Embrasser sa demi cousine, c'est un inceste ? [PV]

Christian était (encore) énervé, ça changeait beaucoup de choses n'est ce pas ? Ba en fait oui, surtout qu'il avait en ligne de mire sa jolie cousine Maera ou Megara (allez savoir laquelle vous), seule pour changer. Christian ne parlait jamais à ses cousins parce qu'ils étaient tous demi et ça l'ennuyait "grave" pour parler jeune. Il avait l'impression qu'il y avait une malédiction sur sa famille. Son grand père avait fait des enfants hors mariages, sa mère par réaction ne s'était jamais marié et du coup il n'avait de vrai lien de sang avec personne ! Enfin, jusque là, car évidemment maintenant il y avait la petite fille à venir (dont on avait toujours pas le prénom, mais passons). Elle, elle serait comme lui, de son sang. Il savait qu'il ne devait pas le dire aux autres, que ça les rendrait plus tristes ou plus jaloux, peut être auraient ils peur que Christian les aime moins. Mais c'était autre chose, un autre problème, qui en plus était faux car il ne s'agissait pas d'aimer plus ou moins, c'était surtout qu'il se sentirait moins incomplet à l'idée d'avoir un semblant de famille réellement lié par le même sang. Plus jeune, il avait beaucoup envié les triplés, ils s'avaient eux, alors que lui, il n'avait personne. Du moins, c'était comme ça qu'il voyait les choses.

Malgré une situation qui finalement paraissait tourner à son avantage, il était en colère. Allez savoir pourquoi, probablement parce qu'une Perfect avait jugé utile de se déshabiller complètement devant lui et qu'il s'était fait passé un savon par Megan (il avait pas vraiment compris pourquoi d'ailleurs). Maintenant, il faisait son petit numéro habituel de Don Juan foireux, cela étant, il n'était pas suffisament énervé pour devenir le "démon du bécquot" comme disait Meg', il l'était juste suffisament pour aller embêter sa sublime et très énervante cousine.

La rejoignant et posant la main sur son épaule, il l'accosta. "Salut beauté, tu te souviens de ton adorable cousin ?" Probablement pas ou alors en mal, mais il s'en fichait pas mal en réalité. Il avait juste besoin de s'amuser un peu à se défouler sur quelqu'un. Maera (puisque c'était elle) avait le profil parfait pour ça, il se rappelait très bien que ses cousines avaient un tempérament de feu... ça pouvait vite devenir destressant.

Il fixait de ses yeux noisettes amusés la jolie blonde sans savoir encore que c'était à la jumelle qui l'avait insulté qu'il avait à faire. L'une ou l'autre, il s'en moquait, c'était les mêmes, toutes aussi jolies et agaçantes... Il était si content quand c'était comme ça, quand il trouvait un divertissement facile. Après tout, ce n'était pas donné tout les jours d'attraper une des cousines seule.

"Alors, tu es Maera ou Megara ? Honnêtement je ne vous différencie pas. En tout cas tu es très jolie aujourd'hui." Mode Don Juan enclenché, mais ’tention hein, c'était pas une tentative d'inceste hein, parce qu'ils n'étaient que des demi de demi… Bref… niveau génétique il pouvait la draguer. Non ?

[504 mots]

§§§

Un peu endormie, aujourd’hui Maera était quand même toujours aussi en forme. Du moins, elle arrivait à le faire paraître avec un peu de maquillage. Suffisait de se concentrer un peu pour y parvenir, et faire croire aux gens qu’on était perpétuellement énergique. Avec quelques amies et sa jumelle, Maera partait pour aller en cours de métamorphose. Son préféré, avec les cours de sortilèges. Aussi ceux où elle se débrouillait le mieux. En plus, sa baguette était parfaite pour ce genre d’exercice. Elle avait vraiment hâte d’y être et transformer une souris en papillon, par exemple. Miss McGonagall avait toujours de superbes idées pour ses cours.

Mais c’était sans compter sur l’intervention de son charmant cousin vert et argent. Il l’avait faite sursauter d’ailleurs, elle était concentrée pour comprendre une histoire de petit copain qui tournait mal d’une de ses amies, et s’apprêtait à y répondre, lorsque la main mesquine s’était posée sur sa douce épaule.
Elle avait fait un demi-tour sur elle-même en apnée, prête à hurler sa terreur, frissonnant légèrement. Découvrant ainsi son cousin d’un an son aîné, elle fit la moue, et rendit le bonjour en ces termes : « Mon charmant cousin, quel honneur ! » Ironie, quand tu la tiens ! Elle indiqua alors à son groupe de fille qu’elle les rejoindrait plus tard. Pas besoin qu’elles écoutent cette conversation entre cousins dont l’arbre généalogique était trop compliqué.

Laissant le don juan déblatérer ses phrases édulcorées, elle serrait contre sa poitrine ses livres de cours, son sac en bandoulière (vachement plus tendance qu’un sac à dos, c’est-ce pas ?) contenant le reste de ses affaires pour la journée, ainsi que son nécessaire de survie à maquillage.

Elle s’amusa que son demi-cousin admette ne pas la différencier de sa sœur jumelle. Elle prit son temps pour en rire, pour enfin lui répondre, « Et bien, je pourrais te répondre qu’il n’y a aucun moyen de nous différencier. Nous sommes parfaitement identiques, les jumelles les plus jumelles qu’il soit donné de rencontrer. Mais ça, tu dois déjà la savoir. » Mais la remarque suivant la désappointa. Quoi, qu’est-ce que ça veut dire ce ‘aujourd’hui’ à la fin de sa phrase ? N’était-elle pas belle tous les jours que dieu faisait ? Elle s’y efforçait en tout cas ! Quel rustre. Elle se contenta de garder ça au fond d’elle, même si elle ne put retenir un petit claquement de langue. « Mettons que je suis Maera, peut-être que ça t’aidera un peu plus, que si je te laisse dans l’ignorance. »
Et oui, en bonne âme qu’elle était, elle daignait lui faire grâce de son prénom. Tout en laissant planer un doute, parce que, il était peut-être son cousin, mais les événements de leur première rencontre étaient toujours gravés dans sa mémoire. Et il ne fallait pas compter sur elle pour s’excuser encore. C’était trop tôt, et elle avait un ego trop important pour s’amuser à le piétiner comme ça. Surtout devant Christian !
« Alors, que me veux-tu, mon adorable cousin ? Où peut-être n’avais-tu que l’intention de me narguer ou m’humilier pour je ne sais quelle raison qui ne saurait tarder ? » Un peu sur la défensive, la blonde. Mais bon… On ne se refait pas… Surtout lorsqu’on est déjà parfaite !

[désolé, je fais pas beaucoup avancer le schmilblick là... u_u]

Le plus vieux des garçons Montgomery pure souche haussa les épaules d'un air qui sous entendait bien que différencier ses cousines n'étaient pas vraiment sa préoccupation du moment. "Peu importe, je suppose que si vous vouliez qu'on vous différencie vous feriez quelque chose pour. Que vous vous ressembliez ne me pose pas vraiment de problème, que tu sois Maera ou Megara ne change pas grand chose au fait que tu sois ma jolie cousine, ai je tord ?" Lui demanda-t-il avec un petit sourire qui lui donnait l'air de ne pas y toucher alors qu'il avait clairement envie d'ennuyer Maera jusqu'au bout. Edward le tuerais si il l'apprenait car Gryffondor était très important pour lui mais en même temps, vu ce que le serpentard avait en tête, il valait probablement mieux qu'il s'en prenne à leur cousine qu'à une certaine serdaigle... encore que faire rager Edward en lui piquant sa copine pouvait être assez amusant aussi mais un certain instinct fraternelle lui avait ôter l'idée avant même qu'elle l'effleure. C'est formidable la fraternité quand même ? Dommage qu'il n'existe pas la même chose pour les cousins ou cousines.

"Maera donc. C'est surtout plus facile pour entretenir une conversation, mais dans le doute j'aurais aussi pu continuer à t'apeller cousine." Puis s'approchant d'elle et attrapant une mèches de ses cheveux blonds, il posa son menton sur l'épaule de la jeune fille et regarda au loin les amies de celle ci s'éloigner sans même leur jeter un regard. Elles étaient toutes dans sa classe mais même si ça lui faisait mal de l'avouer, aucune n'était aussi jolie que les jumelles. "Dis moi Maera..." Il continuait à jouer avec ses cheveux blonds, il savait que les filles détestait ça tout en n'osant jamais bouger quand un garçon faisait ça. Surtout quand elles étaient aussi coquette que sa cousine. "... As tu dis à tes amies qui sont dans notre classe que nous étions cousins ?" Et il ponctua sa phrase d'un nouveau sourire tout ce qu'il y avait de plus machiavelique.

Il ne pouvait pas s'en empêcher, surtout après sa question. Oh ba oui, quand un serpentard parlait à une gryffondor c'était forcément pour la torturer... bah, il n'avait rien de très méchant en tête. Il voulait juste une sorte de revanche sur tout ces demi-liens stupides qui faisait d'eux des parias de la bonne société que Chris' vénérait. L'adultère lui fichait vraiment le bourdon...

Si sa cousine se trouvait formidablement belle, il se trouvait lui même pas mal et d'ailleurs si il n'avait pas été si discret il aurait pu être populaire. Il se trouvait juste qu'il préférait rester dans son coin ce qui faisait de lui un garçon juste bien mais sans plus. Il s'en contentait, il trouvait toujours une ou deux filles amoureuses de lui quand même... de lui ou de son héritage, selon les cas. "En fait je ne pensais ni à te narguer ni à t'humilier, j'ai juste remarqué que pour une fois le duo de mes cousines était éclaté et que c'était peut être une bonne occasion pour... disons..." Et d'un geste sûr il attrapa la belle blonde par la taille et la fit tourner dos contre le mur et l'y coinça. "...se rapprocher." Il était très sûr de lui et de son charme, c'était même en général sa carte maîtresse. Sa mère était pareil et c'est comme ça qu'elle parvenait à faire tomber tout les hommes... Evidemment sur les filles déjà amoureuse ça ne marchait pas aussi bien mais connaissant quand même sa cousine de réputation il se doutait qu'elle n'avait pas de petit ami. En général un garçon aime avoir une copine... sans sa soeur collé à son couple. Il aime aussi la reconnaître.

Le regard noisettes totalement neutre et pénétrant du Serpentard plongea dans celui clair et limpide de sa narcissique de cousine. Quel dommage qu'elle soit sa cousine, elle lui plaisait vraiment (mais il n'irait sûrement pas le lui dire !)... mais la vie était mal faites, on ne choisit pas sa famille. Sa mère e lui avait fait comprendre très jeune et il allait falloir que Maera le comprenne aussi. Si tant est que ce soit Maera d'ailleurs.

[No problemo, moi j'ai bien fait avancer XD au prochain je pense "agir" sauf si t'y vois un inconvénient lol]

La flatterie commença à faire son effet sur Maera, qui se radoucit d’un coup. Pour une fois que quelqu’un ne cherchait pas désespérément à trouver un point de différence hypothétiquement bien caché… IL y en avait bien entendu, mais les filles savaient en jouer pour faire croire qu’elles imitaient l’autre, ce qui rendait les différences toujours plus ambiguës et encore moins différentes.
D’un coup plus loquace, Maera se mit à rire doucement en imaginant son cousin l’appeler « cousine », juste parce qu’il ne savait pas laquelle des filles étaient en face de lui, et ne voulait pas la blesser.

« Ne t’en fait pas, même si tu m’appelais Megara, je ne serais pas vexée. Tu le sauras à l’avenir, même si tu mélanges nos noms, nous répondons toujours. Ce ne serait peut-être pas aussi évident par contre, si nos parents nous avaient donné des noms plus communs par contre » se moqua-t-elle. En fait, elle aimait beaucoup son prénom, la demoiselle, et pour rien au monde, ne l’aurait changé. Mais avoir une jumelle était le plus beau cadeau qu’on lui avait jamais offert. « Mais bon, tu n’as pas tord, et comme je te l’ai dit, appelles-moi Maera, c’est mon nom. »

Elle était détendue certes, mais sentir que son cousin était proche… Très proche… Voire, vraiment très proche… physiquement, et s’appropriait même ses mèches ondulées avait quelque chose d’assez irritant. Avez-vous déjà ressenti ce frisson à la fois grisant et répugnant ? Celui qui fait croire que les poils se transforment en troupeaux de fourmis et vous courent tout le long des joues ? Et bien c’est exactement ce que ressentait Maera. Des guilis, mais pas les plus agréables qu’elle ait pu ressentir jusqu’à maintenant.
« Bof, non… Ca serait trop compliqué à expliquer… J’ai p’tet dû en parler une fois, que nos familles étaient liées, en même temps, il ne faut pas avoir fait de hautes études pour s’apercevoir que nos noms sont les mêmes… Mais je n’ai pas dû aller dans les détails » soupira-t-elle. C’était surtout qu’elle avait gardé une assez méchante rancœur vis-à-vis de la rencontre précédente et ne préférait pas mettre en avant son lien de parenté douteuse avec la famille principale. Puis allez se vanter qu’on est une branche plus ou moins adultère d’une famille, ce n’est pas assez glorieux pour se faire mousser, loin de là… Et puis, les filles dont s’entourait Maera étaient plus superficielles qu’elle (et pourtant faut le faire !), déjà, oser parler de la famille plus loin que les cousins au premier degrés, c’était presque déjà trop compliqué, alors parler des demi-cousins et de leur éventuelle relation dans la famille, n’en parlons même pas. Mais la blonde préféra passer sous silence ces aspects qui la rebutaient un peu. Et puis, elle n’était pas de nature rancunière, mais quand même !

Elle avait les yeux fixés sur ses amies qui partaient. C’est elle qui le leur avait demandé, mais elle avait quand même l’impression qu’elle n’aurait pas dû, qu’elle aurait été plus en sécurité si elles étaient restées. Enfin, en même temps, elle n’avait pas peur de son cousin, juste ils avaient chacun leurs idées bien définies sur certaines questions, c’était tout. D’ailleurs, elle ne se souvenait pas qu’ils aient un jour été aussi proches, ou qu’il se soit jamais permis de la toucher. Bah, il n’est jamais trop tard pour bien faire…
Sa voix était doucereuse, et fichait un petit hérissement de poils à Maera, mais, trop bonne ou trop naïve, elle se laissa bercer par sa voix, et lorsqu’il la coinça contre le mur, elle avait d’abord ouvert ses grands yeux gris étonnés sur lui, la bouche entrouverte, le souffle coupé.
Il termina sa phrase, et Maera comprit une chose. Il voulait la tester, savoir jusqu’où elle pourrait aller… *Bien, parfait, cher cousin, si tu souhaites jouer ainsi, nous jouerons*
Elle baissa alors les yeux vers son bras, ses bras à elle collés au mur. Pour jouer les jeunes filles effarouchée, elle n’était pas mauvaise. Elle se contenta de relever son genou, afin de coller son pied au mur, pour reprendre un semblant d’équilibre, et effleura malencontreusement le genou puis la cuisse de Christian avec le sien… Ben voyons… A bien le regarder, sous toutes ses coutures, maintenant qu’ils était plus proches que jamais, Maera se rendait à présent compte que son cousin qu’elle avait au premier abord jugé peu digne d’intérêt, en avait plus qu’il n’y semblait… Il n’était vraiment pas moche, même plutôt bien bâti, voire peut-être attirant. Bon, d’accord, ce n’était peut-être pas le sex-symbol du moment, il n’empêchait que Maera pensa un quart de seconde que la vie était mal faite !

Le souffle retrouvé, mais court quand même, les yeux toujours rivés sur son bras, remontant lentement vers son épaule, sa nuque et enfin son visage, elle esquissa un mouvement avec ses bras, les étendant autour de son cou, et croisant les doigts derrière sa nuque. Une manière de lui montrer qu’elle n’avait pas peur, qu’elle était prête à relever le défi qu’il lui lançait, et même à lui en faire payer les conséquences, s’il ne se tenait pas jusqu’à la fin de la partie : il était lui aussi son prisonnier, jusqu’à ce qu’elle décide de le relâcher.

Passant doucement un bout de langue sur ses lèvres, elle osa lui répondre « Nous n’avons pas eu l’occasion de nous rapprocher il est vrai, cher cousin. Je pense aussi que cela est un tord, mais que les bonnes mœurs pourraient trouver cela, disons… » sa voix s’était tue, et à son oreille, elle s’était levée sur la pointe des pieds (il est un peu plus grand qu’elle, quand même ! Elle a beau avoir un an de plus !) et sa voix s’était transformée en murmure lorsqu’elle lui glissa le mot au creux de l’organe « indécent »
Elle reprit alors doucement sa position contre le mur, sûre d’elle, les mains toujours croisées derrière son cousin, sûre qu’il se dégonflerait. Son regard était aussi rempli de malice que le sourire ravageur de Christian.

A croire que la séduction, c’est dans les gènes ! Oo

Maera jouait avec le feu, il n'était plus très sûr de ce qu'il devait faire. Abandonner ? Le terrain était glissant... Il l'avait plutôt imaginer en train d'hurler contre lui ou quelque chose comme ça... et surtout... il sentait parfaitement ses mains sur sa nuque, son genoux sur sa cuisse. Elle était si jolie avec ses grands yeux gris innocents. Un vrai pousse au crime (et attention il sait de quoi il parle). Se sentant grisé par le jeu et surtout complètement sous le charme, il avait plus ou moins oublié ce qu'il faisait là avec elle. Son regard passa de ses yeux de biches à ses lèvres roses et tendres qu'il s'empressa d'approcher. "Les Serpentards n'aiment pas les règlements..." et ses lèvres attrapèrent les siennes, pas pour un petit smack comme il l'avait envisagé, mais pour un vrai baiser... Il s'était plus ou moins imaginé qu'il allait se prendre une baffe avec les compliments de la demoiselle mais il semblait qu'il n'était pas le seul à s'être pris au jeu au point d'avoir plus ou moins oublié à qui il avait à faire. Pour un baiser, celui ci dura un temps plus qu'honorable et il ne prit fin que parce que Christian eu (enfin) l'impression qu'il devait songer à tout stopper avant d'aller plus loin.

Il était pourtant bien parti le petit, il la tenait dans ses bras fermement (pas trop non plus, il savait ce qu'il faisait hein) et l'une de ses mains était passé on ne sait trop comment de sa taille au haut de son dos. Mais Quand il arrêta le baiser, il souffla dans le cou de sa trop belle cousine et se maudit intérieurement. Il avait pensé s'amuser mais il était vraiment bien attrapé... Il la désirait. Il ne la considérait pas comme faisant partie de sa famille, c'était... trop injuste.

"Je suis sincèrement désolé qu'on porte le même nom de famille, j'aurais peut être pu tomber amoureux d'une fille dans ton genre si... ce n'était pas le cas." Il le pensait sincèrement. Maera était tout à fait son "type" même au niveau du caractère (il a le droit d'aimer les pimbêches non ? >.<) mais, même si il savait qu'ils n'étaient pas des cousins issus de germain et que donc dans certains pays ils avaient tout à fait le droit de l'embrasser et plus si affinité, il ne savait pas ce qu'il en était en Angleterre et de toute façon, par principe personnel, il ne tenait pas à se compliquer encore plus la vie.

Il pensa à s'éloigner d'elle mais elle le tenait toujours, il resta donc contre, elle, la gardant dans ses bras, attendant une réaction qu'il pensait violente... en même temps pour le coup, il le méritait bien. Peut être encore plus que d'habitude... Comprendrait elle seulement qu'il était le premier à regretter que son grand père ait reconnu son adultère ? Si ils n'avaient jamais rien su de leur demi lien, lui ne se serait pas senti aussi torturé, et surtout, il ne se serait en cet instant, pas senti aussi mal à l'aise.

"Je suis désolé..."

Maera s’était laissée emportée. Elle avait savouré chaque seconde, chaque instant où ils s’était plus que jamais « rapprochés ». C’était Christian qui avait mis fin au duel. Le résultat final était un ex-aequo parfait. Aucun n’avait baissé les bras, chacun s’était emporté, chacun avait emporté l’autre plus loin que ce qu’ils avait pu prévoir ou imaginer.
Les yeux clos la jumelle avait alors distraitement écouté ce que son voisin lui disait. Quoi, comment ça pardon ? Tu veux rire ? Elle n’avait jamais embrassé de garçon jusqu’ici et c’était véritablement ce qu’elle attendait d’un baiser de prince charmant… Pourquoi pardon ?

Elle retourna la phrase de son cousin dans sa tête et en compris enfin le sens. Un brin déçue, mais surtout très compréhensive, elle se demanda si elle devait continuer la partie seule et s’assurer une victoire sur tous les fronts pour ce match, ou si elle devait elle aussi rendre les armes. Cruel dilemme. Ca pourrait lui redorer son immense égo, qu’elle avait besoin de raviver depuis la dispute dans le hall de la dernière fois…

Oui mais voila… Maera n’était pas si rancunière, et voir Christian dans cet état lui nouait l’estomac, sans qu’elle sache pourquoi.
Elle posa sa main douce (crèmes hydratante oblige !) sur ses joues, et le força à la regarder dans la yeux. Elle lui offrit un charmant sourire, et un baiser esquimau, celui qui consiste à frotter son nez contre celui de l’autre. Et d’une voix maternelle, elle lui répondit :
« S’il n’y a que mon nom qui te gène entre nous, c’est que tu t’imposes tes propres règles, petit Serpentard qui se dit sans limites. Mais si tu nous trouves un jour une triplée, alors je serais ravie de la rencontrer, et Megara aussi »

Une manière de lui faire remarquer que, malgré le rateau, il rêvait peut-être en technicolor, s'il espérait trouver une 3e fille comme elles. (Oui, parce que les Jumelles Montgomery-White, malgré l'ironie de la chose, sont Unique!)
Elle relâcha alors son emprise sur lui, et ramassa ses affaires, qui avaient trouvé le temps de tomber de ses bras lors du brusque « retournement » de situation. Une fois qu’elle eut retrouvé chaque feuille éparpillée, elle était de trois-quarts par rapport à lui. Elle tourna juste la tête, et avec un tirage de langue malicieux, elle lui lança « Et puis, comme ça, nous sommes quitte ! » Quitte de quoi ? Il avait voulu jouer, et elle avait su retourner la situation à son avantage. Ou est-ce qu’il ne lui avait pas laissé l’avantage exprès ?
Elle préféra éviter son regard à nouveau, maintenant que la romance était terminée, le vague à l’âme de Christian l’atteignait trop. Elle se contenta de baisser les yeux, et avec un sourire presque triste, elle lui présenta ses excuses pour la fois dernière « Ah, je… Je voulais m’excuser pour les quiproquos de la dernière fois... c’est heum… Oui enfin, pardon quoi ! » Oui bon en fait, elle ne le pensait qu’à moitié, mais quand même. Maintenant elle avait l’esprit tranquille. Et puis s’il décidait de ne pas réagir, comme le glaçon qu’il paraissait d’habitude, et bien tant pis pour lui.

Elle se remit en position pour partir chercher une glace, afin de vérifier son maquillage. Le faire devant lui, c’était trop la honte pour le moment. Mais autant, elle voulait se refaire une beauté, autant elle voudrait qu’il la reprenne par l’épaule et lui dise que non finalement son nom n’était pas une barrière et patati et patata… Pourquoi ? Parce que… Peut-être parce que c’était son cousin, ou peut-être parce que c’était l’effet que le premier baiser avait sur toutes les filles… Qui sait ? En tout cas, aussi sûr que Christian avait l’air déboussolé de l’extérieur, Maera était en proie à un dilemme intérieur : Est-ce que elle aussi avait un problème avec leur nom ? Ou est-ce qu’elle s’en fichait ? Qu’allait dire Megara ? Et Shawn ? Il fallait qu'elle lui en parle, au moins à sa jumelle, elle saurait quoi faire, elle!

En fait, pour quelques dizaines de seconde de bonheur, cela avait soulevé beaucoup trop de questions et d’incertitudes. Non finalement, si elle ne trouvait pas les toilettes tout de suite, elle allait finir par pleurer dans les couloirs. Impossible ! Les jumelles Montgomery-White ne pleurent pas en public !

Christian s'était adossé au mur, il continuait à la regarder. Il était impressionné par son calme, lui qui avait un parfait contrôle de ses émotions avaient un peu de mal en cet instant précis. Il prit un profonde inspiration et s'avoua qu'effectivement, elle n'avait pas tout à fait tord. Il faisait le bravard comme ça mais le plus attaché aux règles et aux traditions c'était lui.

"Tu as raison, c'est complètement stupide, je ne sais même si j'ai des raisons d'être géné. Nous ne sommes pas cousins Germains... Mais je suis un peu comme ça, j'intellectualise toujours tout." Il s'approcha de sa cousine dont il sentait comme par empathie son trouble naissant. Prenant de nouveau son visage dans sa main droite, il lui fit un léger baiser sur la joue, lentement, profitant de la douceur de sa peau. "Garde moi une danse au prochain bal, je ne pense pas pouvoir trouver ta triplette d'ici là."

Il espérait effectivement qu'il pourrait danser avec elle au prochain bal mais il avait aussi l'impression que quand elle aurait tout raconté à sa soeur, il deviendrait bien plus difficile de l'approcher. Mais finalement, advienne que pourra, il ne pouvait pas changer ce qui venait de se passer, il n'était même pas sûr de le vouloir. Certes ça lui confirmait l'idée qu'il n'avait aucune chance dans la vie, que sa famille lui pourrissait la vie... bref... tout ça n'était pas terrible, mais ça valait peut être le coup d'y réfléchir un peu plus longuement et de ne pas parasiter sa jolie cousine avec son vague à l'âme.

Il s'éloigna en lui disant "A plus tard Maera, j'espère qu'on se reverra !" et il préféra s'en aller. A votre avis, il part lire des articles sur les lois anglaises sur l'inceste ou raconter à Megan ses malheurs ? Je vous le donne en mille, il va faire les deux !

Résultat pour la loi : ce n'est pas considéré comme un inceste, ils n'ont pas assez de liens tout les deux... Mais est ce que ça l'aide vraiment de sa voir ça ? Pas vraiment. Surtout que Megan lui a dit qu'il était vraiment impossible comme type XD

[Pour la loi, c'est vrai hein XD pour la suite de leurs rapports... on en parlera non ? Have Fun !]

Le baiser qu’il avait déposé sur sa joue était aussi doux qu’une peluche neuve. Ce faisait longtemps que Maera ne s’était pas frottée à une peluche. C’était un truc qu’elle avait oublié de faire depuis qu’elle avait commencé à prendre soin d’elle, pour être toujours plus jolie, toujours plus belle, toujours plus attirante. Elle y avait réussi d’ailleurs, mais elle avait oublié les petites choses qui font qu’on aime être en dehors des lumières des projecteurs parfois.

Il demanda le premier de lui réserver une danse. Maera n’aurait pas osé. Pour toute réponse, elle se contenta de lui sourire. C’était pour le moment impossible de faire sortir un mot de cette gorge trop serrée, mais Maera était maîtresse de son apparence. Il était aisé de faire croire que tout allait bien alors que c’était faux. Une sorte de mensonge au quotidien, si on tirait la chose par les cheveux, mais Maera ne se taguait pas d’être une fervente défenseur de la vérité, en aucune manière d’ailleurs, mais bon. Mentir n’était pas trop son fort, sauf sur ce point. En même temps, il y avait des années d’entraînement derrière. Et une jumelle qui savait apaiser n’importe quel tourment dans la minute ! Elle en aurait besoin dans quelques heures, lorsqu’il ne serait plus possible de retenir toute cette histoire à l’intérieur.

Et il s’en alla. Et elle souriait toujours, l’air de rien, comme si ce qui venait de se passer n’était qu’un échange banal. Une fois qu’il fut hors de vue, elle fila aux toilettes rapidement, et laissa échapper quelques larmes, ne sachant toujours pas si elle devait se laver la bouche ou au contraire garder la sensation encore quelques temps.
Quelques minutes plus tard, une fois soulagée pour survivre à un cours de métamorphose, elle revérifia son maquillage (Waterproof, encore heureux ! Quelle bonne idée elle avait eut en achetant ce nouveau Rimel !), se remit quelques mèches ondulées en place, et pressa le pas vers la salle de cours, où Madame MacGonagall venait à peine de commencer à expliquer un nouveau sort de métamorphose.

Pour une fois dans sa vie, Maera ne s’intéressa pas du tout au sort… Pour sûr que Megara le sentait, les jumelles devraient s’expliquer le soir venu !

[pour la suite des rapports, on en parlera plus tard lol]