Three in the afternoon [PV]

A Poudlard, tout était calme, bien que la guerre menaçait la population sorcière au dehors. L’école était paisible, les paysages magnifiques, avec des étendues d’un vert vif à perte de vue, un ciel ensoleillé, nu de tout nuages. Les oiseaux gazouillaient dans la pelouse de l’école, venant parfois se mêler aux élèves qui flânaient dehors, allongés à l’ombre d’un arbre, ou près du lac. Et en parlant de parc, c’est justement ici que nous retrouvons l’étoile montante des vert et argent, la jeune Clarks, adossée contre un arbre, bien à l’abris du soleil, sa peau froide marquant trop vite sous les rayons de l’astre de feu, alors que sonnait trois heures de l’après-midi. Elle dessinait tranquillement, à l’écart de toute personne nuisible, des paysages qui l’enchantaient, des personnages aux tenues excentriques, qu’elle aurait aimé porter, si seulement elle savait se servir d’une aiguille ou d’une machine à coudre. Sauf qu’elle ne savait pas s’en servir, et qu’elle n’avait pas vraiment envie d’apprendre… Elle enchanterait la machine ou l’aiguille pour qu’elle marche toute seule, sans que la brunette n’ai besoin de s’en servir, et donc de se piquer les doigts…

De temps à autre, quelques personnes qu’elle connaissait, pour être dans la même maison qu’eux, venaient la saluer. Il faut dire qu’elle n’était pas n’importe qui, et que son statut social et l’influence de sa famille l’aidaient beaucoup dans le fait d’être respectée… Enfin, elle vivait avec, ça ne la dérangeait pas, même pas du tout, au contraire… Elle était plus que fière de ce qu’elle était, ne se gênait pas pour le faire savoir ni pour remettre à leur place les Sang-de-Bourbe, êtres incompétents, qui n’avaient, selon notre petite écossaise, pas leur place ici. Enfin bon, ce n’était pas elle qui faisait la loi, elle n’avait donc rien à dire, mais quand même ! Comme si un Sang-de-Bourbe équivalait un Sang-Pur… Il y avait dans ces propos, de quoi se mordre les doigts !

Elle levait quelques fois la tête, cherchant des yeux quelqu’un qui pourrait éventuellement l’inspirer pour un nouveau personnage, avec un caractère bien spécial, qui se retranscrirait dans son apparence vestimentaire… Mouais, bon, c’était pas gagner, le parc était rempli de Poufsouffle, Serdaigle, et autres Gryffondor… Quelle poisse… Enfin… Hé ! Mais la petite tête qui arrivait là-bas, elle semblait plutôt familière à la jeune fille… Voyons voir… Euh… Plutôt grand… brun… Serpentard… Ouais, y’avait pas à dire, cette tête disait quelque chose à Heaven. Alors… Mais oui, il était de son année ! Son nom maintenant… Stendal ? Ha, non, ce n’est pas ça… Stadler ? Non plus… Rah, il n’était pourtant pas compliqué ! Heaven lui avait déjà adressé quelques mots en cours, des échanges de parole très brefs, mais bon… Ca y est !

« Hé ! Stendler ! » Stendler ! C’était ça ! Bah dis donc, ça n’avait pas été évident de le retrouver… Il tourna la tête vers celle qui l’avait interpellé, et cette dernière lui fit signe de venir. Bon, même si elle ne se rappelait pas vraiment de son prénom, ce n’était pas si grave que ça… Pas vrai ? Enfin bref… « Salut Stendler. Alors, tu erres tout seul dans le parc ? » Bizarrement, Heaven était plutôt « sympathique » avec lui… Pas normal… Pas normal du tout. Heaven était-elle malade ?

Le regard que lui avait jeté Calyce voulait tout dire. Ou presque. Ou du moins, parano comme l’était Heaven, elle lisait facilement un « tu me fais chier » dans son regard, ou une autre attention aussi gentille. Salut Calyce, moi aussi je t’aime ! Non mais vraiment, les garçons de nos jours, vraiment malpolis… M’enfin bon, tant pis, elle ferait avec, de toute façon, très peu de gens n’appréçiait pas Heaven, en première position, ces derniers temps, ça devait être Enry, encore tout retourné d’avoir vu sa précieuse petite poupée de porcelaine dans les bras de Siegfried, l’embrassant au détour d’un couloir… Enfin, ce n’était pas sa faute à elle non plus ! Quelle mouche l’avait piqué ce jour là, pour qu’il se promène dans les couloirs, alors que Heaven recevait son cadeau d’anniversaire ? Car oui, ce baiser était un simple cadeau d’anniversaire, surtout quand on sait qu’après, les rumeurs allaient bon train, laissant penser que les deux jeunes joueurs de l’équipe de Quidditch des vert et argent étaient plus qu’amis… Tout cela n’était que des balivernes, et Heaven avait d’ailleurs réduit les rumeurs à neant en quelques jours, mais bon…

Enfin bref, revenons à nos hippogriffes, et Calyce Stendler. Alors comme ça, môsieur trouvait que la belle écossaise était bruyante ? ~ Tu sais ce qu’elle te dis celle qui est bruyante Stendler ? ~ Hahem… Restons calme, cela ne servirait à rien de s’énerver si rapidement… Oui, strictement à rien… Elle pouvait se le permettre avec Siegfried, son copain le blaireau Jack, Enry, ou encore son frère, mais pas avec Calyce, elle l’aimait bien quand même… Enfin, il était à Serpentard quoi… Enfin, ouais, non, il y avait des Serpentard qu’elle ne pouvait pas voir… Du style Crabbe et Goyle… Alors eux, si elle pouvait les anéantir, elle le ferait. Quelle bande de brutes les deux là ! Enfin bon… « Stendler, fais attention à ce que tu dis… T’es mignon, mais quand même, n’abuses pas… » C’est vrai, ça serait dommage qu’elle soit obliger de le frapper… Non pas que s’était dans les habitudes de la jeune fille, et surtout, face à lui, elle n’aurait sûrement aucune chance, mais bon, un coup là où ça fait mal… Bah ça fait mal !

Calyce se pencha ensuite au dessus d’elle, regardant ce qu’elle faisait, chose que Heaven détestait. En effet, lorsqu’elle dessinait, elle ne supportait pas qu’on la regarde faire. Elle ne savait pas pourquoi, c’était comme ça, un point c’est tout. Elle se sentait observée, fixée, peut-être même sondée… Peut-être que ceux qui regardaient ce qu’elle dessinait essayaient de déceler quelque chose, un sentiment, qu’ils ne parviendraient pas à trouver dans les yeux de la jeune écossaise, dans ses paroles ou bien ses gestes… Puis il lui dit autre chose, comme quoi elle avait une âme d’artiste… « Te fiches pas de moi Stendler je sais très bien que… Hé ! » Rah la peste ! Il venait de lui piquer son carnet ! Elle n’avait même pas fini le visage de son personnage, et voilà que son carnet se retrouvait entre les mains de Calyce ! Qu’est-ce qu’il voulait ? L’embêter ? La taquiner ? Bah c’était réussit, il pouvait en être fier ! Surtout que dans des situations comme celle-ci, Heaven envoie rapidement son adversaire au tapis… Mais là… Elle se releva rapidement, et se rapprocha du Serpentard. Il avait facilement dix centimètres de plus que Heaven… Génial… Elle tenta de récupérer son carnet, alors que son compagnon le feuilletait rapidement, se fichant d’elle au passage. Ou du moins, c’était de cette façon que la jeune vipère le prenait.

Elle tendit un bras vers son carnet une deuxième fois, alors que Calyce leva son bras au dessus de sa tête… La sale bête ! Heaven était trop petite pour récupérer son livre, mais bon, elle n’abandonnerait pas. Elle se colla contre Calyce, attrapa son bras de sa main froide et fragile, et tenta de l’abaisser. C’était peut-être peine perdue, mais bon. « Stendler, rends-moi ça immédiatement ! »

Ayant l’habitude d’embêter les autres plutôt qu’être embêter, Heaven ne savait pas vraiment comment réagir. Surtout que Calyce était de sa maison, et qu’elle l’aimait bien, malgré qu’il soit un Sang-mélé… Peut-être parce qu’il était mignon… Oui, cela était possible, mais bon, il poussait vraiment le bouchon un peu trop loin. La gamine était adorable quand elle voulait bien s’en donner la peine, mais elle pouvait aussi être la pire des pestes. Et la pire des garces aussi, selon Stanley, depuis le petit incident des couloirs… Enfin bon, elle se plaisait assez avec sa réputation, et de toute façon, personne ne lui cherchait des noises. Ou alors, ceux qui essayait étaient complètement fous ! Enfin bon, Calyce avait son carnet, et la demoiselle au teint de porcelaine comptait bien le récupérer, de gré ou de force ! Enfin, visiblement, cela serait de gré, puisque le jeune Serpentard daigna finalement rentre le cahier à la petite, mais étant cependant un peu contre le contact physique… Bah, tant pis pour lui ! Il l’avait obligée ça faire cela, alors qu’il ne vienne pas se plaindre ! D’ailleurs, beaucoup auraient donné cher pour être à sa place… Les garçons de nos jours… Ca ne sait vraiment pas apprécier les bonnes choses.

Enfin bon, au moins elle avait récupérer son carnet, et pendant que Calyce lui disait clairement qu’il n’aimait pas la manière dont elle s’adressait à lui, et qu’il préfèrerait qu’elle l’appelle par son prénom, Heaven était occupée à ranger son cahier de croquis dans son sac, à l’abris des yeux indiscrets. Elle se retourna ensuite vers son camarade. « Tu n’avais qu’à pas me prendre mon cahier… Calyce… » Et toc ! Si il pensait qu’elle ne savait pas comment il se prénommait, il avait tort ! Bon, c’est vrai qu’au départ, elle ne s’en souvenait plus trop. Elle savait que cela commençait par « Ca » mais alors pour le reste… Le seul truc qu’elle savait, c’est qu’elle aimait bien le prénom du jeune garçon, et donc, de ce fait, elle finirait par s’en souvenir, ce qui venait être confirmé. « Tu peux m’appeler Heaven… » Bah quoi ?! C’est vrai, s’il lui demandait de l’appeler par son prénom, elle pouvait bien en faire de même non ? Bon, forcément, chez les vert et argent, il est de coutume de s’appeler par le nom de famille, mais lorsqu’on est amis, s’appeler par son prénom est préférable… Enfin, même si les deux jeunes n’étaient pas vraiment amis, ou du moins, pas pour le moment… Ils étaient de la même année, c’était l’important… Siegfried, c’était encore autre chose. Pas un ami, pas un ennemi, un allié… Enfin bon, nous nous égarons.

Donc, qu’est-ce qu’il disait maintenant ? Qu’il ne plaisantait pas ? Oh, comme il est mignon ! Essayerait-il de se faire pardonner ? Cela serait possible, s’il n’était pas un Serpentard… Bon, okay, voici peut-être une vision un peu pessimiste de cette, mais c’est plutôt réaliste ! Enfin bon, il semblait quand même sincère dans ses propos, elle n’allait pas le lapider, pas vrai ?! Elle lui adressa un petit sourire, et se rapprocha de lui. « Merci Calyce. » Court mais simple et très compréhensible. Elle était adorable, et elle savait le montrer. « Alors je vais devoir te supporter ? Oh noooon ! Par pitié, tout sauf ça ! » Elle se vengeait… Peut-être qu’il n’apprécierait pas, mais le sourire qui était sur le visage de la petite princesse des Serpentard en disait long, et surtout qu’elle ne pensait pas du tout ce qu’elle avait dis. « Je plaisante Calyce. »