle était sûre de plusieurs choses. La première : elle était avec une personne qu’elle aimait bien. La seconde : cette personne voulait lui parler, la troisième : Cette même personne était drôlement sexy… Bien qu’il n’y ait là pas grand-chose de nouveau… oui, c’était semblait-il inné chez lui… c’est souvent comme ça chez les sangs purs de toute façon, bien qu’il ne soit pas vraiment sang pur, mais là, c’est une autre histoire…

Le jeune homme lui demanda alors… Une chose plus que déconcertante… Si elle avait encore besoin de son livre ? Il n’avait pas le sien ? Ok, ne pas réveiller ses collègues… mais bon, il ne devait pas vraiment être tôt d’après le nombre de personnes présentes dans la pièce… C'est-à-dire deux… Alors réviser à cette heure là était-ce vraiment une bonne chose ? Ceci dit, Dawn n’étant pas contrariante, puisque après tout c’était son meilleur ami, se contenta d’acquiescer et de lui tendre l’ouvrage. Elle contempla un instant la chevelure d’or du Serpentard et ne pu d’avantage se retenir. Alors qu’il allait prendre le livre, elle referma son étreinte un peu plus sur le dit manuel, pour le garder un instant encore en main :

« Je sais pas pourquoi… mais j’ai l’impression que tu es aussi motivé que moi pour travailler… je me trompe ? »

Elle eut un léger sourire, relâchant son emprise sur le livre pour le lui laisser, elle se tourna alors pour lui faire face. Posant l’azur de son regard dans celui de son interlocuteur. Elle gardait un léger sourire à la fois amusé et énigmatique sur ses lippes. La brunette se sentait de bonne humeur d’un coup là, comme ça. Peut-être était-ce la simple vision du jeune homme blond, mais elle se sentait comme revivre, et la personne qui allait devoir supporter sa crise de blabla passagère risquait bel et bien d’être un sorcier d’environ 15 ans, jeunes et beau, avec des cheveux blonds, à la peau blanche et aux beaux yeux bleu… mais peut importe, après tout il l’avait bien cherché non ? La jeune demoiselle n’avait donc pas le moindre remord à lui parler pendant deux heures d’affilées ! Qui s’y frotte s’y pique, et puis elle adorait sa voix, grave… C’était trop… craquant voilà un point c’est tout. Donc Dawn reprit la parole, toujours la même expression collée à son visage.

« Alors dis moi Isaac… Tu ne dors pas à cette heure-ci ? Il est tard non ? »

Elle, qui lui faisait face, continuer à le fixer doucement souriante. Elle passa une main dans sa chevelure noire, la replaçant avec douceur et une certaine grâce – qui était tout sauf naturelle puisqu’elle s’était entraînée plusieurs jours durant devant la glace de la salle de bain des filles ainsi que celle des préfets pour parvenir à lui donner un effet à la fois sensuel et naturel… bref, dur boulot de femme en résumé… -. La russe conservait un air amusé, et continua :

« Au fait tu étais où ? Je ne t’ai pas entendu arriver… »

Puis jetant un coup d’oeil au manuel de potion, elle songea à la possibilité qu’il veuille véritablement travailler… Bien qu’elle ait certains doutes là-dessus… Et émit alors une hypothèse dans le seul but de tester son ami, ses réactions… Juste pour voir… ce n’était pas interdit, n’est-ce pas ?

« Oh, Mais je te gène peut-être… je vais te laisser, je ne voudrais pas te déranger, ni te déconcentrer… »

Elle se releva alors, comme si elle allait partir, ce qui, avouons-le n’était qu’une feinte, et posa de nouveau ses yeux sur la silhouette de son compagnon :

« Au fait, quelle potion peut t’intéresser aussi soudainement à minuit passé ? »

[1 006]

FAIT

Alors qu’il cessa de lutter pour lui prendre le livre des mains, le jeune home défia du regard sa jeune amie qu’il trouve sur le coup encore bien plus exquise qu’à son habitude. Comme un changement dans son comportement, il la sentait plus réceptive à quelconque marque d’attention. Qu’insinuait-elle par ses paroles. Mais bien sûr qu’il était motivé à étudier ces portions, et puis il était à peu près temps d’y penser, demain un test pratique l’attendait à la bonne heure. Prenant le grimoire qu’elle lui tendait, elle ne lui répondit pas et se rendit à la page contenant le sujet de la manipulation de la matinée qui se profilé.

Faisant allusion à l’heure tardive de la nuit, ou l’heure assez matinale de la journée, il se retenait se la regarder torturer une mèche noire de ses cheveux de manière innocente, mais combien sensuelle. Avait-elle conscience de ce qu’elle était entrain de lui faire subir ? Ravalant sa salive, il toussota avant de lui dire : « Je dirais plutôt qu’il est tôt. », tout en désignant l’horloge placée au mur.

D’où venait-il ? Très bonne question. Il n’en savait trop rien. Sa ronde s’était transformée en des heures d’errance dans les couloirs du lugubre château, pensant à tout et à rien en même temps, mais surtout à elle. Haussant les épaules en tournant les feuilles manuscrites de divers mots assez ragoutants, il laissa le timbre de sa voix s’échapper pour former ces mots : « Par ici, par là, … un peu partout ».

Contre toutes attentes, la douce aurore se leva de son siège en supposant qu’elle devait le gêner dans son étude. S’enchaîna une autre question. Quelle potion pouvait l’occuper à minuit passé. Ignorant le fait qu’elle partait, bien qu’elle était toujours là, se tenant debout près de lui, il signala : « Une potion pour ne pas … », à ce moment il referma le livre fermement, leva son regard sur elle, pénétrant la prunelle de ses yeux reflétant la chaleur du feu rayonnant dans l’entre de la cheminée. Posant sa main sur son genou, il releva très doucement tout en laissant sa paume dessiner le corps de Dawn. Peut-être qu’il allait se ramasser une gifle bien méritée, mais le pauvre jeune homme ni tenait plus. Une fois à son hauteur, enfin une tête dépassant la sienne, il glissa sa main dans sa nuque pour savourer la douceur qui s’y cachait. « … succomber à tes charmes. » révéla-t-il tout en la fixant du regard.

Isaac était sur le point de commettre un péché, de succomber face à ces mois où il se retenait de lui avouer qu’elle l’avait ensorcelé. Si belle et si pure, pouvait-il ne serait-ce que lui voler un baiser pour se sentir comblé et qu’après ceci la mort pouvait s’emparer de lui, il n’en aurait que faire, il aurait eu son baiser, ses lèvres, … peu importe s’il n’avait pas son amour, il aimerait pour deux dans le secret.

Proche de ses lippes, il se retint de brutaliser la fragilité qu’elle dégageait. D’un rouge sang, il avait peu qu’au contact de ses siennes un flot de liquide ensanglanté se déverse sur eux. Sa main libéra le cou de la belle, venant frôler du bout de ses doigts les bras nus de son amie, comme s’il tentait d’attraper des braises tout en ayant peur de se brûler. Elle seule pouvait décider, en cet instant même, de quoi sera fait demain, elle tenait les cartes. Il ne restait plus qu’à entendre si elle allait jouer du pique – aïe – ou du cœur…

Les deux jeunes gens avaient cessé leur petite lutte avec le livre qui était passé des mains de la russe à celles du jeune garçon blond. A présent, la préfète le regardait avec attention, sans vraiment montrer qu’elle lui accordait beaucoup d’attention pour autant, là encor,e tout un art qu’elle avait difficilement appris face au miroir, et bien sûr, en compagnie d’Elea… c’était fou comme elles pouvaient rire ces soirs là, à se fixer sans vraiment se voir… C’était une sorte de mini concours qu’elles organisaient, quoi de mieux pour draguer que d’avoir l’avis d’une autre personne ? Un miroir parlait si peu généralement… Bien sûr, certains, ensorcelés, balançaient le baratin habituel : tu es très belle aujourd’hui - quoi, juste aujourd’hui ? Décevant tout ça… - d’autres, plus farceurs se contentaient de hurler : Mon dieu, c’est quoi cette horreur ? – toujours agréable, et en général, ça donnait une humeur intensément positive, cela va de soit… - . Bref, tout ça pour dire, qu’il valait mieux avoir une amie pour avoir un avis franc et précis plutôt qu’un miroir tricheur ou jaloux… (oui les miroirs sont jaloux ^_^).

La jeune fille avait finalement cessé son jeu et son regard s’était enfin posé dans celui de son ami… Juste ami ? Oui, bien sûr, quoi d’autre ? La jeune sorcière suivit alors le regard de son collègue quand celui-ci la corrigea en lui disant qu’il était plutôt tôt que tard… Soit, s’il voulait, elle-même ne savait quel mot employer de toute façon… La russe se contenta de hocher doucement la tête, d’un signe approbateur.

« Oui… ça fonctionne aussi… »

Le jeune homme lui expliqua ensuite d’où il venait… sa réponse fit alors doucement sourire la préfète. Oui, c’était joliment dit… Voilà une chose qui le rendait plus qu’attirant… En plus d’être plutôt agréable à regarder, le jeune Irving était une personne qui possédait un certain vocabulaire, mais aussi un don pour l’art poétique. Et ce n’était pas nouveau... la poésie avait le don de charmer n’importe quelle âme un temps soit peu humaine… La jeune sorcière sourit doucement, ne répondant pas. Elle écouta le silence qui suivit les dernières paroles du préfet… Sa voix grave s’était légèrement répercutée pour finir par s’éteindre lentement, doucement, laissant pour seules traces, un regard rêveur ancré sur le visage de la belle russe…

Alors que la sorcière lui demandait, à ce beau jeune homme blond, quelle potion il pouvait bien travaillé à une heure aussi tardive, ou matinale si on suivait le point de vue du préfet, ce dernier laissa un léger silence prendre place. Un silence que la russe ne brisa point, sachant qu’il allait lui répondre. En effet, peu de temps après, la phrase débuta, il commençait à parler, doucement. Sa voix était comme un aimant, attirant le regard, et l’attention complète de la jeune fille qui ne pouvait plus se détachait de cette attraction qui semblait s’être créée.

C’est alors que la silhouette du sorcier anglais se redressa. Un claquement se fit entendre : le livre venait d’être refermé. Les prunelles du sorciers étaient entrées dans celles de la russe qui ne pouvait plus détachait ses yeux de ceux de son interlocuteur. C’est alors que ce dernier se leva, tout en suivant les courbes du corps de la jeune sorcière russe. Cette dernière posa un regard amusé sur son collègue, ne faisant cependant rien pour l’arrêter. Une fois qu’il se fut totalement redressé, un léger frisson parcourut le cours de Dawn. Elle ne parvenait plus à quitter le regard envoûtant du sorcier qui lui faisait face, la dominant d’une bonne tête… Non, elle aimait conduire… Elle aimait dominait, mener le jeu… mais là, le jeune Irving avait repris le dessus… La main de ce dernier passa alors derrière la nuque de la brune qui eut un petit frisson, essayant de rester de marbre, bien que son rythme cardiaque subisse une soudaine accélération… Les derniers mots du sorciers furent alors comme murmurés à l’intention de la russe qui retint son souffle. Rêvait-elle ? Tout semblait à la fois trop réel et très improbable… La sorcière resta silencieuse, ne sachant que dire, cherchant une solution pour revenir en tête, pour tenir de nouveau les rênes.

Le visage du sorcier était si proche du sien qu’un simple mouvement vers l’avant aurait rompu toute distance existant entre eux. Ce simple mouvement aurait rendu possible un baiser, juste un léger baiser…Il en fallait si peu… mais ce si peu demandait tant d’efforts ! La main alors placée contre la nuque de la jeune fille finit par relâcher lentement son étreinte, frôlant doucement la peau de la demoiselle, laissant alors une sensation semblable à celle d’une brûlure sur le bras livide de la serpentarde, une griffure sur une peau à vif… La sorcière eut alors un léger sourire, elle posa sa main blanche contre le torse du jeune homme. Tout en conservant son léger sourire, elle gardait son visage proche de celui de son interlocuteur. Et d’une légère pression exercée contre la poitrine du bel Isaac, elle l’invita, avec une certaine volonté, à reprendre place sur le divan. Ca y était, elle dominait à nouveau la situation, elle n’était plus victime des éléments, mais plutôt à l’origine de ces derniers. Oui, elle ne supportait pas être portée par le courant, elle devait maîtrisait son milieu, contrôler son élément. C’était peut-être là son principal défaut, mais elle ne parvenait à se contrôler…

Un air doux et amusé était là, sur son visage de porcelaine, elle posa alors ses genoux sur le divan, restant face au jeune Isaac. Elle posa sa main sur la couverture du manuel de potion et eut un sourire amusé :

« Je crois qu’on n’en n’a pas besoin… »

Elle le jeta plus loin, sur le divan, et reporta son attention sur l’or de la chevelure du jeune homme. Elle leva alors une main en douceur pour doucement frôler la main gauche d’Isaac, se maintenant en appuie grâce à sa main droite. Elle pu sentir la brûlure du jeune sorcier, mais n’y prêta pas attention, son regard étant totalement absorbé par les traits du jeune anglais. La sorcière retira alors sa main pour venir caresser avec douceur la joue gauche du jeune sorcier. Restant calme et paisible. Elle avait envie de le posséder, elle voulait juste qu’il lui appartienne, qu’il n’ait d’yeux que pour elle, mais elle savait que c’était trop demandé… ceci dit, pour une fois, il n’y avait plus rien qui les empêchait d’être en accord. Rien qui ne pouvait les déranger, leur parler alors qu’ils souhaitaient seulement écouter le silence…

La tentation était immense, et peu à peu, le jeune sorcier se sentait vaciller vers les lèvres de la belle russe. Alors qu’il s’imaginait déjà frôler l’innocence de ses lèvres, il perçut une chaleur l’envahir. Dawn venait de poser sa main sur son torse. Ce geste provoque un petit sourire en coin chez le jeune adolescent qui se pencha un peu plus pour sceller l’étreinte. Et c’est contre toute attente qu’il tomba dans le divan après que ces mollets aient percutés le divan. Comment interpréter ce qu’il venait de se passer ?

Le temps de se reprendre, le genou de Dawn se dessina dans son champ de vision. Le premier se glissa sur le divan, entre les jambes du jeune garçon qui se redressa légèrement, en levant ses yeux sur la jeune femme. Comme pris au piège, il n’osa plus bouger, ni même oser la toucher bien que l’envie lui brûlait les veines. De sa position, la jeune écolière prenait le contrôle de la situation, pouvant manipuler Isaac à sa volonté telle une marionnette.

Sans émettre la moindre plaintes, il garda ses mains grandes ouvertes sur le velours du siège, et l’observa s’emparer du livre. Allait-elle lui faire la leçon ? Dans ce cas, il n’était pas certain de pouvoir s’instruire dans de telles conditions. Mais non, tout ce qu’elle fit était d’éloigner le manuscrit de potion que le sorcier suivit des yeux sans vraiment comprendre le petit jeu de son amie.

Mêlant le bleu de ses yeux aux siens, il affichait une mine curieuse, attentive à ces gestes, gardant la bouche légèrement entrouverte comme s’il se délectait de ce qu’il se déroulait présentement. Sentant sa main frôler la brûlure de son enfance, il ne peut se retenir d’inspirer de façon audible comparable à un petit sursaut. Sans la quitter des yeux, le contact se poursuivit sur la joue du garçon qui ne put se retenir de fermer les yeux à ce contact.

Le jeu était cruel. Jusqu’où irait la douce Aurore avec notre jeune ami ? Lâchant prise, pliant les doigts pour les articuler, il la porta aveuglément vers le genou qui n’était qu’à un pouce. A nouveau, touchant sa peau de pêche, il avait peur de lui faire mal et la retira aussi tôt l’avoir frôlé.

Attrapant le poignet de la fille pour qu’elle cesse cette torture, il l’attira à son hauteur, l’obligeant à s’asseoir dans cette position, jambes pliées. Tremblant, il approcha sa main de son visage, le dégageant de quelques mèches noires comme l’ébène. « Dawn… », murmura-t-il en laissant glisser ses doigts jusqu’à son menton, puis vint la tenir à la hanche.

Le silence s’installait. Qu’allait-il se passer maintenant ? Rien ne le retenait, rien qui l’empêcherait d’embrasser son amie, et encore, pouvait-il la considérer encore de la sorte ? Cette jeune fille qui a toujours été là pour l’écouter sans le rejeter. Posant sa seconde main à l’opposé de la première, il se redressa un peu plus pour être bien droite devant elle, la tenant pour ne pas qu’elle bascule en arrière.

« Dawn… », répéta-t-il à nouveau sans l’avoir une seule fois quitté du regard. « A quel jeu jouons-nous ? », demanda-t-il égaré entre quelques caresses sur le haut de ses jambes, une autre sur son bras, remontant lentement vers sa nuque. Se penchant sur elle, gardant à peine deux, voir trois centimètres entre ces lèvres et les siennes, il susurra : « Est-ce que je peux croire à ce qu’il se passe ? ».

Le jeune sorcier se laissait faire Dawn continuait doucement à découvrir pour la première fois de sa vie le visage de son ami au toucher… la russe passa ses doigts fins sur les joues du jeune sorcier avec une douceur extrême. Au bout d’un moment, le jeune homme prit le poigné de la préfète, faisant ainsi cesser le geste de cette dernière. Elle finit donc par s’asseoir, non loin de lui, toujours dans cette même position. La main du beau blond se leva alors vers elle… la brune eut une rapide pensée pour une de ses meilleures amies… la belle rousse au tempérament de feu… Myrielle. Si jamais elle apprenait ça… Si jamais… Elle savait… mais Dawn n’arrivait pas à s’arrêter, elle avait l’impression d’être enfin elle-même. Elle sentait son cœur d’ouvrir et hurler jusqu’à ce qu’il en perde la raison… Soit, elle allait peut-être le regretter plus tard, mais ne voulait pas encore une fois laisser la raison l’emporter sur son instinct et sur son cœur, pas encore…

La main d’Isaac s’était levée vers elle pour remettre en arrière quelques une de ses mèches sombres. La main du jeune homme glissa alors vers le menton de neige, puis arrêta sa course aux hanches de la brune qui restait calme et ne montrait aucun signe de rejet. Le prénom de la russe avait été prononcé, réveillant en elle quelque chose… Quoi ? Elle ne le savait pas, mais elle sentit soudainement son cœur s’accélérait, comme si tout à coup, elle se rendait compte de se qui était en train de se passer…

La deuxième main du sorcier rejoignit la première par… symétrie axiale ? ( ) Et vint donc se placer sur sa hanche opposée. La jeune fille passa alors une main, à nouveau libre derrière la nuque de son jeune collègue. Le prénom de la russe la fit frissonner… l’entendre dire son prénom… était si rare, et là, il l’avait di en deux fois… juste dans cette soirée. Le regard du jeune homme semblait la transpercer tant son intensité était élevée. La brune trembla doucement, alors que le jeune homme continuait son manège, elle restait moins active, se contentant de garder sa main derrière sa nuque.

Les deux sorciers étaient de nouveau très proche, et là, il était plus difficile de briser cet écart une fois encore, si ce n’était se lever et s’en aller… Une légère peur s’était insinuée en elle, pourquoi son assurance volait-elle petit à petit en éclat ? Telle la flamme d’une bougie, elle disparaissait. La brune sentait son cœur battre encore plus vite, que devait-elle faire à présent ? N’avait-elle pas un peu trop poussé ce jeu ? Mais est-ce que c’était juste un jeu ? Son cœur lui criait bien d’autres choses…

« Isaac… »

La jeune sorcière laissa alors ses sentiments la guider doucement vers le jeune homme qui se tenait juste là. La dernière question du sorcier résonnait dans la tête de la brune qui s’était rapprochée, coupant la distance les séparant tous deux. Alors que leurs lèvres n’étaient plus qu’à quelques millimètres, elle murmura :

« Libre à toi d’y croire… »

Puis elle brisa cette distance et déposa ses lèvres sur celles du jeune homme, pour enfin, embrasser cet être qui l’attirait tant. Son cœur sembla alors exploser en mille et un feux d’artifices, tandis que la joie mêlée à une sorte de… peine, qui restait heureuse, se mêlé, c’était étrange. Elle s’éloigna alors, et doucement termina :

« … ou pas. »

La brune avait posé son regard de glace dans celui si pénétrant de son collègue, le deuxième préfet de Serpentard, son coéquipier en quelque sorte… ils avaient vécu bien des choses ensembles, de belles choses… comme la fois où ils avaient glissé sur le lac gelé de Saint Pétersbourg, d’autres moins belles, quand ils avaient eu une altercation avec Weasmoche… dans la volière… Mais ils semblaient s’être peu à peu soudé, peut-être n’était-ce finalement qu’une impression ?

» Quatre murs et un toit [PV]