Mai...

Mai…

Le mois de mai n’était pas le préféré de notre jeune fille, les arbres en fleurs, les oiseaux gazouillant avec force aux alentours, les filles cherchant des garçons ou plutôt LE garçon (ce qui était en réfléchissant un état constant) le soleil revenant, les jours se rallongeant donnaient à notre demoiselle le cafard. Keelia n’aimait que trop l’hiver et son froid constant, l’hiver et ses chutes de neige, le vent glacé des mois de froid. Mlle Stuart ne pouvait dire que sa saison préféré n’était pas celle des jolie fleurettes qui parsème les champs mais plutôt celle que beaucoup de monde avait en horreur, pour son froid, pur sa pluie et pour son temps morne et plat.
Keelia finissait d’enlever son manteau qu’elle s’entêtait à mettre malgré le temps qui se réchauffait peu à peu à Poudlards, comme si en le mettant elle retardait la venue des saison moins froide que l’hiver, comme si en le gardant sur son petit dos de fille de 11ans elle empêcherai le froid de partir de s’en aller pour ne revenir que de long mois plus tard. Mais là, il faisait trop chaud. Après s’être promené quelques minutes dans le parc verdoyant de l’école mademoiselle stuart s’était décidé à rentrée et à quitter se manteau affreusement chaud. Pour, et bien, pour rien, elle contait rester dans le dortoir des filles verte et argent, griffonner quelques mots sur du papier, lire peut-être un peu le dernier livre en provenance et oublier les idiotes qui entraient et sortait du dortoir comme si elles étaient dans un moulin, piaillant, riant courant presque et se racontant toutes sorte de secret que notre fillette ne voulait pas connaître. Elle avait prévue de passé une après-midi calme, sans méchanceté bien qu’en voyant les fille serpentarde elle mourrait d’envie de leurs lancé une des phrase d’on elle avait le secret. Une de ses phrase qui rend toute rouge la personne à qui on le dis, une phrase qui fait bégayer, une phrase qui rend complètement ridicule.
La jeune demoiselle posa son lourd manteau blanc sur son lit, il était tellement beau, lourd mais sublime et lui rappelait toute les sortie hivernal qu’elle effectuait lorsqu’elle était chez elle en russie. Elle frôla une des manche comme quand on flatte l’encolure d’une monture et l’emporta vers sa malle. Une malle déjà bien plein d’habit mais ou elle trouverai bien une place pour son merveilleux manteau blanc.
Les léger talons de ses chaussures claquant sur le sol elle se dirigea vers la grosse malle sombre.
A sa grande surprise aucun cris aucun fou rire aucune course sur le plancher du dortoir, aucune fille n’était donc rentrée. Bien que cela ne durerait pas Keelia en fut soulagé. Et une fois de plus pour sa plus grand surprise son manteau entra parfaitement dans sa malle, sans avoir besoin de le pousser ou de s’asseoir sur le couvercle pour la fermer.
Keelia allait presque pousser un soupire de satisfaction, quand, elle entendit avant de voir, une groupe de ses pimbêches serpentarde entrer bruyamment dans le dortoir des filles. Keelia attendit que les filles s’installe sur un des lits et qu’elle commence leurs discutions à propos de tout, ragots, garçons, profs ou bien nouvelle tendance qui l’aient faisaient rêver. Espérant on ne sait quoi, Keelia du haut de ses onze ans attendit et lorsqu’elle fut bien sûr que toutes les filles soient installé, elle laissa le couvercle de sa malle retomber sur la malle. Faisant le plus possible pour qu’enfin ses filles comprennent qu’elles n’étaient pas toutes seules et que la vie en communauté n’était pas piaillements et rires.
Les vertes et argentées s’arrêtèrent de parler regard la première année avec un mélange de frustration et de colère.
Keelia se tourna vers elle, et de son regard insolant elle l’ai jaugea avant de sourire sournoisement et de sortir de la salle, droite, souriante, fière, ses cheveux voletant derrière elle.
Notre demoiselle crut entendre en sortant une des filles dire « Mais elle est folle !!! qu’es qui lui prend ? » Il lui prenait que les élèves du château lui prenaient la tête, et qu’elle mourrait d’envie de les envoyer faire un plongeons dans le lac que l’on disait peuplé de créature terrifiantes !! Malheureusement c’était interdit…

Lorsque notre fillette arriva dans le parc elle attira les regards ahuris d’autres élèves. En sortant du château avec sur le dos qu’un petit chemisier et une veste sans manche noir ainsi qu’une petite jupe elle n’avait rien fait pour être discrète. Keelia leurs lance à tous un regard haineux avant de partire vers un endroit moins peuplé.
Lorsque l’endroit lui parut propice à laisser sa colère aller elle s’arrêta enfin. Respirant un instant, et d’une main agile sortie sa baguette d’une des poches arrière de sa jupe. Et sans réfléchire vraiment la dirigea vers une pierre.
- Wingardium Leviosa dit-elle à la pierre avec autorité en faisant un mouvement avec son poigner.

La pierre se souleva sans hésitation, et Keelia sans relâcher son attention envoya la pierre sur un pauvre arbre qui n’avait rien fait en la dirigeant avec sa baguette. Celle-ci s’écrasa sa l’arbre et tomba sur le sol. Un bout d’écorce s’en alla en même temps que la pierre retomba au sol.
Keelia recommença avec une autre pierre, puis une autre, puis une autre avant que la voie de quelqu’un vienne l’inttérompre.

Sykes descendit les escaliers de l'entrée principale en trombe, soulevant derrière lui une longue cape pourpre bordée d'or, le talon de ses chaussures claquant contre le marbre. Il s'arrêta net dès qu'il se fut trouvé en bas et jeta un coup d'oeil à droite et à gauche sans se soucier plus des enfants qui allaient et venaient, lui lançant des regards intrigués.

Le jeune homme, afin de dégager quelques mèches péroxydées retombant sur son visage, passa donc une main dans ses cheveux et, d'une détente particulièrement crispée, se mit à marcher en direction du parc. Gardant les poings serrés, il ruminait colère et hargne, enfonçant davantage ses chaussures dans le gravier mou.

Une cigarette lui permettrait peut-être de reprendre ses esprits. D'une main tremblante, il se saisit de son paquet et en tira une qu'il coinça entre ses lèvres. Ramenant sa baguette contre l'extrémité, il l'alluma à la hâte puis commença à tirer une première bouffée. L'expirant dans les airs sous un regard plissé, il entreprit de presser le pas, une main dans sa poche, l'autre secouant sa cigarette.

Il avait été si outré qu'il n'avait pu faire autrement que de sortir de Poudlard, échappant à cette immonde boule de nerf, ce damné esprit frappeur de Peeves qui n'avait eu de cesse de l'asticoter toute la journée, tirant sur sa cape, ébouriffant ses cheveux, le bousculant de temps à autre si bien qu'à un moment il s'était retrouvé dans le décor...

Maudissant ce ridicule fantôme, Sykes avait fini par abandonner, choisissant le grand air, loin de ce démon farceur. Enervé, hystérique et gigotant l'ectoplasme ne s'était pas laissé démonter pour autant et l'avait suivi jusqu'au hall d'entrée le tirant par la main pour qu'il revienne à ses jeux d'enfant. Le sorcier, non plus, n'avait pas lâché prise et tout en le repoussant d'un bref sort d'expecto il finit par le faire voler à travers la pièce, disparaissant dans l'un des murs du château. Satisfait, remontant le col de sa veste, Sykes était enfin sorti...

Mais que voyait-il à présent qu'il se sentait plus serain et reposé ? Une sale mioche, une entêtée qui jetait sur un arbre des pierres aussi grosses que sa tête, incantant un "wingardium leviosa" continuel et tendu, comme si le monde entier lui cherchait querelles et qu'elle lui en voulait affreusement.

L'Auror s'approcha d'elle à pas feutrés, bien décidé à la calmer d'une manière où d'une autre. Il ne supportait pas le vacarme !
Tout doucement et dans un froissement de vêtements, Apophis se dirigea jusqu'à elle, passant juste derrière son dos, son ombre se profilant sur la silhouette de la petite fille comme celle du loup sur le Petit Chaperon Rouge. Il tira une dernière bouffée, l'expira dans les airs puis souffla à l'oreille de l'enfant :

"Boo !".

Ses mains glacées se tendirent puis il les posa doucement sur ses fines épaules arrêtant ainsi tout geste et toute incantation. Un sourire malin se tailla dans sa chair puis il la retourna vers lui, posant ses deux prunelles sur son visage d'enfant.

"Il est très, très vilain de faire ce genre de choses, petite fille... Pourquoi ne vas-tu pas t'entraîner ailleurs ou jouer avec tes amis ?".

Il se détourna d'elle, lui passant devant.

"De plus, ajouta-t-il en se dirigeant vers l'arbre, il n'est jamais bon de rester seule ici... Ni même de dégrader le parc de l'école, tout le monde le sait".

L'Auror émit un léger ricanement puis s'adossa les bras croisés contre le tronc accidenté.

"Alors ? As-tu fini de passer ta colère et peux-tu laisser les autres en paix maintenant ?".

Son visage n'était plus que d'albâtre tandis que ses yeux d'un bleu cru étaient plantés dans les siens, froids et cinglants. Sykes attendait toujours d'une extrême et impassible patience, figure fantomatique au milieu d'un parc bruisselant, vibrant du moindre pépiement d'oiseau aux clapotis de l'eau du lac. Apophis, par sa présence, semblait avoir fait taire la voix des lieux...

Comment laisser pareille colère s’effondrer, s’évaporer, s’éloigner, disparaître de la surface de la terre. Comment oublier soudain la haine qui animait notre cœur, notre âme, qui laissait nos mots sortir de cette bouche si souvent fermé, de cette tête si souvent renfermer, de ses yeux si souvent observateurs et jugeurs. Une colère bénéfique, une couleur trop rare pour notre fillette de 11 ans, une colère sublime, qui avait le pouvoir de déplacer des montagne, une colère plaine de sens, plein de touts. Une colère vrai autant et tellement insensé. Comment ? Et bien en faisant apparaître une toute autre sorte de colère. Une haine profonde pour un être dérangeant. Pour quelqu’un arrivant au mauvais endroit au mauvais moment. Pour un homme a qui l’on est obligé de répondre poliment et avec respect. Car politesse était de mise, Keelia ne se serait jamais permise d’être impolie en vers un adulte et son statut l’y obligeait. Être impeccable et polie, c’était ce que depuis toujours on lui avait apprit. Même lors de ses colère de ses crise de nerf elle était polie avec les adulte, avec les parents, avec la famille, avec tout les adultes qui n’étaient pas en dessous de son statut sociale.
Keelia fut donc obliger à répondre comme une jeune fille bien élevé, éloignant pourtant les premières paroles de l’homme qu’elle connaissait sous le nom d’Apophis Sykes.

- Vous savez qu’il est très mal de fumer dans une école, vous incitez certains élèves à faire de même, alors que vous faite partie des adultes responsables des élèves et de leurs santé dans cette école…

Puis rangeant sa baquette d’un mouvement rapide Keelia regarda l’arbre amoché, non, non pardon, l’arbre au tronc percé d’un trou unique et assez profond. Elle n’en s’en était même pas aperçut.

- Ma colère contre cette arbre est passé, mais je ne vais en aucun cas retourner aux activités des autres…

Contre l’arbre, oui, sa colère contre ce pauvre arbres était passé. Mais celle qu’elle entretenait depuis quelques secondes contre cette homme ne faisait qu’enfler. Ne laissant rien paraître en dehors, le visage de cette jeune verte et argent restant de marbre, d’une beauté cruelle et d’une douceur presque hypocrite. Elle bouillait.
Laissant l’arbres et ses quelques problème, Keelia reporta son regard de marbre sur l’homme qui n’était pas professeur, qui n’était rien à ses yeux de fillette qu’un homme, un adulte qu’elle devait respecté, en apparences en tout cas. Car dans sa petite tête de Serpentarde, elle ne respectait pas beaucoup de monde, et cette nouvelle apparition, quelque peu désagréables ne faisait pour l’instant pas partie de cette catégorie de personnes.

- Il n’y a que vous, et je ne dérange que votre présence, et ce pauvre arbre d’on les blessures disparaîtront quand l’homme chargé de l’entretiens des créatures du parc verra ça.

Si ses yeux avaient été des poignards le sorcier aurait état transpercé violemment par ceux-ci sans qu’aucun des cils de notre jeune fille de bouges, elle l’aurait simplement regarder mourir. Comme elle avait regardé un oiseau mourir à ses pieds après une collision douloureuse avec ce qui avait du être une branche. Keelia ne souriait pas , elle était d’ailleurs d’un sérieux déconcertant pour une fille de cet âge, 11ans et déjà la tête pleine de préjugés, d’opinions, de valeurs, et de cruauté.

"Vous savez qu’il est très mal de fumer dans une école, vous incitez certains élèves à faire de même, alors que vous faite partie des adultes responsables des élèves et de leurs santé dans cette école…".

A ces mots, l'Auror tira longuement sur sa cigarette, expirant avec douceur et plaisir la fumée vaporeuse qui sortait de son nez, de sa bouche... Ses yeux se plissèrent un instant et il hasarda un joli sourire, inclinant sa tête devant la demoiselle.

"Libre à eux de ne pas suivre mon exemple, jeune fille. De plus, je ne fais partie d'aucun corps enseignant ni du personnel de Poudlard et ne suis donc pas rattaché à cette école... Mais si vous trouvez à redire, n'hésitez pas à contacter Monsieur Rufus Scrimgeour. Il vous répondra -il eut un geste vague- sans doute...".

Puis jetant un coup d'oeil pour voir si le sol où il allait s'asseoir n'était pas trop boueux, Sykes resserra sa longue cape contre lui et se posa, adossé au tronc, la tête calée contre son écorce dure et rugueuse.

"C'est vrai, pourquoi je me préoccupe des petites filles ? Après tout, je n'ai rien à voir avec cela... hormis le fait que cela m'agaçait !".

L'Auror lui décocha un sourire des plus espiègles faisant ressurgir à la surface le gosse entêté qu'il avait été jadis. Ses pupilles brillèrent de mille éclats. Dans un rehaussement de sourcils arrogant, il continua :

"Mais au fait, qu'est-ce qui peut pousser une jeune Serpentarde à entrer dans une rage aussi noire et dévastatrice, dites-moi ? L'approche des examens sans doute, non ?".

Et il laissa un sourire tarir sur ses lèvres.

"Si c'est cela qui vous inquiète, n'y prenez pas garde ! On ne laisse pas entrer n'importe qui chez les Serpents... Et vous me semblez avoir les qualités recquises pour remplir pleinement vos devoirs ! La force et la puissance il n'y a que ça de vrai, nan ? Alors je suis sûr que vous saurez mettre ces atouts qui sont vôtres de votre côté !".

Et comme il avait du temps à tuer...

"Tenez, qu'aimeriez-vous faire plus tard ? A moins que ma question ne soit trop indiscrète compte tenu de votre appartenance à Serpentard...".

Il baissa les yeux sur ses pouces qu'ils faisaient tourner et graviter l'un contre l'autre d'un geste pensif, attendant la réponse de la petite fille.
S'intéresser aux élèves de la maison verte et argent avait toujours été quelque chose qui l'avait captivé. Voir comment la nouvelle génération se débrouillait, trouvait ses marques afin de s'assurer qu'elle ne gâtait rien et n'enlevait guère son superbe à la précédente constituait quelque chose de très important pour lui. Ainsi, étant tombé sur cette jeune élève, pourrait-il en avoir un certain aperçu...

Petite fille écouta ce qui pouvait paraître à ses oreilles de fillette comme un vague monologue d’une oreille distraite. Les affaires des grandes personnes ne l’atteignaient pas, les affaires et les commentaire sur la vie de cet adulte la ne l’intéressait pas. Il lui avait répondu en évoquant une autorité plus haute ce qui ne le ferait en aucun cas monter dans l’estime de notre demoiselle.

Lorsque Sykes fit allusion au examens Keelia s’aperçut qu’elle serrait les points jusqu’à planter ses ongles dans la paume de ses mains. De colère elle se faisait mal. Noble demoiselle relâcha la pression qu’elle infligeait a ses petites mains fines sans quitter l’adulte du regard. Les examens, comme si une chose pareille suffisait à lui faire peur. Comme si un test de première année avait le pouvoir de plonger notre noble fillette dans cette colère noire. Comme si ?!

- Bien sur que non… Comme si tous les élèves avaient peur des examens de fin d’année…

Peste cachée derrière un minois angélique, après les élèves, les adultes descendait dans son estime. Par leur naïveté, par leurs réflexions, par toutes les choses qui l’ai faisaient croire que chaque élève de première année à Poudlard avait la mentalité d’un enfant. 11ans ce n’était pas vieux, mais pas non plus jeune au point de ne pouvoir pensée comme un adulte.

- Ne vous faite aucuns soucis sur la capacité des Serpantard à mettre les avantages de notre côté. Nous sommes peut-être méchants et déloyales mais pas idiots pour autant *pour certain en tous cas*. Serpantard vaincra, il en a toujours était ainsi, et ça ne changera pas, même avec Potter chez les Gryfon...

Que cherchait-il à la fin ?
Et comme il s’adossait à un arbre Keelia laissa ses yeux changer de cible, préférant la vue du lac gigantesque que celle d’un adulte questionneur et curieux.
La question suivante la laissa perplexe. Il aurait était mal vue de dire que plus tard dans un futur lointain elle souhaiterai l’assommé et le jeter dans le lac aux soins des créatures marines. Ca lui permettrait de faire passé sa colère et de plus elle pourrait vérifier l’hypothèse sur les créatures qui dévoraient tous les gens qui osaient mettre le pied dans leur domaine.

- Prendre la relève de ma mère. Devenir une grande sorcière.

Jamais elle n’aurait put dire ce que sa mère trafiquer. Et d’ailleurs cela ne regardait vraiment personne.

- Etiez-vous à Serpantard ?

La question lui était venue aussi naturellement que si elle lui avait demandé "et vous ? Qu'avez vous mangé ce midi ?". Assez interloqué, Apophis Sykes ne se laissa pas abattre pour autant et offrit son plus beau sourire à la fillette.

"Vrai, Mademoiselle ! Un Serpentard pur et dur !".

Il ne croyait pas si bien dire... pour avoir été élevé dans le plus strict respect des traditions...
Suivant alors le regard de l'enfant, Sykes se laissa aller, son regard se perdant dans la contemplation du lac.

Limpide, calme, ce dernier avait un effet reposant sur lui-même -le clapotis des vagues sous le souffle du vent apaisant son âme plus que de raison. Apophis se renfonça un peu mieux contre son arbre et appuya sa tête tout en fermant les yeux de béatitude.

"Quel joli mois de mai ! Souffla-t-il, il fait beau, bon, le temps est idéal ! Je resterais des heures ici...".

Il s'étira un instant, portant ses mains jusqu'au ciel dans un léger gémissement. Clignant des paupières et en revenant à ce que faisait l'enfant, l'auror ne put s'empêcher de sourire.

"Rapprochez-vous comme ça et vous allez vous faire manger par le monstre du lac, faites attention ! Brrrrrrrllllll...".

Et il imita, assez niaisement je vous l'accorde, le grognement d'un quelconque habitant des abysses, levant ses grandes mains vers l'enfant comme s'il voulait l'attraper. Nul n'aurait su dire avec exactitude s'il le faisait afin de détendre l'atmopshère ou, simplement, pour s'amuser. L'enfant immature et irresponsable qu'il était se redressa un peu plus contre son tronc, relevant la tête vers le soleil, goûtant ses chauds rayons... il reprit, d'un air de ne pas y toucher :

"Je me demande s'il y a seulement toutes les créatures que l'on prétend dans ce lac...".

Puis il se mit à glousser, son visage se tordant sous son ris :

"Dites, vous connaissez le Professeur Quint ?

Quand nous étions jeunes lui et moi jouions souvent près de ce lac...

Son jeu préféré ? Que je le fiche à l'eau ! C'est vrai ! Je voulais qu'il voie par lui-même s'il y avait vraiment des monstres sous ces fonds abyssaux. Il n'a jamais su la réponse, le pauvre...

Toujours est-il que les Champions du Tournoi de cette année l'on su, eux...

Pas Septy, c'est fâcheux...".

Il cligna des paupières, perplexes, puis sourit aux brusques souvenirs qui lui revenaient en mémoire comme un flot incessant d'images le déconnectant sciemment de la réalité...

"Quand j'y pense, quel cornichon...", finit-il dans un souffle.

Puis, finalement, il en revint à Keelia afin qu'elle ne demeure pas en reste... Après tout, il avait du temps à tuer alors autant lui faire la conversation.

"Et vous ? Vous jouez des tours pendables à vos amis ?".

Les yeux de l'ancien élève se mirent à briller, illuminant son visage espiègle, dévoré par une subite envie de tout savoir sur les dernières vacheries des Serpentards d'aujourd'hui. Ils savaient, par expérience, que les filles étaient de véritables pestes prêtes à tout pour arriver à leurs fins... Il allait se régaler !

Apophis fixait toujours l'enfant dans l'attente de sa réponse lorsqu'une voix semblant venir d'ailleurs perça ses rêves et ses pensées, le faisant renouer instantanément avec la réalité. Il tourna alors son visage vers la voix, fronçant les sourcils d'avoir été dérangé.

Son expression changea du tout au tout et laissa la stupéfaction s'installer peu à peu en ses traits. La surprise passée un sourire malicieux vint à se dessiner progressivement sur ses lèvres, allumant son regard insolent. Il se tourna brièvement vers la jeune fille car il était sûr qu'à cet instant elle voyait elle aussi ce débile, crétin, gogol courir vers eux, les hélant afin d'attirer leur attention. Il se pencha vers elle :

"Je vous parie un sachet de chocogrenouilles qu'il ne sait toujours pas nager ! Pari tenu ?".

Puis il planta ses iris pétillantes de malice dans les siennes, esquissant un bref sourire de connivence. La silhouette du jeune homme, quant à elle, n'était plus qu'à quelques mètres d'eux.

Apophis attendit patiemment qu'un September Quint essoufflé vienne les rejoindre. Ignorant superbement son homologue, le jeune professeur voulut se tourner vers l'enfant afin de s'adresser à elle mais fut immédiatement coupé par l'insolente petite voix de l'Auror.

"Et "bonjour", Quinny, ça t'écorcherait la bouche ?".

Un sourire plein de dents et hypocrite éclata sur son visage. L'autre, raide de colère, se tourna lentement vers lui...

[Je reprends avec September ^^]

Rusard avait déboulé dans son bureau tel une tornade, ne prenant même pas le temps de frapper. En sueur -pouah ! Rien que d'y penser il en avait encore des frissons !- et les cheveux en bataille, son visage tendu trahissait une trop profonde terreur. Incapable de reprendre son souffle, s'accrochant au chambranle de la porte pour se donner la force de continuer et de parler, le petit concierge trouva enfin les mots et lança à September d'une voix plaintive :

"Le professeur McGonagall a fait l'appel pour son dernier cours et Keelia Stuart n'y est pas !".

September avait alors haussé les sourcils puis s'était dirigé vers lui, plus intrigué de ce qu'il lui voulait à lui que par la disparition de la fillette.

"Elle... on... on dit qu'elle a quitté votre cours et, qu'ensuite, elle n'est pas reparue !".

September avait donc tiqué au même instant, répliquant d'une voix calme et sage :

"Mais, cette enfant n'est pas dans mon cours...".

Manifestement, le prétexte d'Argus venait de tomber puisqu'il afficha subitement une mine blaffarde et déconfite, se triturant les doigts tandis que son esprit tâchait de trouver une autre astuce...

"Il... il... il paraîtrait que vous êtes le dernier à lui avoir parlé et...".

"Ne vous fatiguez pas ! Avait-il renchérit d'un geste - puis il s'était dirigé vers la chaise de son bureau pour enfiler sa veste, quand l'a-t-on réellement vue pour la dernière fois ?".

Le petit homme poussa un bref soupir de soulagement, un peu à l'image d'une baudruche qui se dégonfle.

"Elle... elle quittait le hall d'entrée, je crois...".

Puis ils baissa les yeux... un peu honteux, finalement, d'avoir à déranger ce professeur alors qu'il était en train de travailler. Il ne devait certainement pas s'y attendre à celle-là...
September releva le col de son cuir et ouvrit la porte, invitant ainsi Rusard à sortir. Il lui promit de ramener l'enfant le plus vite possible afin qu'elle ne prenne pas trop de retard et que cela ne lui porte pas préjudice.

"Mais faites vite ! Hasarda le concierge, elle a déjà 5 minutes de retard !".

Comme si c'était sa faute, à lui, si cette enfant ne venait pas en cours...

September avait donc traversé les couloirs, sortant du hall d'entrée pour finalement se retrouver dehors. Balayant l'horizon d'un bref regard, il avisa deux jeunes Poufssouffle qui marchaient dans le sens opposé et leur demanda si elles n'avaient pas vu une première année de Serpentard du nom de Keelia Stuart. C'était bien sa veine en plus, il ne savait pas de quoi elle avait l'air ! Maudite feignasse de Rusard !

"Ouais, on l'a vu partir vers le parc y a quelques minutes... La folle, elle était super couverte par une chaleur pareille !".

N'écoutant pas la dernière remarque de la jeune fille, September les remercia brièvement et courut donc vers le parc. Plus le temps passait, plus elle risquait une sanction...

Finalement, et après avoir cherché partout pendant cinq bonnes minutes, September aperçut tout près du lac deux personnes discutant ensemble dont l'une était, sensiblement, bien plus grande que l'autre. Remarquant alors la robe verte et argent de la plus petite il se mit à faire de grands signes dans sa direction, cherchant à attirer son attention.

"Miss Stuart !! Miss Stuart, venez vite !".

Mais ce fut l'adulte qui tourna le premier son visage vers lui. September s'arrêta un instant, comprenant de qui il s'agissait. Son coeur manqua un battement mais, les poings serrés, il courut dans leur direction bien décidé à ramener Keelia à bon port.

Enfin arrivée face à eux, il se pencha en avant, essoufflé, et plantant ses mains sur ses genoux afin de reprendre un peu mieux son souffle. Evitant à tout prix de croiser le regard de l'autre dégénéré, il voulut s'adresser à la fillette mais...

"Et "bonjour", Quinny, ça t'écorcherait la bouche ?".

Tous les noms d'oiseaux possibles et inimaginables traversèrent la tête du jeune professeur à cet instant même mais il se retint, se souvenant de la présence de la petite fille. Il se tourna vers Apophis, lâchant en tout et pour tout qu'un peu cordial :

"Bonjour, Auror Sykes !".

Puis, n'attendant pas sa réaction, il s'avança vers l'enfant et lui dit :

"Miss Stuart, il faut absolument que vous reveniez au château ! Le cours de métamorphose a commencé depuis plus de 5 minutes ! Le professeur McGonagall vous attend ! C'est elle qui m'envoie vous quérir et...".

"Tu fais la correspondance, maintenant ?".

Et là, ce fut plus fort que lui... Mille pardons, Keelia !

"Mais M**DE, Apophis à la fin !!".

C'est vrai, il n'aimait pas vraiment jouer cette parodie du Pony Express. Mais que pouvait-il y faire ?...

Le professeur parlait, il parlait comme s’il s’adressait à lui-même et Keelia ne lui prêtait qu’une attention discrète. Elle cherchait la paix, le silence et le calme, et apparemment, même dans le parc désert elle ne le trouverai pas. En aucun cas elle aurait la paix. Mlle Stuart avait posé cette question pour la forme, par ce que rester sans rien dire était signe de faiblesse. Et ce n’est pas par ce que le professeur jacassait sans cesse qu’aux yeux de notre demoiselle il était intéressant voir responsable.

Stuart resta de marbre lorsqu’il imita vaguement le feulement d’une créature qui devait vivre dans le lac. Keelia ne leva pas les yeux au ciel, elle ne souri pas niaisement à cette grimace, elle laissa son regard se poser sur le professeur lourd de reproche et emplis de mépris. Devait elle toujours et à jamais haïr les gens ? personne ne le saurait…

- Les champion l’ont peu-être sus, mais ils sont sortis du lac sain et sauf… Si une créature vivait dans le lac, elle aurait put nous faire le plaisir de se montrer.

Keelia connaissait le professeur Quint, c’était beaucoup dire, elle en avait entendu parler, c’était un professeur, encore un, elle ne connaissait pas la matière qu’il enseignait et ne voulait pas le connaître. Depuis longtemps, Mlle Stuart avait apprit à éviter les professeurs en dehors des cours. Être loin d’adultes était un chose qui la ravisait.
Un pâle sourire effleura les lèvres de notre élève verte et argent. Souvenir des blagues de mauvais goût que les Poufsouffle avaient subis. Les croches pattes, les sorts découverts dans les livres, les coups ou Peeves le fantôme farceur était toujours présent. C’était mal, méchant, bas, mais les Serpantard n’étaient-ils pas méchants ? Keelia voyait les Serpantard comme cela, mais elle pouvait maintenant voir que pour certaines personne ce n’était pas le cas.

Stuart n’eu pas le temps de répondre. Et de toute façon elle ne savait que répondre. Keelia regarda l’homme qu’était Quint avançait rapidement vers la fillette et le personnage qui ne faisait pas parti des membres actif de l’école. D’apparences il ressemblait très pour trait au visage que Keelia se faisait de cet être. Un homme quel conque, ressemblant en quelques points à McGonagall, une robe s’agitant énergiquement dans son dos. N’ayant ni l’air d’être calme. Quelqu’un que Keelia n’aimait déjà pas.
C’est lorsque le nouvel arrivant les informa que Keelia était en trin de raté le cours de métamorphose que la haine ne notre demoiselle se réveilla. Sa nature silencieuse lui rappela que la meilleur arme était le calme et le silence. Elle foudroya le professeur Quint du regard. Deux petites émeraudes brillants dans le fond de ses yeux. Ses lèvres ne bougèrent que pour prononcé quelques mots.

- Parie tenue !!

Un murmure.

- Le professeur McGonagal m’a dispensé il y a trois jour du cours d’aujourd’hui par ce que je dois partir dans quelques minutes pour l’hôpital Sainte Mangouste voir une personne de ma famille qui est sur le point de mourir…

Elle avait murmuré ses quelques mots, sans aucune expression. Cela lui était égale. Sa tante pouvait mourir. Ce n’était juste parce que ses parents lui avaient dit de venir qu’elle allait à St Mangouste.

September, afin de se donner de l'importance, croisa les bras sur sa poitrine et considéra l'enfant d'un regard qui se voulait sévère et énergique... Pas un seul coup d'oeil ne fut accordé à Sykes qui, tout près de l'enfant à présent, ne cessait de le contempler un sourire aux lèvres. September soupira longuement, baissant d'ailleurs les bras.

"Je suppose que ce que vous dites est vrai et j'espère que vous aurez prévenu le corps enseignant s'occupant de vous...".

Ses poings se serrèrent plus par colère et dégoût contre les autres professeurs que contre l'insolence de la jeune Serpentarde. Quint releva la tête, tâchant de faire figure haute puis lança à Sykes un regard mauvais et bien senti. Il reprit, s'évertuant à se détendre.

"Je suis sincèrement désolé pour votre tante et j'espère qu'elle se remettra bien vite ! Il n'est jamais bon de perdre quelqu'un de sa famille... surtout que vous êtes... bien jeune !".

Non, les excuses et condoléances n'étaient pas son fort, à tel point que l'autre empaffé ne put retenir un gloussement prétentieux. Cette fois-ci, Quint il ne lui accorda aucune attention et voulut se baisser à hauteur de l'enfant... ne serait-ce que pour lui être agréable.

"Je suis sûr qu'elle ira très bien dans peu de temps ! Assura-t-il les mains sur ses épaules, l'hôpital Ste-Mangouste fait des miracles, ils ont de très bons médecins et chirurgiens !".

Courbant alors la tête de peur que le Sieu Sykes ne vienne à le reprendre sur ses habitudes moldues, il rembraya tout de go :

"Enfin, nous savons tous deux que vous n'avez pas à vous en faire, Miss Stuart !".

Et il lui tapota sur l'épaule comme il avait l'habitude de faire... En général, ses élèves appréciaient ses mannières mais, cette fois-ci, cela semblait complètement déplaire à la jeune verte et argent. September esquissa une grimace en douce, gêné par son échec.

"Bien ! Je n'ai plus qu'à remonter dans mon bureau maintenant ! Je vous souhaite, à tous deux, une excellente journée !".

Le sourire qu'il tendit à Keelia fut amicale et doux tandis que celui offert à Sykes fut à peine courtois. Il finit par se détourner d'eux... La présence de deux Serpentards -même si l'un d'entre eux ne l'affichait plus aussi clairement- le mettait vraiment mal à l'aise -un peu comme l'odeur rance des égoûts souléverait son coeur...

"Pas si vite !! Lui intima Sykes d'une voix forte, reste donc ici, September, j'ai à te parler !".

Il n'attendit pas que l'autre comprenne qu'il venait de l"interpeller ni même qu'il se retourne pour lui faire face. Sa seule préoccupation était Keelia puisqu'elle était le rouage essentielle de sa petite comédie. Il se rapprocha ainsi d'elle, se tenant à présent derrière son dos.

"Je m'étonne de te voir t'en faire pour une élève qui n'est même pas de ta classe. C'est étrange ! Si McGonagall la cherchait tellement, pourquoi ne pas avoir demandé à Rusard de le faire ? Ou même, pourquoi ne pas avoir envoyé un élève ?".

Ses mains glacées se posèrent alors lourdement sur les épaules de la jeune fille. Consciemment, il la resserra contre lui afin qu'elle ne bouge pas... et que September Quint ne puisse rien tenter à son égard. Il fallait qu'il l'endorme, qu'il l'approche d'un air de ne pas y toucher ! Il ne devait absolument pas se douter de leur plan. L'Auror rembraya :

"Pauvre petit September Quint, gentil Saint-Bernard que tu fais ! Tu t'es encore laissé avoir par tes pairs... c'est ridicule...".

"Même une enfant telle que Miss Stuart arriverait à te faire avaler n'importe quelle couleuvre ! Et je m'y connais !".

Il se pencha doucement vers elle, glissant un mot derrière son oreille.

"N'ai-je pas raison, très chère ?".

Pour en revenir ensuite vers le jeune professeur, un grand sourire plaqués sur ses lèvres charnues et ses pupilles brillant.

"Mais nous ne parlons pas de n'importe quelle élève, mais bien d'une Serpentarde ! et je m'offusque ne serait-ce qu'à penser que tu aies pu mettre un seul instant sa parole en doute ! Tu sais bien que la leur vaut de l'or par rapport à la tienne, petit cafard !

Non ? Tu sembles l'avoir oublié, hm ?

Dans la chaîne alimentaire, Quinny, tu es franchement en dessous de la moyenne, sale bâtard de moldu !".

Et il recula brusquement, pressant ses mains sur les épaules de Keelia, la détenant ainsi prisonnière et l'obligeant à faire de même. Ses yeux d'opaline se fixèrent un instant sur elle et il souffla dans un bref instant :

"Vas-y, Keelia ! Montre-lui ! Après tout, ce n'est rien d'autre qu'une grosse pierre !".

Et se redressant vers lui de toute sa hauteur sur un sourire dépravé...

"Et les pierres... ça flotte pas !".

Il se décala brusquement, lançant la place à l'enfant pour jeter son sort.