Mauvaise surprise...

En cette chaude journée de Mars, un dimanche après-midi pour être plus précis, le jeune Joachim venait de finir son déjeuner et se baladait dans les couloirs avec son livre d’histoire sous le bras gauche. C’était la première journée de printemps, et pour célébrer ceci, le garçon avait laissé sa cape sur son lit, pour se démontrer à lui-même qu’il n’avait plus à craindre le froid. Joachim, comme a son habitude et comme tout les dimanches depuis son arrivée ici, il traversa la salle commune des serdaigles de long en large, a la recherche d’un siège libre, une pomme a la main. Il trouva enfin une petit chaise isolée sur laquelle personne ne trainait et la prit avec lui, se dirigeant vers les grandes fenêtres a voute qui le passionnaient tant. Il déposa la chaise non loin de la grande fenêtre et ouvrit cette dernière, laissant l’air doux de cette première journée de printemps lui caresser le visage, ses cheveux voletants au gré du vent, il s’assit sur la chaise qu’il avait prit et mit son bouquin sur ses genoux, l’ouvrant en son milieux pour dévoiler un paragraphe sur les mangemorts ; étrangement, Joachim tombait sans arrêt sur ce paragraphe, mais comme il n’y prêtait pas grande attention, il relut la page d’un air distrait, n’attrapant que quelques brides de phrase n’ayant aucun rapport les unes aux autres, créant un message bizarre et incompréhensible à l’esprit du petit garçon. Comprenant qu’il n’arriverait pas à lire en ce doux après-midi, il alla déposer son bouquin sur son lit avant de longer la grande salle commune et d’en sortir par la porte protégée par un butoir en forme d’aigle. Il jeta un coup d’œil a la grande statue de la fondatrice de sa maison, et lu l’inscription qui y était inscrite avec un sourire : "Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit", que cette devise lui allait bien, se disait-il. Il laissa le butoir en forme d’aigle se refermer sur lui, descendant tranquillement les escaliers de la haute tour ouest, traversant l’escalier mouvant pour se diriger vers la grande porte a moitié ouverte, jetant un coup d’œil a l’escalier menant aux cachots ; il hésitait, il connaissait le parc presque par cœur alors qu’il ne se rendait aux cachots que pour les cours de potions, finalement sa curiosité l’emporta et il burfica vers l’escalier s’enfonçant dans la pénombre. Le passage était légèrement éclairé par de torches a forte distance, comme d’habitude, et quand il descendit au premier pallier, il faillit se diriger vers la classe de potion, mais se dit que s’il s’y trouvait le professeur de cette matière, s’il venait comme ça sans raison, il ne manquerait pas de faire perdre beaucoup de points a sa maison et, par extension, se prendre une ou deux heures de colle en compagnie du très charmant concierge ou de l’incroyable garde-chasse, et Joachim n’affectionnait particulièrement ni l’un, ni l’autre. Joachim s’arrêta donc au palier, regardant de tout les côtés s’il pouvait trouver un autre escalier le menant un peut plus loin. Il longea les murs éclairés, n’ayant pas le courage de s’avancer dans la pénombre, et descendit un, deux et trois escaliers de moins en moins bien éclairés, avant de débouler dans un grand hall éclairé de flammes vertes et décoré de blasons verts et argent. Joachim comprit tout de suite où il était tombé, c’était le hall qui devait mener à la salle commune de Serpentard, et s’il était surprit là, il serait mal, très très mal, il n’avait absolument pas le droit de se trouver ici et comptait se retourner pour remonter les escaliers a toute vitesse en direction de la tour Ouest des Serdaigles, lorsqu’un petit détail attira son attention, une jeune personne, vêtue des même couleurs que ce hall, sortit du mur en se dirigeant vers lui. Joachim regarda tout autour de lui et vit une colonne, derrière laquelle il s’empressa de se cacher pour ne pas être remarqué. Alors que l’élève de Serpentard venait de monter dans l’escalier, le petit garçon dénoua sa cravate de bleu et de bronze, ne laissant plus deviner à personne de quelle maison il était, et se dirigea vers l’endroit d’où était sortie le garçon de Serpentard il y a quelque secondes, mais il n’y vit rien, enfin, a part un mur.

- Mais… C’est impossible ! Il n’a pas put traverser ce mur quand même… -

Au moment même où Joachim touchait le mur en question, il se déroba sur lui-même laissant place a une grande ouverture dans le mur d’où sortait une jeune personne vêtue, bouche bée de voir quelqu’un qu’elle ne connaissait absolument pas tenter d’entrer dans sa salle commune. Joachim fit un pas en arrière, a découvert, et pensa que s’il courait de toute la force que pouvait lui donner ses frêles jambes, il pourrait sûrement échapper a la sanction, mais, comme paralysé de peur, il ne put bouger, toujours dans la même position, la main qui avait effleurée la pierre froide il y a quelques secondes en avant, le regard en proie a la peur et la bouche claquante. Joachim voulu articuler une phrase, mais il en fut incapable.

- J…j-j-j…Je… -

Les dents du jeune homme claquaient, qu’allait lui faire la jeune personne qui se trouvait en face de lui ? Elle avait l’air plus vieille, et plus grande, donc surement plus influente, et puisque ce qui ce trouvait derrière le mur devait surement être la salle commune des Serpentard, plus méchant et sans pitié pour un né-moldu comme lui.

En cette période de l’année, la plupart des 5ème année de Serpentard commençaient à réviser pour leurs BUSE. Pour le moment les révisions n’étaient pas bien méchantes et consistaient surtout à répéter des formules et des mouvements à voix basses, mais les BUSE étaient bien présentes dans les esprits ce qui ajoutait un peu de sérieux à l'ambiance qui régnait d'habitude dans la salle commune et les dortoirs de Serpentard.

Cependant, il y avait quelques Serpentard qui n'arrivaient pas à être touchés par cette ambiance studieuse et qui au contraire avaient d'autres choses bien plus ~~diaboliques~~ passionnantes en tête.
Depuis quelques jours, la Grande Inquisitrice avait délégué certains pouvoirs à des élèves de Serpentard. Cette initiative brillante se nommait la "Brigade Inquisitionale" et Drago en bon soutien d'Ombrage et du Ministère en faisait évidemment partie.

Pour résumer en quelques mots cette brigade, il s'agissait d'un groupement d'élèves motivés de Serpentard destinés à faire régner l’ordre et à démanteler l’organisation secrète de Potter (qui n’était plus secrète puisque beaucoup soupçonnaient son existence, mais un peu quand même puisqu’elle demeurait introuvable). Drago Malefoy avait été un des premiers à rallier cette brigade, et il adorait ce statut tout particulier que lui conférait ce badge accroché fièrement à sa poitrine.
Ainsi, le Serpentard n’avait en ce moment pas tellement la tête à ses révisions.
Excité par ce nouveau statut, cette nouvelle influence et surtout ce nouveau pouvoir, il passait le plus clair de son temps dans les couloirs et autres lieux de passages afin de traquer des élèves de Serdaigle, Poufsouffle ou mieux Gryffondor à qui il pourrait retirer des points.

C’était d’ailleurs dans cette intention qu’il franchit la porte de sa salle commune. Il avait encore une fois bâclé ses devoirs et s’apprêtait à faire une petite ronde, tel un fier soldat d’Ombrage, et à attraper un ou deux élèves afin de leur faire regretter d’avoir croisé son chemin et de faire baisser un peu les sabliers de leurs maisons. Drago traversa donc le mur, d’humeur joyeuse et quelle ne fut pas sa surprise de tomber nez à nez avec un petit morpion de 1ère ou 2ème année qui trainait près de l'entrée de leur salle commune.

¤ Oh mais comme c’est touchant… ¤

Si Drago ne s’était pas autant attaché à cette image de méchant bonhomme froid et dur qu’il se plaisait à montrer, il aurait certainement pleuré d’émotion devant le garnement à l’air terrorisé qui le regardait en tremblant. Le gamin n'était pas à Serpentard, il en avait la quasi certitude, lui qui se ventait de connaître presque tous les élèves de sa maison.

¤ Tu peux dire au revoir à tes points petit morpion Twisted Evil

¤

Ne pouvant davantage masquer sa joie, Drago afficha un sourire carnassier au jeune garçon, avant de lui demander d’une voix mielleuse.

« Mais tu n’es pas à Serpentard toi… D’où viens-tu ? Tu peux me le dire ? »

Avant de sabrer le jeune garçon et de le dépouiller sa maison de quelques dizaines de points, Drago comptait bien jouer un peu avec lui. Ça faisait toujours du bien au moral et à l'égo Cool

Joachim eut en déclique en entendant la voix qui avait un faux air mielleux du grand garçon blond, c’était le même que celui qu’il avait vu tirer un garçon de seconde année de Griffondor par l’oreille pour l’emmener dans le bureau d’Ombrage : l’endroit redouté de tous. Certains plus vieux élèves de Serdaigles en parlait des fois dans la salle commune, et il avait entendu, d’une oreille distraite pendant une soirée au coin du feu, qu’il était redoutable de se confronter à lui pour de jeunes élèves, à vrai dire, pour tous, il avait le don de trouver n’importe quoi pour enlever des points, et le petit Joachim savait que ceux de sa maison ne lui pardonnerait jamais d’être venu devant la maison des Serpentards. Le petit bleu et bronze, qui devait avoir trois têtes de moins que son interlocuteur, regarda l’air mesquin de ce dernier en craignant déjà toutes les bêtises qu’il pourrait lui reprocher, il reprit alors son souffle, se tenu droit et leva la tête de toute sa hauteur pour pouvoir lui parler les yeux dans les yeux, comme on est censé le faire avec quelqu’un qu’on respecte.

Je… Je suis Joachim Thomas… Première année… J-Je… Je me suis égaré et… et ma curiosité m’a poussée à tenter de comprendre comment une élève avait put traverser le mur… Et vous êtes arrivé à ce moment… Je suis vraiment… vraiment désolé ! Je ne recommencerais plus !!!!

Le petit érudit avait presque envie de rajouter « Ne me faites pas de mal, pitié !!! » mais il était peut probable que cette requête soit acceptée… D’ailleurs, il se demandait presque pourquoi il s’expliquait, il savait qu’il allait au mieux perdre beaucoup de points, et au pire être collé quelques heures. Il ne savait pas pourquoi, mais il tenait fermement sa baguette en main dans sa poche, il la serrait si fort que le bois allait bientôt craquer, mais c’était pourtant inutile… A part faire perdre encore plus de points et être collé plus longtemps, ça n’aurait servit à rien de lever la main sur ce grand énergumène blond, Joachim détestait sa coiffure d’ailleurs... Mais comme un tic frénétique, il serait sa baguette pour se rassurer, se dire que rien de bien grave ne pourrait lui arriver… Pourtant, il n’arrivait pas à se calmer, et une goute de sueur lui traversa le dos, lui hérissant l’échine alors qu’il tremblait de plus belle.

* Comment puis-je me sortir de cette situation… Peut-être qu’il n’est pas si méchant après tout… On ne sait jamais, toute personne à un caractère qu’il préfère ne pas montrer au grand jour, peut-être que ça s’applique aussi à lui…*

Joachim fit un pas en arrière, et, comme pour montrer sa supériorité, le grand serpentard fit un pas en échange, pour garder le même écart entre eux, toujours avec son sourire narquois et son air mielleux. Joachim détestait vraiment ça, les personnes qui prennent de faux airs pour se monter, pour faire croire aux autres qu’elles sont de grosses brutes ou de personnages importants, mais le petit aigle savait qu’au fond de lui, il ne devait être qu’une victime de la société, comme tout le monde, qui essaye désespérément d’y prendre un rôle important pour le contrer, en fin de compte, il n’était peut-être pas si mauvais…

[Désolé pour mes pauvres 550mots :s]

Le petit nouveau n’avait pas seulement l’air terrorisé, mais vu sa façon de parler et de buter sur les mots il l’était vraiment ! Il n’en fallait pas plus pour amener Drago au comble de l’extase, lui qui aimait tant être craint et respecté par les autres élèves.

¤ Pauvre petite chose ¤

Le blondinet dut faire un énorme effort pour ravaler ce sourire carnassier qui avait commencé par éclairer son visage. Si il voulait faire le maximum d'impression auprès du gamin, il se devait d'afficher une mine dure et sévère.

Tout en remodelant l'expression de son visage, il croisa les bras sur sa poitrine tout en bombant le torse pour se grandir le plus possible Rolling Eyes

. Ensuite, il écouta d’un air agacé les explications du garçon qui se présenta et s'excusa tout en bafouillant, permettant à Drago d'enchainer immédiatement, coupant presque la parole au jeune oiseau.

“Je me fiche pas mal de pourquoi tu es là… Je te demandais d’où tu venais… Tu viens de faire perdre 5 points à ta maison au nom de la Brigade Inquisitionale parce que tu parles trop et que ça me fatigue !”

Tout en arquant les sourcils, Drago esquissa une nouvelle ébauche de sourire, un sourire cruel destiné à mettre le pauvre 1ère année encore plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà.

¤ Vas-y recule, tu ne peux pas m’échapper de toutes façons… ¤

Une étrange sensation de bien être vint l’envahir alors qu’il se trouvait face à cet élève, l’acculant contre le mur et se montrant dur et injuste avec lui. Voilà quel était le pouvoir des Malefoy : le pouvoir d’être craint et respecté par toute l’école, et même au delà des murs de Poudlard !

Il arrivait parfois à Drago de douter de lui, mais dans des situations pareilles, face à des gens plus faibles, toute sa confiance en lui revenait en flèche. Lorsqu'il voyait une personne trembler devant lui, cela le rassurait de voir tout le pouvoir qu'il était capable d'avoir sur les autres. Effectivement, il valait forcément quelque chose puisque ces personnes avaient si peur de lui ! Ce besoin de se rassurer en dominant les autres le prenant d’ailleurs souvent ; il n'était pas rare que Drago ressente la nécessité d’humilier et de rabaisser toutes personnes - ne se situant pas dans son entourage proche - afin de se mettre en valeur.

Bref, dans cette situation Drago se retrouvait face à Joachim, Joachim qui ne lui avait rien fait et qui pourtant se retrouvait coincé et qui allait désormais passer un sale moment face à un héritier Malefoy en manque de distraction.

Le Serpentard prit le temps de le dévisager des pieds à la tête, instaurant par la même occasion un silence pesant destiné à augmenter le niveau de stress du 1ère année. Il mit un long moment avant de briser le silence et lorsqu’il reprit enfin la parole, c’était pour laisser entendre au garçon qu’il ne comptait pas s’arrêter à 5 malheureux points.

“Tu as perdu ta langue Thomas ? Est-ce que tu sais ce qu’il en coûte de rôder autour de la salle commune des Serpentard sans autorisation préalable ?”

Clémentine venait de faire plusieurs heures de révisions dans sa salle commune. Elle avait décidé de faire une pause car elle avait la tête pleine à craquer et elle entendait son coeur cogner violemment dans ses tempes. Sa cervelle allait exploser si elle y ajoutait une seule information supplémentaire et le mal de tête qui l'envahissait était de plus en plus inssupportable.
Heureusement pour elle, la potion qu'elle venait de prendre n'allait pas tarder à faire effet. Elle avait donc décidé d'aller se promener un peu dans les couloirs pour prendre un peu d'air frais et se changer les idées.
Tout à coup, elle entendit des voix et aperçu deux silouhettes.
Une assez petite et l'autre beaucoup plus grande. Elle s'approcha d'avantage en silence et reconnu un première année de Serdaigle et ... Drago Malfoy.
Sentant que la situation allait s'envenimer vu le sombre individu qui se trouvait devant son camarade, elle prit son courage à deux mains (pas facile quand on est pas à Gryffondor), releva le menton, s'approcha des deux personnes et s'adressa directement à Drago Malfoy.

Qu'est ce qui se passe ? Qu'est ce que tu lui veux ?