Dis, comment on fait les bébés ? [PV]

Un rendez vous, le soir, à la salle sur demande. Plutôt osé n'est ce pas ? Oui mais Roze avait besoin d'explications sur des sujets bien particuliers. Roze avait partiellement perdue sa capacité à parler mais avec Edward ça allait à peu près même si elle mélangeait souvent l'anglais et l'allemand. Au début, même à lui, elle n'arrivait pas à lui dire quoi que ce soit. Mais rapidement, elle avait réussi à établir le contact à nouveau. Elle avait dû se forcer un peu et ça ne ressemblait à rien par moment mais ça avait fini par payer. Malheureusement, ça ne marchait qu'avec lui. Pour le reste de Poudlard, Roze était muette comme les pierres.

Ce soir là, la salle sur demande était inoccupée, ou plutôt, Roze s'était assurée qu'elle le serait en y arrivant très tôt. Le décor ce jour là était celui de sa chambre dans sa maison en Allemagne avec son lit, son divan et son piano. Quand Edward arriva, elle lui sauta au cou avec un besoin physique d'être dans ses bras.

"Liebe !" Elle le serra contre elle avec une tendresse infinie. Elle chercha ses mots, butant sur la première syllabe. "T... Tu m'as manqué !" Cela pouvait paraître un peu exagéré puisqu'elle voyait Edward tout les jours en cours mais maintenant, pour elle, il était son univers. Il n'y avait plus Suu et le monde de Roze était devenu incroyablement instable.

Elle commença par aller au piano et commença à jouer un air à son petit ami mais rapidement, elle s'en lassa. Elle était excitée comme uen puce. Elle avait changé de couleur de cheveux pour canaliser sa peine mais faire face à la réalité soulevait plusieurs questions d'ordre purement pratique. Prenant la main d'Edward, elle le fit s'asseoir sur le divan et s'assit à son tour sur lui sans aucune gêne. Pourtant, elle était parfaitement impudique, pas tellement par la position, mais plutôt par sa tenue. Elle portait une petite robe blanche semi transparente avec rien d'autre. Ces derniers jours il avait fait beau et il se trouvait qu'elle avait chaud. En soit, ça n'aurait pas été si indécent si elle ne portait pas en dessous des sous vêtements bleus foncés. Mais Edward n'avait encore rien vu (enfin façon de parler...), le meilleur était à venir.

"Edy... Ich... Nein..." Elle chercha un instant dans son esprit à remettre les mots et les langues dans le bon sens. "Je ne comprend pas tout. Mutty parle de choses bizarres dans ses lettres..." La mère de Roze était dans une phase de complète parano, s'imaginant que sa fille était aller bien plus loin avec Edward que ce n'était le cas, du coup elle lui parlait de contraception mais Roze n'y comprenait rien.

"Ce serait plus simple de te... hum..." Mince encore un mot de perdu. "monter ? Nein... Montrer. Montrer les lettres. Mais c'est en allemand."

Elle embrassa Edward sur la joue se collant à lui, paraissant réfléchir ce qui était le cas. Elle voulait trouver les mots justes. Déjà quand elle arrivait à parler normalement ce n'était pas évident mais maintenant, c'était pire. Finalement, peut être devrait elle utiliser sa magie quand même ? Non, elle n'aimait pas faire ça avec Edward, elle voulait être une petite amie normale... Déjà qu'elle avait changée de couleur de cheveux sans le lui demander.

"Je... Je ne comprend pas... Comment on fait les bébés. Mutty... Elle dit que je prend des risques... Mais je ne comprend pas. C'est trop... compliqué. On ne m'a jamais... expliqué ça. Edy, tu veux bien... expliquer ?" Et elle leva alors de grands yeux innocents sur son petit ami. L'avantage de la couleur brune c'est que cela faisait d'autant plus ressortir ses yeux bleus déjà immenses. Sagement collé à Edward (du moins de son point de vu), elle attendait une réponse.

Maintenant posé sur le canapé, seule puisqu'Edward s'était levé, Roze écoutait sagement ce que lui disait son petit ami. Le seul véritable problème c'est que là encore ce n'était pas clair. Pourquoi on fait un bébé, ça elle comprenait, c'était le comment qui lui posait problème. Cependant, elle avait noté des changements chez elle depuis un an et demi, de gros changements, et elle se doutait instinctivement que tout était lié. le seul problème c'est qu'Edward, lui, il parlait de fruits.

"Les fruits font des bébés ?" demanda-t-elle d'un air perplexe à la mention des fruits. Cependant, elle était d'un naturel docile, elle fit donc apparaitre grâce à sa baguette une pomme et un kiwi. Elle ne savait pas si ce serait utile mais au pire, ils les mangeraient. A la base c'était deux poires mais Roze était plutôt bonne en métamorphose. Roze était plutôt bonne tout court en fait, du moins quand elle s'en donnait la peine. de toute façon, elle n'aimait pas les poires, elle avait pris ça parce qu'il n'y avait rien d'autre à la cuisine.

Cherchant ses mots, elle commença lentement "Ich... rah... Je... Enfin..." Tapotant sur l'accoudoir parce qu'elle commençait à paniquer de ne pas trouver ses mots, elle repris après une longue respiration "Ce que je ne comprend pas... c'est comme le bébé arrive là !" Et elle désigna son ventre de l'index. "Du... Nien... heu... Toi. Les garçons... ils ont bien un..." Elle hésita une nouvelle fois sur le mot, c'est que là, on tombait dans des considérations inconnus de la jeune allemande. "un rôle, non ? Pour mettre le bébé dans le ventre."

Elle repensa à un passage de la lettre de sa mère où elle lui disait que si elle s'était laissé "prendre" par Edward, elle apporterait l'opprobre à sa famille parce qu'elle n'avait droit de se "donner" qu'à son promis, autrement dit Romuald. Prendre, donner, ça n'avait aucun sens. Finalement, elle se demanda qui avait appris à Edward comment on faisait les bébés, est ce que c'était sa maman ? Et pourquoi sa mère à elle semblait croire qu'elle le savait, voir même qu'elle risquait d'en avoir un ? Tout ça laissait Roze dans un état d'esprit proche de la rêverie. Elle avait longtemps cherché comment tout ça était possible et elle en avait tiré plusieurs conclusions sur comment on mettait le bébé en elle, mais le bébé, à la base, il est où ?

Toujours en plein brouillard, elle prit les deux fruits et reprit la parole, plus facilement cette fois. "Mutty Pomme und Vater Kiwi, ja ? Alors, ils font comment ?" Dit elle en regardant avec beaucoup de sérieux les deux fruits tandis qu'elle se mettait en tailleur sur le canapé, ses chaussures préalablement ôtés. Edward n'était pas au bout de ses peines...

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La planète Zorg est une planète très éloignée de la galaxie. Elle est tapie au milieu de nulle part, dans une infinité d’étoiles qui l’illuminent d’une couleur blanche et rassurante. C’est une planète prospère, où il fait bon vivre et où les habitants s’aiment, et se le montrent bien. Les Zorgiens sont tous amoureux entre eux, il n’y a pas de distinction entre les Hommes et les femmes. Aussi, il n’est pas étonnant de se rendre compte que tous les habitants sont parents entre eux. Mais un jour, la planète fut en danger. On demanda alors à deux Zorgiens de se rendre sur la planète Terre, une planète extrêmement grande, et qui pourrait leur procurer ce qu’ils cherchaient. Ils étaient au courant de son existence simplement par le biais d’observations poussées astronomiques. Mais ils n’avaient jamais pensé à entrer en contact avec la planète bleue, craignant une entente offensive. Aussi, ils décidèrent d’entrer en contact avec la planète Terre lorsque Zorg fut menacée.

Nos deux Zorgiens s’éloignèrent alors de leur planète dans une gigantesque soucoupe, et commencèrent leur long périple vers la planète Terre. Le voyage fut long et pénible, mais finalement, ils parvinrent à atterrir en plein milieu d’un match de baseball, au centre des Etats-Unis. Lorsqu’ils sortirent de leur engin spatial, ils découvrirent des joueurs Terriens affolés, ne sachant plus où donner de la tête. Finalement, ils s’approchèrent vers l’un d’eux, couché sur le sol, pleurant de peur, ne pouvant s’enfuir, pétrifié par la terreur, et dirent, dans leur langage :

« Tiens, c’est drôle, on dirait qu’il est content de nous voir… »

Le Zorgien s’approcha de l’Homme à Terre, et lui marcha sur ce qui semblait être un morceau de plastique prolongé par cinq bâtons fins, qui reposait sur un bâton un peu plus épais… Il espérait que ça détendrait le Terrien, car, chez les Zorgiens, se marcher les uns sur les autres était un signe d’intimité, et de respect. Au lieu d’avoir une réaction sympathique de la part du Terrien, celui-ci hurla de douleur et cria une phrase qu’ils ne comprirent pas. En vérité, l’Homme s’était exclamé :

« Mais ces habitants d’une population extrêmement éloignée de notre patrie universelle semblent être possédés d’une débilité exponentielle… »

Enfin… Pour éviter la censure, la version avec un niveau de langue littéraire et soutenu s’est imposée, par rapport à la version d’origine. Quelques heures plus tard, les amis Zorgiens étaient dans un laboratoire, en train de discuter avec des scientifiques, payés par le gouvernement américain. Les scientifiques posaient des centaines de questions à nos amis les Zorgiens, et ceux-ci répondaient avec précision. Finalement, une question vint, posée par l’un des scientifiques Terriens :

« Comment se déroule votre accouplement ? »

En effet, les deux peuples avaient fini par se comprendre, la technologie avancée des Zorgiens leur avait permis de créer un traducteur Zorgio-terrien en un temps extrêmement rapide. L’un des Zorgiens dit alors :

« Nous utilisons des fruits. Zorg a la même végétation que la Terre, et nous nous reproduisons avec les fruits des arbres. Nous prenons un fruit mâle, le kiwi par exemple, et un fruit femelle, par exemple, la pomme. Nous coupons la pomme en deux, et prenons le noyau du kiwi pour le mettre entre les deux morceaux de pomme. Puis, nous refermons la pomme, et nous la donnons à manger à l’un des deux Zorgiens. Au bout d’une vingtaine de jours, le bébé est créé, et il sort par la ???????, et nous obtenons un nouveau Zorgien, qui vieillit au fil des années… »
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Edward rouvrit les yeux. Non, il n’allait tout de même pas donner à Roze cette explication, digne d’un enfant de cinq ans… Il s’agissait d’une histoire de son enfance, que sa mère lui lisait pour qu’il s’endorme… Roze valait beaucoup mieux que ça, tout de même ! Mais les questions de Roze voulaient des réponses, qu’il devait lui donner.

« Euh, exact, euh… les fruits ne font pas de… bébé. Mais je ne peux pas me permettre de t’expliquer tout cela avec des termes scientifiques, Roze, ça serait… grossier… Le rôle que nous avons dans la création… »

La création ? Quel joli mot pour caractériser l’accouplement humain…

« Est… euh… disons… essentiel, c’est comme si on donnait à la pomme un morceau de kiwi qui se mélangerait à elle pour former un tout… un tout qui peut enfin vivre… »

Il prit sa baguette, et avec un sortilège de lévitation, envoya les deux pommes chacune à deux coins de la pièce très éloignés, et les rapprocha à une vitesse puissante. Les deux poires se rencontrèrent avec un choc violent, et se brisèrent. Il ne restait plus qu’un morceau, mélange des deux poires.

« Disons que ça, c’est un fœtus… Enfin, un bébé qui vient juste d’être créé, si tu préfères… »

Il savait qu’il n’avait pas été clair. Mais il préférait que Roze lui pose ses questions, afin que sa réponse soit la plus précise possible… Il attendit donc une autre question de Roze. Des questions qui auraient pu gêner Edward, mais l’Amour qu’il avait pour Roze allait bien au-delà de ça…

Roze regardait d’un air rêveur le mélange des deux fruits, elle n’avait quasiment pas écouté ce que son petit ami lui disait, elle avait décroché dés le début car ça ne répondait pas à sa question. Elle était une serdaigle, une jeune fille intelligente, elle avait déjà cherché dans les livres. Elle savait ce qu’était un fœtus et comment il grandissait mais nulle part on ne lui disait comment ce satané petit bout d’humain arrivait dans le ventre. Complètement à côté de la plaque, pour changer un peu, elle en arriva à cette conclusion :

« Je suis sûre qu’un mélange de toi et moi aurait une meilleure tête. »

C’était sortit tout seul et elle venait de le dire qu’elle avait déjà oublié. Elle n’était juste pas très enthousiasmé par cette métaphore fruité pour aussi amusant que cela soit. Elle voulait qu’on lui explique un peu mieux le « comment », le reste, elle pouvait le trouver dans des livres ! Notons qu’elle facilité la tâche à Edward, elle connaissait aussi bien l’anatomie des filles que celle des garçons, toujours par les livres.

« Edy… »

Elle avait commencé une phrase mais perdit le fil. Elle buta sur la syllabe suivante et ne parvint pas à faire sa phrase. Nerveuse, comme toujours quand elle n’arrivait pas à parler, elle tapotait du bout des ongles sur l’accoudoir. Finalement, elle se leva et s’approcha de son petit ami. Elle passa les bras autour de son cou et glissa ses mains fraîches sur sa nuque. Ses yeux bleus remplie d’innocence insistèrent en même temps que sa voix sur sa vraie question.

« Comment va fœtus, nein… comment le fœtus va dans le ventre ? Je sais ce qu’est un fœtus, je l’ai lu dans des livres, mais je ne sais pas comment il arrive dans le ventre ni à quoi sert le papa. »

Une fois lancée, elle avait parlé tout d’une traite sans s’arrêter. Sa voix n’avait pas d’inflexions particulières, elle était juste un peu pressante. Ne pas comprendre était douloureux quand on se sent déjà perdue dans sa propre vie. Autrefois, comprendre n’avait pas beaucoup d’importance à ses yeux, elle était contente dans son monde, dans sa bulle qu’elle formait avec Suu, sa poupée de porcelaine. Maintenant qu’il n’y avait plus Suu, maintenant qu’elle était confrontée de plein fouet à la réalité, elle ne pouvait faire autrement que demander.

La réalité… concept très concret aux yeux de la plupart des gens, mais pas à ceux de Roze. Elle ne voyait pas la différence entre ses rêveries et ce qui se passait dans la vraie vie. Ces derniers temps, elle faisait beaucoup d’efforts autant pour son entourage (Edward, sa mère) que pour combler l’absence laissée par Suu. Cela ne suffisait pas. Il lui fallait des explications, parfois la volonté ne parvient pas à combler toutes les lacunes, surtout quand elles sont aussi profondes que celles de Roze, laissée dans son univers imaginaire depuis déjà de nombreuses années.

Edward comprendrait il ses attentes ? Elle ne pouvait que le croire car qui à part lui pouvait l’aider…

[515 mots]

Si ça s'imbrique, c'est qu'il faut deux pièces qui vont ensemble. Roze se perdit dans une réflexion qui malgré le baiser d'Edward, dura quelques minutes. Elle l'embrassa ensuite à son tour et finalement lui répondit d'une voix très assurée et sans difficulté apparente :

« Mais c'est génial ça ! J'ai tout compris maintenant et je crois que je vais aimer faire des bébés ! »

Grand sourire innocent. On changera pas Roze, la provocation chez elle c'est pas étudié, c'est juste qu'elle ne vit pas dans le même monde que le reste de la population. En plus sa tenue était très approprié dans ce genre de situation, du moins vu de l'extérieure. La belle brune, blonde en temps normal, souriait de toute ses perles blanches à son petit ami.

Soudain, une partie de ce que venait de dire Edward la frappa. Si on pouvait faire cet acte sans faire de bébé, juste par preuve d'amour, pourquoi eux ils le faisaient pas ? Ils s'aimaient non ? Peut être que c'était interdit. En tout cas, elle comprenait mieux le sens des paroles de sa mère... Mais elle ne voyait pas en quoi c'était mal. Pour Roze le mal c'était la douleur, l'affliction. L'amour et les actes d'amour ne pouvaient pas être mal, sinon, ce serait trop triste.

« Mais pourquoi on peut pas faire ça sans faire de bébé là, maintenant, puisque tu dis qu'on peut le faire juste pour se montrer qu'on s'aime ? Si c'est quelque chose qui fait plaisir, je vois pas pourquoi il faut attendre. C'est pas normal. »

Ce n'était pas qu'un baiser ne lui suffisait pas. Dans l'absolu, c'était même très bien à ses yeux, mais s'il y avait mieux, alors là elle ne comprenait pas. Bon, si Edward lui disait qu'il ne voulait pas ou simplement que ça ne se faisait pas, elle acquiescerait gentiment même sans être tout à fait d'accord, mais là, elle voulait quand même essayer... Parce que le principe du puzzle, vous comprenez, ça lui plaît bien à Roze. Cela signifie pour elle que de deux pièces : Edward et elle, on forme un tout : eux. Tout ce qui ressemble à une symbiose importe à l'allemande, ça lui permet d'oublier tout les aspects négatifs de ses problèmes et par ailleurs c'était ce qu'elle recherchait. Une totale harmonie avec Edward pourrait remplacer Suu, et là, il y avait une possibilité, mais Edward ne semblait pas très chaud... dans tout les sens du terme d'ailleurs.

Roze tenta de se souvenir ce qu'elle avait lu sur les garçons et ce qu'elle entendait dans les dortoirs. Ce qui leur plaît c'est le physique... mais Edward était bien élevé. Il ne voulait pas se montrer discourtois. Pas grave ça, elle pouvait se déshabiller et qu'il reste courtois. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Roze repoussa légèrement Edward et enleva sa robe si vite que personne n'aurait pu l'en empêcher. Elle garda quand même ses sous vêtements mais repoussa ses cheveux derrière ses épaules pour qu'Edward la voit bien.

« Il paraît que comme ça, les bébés se font mieux. J'aurais peut être dû mettre mon ensemble rouge, tu préfères le rouge. »

Et elle rentra dans une nouvelle réflexion intérieure sur la question... Sans faire attention à la réaction d'Edward. Pour sortir avec Roze, il fallait en général avoir les nerfs bien accroché, elle venait de le prouver encore une fois.

[552]

*** tous comptés

La belle allemande ne comprenait pas la réaction de son petit ami mais docile, elle se rhabilla. Elle n'était pas vraiment du genre à discuter quand on lui demandait de faire quelque chose, plus malléable qu'elle, il n'y a pas. Elle fit quand même remarquer "Tu sais, je n'avais pas froid." Cependant, son esprit venait de se rendre compte qu'elle arrivait bien mieux à parler depuis qu'elle avait compris comment on faisait les bébés. Bien que du point de vu de son psychiatre cela semblerait parfaitement logique, pour Roze ça ne l'était pas. Tant pis, elle attendrait l'explication qui viendrait à sa séance de samedi. Elle défroissa sa robe blanche et la passa sans façon et sans se cacher non plus.

"Bon, tant pis alors... Mais tu vas pas partir comme ça quand même ?" Dit elle en croisant les bras sous sa poitrine. Partir comme un voleur, non mais dis donc >.< Ses yeux bleus étaient fixés sur le visage de son petit ami d'un air sévère. Elle méritait au moins un baiser pour s'être mise à nu au sens propre comme au figuré ! Son petit menton pointu était levé dans l'espoir de se grandir et de montrer à Edward qu'il ne devait PAS partir, pas encore en tout cas.

Comme elle n'était pas capable de rester en colère très longtemps, elle s'approcha et son regard se fit plus doux, presque implorant. Il tiendrait sa promesse n'est ce pas ? Ils ne feraient qu'un aussi bien mentalement que physiquement prochainement n'est ce pas ? Le coeur battant, elle lui demanda d'une toute petite voix "Tu me jures qu'on le fera un jour ?" sans bien comprendre combien ce qu'elle demandait était provoquant et presque indécent. Sa mère lui aurait dit d'attendre jusqu'au mariage, mais en ce qui concernait sa vie sentimentale, elle se moquait complètement de ce que Liza Maiden pensait. La fusion était l'objectif de la vie de Roze et pour fusionner complètement les mots ça ne suffisait pas. Avec Suu c'était une fusion totale sans physique parce qu'elle était une partie d'elle mais Edward avait sa propre conscience, pour le considérer comme elle voyait Suu, il lui fallait plus et à peine entrevoyait elle la solution qu'Edward semblait y poser des limites. Des limites qu'elle ne comprenait pas, son sens des bonnes manières ne concernant pas les relations intimes... Mais peu importe, elle finirait par tout savoir gérer. Elle n'avait aucun doute sur ses capacités d'adaptation.