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 "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà

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Ξ Sujet: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyDim 3 Fév - 23:12

Quand il s'était réveillé ce matin, il lui avait fallu dix bonnes minutes pour savoir où il se trouvait, dix de plus pour reconstituer sa soirée, dix autres pour se maudir de sa position plus qu'inconfortable. La tête à l'envers, le menton dégoulinant d'un mélange de salive et de bière, il était avachi sur son canapé, réveillé par une suite de "Biiiip biiiiip" stridents. Ce foutu réveil... Encore une lubie d'Amanda.

En se redressant comme il pouvait, écrasant délicatement du plat de la main le réveil démoniaque, il s'était aussi souvenu que sa femme n'avait pas voulu qu'il dorme dans SON lit cette nuit. Ca devait avoir un rapport avec son état proche de la maladie durant la nuit, mais tout de même... Et puis avoir descendu le réveil pour qu'il se réveille... Juste après, Aaron avait compris que ce fameux réveil sonnait parce qu'il devait aller au Ministère, comme chaque jour de chaque semaine de chaque mois de... Bref, il devait aller travailler, comme d'habitude.

Devant le miroir de l'entrée, il s'était arrêté et avait examiné son visage marqué, appuyant sous ses yeux pour définir la couleur de la sclérotique. Jaune.

- " Ca vient du foie, mon gars!" avait raillé son image dans le miroir.
- " Et ta soeur?"

Il s'était levé et habillé en silence, nettoyant son menton mais ne le rasant pas, et avait quitté la maison silencieuse qui dormait encore dans cette aube obscure. Son imperméable beige sur le dos, le col relevé sur sa nuque pour le protéger du froid glacial et les cheveux complètement décoiffés, il avait donc transplané au Ministère, de sombres pensées plein la tête et l'air de ne pas très bien savoir ce qu'il faisait. Son retard aurait pu être excusable s'il n'avait pas été le quatrième de la semaine, aussi Aaron fit profil bas et se dépêcha de se rendre au bureau des Aurors avant que son chef ne le voie ou qu'un abruti ne lui demande ce qu'il faisait là...

- " Millers! Encore en retard! On en vient même à se demander si tu vas venir ou pas!" éclata une voix grasse et railleuse, dans son dos.

Fermant pesamment les yeux pour canaliser comme il le pouvait sa colère, Aaron se retourna lentement, la mine brouillée, pour découvrir Nollan, un Auror plus gradé que lui du fait de ses récentes promotions. Aaron lui accorda une grimace en forme de sourire douloureux; ce Nollan était dans les petits papiers de Scrimgeour, autant ne pas l'énerver.

Ce dernier s'approcha de lui de son pas chaloupé, secouant ses longs cheveux roux à chacun de ses mouvements. Il appuya lourdement son épaule sur la sienne, comme pour l'empêcher de bouger et Aaron eut de plus en plus de mal à sourire.

- " Tu comprends que tu en fais un peu trop, hein, Millers? T'en es conscient, hein?"

- " On se tutoie?" marmonna Aaron avec humeur, levant les yeux pour fixer ce grand dadais.

Nollan eut soudain l'air de ne pas trop savoir s'il devait rire ou se fâcher; puis, devinant que Millers ne pouvait PAS être sérieux, il partit dans un grand éclat de rire et tapa plusieurs fois sur son épaule. Aaron grogna, détourna la tête, et Nollan reprit avec plus de calme:

- " Non, mais sérieusement, Millers, ça commence à faire beaucoup. Le chef m'a dit de te dire de faire trèèès attention! Il m'a même dit que si ça arrivait encore, j'devais te coller un blâme! Tu y crois?"

Les yeux plissés, la bouche pincée pour s'empêcher d'insulter la pauvre Maman Nollan, Aaron secoua la tête mais fut incapable de répondre quoi que ce soit. Son interlocuteur gloussa et se pencha vers lui sous le ton de la confidence:

- " Hé pourtant, si! Le pire, c'est que je pourrais le faire, héhéhé... Mais t'es d'accord avec moi, on fait pas ça à ses amis...!"

Nouveau rictus d'Aaron, rempli de souffrance et de mauvaise foi.

- " ... alors j'ai mieux. Je ferme les yeux pour cette fois, mais tu me dois un petit service."

Retenant de toute ses forces son besoin vital de hurler à Nollan qu'il pouvait se coller son blâme où il pensait, Aaron hocha lentement la tête et se sépara de son collègue qui lui tenait toujours l'épaule. Croyant bien que la discussion était terminée, il se détourna, marmonnant dans sa barbe des malédictions éternelles et fourrant les mains dans ses poches avec brusquerie. Il eut cependant à peine le temps de faire trois pas que la voix détestée de Nollan retentit de nouveau avec force:

- " Et le service, tu vas me le rendre maintenant, mon gars! Sinon, c'est direction le bureau du chef!"

Soupirant à gros flots, Aaron se crispa, serrant les poings jusqu'à ce que ses jointures cachées par ses poches deviennent écarlates.

- " Et qu'est-ce que je peux faire pour toi?" demanda-t-il d'une voix affreusement... cordiale, polie et puant l'hypocrisie.

- " On manque d'effectif et y'a beaucoup d'Aurors en congés en ce moment. Donc tu vas être gentil, tu vas te bouger un peu les fesses et aller en chercher une d'entre eux, chez elle, en lui annonçant très gentiment que son jour de repos est reporté."

Il mit à peine une fraction de seconde à se retourner - que dis-je! - à virevolter en direction de Nollan, la mine effarée, remplie d'effroi et de colère. Il secoua la tête.

- " Quouâh?! C'est pas mon boulot ça!" gronda-t-il, ulcéré.

Nollan haussa les épaules sur un petit sourire.

- " Ce matin, il se trouve que si. Et n'oublie pas d'être AI-MA-BLE. La prochaine fois, tu n'arriveras pas en retard..."

- " Pourquoi c'est toujours moi...?"

Quelques minutes plus tard, Aaron, l'adresse d'une certaine Léandrà LadyLys dans la poche, quittait le Ministère, ruminant l'injustice de sa tâche...

****

Ca ne pouvait pas exister. Ca ne collait pas. Cette façade dégoulinante de miévrerie et de rose, ces couleurs éclatantes qui accentuaient son mal de crâne avec tellement de puissance qu'il en avait les larmes aux yeux, cette odeur de sucret et d'acidité lui vrillant les narines... Ca ne pouvait PAS être le lieu d'habitation d'un Auror!

Secouant la tête tant il était choqué par la devanture de ce magasin de sucreries, Aaron, la bouche légèrement entrouverte, méditait sur les vertus radicales de la ponctualité. Il allait falloir qu'il sorte du sommeil une personne qui tenait ce genre de magasin... Pourquoi diable est-ce que c'était toujours à lui qu'on confiait les missions ingrates - et pas la peine de ressortir les retards - au juste?

Sur un dernier soupir, Aaron se détourna du magasin pour se diriger sur la droite, vers une minuscule ruelle sombre, juste à côté. En haut de quelques escaliers débouchait une porte, et derrière cette porte débouchait l'appartement de l'Auror LadyLys... Grognant, radotant presque comme un vieillard, Aaron marcha vers l'embouchure et se tint aux rembardes pour escalader les escaliers, ployant sous une certaine fatigue. La seule bonne nouvelle, c'est qu'il ne voyait plus les vitrines du magasin... sachant que l'intérieur de son appartement devait y ressembler un tant soit peu... Sigh

Arrivé tout en haut des marches, Aaron jeta un coup d'oeil à la petite plaquette qui lui confirma ET l'adresse de l'Auror (non, sans rire, il se trouvait REELLEMENT au Chemin de Traverse, là??!) et son nom à couper au couteau. Il plissa les yeux en remarquant un autre nom, barré, mais ne chercha pas à le déchiffrer. Une folle lui suffirait, merci bien...

Sans chercher à arranger sa tenue peu avantageuse, ni ses cheveux, ni sa grimace, Aaron frappa avec force à la porte, pressé de s'acquitter de cette corvée. Les coups résonnèrent avec moults échos, mais il lui sembla qu'elle mettait trop de temps à se réveiller... Si elle n'entendait pas de sa chambre les bruits de l'entrée, il allait poireauter ici un bon moment... et c'était hors de question! Hors de question de jouer au poteau jusqu'à ce que mademoiselle se réveille et veuille bien lui ouvrir!

Aaron jeta autour de lui des regards suspects, puis il tira sa baguette de sa poche et la pointa sur la poignée de la porte. Avec un cliquetis, celle ci libéra le verrou et s'ouvrit d'elle-même, comme l'invitant à pénétrer dans l'antre de la vendeuse de bonbons (umpf!). Si Léandrà s'en offusquait, il n'aurait qu'à dire qu'il l'avait trouvé ouverte... ou qu'il avait entendu un bruit suspect... ou que de toute façon, il était Auror et qu'il faisait ce qu'il voulait... Il y avait aussi à espérer que la jeune femme n'avait pas activé chez elle des sortilèges anti-intrusion...

Pénétrant dans l'appartement sans refermer la porte ni regarder autour de lui, Aaron se mit à hurler:

- " AUROR LEANDRA LADYLYS! AUROR LADYLYS! POINTEZ VOUS ICI TOUT DE SUITE, C'EST URGENT! TOUT-DE-SUITE!"

Il releva le poignet et jeta un oeil à sa montre. 7h35. Ourghhh...
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Ξ Sujet: Re: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyLun 4 Fév - 18:12











    * Allez ma petite, courage, ce soir t'es en congé ! *


    C'était ce que notre folle nationale c'était dit, plus tôt dans la journée. Et oui.. La d'moiselle était en congé, demain. Ce qui signifiait, bien évidemment.. GRASSE MATINEE !! Le pied... Limite jouissif.. Dormir... Toute la journée ! Sans stupide réveil pour l'arracher des bras de Morphée.

    Leandrà avait traînée, toute la soirée. Elle avait fait les comptes pour le Pink Delirium, d'ailleurs, les ventes allaient à la baisse... Dur à gérer seule. Avec un autre boulot qu'est d'être Auror... Il fallait qu'elle trouve une vendeuse pour l'aider. Ensuite, elle avait achevé la paperasse Auroriale... Sur quoi déjà? A oui... Sirius Black. Pour changer.

    Et enfin, elle c'était couché. Tard. Deux heure et demi. Qu'importe, la Brune se réveillerait qu'une fois le soleil très haut dans le ciel.


    ...


    5h25


    - Hmpfff...

    Rêve étrange, elle se réveille, en sursaut. Jamais elle n'en faisait les nuits ou elle devait bosser le lendemain. Et il fallait qu'elle est le sommeil agité cette nuit là?! Elle se rendors, déterminée à ouvrir un oeil qu'à deux ou trois heure de l'après midi.


    ...

    7h34.... BOUM BOUM BOUM!

    ... Gné? Qu'est-ce qu'il se passe? Un rêve, encore? Apparemment non... Quelqu'un semblait s'être acharné sur sa porte d'entrée. Godric ! Qui était assez fêlé pour venir réveiller LadyLys à ... à 7h34 !!?? Pauvre fou ! Les deux neurones déconnectés, Leandrà marmora, instinctivement, encore enroulée dans son lit tel un sushi
    .

    - Lilith... Va ouvr.. Connexion des deux neuronnes. Et m*rde, Leandrà, elle n'est plus la !

    Elle avait fait un bond hors de sa couette verte pomme en se ... vautrant, bien sûr. Soyons clair, comme une abrutie. Madame c'était pris les pieds dans les draps, et la voilà entrain de déguster sa sublime moquette bleu ciel.. Charmant, quelle classe Suspect .

    " AUROR LEANDRA LADYLYS ! "

    O_O... Quelqu'un venait d'entrer.. Chez elle ! Dans son appart' ! Qui avait osé !? Il l'avait réveillé, cet hippogriffe boiteux, et en plus il rentre chez elle !

    "AUROR LADYLYS! POINTEZ VOUS ICI TOUT DE SUITE !! C'EST URGENT ! "

    Urgent...? Il avait bien intérêt que cela le soit, sinon, il y avait de grandes chances qu'il finisse assassiné, pendu par les pieds, mort d'une overdose de bonbons.

    "TOUT DE SUITE !"

    - OH! CA VA ! J'ARRIVE !

    Elle avait hurlé, autant que lui, si ce n'était pas plus fort. Leandrà se posa devant son miroir.. Bon.. Elle venait de se lever quoi ! Sa tête, ça allait, on aurait presque put croire qu'elle était déjà réveillée, si on ne prenait pas en compte la sublime marque d'oreiller sur sa joue. Un shorty, pas bien long, montrant ses longues jambes fines et blanches, rose le shorty, bien évidemment. Suivi d'un t-shirt pas bien long non plus, dévoilant une marque noir sur l'aine, à droite. Bref, c'était une femme qui venait d'être réveillée en sursaut, à 7h34 du matin.

    Pink Dream était enfin sorti de sa chambre, prête à hurler sur le Monsieur si il n'avait pas une trèèèès bonne raison d'être venu gâcher son jour de congé.

    La Brune fut enfin visible au bout du couloir tout sauf.. dénué de couleurs. Aussi flashy que sa chambre. Il était rose (pour changer) et parsemé de taches léopards, bien loin d'être petites et discrètes. Je ne vous décrit pas le reste de l'appart', les couleurs pourraient vous donner mal au crane. I ll n'y avait que cette foutue porte qui restait sombre. Aucune peinture n'y adhérait. Mais les filles c'était rattrapé sur le reste coté coloration.

    Bref. LadyLys se trouvait non loin de sa future victime par pendaison qui allait crouler sous des bonbons. Et elle le reconnu, vaguement. Un Auror. Merlin !Qu'est-ce qu'un membre de l'élite du Ministère foutait chez elle, à 7h36 du mat', durant son jour de congé?! SON rare jour de repos !


    - Auror .. Hm.. Millers ?! Qu'est-ce qui est si urgent qui fait que vous soyez, ici, chez moi, si tot? Qu'est-ce qui fait que vous m'avez réveille, en me faisant frôler la crise cardiaque foudroyante? Qu'est-ce qui fait que vous soyez entré chez moi, par infraction? Il faut au moins que le Ministre soit mort ou qu'on est retrouvée un Auror tel que Sykes pendu par les pieds dans une foret obscure, victime d'un sortilège qui lui a ramolli la cervelle !!

    A la limite, elle préférait que ce soit le ministre, que Sykes. Enfin... S'imaginer Apophis pendu la tête en bas entrain de rigoler comme un attardé qu'il était devenu à cause d'un sort... C'était plutôt sympa comme image. Bon, pas coté souffrance, elle n'était pas encore psychopathe notre Pink, mais pendu par les pieds... Drôle.

    Ses prunelles azurs se posèrent sur le réveil humain...Hmm.. Il n'avait pas l'air en grande forme non plus, le Monsieur. Coiffé puis habillé à l'arrache. Pauvre de lui, en plus, il n'avait pas l'air bien heureux d'être la. Normal en même temps, il ne faut pas se mentir, il faisait tache dans le paysage. Il fallait savoir que l'entrée changé de couleurs très souvent dans une même minutes. Tantôt jaune, tantôt rouge, tantôt rose.. Bleu.. Vert... Orange... Il y en avait pour tout les goûts. Magnifique sortilège que voilà.

    Amusant.. Du moins, pour la jeune femme, en tout cas.
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Ξ Sujet: Re: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyJeu 28 Fév - 21:15

Pendant que LadyLys se préparait comme elle pouvait à leur rencontre, Aaron observait l'appartement avec un mélange de peur et d'incrédulité. La bouche un peu ouverte, les yeux plissés et la mine terrifiée, il s'efforçait de faire un tour sur lui-même (pas trop vite, il se sentait encore un peu nauséaux...) afin d'avoir à vue d'oeil tout ce... MANQUE DE GOUT!

Ah, ça, l'endroit ne manquait pas de couleurs, absolument pas... Mais pourquoi étaient-elles aussi... criardes? Aaron ne souffrait lui-même que des tons très pâles - surtout pour un hall, que diable... - et supporter ainsi cet étalage de couleurs qui pétillaient, brillaient, s'alternaient... Bleuaaaaarrrrggggghhh...

L'air de ne pas vraiment croire que ce qu'il avait sous les yeux était bien réel, Aaron fronça les sourcils, ferma lentement la bouche. Il était Auror. Il devait être courageux. Même si en face de lui, quelqu'un avait eu la sublime idée d'étaler des tâches de léopard sur les murs...

Le bras baissé, sa baguette pendant tristement le long de son corps, Aaron passa sa main libre dans ses cheveux en bataille, puis dans sa barbe pas mieux arrangée. Il se sentait brusquement mal à l'aise, comme saisi d'un mauvais pressentiment - le genre de ceux qu'il avait quand il rentré cuit chez lui et que sa femme l'attendait sur le perron - et à peine avait-il eu le temps de secouer la tête que la donzelle à qui appartenait cette voix si attachante et ô combien agréable qui lui avait répondu quelques secondes plus tôt apparu à l'angle d'un couloir.

Instinctivement, Aaron lui lança un regard plaintif sur une moue totalement affligée; traduction: " 'Pouvez m'dire qui a eu l'idée d'la déco ici??" puis il remarqua la tenue assez légère de cette même donzelle.

La transformation fut instantanée. De l'homme assuré et flambeur, prompt à enquiquiner cette jeune femme, de l'Auror confiant prêt à tempérer sa colère et à lui dire de bouger ses jambons, Aaron passa en mode "maisqu'est-cequejefaislànomdedieupourquoitoujoursmoijeveuxm'enallertoutdesuite". En effet, même s'il se donnait bien souvent des airs, Aaron n'était absolument pas à l'aise avec la gent féminine, surtout lorsque celle ci se promenait pratiquement nue devant lui à 7 heures du matin. Il détourna violemment la tête, une grimace très nettement affiché esur son visage complètement fermé, la mine sévère, croisant les bras derrière son dos et se raidissant comme une planche. Il grogna d'un ton sec, mordant et sans appel, ses yeux ne se décidant toujours par à se fixer quelque part et tentant parfois une percée du côté de Léandrà:

- " Non, mais c'est pas vrai... Vous n'auriez pas pu vous habiller? On a pas gardé les Véracrasses ensemble, à ce que je sache!"

Il était heureux pour Aaron que sa barbe en bataille, bien fournie, cache le rouge qui lui montait lentement aux joues et lui contractait l'estomac de honte. Pas qu'il fut non plus un grand timide maladif prêt à vomir lorsqu'il se trouvait en présence d'une femme - non, mais hé... l'en avait vu comme tout le monde, de grandes guibolles pareilles... - mais le contexte ne jouait vraiment pas en sa faveur. Il se trouvait dans le Paradis de BarbiePoupouf. Léandrà LadyLys était sa collègue. Jeune. Très jeune. Il la voyait tous les jours et garderait cette image en tête jusqu'à la fin de sa carrière (qui ne durerait pas très longtemps s'il ne se magnait pas de la ramener au pas de course au Ministère!). Et soit-dit en passant, cette collègue avait tout ce qu'il fallait où il fallait - HUMMMM - pour se pavaner à demi-nue chez elle si tôt le matin. MAIS PAS DEVANT LUI!!! Est-ce que c'était son boulot, hein, d'aller réveiller les petites filles le matin pour s'entendre répondre aussi mal, en plus?? Est-ce que c'était son travail de se retrouver sans aucune prévention devant CE MANQUE DE PUDEUR INFAME, devant ces deux grandes jambes et ce nombril? Non, mais personne ne l'avait prévenu, hein, bien sûr! On aurait pu lui demander de ramener Shackelbolt, mais noooooooooon, voyons, ça n'aurait pas été aussi drôle, il fallait qu'il se charge d'ELLE! Non, mais hein, zut, à la fin, il était pas payé pour ça, il finirait par se plaindre si ça continuait, on l'exploitait, on l'exploitait, oui-oui, rien n'avait été décidé comme ça, tout allait de travers au Ministère en ce moment, oh mais oui-oui, il allait se plaindre, Scrimgeour en entendrait parler.... Grmbnllbmerlrmmrlml

Un peu tourné, à une distance de sécurité de Léandrà, Aaron ruminait donc de sombres pensées, raide et crispé, et le visage si tendu qu'on aurait facilement pu croire qu'il venait d'avaler un oeuf de dragon avec la coquille. Il espérait secrètement que la jeune femme prenne sa "délicatesse" au sérieux et aille se rhabiller sur le champ, qu'il puisse lui expliquer clairement la raison de sa venue et bien éclaircir très rapidement le fait qu'il n'était pas rentré par effraction... 'Manquait plus que ça....

Oh, et puis, QUOI, SYKES?! Deux fois qu'on lui parlait de lui cette semaine!! Mais qu'eeeeest-ce qu'il en savait, de Sykes? Pourquoi toujours le saouler (ahaha) avec lui? ET QU'EST-CE QU'IL VENAIT FAIRE DANS CETTE HISTOIRE DE VIOL DE LA PUDEUR?

Avant d'avoir pu se contrôler, Aaron laissa échapper une exclamation clairement mauvaise, sceptique et railleuse, et tourna son regard vert délavé sur la jeune peronnelle qui ooooosait prononcer ce nom. Rabâcheur et surtout radotant, il écarta ses mains qu'il avait fourré dans ses poches par habitude, juste avant, élargissant ainsi son imperméable dans une étrange position tout en faisant la moue. Il s'exclama:

- " J'peux savoir ce que Sykes vient faire là, hein? Non, mais sans déconner, je vous parle d'une urgence et vous ME BASSINEZ avec lui!" - il secoua la tête, renfilant dédaigneusement, sans savoir d'où il tirait cette colère infondée (probablement l'heure) - "Personne ne se serait déplacé pour vous voir s'il s'agissait de Sykes, m'enfin! J'ai dit UR-GENCE! Naaan, mais j'ai compris, c'est toujours Syyyykes par ci, Syyyykkkes par là, et gna-gna-gna! J't'en fou*rais..."

Absolument inconscient de son manque de clarté et de cette façon qu'il avait de ressasser sans cesse ses petits soucis du moment à une personne qui n'en avait sans doute rien à carer, il soupira profondément en détournant encore les yeux, cette fois-ci plus insolemment, comme s'il essayait de faire comprendre à Léandrà quelque chose de divivement simple et qu'elle se refusait à assimiler.

- " Je suis là parce que le Ministère manque d'effectifs..." maugréa-t-il quelques secondes plus tard, plissant les yeux en scrutant encore un peu l'intérieur de l'appartement. "Bonne nouvelle! Vous savez quoi? Vous avez été choisi pour vous bouger jusqu'à là bas et j'ai été choisi pour vous presser le train! Adieu la grasse matinée, et au boulot!" - il pointa le pouce en arrière, dans son dos, pour indiquer la porte, fixant de nouveau Léandrà - "On se dépêche?"

Et il lui offrit un petit sourire entendu, quoique légèrement - trèèèès légèrement - crispé et hypocrite. Sur un petit geste de la tête, il s'écarta, comme pour laisser de l'espace à Léandrà afin qu'elle se dirige elle-même et en premier vers la sortie.

- " Et puis... Non, c'est vrai... Vous pouvez pas vous habiller?!"


[Désolé pour le gros retard -_-' J'espère que t'auras quand même envie de continuer xD]
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Ξ Sujet: Re: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyMer 2 Avr - 15:26









    Non mais il n'était pas sérieux la? Il sait l'enyeuler alors qu'il était entré chez elle, par infraction? Sous prétexte qu'elle n'était pas beaucoup vêtu! C'était le monde à l'envers hein! Il voulait quoi? Qu'elle dorme CHEZ ELLE en combinaison de ski? En mode col roulé? Na mais.. C'était même pas pensable. Leandrà n'avait qu'une seule envie, de prendre la chaise non loin d'elle et de lui mettre en plein dans la yeule.

    Elle l'observait. Longtemps. Jusqu'à ce qu'il reprenne la parole. Et vala qu'Aaron était en mode petage de cable...


    - Complexe dinferiorité envers M'sieur Sykes?

    Venait-elle de marmonner. Na mais il avait craqué son slip ou quoi? Sykes ... Sykes... Quelque chose lui disait que ce n'était pas le grand amour entre eux... Intéressant. Puis bon... Retrouver Apophis complètement déglingué était une urgence pour la Belle... Mais chacun son sens de l'urgence...

    Le ministère manquait d'effectif.. Et alors? Rien à cirer... Venir la réveiller pour lui dire ça? La jeune femme s'accouda contre le mur, la paume de la main dans sa chevelure. Et elle manqua glisser et se vautrer quand il continua sa phrase.


    - HEIN?

    Les yeux arrondis, la jeune femme observait l'auror la bouche grande ouverte. Fini la.. grasse... matinée... Horreur malheur et désespoir! Vite, une enveloppe ! Elle allait se tailler les veines! Une tite cuillère, quoi que ce soit! Non, meilleur idée... LadyLys allait se taper la tête contre le mur jusqu'au traumatisme crânien. La peut être allait-elle l'avoir SA journée de congé!

    Pink Dream l'attendait cette journée de repos... Dormir... Faire la loque... Fumer.. Penser... Pleurer... Tout sauf... BOSSER ! Travailler... Écrire... Réfléchir... Na pas pensable, pas aujourd'hui! Demain, oui! Après demain aussi! Pas pas aujourd'hui! Par pitié...

    Mais à en voir la détermination *hahem* de Millers, c'était du sérieux... Et irrémédiable. Non. C'était pas juste. Pour ELLE? Pourquoi LEANDRA LADYLYS? Non mais sérieusement! Pourquoi pas...Hm... Lola? Ou n'importe qui d'autre! M'enfin c'était pas la seule auror à avoir pris un jour de congé! Si? ... Déplorable. Elle avait envie d'en faire une revolution. ... Hmm oui... D'faire un blocus devant le ministère, d'apporter les banderoles... Et hurlant à s'en déchirer les cordes vocales " A mort les réveils à 7h35 !".

    Leandrà avait envie de faire qu'une seule chose: tomber à genoux et pleurer. Oui, vous savez, l'exagération dans les mangas? Bah ça serait dans le même genre.


    - Heu... J'suis obligée?

    Question stupide.

    - Enfin... J'veux dire... Si j'decidais de... de faire ma rebelle?

    Oui oui... Genre lui sauter dessus tel une apache, le stupefixer, le bayonner et l'attacher -inutile si il est stupéfixé, mais bon...- dans son placard. Et la Brune repartirait tranquillement se recoucher, pour profiter pleinement du bonheur des journées sans boulot.

    Avec vivacité, elle s'approcha d'Aaron. Non non, pas d'en l'optique de lui balancer un éclair rouge dans la yeule, mais pour poser sa main sur son épaule et elle chuchota à son oreille, comme pour que personne puisse entendre. Comme si les gens du Ministère allait l'entendre -_-.


    - Mais ... Auror Millers... Vous pouvez bien faire genre de ne pas m'avoir trouvé... Que vous avez cherché partout, sans apercevoir la moindre trace de ma personne...

    Son ton se fit encore plus bas, tandis qu'elle c'était approché du M'sieur.

    - Je ne manquerais à personne... Dîtes ce que vous voulez... S'vous plait...

    Voix de gamine... Bonne chance Millers, tu va en ch*er des bulles carrées.
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Ξ Sujet: Re: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyLun 7 Avr - 23:47

Complexe d'inférioté envers m'sieur Sykes, et gnagnagnagna! J'T'EN FOUTRAIS, moi, des complexes d'infériorité, petite pisseuse!

Tels étaient les émotions qui se traduisaient nettement sur le visage crispé d'Aaron, à la limite de la constipation. L'Auror semblait faire tous les efforts du monde pour ne pas arracher ses vêtements, devenir tout vert et se la jouer Hulk Hogan pour coller un pain à Leandrà. On avait pas idée de lui dire ça, à ce niveau-là et surtout de cette bouche, c'était comme insulter un loup-garou de pauvre petite tarlouze un soir de pleine lune. Leandrà LadyLys était l'inconscience faite femme. Et bornée en plus de ça. Surtout, surtout, se rappeler que frapper une femme était extrêmement déplacé dans la société actuelle.

Délaissant du regard la pauvre petite Auror qu'elle était et qui réalisait aussi vite qu'elle le pouvait qu'on l'attendait au Ministère, Aaron se perdit une nouvelle fois dans la contemplation forcée de l'étalage de couleurs criardes de mauvais goût. Les adjectifs pour décrire ce genre d'intérieur commençaient à lui manquer, aussi il préféra se mettre à penser très fort au boulot énorme qui l'attendait sur son bureau afin de se dégager de ce genre de considérations. Et puis, jusqu'à ce que l'information parvienne enfin au cerveau de Miss LadyLys qui semblait tellement éprise d'Apophis, il avait le temps hein!

"- Heu... J'suis obligée?"

Aaron eut un brusque éclat de rire, tellement soudain qu'il ressemblait plutôt au bruit qu'un coq héroïnomane ferait en s'étouffant. Il lui lança un regard terriblement dépourvu d'aménité, ses yeux verts et pâles se plissant d'amusement, avant de lâcher d'un ton mauvais:

- " A votre humble avis?"

Mais la jeune femme paraissait s'être aperçue elle-même de la stupidité de sa question car elle avait reprit très vite sur une note qui amusa moins Aaron. Non, en fait, elle le terrorisa et il se guinda comme un piquet en plein milieu du couloir de la déjantée LadyLys.

Non mais... Comment ça, rebelle? Ahaha, elle plaisantait là? Le simple mot paralysait Aaron. Qui disait rebelle disait conflits, prises de tête, discussions de trois heures qui se terminaient génélarement par une gueulerie pas possible... Il redoutait comme la peste bubonique le moment où Mélissa atteindrait ce palier si charmant que l'on surnommait l'âge con, car devoir tenir tête aussi fermement qu'un "rebelle" lui était bien impossible. Fut une époque où le Gryffondor flambeur qu'il était paradait dans une rébellion de jeunesse, mais ce temps là était bien loin, et de le voir ainsi transposé chez cette jeune femme ne le rassurait pas. Vraiment pas.

Observant Leandrà d'un regard devenu soupçonneux, Aaron resta bloqué quelques instants avant de se racler la gorge d'un air qu'il espérait imposant et ferme. Il était Auror, et même s'il n'avait pas été formé pour cela, il devait se montrer courageux et intransigeant devant des gambettes à l'air et une rebelle au bout.

- " Vous pouvez faire votre rebelle tant que vous voudrez au Ministère..." plaida Aaron au meilleur de sa répartie. "Moi, je vous y ammène et c'est tout. De force s'il le faut... Heyyyy...!"

Ca avait été plus fort que lui, et d'ailleurs brisé son effet de menace. Comme si les projets de Leandrà qui avait pensé à le stupéfixer, juste l'espace d'un instant (sigh), avait atteint son propre cerveau, Aaron recula insctinctivement de quelques pas, jusqu'à rentrer en contact avec le mur contre lequel il plaqua son dos. Après tout, tellement rapidement que c'en devenait félin, Leandrà s'était approchée de lui et s'il n'y avait pas eu un mur derrière lui, Aaron se serait encore éloigné lorsqu'elle posa la main sur son épaule et se pencha vers lui.

Les paroles qu'elle lui murmura au creux de l'oreille semblèrent résonner longuement et avec douleur dans son crâne encombré. Les yeux de nouveau plissés, sans oser repousser la jeune femme, il détourna légèrement la tête en serrant les mâchoires. Cette technique était tout simplement démoniaque! Le contact humain n'était pas son fort, cette petite avait du le sentir et profitait de cette pathétique faiblesse pour lui demander une faveur qu'il ne pouvait guère lui accorder. Après tout, au final, c'était elle ou lui... et il avait choisi.

Levant précautionneusement les mains pour repousser doucement Leandrà sans être accusé d'attouchement et d'obscénité, Aaron lui susurra au même niveau sonore, avec la même félonie mesquine:

- " C'est tout simplement vil, ce que vous faites là, LadyLys... J'fais qu'mon boulot moi... Heu, pardon..."

Si Aaron s'excusait, c'était parce que sa main avait malencontreusement dérapé sur ce qui semblait être un bout de poitrine (s'il se souvenait bien de l'anatomie féminine...!). De plus en plus raide et crispé - et Leandrà devait s'en rendre compte vu la proximité de leurs corps - Aaron soupira de côté, sentant qu'il s'enfonçait de plus en plus dans une mouise pas possible.

Laissant loin derrière lui les promesses de droiture qu'il avait un jour prononcé en devenant Auror, Aaron lâcha, mécaniquement et dans une ironie qu'il ne soupçonnait lui-même pas du tout:

- " Et qu'est-ce que vous me donnez si je fais ça, hein?"

Et cela teinté d'une lassitude débordante, presque un ennui palpable lorsqu'il posa ses yeux dans les siens. Bien entendu, il n'était pas sérieux - comme s'il avait pu l'être sur un sujet aussi épineux! - c'était simplement la preuve qu'il était très proche de céder. A bien y réfléchir, il n'était pas certain qu'il perçoive simplement l'arrière pensée qu'on pouvait accorder à ce genre de phrase, mais pour ce qui était de Leandrà... 10 Gallions qu'elle le prenait pour une tentative de viol!
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Ξ Sujet: Re: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyMar 8 Avr - 16:24








    Non non ce n'était pas une quelconque technique de drague qu'elle avait mis en place... Mais plutôt une technique de... persuasion. Oui, c'était ça. Et ça avait l'air de plutôt bien marcher. Il était bien plus que mal à l'aise le Millers. Hm, on ne supporte pas le contact, m'sieur? Quel dommage... Lorsque Leandrà comprit ceci et que l'information lui arriva à son semblant de cervelle, son corps se rapprocha du sien.

    Elle ne recula pas quand il effleura malencontreusement (mon n'oeil ouai) sa sein, elle n'y prêta même pas attention. Non pas que la Brune ai apprécié cette effleurage, non, pas du tout, mais elle était tellement occupée à mettre son plan "SAUVER SON JOUR DE CONGE" en place, que LadyLys ne s'occuper de plus rien.


    - J'vous pardonne... Vous faite peut être votre boulot, Millers. Mais moi... Je me bas pour avoir ma journée. Quel-qu'en sera la manière, vile, ou non.

    Le corps d'Aaron était de plus en plus crispé, tendu. Leandrà lui faisait-elle peur? Ou de l'effet? Le contact le rendait certainement nerveux... C'était sur qu'il aurait tout donné pour être au Ministère plutôt que d'être dans l'antre de LadyLys. Cela pouvait très bien se comprendre.

    " Et qu'est-ce que vous me donnez si je fais ça, hein?" ... Comment Pink devait prendre cette phrase la? Enfin... Dans quel sens? Parce que ça porter à confusion... Lean' n'avait pas forcément l'esprit tordu pas comme la rpgiste, mais elle ne put que penser à un sens bien précis... Qui ne l'aurait pas pris comme ça d'ailleurs? Un gens profondément coincé? Oui, il n'y avait que ça.

    M'enfin, elle n'était pas comme ça. Elle n'allait pas le payer en nature rien que pour avoir une journée de repos. Ce n'était pas du tout son genre. Hein que c'était pas DU TOUT son genre (Aaron j'te vois derrière ton PC faire "ué.. genre" ) ... Mais ce n'était pas pour autant que LadyLys c'était éloigné de l'Auror. Sa voix de gamine se transforma en une voix plus... féline, mais pas forcement moins innocente.


    - Hm... Qu'est-ce que vous voulez que j'vous donne?

    Petit sourire. Coquin? Peut être. Qui sais ce qui se trame dans la tête de la petite Brune.

    - Qu'importe ce que vous voulez. Déjà, j'vais vous donner mon corps un bon café, ça vous réveillera. Venez.

    Sans qu'Aaron eut le temps de dire quoi que ce soit, la Belle sautilla jusqu'à la cuisine, l'invitant d'un regard à la suivre. Maintenant qu'elle était "loin" de lui, elle pouvait réfléchir... Bien charmant cet homme la. Bon, c'était évident, il ne valait pas Sykes, mais franchement, un brun, c'était pas plus mal. Mais il avait un défaut, un horrible défaut, celui d'avoir une alliance au doigt. Et voilà, marié. Ce qui laisse Apophis en tête de liste. De toute manière, elle l'aimait bien plus que de raison pour pouvoir passer à autre chose, même si il ne s'était encore jamais rien passé entre eux deux. C'était beau de rêver.

    Deux minutes après, le café était presque prêt, mais toujours pas de Millers dans la cuisine... Aurait-il eut peur? Possible. Peut être avait-il fuit cette maison de tarées. Tant mieux, elle allait pouvoir dormir. Mais d'un côté, dommage, cet homme était intéressant, même si profondément atteint et apeuré par ce que représentait Pink : la folie à l'état pur.

    LadyLys soupira et sorti de la cuisine, et il était encore LA, dans l'entré, il n'avait pas bougé... Na mais sérieux il avait peur de quoi? Qu'elle le morde? Elle se posa en face de lui, glissa sa main dans la sienne puis entreprit de le traîner jusque dans la cuisine.


    - Non mais n'ayez crainte, je ne vous ferez aucun mal ! Au pire, je vous violerez par terre, et puis je recommencerez.

    Elle c'était arrêté une seconde puis retourné vers lui. Elle sourit puis parla d'une voix rieuse, un regard insistant planté dans le sien.

    - Je blague.

    Les voilà dans la dite pièce, ils y étaient arrivé tant bien que mal. Pink Dream lui lâcha enfin la main et servi deux grandes tasses de cafés. Notons la couleur basique des tasses : blanche... Étrange... En fait elles n'avaient pas pensé à les barioler, et depuis le départ de Lilith, elle n'avait pas eut le coeur à faire ça.

    - Allez, asseyez vous.

    D'un geste un peu brusque -à la Leandrà- elle posa une tasse sur la table, pris la sienne dans le creux de sa main et pris place sur une chaise en face de lui. Son visage se ferma, prenant l'air d'un psy profondément ancré dans son boulot. Sa main tenait son menton, tel le Penseur, et l'autre faisait tourner la petite cuillère dans le café fumant.

    - Vous z'avez l'air de ne pas beaucoup l'aimer l'Auror Sykes. Il vous a fait quoi? Hein? Le grand méchant Apophis?
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Ξ Sujet: Re: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyMar 8 Avr - 17:51

Plus les secondes défilaient, plus Aaron était certain que Leandrà LadyLys avait fait partie de la dernière tournée du Moulin Rouge. A force de coller son corps au sien, si lascivement, elle faisait bien malgré lui augmenter la vitesse de sa respiration, qui, comme dans un cercle vicieux, faisait gonfler son torse qui pressait à chaque fois un peu plus sa poitrine. Peut-être parce que sa propre expérience dans ce domaine était assez restreinte, voire inexistante depuis un certain temps, Aaron se sentait très très mal à l'aise, comme si Leandrà avait pu tout savoir de sa fébrilité rien qu'en s'approchant de lui et en plaquant contre sa personne son corps... si chaud... si... argh... si ferme... si... gnnn... tentant.... RESISTE A LA TENTATION AARON.

Effrayé par les pensées saugrenues qui lui venaient en tête - elle avait dix ans de moins que lui, arh - Aaron recula encore un peu la tête, les mains collées au mur derrière lui pour éviter tout autre plotage intempestif. Pas que c'était désagréable, mais il n'était pas encore pédophile quand même.... La tête tournée de côté, il s'efforçait de ne pas regarder le corps à demi-nu de sa collègue.

Cette petite faisait peur. Elle lui faisait un peu penser à The Grudge, les croûtes dégueus en moins et en plus bandifiante séduisante, car sa prévention quant au fait qu'elle userait de n'importe quelle méthode pour obtenir son jour de congé lui jetait un peu les grelots contre les genoux. (Personne ne connait cette expression?) Il préféra ne rien répondre, sentant que de toute façon, sa voix l'aurait fait passer pour un castrat sous hélium et que le genou de LadyLys était un peu trop proche de son entrejambe.

C'était un fait: Aaron était un homme coincé des fesses, aussi la phrase plutôt étrange pouvait être prise dans n'importe quel sens quelle cochonne, cette phrase elle ne voulait trop rien dire dans sa bouche. Quand Leandrà lui demanda ce qu'il réclamait, il ferma les yeux de dépit et se tourna très lentement vers elle. Qu'est-ce qu'elle croyait? Qu'il voulait la violer ici même simplement parce qu'elle devait aller au boulot? Ce n'était pas son rôle malheureusement et de toute façon, Aaron n'était pas fan des relations dominants/dominés. Nan je déconne, mais je trouvais que la phrase faisait bien comme ça.

Il n'eut pas le temps de répondre que Léandrà annonçait qu'elle allait lui faire un café, et alors que ses pulsions d'Auror en manque pleine mission lui criait de la retenir, il fut incapable de bouger, trop soulagé qu'il était de la voir s'éloigner. Verriez pas qu'elle lui ait fait un peu trop d'effet physique, si vous voyez ce qu'il veut dire... Ahem.

Jetant un coup d'oeil incertain dans la direction où était partie, bondissante, la (trop) jeune Leandrà, Aaron soupira d'aise. Il put tout à loisir se décoller du mur, récupérant au passage sa température si froide sans LadyLys collée dessus. Mais bien vite, il se rappela de ce qu'il devait faire, à savoir tirer de force Leandrà jusqu'au Londres profond où l'attendait un bon petit boulot bien prenant, et son soulagement s'estompa. Il n'osait toujours pas bouger, alors suivre la brune lui apparaissait être un effort colossal. Apparemment, elle voulait qu'ils prennent tranquillement un café tous les deux, sa perspicacité sans faille lui indiqua donc qu'elle avait disparue dans la cuisine.

Aaron n'avait guère beaucoup de choix. Leandrà avait filé dans la cuisine trop vite pour qu'il ait eu le temps de lui dire quelque chose, et l'avait laissé seul dans ce couloir immonde sans vraiment d'initiative en tête. A dire vrai, il pouvait soit: 1) rester là comme un glandu. 2) se barrer vite et dire que Leandrà LadyLys était morte nue dans son bain en faisant pipi dans l'eau. 3) aller la retrouver dans cette fichue cuisine. Les trois solutions le séduisaient chacune à leur façon, car dans la 1), il n'avait rien à faire de très concret et donc aucun effort à dispenser, dans la 2), ça le ferait doucement rigoler 5 minutes et il serait débarassée d'elle, dans la 3)... Bof, il ne crachait pas sur le café.

Mais de toute façon, Aaron n'eut pas le temps de mettre en application une autre solution que la première, car alors qu'il restait tout guindé, l'air profondément paumé, debout dans le couloir, LadyLys apparut de nouveau. ELLE VENAIT POUR LE TUER!!

Un mouvement de recul. Ce fut tout ce qu'Aaron fut capable de faire lorsqu'elle Leandrà s'avança vers lui et cala sa main dans la sienne. Il eut une grimace un peu douloureuse, détournant une nouvelle fois ses yeux pâles et malades. Il y avait bien longtemps qu'une femme avait ainsi capturé sa main dans la sienne pour en partager la chaleur, et Aaron fut légèrement destabilisé.

Sans vraiment résister, car de toute façon, il avait bien compris que ça ne servait à rien et ne ferait que retarder encore un peu le moment où ils partiraient, Aaron se laissa traîner vers la cuisine, une moue boudeuse aux lèvres. Il avait un peu peur de ce qu'il verrait dans cette cuisine, en fait (un toasteur rose, peut-être?).

- Non mais n'ayez crainte, je ne vous ferez aucun mal !

- " Sans déconner..." marmonna-t-il.

Au pire, je vous violerez par terre

Blocage cérébral.

et puis je recommencerez.

Arrêt complet.

Leandrà aussi s'était stoppée, et tournée vers lui. Elle pouvait d'ailleurs admirer tant qu'elle le voulait le visage figé d'Aaron, dont les yeux écarquillés la scrutaient avec peur. Finalement, la remarque tellement pertinente l'avait surtout paralysé, et l'expression de son visage restait modérée: une bouche entrouverte, les traits tendus, les yeux figés.

Non, mais déjà, n'importe quoi, comme si elle avait eu les capacités physiques pour le violer! C'était les hommes qui pouvaient faire ça... De toute façon, un mââle n'était jamais contre ce genre d'entourloupe, alors est-ce qu'on pouvait vraiment appeler ça un viol?

Aaron se gifla mentalement pour se laisser aller à de telles réflexions, tellement stupides. Calmement, il retrouva un visage neutre, un peu froid, la considérant avec une stupeur toute innocente. Menace sur un Auror! Ton compte est bon, ma p't'iote!

- Je blague.

Haha. Trop fort. On est tous MDR, là, Leandrà. Nan mais pas la peine de me ressortir la convers' MSN!

Il ne répondit pas, se contentant une fois encore de lui offrir un sourire douloureux et crispé, un peu hypocrite, alors qu'elle finissait par l'amener dans cette fameuse cuisine où l'odeur piquante d'un café flottait en effet. Au moins, elle ne lui avait pas menti sur ça.

Quand Leandrà partit servir le café, Aaron resta debout dans l'entrée de la pièce, un peu pataud, et il se mit à observer la main que la jeune femme venait de lâcher, comme ça, quelques secondes. Lorsqu'elle lui dit de s'asseoir, il sursauta à peine et serra le poing pour oublier la sensation étrange qu'il avait ressenti.

Prenant place en face d'elle, sans retirer son long manteau un peu encombrant, Aaron l'observa lui tendre sa tasse avec autant de brusquerie que l'aurait fait sa femme, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Rapprochant un peu sa chaise de la table, il se frotta les paupières sans toucher à son café, et s'amusa de la position qu'avait pris Leandrà et de ce qu'elle lui disait. Le Grand Méchant Apophis... Oui, hein, qu'est-ce qu'il lui avait fait, ce pauvre blondinet?

Calant à son tour son menton dans son poignet, comme pour l'imiter, Aaron choisit soigneusement ses mots pour ne pas trop en révéler, et sa voix grave, un peu éraillée, rétorqua mystérieusement:

- " J'ai jamais pu blairer les Serpentard fils à papa."

Il avait failli ajouter "doublé d'un gros abruti blond né avec une cuillère d'or dans l'derche", mais avait préféré se taire, se savant particulièrement peu bavard et doutant que cela aurait plu à Leandrà. Erf, si elle l'aimait, après tout, elle faisait comme bon lui semblait... Il n'était pas juge.

Perdu dans la contemplation du noir profond de son café, Aaron agita pensivement les doigts pour le faire tournoyer par magie, sans baguette. Les entrelacements charbon du liquide dansèrent sur la tasse trop blanche pendant qu'il se posait sérieusement la question de savoir si Leandrà n'avait pas planqué dedans la drogue du violeur.

Il s'entendit poser une question avant même de s'être retenu:

- " Mais vous, vous avez l'air de bien l'aimer. Il vous a fait quoi, hein? Le gentil petit Apophis..."

Petit ricanement sec, un peu amer, alors qu'il relevait ses yeux éteints dans ceux de Leandrà, sa gêne disparue. La tête un peu penchée en avant, il se saisit de sa tasse et poursuivit:

- " Ah, nan, attendez je sais. Il vous a violé par terre et il a recommencé?"

Temps de silence, comme s'il se demandait s'il pouvait vraiment le dire...

- " Veinard..." ironisa-t-il avant de boire ses premières gorgées de café.

Là encore, Aaron n'était pas vraiment sérieux peut-être plus tard, mais amusé malgré lui par les propos de Leandrà, il laissait libre court à son cynisme. Ca n'avait pas l'air de lui déplaire.

La tasse reposée, il reprit:

- " Enfin, bon, par terre, c'est pas génial. Vous m'auriez proposé ailleurs, je ne dis pas. Il faudrait partir, maintenant, LadyLys."

Tagada, tagada, revoilà Aaron l'Auror sans peur et sans reproche qui consultait sa montre avec un stress palpable.

- " Sauf si vous me faites du pied très haut."

Nouveau silence, regard profondément ancré dans le sien.

- " Et je ne blague pas."
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Ξ Sujet: Re: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyMer 9 Avr - 1:33







    Il prit enfin place face à elle. C'était temps. Il était vraiment pas à l'aise l'pauvre homme. Lean' avait l'air de mordre? Non, elle n'était pas méchante, elle l'avait prouvé en ne l'assassinant pas après avoir été réveillé à 7h35! Alalala...

    Elle l'observait. Pire même, elle ne le quittait pas des yeux. Non pas que ce fut le coup de foudre pour la Brune, pas le moins du monde. Mais disons qu'Aaron avait quelque chose de... d'envoûtant. D'attirant. De.. d'attendrissant. Oui oui.. Leandrà voyait toujours chez les gens ce que les autres ne voyaient pas. Sans le connaître d'outre mesure, elle avait envie de le prendre dans ses bras... M'enfin ressaisie toi ma pauvre fille !

    La Brune ricana dans un souffle aux mots d'Aaron. Oui.. Il avait l'air d'un parfait fils à papa... Jusqu'au jour ou le fils assassine son papa , n'est-ce pas? Devant LadyLys elle même. Un Serpent hein? Tiens donc... Quand on dit que les opposés s'attirent, c'est pas pour rien. Apo était tout le contraire de la Belle, leurs anciennes maisons en étaient la preuve, Leandrà était une ancienne Lionne.

    Il semblait être entré dans une réflexion profonde, mais cela n'était que sottise que de penser ça, car déjà, il reprit la parole. Le sourire de la Brune s'effaça, laissant une mine lissée de toute expression. Il l'avait humilié. Devant une dizaine de personne. Demi sourire à la reprise de ses propres paroles. Elle porta sa tasse à ses lèvres puis murmura.


    - Il m'a jeté par terre au Ministère. Et m'a frappé devant pas mal de monde... Humiliant, n'est-ce pas?

    Une gorgée, brûlant ses lèvres, sa langue, mais elle avala quand même le liquide fumant, le laissant glisser le long de sa gorge, dévastant tout sur son passage. L'Auror semblait vouloir effacer ses paroles et rebut encore, sans prendre la peine de souffler dessus à la deuxième gorgée, tant dis qu'elle plongea son regard océan et profond dans le sien. Cela lui faisait mal. Elle avait beau faire semblant d'avoir oublié ce petit passage au Ministère... Mais cela la tiraillait encore au plus profond de son être. Au fond de ses prunelles semblait briller une lueur, des larmes naissantes qui lui piquait les yeux. Millers pouvait-il voir cela?

    Pas possible, bien trop plongé dans ses discours de plus en plus tordu, qui fit presque sourire la jeune femme. Et oui, il fallait y aller... Bouarf... Elle se résignait, tant pis pour la grasse mat'. De toute manière, elle avait prit son café, elle ne pouvait plus se rendormir après. Elle laissa son regard vagabonder un instant avant de prendre la décision de se lever. La Belle s'apprêta à agir, mais fut coupée dans son élan par les dires d'Aaron...

    Choc émotionnel.

    Elle avait mis quoi dans son café? Des choses illicites? Des bonbons Greg's était tombé par hasard dans la cafetière pour qu'il dise des choses comme cela? Elle se sentit pâlir... Puis le rouge lui monta aux joues, d'un coup. Lui... Lui... Lui faire du pied.. très.. haut...? Ses yeux s'écarquillèrent. Pink les ferma un instant, bu une nouvelle gorgée de café brûlant, puis posant calmement la tasse sur la sous-tasse, dans un bruit de porcelaine délicat. Lorsqu'elle décida de réouvrir les yeux, se fut pour les planter directement dans ceux de l'Auror ici présent.

    Il y eut un long silence. Son regard vacillait sur la bague d'Aaron,puis sur son visage. Bague. Lui. Bague. Lui. Un sourire en coin, presque coquin en fin de compte. Il n'était pas sérieux. Ou était donc passé le Millers coincé d'y a dix minutes qui lui faisait une scène parce qu'elle était dévêtue chez elle? Elle s'éclairci la gorge dans un geste distingué, puis se mis à parler d'une voix plate.


    - Hm.. Millers. N'avez vous pas une femme pour ça? Non pas que ça me dérange...

    Elle fit une pause, fronçant les sourcils. Son pied nue glissa sous la table, rencontrant la chaussure de l'Auror. La Belle haussa un sourcil. Elle tenait à sa journée, mais pouvait être vraiment se résigner à ceci? Elle ne le connaissait pas. Son pied monter le long de sa cheville.

    - J'ose espérer que vous n'êtes pas sérieux, Aaron Millers.

    Il continuait son ascension, le long de son tibia. Bientôt le genoux. Leandrà ne le quitta pas des yeux, cherchant sa moindre faille, sa moindre réaction, la moindre lueur dans son regard. Sa cuisse. D'un geste distrait, elle reprit sa tasse pour la finir, sans pour autant briser son lien, que ce soit physique, ou visuel. Non, LadyLys ne pouvait pas se rabaisser à cela... Non. Pas pour une journée de congé à la con. Deviendrait-elle la Catin du Ministère pour si peu?

    Son pied refit le chemin inverse, alors qu'il était monté bien haut, dans la même délicatesse, tendresse enivrante.


    - Sachez que j'aurais bien continué, dans d'autres conditions, et si il n'y avait pas cette anneau qui trône sur votre main.

    Elle se leva, d'un bond. La chaleur qui avait envahit son bas ventre failli la faire chavirer et la faire retomber sur sa chaise. Non sans mal, elle quitta Aaron des yeux et se dirigea vers l'entrée, la ou elle enfila un long manteau, et une paire de chaussures. Etrange expérience que voilà...

    - Bon.. et bien.. On y va?
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Ξ Sujet: Re: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyMer 9 Avr - 3:21

Le fait qu'Apophis Sykes était un salaud de première était carrément une légende du Ministère de la Magie, mais d'entendre ce qu'il avait un jour fait à Leandrà LadyLys parvint tout de même à le surprendre. La mine blasée, les yeux légèrement écarquillés, il la questionna du regard un bon moment, pas vraiment désireux de croire à son histoire. Le blond s'abaissait chaque jour un peu plus bas en commettant des actes répugnants... Le voila qui frappait les femmes en public à présent...! C'était à se demander comment elles arrivaient encore à le supporter et à réclamer sa présence... Qu'est-ce qu'elles lui trouvaient toutes, hein?

- " Qui s'y frotte s'y pique..." marmonna-t-il sur un sourire navré, imaginant malgré lui la scène dont Leandrà avait été la pauvre victime.

Finalement, oui, il voyait bien Apophis battre une femme, mais pourquoi elle? Pourquoi Leandrà, qui semblait tellement l'admirer - et plus encore? Aaron fut saisi d'un très étrange sentiment de satisfaction en songeant que la brune devait considérer Sykes avec aujourd'hui beaucoup moins d'aménité.

Sa petite provocation sembla porter ses fruits. C'était à présent à la fougueuse Leandrà de pâlir sous sa remarque, et Aaron fut très hautement amusé en guettant sa réaction. Hé oui, elle l'avait bien pris au sérieux, incapable de réaliser ce qu'il lui demandait. Une femme intègre, bien évidemment! Portant sa tasse à ses lèvres, l'Auror masqua son sourire fier derrière son café bouillonnant, pas assez fort pour lui.

Mais LadyLys n'avait pas dit son dernier mot... Après un petit toussotement qui ne trompa personne, elle reprit la parole. Aaron lui-même observa d'un air vaguement étonné son alliance, comme s'il se demandait comment et pourquoi elle l'avait remarqué, et un peu piqué au vif, il lui jeta un regard brûlant en reposant brusquement sa tasse sur la jolie table.

- " On va juste laisser ma femme où elle se trouve..." répliqua-t-il avec une aigreur qui en disait long sur sa relation avec elle. "Et de toute façon, ça m'étonnerait qu'elle me..."

Bien entendu, il s'interrompit.

Le premier contact avec son pied était très léger, mais il l'avait senti. Abandonné depuis longtemps par n'importe quelle démonstration conjugale et physique, de l'effleurement en se passant le sel à table au vrai baiser d'amoureux, Aaron ressentait ce simple toucher comme si Leandrà avait eu un pied de 80 centimètres. Il se raidit, évidemment, par manque d'habitude, par gêne aussi. Il avait beau dire, il ne s'y était pas attendu, et être fort en gueule ne suffisait pas pour réagir convenablement à ça. Leandrà ne s'était pas démontée, et Aaron ne put s'empêcher de s'en amuser, même s'il redoutait à présent les limites de la jeune femme. Ils ne se connaissaient pas... Elle ne le ferait pas... Elle en était incapable...

Et pourtant... Sans bouger, Aaron laissa le pied remonter au-dessus de sa cheville. Il se raidissait de plus en plus, mais il ne repoussait pas Leandrà. Une très étrange impression se répandait comme un brouillard en lui, alors que de ses yeux un peu plissés, il scrutait la jeune femme. Il n'arrivait pas à s'avouer que ce qu'elle lui faisait là était agréable. De vagues remords s'imposaient même à lui, contractant infidélité et perversion, mais il les chassa brutalement, après un regard plus profond. Il aimait ça. Il se sentait... Bizarre, mais il aimait ça, il se sentait soulagé... Rah, mais comment mettre des mots là-dessus?

Elle s'élançait vers son tibia, et les doigts d'Aaron se crispèrent légèrement sur la table. La face responsable de son cerveau le savait très bien et le lui criait: il fallait arrêter là, remercier mais éconduire Leandrà en toute amabilité... Il n'avait pas le droit de faire ça... Et Amanda, hein... Amanda qui elle-même ne l'avait plus touché depuis des mois, dont il n'avait lui-même pas le droit de caresser la moindre parcelle de peau... Et son autre face, elle, contre toute raison, contre sa conscience même, voulait qu'elle continue, qu'elle monte plus haut, toujours plus haut, parce qu'il était tellement facile de se perdre là-dedans les yeux fermés, comme un enfant. Aussi facile que de boire, mais encore plus agréable... Allez, ne plus penser à rien, et laisser faire, laisser faire... Plus haut, à chaque seconde, et ne pas y penser, la regarder seulement en souriant s'il voulait... Mouvement de recul léger, comme saisi par un dernier sursaut de raison, mais Aaron, légèrement étourdi, laissa échapper un petit soupir tendu, resserrant ses mains sur les recoins de la table. Plus haut... Juste un peu plus haut, encore un peu... Juste un peu...

Elle continuait de boire son café. Le sien avait été oublié, tout simplement. Vieux complexe des grandes âmes romantiques, il n'y avait qu'eux deux pour lui, à cet instant. Ah mais oui, elle avait véritablement planqué quelque chose dans son café même pas sucré, qu'est-ce qu'il lui prenait? Ce n'était qu'une femme qui lui faisait du pied... Certes, oui.

Mais la première depuis longtemps. La première qui lui communiquait un semblant de tendresse.

La cuisse, à présent. Dernier relai, mais il ne fallait pas encore s'arrêter, c'était trop tôt... Même si elle restait statique... Qu'elle reste, simplement.

Et les yeux dans les yeux, ils ne se quittaient pas, elle le jaugeant, lui subissant. C'était presque un air de défi qui se lisait dans ses deux prunelles malades, comme pour la pousser à le faire, comme oubliant l'alliance à son doigt, promesse de fidélité... Il avait envie de lui murmurer de continuer tout en se sachant pathétique, préférant alors se taire. Hé oui, c'était bien Aaron Millers qui faisait tout un tintoin de ce mouvement coquin et interdit, mais qui représentait tellement peu, tellement tout. Il y avait de quoi avoir honte, pour bien des raisons, mais il s'en moquait. Tout ce qu'il voulait, c'était que ça ne s'arrête pas.

La bulle éclata, néanmoins, mais pas si vite qu'il aurait pu le penser. Le pied redescendit, mais il était toujours là, et les remous dans son bas-ventre ne le quittèrent pas immédiatement. Son regard ne plaidait rien lorsque le contact fut entièrement brisé, même s'il fixait intensément celui de Leandrà. Elle s'était juste moquée de lui, bien loin de s'imaginer l'effet qu'elle venait de lui faire en jouant simplement avec lui. Penchant la tête de côté, Aaron se détourna d'elle quand elle se releva, abasourdi de devoir quitter si vite ce petit monde sucret qu'elle venait de lui montrer. La frustration ne mit pas longtemps à l'envahir, ragaillardie par sa remarque concernant son alliance, et il grimaça pour lui-même, les traits tirés. Un tic nerveux agitait à présent sa jambe, mais sous la table, évidemment, Leandrà ne pouvait pas le voir. Il en voulait plus, et ça lui faisait peur. Un sentiment de manque terrifiant prit possession de lui, un manque qui avait toujours été présent mais que Leandrà venait de mettre en relief. A ses risques et périls.

Il l'entendit dans l'entrée de l'appartement lui demander s'ils y allaient. Elle se foutait du monde, là... Aaron se releva en un bond et quitta la cuisine en abandonnant sa pauvre tasse à moitié remplie.

Il ne la chercha même pas des yeux, devinant simplement sa présence, son corps. Elle avait passé son manteau. Et mis des chaussures. Elle s'y croyait vraiment.

Aaron la fixa un instant, une ou deux secondes à peine, voulant à tout prix son attention. La chaleur dans son bas-ventre revint en force, avec des amies. Il s'avança vers elle et la plaqua contre le mur, saisissant ses coudes avec fermeté. C'était elle qui l'avait cherché.

Encore un instant d'observation intense, et il se laissait complètement aller. Parce qu'il en avait envie, bon Dieu! Parce qu'il en avait envie et que ça lui faisait tellement de bien...

Lorsqu'il prit les lèvres de Leandrà avec volupté, Aaron colla encore un peu son corps beaucoup plus massif contre celui, si fragile, si mince, de sa collègue. Grisé par cette supériorité physique qui pouvait lui permettre n'importe quoi, il laissa ses mains glisser et son baiser s'intensifier; baiser qui n'avait rien de doux. Il était plutôt fougueux, passionné, dénotant très clairement d'un désir trop puissant pour être paré, un désir d'un moment qui l'avait entraîné, mais loin d'être désagréable... Ca faisait trop longtemps pour qu'il le rate! Comme une douce vengeance à ces longs mois d'abstinence totale et forcée, Aaron, les mains à présent sur les hanches de Leandrà, descendait lentement sur son cou...

... Avant de rouvrir les yeux, essoufflé.

Il recula rapidement, la lâcha sans rien dire. Ses yeux n'osaient même plus trouver les siens. Il ne savait pas ce qui l'avait poussé à s'arrêter, d'où il tirait son sursaut de bienséance, mais le vide qui l'entravait à présent l'empêchait de se poser des questions. Le torse encore soulevé par sa respiration irrégulière, Aaron, la tête détournée, recula jusqu'au mur opposé, comme s'il avait peur de recommencer, de sa réaction.

- " Je... Excusez moi..."

Et il s'avança vers la porte, prêt à sortir. Il n'y avait rien d'autre à dire. Pour le moment.
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Ξ Sujet: Re: "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà   "Pourquoi toujours moi...?" Appart' Leandrà EmptyJeu 10 Avr - 2:19








    Non mais... Qu'avait-elle bon sang? Du pied ! Du pied à un de ses collègues! Et pourquoi? Parce qu'il lui avait demandé, tout simplement... Aaron lui aurait demandé de le déshabiller et de lui faire les meilleures des choses à même le sol, l'aurait-elle fait? Hm? Ou se trimballer à poil dans tout l'Ministère avec une plume dans l'c*l? Non mais parfois, Leandrà, tu est ... pathétique. A trop vouloir jouer, tu va t'y perdre. Et pourtant, était-ce réellement un jeu pour elle?

    D'un geste quelque peu tremblant ,à cause de ce désir profond qui était né en elle, elle fermait son long manteau. Ouai, elle était encore un pyjama dessous, elle n'était pas maquillée, à peine caféiné. Et alors? LadyLys venait de se faire tirer du lit et en plus elle devait arriver en mode glam au boulot, durant son jour de congé? Non mais bien sur? Et ta soeur? ...

    La Brune se sentait observé. Elle l'avait entendu arriver et elle le savait là, non loin d'elle. Elle était tenté de relever les yeux, planter son regard dans le sien, lui montrer cette lueur qu'elle avait dans le regard. Mais bon sang, Millers était marié ! La jeune femme ne pouvait pas se résoudre à faire ça ! C'était impensable que de devoir faire cela. Séduire un homme engagé. Et pourtant, qu'avait-elle fait, cinq minutes avant?

    Lean' décida de relever la tête, mais Aaron fut plus rapide, plus vif. Il se saisit d'elle, la plaquant contre le mur avec force dans un bruit sourd. Il tenait fermement ses coudes, sous le regard interrogateur de LadyLys. Ou était passé l'Auror qui était entré chez elle ce matin? Les sourcils froncer, elle plongea ses prunelles azurs dans les siennes, essayant de l'analyser et de comprendre ce qui le poussait à faire cela. Quel était le sentiment qui le contrôlait, qui faisait qu'il collait son corps au sien, un peu plus. Entremêlant ses jambes à celles frêles et nues de la jeune Auror.

    Le contact la faisait frissonner, malgré le fait qu'elle voulait partir, quitter cette étreinte qui n'avait pas lieu d'être. BORDEL IL EST MARIE ! Il avait une femme qui pensait à lui (ou pas x) ), avec qui il vivait, avec qui il avait peut être un enfant, voir plusieurs. Et voilà...! ... Mais à vrai dire, cela avait quelque chose d'enivrant, d'excitant. Le rêve que d'avoir dans son lit un homme ayant la bague au doigt... Qui s'était fait passer la corde au cou. Que de passer pour une Catin en fin de compte, pour une briseuse de couple. Sympa... Finalement elle allait l'avoir sa réputation de Sal*pe du Ministère. Trainée.

    Elle l'observait en même temps que lui le faisait.Contemplation? Et Millers s'empara de ses lèvres, sans autre forme de procès. A croire qu'il en avait oublié qu'il avait une épouse celui la. Mais Leandrà n'en avait que faire. Elle avait lentement fermé les yeux, se laissant embrasser sans tenter de le repousser. D'ailleurs, avait-elle essayé de le faire quand il était plaqué contre elle? La chaleur qui lui rongeait les entrailles étaient de plus en plus dévastatrice. Elle dévorait chacun de ses organes, grippant le long de sa colonne vertébrale sous forme d'un profond frisson qui courut le long de l'échine, pour mourir derrière sa nuque, sous forme d'un petit feu d'artifice.

    Elle laisser faire, elle ne bouger pas. Spectatrice et actrice à la fois. Second role? Ouai, peut être. Mais avait-elle vraiment envie d'être en tête de l'affiche? Non... Elle laissait les mains d'Aaron glisser le long de son corps tandis que le baiser se fit plus... passionné. Plein de fougue. Incapable d'analyser ceci, elle s'en tapait, elle profitait. Ou elle subissait? Qu'importe. Ses mains avaient élu domicile sur les hanches de la Brune, et ce ne fut pas pour son plus grand malheur, bien au contraire.

    Leurs respirations se fit de plus en plus saccadées. Ce contact si... Adultère? Avait quelque chose de profond, d'intense. Et pourtant, ce n'était qu'un baiser. Un jeu pour lui , peut être? Qui sait... Monsieur aimait peut être se donner mauvaise conscience? Rien à cirer, même pas sur que l'idée tripotait l'esprit de la jeune femme.

    Mais l'instant était bien éphémère, car déjà, il c'était écarté d'elle. A son grand regret? Certainement. LadyLys demeurait contre le mur, les yeux clos, le coeur qui battait plus fort que de raison. Marquée, tout simplement. Sa poitrine se relevait et s'abaissait encore à intervalle irrégulier. Respiration défaillante. Très lentement, ses paupières s'ouvraient, dévoilant un Aaron dans le même état qu'elle, quoi qu'extremement gêné, et plaqué contre le mur d'en face.

    " Je... Excusez moi..." L'excuser? Pourquoi au juste? D'avoir déraillé? Et d'avoir offert à Lean' quelque chose qu'elle n'avait jamais reçu? Elle l'en aurait presque remercié, si elle était capable d'autre chose que de le regarder. Incapable de dire quoi que ce soit.

    LadyLys le regardait s'enfuir, approcher la porte, d'un peu trop près. Son coeur rata un battement. Peur qu'il parte? Possible. Amoureuse? Non. C'était autre chose. Comme si elle sentait qu'avec cet homme la, ils pouvaient partager, se donner ce qu'ils n'avaient jamais eut, des émotions ou même des gestes qu'ils ne connaissaient pas. Bien beau de rêver ma Belle, mais il est marié, laisse le partir.

    Aaron posa la main sur la poignet [erf désolé, petite pnjisation :/], geste qui fut suivi d'un autre, un venant de Pink Dream. Elle venait de poser sa main sur la sienne, entrelaçant ses doigts à ceux du Brun. Délicatesse. Son regard se fondit dans le sien.


    - Vous n'avez pas à vous excuser, Aaron.

    Sa voix était faible, elle était presque comparable à un murmure. Demi sourire qui c'était peint sur son visage encore teinté de rouge.

    - Si cela m'aurait déplus, la, vous aurez pu vous excuser. Hors, ce n'est pas le cas.

    Sans ajouter un mot de plus, Lean' appuya sur la poignet pour que la porte s'ouvre dans un léger grincement. Quoi qu'il en soit, une journée de boulot à la c*n s'offrait à eux. Quoi qu'il se soit passé. Pas sûr qu'elle réussisse à se mettre dans une ambiance de travail parfaite, mais elle n'avait guère le choix. Elle ouvrit la porte complètement, passant le pallier, avec Millers.

    - Hm... Ne vous laissez pas ronger par les remords. Dites vous simplement que ces les couleurs de mon Antre qui vous a fait perdre un peu les pédales.

    Un sourire, franc, suivi d'un petit clin d'oeil. Leandrà n'espérait pas franchement que ce soit ça. Mais c'était pour lui donner bonne consciente, qu'il ne se ronge pas la cervelle pour si peu. Même si pour LadyLys, c'était bien plus. Beaucoup plus.
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