Yassou Ilios [PV]

Par un matin d’hiver, la jeune irlandaise s’aventura à l’extérieur du château en espérant faire une rencontre. Le soleil resplendissait malgré les basses températures, ses rayons réchauffaient son visage pigmenté de taches de rousseur. Une casquette gavroche sur la tête, un long manteau noir, une grosse paire de gants en coton, elle sentit ses pieds s’enfoncer dans la neige encore fraichement tombée cette nuit.

Pas de Quidditch aujourd’hui, elle consacrerait sa journée à la première personne qu’elle rencontrerait. Pourquoi donc ? La demoiselle avait décidé d’agrandir son cercle d’amis depuis la connaissance de Jan et Cordélia, le retour de Clément, la rencontre de Jonathan. Elle ne voulait pas s’en tenir là.

Pensant au match les opposant à Poufsouffle, elle remémora la présence du frère de Juliette. Vraiment, ça devenait maladif. A chaque fois, elle se l’imaginait lui souriant. En ce moment même c’était encore le cas. Elle évita donc d’aller trainer près du lac, où se trouvait le bateau des élèves de Durmstrang, mais d’un autre côté, elle voulait saluer les deux jeunes tourtereaux. Tant pis. Stoppant près d’un banc, elle s’aida de sa baguette discrètement pour qu’il ne soit pas humide, et s’assit en attendant quelqu’un vienne lui faire la conversation.

Prise d’un frisson, elle croisa les bras contre sa poitrine et se pencha légèrement le dos courbé. Personne à l’horizon. Se levant, elle reprit sa marche, regardant où elle mettait les pieds, elle fredonnait cet air : « Chaque fois qu'on se laisse, un jour on se revient… », elle donna un coup de pied dans un boule de neige, « Chaque fois qu'on se lâche, un jour on se retient… », regardant vers le lac, elle vit l’immense navire flotter à la surface, « Comme quoi on ferait mieux de prendre la vie comme elle vient... », à nouveau les yeux sur le sentier, elle ne vit pas la personne arrivant sur elle, et rebondit contre lui en murmurant la dernière partie du refrain. « Ça fait mal et ça fait rien… »

Levant les yeux, elle reconnut son apollon. La gène lui monta aux joues et elle semblait perdre tous ses moyens. « Pardon, je suis vraiment désolée. Vous n’avez rien. Je suis maladroite. Je ne regardais pas où je marchais. Toutes mes excuses. », elle reprit enfin sa respiration et baissa les yeux pour ne pas rougir à nouveau devant ce magnifique sourire.

Nathan marchait doucement à l’extérieur, comme il en avait si souvent l’habitude de faire. Il prenait sa marche habituelle, pensant à tout et à rien. Il pensait à Cordélia, mais également à la charmante Pénélope, qui était très jolie. Seulement, une autre demoiselle était entrée dans le décor. Il l’avait aperçu un beau matin, alors qu’elle était en conversation avec Jan et Cordélia, proche du Navire de Durmstrang. Il l’avait regardé du coin de l’œil et étrangement, il était rentré dans le bateau dès que la jeune fille l’avait aperçu.

Il ne connaissait toujours pas son nom, mais elle ressemblait à une déesse. Bon, il fallait avouer que Cordélia aussi, mais le jeune grec avait plutôt intérêt à oublié sa bonne amie car elle était déjà avec quelqu’un d’autre… Mais bon, Cordélia était bien loin dans son cœur côté amour pour le moment. Disons que la jeune rousse était beaucoup plus intéressante que tout autre fille à Poudlard…

Nathan n’avait jamais ressentit quelque chose d’aussi fort pour quelqu’un de plus jeune que lui, surtout niveau fille. Il n’était même jamais resté bouche bée comme il l’était resté sur le pont, deux mois plus tôt… Le jeune grec essayé de décrire l’inconnue à sa sœur, sans arriver à grand chose. Des sorcières rousses et grandes à Poudlard, il y en avait au moins dix ! En plus, elles étaient toutes où ? À Serdaigle, bien sûr…

L’esprit plein de pensées, Nathan marchait à l’extérieur, pensant à sa jolie rousse et à quel était son nom. Alexandra ? Anna ? Non, Juliette lui avait dit que peut-être que ça pouvait être Léa… Le jeune nordique ne savait guère si sa petite sœur avait raison, donc il ne pouvait qu’espérer qu’elle ait la bonne réponse… Léa, Oui, sans doute…

Soudain… Bang ! Collision. Avec qui ? Oh mon dieu, avec la demoiselle rousse qu’il trouvait à son goût ! Nathan devint écarlate. Ah, mais vraiment, il avait le don de faire de drôle de rencontre lui, à neuf heures du matin ! Surtout qu’il lui avait en plein rentré dedans…

La jeune demoiselle s’était excusée, prétendant que c’était sa faute. Nathan hocha la tête négativement ; Ce n’était pas sa faute, c’était la sienne ! D’un geste de la main, il plaça ses cheveux qui flottaient au vent avant de répondre : « Oh, mais ce n’est pas ta faute, j’étais légèrement perdu dans mes pensées, moi aussi. Pardon, vraiment. » Légère pause, joli sourire grec.

Nathan regarda autour de lui. Alors, que dire pour engager la conversation ? « Alors, belle journée n’est-ce pas ? » * Tu fais pitié mon vieux… * Disait sa confiance. « J’adore l’hiver… Et toi ? » Nathan regarda à nouveau autour de lui. Ah ! Un banc. Il glissa sa main doucement dans le vide, montrant de manière polie le banc. Il invita donc la rouquine à prendre place sur le banc, histoire de ne pas rester debout.

Une fois assis tous les deux, le jeune homme se tourna vers la bleue et bronze, appartenant à Poudlard. « Dis moi… Ton nom ne serait pas Léa par hasard ? » Demanda t-il très poliment, un léger sourire aux coins des lèvres. Maintenant, il allait savoir si sa soeur lui avait raconté des idioties, ou si elle savait très bien les noms des élèves de sa maison…

Fixant le sol, il se maudit d’avoir pris la décision de passer la journée avec la première personne rencontrée. Mais pourquoi lui seigneur ! Elle se dit que passer sou chemin serait la meilleure solution, de toute manière, elle venait de s’excuser auprès de lui, et n’avait plus rien à faire ici. Alors qu’elle manqua de se mettre en route, elle le vit hocher la tête, passer sa main dans ses cheveux l’air confus et s’empressa de dire qu’elle n’était pas la seule fautive dans cette collision. Lui-même avait l’esprit ailleurs et présenta ses excuses. A cette annonce, elle posa son regard bleu myosotis sur lui et fit face au sourire du jeune homme. En retour, les coins de ses lèvres s’étirèrent vers ses joues brièvement, et tenta à nouveau d’échapper à la situation.

Faisant un pas vers l’avant, se trouvant à côté de lui, il engagea la conversation. Non ! Léa se devait donc de rester, pour qui passerait-elle si elle l’ignorait. Regardant le paysage, elle ferma ensuite un instant les yeux pour prendre son courage à deux mains et lui répondre. « Très belle journée. », se contenta-t-elle de répondre alors qu’il renchérit en lui demandant si elle aimait l’hiver. « La saison est belle quand les journées sont ensoleillées. J’aime bien sentir la chaleur des rayons quand il fait froid. », répondit-elle aisément comme si elle parlait avec un très bon ami. Que lui arrivait-elle, le comportement de la jeune O’Gara était étrange, le beau jeune homme devait se demander si elle se foutait de lui.

L’observant à nouveau, elle vit qu’il l’invitait à prendre place sur un banc. Elle avait le choix encore une fois, mais sa conscience lui murmurait qu’il fallait profiter de l’instant présent, que peut-être ça ne se reproduirait pas, et elle le regrettait. Avançant vers l’endroit, elle tenta de calmer ses émotions qui bouillonnaient en elle, essayant de garder l’air le plus détaché possible, faisant comme si elle était insensible à son charme.

Assise à ses côtés, elle garda une légère distance. Après tout, elle ne le connaissait pas, fallait rester méfiante. C’était peut-être le frère de Juliette, ou l’ami commun de Jan et Cordélia, mais qui sait… peut-être était-il un fou schizophrène. Sentant qu’il la regardait, elle fixa le lac au loin jusqu’à ce qu’il lui demande si elle n’était pas Léa. Se retournant vivement sur lui, ses cheveux roux tombant sur son épaule, elle le regarda étrangement : « Oui… je… comment sais-tu mon prénom ? », demanda-t-elle en restant sur la défensive. Lequel de ses amis avait balancé sur son dos ? Puis pourquoi d’ailleurs ? Evitons la paranoïa ! « Toi, c’est Nathan n’est-ce pas ? », retourna-t-elle à son attention, tenant fermement le bord du banc. « C’est Jan et Cordy qui me l’ont dit quand je t’ai vu sur la proue de votre navire. », expliqua-t-elle tout de suite pour ne pas qu’il ait à lui demander comment elle se savait.

[HJ: Désolée, c'est un peu très nul !]

Oula, disons que pour résumer la situation, la conversation entre la jeune rouquine et Nathan était catastrophique, ou pire, pathétique. La jeune demoiselle semblait légèrement intimidée par Nathan, mais le grec ne savait pas du tout pourquoi. Le jeune homme pourtant, était poli et très gentil, alors allez savoir la raison qui poussait Léa à tenir si fermement le bord du banc. Oui, le jeune nordique l’avait vu, et il n’y comprenait rien. Décidément, il avait à en apprendre, sur les filles. D’autant plus que avec Pénélope aussi, elle avait eu peur. Quoi, il était laid ? Morbide ? Il ne donnait pas le goût de lui parler ? Évitons la paranoïa, mais tout de même, il y avait de quoi se poser des questions...

Encore un autre signe qui lui disait de ne pas rester plus longtemps ici ; Léa était super sur la défensive, et elle avait mal réagi lorsqu’il lui avait dit son nom. Bah quoi, sa soeur avait plus le droit de lui parler sans qu’on croit que Nathan était un pédophile ? Il n’avait tout de même pas espionné la rouquine pour essayer d’en savoir plus sur elle sans qu’elle le sache, oh non. En fait, Nath’ aurait été la voir si il avait quelque chose à lui demander ; Seulement, Juu’ avait été plus vite que lui et lui avait dit beaucoup de chose sur Léa, comme le fait qu’elle était, pensait-elle soit dit en passant, célibataire. Lorsque Léa lui demanda si son nom était bien Nathan, le jeune grec acquiesça, puis tourna son regard vers la jeune anglaise.

« Euh... Eh bien en fait, ma soeur Juliette que tu connais, répondit-il en souriant, m’a parlé de toi, simplement. Moment de silence. En fait... Je lui ai posé une question sur toi et elle s’est mise à me raconter un roman... » Le jeune méditerranéen ne savait pas si ce qu’il venait de faire était bel et bien gentil, mais il devait au moins s’expliquer avec Léa, histoire de la calmer pour qu’elle ne pense plus comme une fille sur la défensive. « Ne pense pas que ma soeur m’a dit ta vie, seulement elle m’a donné quelques informations... » Oops, un mot de trop ! « Pas personnelles non, seulement que tu jouais comme une professionnelle au Quidditch... Et quoi ? Et que tu étais... Célibataire... » Nathan avait parlé si bas qu’il se demandait si Léa avait entendu sa dernière phrase. Si elle l’avait entendu, le jeune grec était dans un gros problème, et sa soeur aussi. Quelle crise elle allait faire si Léa allait la voir pour lui dire que son frère l’avait dénoncé...

Nathan rougit comme une tomate, et se leva. Il s’avança vers le Lac Noir devant eux et se coucha dans la neige. Qu’est-ce qu’il venait de faire... En plus, Juu’ allait l’assassiner si la jeune Serdaigle allait la voir... Mon dieu qu’il était idiot... Lui, habituellement habitué (XD) à penser avant d’agir, venait de tout foutre en l’air et avec Léa, et avec sa soeur. Décidément, les filles étaient trop compliquées... En premier Cordélia, en deuxième, sa rencontre avec Pénélope, en troisième sa soeur, et en quatrième Léa...

La jeune Léa tenta de tempérer sa paranoïa. Ses réactions étaient étranges, même elle se demandait ce qu’il lui arrivait. Peut-être était-ce à cause de Jan et Cordélia, ils semblaient si méfiants par rapports à lui la dernière fois, comme si il était la source d’un problème, mais lequel ? Soit, peu importe les raisons, elle venait de foutre en l’air toutes ces chances d’établir une conversation cohérente avec le jeune garçon qui provoquait chez elle une forte chaleur dans tout son corps, parfois, elle avait même l’impression que ses joues prenaient feu. Quelques coups d’œil en sa direction, l’irlandaise faisait de son mieux pour paraître moins intimidée, et écouta les brèves explications sur le fait qu’il savait que son prénom était Léa.

Brave Juliette ! Elle était donc la source de tout ça. Impossible de lui en vouloir, d’ailleurs ceci fit sourire Léa, et même pétiller son regard myosotis Elle savait combien Juliette l’appréciait, puis elles s’entendaient très bien toutes les deux. C’est même Léa qui lui apprit tout ce qu’il fallait savoir pour être batteuse. Nathan rectifia ses paroles, c’est lui qui se renseigna sur elle auprès de sa sœur. La jeune Serdaigle ne put retenir deux grands yeux surpris, et ceux-ci s’agrandirent quand elle apprit que la petite Horuni en dit d’avantage qu’il n’attendait. « Quoi… », exclama-t-elle, mais très vite, il se rattrapa. Tout de même, que chercha-t-il à savoir ? Ahlala Juliette, qu’as-tu étais lui raconter. Sa petite sœur lui apprit que son amie jouait comme une pro au Quidditch. Non, c’était trop d’honneur, puis elle était encore loin d’avoir atteint son niveau qu’il la mènerait aux Crécelles de Kenmare. Et quoi d’autres ? La vie de la jeune O’Gara n’était guère très intéressante, mais apparemment une chose semblait l’être. Avait-elle bien entendu ‘célibataire’ ? Entrouvrant la bouche pour rouspéter, elle se retint et réfléchit à la situation.

Tournant un plus vers lui, elle allait faire sa petite remarque quand elle le vit se lever les joues rouges jusqu’aux oreilles. Comment devait-elle interpréter ces signes ? Est-ce… Est-ce qu’elle l’intéressait ? A cette pensée, la jeune fille rougit à son tour, sentant ses joues légèrement s’enflammer. Doucement, ne pas se faire de fausses idées. Mais à peine ceci dit, elle s’imaginait gambader avec le méditerranéen main dans la main sur une plage ensoleillée. Hochant la tête pour effacer cette vision, elle se leva à son tour pour le rejoindre.

Il devait avoir froid allongé dans la neige, ou était-ce un truc d’élève de Durmstrang pour épater les filles. Léa, elle, ne ferait pas comme lui et préféra se tenir debout en se mettant face à lui, mais malheureusement, sous la neige se trouvait une plage de givre et … VLAN. En une fraction de secondes, elle se retrouva à moitié affalée dans la poudreuse, et à moitié sur le jeune homme. Cherchant à cacher la gène, elle demanda bêtement : « A part ça, tu aimes Poudlard ? », pinçant les lèvres, elle s’esclaffa de rire et roula sur le côté face à ce qu’il venait de se passer.

Apparemment, Léa tenait à passer du temps avec lui. Nathan ne s’en plaignait pas, au contraire. Il ne connaissait pas beaucoup Léa, mais étrangement, il avait envie de la connaître. Il voulait savoir ses passe-temps, ce qu’elle aimait, ce qu’elle n’aimait pas, ses hobbies. Le jeune grec pouvait déjà deviner une de ses passions ; le Quidditch. Toutefois, il ne savait pas ses autres activités.

Léa pris place à ses côtés dans un grand bang qui fit rire Nathan. Il se tourna vers Léa et lui sourit, trouvant la situation amusante. Il espérait qu’elle ne le prenne pas mal, car il avait plutôt l’habitude de rire. En fait, rarement on le voyait pleurer ; Nath’ préférait le rire aux larmes. « Ça va ? » Demanda le jeune brun avant de plonger son regard dans celui de Léa. Comme elle était belle...

Au bout d’un moment, le jeune homme se surpris à rougir. Il détourna le regard aussitôt et le porta vers le Lac Noir. Depuis octobre, il était en quelque sorte devenu son meilleur ami. Nathan adorait le regarder et penser à tout. Son avenir ? Il ne savait toujours pas ce qu’il allait faire, mais il était tenté par deux choix de carrière ; Joueur de Quidditch Professionnel ou Auror. Le jeune homme avait les capacités et les notes pour les deux avenirs, mais il était question de sa passion, qui était de voler sur un balai...

Soudain, Léa lui parla et Nathan fit un léger sursaut. Il revint brusquement à la réalité. Un léger sourire sur les lèvres, le jeune Européen écouta la question de la rouquine. Si il aimait Poudlard ? Il adorait Poudlard... « J’adore Poudlard. En fait, j’aime plus cette école que Durmstrang. Je sais, poursuivit-il, c’est bizarre à dire, mais votre château est cent fois plus beau et enivrant que notre école du nord... Ici, j’ai l’impression d’être libre, d’avoir des ailes. Nathan sourit au vide, s’imaginant voler. Il l'avait déjà fait alors... L’hiver, c’est merveilleux à Poudlard, mais pas à Durmstrang. Du moins, c’est mon opinion. »

Nathan sourit doucement, puis regarda Léa. « Disons que les enseignants nous surchargent de travail et on ne peut pas profiter du beau temps... Tandis que ici, je suis proche de mes racines, la nature. Je suis né en Grèce, dans une petite île où il n’habite que nous. Nous avons acheté le domaine uniquement pour la famille Horuni. Les maisons que nous avions étaient toutes entourées de forêts, donc je passais la majeure partie de mes journées à nager dans des chutes et des lacs... J’ai été élevé dans la nature, donc je me dois de la respecter et de l’aimer. »

Le jeune Durmstrang regarda Léa. Il ne savait pas pourquoi il lui avait parlé de son enfance. La jeune rouquine devait s’en foutre éperdument... Puis, pourquoi ne pas engager la conversation ? Oui, c’en était ça, une idée... « Dis moi, tu veux voir quelque chose de merveilleux ? » Nathan avait une petite surprise pour Léa si elle répondait par l’affirmative...

C’était inévitable. Le jeune homme rit spontanément devant le magnifique numéro de cirque que venait d’exécuter Léa à cause d’une plaque gelée couverte de neige. Maintenant assise à ses côtés, elle riait encore aux larmes alors qu’il lui demandait si ça allait. Affirmant d’un signe de tête, elle lui sourit pour le remercier évitant son regard. Lui aussi détourna les yeux. Tous deux semblaient rougir assez facilement dès qu’ils se portaient un signe d’attirance. Mais l’irlandaise doutait qu’un grand de Durmstrang puisse avoir le moindre intérêt pour elle.

Comme lui, elle porte son attention sur l’immense lac noir. La jeune sorcière aimait quand celui-ci était gelé, et que la glace avait une épaisseur d’au moins vingt centimètres. Pourquoi ? Parce que ça lui permettait de s’adonner à quelques parties de hockey sur glace. Malheureusement, elle était toujours seul à s’aventurer sur la surface gelée, les autres avaient peur qu’elle cède sous leur poids. Quelle bande de minus…

Le jeune grec rompit le silence en faisant part de ses impressions sur Poudlard. Et bien, il adorait l’endroit plus que Léa. La rouquine en avait marre par moment de toujours voir la même chose, d’ailleurs elle était très heureuse à chaque fois qu’elle rentrait au pays. Si lui aimait le château, elle, elle aimait le navire à bord du quel il avait voyageait. Ca devait être si excitant de traverser les mers et tout. Elle observa le bateau un instant et donna son avis. « On échange nos places si tu veux ? », suggéra-t-elle en souriant, amusée par l’idée, « Votre navire me fascine ! », avoua-t-elle tout en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. « Parcourir les mers, respirer à plein poumon l’air marin, les cheveux au vent, … », rêvassa-t-elle en fermant les yeux, le visage légèrement levé vers le ciel comme si une brise vint caresser ses joues, puis sa nuque et se mêler à ses cheveux, comme si le jeune homme s’empara de son visage pour l’embrasser. A cette image, elle ouvrit les yeux pour revenir à la réalité.

Son compagnon expliqua qu’à Durmstrang les professeurs les noyaient dans les travaux et ceci les privait de loisir. Nul ça ! Ici à Poudlard, les bons enseignants faisaient l’effort de les délester de travail quand de gros matchs de Quidditch s’annonçaient, ou encore quand le week-end se présenterait chaud et ensoleillé. Mais la jeune Serdaigle comprit les raisons qui poussaient Nathan à aimer les lieux. Il avait comme une certaine nostalgie par rapport à son pays. Ca arrivait souvent à Léa de penser aux plaines vertes d’Irlande, les étendues de galets au bord du pacifique, les lacs, les maisons de pierres, les enseignes des Pubs, … que de mélancolie. C’était attendrissant de voir ce gars si fort en apparence ressentir ça. L’observant de côté, elle était encore plus séduite.

Se tournant sur elle, elle changea son regard de direction, en souriant. Il lui proposa d’aller voir quelque chose de merveilleux. Qu’est-ce que ça pouvait être ? Elle connaissait tout de Poudlard, et l’endroit n’avait rien de si extraordinaire. Soit, acceptant son invitation, elle se leva, frotta la neige collée à son manteau et attendit les directives du jeune homme afin qu’elle le suive.

Nathan continuait d’écouter Léa, qui disait qu’elle aimait le Navire de Durmstrang. Sans blague ? Nathan lui, était légèrement écoeuré de voyager comme ça. Ça faisait tout de même sept ans qu’il traversait les mers chaque année, et disons que à force de voyage sur l’eau, il avait quelque peu le mal de mer. Mais bon, chacun ses goûts. Nathan sourit doucement à Léa.

Elle était si belle. Avec ses cheveux roux si... Différents. Elle avait un caractère tellement rigolo, trempé, qui faisait littéralement chaviré le jeune grec. Puis, Léa lui sourit et se leva, apparemment prête à voir la chose ‘merveilleuse’. Nathan sourit de toutes ses dents. Il espérait que Léa ne soit pas traumatisée après ce qu’elle verrait, car c’était tout de même tout un spectacle.

Il se leva à son tour et pris la main de Léa. Le jeune nordique lui chuchota à l’oreille ; « Viens, suis moi. » Puis, il entraîna la rouquine vers un côté du Lac Noir, le long de la forêt interdite. Au bout d’environ vingt minutes de marche, ils arrivèrent dans un coin de la forêt interdite qui n’était sans doute pas tellement connu des élèves. Seuls les plus vieux pouvaient connaître le petit coin...

Devant eux se trouvait une sorte d’étendue sans arbre, mis à part quelques chênes qui formaient un rond. Au milieu, il y avait une petite chute. Nathan sourit doucement à sa compagne et l’entraîna vers la chute. Arrivés au bord de la cascade, le jeune méditerranéen regarda la rouquine. Il était tellement heureux de lui montrer son pouvoir...

« Eh bien, tu veux voir quelque chose de merveilleux ? Demanda Nathan en souriant. Tu vas le voir. » Nathan fit signe à Léa de fermer les yeux, puis déposa un baiser sur sa joue. « Je reviens, très chère. » Puis, il monta dans l’arbre devant eux. Une fois hissé à la plus haute branche, il fit signe à Léa d’ouvrir les yeux. « Attention, que le spectacle commence. »

BAM ! Plus de Nathan. Non, maintenant, au lieu de ça, on voyait un magnifique Aigle Royal très gros s’élever dans les airs, volant gracieusement au dessus de la forêt interdite. Nathan était si heureux. Cela faisait maintenant un an qu’il n’avait pas volé. Sa soeur ne sachant pas qu’il était animagus, il ne pouvait pas voler durant les vacances d’été, alors ses moments étaient plutôt restreints. Disons que ça faisait du bien, de se sentir libre et paisible pour un laps de temps...

Après environ deux minutes de vol, le jeune grec, alias l’Aigle Royal, revint de déposer au sommet de l’arbre. Puis, dans un croassement, Nathan redevint humain. Avec l’agilité d’un chat, il descendit de l’arbre et atterrit sur devant Léa. La petite Irlandaise semblait bouche bée. C’était normal, elle était une des seules à savoir que Nathan était animagus. Mis à part elle, son père, Jan, Cordélia, Marc et Clémence, personne ne savait qu’il avait ce pouvoir.

Nathan décrocha un sourire sincère à Léa, attendant sa réaction. Le jeune Durmstrang espérait qu’elle ne parte pas à courir, croyant être victime d’un monstre à plus et ailes devant lui...

Le jeune homme fut apparemment ravi que Léa accepte de voir qu’il avait à montrer. Cependant, elle resta un peu méfiante. Peut-être qu’il allait l’attirer dans les sous-bois pour… Non Léa ! Tu commences à redevenir parano ! Le regardant se dresser devant elle, elle se mordit la lèvre inférieure. Se penchant sur elle, il lui murmura de la suivre en s’emparant dans sa main. Sans qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, il la tira derrière elle comme si les deux êtres se connaissaient depuis toujours, en tout ca, c’est l’impression que Léa ressentit.

Longeant le lac noir, traversant des buissons, des bosquets, où allaient-ils ? Est-ce que seulement il le savait lui-même ? Une vingtaine de minute était passée, et la demoiselle commençait à s’impatienter. « Dis-moi, on va encore marcher longtemps comme… », mais elle termina pas sa phrase. Nathan venait de s’arrêter sur une clairière où se trouvait une chute d’eau en son centre. C’était magnifique, elle ne connaissait pas cet endroit, enfin… normal puisqu’ils étaient dans un coin de la forêt interdite. Admirant les environs, il l’amena près de la cascade où il l’invita à prendre place sur un rocher. Là, il lui demanda si elle tenait vraiment à voir quelque chose de merveilleux. Ah bon, ce n’était pas cet endroit ?

Fermant les yeux comme il la requit, elle sentit sur sa joue ses douces lèvres. Elle tendit la main pour le retenir, mais le bougre avait déjà filé. Elle ne pouvait ouvrir les yeux, elle avait promis d’attendre son signale. Espérons que ça ne soit pas une mauvaise blague. Puis, elle n’osait pas bouger de peur de se prendre les pieds dans une pierre et de s’étaler pour s’écorcher les jambes. Tendant l’oreille pour se repérer, elle entendit des branches s’agiter. Mais que faisait-il ? Quand sa voix se fit entendre, elle se sentit soulagée de ne plus rester dans le mystère. Ouvrant les yeux, elle chercha après lui, et c’est perché dans un arbre qu’elle le trouva. En une fraction de seconde, elle crut le voir tomber. La main tendue vers lui, « ATTENTION NATHAN ! », elle prit peur et se précipita pour… mais… comment ? Et là, surgissant entre les feuilles, un aigle déploya ses ailes fendant le ciel.

Se retournant sur son passage en suivant son envol, la jeune fille resta abasourdie devant ce magnifique spectacle. Ce n’était pas croyable, il était donc animagus. Léa l’admira battre des ailes sur ce ciel bleu, il était tout aussi beau. Mais très vite, la représentation prit fin. Le rapace retourna se nicher dans l’arbre, et il reprit forme humaine. Le voyant descendre de l’arbre, elle marcha jusqu’à lui un énorme sourire aux lèvres. « C’était… », commença-t-elle sans trouver ses mots, « …wow époustouflant », qualifia-t-elle en imitant une explosion avec ses bras. « … énorme ! », ajouta-t-elle en venant le prendre au visage et déposer un baiser sur ses lèvres spontanément.

Un bruit étrange se fit entendre dans les buissons. Le prenant par la main, elle se rapprocha de lui un peu anxieuse, n’oublions pas que nous sommes dans la forêt interdite. « On ferait mieux de retourner dans le parc. », proposa-t-elle en tenant l’homme qu’il était, ayant dix-sept ans présentement, par la taille, inconsciente de ses gestes.

°Oo 554 mots oO°

DONE

Apparemment, Léa avait apprécié son vol d’Animagus. Nathan avait également apprécié le moment. Depuis longtemps, il rêvait de dévoiler son secret à une personne, et voilà, maintenant, c’était une chose faite. Le jeune homme était très heureux, surtout que la personne qui savait maintenant son pouvoir était Léa, une jeune fille en qui il avait une totale confiance.

Après être descendu de son vol plané tant apprécié, Nathan s’approcha de Léa et attendit sa réaction. Elle fut imminente, c’est le cas de le dire. Léa déposa un baiser sur les lèvres du jeune homme très spontanément, même que le jeune grec n’en eut pratiquement pas connaissance. Il fit donc comme si rien n’était et se contenta de sourire, se laissant enlacer par la jeune rouquine. « Merci. » Répondit-il simplement et lui souriant.

Soudain, un bruit se fit entendre. Protecteur comme il était, il pris la main de Léa et lui fit signe de le tenir très fort. Il voulait protéger la fille pour qui il ressentait peut-être des sentiments. Nathan s’avança vers le buisson en question et se tourna lentement. « Reste où tu es, Léa. Surtout, si jamais il m’arrivait quelque chose, cours sans t’arrêter. » Nathan était peut-être trop dramatique, mais il ne fallait pas oublier qu’ils étaient tous les deux dans la forêt interdite...

Le jeune nordique pris une grande respiration et pointa sa baguette magique sur le buisson. Aussitôt, une petite bête bleue en sortie. Oô Gné ? Nath’ ne savait pas ce que c’était comme créature ; Il se contenta de répliquer sèchement « Stupéfix ». La petite bête bleue ciel s’immobilisa en un temps trois mouvements et tomba mollement sur le sol. Une fois cela fait, mister Horuni fit signe à Léa d’approcher. Il lui prit la main. « Tu as raison, c’est une excellente idée. »

Nathan l’agrippa doucement et lui tint la main. « Allez, viens. Rentrons. » Puis, ils quittèrent leur petit paradis. C’était dommage, oui, mais ni Léa, ni Nathan n’avait envie de finir en bouillie pour chat. Non... Disons que c’était mieux de retrouver leur chemin et de passer leur journée ensemble, entre amis. Nathan entraîna la petite rouquine loin des bêtes bleues et ils marchèrent tous les deux en direction du Parc du terrain de Poudlard, bavardant et riant de bon cœur.