* Larmes ? Jamais... * [PV Keira]

Depuis combien de minutes avait-il quitter l'autre couloir... ? Il ne savait pas exactement, et il avait l'impression de s'enfoncer d'avantage dans le château. Non, il n'était pas énervé, ou plutôt Enry ne devait pas s'énerver. Les couloirs étaient un parcours interminable, cependant, ce n'était pas l'une de ses préoccupations principales. Il se trouvait qu'il était tombé sur Heaven et Siegfried. Et la scène qu'il avait vu n'avait pas été de plus fleurissante. Enry ne cessait de revoir le spectacle en boucle dans sa mémoire et cela le rendait dingue. Tout ce dont il avait un peu besoin, c'était de calme et surtout de solitude. Hors, s'il se dirigeait vers sa salle commune, il ne risquait pas d'avoir la paix. On risquait de lui poser des centaines de questions parce que son expression était différente. S'il se dirigeait dans la cours, ou encore dans la Grande Salle, cela risquait de grouiller de gens. Alors, le couloir pouvait bien être l'un des seuls endroits ou il serait à peu près tranquille.

Son souffle était court, et il dû s'arrêter un instant pour reprendre son souffle. Il avait pensé pouvoir encaisser facilement, mais, il fallait prendre en compte qu'il n'avait que douze ans. Il venait de les avoir en Janvier en fait. Un soupire s'échappa de sa gorge. Le capitaine de l'équipe de quidditch de Serpentard s'était retrouvé dans les bras glacés de Miss Clarks ? Quel réalité répugnante. Qui le dégoûter au plus haut point. Pourtant, pendant tout ces mois, il s'était répété que la jeune Clarks était comme ça. Il le savait, pas besoin qu'on lui prouve. Il n'avait aucune envi de voir ce genre de chose en face de lui, simplement. Le jeune première année posa sa main tremblante contre le mur, puis vint poser son front contre les pierres gelés. Ayant pour effet de l'apaiser, rien qu'un moment.

La dure réalité de la vie, c'était tellement dur de l'affronter. Pourtant, elle avait toujours été là, il la connaissait. Il avait déjà imaginé des centaines de fois ce qu'elle devait faire lorsqu'il n'était pas là. Enry n'avait jamais été l'un de ses seuls jouets, il y en avait pleins d'autres qui la suivait comme des chiens en chaleur. Heaven était bien l'une des filles des plus 'jolies', et des plus 'coursés', alors pourquoi fallait-il que cela soit elle ? Pourquoi pas une autre ? A plusieurs reprises, le jeune Stanley abattit brusquement son point contre le mur, laissant apparaître quelques rougeurs qu'il jugea rapidement insignifiante.

Non, il n'était pas énervé. Il était pire qu'énervé. Ses nerfs le brûlaient de l'intérieur, et il avait l'impression que son âme était littéralement en train de se consumer petit à petit, ne lui laissant qu'à peine le temps de réagir. Il avait aussi un violent mal de tête, comme si un cognard était en train de naviguer dans tout son cerveau pour y semer d'avantage le désordre. Mais la douleur la plus présente, était celle de la poitrine, comme si la petite plaie qu'il s'était ouverte lorsqu'il avait vu Sieg' avait Heav' s'était complètement déchirer. A douze ans, ça fait plus que mal. Pourquoi ne pouvait-il pas grandir normalement ? Merde, qu'on le laisse tranquille. Personne n'arrivait à comprendre ça ? Même sa soeur, c'était une imbécile. Tout le monde était pareil. A nouveau, le garçon aux cheveux ébènes rabattit son point contre le mur, lui arrachant cette fois un léger cris de douleur qui résonna dans tout le couloir, comme un écho. Jamais, depuis qu'il avait décidé d'être 'comme ça', il n'avait ressentit une telle douleur. Et s'il l'aurait laissé explosé en face d'Heaven ? Peut être que cela aurait été plus gratifiant pour lui ? Alors, pourquoi n'était-il pas rester là-bas ? Plutôt que de se marmonner des "Tant pis" pour se prouver autre chose. Comme s'il s'en fichait. Enry était un être vivant, comment pouvait-il ne pas avoir de sentiments ? Même si, depuis son arrivé ici, il ne ressemblait qu'à une loque, plonger dans les bouquins par moment, plus souvent dans les songes, et aussi dans les étoiles.

Qu'est-ce qu'il aimait se poser sur le bord de cette fenêtre pour songer au vide, à cette sensation de bien être, à la chaleur des bras de Morphée qui s'enrouler autour de son cou pour le laisser plonger dans un rêve vide. Penser un rien. C'était tellement plus... intéressant. Alors... Pourquoi fallait-il que cette serpy occupe la plupart de ses misérables pensées, pourquoi fallait-il qu'il croit à quelque chose qu'il n'existe pas ? Pourquoi fallait-il qu'il est encore de cette misérable âme d'enfant... ?

Lentement, Enry laissa sa tête reposer contre le mur glacial, même s'il savait que cela ne le calmerait pas. Son coeur battait toujours aussi fort, son souffle ne parvenait pas à se calmer, et... ses nerfs étaient toujours à vifs. Quand enfin, il décida de bouger, il s'avança à l'intersection d'un des couloirs, mais s'arrêta brusquement, quelqu'un manquant de lui rentrer dedans. Sans réfléchir, il s'exclama d'une voix furieuse :

"Mais regarde ou tu vas !! T'as été aveuglé par un dragon ou quoi ????!"

Etriper, étrangler, lacérer, assassiner. C'était la seule chose qu'il avait envi de faire à cette... fille.

Yesterday, Love was such an easy game to play...

Les vacances de février s’étaient achevées bien trop rapidement aux yeux de la jeune Keira Williams… Pourquoi diable le temps passait-il si vite lorsqu’elle était avec Andgy ? Ou encore avec Mayu ? Ce n’était pas juste ! A chaque fois, lorsqu’elle se retrouvait seule le soir, elle ne pouvait s’empêcher de trouver le temps extrêmement long et surtout douloureux… Le départ de Liam l’avait marquée avec une force foudroyante. Bien qu’elle n’ait rien di à personne, et qu’elle ne l’ait pas montré, elle avait le cœur cassé et se sentait encore plus faible que d’ordinaire. Ses vacances auraient été catastrophiques, si Andgy n’était pas venue passer les 4 derniers jours à ses côtés, dans la villa. Avec son amie, elle pouvait penser à autre chose… Et la brune avait eu la jugeote de ne pas aborder le sujet Liam trop souvent…

Les amies avaient fait quelques petites folies à Londres, faisant les boutiques avec Mayu, une amie de Keira, qui était chargée de les surveiller… Keira aimait beaucoup sortir avec la japonaise, elle était la grande sœur qu’elle n’avait jamais eue. Passionnée et totalement en osmose avec les pensées de la rousse, elles partageaient toutes deux de nombreux secrets… Elles s’étaient connues sur des défilés, dans des shooting, puis avaient fini par devenir amies, malgré les cinq années qui les séparaient.

C’était là de bons souvenirs qui revenaient dans l’esprit tourmenté de la belle lionne. Pensive, elle se glissait dans les couloirs, sans but précis… La seule chose qui lui venait en tête dans ses moments d’isolement, c’était Liam… Son Liam… Tous ses souvenirs la hantaient plus que jamais. Pourtant, elle avait tout essayé pour l’oublier, mais elle avait fini par avoir quelques doutes… oui, elle avait cru comprendre.

Now I need a place to hide away...

La seule chose qui lui était venue à l’esprit était là... Simple comme bonjour… Il l’avait abandonnée, mais en réalité, il ne l’avait jamais apprécié. Après tout, elle avait toujours fait les choses comme elle voulait. Elle avait laissé ses impulsions la guidait, et il l’avait sans doute prise pour une folle ! C’était plus qu’évident même ! Mais ça, Keira avait dû attendre son départ pour s’en rendre compte…

Depuis, la jeune fille n’avait plus de but précis, si ce n’était continué à plaire à sa mère. Elle avait donc participer à de nouveaux casting pendant les vacances et avait été sélectionnée en seconde place… le coup avait été difficile à encaisser… pourquoi n’avait-elle pas été prise en premier choix ? Qu’est ce qui n’allait pas chez elle ? La jeune fille s’était alors dit qu’elle devait surveiller son alimentation, et elle avait commencé à se rationné afin de ne pas trop grossir. C’était ainsi après tout, dans le monde de la mode ! Sa mère surveillait de très près son alimentation et avait fait une très belle carrière de mannequin, alors la rouquine savait que si elle comptait faire de même, plus tôt elle s’y mettrait, mieux ce serait. Ainsi, depuis le mois de février, Keira était ‘au régime’. Pourtant, elle était déjà maigre pour sa taille (plutôt imposante, ayant rapidement atteint le mètre soixante –dix). Ceci dit, elle continuait à suivre son rituel alimentaire tout en sautant un maximum de repas possible, prétendant avoir trop mangé au repas précédent, ou avoir grignoté dans sa chambre afin que ses amies la laisse tranquille. Elles ne pouvaient pas comprendre. Personne ne pouvait la comprendre.

Ceci étant, la jeune sorcière n’avait en rien perdu son dynamisme et la forme olympique la caractérisant. Elle restait assez bruyante, plutôt peu discrète et très animée. Bien qu’au fond, elle n’oublia pas Liam, elle sauvait au moins les apparences, comme elle l’avait toujours fait, et elle se débrouillait assez bien dans ce petit jeu.

Oh, I believe in yesterday

"Mais regarde ou tu vas !! T'as été aveuglé par un dragon ou quoi ????!"

Clignant doucement des paupières, fixant le ‘petit’ garçon qui s’était adressé à elle, Keira se contenta de s’écarter doucement, pensive et innocente. Bien qu’elle n’eut pas l’habitude d’être traitée de la sorte, elle respectait la colère du jeune sorcier… Oui, elle était un peu pensive, c’est sûr… Souriant alors au serdaigle, elle lui répondit avec sa dynamique habituelle :

« Un dragon ? »

Tournant la tête avec intérêt, elle cherchait le dit dragon… Mais il n’y avait pas de dragon en vue… Fronçant les sourcils, elle reposa son regard pailleté sur le sorcier, quand l’idée du siècle vint à elle :

« Eu… On en a encore cette année ? Vraiment cette école est étrange… »

Puis sautillant sur place, elle tappa doucement dans ses mains, rêveuse :

« Harry va encore en affronter un ??? Olala ! J’ai hâte de voir ça, il se débrouille telllllllement bien ! »

Se souvenant de la présence de l’aigle, elle lui adressa un sourire ravi :

« C’est bête que tu ne sois venu que cette année tu as vraiment raté quelque chose de surprenant l’an dernier ! »

Voyant le visage un peu crispé du jeune garçon, elle commença à s’en inquiéter… Fronçant doucement les sourcils, elle finit par ouvrir grand les yeux (le tout en dévisageant Enric), puis elle s’exclama :

« Olala ! Tu n’as vraiment pas l’air en forme toi ! Ca va aller ? »

Ses nerfs étaient sur le point d'exploser, certes, mais il pouvait bien encore tenir. Ou peut être qu'ils avaient déjà exploser depuis longtemps, contre le mur du couloir par exemple. C'était à peine si le jeune Stanley s'en était rendu compte. D'ailleurs, tout en tentant de se calmer, il avait sentis une légère douleur remonter dans son bras. Il ne put retenir un haussement de sourcil, signe de douleur, puis il reposa son attention sur l'intrus. Bizarrement, en détaillant son visage, il avait l'impression de l'avoir déjà vu. Mais, il ne savait pas vraiment où... Quelques parts dans l'établissement, sauf qu'il ne se souvenait plus exactement de l'endroit. Ou... Peut être que c'était son cerveau qui rebuter cet instant. Le bal. C'était là qu'il l'avait vu, la fille aux habits fantaisistes, qu'il avait observé avant que sa 'chère' cavalière n'arrive dans la pièce. Ce jour avait été un carnage, simplement parce qu'il n'était pas assez 'bien' et 'cool' pour sa cavalière. Simplement parce qu'il avait accidentellement renversé un verre sur le 'magnifique' vêtement de la jeune fille... Combien de bourdes avaient-ils fait pendant cette soirée ? Peut être qu'il ne valait mieux pas les compter... ? Le jeune Stanley secoua un instant la tête, essayant d'analyser les propos de son interlocutrice.

De quoi parlait-elle ? Harry Potter ? Un dragon ? L'année dernière ? Il leva les yeux vers le plafond, semblant un instant réfléchir. Il se souvint avoir lu un livre au sujet de la Coupe de Feu qui avait eu lieu l'année dernière. Mais, c'était bien l'une des seules choses qu'il savait. Après, comment cela s'était déroulé, il s'en fichait un peu. Mr. Potter avait gagné, c'était cool, il n'avait pas été présent pour le voir. Bien sur, l'année dernière, il n'avait pas eu l'ombre d'un doute qu'il se retrouverait ici pour apprendre la sorcellerie. Il ne savait pas non plus qu'il avait un peu de sang de sorcier, alors que ses parents ne l'étaient pas. Et, Enry n'était pas assez curieux au sujet de sa famille pour remonter dans l'arbre généalogique et apprendre si un des membres de la famille Stanley avait des dons bizarre...

Mais oui... Quelques choses de surprenant l'année dernière... Il avait du loupé un truc, vraiment génial... Il s'en fichait ! Cela se voyait bien assez sur son visage, non ? Il avait d'autres choses en tête que de penser à ce qui s'était passé l'année dernière, les autres années. La seule chose très importante qu'il avait assimilé été le supposé retour d'un mage noir. Enry n'y connaissait pas grand chose, même si, l'année scolaire qu'il avait passé à Poudlard l'avait beaucoup éclaircie sur de nombreux sujets. Dont celui de ce mage noir.

Jusqu'au moment où la brunette s'anima, semblant COMPRENDRE qu'il n'était pas d'humeur à un 'racontage' de vie. En fait, il n'était d'humeur à rien. Et même le plus jolie minois du monde ne pourrait pas le reposer. Même sa soeur. Même cette serpentard. Qu'est-ce qu'il la haïssait, mais comment pouvait-on haïr quelqu'un et l'aimer en même temps ? Ces deux sentiments étaient-ils capable de s'entrelacer, de ce mélanger pour ne faire qu'un ? Mais, tout deux étaient aussi capable de détruire, autant l'un que l'autre. Enry toisa sa vis-à-vis pendant de longue seconde jusqu'à pester :

"Mais, tout va bien. J'ai, juste envi de faire un meurtre. Peut être penserais-tu que je suis trop jeune ? Certes, à douze ans, faire un meurtre, peu s'avérer problématique. On risquerait peut être de m'envoyer dans une maison de redressement pour les jeunes délinquants. L'hôpital psychiatrique étant la deuxième option... Vraiment, trop impatient de pouvoir être attaché avec une camisole et de pouvoir sombrer dans un monde couleur neige..."

Qu'est-ce qu'il était en train de raconter... ? Il mettrait ces phrases débiles sur le compte de l'énervement... Pour éviter de se faire peur lui même. Heaven. Quelle peste... Non, mais ceci, son cerveau l'avait assimilé depuis longtemps. Elle n'était pas à Serpentard pour rien, elle ne se faisait pas non plus courser par ces chiens pour rien. Et, elle n'était pas aussi populaire pour rien. Les pestes sont toujours populaires...

Quand était-il de la brune qui se trouvait en face de lui ? Elle le prendrait pour un dingue ? Non, mais il n'est pas dingue. C'est elle la dingue d'ailleurs. Enry se remémora les phrases qu'elle avait cité, en guise de réponse à la question sans réponse qu'il lui avait posé. Cela n'avait pas été une question, et elle s'était mise à chercher un dragon, tout en le questionnant. Non mais... Elle était frappée... Elle avait quoi dans la tête ? Elle ne comprenait rien... ? Si, elle avait compris après un temps de réflexion.. Un trop long temps de réflexion à son goût...

Inspiration, expiration... Le jeune homme passa sa main sur son front, peut être que cela aurait pour effet de le calmer, rien qu'un peu. Personne n'était fautif. Personne. Comme ça, tout serait régler, et tout reprendrait son cours normal. Mais après CA... Ce n'était qu'un détail... Rien qu'un misérable détail. A propos, il y avait un détail qu'il avait omis, il ne connaissait même pas l'identité de cette 'intrus'. Après tout, elle risquait de s'enfuir en courant, et se serait tant mieux... Même s'il s'en fichait un peu vraiment en fait. Qu'elle reste où non. Peut être pourrait-il user de son défouloir ?

"T'attend quoi comme réponse précise au juste ? Après le hors sujet que tu viens de me débiter..."

[Sincérement désolée pour mon long retard >.<]

Pendant un long moment, il y eut une sorte de silence radio émanant du jeune élève de première année. Keira, inclinant doucement la tête, avait commencé à se demander si il comprenait ce qu’elle disait… pourtant, elle ne parlait pas un langage extra terrestre… si ? La sorcière s’était donc finalement enquise de l’état psychologique de son interlocuteur, bien qu’au fond, elle s’en moqua assez. Ils ne se connaissaient pas, et elle n’était pas le genre de personne qui appréciait le rôle de nourrice. Tout le monde avait des problèmes. C’était comme ça la vie… Un amatis de problèmes, et lorsqu’on pensait avoir tout vu et atteint le fond, un problème encore plus imposant nous tombait dessus, comme ça, sans prévenir… C’était la vie, et personne n’y pouvait rien.

La jeune demoiselle, jouant doucement avec une de ses mèches rousse, la faisant tourner autour de ses doigts, regardait avec intérêt néanmoins son cadet. Il lui répondait de manière… assez personnelle, on va dire, mais pourtant, malgré la colère qui émanait de ce jeune sorcier, elle pu se permettre un sourire amusé. Le regardant toujours avec calme, ses grands yeux turquoise papillonnant doucement, elle attendit qu’il ait fini sa phrase, puis pensive, leva ses prunelles vers le plafond. Maison pour jeunes délinquants ? Hôpital psychiatrique ? Un fin sourire vint se dessiner sur le visage de la jeune sorcière.

« Ouaou… J’aime bien l’énergie qui émane de toi… Ici, il y a beaucoup trop de personnes qui sont un peu amorphes… Et c’est assez difficile de trouver quelqu’un qui a la pèche. Toi, par contre, tu as vraiment beaucoup d’énergie…. C’est plaisant. »

Doucement, elle se mit à rire, tout en fixant de nouveau son interlocuteur, avec une sorte d’amusement, mêlé à une deuxième expression difficile à analyser… De la nostalgie ? Des regrets ? Des doutes ? Vraiment, c’était assez confus… Malgré tout, Keira ne perdait pas sa pseudo joie de vivre, et restait très vive et alerte. Toujours avec le sourire, la demoiselle se pencha doucement, pour avoir son visage à la hauteur de celui du serdaigle, puis tout en le regardant avec attention, et sérieux, cette fois-ci, elle murmura :

« Très franchement… »

Elle se redressa, le regardant toujours, avec un nouveau sourire :

« Tu as un peu trop de colère quand même… C’est dommage que ça gâche à ce point ton énergie. Je ne sais pas ce qui t’est arrivé, et de toute façon ça ne me regarde pas, puis si tu veux tout savoir, j’en ai absolument rien à faire. Ceci dit… C’est vraiment bête de se laisser aller comme ça. Je trouve plus percutant de ne rien montrer, et ainsi, de faire comme si tout allait bien… Comme ça, si la blessure est due à une personne, ça la désarme d’avantage. »

Le jeune homme avait demandé à Keira ce qu’elle attendait comme réponse, cette dernière, s’était contentée de lui dire ce qui lui était venu à l’esprit. Souriante, elle n’avait rien ajouté. Que pouvait-elle ajouter de toute façon ? S’appuyant alors contre le mur, elle ferma les yeux, puis se mit à fredonner une musique de sa composition, qu’elle avait faite pour Liam. Une musique qu’elle avait ensuite proposé à son groupe, et qui avait été acceptée. Les notes étaient douces et calmes, mêlant joie et mélancolie. Cette chanson était sa favorite… Calme et fougueuse à la fois… Elle appréciait les variations de percussion et les notes à la fois fortes et douces de la basse… Le solo de guitare… Tout lui plaisait… Mis à part le souvenir de Liam.

[598]

*** tous comptés

[Moi de même ! Mais, c'est normal, je suis en période de révision... Navré !]

Son cerveau ne cessait de repasser en boucle les événements qui s'étaient produit quelques minutes plus tôt. La rousse qui se tenait en face de lui était parfaitement calme, et, cela pouvait réussir à le calmer. Comme on dit, la bonne humeur se transmet souvent à l'autre si on parvient à la maintenir. Hors, jusque maintenant, le jeune homme était parvenu à contrôler ses ardeurs. Et, c'est dans le couloir que ses nerfs avaient lâchés. Jamais il n'avait été autant en colère, hormis peut être ce fameux jour. Où il avait découvert ce qu'il était, un sorcier. À la différence de ce jour-ci, son coeur n'avait pas été atteint, dû moins, la fille de sa classe qu'il avait défendu inconsciemment avait beaucoup plus souffert que lui n'avait souffert ce jour-là.

Depuis son arrivée ici, il était parvenu à contrôler les sentiments les plus difficiles, pourquoi craquait-il maintenant ? Le vase avait donc fini par déborder ? Enry ne parvenait même plus à calmer sa respiration qui était devenu saccadé, tellement il avait parlé vite. Vider son sac comme on dit. Pas sur la bonne personne certes, mais, il aurait été incapable de montrer à cette petite 'garce' qu'il était capable de se mettre en colère.

Sa vis-à-vis riait, elle souriait, semblant s'amuser de la situation, mais elle ne se moquait pas. Même si elle ne poserait pas de questions, elle avait l'air d'essayer de comprendre pourquoi le garçon de première année était dans tous ses états. Enry revoyait l'image de Heaven pencher sur ce débile de serpent, en plus, elle avait eu l'air satisfaite de ce qu'elle avait fait. En y réfléchissant bien, cette réaction était tout à fait normal chez notre jeune Serpentard. Elle était comme cela de nature, et ce n'était pas pour rien qu'elle s'était retrouvée chez les serpents.

*La fille en face de toi ne t'a rien fait, et elle a bien raison de te faire la morale... D'ailleurs... Non... Elle est peut être mon aîné, mais j'ai d'autres choses à faire que de l'écouter... Merde.*

Là c'était limite, le jeune garçon commençait à être vulgaire. Il virait complètement gamin, c'était pas possible. Et puis, il n'avait pas envi d'être de cette tempérament de jeune complètement con qui passait leur journée à critiquer les paroles d'autrui. Qu'y avait-il a critiquer dans les paroles de la jeune fille ? Cette dernière était sincère, et c'est tout ce qui pouvait comptait ! D'ailleurs, elle avait un caractère plutôt 'chouette', même si Enry ne trouvait pas le mot approprié à cette fille. Enfin, elle avait quelque chose de particulier.

Sauf, qu'elle se trompait lourdement sur son compte. Mais, déjà, il avait senti son corps et les battements de son coeur se calmer peu à peu, tout en suivant la jeune rousse du regard. C'était bien cette fille qu'il avait vu au bal, et qu'il avait regardé un instant. Surtout parce qu'il avait trouvé ses vêtements de soirée peu banals. Le garçon battit des paupières tout en assimilant les paroles de son interlocutrice.

*Et bien non, je suis aussi 'amorphes' que de nombreuses personnes dans cette école mademoiselle... *
Avait-il songé.

Le jeune homme était plutôt du genre lunatique, mais, il était parvenu à créer une carapace d'acier assez solide autour de son corps pour cacher ses réels sentiments aux autres. Ne cherchez pas la raison à son geste, il n'a pas réellement de raison... Hormis, si l'on peut considéré une raison le fait de se sentir 'différent' et éloigné des autres. Car, Enry vivait dans son petit monde chaotique, où seul se trouvait tout ce qu'il appréciait. Le reste, la compagnie des autres, les conversations intimes ou amicales, cela ne l'intéressait que très peu. On ne pouvait pas dire qu'Enry était un jeune homme très communicatif.

En cherchant bien, seul sa soeur le connaît réellement, et dans l'établissement, Heaven devait être l'une des seules personnes à saisir son étrange caractère qui pouvait être bien agaçant.

"Amorphe..."
Avait-t-il fini par souffler entre deux pensées. Puis ;
"Tu crois peut être que je déborde d'énergie... ? C'est sûrement le contraire... Tu sais, la colère fait bien des choses."
Enry retrouva le silence, laissant la jeune fille fredonner ses paroles dont il ne connaissait pas l'air.

Le jeune Stanley considéra la fille de ses yeux océans, elle avait totalement raison. Et c'était ainsi qu'il avait tenté de réagir, garder tout pour lui et sans aller. Bien sur, il était un peu crisper sur le coup, et peut être que la belle Clarks avait deviné quelque chose chez lui. Jusqu'à qu'il traverse de nombreux couloirs, et qu'il tombe sur la rousse, il ne pensait pas s'énerver de cette manière. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait jamais vraiment montrer ses sentiments à quelqu'un, et voilà qu'il venait de tout dévoiler à cette fille. Qu'il considérait bien évidement comme une simple camarade d'école... Il ne la connaissait pas, et elle non plus.

Enry finit par poursuivre, et même si sa voix tremblait encore, sa voix était redevenu impartial :

"Je suis trop en colère, parce qu'une situation m'a énervé. Et d'ailleurs, désolé de mettre emporter. C'était plus fort que moi. Malheureusement, Dieu a fait que se serait toi qui subirait mes colères. Et, pourrais-tu oublié ?"

Une question qui ferait naître une autre question certainement.

Le jeune garçon semblait être très songeur. La jeune sorcière ne dit rien, le laissant penser et mettre seul de l’ordre dans ses pensées et sentiments. Adossée au mur, elle laissait sa mélodie l’emportait dans son monde à elle, sa carapace impénétrable, son univers pailleté et indépendant de toute action et événement extérieur. Là était le secret de la jeune Keira. Elle vivait dans deux mondes en même temps. Le vrai monde, dur et cruel, et son monde fantastique, où elle seule se trouvait, et où la musique et l’univers des apparences prenaient une place de façon bien différente que dans le monde réel.

Alors qu’Enric reprenait un des termes que la lionne avait employés, elle garda les paupières closes. Ce n’est qu’une fois sa première phrase achevée, qu’elle ouvrit les yeux, l’air amusé et attendri à la fois. Elle lui sourit doucement, et pencha la tête sur le côté. Elle ne répondit rien cependant. Elle sentait qu’il avait encore besoin de parler avant qu’elle ne lui réponde. Effectivement, quelques instants plus tard, le jeune Serdaigle expliqua un peu la raison de sa colère à la lionne. Levant doucement un sourcil, elle eut une pensée pour ce qu’elle lui avait di quelque temps plus tôt. Elle lui avait di qu’elle se moquait de ce qui avait le garçon dans cet état. Malgré tout, il le lui expliquait… plus ou moins. Elle se contenta de hausser les épaules. Ses pupilles azur étincelaient toujours, elle se redressa, quittant l’appuie qu’était le mur pour faire face au petit aigle. Un sourire courrait toujours sur le visage de la jeune demoiselle, avec sérénité, elle répondit au sorcier, légèrement étonnée par sa réponse :

« Je ne pourrais jamais t’en vouloir. »

Elle sourit plus ouvertement, et s’expliqua :

« Nous avons tous des de faiblesse un jour ou l’autre ! Et puis, au fond, j’ai trouvé que tu te maîtrisais assez bien quand même. »

La rousse était comme toujours très fidèle à elle-même et disait ce qu’elle pensait. Keira ne mentait jamais. C’était une qualité, comme ça pouvait être un défaut… Pourtant, elle disait toujours ce qu’elle avait en tête et ressentait, que ce soit positif ou négatif. Elle ne laissait pas de vide dans ses propos. Après, on ne la croyait pas toujours, à cause de son trop plein d’énergie qui poussait les gens à la regarder très souvent de travers. Mais ça, elle s’en moquait. Vivre en paix avec soit même était la chose la plus importante à réaliser dans une vie… Pour ce qui touchait la colère, la jeune fille avait connu dans sa vie des gens bien plus durs que son cadet… Le frère de Mayuko, Shiro, était un exemple parmi d’autres… Il avait toujours été de nature violente et difficile à cerner. Il avait toujours effrayée Keira, tout en exerçant sur elle un terrible pouvoir d’attraction dû à la curiosité, et à l’étonnement. Le japonais était si étrange… mais c’était une autre histoire, elle y serait confrontée prochainement, mais ce n’était pas le moment encore. La rousse poursuivit alors, à l’intention du jeune garçon :

« Quant à ton énergie… Je reste persuadée qu’elle est positive. Il suffit d’y croire, tu sais ? »

Tout sourire, elle s’approcha du jeune sorcier, et lui pris la main, elle posa alors cette dernière sur la poitrine du jeune sorcier, et sur la sienne, restant très calme, elle lui expliqua avec sérénité :

« On peut tous être blessé, mais lui, il continue à battre. Et il est de notre devoir de conserver assez de force pour lui donner ce rythme régulier. »

Souriante, elle s’éloigna du jeune homme :

« Au fait, moi je m’appelle Keira. Et toi ? »

La lionne avait une fois encore, trouvé le moyen de passer du coq à l’âne. C’était une des spécialités de la sorcière. Elle était souvent incapable de parler d’une seule chose. Elle avait toujours eu besoin de s’exprimer sur diverses choses en même temps. Après, on la suivait, ou pas.

Son interlocutrice, dont il ne connaissait toujours pas le nom continuait de chantonnait cette chanson lorsqu'il lui répondait. Elle semblait dans son petit monde bien à elle, et personne n'avait le droit d'interrompre ses songes. Accroché à ses lèvres, un joli sourire montrait qu'elle n'était pas en colère. Enry ne pouvait pas imaginer une once de colère sur ce visage, en revanche il ne la connaissait pas du tout. Peut être qu'il se trompait au fond ? Les paupières closes de l'adolescente, rendaient son visage d'autant plus paisible. Ses cheveux roux qui tombaient sur ses épaules et sur son visage, encadré soigneusement ce dernier, donnant un sentiment de plénitude.

Jusqu'à qu'elle finisse par ouvrir les yeux pour lui rétorquer qu'elle ne pourrait jamais lui en vouloir. Ce genre de scène était typé à l'américaine, et cela aurait pu le faire rire. Hors, qui a déjà vu le jeune homme rire ? En y re-songeant, il n'avait jamais réellement rit en compagnie de personnages de sa maison, et même en compagnie de cette garce. Peut être devrait-il se résoudre à devenir un peu plus sociable avec ses camarades ? Toutefois, cela risquait d'être un travaille bien trop compliquer pour lui. En sachant qu'en ce moment, il avait plus envi de se venger, plutôt que de se faire des amis. Encore il ruminait dans sa barbe, les amis, à quoi cela sert au fond ? Plus tard, lorsqu'il sera forcé de quitter Poudlard, peut être ne reverra t-il jamais personne ? Enry poussa un léger soupire intérieurement, rien qu'en y songeant. Et puis, avoir des amis, cela signifiait avoir de la compassion pour quelqu'un, et cela signifiait pleins de soucis par dessus... ? En tout cas, la rousse ne devait pas se lasser d'aider les autres.

La faiblesse est quelque chose d'humain, même Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom en possède. Malheureusement, l'humain, qu'il soit moldu ou sorcier, dispose de nombreuses failles au niveau du coeur. Et lorsque quelques choses tentent de les ouvrirent d'avantage, les lèvres deviennent rouges et commence à brûler. L'humain se blesse facilement aussi, la moindre chose peut le faire souffrir. Les mots sont souvent les armes les plus efficace pour faire souffrir quelqu'un, mais ils peuvent aussi être un pansement efficace...

Enry secoua un instant la tête, non, elle avait tort sur un point son aîné, il aurait dû être plus fort. Depuis le début, depuis que cette garce avait posé ses lèvres sur les siennes, il avait su ce qui allait l'attendre. Pourtant, il était bêtement tomber amoureux d'elle, même si comme ces chiens-chiens, il n'avait pas besoin en permanence de sa présence. Il fallait juste qu'il oublie maintenant, qu'il attende juste le bon moment pour lui faire un sale coup... Non... En fait, il n'était pas de cette trempe de personne. Enry n'avait pas vraiment envi d'être comme ces serpents venimeux. Il laisserait le temps effacer tous ses soucis...

Finalement, la rousse était une bonne psychologue, même en sachant qu'il ne lui dirait jamais, il le pensait assez fort pour lui faire comprendre. Déjà, les battements du coeur du jeune homme s'étaient calmé, c'était un bon point.

L'énergie des gens pouvait-elle toujours être qualifier de positive ? En tout cas, le jeune Première année ne trouvait pas la sienne positive, plutôt encombrante. Et il devait s'en défaire très vite... La rousse continuait de sourire, puis, elle s'approcha de lui pour lui prendre la main délicatement. Enry eut un haussement de sourcils incompréhensifs, mais là laissa faire sans dire un mot... Alternativement, elle posa la paume de sa main sur sa poitrine à lui, puis elle la posa sur la sienne. Le jeune garçon l'écouta s'en dire un mot, jusqu'à finalement acquise d'un simple signe de la tête.

"Lui continue de battre, même quand on souffre trop. Même sans énergie, il continu à battre, n'est-ce pas ?" Avait-il dit d'une voix presque effacé, l'air un peu rêveur.

En tout cas, sur ce coup, le jeune homme avait épuisé ses ressources d'énergie de la journée. Il avait l'impression d'avoir fait un cent mètres, pourtant, il n'avait ni courut, ni marcher spécialement vite. On peut dire qu'il avait marché à une allure modéré... Après ces mots, il reposa son attention sur la jeune rousse qui faisait une tête de plus que lui, même deux. Enry était un garçon plutôt menu... Mais du haut de ses douze ans, cela pouvait sembler normal. Même s'il espérait grandir un peu pendant ces vacances.

"Sinon, merci pour ton énergie positive..." Lui avait-il dit avait qu'elle ne se présente.

La jeune fille s'éloigna et finit par se présenter, elle était passée d'une conversation à une autre, et cela pouvait prendre une allure comique.

"Enry Stanley, en première année, comme tu as dû le constaté..."

Les deux jeunes sorciers étaient dans ce couloir depuis un moment déjà. Bien que l’aigle ait prétendu ne rien vouloir dire à la sorcière, bien qu’il se soit voulu assez fort pour poursuivre son chemin sans s’encombrer de la présence (pesante on peut le dire) de la lionne, il était finalement resté, alors qu’au fond, personne ne l’empêchait de s’en aller. Oui, Keira était adossée au mur, le couloir était bien assez large pour qu’il puisse passer sans même la frôler… Et pourtant, il était encore là lorsque la jeune musicienne rouvrit les yeux… Alors que pouvait-elle en conclure, si ce n’est qu’il était légèrement contradictoire ?

La jeune fille ne se faisant pas une formalité de ce comportement, après tout, n’était-il pas censé être libre de faire ce qu’il voulait comme il voulait, sourit au jeune sorcier. Non, elle ne pouvait vraiment pas enlever la joie de son visage, quoique la sorcière fasse, elle conservait toujours de la bonne humeur… Oui, elle avait le sentiment que si jamais elle laissait la peine ou la colère dominait, ne serait-ce qu’une petite seconde, alors, elle ne serait plus jamais la même, et cette pensée la terrifiait.

Les deux jeunes élèves parlèrent ensuite du cœur… oui, aussi étrange que cela puisse paraître, cet organe dont on parlait si souvent comme s’il était doué d’une volonté propre, lui qui était à l’origine même de la vie, avec le cerveau, bien entendu, et bien il avait la possibilité de fonctionner encore et toujours, et ce malgré toutes les blessures psychologiques endurées. Au fond, c’était peut-être cruel de voir que malgré la douleur, il puisse continuer à fonctionner, faisant perdurer la souffrance… Mais quand on pensait comme Keira, on se disait que ce n’était qu’une aide pour faire disparaître la douleur d’une façon moins radicale que la mort. Après tout, si l’homme ressentait toujours une douleur plus ou moins forte, il était de son devoir de lutter contre, et le cœur l’aidait dans cette direction là, la sorcière en était convaincue.

La jeune fille hocha doucement la tête, conservant son doux sourire à l’intention de l’aigle… Elle le sentait vraiment à présent, il s’était calmé. Et cette simple constatation eut le don d’apaiser le cœur de la jeune fille. Elle préférait voir des gens calmes et sereins autour d’elle… l’angoisse, al colère, la peur, l’amertume… tout ça la rendait plutôt mal à l’aise, comme si c’était des choses qu’elle préférait refuser, oublier… Oui, elle voulait vivre dans son monde utopique aussi longtemps que possible… Et pour ça, elle se battrait…

Lorsque le sorcier la remercia, la jeune fille eut un large sourire, comme si au fond, c’était elle qui lui était reconnaissante. Elle n’était pas aussi compliquée qu’elle semblait l’être, voir les gens sourire la faisait sourire, voir les gens souffrir, la rendait malheureuse, pourtant, elle faisait tout se détacher le plus possible de toutes ces données plutôt aléatoires, mais y restait malgré tout profondément attachée…

« Oh, contente de t’avoir parlé Enry ! J’aime bien ton prénom… c’est peu porté, c’est joli. »

Là encore, elle agissait comme elle avait réagit au début de l’année avec la jeune Hainoa… Oui, elle aussi avait un prénom rare et joli. Hainoa… peu de gens s’appelaient ainsi ! En fait, Keira n’en connaissait qu’une… Et il lui allait très bien. Des bruits d’elle attirèrent l’attention de la troisième année qui vit non sans surprise un hiboux Moyen duc lui porter une lettre. Ouvrant grand les yeux, elle vit l’oiseau se poser devant elle, tendant sa patte.

Etonnée, la jeune lionne se baissa. Elle avait toujours craint ces oiseaux, ils étaient impressionnants et leurs serres l’effrayaient légèrement… Pourtant là, elle allait devoir prendre la lettre. Tendant une main hésitante, elle s’approcha doucement du rapace qui restait calme. Qui pouvait lui envoyer une lettre ? Elle qui écrivait de façon ‘moldue’ à ses parents ? Détachant délicatement l’enveloppe, elle prit cette dernière avec soin et curiosité, et vit alors l’adresse de l’expéditeur…

« Je… me demande comment il a pu venir jusqu’ici… »

Montrant le hibou, elle s’expliqua :

« L’oiseau… »

Puis, elle eut un faible sourire pour le sorcier, une légère mélancolie s’étant tout à coup emparée de la lionne :

« Je suis désolée… je dois y aller… A bientôt peut-être ? »

Elle lui fit un petit signe de la main et s’en alla d’un pas vif, la lettre serra contre sa poitrine… c’était une lettre qu’elle ne s’attendait plus à recevoir… une lettre qui avait pourtant été longtemps attendue… une lettre de Liam.

[Fini pour Keira – désolée, j’ai préféré clore puisque c’est bientôt la fin de l’année ^_^ - ]

[J'avais l'intention de clôturer aussi, j'éditerais ce message mardi ou jeudi pour répondre à ton dernier poste, et aussi pour que mon personnage parte de son coté. =)]

Le jeune homme l'écoutait sans rien dire, il était redevenu complètement normal même si son esprit avait encore du mal à encaisser ce qu'il avait pu voir quelques minutes plus tôt. Heaven avait-elle fait exprès d'agir de cette manière ? Non, en fait il s'était retrouvé aux mauvais endroits au mauvais moment... La rousse continuait de faire la discussion, elle précisa que son nom était très original, mais surtout qu'il était très peu porté. Enry n'aimait pas spécialement ce prénom... La raison ? Un prénom mixte. Et, sa mère avait eu l'audace de donner à son fils un prénom des plus bizarres. Mais pire avait été la sentence pour sa jeune jumelle. Thaïdiss était un nom elfique, jolie, mais... Sa soeur ne l'aimait pas non plus son prénom.

Quand soudain, sa réflexion fut arrêté part un bruissement d'ailes. Le jeune brun se retourna lentement, remarquant que l'oiseau se dirigeait vers eux, ou plutôt vers sa vis-à-vis qui se baissa par prudence. Suivant l'oiseau des yeux, et la lettre que la jeune fille entreprit d'enlever des pattes du volatile. Par pure curiosité, le jeune homme se demandait bien ce qu'il pouvait bien avoir dans cette lettre.

Comment était arrivé l'oiseau ? Enry eut un léger haussement de sourcils, il ne comprenait pas bien la question indirectement posé. Mais, il ne pensait pas dire ce à quoi il avait songé... Elle risquait de bien rire après ça. Quand soudain, une pointe de mélancolie fit disparaître la mine si joyeuse de la jeune fille. Certainement qu'elle avait tant attendu une lettre de l'expéditeur de celle-ci et qu'enfin, elle l'avait reçu ? C'était là une grande question.

Keira s'excusa auprès de lui avant de le saluer et de s'en aller. Lui partit de son coté après avoir un bref signe de la main à la jeune fille....

[/ Un peu court... XD /]